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REVUE DES SCIENCES

ET DE LEURS APPLICATIONS AUX ARTS ET A L'INDUSTRIE


JOURNAL HEBDOMADAIRE ILLUSTRÉ

Compilation d’articles datant pour la plupart du 19ème siècle relatifs


à la concentration d’acide carbonique dans l’atmosphère terrestre et aux
différentes implications de cette concentration dans le monde vivant.

L'important n'est pas de convaincre mais de donner à réfléchir


Bernard Werber

La thèse officielle relayée par l’ensemble des medias affirme que:


L’influence humaine sur le système climatique est scientifiquement établie.
Les activités humaines sont à l’origine d’un réchauffement global de l’atmosphère, des océans et des
terres. De nouvelles études approfondies et de nouvelles données sont venues étayer nos
connaissances sur les liens entre les émissions de CO2 liées aux activités humaines et le
dérèglement climatique, les phénomènes météorologiques extrêmes et leurs impacts, notamment à
l’échelle régionale. Les scientifiques ont pu établir des liens directs entre des événements extrêmes
précis comme la vague de chaleur en Sibérie en 2020, et le changement climatique.

Le but de ce document est de diffuser des informations infalsifiables allant à contre-courant du narratif
officiel. La finalité étant de permettre au lecteur de se faire sa propre opinion. A ce titre, ce document
comporte une note spéciale concernant une publication du Suédois Svante Arrhenius et qui est
probablement le point de départ de la théorie de l’effet de serre.

Questions : (en cours d’élaboration)


Peut-on considérer comme fiable un ensemble de trains de mesures effectuées par différentes
personnes, à différents endroits sur un vaste territoire et dont les résultats concordent?

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La Nature 1875 : Troisième année, premier semestre : n. 79 à 104 page 331
L'acide carbonique de l'air. Dosages exécutés à bord du ballon le Zénith (G. TISSANDIER)
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.4/335/100/433/0/0

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L'ACIDE CARBONIQUE DE L'AIR
DOSAGES EXÉCUTÉS À BORD DU BALLON « LE ZENITH » PENDANT LA PREMIÈRE ASCENSION.

Le gaz acide carbonique, entrevu pour la première fois, par Van-Helmont, au commencement du dix-
septième siècle, étudié par Black en 1757, et plus tard par Lavoisier et Priestley, joue un rôle
considérable à la surface du globe. Disons d'abord que sa présence dans l'atmosphère peut être
manifestée très facilement.
Si, comme l'a fait le chimiste anglais Black, on expose à l'air de l'eau de chaux limpide et claire, on ne
tarde pas à voir le liquide se couvrir d'une pellicule cristalline. C'est du carbonate de chaux qui a pris
naissance, par l'union de l'acide carbonique contenu dans l'air, avec la chaux dissoute dans l'eau.
Thénard, en 1812, imagina une méthode d'analyse propre à déterminer exactement la proportion de
l'acide carbonique existant dans l'atmosphère.
Il faisait entrer de l'air dans un grand ballon, où l'on avait préalablement fait le vide ; il y versait de
l'eau de baryte qui absorbait l'acide carbonique en le précipitant à l'état de carbonate de baryte. Il
était facile de déduire le poids de l'acide carbonique de celui du sel insoluble obtenu.
Thénard a reconnu que 10,000 parties d'air en volume contiennent de 3,71 à 4,00 d'acide carbonique,
ou, en d'autres termes, que 100 litres d'air renferment en moyenne 4 centimètres cubes de ce gaz.
Théodore de Saussure, entreprit des expériences analogues : il étudia à la surface du sol les
variations de proportion de l'acide carbonique dans l'air, suivant les saisons, et ses dosages sont
résumés par le tableau suivant :

10,000 parties d'air ont donné les quantités suivantes d'acide carbonique en volume :

1809 31 janvier tp -5° 4,56 -


1810 20 août +22° - 7,79
1811 2 janvier - 6° 4,66 -
1811 27 juillet +22° - 6,47
1812 7 janvier +1° 5,14 -
1815 15 juillet +20° - 7,13

Moyenne d'hiver en volume 4,79 d'été 7,13

Plus tard M. Boussingault exécuta un remarquable travail sur le même sujet, et opéra de nombreux
dosages d'acide carbonique atmosphérique à l'aide d'une méthode devenue classique. Un certain
volume d'air, dépouillé de la vapeur d'eau par son passage à travers de la ponce sulfurique, circule
dans des tubes en U, remplis de pierre ponce imbibée d'une solution de potasse caustique.
L'augmentation des poids de ces tubes, dorme le poids d'acide carbonique qu'ils ont retenu.
— M. Boussingault a trouvé que le volume d'acide carbonique contenu dans 10,000 parties d'air, était
de 3,9 pendant le jour, et 4,2 pendant la nuit.

On sait que les proportions d'acide carbonique de l'air, sont soumises à des variations à la surface du
sol; suivant que l'on opère, par exemple, dans le voisinage des plantes à feuilles vertes, qui absorbent
l'acide carbonique ; suivant que l'on exécute des dosages, pendant le jour, ou pendant la nuit, etc.,
on obtient des résultats différents. On sait encore que bien des causes tendent à élever cette
proportion, tandis que d'autres tendent à la diminuer.

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M. Péligot a calculé que les 550 millions de quintaux métriques de houille que l'on brûle tous les ans
en Europe, doivent produire environ 80 milliards de mètres cubes d'acide carbonique. Tous les êtres
vivants contiennent dans leurs tissus du charbon qui, à leur mort, brûle lentement et fournit de l'acide
carbonique ; pendant, leur vie, ils produisent constamment encore de l'acide carbonique par leur
respiration. — Les volcans, les sources thermales lancent constamment dans l'air des quantités
énormes d'acide carbonique. Il est vrai que ces phénomènes, comme l'a démontré M. Dumas,
passent presque inaperçus tant est considérable la masse de l'atmosphère.
D'ailleurs, plusieurs causes, exercent une action inverse des précédentes, et tendent à faire
disparaître une partie de l'acide carbonique contenu dans l'air.

L'eau des mers, des fleuves, renferment en grande abondance de l'acide carbonique, sans doute
fournie par l'eau de pluie qui se dissout par sa chute au sein de l'atmosphère. Certaines roches
naturelles s'emparent par leur décomposition de l'acide carbonique de l'air, et le fixent à l'état solide.

Les végétaux enfin, sous l'influence de la lumière, absorbent l'acide carbonique, le décomposent,
retiennent le carbone et exhalent l'oxygène. Les plantes purifient ainsi l'air vicié par les animaux.
Grâce à ces actions compensatrices, qui constituent une des plus belles harmonies de notre globe, la
proportion de l'acide carbonique, dans l'air, reste à peu près constante à la surface du sol.

Les analyses nombreuses exécutées à ce sujet le démontrent d'ailleurs. Voici la moyenne des
résultats obtenus.
10,000 parties d'air renferment à la surface du sol en volume :

D'après M. Th. de Saussure 4,15


Thénard 4,00
Verver 4,20
M. Boussingault 4,00
M. Truchot 4,09
M. Henneberg 3,20
M. Schulze 2,90

En présence de nombreux résultats concordants, il sera permis de mettre en doute les chiffres fournis
par les deux derniers chimistes allemands, MM. Henneberg et Schulze, qui paraissent beaucoup trop
faibles. On peut admettre en toute certitude que 10,000 parties d'air, en volume, renferment environ
à la surface du sol 4 parties d'acide carbonique.

Si l'atmosphère a été souvent analysé à la surface des continents ; si l'on connait la composition des
parties basses de l'Océan aérien au fond duquel nous vivons, on ne sait presque rien de sa
constitution dans ses régions élevées. — L'air est un mélange, par conséquent, il y a lieu de se
demander, si la proportion des gaz qui le constituent ne varient pas avec les altitudes;
si les quantités d'humidité, d'acide carbonique, d'ammoniaque, d'acide nitrique qu'il renferme, ne vont
pas en diminuant à mesure que l'on s'élève, au-dessus du niveau de la mer.

De nombreux problèmes à résoudre, s'offrent ainsi au chimiste ; pour en trouver les solutions, d'une
façon précise, il faut qu'il opère ses dosages au sommet des montagnes, ou dans la nacelle des
aérostats.
La détermination de la quantité d'acide carbonique contenu dans l'air, à différentes altitudes, a été
déjà entreprise en 1873, par M. P. Truchot, au sommet du Puy-de-Dôme1 et du pic de Sancy. Ce
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savant chimiste a fait passer de l'air dans de l'eau de baryte préalablement titrée, a laissé déposer
le carbonate formé, puis a titré de nouveau la liqueur limpide surnageante en en prélevant une
certaine quantité à l'aide d'une pipette.
Les résultats obtenus par M. Truchot ont indiqué une diminution rapide d'acide carbonique avec
l'altitude; mais il nous a semblé qu'il y avait un intérêt réel à analyser l'air, loin de la terre, dans la
nacelle de l'aérostat, là où l'on a abandonné complétement le sol, qui doit exercer une grande
influence sur l'atmosphère qui en baigne la surface. Il est probable que le massif d'une montagne
influe sur l'air qui l'enveloppe, il est possible que cet air diffère sensiblement de celui qui se trouve à
la même altitude au-dessus des plaines et loin de tout contact terrestre.
Ces motifs ont déterminé la Société française de navigation aérienne, à me confier le soin de doser
l'acide carbonique de l'air, à différentes altitudes dans la nacelle du ballon le Zénith.
L'appareil habituellement employé pour ces dosages, et qui consiste comme nous l'avons vu
précédemment à déterminer l'augmentation de poids, de tubes à potasse caustique, où a été retenu
l'acide carbonique d'un certain volume d'air, ne pouvait être avantageusement employé en ballon.
Nous avons eu recours à une disposition nouvelle dont M. Hervé-Mangon nous a suggéré l'idée,
d'après le principe de la méthode que M. Regnault a employée pour les dosages de l'acide carbonique
dégagé dans la respiration des animaux.
Notre appareil, représenté fig. 1, tel qu'il a été disposé à bord du Zénith, consiste en deux tubes de
verre, fermés à la lampe à leur partie inférieure, et munis d'un bouchon à leur partie supérieure.
1
Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. LXX, Q. 075.

Fig. 1 — Appareil de MM. Hervé-Mangon et Gaston Tissandier pour doser l'acide carbonique de l'air, tel qu'il était disposé A
bord du ballon le Zénith.

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A. Entrée de l’air extérieur.
B. Tube à coton destiné à arrêter les poussières
C. Tube rempli de pierre ponce imbibée de potasse exempte de carbonate.
D. Flacon renfermant de l’eau de baryte.
E. Tube communiquant avec aspirateur à retournement.

Leur hauteur est de 0m,38, leur diamètre de 0m,03 ; tous deux sont fixés à une planchette de bois C,
qui permet de les manier commodément. Ces tubes sont remplis de pierre ponce lavée et calcinée,
imbibée d'une solution concentrée de potasse caustique, préalablement précipitée par le chlorure de
baryum, et parfaitement exempte d'acide carbonique.
L'air extérieur appelé à l'aide d'un aspirateur à retournement, mis en communication avec le tube E,
était prélevé à 6 mètres au-dessous de la nacelle, à l'extrémité d'un mince tuyau formé par des tubes
à gaz reliés à l'aide de caoutchouc au tube A. L'air extérieur traversait d'abord un tube en U,
représenté sur notre figure en B, et rempli de coton destiné à arrêter les parcelles de sable servant de
lest, qui eussent pu introduire de l'acide carbonique étranger à l'air, par l'apport de petits fragments
de carbonate de chaux. Il arrivait à la partie inférieure du premier tube à potasse, qu'il traversait de
bas en haut, et s'engageait de la même manière, dans le second tube. Eu circulant
dans ces deux tubes, l'air était absolument dépouillé de l'acide carbonique qu'il contenait. A la sortie,
il passait dans un flacon laveur D, qui est resté limpide pendant toute la durée des expériences.

