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MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ET DE REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

L’ALPHABETISATION Union – Discipline - Travail


DIRECTION REGIONALE DE DANANE
LYCEE MODERNE DROH BIEU DE DANANE ANNEE SCOLAIRE : 2022 – 2023
CLASSE : 1ere A

RECHERCHE PHILOSOPHIQUE

Sous la direction de M. DORE

THEME :
LA BIOGRAPHIE ET LA BIBLIOGRAPHIE DE ZENON

L'homme  a deux  oreilles et une  seule  langue,  pour  écouter  deux fois  plus qu'il
ne  parle.

Chercheur : Encadreur :
ZRAN THOMAS Pr. DORE
Dit : ZENON
LA BIOGRAPHIE DE ZENON

Zénon d'Élée (en grec ancien Ζήνων / Zếnôn), né vers 490 et mort vers 430 av.


J.-C., est un philosophe grec présocratique.
Surnommé « le Palamède d'Élée », selon une interprétation de Diogène
Laërce qui voit en Zénon un Palamède, c'est-à-dire un habile dialecticien, dont
parle Platon dans le Phèdre. Il serait le principal disciple de Parménide, qui fut
aussi son amant. Platon, dans le dialogue du Parménide, rapporte non sans
complaisance, une rumeur ambiguë selon laquelle Zénon aurait été l'amant de
son maître. Zénon vécut comme Parménide à Élée, ville située dans le sud de
l'Italie. C'est l'un des représentants de l'école d'Élée.
À l'âge de 40 ans environ, il est probable qu'il accompagna son maître lors d'un
voyage à Athènes, ville où il enseigna quelques
années. Périclès et Callias auraient été de ses élèves.
Diogène Laërce raconte qu'il serait mort torturé pour avoir pris part à une
conspiration contre un tyran d'Élée. Toujours selon Diogène
Laërce, Aristote attribue à Zénon d'être l'inventeur de la dialectique (méthode
de raisonnement qui cherche à établir la vérité en défendant successivement
des thèses opposées) ; l'œuvre de Zénon a été consacrée à argumenter contre
les contradicteurs de son maître. Il est principalement connu de nos jours pour
ses paradoxes restés célèbres dans l'histoire de la philosophie, en particulier à
cause des réfutations d'Aristote. Ces paradoxes, souvent présentés comme
ayant pour but de montrer l'impossibilité du mouvement, sont aussi
interprétés par certains chercheurs comme des arguments dirigés contre
l’école de Pythagore qui affirmait la divisibilité du mouvement.

LA BIBLIOGRAPHIE DE ZENON
Les œuvres de Zénon ont été perdues. Platon écrit que ses écrits rédigés
pendant sa jeunesse pour défendre les arguments de Parménide, auraient été
apportés à Athènes à l'occasion de sa visite avec son maître. Ils auraient été
volés et publiés sans son consentement. Son œuvre n'est connue que par les
citations qu'en ont faites les auteurs anciens, en particulier Aristote.

1. ZÉNON D'ÉLÉE (Ve s. av. J.-C.)


Zénon d'Élée, né aux environs de l'an 500 avant J.-C., fut l'élève et l'ami
de Parménide. Celui-ci enseignait que l'être est un, indivisible et immobile, que
la multiplicité et le mouvement ne sont qu'illusion. Cette doctrine était taxée
d'incohérence par ses adversaires. Afin de défendre son maître, Zénon imagina
une série d'arguments qui devaient montrer que les positions de ces
détracteurs étaient, plus que toute autre, grevées d'incohérence.

