Vous êtes sur la page 1sur 3

Societe d’Etudes Latines de Bruxelles

Peri Physeos. Zur Frühgeschichte der Buchtitel by Egidius Schmalzriedt


Review by: Pierre Boyancé
Latomus, T. 34, Fasc. 1 (JANVIER-MARS 1975), pp. 237-238
Published by: Societe d’Etudes Latines de Bruxelles
Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41529624 .
Accessed: 13/06/2014 09:23

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .
http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp

.
JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of
content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms
of scholarship. For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org.

Societe d’Etudes Latines de Bruxelles is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to
Latomus.

http://www.jstor.org

This content downloaded from 188.72.126.41 on Fri, 13 Jun 2014 09:23:56 AM


All use subject to JSTOR Terms and Conditions
COMPTESRENDUS 237

Diomèdeet Ulysseet du massacre des gardiens de la citadelle à cetteoccasion(II,


166). Jetrouveau contraire que Turnusfaitbiend'opposerces actionsfurtives à
Tintention qu'il a d'agirouvertement contreles Troyens.- IX, 402. M. W.
reprendla conjecture torquet qu'il attribue à Ribbeck(n'est-ellepas plutôtde
Wagner?). Cetteconjecture n'estpas nécessaire, car la coordination de torquens à
precatur est un genred'anacoluthe connuen grecet en latin.Cf. Xén.,An., I, 8,
27 ; Cic.,Leg., I, 17,47 ; Tite-Live, XXI, 5, 16.- IX, 463. A justetitre, M. W.
maintient cogitlà où Mynors,aprèsWagner,écritcogunt.En effet, quandil y a
deuxverbescoordonnés, il n'estpas rarequ'on fassela syllepsepour un seul
(acuunt , 464). Parexemple : II, 31-32parsstupet ...et mirantur. - IX,464. Suos,
qui seraitapposéà acies, s'expliquemoinsbienque suas, leçonde M et déter-
minanttoutnaturellement ce motacies. - X, 712. Propiusue faitdiredans ce
vers: s'irriterou s'approcher, commesi l'un excluaitl'autre,alorsque c'est une
causeetuneffet. Le rapport entrela colèreet le courageestunlieucommun. 11faut
donclirepropiusque. - X, 754. Insignisest préféré à insidiiset c'estavecraison.
Voiciunargument qu'onpourrait ajouter: insidiisamoindrirait la gloiredu Troyen
Néalcès.Une victoire parruseesten effet peu méritoire (IV, 95 ; Tib.,I, 6, 3-4).
- XII, 314. La formule breuisfuror , pourdéfinir la colère,estd'Horace(Epist ., I,
2, 62) et nonpas de Sénèque,qui s'exprime en d'autrestermes (£/?.,1Г4,3 ; Ira, I,
1, 2 ; N. Q., VI, 29, 2) - XII, 436. M. W. a raisonde voirdansfortunám les
coups du sort plutôtque le «bonheur»(trad,de Bellessort).En effet,selon
Sénèque,la fortune ne fournit que la matière de nosbiensetde nosmaux(£/?., 98,
2). G. Stégen.

EgidiusSchmalzriedг. PeriPhyseos.
Zur Frühgeschichte
derBuchtitel
, Munich,
WilhelmFink,1970, 142 p. in-8°, 24 DM.
Les œuvresdes présocratiques, nousditGalien(KS 24 A 2), étaienttoutesin-
tituléesnepi(púoeojç.C'est cette affirmationque,dansuneexcellente dissertation de
M.
Tübingen, Schmalzriedt a soumise à un examenqui conclutpar la négative :
aucuned'ellesn'avaitce titre, n'avaitde titre.
Jeregrette d'avoirtroptardéà rendre
comptede ce travail, où un sujet,en apparence assez mince,est traité en profon-
deuret où une analysephilologiquerigoureuse s'élargiten considérations de
sociologie de la littératured'unvifintérêt. On distingue deuxparties : lesch. 1 à 7
déterminent à partirde quel moment estné,puiss'estdéveloppé l'usagede donner
un titreaux œuvresen prose et plus spécialement aux exposésde doctrines
philosophiques ; lesch. 8 à 11 concernent, dansle cadredes résultats généraux ob-
tenusparla première partie, le cas du
plusparticulier titrenepivúoeojç et se deman-
dentquellevaleuril fautreconnaître à ces motset quandils se sontimposéspour
désigner les ouvragesdes présocratiques. On voitqu'il s'agittourà tourd'histoire
de la littérature
et d'histoirede la penséeetdansces deuxdomainesla contribution
de M. Schmalzriedt témoigne d'une vraiemaîtrise.

