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Revue Philosophique de la France et de l'Étranger
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L'articulation des thèmes
du « Phèdre »
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4 REVUE PHILOSOPHIQUE
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G. RODIS-LEWIS. - THÈMES DU « PHÈDRE » 5
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6 REVUE PHILOSOPHIQUE
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G. RODIS-LEWIS. - THÈMES DU « PHÈDRE » 7
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8 REVUE PHILOSOPHIQUE
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G. RODIS-LEWIS. - THÈMES DU « PHÈDRE » 9
écrit (xsT* èv0ouaia(7[jLou xal íepou 7rveú[xaxoç, sans doute le plus ancien emploi
du terme « enthousiasme ».
1. République, III, 394 d. Chambry, éd. Budé, traduit « le souffle de la raiso
Mais celle-ci s'enracine dans l'élan inspiré. La dialectique n'apparaissant p
expressément dans les thèmes du prologue, nous disions : « peut-être est-e
la clé qui permet à tous ces motifs de consonner » (La fonction de la dialec
et la composition du Phèdre, première esquisse de la présente réflexion, da
La dialectique, actes du XIVe Congrès des Sociétés de Philosophie de lan
française, Paris, 1969, pp. 48-52, ici p. 49).
2. 238 d : le terme caractérisait un lunatique léger (Kerenyi, Mythologie
des Grecs, p. 179). Au début, Socrate l'emploie sans doute avec ironie.
3. Si pastiche il y a, il est si bien fait que des spécialistes de Lysias ont
inscrit ce « discours erotique » parmi ses œuvres ! Compter les points pour ou
contre l'authenticité serait vain. Dirions-nous que ce texte semble « trop beau
pour être vrai »...
4. Isocrate proteste contre l'abus du paradoxe chez les orateurs, Eloge
d'Hélène, § 1-4.
5. 227 c : il l'induit en tentation ; 231 b : son ardeur vise à passer à l'acte ;
234 b : le « mal » de telle pratique est connu ou reste secret.
6. 231 e, 232 b, 233 a : cette « amitié » désigne en grec une affection chaleu-
reuse, et vite équivoque, philêma ou philein visant le baiser (255 e, 256 a).
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10 REVUE PHILOSOPHIQUE
1. 232 b, 234 b : celui qui n'aime pas ne prêtera pas aux méchants commen-
taires ; tout ce discours traduit l'hypocrisie d'une société où la pédérastie était
souvent mal vue : cf. R. Flacelière, L'amour en Grèce, Paris, 1971, pp. 77-82.
Sur la honte attachée à celui qui se laisse séduire par la richesse de son protecteur
(sans cesse avancée par Lysias), Banquet, 184 a. Platon dira plus loin que cet
amour, abandonné à la démesure, est à la fois « contre nature » (250 e - 251 a)
et « contre la loi » (254 a-b).
2. Tel un acteur, qui se dit hypocrites. Sur la « honte », 237 a, 243 b.
3. Le thème apparaît dans le discours de Lysias, "¿61 d : nosein (ci. ¿ôb a-b),
en opposition avec le bon sens et la maîtrise de soi (233 c). Cet amour devient
folie, mania, ou déraison, toujours à rencontre du bon sens, dans le discours
de Socrate, 241 a-b. Cf. 235 e : aphron.
4. Métaphysique, A, 6, 987 b, 2-4. Cette étude était presque achevée quand
nous avons eu la thèse d'Henri Joly, Le renversement platonicien. Logos,
Episleme, Polis, Paris, 1974. Sur 238 a-c, cf. p. 165 : Yhybris « présente une
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G. RODIS-LEWIS. - THÈMES DU « PHÈDRE » 11
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12 REVUE PHILOSOPHIQUE
du daimôn substitue « à une inspiration qui venait d'en bas... une autre, qui
vient d'en haut ». Critiqué par R. Hagkforth, éd. du Phèdre, Cambridge,
1952 ; rééd. 1972, p. 54 ; cf. p. 37 : le blasphème du premier discours de Socrate
(242 c) tient seulement en ce que le faux aspect de l'amour y est présenté
comme vrai.
