Vous êtes sur la page 1sur 2

Société d'Études Latines de Bruxelles

Notes de lecture
Author(s): Léon Herrmann
Source: Latomus, T. 27, Fasc. 3 (JUILLET-SEPTEMBRE 1968), p. 650
Published by: Société d'Études Latines de Bruxelles
Stable URL: https://www.jstor.org/stable/41526940
Accessed: 21-10-2020 15:51 UTC

JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide
range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and
facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org.

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at
https://about.jstor.org/terms

Société d'Études Latines de Bruxelles is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and
extend access to Latomus

This content downloaded from 186.22.220.42 on Wed, 21 Oct 2020 15:51:17 UTC
All use subject to https://about.jstor.org/terms
Notes de lecture

210. - (Pseudo) Properce, IV, 3, 1

Haec Arethusa suo mittit mandata Lycotae.

Pourquoi l'auteur a-t-il choisi les pseudonymes d'Aréthuse et Lycotas ?


Le premier pourrait lui avoir été inspiré par le premier vers de la Xe bucolique
de Virgile, Aréthuse et Lycotas étant dans une situation diamétralement
opposée à Lycoris et Cornelius Gallus, puisque Lycoris est aux armées, ayant
trahi Gallus, tandis qu'Aréthuse est fidèle à Lycotas, qui est aux armées. Mais
des réminiscences de l'élégie III, 12 sur Aelia Galla se mêlent à celle de la
Xe bucolique et Aelia a la même fidélité qu'Aréthuse, tandis que Postumus
guerroie chez les Parthes comme Lycotas. Je me demande donc si Aréthuse
n'est pas tout bonnement le nom galant de quelque affranchie grecque mariée
à un officier de l'armée romaine.
Mais Lycotas ? Une fois écartée son assimilation à Lupercus, il faut aussi
se tourner vers les bucoliques pour trouver ce pseudonyme. J'ai montré que
c'est, dans celles de Calpurnius Siculus, le nom qui masque le poète G. Gaesius
Bassus (. Latomus , 11, 1952, p. 43 et p. 44). Or, bien après que G. Passennus
Paulus Propertius ait fait paraître le« livre IV » (voir Uâge ď argent doré , Paris,
1951, p. 162 suiv.), G. Gaesius Bassus a emprunté à Properce (111,6) le nom de
l'imaginaire Lygdamus, employé par G. Passennus dans IV, 7, 35 et surtout
dans IV, 8, v. 37, 68, 70, 79-80. N'y a-t-il pas eu là une sorte de jeu, répondant
à celui du parent de Properce ? N'oublions pas, en effet, que Gaesius avait
déjà publié Nux , pastiche d'Ovide, sous Néron et surtout le Contre Ibis (voir
Latomus , 24, 1965, p. 280-281 et p. 294-295), imité d'ailleurs dans le livre IV
à plusieurs reprises. Il me semble que c'est à titre de iocus que l'auteur du
livre IV a publié une pseudo-lettre d'amour à un officier romain affublé
du pseudonyme que portait, dans les bucoliques de Galpurnius, le poète
G. Gaesius Bassus. Léon Herrmann.

This content downloaded from 186.22.220.42 on Wed, 21 Oct 2020 15:51:17 UTC
All use subject to https://about.jstor.org/terms

Vous aimerez peut-être aussi