This content downloaded from 188.72.126.41 on Fri, 13 Jun 2014 09:23:56 AM


All use subject to JSTOR Terms and Conditions
238 COMPTESRENDUS

Les plusanciennes désignations de livresparleurtitrene sontpas antérieures à


Hérodoteet à Aristophane (cf. le ch. 3). Auparavant les œuvresétaient, à partir
d'uncertainmoment, introduites pardes formules quasistéréotypées qui,au début
de l'exposé,incorporées au textelui-même, jouaienten quelquemesurele rôlequi
seraceluidu titre. С estce que M. Schmalzriedt appelleles«Vorformen derProsa-
titel»(ch. 4). Ces formules comportent le nom de l'auteur,son origine(sa
quelquesmotsindiquant
filiation), sonétatd'esprit ou sa méthode (poursuite de la
véritép. ex.) et un peu plus tardle sujettraité.
Mais il fautpourcomprendre l'évolution se rappeler que les poètessontvenus
avant les prosateurs, et pour les poèteseux-mêmes en particulier, que leurs
ouvrages ontétédestinés d'abordà la récitation publique, avantd'avoirétédiffusés
par la lecture.Sur toutcela M. Schmalzriedt multiplie les observations souvent
neuveset pénétrantes et il n'estpas possiblede les résumer en quelquesmots.
Pourl'apparition des titres, il fauttenircomptede la naissanced'un commerce
des livreset de l'institution de bibliothèques, faitseux-mêmes liés à l'existence
d'une élitecultivée,capablede lire les ouvrageset désireusede les conserver.
Pisistratefut-il,comme le disait Aulu-Gelle,déjà soucieux d'avoir une
bibliothèque ? M. Schmalzriedt n'enestpas sûr; en faitle pleindéveloppement de
celles-cin'estguèreantérieur à l'Académie et au Péripatos. Pourl'organisation de
ces deuxgroupements il estrenvoyé p. 80, n. 2 à ce que Wilamowitz et Useneren
ontditautrefois. Peut-être monCultedes Museschezlesphilosophes grecs(qu'on
vientde rééditer), notamment p. 261 et suiv.,aurait-ilpu êtrecité.
L'originedu titre nepicpúaeojç comporte uneétudedétaillée de l'emploide cpùoiç
dans les fragments des présocratiques. Il en résultenettement que ceux-cine
parlentjamaisde (pùoiç que en faisant suivrece motd'ungénitif qui en définit l'ap-
partenance : il y a cpÙGLç de telou telêtreparticulier. L'idéed'une(púatçdu tout
n'estguèreapparueque dansla perspective de la problématique péripatéticienne. Je
pensequ'uneétudecomplémentaire de l'emploide çuolxoî(en latinphysici ) pour
désignerles penseursprésocratiques auraitété opportune, sinonnécessaire : elle
aurait,je le suppose,confirmé les conclusions générales de M. Schmalzriedt.
PierreBoyancé.

WolfgangHübner, Dirae im römischenEpos. Ueber das Verhältnisvon


undProdigien
Vogeldämonen Olms,1970,iv-133 p. in-8°,26,80
, Hildesheim,
DM.
Ce travails'insèreà merveilledansla collection InovSäaßaza,s'il estvraique le
motdésignedes ouvrages faitsavecsoin.C'estun trésor de patience
et de minutie,
digne des antiquesdistinctionsde Servius.L'auteurdéfinit, circonscrit,
compare
dirae, àpai, harpies,sirènes,furieset toutesformes de démonsailés,et les étudie
dansleursrelations auxprodiges chezVirgile, SiliusItalicus,
ValeriusFlaccus,puis
chezStaceetaccessoirement chezClaudiend'Alexandrie, qui offremoinsde priseà
sa recherche. Hübnerdistinguel'élémentgrecdu romain,utiliseles Histoires

This content downloaded from 188.72.126.41 on Fri, 13 Jun 2014 09:23:56 AM


All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Vous aimerez peut-être aussi