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Fig. 2. — Extraction de l'acide carbonique recueilli dans les tubes de MM. Hervé Mangon et Gaston Tissandier.
A Entonnoir au moyen duquel on introduit de l'eau additionné d'acide sulfurique dans le tube
B. —
C. Cuve à mesure, où s'engage le tube de dégagement.
— D. Tube gradué destiné recueillir l'acide carbonique à l'état gazeux

L'aspirateur, que nous n'avons pas représenté sur notre figure, contenait 22 litres d'eau additionnée
du tiers de son volume d'alcool qui avait pour but d'empêcher la congélation du liquide par le froid.
Sans cette précaution nous n'eussions pas réussi à exécuter nos expériences, car l'eau destinée à
humecter la surface de la boule de notre thermomètre mouillé, n'a pas tardé à se congeler sous
l'influence de - 4°
Notre première expérience a été commencée le 23 mars à 8 h. 45 m. du soir à l'altitude de 890
mètres au-dessus du niveau de la mer. Elle a duré jusqu'à 10 h.7 m.
Dans cet espace de temps nous avons fait passer dans nos premiers tubes 110 litres d'air, en
retournant cinq fois l'aspirateur. L'aérostat est resté sensiblement sur l'horizontale ; sa hauteur n'a
varié que de 100 mètres environ.
Notre deuxième expérience a été faite le 24 mars, de 3 h. 35 et à 4 h. 50 du matin.
Pendant tout ce temps l'aérostat a plané à l'altitude de 1,000 mètres. La pression barométrique est
restée presque absolument constante.
Par suite de quelques dispositions à donner à notre appareil, nous n'avons fait passer dans nos
seconds tubes que 66 litres d'air.
Les tubes à potasse, après ces expériences qui se sont exécutées dans les conditions les plus

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favorables, ont été rapportés à terre, parfaitement intacts, grâce à un emballage minutieux. Les deux
tubes fixés à la planchette de bois C, étaient introduits dans une petite caisse de bois, garnie de
ouate.
Une fois le couvercle fermé, ils se trouvaient introduits de coton de toutes parts, et ils ont pu
supporter sans inconvénients les secousses de la descente.
M. Hervé Mangon et moi, nous avons déterminé la proportion d'acide carbonique absorbé dans
chaque expérience, en séparant le gaz de la façon suivante :
Chaque tube à pierre ponce potassique a été muni successivement, à sa partie supérieure, d'un
entonnoir A (fig. 2), où l'on a introduit de l'acide sulfurique étendu d'eau. Ce liquide décomposait le
carbonate de potasse formé; l'acide carbonique isolé était chassé à travers un tube à dégagement
dans une longue éprouvette de verre graduée D, remplie de mercure et retournée sur une cuve à
mercure C.
Le tube à potasse B, retenu par une pince, incliné environ à 45°, comme le représente la figure 2,
était à moitié entouré d'une feuille métallique, qui permettait de le chauffer à l'aide d'un bec Bunsen.
On arrivait ainsi à faire bouillir le liquide, et à chasser les dernières traces de gaz dans l'éprouvette
graduée. Après avoir recueilli dans l'éprouvette D, les gaz (air et acide carbonique)
contenus dans les deux tubes à potasse, ayant servi à la première expérience on
a déterminé le volume de l'acide carbonique, en l'absorbant par une solution concentrée de potasse
caustique. Les corrections de pression, de température, ont été calculées très exactement ; les
lectures des divisions de l'éprouvette graduée, comme celle du baromètre et du thermomètre, placées
dans son voisinage, ont été faites à l'aide du cathétomètre.
L'expérience a été recommencée de la même façon pour les tubes à potasse de la deuxième
expérience.
Voici les résultats de nos dosages :

Volume d'acide carbonique


contenu dans 10000 d’air
Altitude A 0 et a 760 millim
800 à 890 mètres 2,40
1000 mètres 3,00

La différence entre ces deux chiffres, est dans les limites de variation des expériences exécutées à
terre.
Ces résultats semblent indiquer que la proportion d'acide carbonique contenu dans l'air, décroît avec
l'altitude. Mais nous devons faire observer que pour obtenir des conclusions certaines, il est
indispensable de faire des dosages à des hauteurs plus considérables dans des ascensions exécutées
dans les hautes régions de l'atmosphère. Nous espérons pouvoir compléter prochainement nos
premières déterminations et fournir des faits positifs, sur les variations de la quantité d'acide
carbonique contenu dans l'air à différentes altitudes.
Nous ajouterons enfin que la méthode d'analyse, employée par nous à bord du Zénith, a été
précédemment étudiée à la surface du sol, et que nous avons déterminé par de nombreuses
opérations préparatoires les conditions du fonctionnement de l'appareil.
GASTON TISSANDIER.

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La Nature 1879 : Septième année, premier semestre : n. 288 à 313 p.399
Dosage de l'acide carbonique atmosphérique
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.12/403/100/432/0/0

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Dosage de l'acide carbonique atmosphérique. — Un de nos chimistes agronomes les plus distingués,
M. Reiset, a voulu déterminer d'une manière définitive la proportion d'acide carbonique contenu
normalement dans l'atmosphère. Il a employé comparativement trois appareils semblables dont l'un
est à poste fixe au bord de la mer dans un lieu où l'air peut être considéré comme étant à l'abri de
toute action de la part des animaux et des végétaux ; le second est mobile, disposé sur deux
voitures qu'on a installées successivement dans des localités très diverses, prairies, champs de blé
et de colza, forêts, et qu'on a mis en expérience dans toute les saisons; le troisième enfin est
installé en plein Paris.
En comparant pendant plusieurs années les résultats obtenus dans des conditions si diverses,
l'auteur est arrivé à des chiffres qu'on peut regarder comme certains.
Avant de les reproduire, il faut indiquer le principe de la méthode. Elle repose sur l'absorption de
l'acide carbonique par de l'eau de baryte. Un aspirateur détermine l'écoulement d'un volume connu
d'air qui passe d'abord sur de la ponce imprégnée d'acide sulfurique, puis dans des tubes à boules
analogues aux condenseurs de Liebig et qui renferme l'eau de baryte. L'acide carbonique se fixe
donc à l'état de carbonate barytique, mais l'auteur se garde bien de peser ce sel comme on l'a tenté
jusqu'ici, car cette opération offre de très grandes difficultés. En effet, le carbonate a la plus grande
tendance à s'appliquer contre les parois des vases de verre dans lesquels il se précipite et il est
extrêmement difficile de l'en séparer. D'un autre côté, quand on veut séparer le carbonate du
liquide où il s'est produit et qu'on jette, par conséquent, celui-ci sur un filtre, on reconnaît que le
papier s'imprègne de baryte, qu'il est ensuite impossible d'en retirer par lavage : la pesée est donc
trop forte. Pour tourner ces difficultés, ce que M Reiset dose ce n'est pas le carbonate de baryte
formé, c'est le baryte restant dans le liquide après la précipitation ; il a recours pour cela aux
procédés volumétriques et arrive à un degré d'extrême précision, qui atteint 1/100 000.
La conclusion d'un très grand nombre de mesures est que l'air ne renferme presque jamais plus de
3/100 000 de son volume en acide carbonique. Au milieu de la végétation la plus active, la
proportion n'est pas inférieure à 2.8/100 000; au milieu d'un troupeau de moutons on a trouvé
3.1/100 000 -Quant à la cause de cette uniformité, elle est, comme le pensait Gay-Lussac, et
Saussure avant lui, dans le brassage qui résulte de la grande mobilité de l'air.

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La Nature 1880 : Huitième année, premier semestre : n. 340 à 365 p.399
Acide carbonique de l'air
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.14/403/100/432/0/0

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ACADÉMIE DES SCIENCES


Séance du 17 mai 1880. - Présidence de M. BECQUEREL.
L'acide carbonique de l'air. — D’après M. Reiset, la vapeur d’eau vésiculaire qui se forme dans l’air
ramasse l’acide carbonique dans un espace plus grand que celui qu’elle occupe. Il en résulte que la
formation du brouillard en un point donné est suivie d’une légère augmentation de la quantité d’acide
carbonique atmosphérique au même point.

La Nature 1880 : Huitième année, deuxième semestre : n. 366 à 391


Proportion d'acide carbonique contenu dans l'atmosphère
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ACADÉMIE DES SCIENCES


Séance du 14 juin 1880. - Présidence de M. BECQUEREL.
Proportion d’acide carbonique contenu dans l’atmosphère. —En général les divers savants qui se sont
occupés de doser l’acide carbonique de l’air, ont considéré le nombre qu’ils obtenaient comme
susceptible de variations très larges, suivant les circonstances. M. Schlœsing pense, au contraire, que
ce nombre doit être absolument constant. Partant des considérations auxquelles ont donné lieu les
études relatives à la dissociation, le directeur de l’École des tabacs pose en principe qu’il y a un
rapport nécessaire entre la quantité de bicarbonate de chaux dissous dans l’eau de la mer et la
proportion d’acide carbonique mélangé à l’atmosphère. Si cette dernière vient à gage immédiatement
de l’Océan; si elle augmente, une nouvelle quantité de bicarbonate se dissout. Si ces vues
ingénieuses sont aussi fondées qu’il parait à la première vue, on voit que le rôle régulateur de la mer,
déjà constaté pour la quantité de vapeur d’eau et d’ammoniaque suspendues dans l’air, s’étendrait à
l’acide carbonique, et tout le monde appréciera la grandeur de ce résultat.

005 La Nature 1881 : Neuvième année, premier semestre : n. 392 à 417 p.46
005 Acide carbonique atmosphérique
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ACADÉMIE DES SCIENCES


Séance du 23 mai 1881. — Présidence de M. WURTZ.
Acide carbonique atmosphérique. —Par l'intermédiaire de M. Hervé Mangon, l'Académie reçoit de MM.
Müntz et Aubin une nouvelle confirmation des résultats de M. Roiset. La proportion d'acide
carbonique n'est pas, d'après ces chimistes, constante dans l'atmosphère. Elle varie, pour 10 000
volumes de ce dernier en 3,88 et 4,82 volumes. La teneur maxima correspondant au temps calme et
couvert et la teneur minima au temps pur et agité.

La Nature 1881 : Neuvième année, deuxième semestre : n. 418 à 443 p.399


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Acide carbonique de l'air
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Acide carbonique atmosphérique. — Profitant d'un séjour à l'Observatoire du Pic-du-Midi, MM. Müntz
et Aubin ont procédé à diverses reprises au dosage de l'acide carbonique atmosphérique. Quatorze
mesures leur ont constamment donné de 2,7 à 5 dix-millièmes; c'est-à-dire ce que déjà avaient
trouvé M. Gaston Tissandier et M. Reiset. D'après ces résultats la proportion de l'acide carbonique
dans l'air serait sensiblement constante.

La Nature 1881 : Neuvième année, deuxième semestre : n. 418 à 443 p.337


Expériences sur la végétation dans une atmosphère enrichie d'acide carbonique (P. P. DEHÉRAIN)
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EXPÉRIENCES SUR LA VÉGÉTATION DANS UNE ATMOSPHÈRE ENRICHIE D'ACIDE CARBONIQUE
Les plantes prennent dans le sol par leurs racines les matières azotées (nitrates, sels ammoniacaux)
et les matières minérales (phosphates, sels de chaux, de pelasse et de magnésie, etc.) nécessaires à
leur développement; mais c'est dans l'air, par leurs feuilles, qu'elles puisent la majeure partie du
carbone, qui forme près de la moitié de leur poids total. Le carbone est saisi par les feuilles sous
forme d'acide carbonique; or, ce gaz n'existe dans l'air qu'en très faible proportion, puis qu’on n’en
trouve que 5 à 4 dix millièmes, c'est appareil, disposé au Muséum, pour l'étude de la végétation dans
une atmosphère enrichie d'acide carbonique. (D'après une photographie de M. A. Londe.)

Appareil, disposé au Muséum, pour l'étude de la végétation dans une atmosphère enrichie
d'acide carbonique. (D'après une photographie de M. A. (Londe.)