2. Les arguments de Zénon


L'interprétation que Platon donna du livre, aujourd'hui perdu, de Zénon
(cf. Parménide, 128 a-e), et selon laquelle les arguments de celui-ci voulaient
montrer l'incohérence des adversaires de Parménide, n'a pas été jusqu'ici
sérieusement contestée. Elle s'accorde d'ailleurs avec la tradition qui,
transmise par Diogène Laërce (Vie des philosophes, liv. VIII, chap. LVII), fait de
Zénon, aux dires d'Aristote lui-même, « l'inventeur de la dialectique ». Il est en
effet vraisemblable que les sophistes, Socrate, Platon et Aristote se sont tous
inspirés de la façon dont Zénon entendait combattre la thèse de ses
adversaires : il la réduisait à l'absurde. Cette méthode qui est aujourd'hui
encore couramment pratiquée, notamment en mathématiques, est un
instrument adéquat quand il s'agit d'établir une proposition dont il n'est pas
possible, en raison de son lien intime avec les axiomes, de fournir une preuve
directe. Zénon aurait donc inventé une méthode indirecte de prouver une telle
thèse : faire ressortir la contradiction incluse dans l'antithèse. Cette
interprétation traditionnelle s'accorde parfaitement avec la lettre des
arguments de Zénon qui nous ont été transmis. Ces arguments se trouvent
chez Aristote, qui s'est efforcé de les réfuter, et chez Simplicius, philosophe
néo-platonicien du VI e siècle après J.-C., qui commenta la Physique  d'Aristote.
Les quatre premiers arguments conservés (1-4), qui ont trait à l'absurdité de la
pluralité, ont été rapportés par Simplicius s'il s'agit des deux premiers, par
Aristote s'il s'agit des deux autres ; les quatre derniers arguments (5-8), qui ont
trait à l'absurdité du mouvement, ont été tous ensemble rapportés par Aristote
(Physique, VI, 239 b 5-240 a 18). Voici ces arguments :

 a.  Si la pluralité existe, elle doit être à la fois infiniment petite et


infiniment grande : infiniment petite, parce que ses parties doivent être
indivisibles et donc sans grandeur ; infiniment grande, parce que toute
partie sera séparée d'une autre par une troisième, cette dernière de la
première et de la deuxième par une quatrième et une cinquième, et ainsi
indéfiniment.

 b.  Si la pluralité existe, elle doit être à la fois finie et infinie en nombre :
numériquement finie, parce qu'il y a autant de choses qu'il y en a, ni plus
ni moins ; numériquement infinie, parce que deux choses sont séparées
par une troisième, celle-ci est séparée de la première par une quatrième,
de la deuxième par une cinquième, et ainsi indéfiniment.
 . Si tout ce qui est dans un lieu, ce lieu lui-même doit être dans un autre
lieu, et ainsi indéfiniment.

  Si un boisseau de blé fait du bruit en tombant, il doit en être de même


de chaque grain de blé, et même de chaque partie d'un grain.

  Avant qu'un corps en mouvement puisse atteindre un point donné, il


doit d'abord traverser la moitié de cette distance ; avant qu'il puisse
atteindre cette moitié, il doit d'abord traverser le quart, et ainsi
indéfiniment.

  Si la tortue a de l'avance sur Achille, celui-ci ne pourra jamais la


rattraper, quelle que soit sa vitesse ; car, pendant qu'Achille court pour
atteindre le point d'où est partie la tortue, celle-ci avance [...]

L'homme  a deux  oreilles et


une seule langue, pour écouter deux  fois plus  qu'il ne  parle.
3. La pensée
Zénon était un philosophe grec membre de l'Ecole Eléate fondée par
Parménide (Vème siècle avant J. -C.). Selon la philosophie de Parménide, la
réalité est une, immuable, sans changement, et toute pluralité, changement
ou mouvement ne sont que des illusions de nos sens
Le principe philosophique de Zénon
Si tout ce qui est, est dans un lieu, ce lieu même doit être dans un autre lieu,
et ainsi indéfiniment.
Zénon demande quelle serait la contribution d'un étant sans grandeur à un
étant qui a quelque grandeur : ajouté ou enlevé, un étant sans grandeur ne
pourrait changer l'autre parce qu'il ne peut pas contribuer à sa grandeur ;
il est donc littéralement rien. La conclusion de ce raisonnement pose de
grandes difficultés.

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