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Les pieds-rouges, ces pieds noirs à l'envers

Contrairement aux pieds noirs qui quittaient l'Algérie au moment de son indépendance, les pieds-rouges
sont des citoyens français qui faisaient le chemin inverse pendant ce temps. Le terme « pied-rouge » désigne
donc un Français militant de gauche ou d'extrême gauche qui s'est rendu en Algérie juste au moment de son
indépendance.

Ils étaient membres du parti communiste français, opposés à la politique extérieure exercée par la France
à l'égard de ses colonies, notamment en Algérie, ils s’exilèrent au Maroc ou en Tunisie pendant la guerre
d'Algérie. Ils rejoignirent l'Algérie par les frontières dès que l'autonomie du pays fut proclamée. Leur
objectif premier était d'œuvrer à la reconstruction et au développement du pays en dehors du cadre de la
coopération, notifiée dans les accords d'Evian une coopération qui notifia la participation de 15 000 cadres
français à la continuation de l'état algérien sous la tutelle du GPRA.

En 1962, l'Algérie a été déstructurée par les besoins de l'économie coloniale: 40% d'une population
comptant alors dix millions de personnes vit dans la misère, deux millions furent au chômage, et seulement
10 % des enfants furent scolarisés. Bouleversé par plus d'un siècle de colonialisme, le peuple algérien
souffrait de dépaysement, d'illettrisme et de bidonvilisation. Le pays avait donc un réel besoin des
compétences étrangères afin de maintenir la machine en marche et de passer à de meilleures vitesses d'essor
et de développement.

C’étaient des universitaires comme l'ethnologue Jeanne Favret-Saada, des journalistes comme Henri
Alleg, des cinéastes comme René Vautier, des militants comme Eugénie Dubreuil, ou encore le photographe
Elie Kagan, mais qu'ils soient médecins, instituteurs, artistes ou journalistes, qu'ils veuillent « réparer les
dégâts » du colonialisme ou qu'ils rêvent de révolution mondiale, les pieds-rouges aspiraient à la
participation à la naissance d'une nouvelle société libre.

Le passage des pieds rouges en Algérie fut bref mais d'un apport utile à remercier, aussi bien durant la
guerre d'Algérie lorsqu'ils étaient désignés de « porteurs de valises» du FLN, que pendant son indépendance.
Humanitaires, faisant pour la plus part dans le bénévolat, ces cadres ont aidé la nouvelle Algérie à se lever,
en formant d'autres cadres dans tous les domaines, en gérant des institutions sociales et même en animant la
scène médiatique et culturelle. Ils ont travaillé dans le silence, et sont partis dans le silence. L'hommage
qu'on puisse leur rendre est une simple pensée, un rappel pour vaincre l'oubli de ces gens que l'histoire a
presque égarés.

Abdelkader Guerine «  Le Quotidien d'Oran » le 04 - 10 - 2018


Questions de compréhension

1- Qu’ont fait les français qui vivaient en Algérie au moment de l’indépendance?

2- Certains Français ont préféré rester en Algérie, quel est leur surnom et quels sont leurs penchants
politiques? Justifiez votre réponse

3- Quatre indications chiffrées sont données quelles sont-elles ? Répondez en complétant le tableau ci-
dessous :

4- D’après les données collectées dans le tableau, pourquoi les pieds rouges se sont rendus en Algérie
après l’indépendance ? et dans quel but ?

5- Qui étaient ces pieds rouges ?

6- « En toute discrétion les pieds rouges ont contribué à la reconstruction de l'Algérie nouvelle ». Relevez
dans le texte une phrase qui a le même sens.

7- Quels sont les outils linguistiques utilisés par l’auteur pour informer sur les pieds rouges? justifiez votre
réponse à partir du texte

8- Quel est le temps dominant ?

9- Quelle est la visée communicative du texte ?

Les synthèses : Faites le compte rendu critique

«Les pieds-rouges, ces pieds noirs à l'envers » est un texte historique écrit par Abdelkader Guerine
publié dans le journal «  Le Quotidien d'Oran » le 04 - 10 – 2018. Dans cet article, le journaliste rend
hommage aux pieds-rouge en informant les lecteurs sur leur contribution en Algérie après l’indépendance.

Pour commencer, Abdelkader Guerine présente les pieds rouges, selon lui ces communistes qui s’étaient
opposés à la politique coloniale ont soutenu le FLN durant la guerre d'Algérie. Il ajoute qu’après 1'
indépendance; ces porteurs de valises se sont rendus en Algérie pour contribuer à la reconstruction et au
développement du pays dans tous les domaines.
A la fin du texte, le journaliste rappelle que malgré leur courte contribution en Algérie, les pieds rouges
resteront le point positif de cette guerre coloniale qu’il ne faut pas oublier».

En tant que ……………… Abdelkader Guerine se voit en devoir d’un côté, d’……………. les lecteurs
sur le ……………. des pieds rouges durant et après la guerre d’Algérie, de l’autre côté, de montrer que le
peuple Algérien n’………….. jamais ceux qui l’ont aidé.
Pour mieux informer, le journaliste a utilisé les procédés ……………. (dates, pourcentage, chiffres, lieux,
personnages…), les procédés explicatifs (…………………………) et les procédés (VP sans COD,
nominalisation, le pronom On). Il a employé aussi les temps du récit (…………………..). Pour mieux
expliciter. Il a usé d’un lexique thématique adéquat en s’appuyant sur la relation de …………. à effet
………………, le texte est ……….à lire, le lexique simple et varié, j’ai trouvé le thème très intéressant, les
idées ………… et pertinentes. L’auteur a su à travers ce texte toucher un sujet presque oublié de la guerre
d’Algérie. La … ………….. que j’ai pu retenir est qu’une ……….. juste trouve toujours ceux qui la
défendent et que les personnes justes n’oublieront jamais ceux qu’ils l’ont ………………..

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