Les plantes prennent dans le sol par leurs racines les matières azotées (nitrates, sels ammoniacaux)
et les matières minérales (phosphates, sels de chaux, de pelasse et de magnésie, etc.) nécessaires à
leur développement; mais c'est dans l'air, par leurs feuilles, qu'elles puisent la majeure partie du
carbone, qui forme près de la moitié de leur poids total. Le carbone est saisi par les feuilles sous
forme d'acide carbonique; or, ce gaz n'existe dans l'air qu'en très faible proportion, puis qu’on n’en
trouve que 5 à 4 dix millièmes, c'est à- dire que dans 10 000 litres (l'air, il n'y aura que 5 à 4 litres
d'acide carbonique.
Qu'arriverait-il si, artificiellement augmentait la proportion de ce gaz, et qu'on plaçât des végétaux
dans cette atmosphère ainsi enrichie ? Quelles modifications de croissance, de composition y
éprouveraient-ils ? C'est pour ajouter quelques observations nouvelles à celles qui ont été faites déjà
par plusieurs physiologistes, notamment par l'illustre Théodore de Saussure et plus récemment par M.
Corenwinder, que nous avons tenté, M. Muguet et moi, les expériences dont je vais donner ici un
court résumé. Les plantes en expérience sont placées sous une cloche A, d'une capacité de 16 à 17
litres, posée sur une plaque de verre bien rodée et mastiquée pour éviter tout mélange d'air
extérieur. Le robinet D est lié à une pompe à mercure qui permet l'extraction d'échantillons de gaz, le
robinet C est destiné à l'introduction de l'eau d'arrosage, et B à celle de l'acide carbonique.
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Le mémoire dans lequel nous donnons tous les détails des expériences est inséré dans le fascicule d’octobre 1881 des annales
agronomiques, tome VII, page 383.

Celui-ci est produit par l'attaque du marbre de l'allonge G par l'acide chlorhydrique du flacon F. Le gaz
dégagé se lave dans une dissolution de bicarbonate de soude placée en L, puis arrive dans le flacon
M, qui porte deux tubulures; l'une est munie du robinet O, qui permet de laisser sortir l'acide
carbonique quand on procède au lavage des appareils, de façon à obtenir de l'acide carbonique bien
pur. Quand le dégagement du gaz a été continué pendant une quinzaine de minutes, on ferme le
robinet O et on tourne le robinet R, qui est à trois voies, le gaz arrive par un caoutchouc jusqu'au
robinet Q, s'engage dans le tube qui le conduit au-dessus de l'huile de l'allonge G, il exerce une
pression sur le liquide qui affleurait à la marque Z; l'huile descend dans l'allonge et dans le flacon qui
la supporte, en déterminant l'écoulement de l'eau qui est placée au-dessous, par le robinet du flacon
inférieur.
Quand le mesureur E est rempli d'acide carbonique jusqu'à une division inférieure, on tourne les
robinets, de l'eau s'écoule du flacon placé sur les briques et figuré au second plan du dessin, l'eau
pousse l'huile dans le mesureur, celle-ci déplace l'acide carbonique, le refoule dans la cloche A.
Quand l'huile arrive jusqu'à la division Z, on met les robinets dans la position convenable pour qu'une
nouvelle quantité d'acide carbonique arrive de l'allonge dans le mesureur, celui-ci se remplit d'acide
carbonique, qu'on déplace de nouveau par les manœuvres que nous venons de décrire ; on conçoit
que l'on puisse ainsi introduire successivement dans la cloche A une quantité d'acide carbonique
exactement mesurée. On a soumis à l'influence de cette atmosphère enrichie d'acide carbonique des
plantes de différents âges, et toujours on a eu la précaution de mettre des plantes absolument
semblables à celles qui étaient sous la cloche à acide carbonique sous une autre cloche, de même
dimension que la précédente; en effet, il importait d'établir une comparaison cuire les plantes placées
dans des conditions identiques, sauf que les unes étaient dans de l'air enrichi d’acide carbonique,
tandis que les autres, placées également sous une cloche, ne recevaient que de l'air normal
constamment renouvelé.
Cette précaution n'était pas inutile, car les conditions de végétation, sous une cloche d'aussi faible
dimension où, pendant l'été, la température est très élevée, sont des plus fâcheuses; aussi ne peut-
on considérer les expériences que nous rapportons ici que comme de premiers essais qui nous
indiqueront les inconvénients à éviter dans une autre série d'expériences qui sera exécutée l'an
prochain. De très jeunes plantes : des haricots eu voie de germination, ou des colzas de très petites
dimensions, n'ont pas profilé de l'excès d'acide carbonique qui leur a été fourni : la faible proportion
de ce gaz contenue dans l'air était suffisante, et le poids de matière sèche formé s'est trouvé etc à
peu près le même sous l'une et l'autre cloche ; mais il n'en a plus été ainsi pour des tabacs qui ont
été repiqués après avoir été pesés : ceux qui étaient sous la cloche renfermant l'acide carbonique
étaient plus forts, plus charnus que les autres, mais en même temps plus trapus, plus rabougris, et
pour en savoir la raison, On démonta l'appareil, et on examina les feuilles au microscope. Tandis que
celles des tabacs qui étaient sous la cloche à air normal constamment renouvelé ne présentaient que
quelques grains d'amidon (huis les cellules à chlorophylle, on en trouvait une profusion extraordinaire
dans les feuilles des tabacs qui avaient reçu la forte dose d'acide carbonique. Habituellement l'amidon
chlorophyllien est en grains très fins; ceux-ci, au contraire, étaient volumineux comme ceux qu'on
rencontre dans les graines des céréales.
Beaucoup de botanistes professent que l'amidon est le produit direct de l'assimilation du carbone par
les végétaux ; il n'est pas absolument démontré qu'il en soit ainsi, et il est probable que l'hydrogène
et l'oxyde de carbone provenant de la décomposition simultanée de l'eau et de l'acide carbonique
dans les cellules à chlorophylle sous l'influence des rayons lumineux, forment plusieurs produits
motus des modifications successives que la matière organique élaborée arrive à l'état d'amidon ; quoi
qu'il en soit, cette matière trouve certainement son carbone dans l'acide carbonique aérien, et il est
naturel que sa formation soit activée par l'abondance de l'acide carbonique dans l'atmosphère.
Toutefois, habituellement l'amidon ne s'accumule pas dans les feuilles en proportions aussi énormes ;
il y reste en dépôt pendant peu de temps, se métamorphose en glycose, et devenu soluble, chemine
dans les tissus et va servir à l'accroissement de la plante en se métamorphosant en cellulose ; la
feuille est ainsi un laboratoire et un magasin qui écoule peu à peu la matière qu'elle élabore, mais qui
habituellement ne conserve pas en proportions considérables l'amidon qu’elle a produit. Eu général
ces accumulations d'amidon sont dues à un état maladif, engendré par diverses causes et notamment

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par la pénurie de certains composés minéraux, et surtout des sels de potasse ; c'est au moins ce
qu'on peut déduire d'un travail important publié il y a déjà quelques années par les physiologistes
allemands MM. Nobbe, Erdmann et Schroeder1.
Pour reconnaitre s'il fallait attribuer à une nourriture minérale insuffisante la persistance de l'amidon
dans les feuilles, nous avons donné à un des tabacs dans lesquels existait la pléthore d'amidon une
dissolution de chlorure de potassium, tandis qu'un autre a été enlevé de la cloche à acide carbonique
et placé sous la cloche à courant d'air ; dans l'un et l'autre cas les grains d'amidon ont disparu. Ainsi
qu'il a été dit plus haut, le poids des tabacs qui ont vécu sous la cloche à acide carbonique trouvé
beaucoup phis élevé que celui des plantes qui avaient été maintenues dans l'air normal constamment
renouvelé, et en comparant l'augmentation du poids de ces plantes à la quantité d'acide carbonique
introduite, que la disposition de notre appareil nous permettait de déterminer rigoureusement, nous
trouvâmes que la matière végétale élaborée par les tabacs renfermait plus de carbone que n'en
contenait l'acide carbonique introduit. D'où provenait le carbone en excès?
Dans une des expériences, le pied de tabac le plus vigoureux avait été semé dans une bonne terre
riche en matières organiques, et on pouvait supposer que l'excès de carbone provenait de
l'assimilation directe des matières ulmiques ; mais dans une seconde expérience, le tabac le plus
vigoureux, dont l'augmentation de poids était la plus considérable, était enraciné dans une terre
grillée, privée par conséquent de matières organiques, il fallait donc abandonner cette première
hypothèse.
Pouvait-on supposer que la terre placée sous la cloche renfermait une quantité suffisante d'acide
carbonique tout formé pour que la plante pin y trouver le carbone en excès sur celui qui avait été
introduit ; nous ne le pensons pas, car l'analyse des gaz nous muait montré une quantité d'oxygène
supérieure à celle qui était contenue dans l'acide carbonique disparu, et c'est ce qui n'a pas eu lieu. Il
est vraisemblable que le carbone des matières organiques du sol a été métamorphosé en acide
carbonique par l'oxygène de l'air de la cloche, que celui-ci s'est répandu dans l'atmosphère, où les
feuilles s'en sont emparées; l'oxygène de l'air aurait été ainsi l’intermédiaire entre le carbone de la
matière organique du sol et la cellule à chlorophylle qui l'a décomposé. Ces premiers résultats
démontrent une fois de plus qu'il y a un véritable intérêt à placer les végétaux dans des conditions
anormales, les modifications qu'elles amènent dans leurs fonctions sont susceptibles de dévoiler les
rapports qui existent entre elles, bien plus facilement que des recherches analytiques portant sur des
plantes développées dans des conditions régulières.
P. DEHÉRAIN.

1
annales agronomiques, tome 1er, Page 172, 1875

008 La Nature 1882 : Dixième année, premier semestre : n. 444 à 469 p.395
008 L'acide carbonique de l'air. Recherches de MM. Müntz et Aubin
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L'ACIDE CARBONIQUE DE L'AIR RECHERCHES DE MM MÜNTZ ET AUBIN
L'étude de la composition de l'atmosphère est une de celles qui ont le plus attiré l'attention des
savants. nombre considérable de travaux a été entrepris sur les proportions d'oxygène et d'azote
que renferme l'air; et MM. Dumas et Boussingault, et après eux Regnault, ont montré, par des
méthodes irréprochables, que ces deux gaz, qui constituent la grande masse de l'atmosphère, ne
subissaient, dans leurs proportions, que des variations extrêmement faibles, dues principalement
à des influences locales.
Mais l'étude de l'acide carbonique, qui a été l'objet d'un bien plus grand nombre de recherches, n'a
pas abouti jusqu'à présent à des résultats aussi nets. Depuis que la présence de ce gaz a été signalée
dans l'atmosphère, et depuis que le rôle immense qu'il accomplit dans la nature a été compris, des
expérimentateurs nombreux se sont efforcés, depuis le commencement de ce siècle jusqu'à nos
jours, d'en déterminer Les proportions dans l'air.
Fourcroy et de Humboldt admettaient que l'air renfermait 1 à 2 pour 100 d'acide carbonique. Th. de
Saussure, dans une première série de recherches, trouve que la moyenne de l'hiver est de 4vol,19 et
celle de l'été de 7vol,13 d'acide carbonique pour 10 000 volumes d'air; son minimum est de 4,25.
Ces chiffres, si divergents, sont critiqués d'une manière très judicieuse par Gay-Lussac, qui dès ce
moment n'admet pas que des différences pareilles soient possibles, étant donnée l'intensité des
phénomènes qui sont une cause de production ou d'absorption de ce gaz.
Dans une nouvelle série d'expériences, de Saussure trouve un minimum de 5,7 et un maximum de
6,2 ; il constate en outre que cette quantité augmente la nuit. Thénard trouve des chiffres moins
élevés, cependant (5,91 en moyenne). Brunner arrive à des résultats peu différents de ceux de Th.
de Saussure. M. Lévy, en opérant en divers points du globe, présente des chiffres si divergents avec
ceux qu'on admet aujourd'hui, qu'ils ne peuvent être attribués qu'à des causes locales, d'une grande
intensité, ou à des accidents dans les appareils. M. Boussingault, dans une importante série de
recherches, a trouvé, à Paris, des chiffres variant entre 2,5 et 6,7 ; la moyenne trouvée pour le jour a
été de 4; celle trouvée pour la nuit a été de 4,3. Les observations simultanées, établies par MM.
Boussingault et Lévy, à Paris et à Andilly, donnent des chiffres compris entre 2,8 et 3,2.
M. Gaston Tissandier a fait, employant un procédé imaginé par M. Hervé Mangon, et dont le principe
est le même que celui de la méthode à laquelle MM. Müntz et Aubin se sont arrêtés, plusieurs
dosages d'acide carbonique, dans des ascensions en ballon, et a obtenu 2,4 à 800 mètres d'altitude
et 3 à 1000 mètres.
M. F. Schulze et divers observateurs allemands trouvent les chiffres précédents trop élevés et
constatent que les variations dans le taux de l'acide carbonique, sont très faibles. M. Forsky obtient
en Autriche une moyenne de 3,43; MM. Fittbogen et Ilaesselbart, M. Ilenneberg, dans diverses
localités de l'Allemagne, des moyennes de 3,2 et 3,4; MM. V. Pettenkofer, dans le désert Lybique, des
chiffres variant entre 4,4 et 4,9. Enfin, M. Cleasson annonce une moyenne de 2,79. avec un
maximum de 3,27 et un minimum de 2,57.
Malgré tous les travaux que nous avons cités, le sujet n'était point épuisé, puisque de nouvelles
observations ont paru nécessaires. M. Marié-Davy a institué, à l'Observatoire de Montsouris, une série
de dosages d'acide carbonique. Les résultats divergents qu'il obtient lui semblent coïncider avec les
courants atmosphériques, et il se croit autorisé à fonder sur cette coïncidence une théorie sur les
grands mouvements de l'atmosphère. Enfin, M. Reiset a dosé l'acide carbonique dans l'air de Paris et
dans celui des environs de Dieppe, sur le bord de la mer, en absorbant ce gaz par l'eau de baryte,
qu'on titrait alcalimétriquement avant et après le dosage. Après une longue série d'expériences, M.
Reiset conclut que les variations du taux de l'acide carbonique d'air sont très faibles, la moyenne qu'il
obtient est 2,94, son maximum ne dépasse pas 3,41; encore ce dernier chiffre est-il tout à fait
exceptionnel. Les variations notables constatées à l'Observatoire de Montsouris par M. Marié-Davy, et
celles constatées par M. Truchot sur le sommet du Puy-de-Dôme et sur le pic du Sancy, lui paraissent
dues à des erreurs d'expérimentation. En présence des résultats contradictoires contenus dans les
travaux que nous venons de citer, MM. Müntz et Aubin se sont proposés de résoudre les questions
suivantes :
1° Y a-t-il lieu. d'adopter les chiffres, donnés par les anciens observateurs, indiquant des proportions
variant entre 4 et 6 dix-millièmes d'acide carbonique, ou ceux des expérimentateurs récents, qui
regardent ces chiffres comme beaucoup trop élevés;