1. 265 a ; ce qui correspond en 266 a à l'amour « gauche » (skaios) ou « droit »
(dexios), les deux chevaux étant dits orlhos (droit, selon la rectitude) et skolios,
dévié, en 253 d.
2. 238 e - 241 c : Thompson, dans l'Appendice I à son édition, a rapproché
ces considérations du discours de Socrate au c. 8 du Banquet de Xénophon
(cf. Robin, Notice éd. Budé, note p. lxxiv). Socrate y condamnant un « commerce
impudique », conclut « que l'amour qui prend sa source dans les qualités de
l'âme n'a jamais eu de résultats fâcheux » (§ 22, trad. F. Ollier, éd. Budé),
et reprend le thème de l'amélioration par la philia, tandis que le désir exclusif
épuise son objet (§ 25). Si l'ordre respectif du Banquet de Xénophon et de
celui de Platon est très discuté, ils doivent tous deux précéder le Phèdre.
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G. RODIS-LEWIS. - THÈMES DU « PHÈDRE » 13
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14 REVUE PHILOSOPHIQUE
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G. RODIS-LEWIS. - THÈMES DU « PHÈDRE » 15
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16 REVUE PHILOSOPHIQUE
est une fausse valeur par rapport à la lucidité socratique, mais « peut se trans-
former en vertu philosophique » (p. 107, et pp. 108-110 : dans le Phèdre, la philo-
sophie allie science et inspiration, ou « bon naturel » qui était au fond de la
naïveté droite).
1. Ménon, 81 a-d : la réminiscence part d'une tradition religieuse et poétique ;
le philosophe examine si ce logos est véridique. Puis le jeune esclave retrouve
en son fond (85 b) la solution d'un problème difficile, d'abord comme opinion
vraie, vue comme en rêve (85 c-d). On parvient à la science grâce à l'interro-
gation qui fait prendre conscience des liens entre les réponses (aitia, justification,
97 e - 98 a). Le Phèdre opère le même passage, et le Philèbe présentera encore
la dialectique comme un « don des dieux »(16c). Mais si Platon vise à la maîtrise
de la raison, il est inexact d'en conclure que « la poésie, comme il dit, écrite de
sang-froid, est donc la seule qu'il puisse goûter » (G. Colin, Platon et la poésie,
R.E.G., 1928, pp. 1-72, ici p. 7) : le texte de référence, 245 a, dit que sans le
délire des Muses, la technique ne donne qu'un poète imparfait. Cf. Ronsard,
Ode à Michel de UHospital, strophe 13, passant du magnétisme de Ylon (533 d-e)
aux quatre saints délires du Phèdre.
í¿. Ci. son analyse detainee par j. öernhardt, riaion et te matérialisme
ancien, Paris, 1971, pp. 221-228 ; et J. Moreau, La construction de V idéali
platonicien, Paris, 1939, pp. 487-489, la conciliant avec la genèse idéale
l'âme dans le Timée et les Lois, X, 892 a-c. A. J. Festugière en montre l'imp
tance (« le mouvement des astres a donc pour origine une âme inengend
immortelle », Platon et l'Orient, Revue de Philologie, 1947 (21), p. 19) en l
avec les nouveaux développements sur les dieux (pp. 22, 24). Mais Platon, s'i
associe un principe spirituel de mouvement, ne considère pas encore ici les
comme des dieux (C. Mugler, La physique de Platon, Paris, 1960, pp. 122
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G. RODIS-LEWIS. - THÈMES DU « PHÈDRE » 17
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18 REVUE PHILOSOPHIQUE
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G. RODIS-LEWIS. - THÈMES DU « PHÈDRE » 19
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20 REVUE PHILOSOPHIQUE
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G. RODIS-LEWIS. - THÈMES DU « PHÈDRE » 21
1. 260 b-c : invité à louer un âne, mon éloge sera plus riche si je décris un
cheval, exemple de déformation flatteuse. Sur l'erreur d'attribution, H. Joly,
Renversement platonicien, p. 142, n. 110; et pp. 104-109 sur l'opposition à la
conception sophistique d'un langage autonome, basé sur la persuasion (cf. p. 188),
de l'usage dialectique du discours vrai ; cf. pp. 151-189.
