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I.

NOTION DE
TEXTE

L e texte peut être une


unité de longueur variable : une page extraite d'une oeuvre, un
chapitre, un livre, une trilogie,
une fresque romanesque comme la
Comédie Humaine de Balzac... On pourrait le définir, à
la suite de H. Weinrich, 
comme une succession signifiante de signes
linguistiques entre deux ruptures manifestes de la communication.

Pour qu'il y ait


texte, il faut qu'une séquence d'éléments linguistiques ait
une existence concrète, matérielle, qu'elle
constitue une
énonciation dans le cadre d'un acte de communication
interpersonnelle.

Le principe
constituant de la textualité est la cohérence : c'est pour le texte un
concept équivalent à celui de la
grammaticalité en ce qui
concerne la phrase. Un texte n'est pas la simple juxtaposition
de phrases, mais on pourrait le
schématiser ainsi :

Texte
= Ph.1 + C + Ph.2 + C + ... Ph.n


Ph. = phrase et C = lien de cohérence entre les phrases,
unités. Le mot texte appartient à la famille de
textile, tissu :
est texte (étymon : textus), ce qui est
tramé, tissé. Tissu de liens, trame et chaîne, enchaînement du
récit... autant
d'images qui nous parlent.

Dans cette
perspective globale cohérente, on découvre un acte énonciatif,
un acte de langage qui peut se décomposer en
trois actes
fondamentaux :

=> structure thématique


car on parle de quelque chose, un
1) acte de référence (progression thématique; thème de
élément
réel ou imaginaire ;
base).
2) acte de prédication et c'est pour en dire quelque chose ... => structure sémantique.
afin de
communiquer avec quelqu'un
dans une intention spécifique
:
3) acte
illocutionnaire =>
structure pragmatique.
raconter,
décrire, argumenter, informer,
expliquer, faire rire ou
sourire, divertir,
émouvoir...

 
L'analyse d'un texte
doit ainsi se faire de façon ordonnée et méthodique ; celui-ci
est caractérisé par des structures
diverses, complexes.

Un texte est
présenté selon une certaine mise en
page, sur des
supports différents ; il faut ainsi tenir
compte de
l'image du texte . Le cotexte est
l'ensemble des éléments paralinguistiques
assurant la
matérialité du texte.

Il faut analyser les


structures textuelles à
différentes hauteurs :

- 1. La microstructure
relève de l'organisation
des phrases entre elles, dans
une perspective
interphrastique — reprises, connections...

- 2.
La macrostructure relève de
l'organisation
des unités textuelles de tailles variées - 3. La superstructure
est l'organisation de base
(paragraphes, chapitres, texte) caractérisées par stable que chaque type de
texte possède —
leur
possibilité d'être résumées. perspective des types de textes, des
genres :
schéma quinaire du récit, silhouette de la
lettre etc.
Il
faut, bien sûr, tenir compte des conditions, du moment
et du lieu d'émission : la situation de
communication relève ainsi de la problématique
de l'énonciation, de la relation entre un texte et la
situation matérielle (lieu, temps) et la situation
cognitive (ensemble des connaissances partagées par
l'émetteur et le destinataire). Plusieurs registres
correspondent à différentes situations.
Enfin, un
texte ne peut être lu isolément : L'espace intertextuel déborde d'ailleurs
des seuls "
l'intertexte
renvoie à l'espace culturel, aux textes " : la littérature peut
faire écho à d'autres
citations, aux genres,
aux textes de référence. formes d'expression : peinture et
sculpture,
musique, cinéma.
Riffaterre a défini l'intertexte
comme l'ensemble
des textes que l'on retrouve
dans sa mémoire à
la lecture d'un passage
donné.
La notion de contexte
recouvre deux domaines à
distinguer :
Le paratexte : ce
qui est à l'entour du texte,
- le contexte textuel : ce qui précède
/ suit un
ensemble de données
extra-textuelles: titre,
passage dans un texte, entourage linguistique
d'un
introduction, références,
notes, renseignements
élément — mot, phrase...
divers sur l'oeuvre et l'auteur...
L'amont et l'aval aident à éclairer, comprendre un
élément.
Bien voir qu'il s'agit souvent d'un texte
second,
- le contexte situationnel : situation
de discours,
d'un apparat pédagogique. Ces repères aident la
ensemble des circonstances au milieu
desquelles
lecture, permettent l'émission d'hypothèses avant
se déroule un acte d'énonciation. Tout
ignorer de
même
la lecture...
la situation d'énonciation n'aide guère à
comprendre, interpréter un énoncé.

Ces remarques liminaires s'inspirent, pour le début de cette


page, en grande partie d'un article de Jacques
Cortés, La
grande traque des valeurs textuelles.

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