2° La teneur de l'air, en acide carbonique, varie t’elle entre des limites très écartées, ou se maintient
t’elle sensiblement constante?
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3° Y a-t-il ou non une différence considérable dans l'air des diverses couches atmosphériques?
Pour leurs expériences, MM. Müntz et Aubin se sont servis d'une méthode basée sur l'absorption de
l'acide carbonique par la ponce potassée contenue dans un tube en verre; ce gaz, ainsi fixé, était de
nouveau dégagé et mesuré en volume. Cette détermination des gaz, par le volume, permet en effet
un degré de précision très grand. Quand le tube a fixé l'acide carbonique d'un volume d'air mesuré,
on le place en A (fig. 2) dans un manchon C, à travers lequel circule da la vapeur d'eau fournie par le
ballon G. On insuffle de l’eau acidulée dans le tube A à l'aide d'une pis-tette qui communique au
moyen d'un caoutchouc à pince a. —B est un ballon tubulé relié au tube A et surmonté d'un
réfrigérant R; T est une trompe à mercure et E représente la cloche graduée pour recevoir et mesurer
l'acide carbonique. Le tube, servant à fixer l'acide carbonique, avait 90 centimètres de longueur et 20
à 21 millimètres de diamètre. L'une de ses extrémités était étirée et scellée à la lampe. La ponce,
calcinée avec de l'acide sulfurique, était introduite encore chaude dans le tube, puis on terminait la
préparation du tube en étirant l'extrémité ouverte.
Pour opérer l'imbibition de la ponce par une solution de potasse exempte d'acide carbonique, MM.
Müntz et Aubin se sont servis d'un dispositif qui leur a permis de mesurer le volume de la solution, et
d'opérer complètement à l'abri de l'acide carbonique de l'air. Nous représentons ci-contre l'appareil
employé (fig. 3). X est un tube rempli de ponce potassée, destiné à fournir de l'air exempt d'acide
carbonique; K, le réservoir rempli de potasse exempte d'acide carbonique; M, éprouvette graduée
pour mesurer la potasse; d, tubulure par laquelle

Fig 1. Dosage de l'acide carbonique de l'air exécuté par MM. Müntz et Aubin au sommet du Pic-du-Midi.

on fait le vide; T, tube préparé pour recevoir la potasse ; a, b, c, pinces. Immédiatement après
chaque remplissage, l'extrémité ouverte du tube est scellée à la lampe.
Dans ces conditions, les tubes peuvent se conserver indéfiniment exempts d'acide carbonique. Ces
tubes ont permis d'effectuer de prises d'air loin du laboratoire et de conserver ces prises jusqu'au
moment où l'analyse est possible. Ce procédé peut se comparer, à certains égards, à celui que
Regnault a employé pour effectuer ses prises. Mais il offre plus de difficultés, en ce sens qu'il faut
procéder sur place à la mesure de l'air employé, l'acide carbonique contenu dans cet air étant seul
emporté au laboratoire pour être extrait et déterminé en volume. Pour opérer une prise, on casse
l'une des extrémités du tube à ponce et on la met en rapport avec un canal permettant d'aller puiser
l'air, loin de l'observateur, et à 5 ou 6 mètres au-dessus du sol. L'autre bout est également coupé, et
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relié à un aspirateur de 300 litres si l'on opère dans un endroit d'un accès facile, ou bien à un petit
gazomètre à renversement (fig. 1) lorsqu'il s'agit d'expérimenter sur le sommet d'une montagne.
Après le passage d'un volume mesuré d'air, les deux extrémités du tube sont scellées
immédiatement. Deux stations ont été établies, l'une à Paris, au Conservatoire des Arts et Métiers,
l'autre à Joinville-le-Pont, dans la plaine de Vincennes qui s'étend de la ferme de l'Institut
agronomique au polygone de Vincennes.

Fig. 2. Appareil de Md. Müntz et Aubin pour le dosage de l'acide carbonique.

Dans la plaine de Vincennes, on a trouvé pour la moyenne de trente-cinq dosages 2.84 d'acide
carbonique pour 10 000 parties d'air, en volume. Dans la cour de la ferme de l'Institut agronomique,
la moyenne de douze dosages a été de 2,98 pour 10 000 parties d'air.
Dans Paris, au Conservatoire des Arts et Métiers, la moyenne de vingt-huit dosages a été de 3,19.
Mais, ici, on se trouvait dans un foyer de production intense d'acide carbonique.
Dans des expériences simultanées à Paris et à la ferme de l'Institut agronomique, on a trouvé pour la
première station une moyenne de 2,97 et pour la seconde, 2,77, par un par un temps très clair.
MM. Müntz et Aubin ont constaté que la proportion de l'acide carbonique est à son minimum lorsque
le ciel est clair et l'air agité ; elle est à son maximum par les temps couverts et calmes. Ils ont encore
remarqué qu'il se produit une légère augmentation pendant la nuit. Ainsi, dans Pair normal, le
minimum a été de 2,7 et le maximum de 3,17. Encore ce dentier chiffre est-il exceptionnel, et l'un
peut regarder les variations qui se produisent dans l'air, pris dans la plaine de Vincennes, comme
comprises entre 2,70 et 3. Ces chiffres confirment ceux de M. Reiset. Pour déterminer la proportion
de l'acide carbonique dans les régions élevées de l'atmosphère,

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Fig. 3. Mode de remplissage des tubes à pierre ponce

MM. Müntz et Aubin se sont munis du matériel représenté par le dessin (fig. 1), et ont fait des prises
d'air dans les Pyrénées, sur le sommet du Pic-du-Midi, à 2877 mètres d'altitude. L'Observatoire,
construit sur ce sommet par M. le général de Nansouty et de M. l'ingénieur Vaussenat, offrait un abri
mis obligeamment à la disposition de ces observateurs. La moyenne de quatorze dosages a été de
2,86 pour 10 000 parties d'air. La moyenne de trois prises exécutées dans les vallées, au milieu d'une
végétation puissante, a été de 2,81.Tous les chiffres qui ont été obtenus, sont donc voisins de ceux
trouvés dans les parties inférieures de l'atmosphère, tant par MM. Müntz et Aubin que par M. Reset et
M. Schulze, dans des stations très variées. Ces observations vérifient celles de M. Reiset et confirment
la théorie de M. Schlœsing sur l'échange de l'acide carbonique entre l'air et les mers, ces dernières
faisant fonction de régulateur. En effet, les mers sont des réservoirs immenses de bicarbonates qui
peuvent, suivant que la tension de l'acide carbonique augmente ou diminue dans l'air, absorber ou
céder une partie de leur acide carbonique et rétablir ainsi l'équilibre quand il est rompu par le fait de
la végétation ou de la combustion des matières organiques à la surface du globe. En résumé, ces
recherches montrent que l'acide carbonique est répandu d'une manière uniforme dans l'atmosphère
et que sa proportion ne subit, sous l'influence de l'altitude et de la direction des courants, que des
variations peu considérables.

La Nature 1882 : Dixième année, premier semestre : n. 444 à 469 p.239


Acide carbonique atmosphérique
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.18/243/100/432/0/0

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Acide carbonique atmosphérique. — Comme conclusion d’un magistral travail, où le philosophe tient
une place égale à celle du chimiste, M. Dumas demande que les diverses missions qui vont être
envoyées pour observer le passage de Vénus, attachent une grande attention au dosage de l’acide
carbonique de l’atmosphère. Il faut qu’enfin nous ayons à léguer à la postérité des nombres précis à
cet égard, permettant de reconnaître ultérieurement les modifications qui pourront intervenir; il faut
aussi que nous commencions une série de mesures destinées à préciser les causes générales de
variation que peut éprouver, suivant les saisons ou d'autres causes, la proportion dont il s'agit.