2. 261 a : le goût de Platon pour les allitérations rend possible (comme pour
la dernière pointe du discours de Lysias, Erôta, 234 c) l'accentuation « erotique »
de cet Brótale adressé par Phèdre aux discours : l'interrogation philosophique
est quête amoureuse.
3. A Nicoclès, § 49. Isocrate est considéré comme le plus célèbre élève de
Gorgias (Quintilien, Institutions oratoires, III, 1, 13).
4. Eloge d'Hélène, § 8 : « Discours est un grand tyran » (trad. Dumont,
Sophistes, p. 86). Sur tous ces traits, Stiss, Ethos, pp. 41, 51, 53, 79 (sur la
psychogagie), 81...
5. Alcidamas, Sur les sophistes, § 28 : Aoyoç... gpi^uxoç Ictti xocl Çyj (éd. Blass,
p. 203). Cf. 276 a, Çcovtoc xal &juk>vov.
6. 275 d : l'écrit est comme le dessin muet d'un vivant. Cf. Alcidamas,
op. cit., §§ 27-28. Cf. plusieurs rapprochements entre Alcidamas et le Phèdre,
257 c -258 c, dans M. J. Milne, A study in Alcidamas, pp. 14-16, et Fried-
länder, Platon, pp. 114-118. Isocrate retournera la comparaison : son œuvre
est comme celle de Phidias ou Zeuxis, Echange, § 2.
7. Cf. H .Joly, op. cit., pp. 112-116 sur « la propagation de l'écriture » dont
Platon porte témoignage, et pp. 116-127, sur son procès par Platon, qui ne
condamne pas toute écriture.
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22 REVUE PHILOSOPHIQUE
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G. RODIS-LEWIS. - THÈMES DU « PHÈDRE » 23
1. 265 c - 266 b : nous nous bornons ici à signaler ses approches et ses
prolongements dans les passages consacrés à la rhétorique, ainsi foncièrement
associée à la philosophie. Quant à l'orientation des divisions vers le concret,
elle prolonge bien la « descente », arrêtée aux eidê dans la République (VI,
511 b-c). Mais l'ascension préalable jusqu'à l'intelligible se retrouve ici dans le
mythe : l'image abrège le circuit (246 a), en plaçant d'emblée l'âme dans sa
situation originaire, à partir de laquelle la pensée devient possible. Platon
raconte ce qui ne peut s'expliquer, la dialectique restant inséparable du passage
(poreuesihai ; cf. Poros, père d'Eros) par le Logos (Soph., 253 b-c ; cf. 259 e :
le Logos est entrelacement des eidê ; 260 a : se priver du Logos, serait se priver
de la philosophie). Nous rejoignons ici l'analyse de H. Joly, Renversement
platonicien, 2e p., notamment ses réserves, pp. 97-104, sur la visée d'une extase
ineffable : Platon n'est pas Plotin. Sur la place de pivot du Phèdre, qui prépare
directement la méthodologie du Sophiste et du Politique, sans abandonner la
transcendance des Idées des précédents dialogues, P. Kucharski, Les chemins
du savoir dans les derniers dialogues de Platon, Paris, 1949, p. 214.
2. 266 d, 287 d, le sommaire s'appelant aussi kephalaion, ou tête, parce
qu'il reprend ce qui est capital.
3. Süss dit : « Plato... wie so oft, Gorgias gegen Gorgias ausspielt » (Ethos,
p. 78).
4. 268 a-b : le ton pédant d'Eryximaque dans Le Banquet (notice éd. Budé,
p. lu) fait penser Robin à Diafoirus. Ici son interlocuteur supposé évoque
M. Purgon. Sur vomissement et purgation dans la thérapeutique cnidienne,
L. Bourgey, Observation et expérience chez les médecins de la collection hippo-
cratique, Paris, 1953, pp. 155-156.
5. 258 d-e : cf. Rép., VII, 530 e - 531 c.
6. 269 c : to holon, comme en 270 c.
7. 269 d : à la physis il faut joindre epistêmê et meletê. Cf. Isocrate, Contre
Soph., § 17 : outre une « nature » douée, première condition, il faut « apprendre
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G. RODIS-LEWIS. - THÈMES DU « PHÈDRE » 33
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