La Nature 1883 : Onzième année, deuxième semestre : n. 522 à 547 p.59


Acide carbonique de l'atmosphère (COOK)
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.21/63/100/432/0/0

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ACIDE CARBONIQUE DE L’ ATMOSPHÈRE

En estimant le diamètre polaire de la terre à 7899 milles, le diamètre équatorial à 7925,5 milles, la
hauteur de l'atmosphère homogène à 26214 pieds (environ 5 milles), le cubage de l'atmosphère
indique 591 647 337 milles ou en nombre cubes,
rond 592 000 000 de milles cubes. Si l'on estime la quantité d'acide carbonique de l'atmosphère à 4
volumes dans 10 000, le volume total de l'acide carbonique est 236 800 milles cubes, et son poids
4287 billions de livres ou 1 913 685 908 480 000 kilogrammes. Ces nombres diffèrent
considérablement de ceux donnés par MM. Dumas et Boussingault et de ceux de la chimie de Roscoe
et Schorlemmer. Les premiers de ces nombres sont qu'environ 40 p. 100 et les seconds de 33 p. 100
trop élevés. De récentes expériences ont démontré que la proportion de l'acide carbonique de l'air
n'atteint pas 4 volumes pour 10000. Si l'on prend la moyenne des nombres donnés par Fittbogen et
Hasselbarth (3,4 volumes par 10 000), par Farsky (3,4 volumes) et par Reiset (2,942 volumes), on
trouve que le poids approximatif de l'acide carbonique est de 1545 billions de kilogrammes. On estime
la quantité totale de charbon pendant ces trois dernières années à 280 000 000 tonnes. En comptant
75 p. 100 de carbone, et 10 p. 100 de carbone dans les cendres, 180 000 000 de tonnes de carbone
sont annuellement converties en acide carbonique, ce qui correspond chaque jour à 1 800 000 de
tonnes ou environ à 1 800 000 000 kilogrammes.
Si 1'on compte qu'un tiers de cette quantité résulte de la combustion du bois, de la tourbe, des
huiles, etc., le total du carbone brûlé chaque jour s'élève à 2 400 000 000 kilogrammes. La population
du monde s'élève à 1500 000 000 individus qui produisent 1 kilogramme d'acide carbonique par 24
heures. En attribuant aux animaux inférieurs la production d'une quantité d'acide carbonique double
de celle qui provient de l'homme, la quantité totale d'acide carbonique produite chaque jour est de
4500000000 kilogrammes. La quantité résultant de la mort des animaux et de la destruction lente des
matières végétales peut être considérée comme égale à celle qui provient de la respiration humaine,
et la quantité qui s'échappe des sources souterraines peut être évaluée à cinq fois celle qui provient
de toutes les autres sources; ce qui donne 40 000 000 000 kilogrammes par jour. En additionnant
toutes ces quantités, on constate que la quantité d'anhydride carbonique déversée chaque jour dans
l'atmosphère est d'au moins 50 000 000 000 kilogrammes; d'où il résulte que si des influences
compensatrices n'agissaient pas, la quantité d'acide carbonique l'atmosphère serait doublée en cent
jours environ.
Les causes qui dépouillent l'air atmosphérique de l'acide carbonique qu'il renferme sont : la fixation
de cet acide carbonique par les plantes, par les zoophytes, et par les actions chimiques inorganiques.
Dons le premier cas, l'oxygène seul revient à l'atmosphère, dans les deux autres cas l'acide
carbonique est entièrement fixé. La surface terrestre totale est de 57 600 000 milles carrés
(Saunders). 8200 000 milles de cette surface appartiennent aux régions arctiques et antarctiques; il
reste donc 49 400 000 milles où la végétation se manifeste. Une partie considérable de cette surface
est occupée par des montagnes stériles, par des villes, par des rivières. En estimant la surface des
feuilles à 50 p. 100 de la surface couverte de végétaux, il résulte que 24 700 000 milles carrés ou
63973000000000 mètres de feuilles agissent pour enlever l'anhydride carbonique à l'atmosphère.
Puisque chaque mètre carré de feuilles décompose par heure environ 1 litre d'anhydride carbonique,

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il s'ensuit que 63973000000000 litres de ce gaz sont décomposés par chaque heure. En estimant à
une moyenne de dix heures par jour l'action du soleil et diminuant le produit de 25 p. 100 à cause de
l'hiver, on trouve que la quantité totale d'acide carbonique décomposée chaque jour s'élève à
479000000000 kilolitres ou à plus de 900000000000 kilogrammes. Une portion assez considérable de
cet acide carbonique revient à l'air quand les feuilles se décomposent pendant l'automne; il y a lieu
de tenir compte aussi de ce fait que quelques plantes dégagent de l'acide carbonique dans l'obscurité.
On ne saurait fonder de calculs certains sur ce dernier point, et le dégagement de l'acide carbonique
pendant la respiration nocturne des plantes est peut être beaucoup plus considérable qu'on ne le sup-
pose ordinairement. Des nombres qui précèdent il est aisé de conclure que la nature végétale suffit à
elle seule à assurer la pureté de l'atmosphère bien que les données sur lesquelles cette conclusion
repose, soient incomplètes.
L'absorption de l'acide carbonique dans l'eau de mer par les animaux inférieurs s'exerce sur une
immense surface, mais cet acide carbonique existe dans l'eau de la mer et non dans l'atmosphère;
une notable proportion de cet acide carbonique provient des éruptions volcaniques sous-marines.
L'influence de cette action n'est point comparable à la vie des plantes au point de vue de son activité.
Les transformations chimiques donnent lieu à une vaste absorption d'acide carbonique, la conversion
de l'orthoclase en kaolin en est un exemple. Ces calculs semblent indiquer que les causes qui tendent
il enlever l'acide carbonique à l'atmosphère sont plus puissantes que celles qui ajoutent ce gaz à l'air.
Aussi la proportion de l'acide carbonique doit-elle tendre à s'abaisser graduellement. Nous ignorons
pareillement quelle est la quantité d'acide carbonique fixée dans le carbonate calcaire. Il est probable
qu'il fut un temps où l'atmosphère terrestre a été beaucoup plus riche en acide carbonique
qu'aujourd'hui, ou bien comme le pense Sterry Hunt, il y avait une atmosphère semblable à la nôtre,
de laquelle l'acide carbonique a été enlevé par la croûte terrestre1.
Cook.

1 Journal of the Chemical Society, et Journal de Pharmacie.

011 La Nature 1885 : Treizième année, premier semestre : n. 601 à 626 p.383
011 L'acide carbonique à Londres
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L'acide carbonique à Londres.


— Pendant les trois dernières années on a mesuré la contenance de l'air de Londres en gaz acide
carbonique. La moyenne est de 0,04 p. 100. Les déterminations les plus récentes donnent 0,03 p.
100 d'acide carbonique pour l'air atmosphérique pur de la campagne. La plus petite quantité trouvée
à Londres est 0,053 p. 100 à Banc Holiday, en août 1885.
C'est à ce mois que correspond toujours le minimum de l'année. Les déterminations faites pendant les
jours de brouillard sont réunies à part et donnent une moyenne de 0,079 p. 100. La valeur 0,141 p.
100 a été trouvée au mois de décembre 1882 pendant un brouillard de très longue durée.
L'augmentation de la richesse de l'air en acide carbonique ainsi que la disparition de ce gaz sont
corrélatives à l'intensité et à la durée des brouillards.
(Report of the meteorological Council.)

La Nature 1896 : Vingt-quatrième année, premier semestre : n. 1175 à 1200 p.127


Une source d'acide carbonique
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.46/131/100/536/0/0

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Une source d'acide carbonique. — il a plus de six mois, on poursuivait un forage à Similis, près de
Gotha; cm était arrivé à la profondeur de 188 mètres; un fait bien curieux se produisit tout à coup; la
sonde fut projetée en l'air et l'on vit jaillir avec une très forte pression un jet d'eau chargé de gaz
acide carbonique.
Pendant vingt-quatre heures on ne put reprendre le travail, mais au bout de ce temps l'éruption, qui
était causée par de l’acide carbonique, se calma suffisamment pour permettre de poursuivre le
soudage. A peine était-on descendu 6 mètres plus, bas, que le gaz jaillissait avec une nouvelle
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violence, et cette fois les ouvriers devaient s'enfuir pour sauver leur existence. Cette source
prodigieuse faisait un bruit épouvantable; des instruments en fer des plus pesants axaient été jetés
en l'air comme de simples balles de caoutchouc; on a estimé que chaque heure, il sortait du trou de
sonde des milliers de mètres cubes de dioxyde de carbone. A des intervalles d'une heure et demie à
deux heures, on voyait jaillir de l'eau minérale à 30 mètres de hauteur : celle eau ressemblait par sa
composition à celle de la source fameuse de Liebenstein, qui se trouve à peu de distance de Sondra.
C'est seulement en octobre qu'on a pu recouvrir le trou de sonde de Sondra et capter l’eau jaillissante
: l’appareil qu'on a installé sur l'unifier, et qui a plusieurs fois été emporté, comporte deux robinets,
un pour le gaz, un autre pour l’eau, et enfin un manomètre de gaz qui doit être composé de 98 pour
100 d'acide carbonique très pur et de 2 pour 100 d'azote; il sort à une température de 4°,44; quant à
l'eau, elle contient aussi du soufre. D'ailleurs on doit, pour la mettre en bouteilles, user de verre très
résistant. Le forage qui a amené cette découverte était poursuivi à la recherche de sels de potassium.
D. B.

La Nature 1896 : Vingt-quatrième année, premier semestre : n. 1175 à 1200 p.159


Tramcar à acide carbonique
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Tramcar à acide carbonique.


— On a bien souvent fait dans divers pays et aux Etats-Unis des essais de moteurs à acide
carbonique pour les voitures de tramways.
La Dernière Nouvelle a rappelé que, en France même, en 1891, MM. Francq et de Marchena,
ingénieurs, ont fait breveter un moteur de véhicules à acide carbonique liquide combiné avec la
vapeur d'eau accumulée dans un récipient d'eau chaude. Il y a là une conception technique et
scientifique originale. L'emploi de ces deux fluides permet, en effet, de supprimer tout échappement
de vapeur en utilisant la chaleur latente de cette vapeur pour produire le réchauffement et mieux
utiliser la détente de l'acide carbonique, et obtenir une nouvelle quantité de travail mécanique, à
laquelle vient s'ajouter celui produit par la vapeur d'eau. L'acide carbonique liquéfié permet aussi
d'emmagasiner, sous un faible poids et sous un petit volume, une quantité considérable d'énergie
mécanique et constitue ainsi, par sa combinaison avec la vapeur d'eau, un accumulateur parfait.

La Nature 1897 : Vingt-cinquième année, premier semestre : n. 1227 à 1252 p.366


L'acide carbonique de l'atmosphère et la température
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Voir note spéciale en fin de document


L'acide carbonique de l'atmosphère et la température.
— M Arrhenius a fait une série d'essais pour déterminer l'influence exercée sur la température par la
teneur de l'atmosphère en acide carbonique. Les résultats qu'il a obtenus par le calcul sont les
suivants, d'après notre confrère Philosophical Magazine :

Variation de la température annuelle calculée pour une


teneur en acide carbonique de : 0.67 1.5 2.0 3.0
Par 65 latitude nord 3°,1 3°, 6°, 9°,
Par 45 latitude nord 3°, 3°, 3°, 9°,
Par 0 latitude nord 3°, 3°, 4°, 7°,
Par 15 latitude sud 3°, 3°, 3°, 9°,

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Georges de Wailly 2023


Une variation très faible de la teneur en acide carbonique peut donc donner lieu à une variation de
plusieurs degrés de température. La végétation et la vie animale de la période tertiaire et des zones
polaires pourraient donc s'expliquer, non plus par une période de température plus élevée que la
température actuelle, mais par l'existence d'une atmosphère plus riche en acide carbonique. Il
suffirait en effet que la teneur en acide carbonique eût été deux fois et demie ou trois fois plus
grande qu'actuellement pour qu'il en résultat un relèvement de température de 8 à 9 degrés.

La Nature 1898 : Vingt-sixième année, premier semestre : n. 1279 à 1304 p.399


L'acide carbonique et la vapeur d'eau atmosphérique
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L'acide carbonique et la vapeur d'eau atmosphérique.


— Dans les dosages de la vapeur d'eau, on se sert habituellement de l'anhydride sulfurique. M.
Armand Gautier démontre que cette substance ne suffit pas pour arrêter la totalité de la vapeur
d'eau. De plus, l'auteur a recherché si à la température ordinaire des laboratoires, il n'y a pas
émission de vapeur d'acide sulfurique qui augmenterait le poids des tubes à potasse servant à doser
l'acide carbonique et qui, par suite, tendraient à accuser une teneur trop grande en acide carbonique.
Il a trouvé, par une expérience extrêmement précise, que 200 litres environ d'air ayant traversé un
tube rempli de perles de verre mouillées d'acide sulfurique, il passe 0,2 milligramme de vapeur
d'acide sulfurique, c'est-à-dire une quantité impondérable dans les expériences portant sur les
volumes habituellement considérés. M. Berthelot émet l'avis qu'on peut, à l'aide de l'acide sulfurique
seul, dépouiller complètement l'air de vapeur d'eau, à la condition que le passage du gaz soit très
lent. M. A. Gautier réplique qu'un volume d'air de 40 litres ayant mis quarante-huit heures pour
traverser une colonne d'acide sulfurique contient encore de la vapeur d'eau.

La Nature 1898 : Vingt-sixième année, deuxième semestre : n. 1305 à 1331 p.234


L'acide carbonique dans l'air (J.-F. GALL)
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L'ACIDE CARBONIQUE DANS L'AIR


Les différents chimistes qui ont dosé dans l'air atmosphérique la proportion d'acide carbonique sont
arrivés aux résultats les plus contradictoires. Tandis que M. Boussingault annonçait que cette
proportion variait entre 40 et 60 cent-millièmes, M. Farsky, en Autriche, donnait une moyenne de 34;
Pettenkofer, -dans le désert libyque, trouvait des nombres oscillant entre 44 et 49; M. Clearson
observait une moyenne de 28.
A l'Observatoire de Montsouris, la moyenne des résultats obtenus par des analyses quotidiennes
effectuées sans interruption depuis près de vingt années est de 50 litres d'acide par 100 mètres cubes
d'air. Mais ces résultats sont obtenus en faisant passer bulle à bulle l'air atmosphérique dans une
solution de potasse : le contact entre la bulle et la solution est de très courte durée.
M. Albert-Lévy, chef du service chimique à Montsouris, et M. Henriet viennent de montrer que les
résultats diffèrent quand on augmente la durée du contact et, en faisant varier cette durée, ils
obtiennent à volonté tous les nombres recueillis par les divers chimistes et même des nombres
infiniment supérieurs.
A l'aide de ballons spéciaux, décrits dans une communication antérieure faite à l'Académie, MM.
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Albert-Lévy et Henriet ont montré :
1° Que l'acide carbonique est tout entier absorbé par la potasse ou la baryte au bout de dix minutes;
2° Que l'air atmosphérique donne cependant des résultats qui augmentent quand la durée de contact
s'élève de dix minutes à deux heures.
Ces savants concluent de ce fait qu'il n'y a pas seulement dans l'air atmosphérique de l'acide
carbonique tout formé, mais qu'il existe des matières gazeuses carbonées susceptibles, au contact de
l'oxygène et d'un alcali, de se transformer en acide carbonique. Ils ont donc entrepris une double
série d'analyses : absorption rapide, bulle par bulle, de l'acide carbonique et absorption lente après
un contact de deux heures.
Tandis que la première série donne des nombres relativement constants, variant par exemple de 29.7
à 34.0,
la seconde série fournit des résultats tels que ceux-ci :
Juillet 15 36.6 Juillet 20 59.6
16 35.1 21 58.9
18 35.4 22 37.4
19 36.0

Le 2 août dernier, place Saint-Gervais, ils ont obtenu 114 litres!!


Cette double analyse permettra donc d'apprécier, au grand profit de l'hygiène urbaine, la quantité de
ces matières gazeuses carbonées de l'atmosphère. Cette question est assez intimement liée à celle
des fumées, des ordures de Paris, pour qu'il soit intéressant de continuer sans interruption ces
études. Il conviendra ensuite de rechercher la nature de ces matières gazeuses et d'étudier l'influence
qu'elles peuvent avoir sur notre organisme. Il y a là un sujet important à examiner.
J-F GALL

La Nature 1899 : Vingt-septième année, deuxième semestre : n. 1358 à 1383 p.159


L'acide carbonique de l'air
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L'acide carbonique de l'air. — M. Janssen présente une Note de M. Maurice de Thierry sur la diffusion
de l'acide carbonique dans l'atmosphère. D'après certaines opinions, l'acide carbonique serait en
quelque sorte localisé dans les couches inférieures de l'atmosphère, où semble pouvoir le retenir sa
densité élevée. M. Maurice de Thierry s'est transporté au Mont-Blanc et y a effectué des dosages
d'acide carbonique. A Chamonix, à une altitude de 1050 mètres, il a dosé environ 20 litres d'acide
carbonique pour 100 mètres cubes d'air et aux Grands-Mulets, à une altitude de 3030 mètres, il a
trouvé à peu près la même quantité. A Paris, au ras du sol, la quantité d'acide carbonique était ce
jour-là 32,1 litres. M. Maurice de Thierry observe que les résultats obtenus au Mont-Blanc sont à l'abri
de toute cause d'altération provenant du voisinage des usines: la faible différence observée en ce
lieu, correspondant à une variation d'altitude de 2000 mètres, semble indiquer une diffusion
homogène.

La Nature 1902 : Trentième année, deuxième semestre : n. 1515 à 1540 p.158


Décomposition de l'acide carbonique par les feuilles
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Georges de Wailly 2023


ACADEMIE DES SCIENCES
Séance du 4 avril 1902.
Présidence de M. Bouquet de la Grave
Décomposition de l’acide carbonique par les feuilles.
M. Dehérain rappelle que l'on montre habituellement le pouvoir de dissociation de l’acide carbonique
que possèdent les feuilles éclairées en les immergeant dans de l'eau chargée d'acide carbonique
contenue dans un vase de verre exposé aux rayons solaires. L'expérience se fait de préférence avec
des feuilles de plantes aquatiques; avec des feuilles de plantes aériennes les échecs sont fréquents.
L'expérience ne réussit en réalité que lorsque la tension de l'acide carbonique est faible. Pour éviter
les échecs, MM. Dehérain et Demoussy donnent à cette expérience fondamentale la disposition
suivante. Les rameaux sont introduits dans une cloche à gaz qu'on retourne sur une dissolution
saturée d'acide carbonique. A l'aide d'un tube on enlève la plus grande partie de l’air. Pour empêcher
l'échauffement par le soleil, on immerge la cloche et sa cuve dans un grand vase de verre également
rempli de la dissolution saturée d'acide carbonique. Celui-ci diffuse peu à peu, surtout par l'agitation
du liquide, gagne l'atmosphère des feuilles et s’y réduit. Au bout (le quelques heures, cette
atmosphère renferme 40 à 60 pour 100 d'acide carbonique. On avait émis l'opinion que le pouvoir de
dissociation appartenant aux feuilles éclairées donnait lieu à la production accessoire de gaz
combustibles; M. Dehérain fait savoir qu'il n'en est rien.

La Nature 1911 : Trente-neuvième année, deuxième semestre : n. 1983-2009 p.80


L'acide carbonique et les plantes
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L'acide carbonique et les plantes; - M. Maquenne a entrepris des expériences relatives à la suspension
des phénomènes de décomposition de l'acide carbonique par les parties vertes des plantes. En même
temps que la lumière décroit, l'activité chlorophyllienne, décroît de telle sorte qu'il arrive un moment
où il y a équilibre entre cette action et l'émission d'acide carbonique. A ce moment, la plante paraît ne
plus décomposer l'acide carbonique atmosphérique. Tel est le cas de l’aspidistra, plante
d'appartement bien connue pour un certain éclairage.

La Nature 1920 : Quarante-huitième année, premier semestre : n. 2388-2412 p.2x99


Acide carbonique fertilisant
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L'acide carbonique fertilisant. — La Nature parlait récemment de la ferme annexe de l'usine. Est-ce là
qu'on obtiendra les plus forts rendements? En Allemagne, M. Riedel annonce dans Stahl und Eisen
qu'il vient de se servir des gaz brûlés de moteurs à gaz alimentés par des gaz de hauts fourneaux
pour irriguer des champs et leur apporter de l'acide carbonique en excès. Les premiers essais
pratiqués dans une serre avec des gaz dilués à 0,50 pour 100 arrivant dans l'atmosphère donnèrent
des résultats inattendus : récolte de tomates près de 3 fois, de concombres près de 2 fois plus
considérable que pour les lots témoins. Les cultures en plein air sur un terrain traversé de conduites
perforées amenant les gaz ne furent pas moins favorables. L'auteur a calculé qu'un haut fourneau
donnant par jour 1000 tonnes de fer suffirait à traiter par ses gaz de combustion une récolte de 4000
tonnes de pommes de terre.
M. Lebrasseur qui vient de donner au Temps une étude sur les travaux de Riedel y voit le germe
d'une technique agricole nouvelle et une possibilité de régénération partielle du charbon brûlé, sous
forme de légumes, de grains et de fourrages.
« J'estime, dit-il, sans faire du roman scientifique, qu'un jour doit venir où, au lieu d'évacuer aussi
haut que possible en l'air les gaz de combustion dits « gaz perdus », ou les enverra sur les champs
environnants, afin de les fertiliser et d'augmenter leurs rendements. Je demande instamment que des
hauts fourneaux et des stations centrales électriques environnés de cultures s'intéressent à cette

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Georges de Wailly 2023


question vitale pour le pays et fassent, comme on l'a fait déjà depuis trois ans en Allemagne, des
essais industriels sur la « Fertilisation carbonique ».

La Nature 1921 : Quarante-neuvième année, premier semestre : n. 2439-2464 p.94


Assimilation du gaz carbonique par les plantes vertes
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L'assimilation du gaz carbonique par les plantes vertes. — Les feuilles Cueillies au soleil donnent à la
distillation des corps à fonction aldéhydique : un tel fait est dû à la fonction chlorophyllienne, .et la
présence entrevue de l'aldéhyde formique avait amené Bayer et Berthelot à émettre l'hypothèse bien
connue sur la synthèse des sucres par les feuilles vertes. Les analyses de M. Mazé ont porté sur le
chêne; le marronnier, le tilleul, le peuplier, la vigne; le haricot, le chou, etc. Elles n'ont lamais signalé
la moindre trace d'aldéhyde formique, mais bien l'alcool éthylique, l'aldéhyde acétique, et l'acide
nitreux, par contre le haricot et le maïs renferment, par très beau temps, l’acétylméthylcarbinol; le
sureau, l'acide cyanhydrique libre et l'aldéhyde glycolique; le peuplier, l’aldéhyde lactique. Ces
derniers corps se ferment par assimilation de l'acide carbonique, ils varient avec les espèces
végétales, comme les composés de toute fermentation avec les espèces microbiennes, et comme eux
évoluent simultanément vers la synthèse des sucres, des matières grasses ou azotées et des noyaux
aromatiques.

La Nature 1921 : Quarante-neuvième année, deuxième semestre : n. 2492-2516 p.187


Fertilisation carbonique du sol (D. CLAUDE)
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LA FERTILISATION CARBONIQUE DU SOL


On sait que les plantes vertes ont le pouvoir, quand elles sont exposées à la lumière, de décomposer
l'acide carbonique en ses deux éléments: oxygène et carbone, de rejeter l'oxygène dans l'air et de
fixer le carbone dans des combinaisons organiques. C'est là la fonction bien connue d'assimilation
chlorophyllienne qui joue un rôle dans l'épuration de l'atmosphère aussi bien que dans l'utilisation de
l'énergie solaire, puisque c'est à la lumière que la chlorophylle emprunte l'énergie de dissociation, de
l'acide carbonique. On peut se demander si dans l'atmosphère telle qu'elle est composée, les plantes
travaillent à l'optimum et notamment si un enrichissement en acide carbonique de l'ambiance
n'augmenterait pas la production des composés carbonés, et par conséquent l'utilisation de l'énergie
solaire. Demoussy, le premier, l'a soutenu.
La Nature a signalé dans son no 2400-2401 du 21 avril 1920, les premières, expériences de M. Riedel
sur la fertilisation du sol et l'augmentation des récoltes par l'injection dans la terre de l'acide
carbonique provenant des hauts fourneaux et des fours à coke. Si la question n'a pas fait de progrès
en France, en Allemagne elle a suscité toute une série d'études dont vient de rendre compte le
Bulletin de Renseignements de l'institut International d'Agriculture. Personne n'y met en discussion le
fait que la teneur actuelle de l'atmosphère en acide carbonique : 3 dix millièmes, est au-dessous, de
l'optimum pour les plantes vertes, mais l'on n'y est encore d'accord ni sur les moyens de réalisation
pratique de la « fumure carbonique » ni sur ses inconvénients possibles, ni sur ses avantages
comparés à ceux du fumier de ferme.
J. Bornemann affirme que l'importance des récoltes dépend énormément de la production d'anhydride
carbonique du sol et que les cultures maraichères doivent leurs rendements élevés bien plus à
l'assimilation de l'acide carbonique produit par le terrain richement fumé qu'à celle du même gaz
contenu dans l'atmosphère. Ce sont les bactéries du sol qui produisent ce gaz, lequel est ensuite
transporté aux feuilles. On pourrait, en réglant l'éclairage, l'arrosage et la fourniture d'acide
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carbonique, modifier fortement la végétation : Une alimentation riche en CO2 exciterait la formation
de réserves ou d'organes consommant beaucoup de carbone tels que les beurs, une alimentation
riche en azote provoquerait au contraire le développement des feuilles, des bourgeons, des corps
chlorophylliens. Les légumes, les pommes de terre, les légumineuses, les plantes oléagineuses
profiteraient spécialement bien de l'excès d'acide carbonique. Hugo Fischer, expérimentant dans le
champ installé par Riedel, à Horst, dans la Ruhr, a obtenu avec l'acide carbonique des récoltes plus
abondantes que les témoins de 1,7 et 1,4 pour les betteraves fourragères, 1,3 pour le fenouil, 1,5
pour la betterave à sucre, 1,1 à 3 pour le soja, 2,5 pour le lupin, 1,5 pour le haricot. Il constate que
l'acide carbonique a un effet maximum quand tous les autres engrais sont fournis abondamment.
H. Claassen admet l’action fertilisante de l'acide carbonique, mais discute la valeur pratique de son
emploi. Il estime qu'on ne tient pas suffisamment compte des difficultés d'épuration et de distribution
du gaz provenant de l'industrie sidérurgique, que l'augmentation de rendement ne payera pas
l'intérêt et l'amortissement des appareils, ventilateurs, tuyauteries, etc. De plus, il calcule que tout
l'acide carbonique disponible en Allemagne suffirait seulement pour gazéifier 270 000 hectares, si
bien qu'on ne peut en prévoir l'emploi que dans les serres et la petite culture, les fumures organiques
et la préparation du sol convenant seules aux grandes cultures.

Cette opinion pessimiste de Claassen est fort discutée : E. Reinau y répond que l'état peut bien
contribuer aux dépenses d'installation des canalisations, comme il le fait, pour des raisons d'hygiène,
lorsqu'il s'agit de l'épandage des eaux d'égout.
Bornemann admet qu'actuellement, cette technique ne peut être appliquée qu'aux potagers et aux
jardins, mais il trouve que le chiffre de 100 tonnes de CO2 nécessaires peur gazéifier 1 hectare cité
par Claassen est certainement trop grand et il conserve bon espoir en la valeur économique du
procédé.
A. Rippel soutient que la distribution d'acide carbonique est sans grande valeur, puisqu'elle n'agit que
quand on enrichit le terrain en azote, phosphore, potassium et eau, et il pense qu'elle ne sera
intéressante qu'après qu'on aura atteint l'optimum de ces divers corps, résultat encore fort éloigné.
Ces discussions statistiques, théoriques ou économiques n'arrêtent pas les essais qui se poursuivent
un peu partout, tant au laboratoire que sur 'les champs d'expériences. V. Riedel, à Horst, obtient des
hauts fourneaux des gaz d'une pureté suffisante. L'établissement des tuyaux de distribution n'a pas
présenté plus de difficultés que celui de tuyaux de drainage ou d'irrigation. Le champ expérimental de
Horst a 50 hectares et a été équipé industriellement. Il suffit par hectare de 400 m. de tuyaux de
distribution en ciment de 10 cm de diamètre, faciles à entretenir en état:
Bornemann assure, qu'il résulte de ses expériences qu'un terrain bien fumé et bien travaillé fournit
plus de CO2 que le même terrain non préparé; en y ajoutant une distribution tubulaire de gaz
carbonique, on augmente la surproduction, qu'il s'agisse de pois, d'avoine d'orge, de pommes de
terre, de Choux-raves; pour l'oignon, on obtient 910 pour 100 d'augmentation.
Pfeiffer ayant obtenu, par culture en pots, des résultats négatifs, Bornemann a fait l'expérience
suivante : 3 pots sont exposés, le premier à de l'air enrichi en CO2, le deuxième à de l'air normal, le
troisième à de l'air appauvri en CO2. Dans le premier, les plantes croissent rapidement, accumulent
précocement des hydrates de carbone, fleurissent abondamment et développent peu de racines.
Dans le troisième, il n'y a ni accumulation de matériaux de réserve, ni fleurs, ni lignification de la tige;
les feuilles, plus grandes, sont fragiles, les racines sont nombreuses et très développées. Le deuxième
a des caractères intermédiaires. Bornemann attribue ces différences au rapport nutritif différent de
l'azote et du carbone.
Il soutient donc que la croissance des plantes est activée par l'abondance de l'acide carbonique, que
celui-ci provienne de la décomposition du fumier (carbonication biologique) ou d'une distribution de
gaz (carbonication abiologique industrielle).
Lemmermann et ses collaborateurs n'ont jamais observé, dans leurs expériences en pots, une plus
forte production perceptible de CO2 par les pots fumés que par les pots non fumés. Dans le meilleur
des cas, ils notèrent une production journalière de 378 g de CO2 rapportée à l'ha, au lieu des 9 kg
que devrait produire théoriquement une fumure de 400 qx, en supposant, pour la première année,
une décomposition de 25 pour 100. En plein champ, les choses se passent autrement et il n'est pas
possible de déterminer avec certitude la quantité de CO2 libérée du fumier ou de l'engrais vert
enterré.
La diffusion de CO2 dans l'air est très lente, et il n'a pas été démontré combien l'alimentation
carbonique végétale en utilise.

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Le résultat d'une première expérience sur des raves en pots, toutes traitées par une abondante
fumure minérale complète, quelques-unes avec 400 qx de fumier ou d'engrais vert par ha, d'autres
ont été que ces suppléments de fumure organique n'ont pas augmenté la production.
D'une deuxième expérience avec 4 séries dépôts plus petits, dont chacun était rempli de terre seule
ou de terre + fumier, terre + engrais vert, terre tuyaux conducteurs de CCM (54 kg de CO2 par ha et
par jour) et enterré, au niveau du sol, dans un autre pot plus grand, plein de la même terre, traitée
abondamment par une fumure minérale complète, où les raves croissaient dans les espaces entre les
petits pois, il résulta que la récolte des 4 grands pots était à peu près identique; il faut donc exclure
l'action du fumier, de l'engrais vert et du CO2 des petits pots sur la synthèse organique des raves
dans les grands pots.
Des expériences en plein champ avec betteraves, pratiquées dans le même sens, ont confirmé que
fumier et engrais vert n'exercent pas une influence appréciable sur la récolte en ce qui concerne
l'assimilation foliaire du carbone.
La question étant des plus importantes, Lemmermann annonce qu'il a l'intention de continuer ses
recherches. Gerlach prend part au débat en citant de nouvelles expériences pratiquées par lui et ses
collaborateurs, à Bromberg, sous des serres, en chargeant l'air d'anhydride carbonique au moyen de
bonbonnes, comme le fait Bornemann. Durant les différentes années, les augmentations ou les
diminutions provoquées par la carbonication abiologique de l'air et exprimées en pour 100 de la
matière sèche produite par les pots non traités, ont été les suivantes :

1916 Avoine + 15 à 20
1917 Moutarde blanche + 18
Carotte -4
1918 Lupins bleus +14
Haricots de jardin +6
Salade - 31
1919 Tabac +5
Mais +7
Moutarde blanche - 25
Tomates - 25

De plus, la carbonication ne divulgue pas toujours la précocité de la floraison.


Tous ces résultats concordent avec ceux de Lemmermann à Berlin, mais ils sont en contraste avec
ceux de Bornemann à Heidelberg, ce qui amène Gerlach à nier l'importance pratique de la fumure
carbonique abiologigue.
Quant à l'autre opinion de Bornemann au sujet de la possibilité et de l'utilité de la carbonication
biologique que Schneidervind estime plausible, Gerlach rappelle qu'il a déjà montré que cette
influence du fumier a été surfaite. Des expériences en plein champ, dans des parcelles de 1000 m2,
faites en double à Pentkowo, en terrain sable-argileux, ont démontré que le fumier (150 qx par ha)
élève la production du blé, mais qu'une plus forte dose de fumure minérale complète l'augmente tout
autant et plus encore; l'action positive du fumier doit donc être ramenée logiquement à sa teneur en
azote, phosphore et potasse et non à son approvisionnement en CO2. Pour la betterave à sucre, le
remplacement de la dose de fumier (100 à 500 qx par ha) par des doses ultérieures d'engrais
minéraux réduisit le rendement moyen en racines de 4,8 pour 100 et le rendement en sucre de 7
pour 100. Mais Gerlach observe que ces différences rentrent presque dans les limites des erreurs et
que, de toute façon. il faut exclure l'action du CO2, parce que le rendement en feuilles fut, avec les

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engrais minéraux seuls, de 2 pour 100 plus élevée qu'avec une fumure mixte (fumier et engrais
minéraux). Cette fumure produit, il est vrai, des rendements plus élevés pour les plantes sarclées,
mais aucune expérience ne prouve que ce soit l'effet du CO2 qui s'y décompose; il est bien plus
rationnel d'attribuer ces avantages de la fumure mixte, d'abord à l'azote, au phosphore et à la
potasse du fumier ou de l'engrais vert et à l'amélioration des propriétés physiques du terrain, puis au
réapprovisionnement graduel, lent et bienfaisant, de substances assimilables par les racines, sans
courir le danger de concentrations nutritives momentanées, mais nuisibles, ou de réactions anormales
du terrain.
D'autres expériences sur l'arrière-effet du fumier dans le même champ de Pentkowo démontrent que
les récoltes de pommes de terre, d'avoine, de seigle, d'orge, de froment, en 2° année, où l'on répéta
seulement la fumure chimique, et qui succédaient à des cultures de ira année fumées avec ou sans
fumier, donnèrent, en moyenne, par rapport aux parcelles témoins non fumées; des augmentations
de récolte de 48 pour 100 pour des cultures faites sur des parcelles traitées l'année précédente avec.
une seule dose de fumure minérale complète, et des augmentations de 75 à 74 pour 100 pour des
cultures faites sur des parcelles traitées l'année précédente tant avec du fumier plus une dose
d'engrais minéraux, qu'avec seulement une double dose d'engrais minéraux. Gerlach ne comprend
pas comment cet arrière-effet notable du fumier peut être attribué à une riche alimentation
carbonique. Ici le fumier fut administré de la manière habituelle, mais d'ailleurs les premières
expériences de Lemmermann sur la manière d'employer le fumier donnèrent des résultats contraires
à ceux de Bornemann, et Gerlach conseille; à cet égard, de faire de nouvelles expériences. Comme
on le voit, la question de la fertilisation carbonique du sol excite vivement l'intérêt de nos voisins de
l'Est. Mais ils sont encore loin d'être d'accord sur son efficacité et sa valeur économique. Peut-être la
question mériterait-elle d'être étudiée également en France, où nos hauts fourneaux du Nord et de
Lorraine fourniraient le gaz nécessaire.
DANIEL CLAUDE.

La Nature 1925 : Cinquante-troisième année, premier semestre : n. 2648-2673 p.2x74


Acide carbonique : action sur la croissance des plantes
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.108/500/100/638/0/0

Texte traité par reconnaissance optique de caractères (OCR)

Action de l'acide carbonique de l'air et du sol sur la croissance des plantes. — La Nature a déjà parlé
des essais faits en Allemagne pour utiliser l'acide carbonique des cokeries et des hauts fourneaux
dans les cultures, afin d'augmenter leur rendement. Les résultats ont été des plus heureux et ont
confirmé ce qu'on savait déjà, que l'atmosphère libre contient beaucoup moins d'acide carbonique
que l'optimum utile aux végétaux. Depuis les premières expériences, Reinau a même imaginé un
distributeur spécial de gaz, dit « Oco », que des centaines de jardiniers utilisent aujourd'hui dans
leurs serres, avec profit. La Revue internationale de renseignements agricoles rend compte des
récentes études de Reinau, parues dans Die Technik in der Landwirtschaft, au cours desquelles il a
cherché la part de l'acide carbonique de l'air et celle de l'acide du sol dans la composition de
l'atmosphère entourant les parties vertes des plantes ,qui l'assimilent à la lumière. Il a constaté des
variations considérables de la teneur en CO2 de l'atmosphère près du sol, en rapport avec la distance
à la terre, les saisons, la luminosité, le vent, la température. Ainsi, dans un champ d'avoine, au
niveau des épis, par temps ensoleillé et sans vent, on trouva au lever du jour 21,6 dix-millièmes, au
lieu de 3 dans l'air normal et par contre seulement 2,9 à midi. Le sol dégage, en effet, pendant toute
la période de végétation, des quantités énormes de CO2 que Reinau évalue à 1 gr. (soit un peu plus
d'un demi-litre) par mètre carré et par heure. Cet acide provient de l'activité des microorganismes du
sol et son dégagement varie avec l'état du sol, les fumures, les façons culturales, etc. Le fait
important mis en lumière par Reinau est que le sol constitue une source véritable; la plus importante
même, de CO2 nécessaire aux plantes de culture.

La Nature 1935 : Soixante-troisième année, deuxième semestre : n. 2956-2967 p.179


Présence d'eau et de gaz carbonique dans la stratosphère
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.129/183/100/597/0/0

Page 38 sur X

Georges de Wailly 2023


Texte traité par reconnaissance optique de caractères (OCR)

Présence de l'eau et du gaz carbonique dans la stratosphère.- Grâce au matériel qu'ils ont inventé,
MM. LEPAPE et COLANGE continuent de saper toutes les croyances relatives à la composition de la
stratosphère. Ils démontrent que la tension de la vapeur d'eau aux altitudes comprises entre 9 et 16
km est de 0,1 à 0,4 mm de mercure, infiniment supérieure à celle de saturation. La proportion de gaz
carbonique est là aussi supérieure à celle observée au sol. Si ces chiffres peuvent expliquer
l'isothermie de la stratosphère et le réchauffement de la très haute atmosphère, ils posent toutefois la
question de l'origine, peut-être extraterrestre, d'une partie de l'eau et du gaz carbonique contenus
dans l’air.

La Nature 1938 : Soixante-sixième année, premier semestre : n. 3016-3027 p.332


Dosage du gaz carbonique
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.134/336/100/439/0/0

Texte traité par reconnaissance optique de caractères (OCR)

Dosage du gaz carbonique. — M. Lassieur montre qu'il est possible de doser rapidement et avec
précision le gaz carbonique dans une atmosphère en mesurant les variations de la, conductibilité
électrique d'un volume déterminé d'eau de baryte titrée, avant et après agitation avec une quantité
connue de gaz à étudier. L'auteur expose les possibilités d'application de cette méthode au dosage du
carbone dans les produits sidérurgiques et du gaz carbonique dans l'air. Une détermination peut être
réalisée en 5 minutes.

Quelques perles
Les « perles » suivantes détonnent avec la doxa officielle

La Nature 1882 : Dixième année, premier semestre : n. 444 à 469 p.239


Acide carbonique atmosphérique
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.18/243/100/432/0/0

Texte traité par reconnaissance optique de caractères (OCR)

Acide carbonique atmosphérique. — Comme conclusion d’un magistral travail, où le philosophe tient
une place égale à celle du chimiste, M. Dumas demande que les diverses missions qui vont être
envoyées pour observer le passage de Vénus, attachent une grande attention au dosage de l’acide
carbonique de l’atmosphère. Il faut qu’enfin nous ayons à léguer à la postérité des nombres précis à
cet égard, permettant de reconnaître ultérieurement les modifications qui pourront intervenir; il faut
aussi que nous commencions une série de mesures destinées à préciser les causes générales de
variation que peut éprouver, suivant les saisons ou d'autres causes, la proportion dont il s'agit.

La Nature 1883 : Onzième année, deuxième semestre : n. 522 à 547 p.59


Acide carbonique de l'atmosphère (COOK)
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.21/63/100/432/0/0

[..]
d'où il résulte que si des influences compensatrices n'agissaient pas, la quantité d'acide carbonique
l'atmosphère serait doublée en cent jours environ.
[..]

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Georges de Wailly 2023


La Nature 1925 : Cinquante-troisième année, premier semestre : n. 2648-2673 p.2x74
Acide carbonique : action sur la croissance des plantes
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.108/500/100/638/0/0

Action de l'acide carbonique de l'air et du sol sur la croissance des plantes. — La Nature a déjà parlé
des essais faits en Allemagne pour utiliser l'acide carbonique des cokeries et des hauts fourneaux
dans les cultures, afin d'augmenter leur rendement. Les résultats ont été des plus heureux et ont
confirmé ce qu'on savait déjà, que l'atmosphère libre contient beaucoup moins d'acide carbonique
que l'optimum utile aux végétaux.

[..]
Le sol dégage, en effet, pendant toute la période de végétation, des quantités énormes de CO2 que
Reinau évalue à 1 gr. (soit un peu plus d'un demi-litre) par mètre carré et par heure. Cet acide
provient de l'activité des microorganismes du sol et son dégagement varie avec l'état du sol, les
fumures, les façons culturales, etc. Le fait important mis en lumière par Reinau est que le sol
constitue une source véritable; la plus importante même, de CO2 nécessaire aux plantes de culture.

Note spéciale
La théorie de l’effet de serre imputable au dioxyde de carbone provient probablement des travaux du
Suédois Svante Arrhenius (19/02/1859- 2/10/1927) prix Nobel de chimie en 1903.

La Nature 1897 : Vingt-cinquième année, premier semestre : n. 1227 à 1252 p.366


L'acide carbonique de l'atmosphère et la température
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.48/370/100/536/0/0

Texte traité par reconnaissance optique de caractères (OCR)

L'acide carbonique de l'atmosphère et la température.


— M Arrhenius a fait une série d'essais pour déterminer l'influence exercée sur la température par la
teneur de l'atmosphère en acide carbonique. Les résultats qu'il a obtenus par le calcul sont les
suivants, d'après notre confrère Philosophical Magazine :

[..]
Une variation très faible de la teneur en acide carbonique peut donc donner lieu à une variation de
plusieurs degrés de température.
[..]
Une reproduction de l’article du Philosophical Magazine and Journal of Science Series 5, Volume 41,
April 1896, pages 237-276 (En Anglais) se trouve ici :
https://www.rsc.org/images/Arrhenius1896_tcm18-173546.pdf

Résultats annexes à la recherche documentaire


(Pour ceux que ça intéresse !)

La Nature 1873 : Première année : n. 1 à 26 phénomènes du rochage


p.106 http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.1/11
Les migrations de l'acide carbonique et les 4/100/432/0/0

Page 40 sur X

Georges de Wailly 2023


3/100/432/0/0
La Nature 1874 : Deuxième année, deuxième
semestre : n. 53 à 78 p.255 La Nature 1888 : Seizième année, premier
Action de l'acide carbonique sur le sang semestre : n. 757 à 782 p.223
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.3/25 Propriétés thérapeutiques de l'acide
9/100/432/0/0 carbonique
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.30/2
La Nature 1875 : Troisième année, deuxième 27/100/432/0/0
semestre : n. 105 à 130 p.336
De l'émission de l'acide carbonique par les La Nature 1888 : Seizième année, deuxième
racines des plantes semestre : n. 783 à 808 p.47
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.5/34 Mélanges réfrigérants à base d'acide
0/100/433/0/0 carbonique solide
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.31/5
La Nature 1882 : Dixième année, premier 1/100/432/0/0
semestre : n. 444 à 469 p.158
Hydrate d'acide carbonique La Nature 1891 : Dix-neuvième année,
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.18/1 premier semestre : n. 914 à 939 p.375
62/100/432/0/0 La fabrication de l'acide carbonique liquide et
ses applications industrielles (GASTON
La Nature 1882 : Dixième année, deuxième TISSANDIER)
semestre : n. 470 à 495 p.218 http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.36/3
Appareil de laboratoire pour la production de 79/100/536/0/0
l'hydrogène, de l'acide carbonique et de
l'hydrogène sulfuré La Nature 1895 : Vingt-troisième année,
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.19/2 premier semestre : n. 1122 à 1147 p.95
22/100/432/0/0 Fabrication de l'acide carbonique
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.44/9
La Nature 1882 : Dixième année, deuxième 9/100/532/0/0
semestre : n. 470 à 495 p.287
Propriété physiologique de l'acide carbonique La Nature 1895 : Vingt-troisième année,
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.19/2 deuxième semestre : n. 1148 à 1174 p.192
91/100/432/0/0 Propriétés de la neige carbonique
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.45/1
La Nature 1883 : Onzième année, premier 95/100/556/0/0
semestre : n. 496 à 521 p.106 Projectiles antiques
Application de l'acide carbonique aux pompes
à incendie La Nature 1899 : Vingt-septième année,
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.20/1 deuxième semestre : n. 1358 à 1383 p.176
10/100/432/0/0 Machine à saturer les liquides d'acide
carbonique (L. DUBOIS)
La Nature 1884 : Douzième année, premier http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.53/1
semestre : n. 548 à 574 p.307 80/100/532/0/0
L'acide carbonique liquide. Sa production
industrielle et ses usages (Ed. LANDRIN) La Nature 1899 : Vingt-septième année,
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.22/3 deuxième semestre : n. 1358 à 1383 p.46
11/100/448/0/0 L'acide carbonique dans les mines
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.53/5
La Nature 1884 : Douzième année, deuxième 0/100/532/0/0
semestre : n. 575 à 600 p.158 Les principes toxiques du lierre
L'acide carbonique solide
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.23/1 La Nature 1900 : Vingt-huitième année,
62/100/432/0/0 premier semestre : n. 1384 à 1409 p.181
Fabrication de l'acide carbonique liquide (J.
La Nature 1885 : Treizième année, deuxième LAFFARGUE)
semestre : n. 627 à 652 p.19 http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.54/1
L'asphyxie par l'acide carbonique. Un siphon à 86/100/544/0/0
gaz (ALBERT LONDE)
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.25/2 La Nature 1900 : Vingt-huitième année,
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Georges de Wailly 2023


premier semestre : n. 1384 à 1409 p.214
L'acide carbonique liquide (F. DUMONT) La Nature 1907 : Trente-cinquième année,
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.56/2 premier semestre : n. 1749-1774 p.25
18/100/536/0/0 La liquéfaction de l'acide carbonique naturel
(PH. GLANGEAUD)
La Nature 1901 : Vingt-neuvième année, http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.71/2
premier semestre : n. 1436 à 1461 p.382 9/100/644/0/0
L'industrie de l'acide carbonique en
Wurtemberg (D. B.) La Nature 1907 : Trente-cinquième année,
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.56/3 deuxième semestre : n. 1775-1801 p.126
86/100/536/0/0 Composition de l'acide carbonique liquide
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.72/1
La Nature 1902 : Trentième année, premier 30/100/671/0/0
semestre : n. 1489 à 1514 p.142
La destruction des rats par l'acide carbonique La Nature 1907 : Trente-cinquième année,
(A. MIGNOT) deuxième semestre : n. 1775-1801 p.2x194
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.58/1 Acide carbonique, dégagement instantané
46/100/532/0/0 http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.72/6
42/100/671/0/0
La Nature 1902 : Trentième année, deuxième
semestre : n. 1515 à 1540 p.191 La Nature 1908 : Trente-sixième année,
Action de l'acide carbonique sur les muscles premier semestre : n. 1802-1827 p.290
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.59/1 Emploi de l'acide carbonique liquide comme
95/100/536/0/0 dissolvant (A. H.)
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.73/2
La Nature 1903 : Trente et unième année, 94/100/645/0/0
premier semestre : n. 1541 à 1566 p.271
Action de l'acide carbonique sur l'hydrure de La Nature 1908 : Trente-sixième année,
potassium premier semestre : n. 1802-1827 p.343
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.60/2 Pompe automobile à acide carbonique
75/100/536/0/0 http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.73/3
47/100/645/0/0

La Nature 1903 : Trente et unième année, La Nature 1908 : Trente-sixième année,


premier semestre : n. 1541 à 1566 p.50 premier semestre : n. 1802-1827 p.2x105
Dosage de l'oxyde de carbone et de l'acide Acide carbonique : action sur les sulfures
carbonique dans l'air (FERDINAND JEAN) alcalins
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.60/5 http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.73/5
4/100/536/0/0 37/100/645/0/0

La Nature 1905 : Trente-troisième année, La Nature 1909 : Trente-septième année,


deuxième semestre : n. 1671 à 1696 p.102 premier semestre : n. 1854-1879 p.2x162
Les problèmes de l'acide carbonique (H. DE Chimie : Action du gaz carbonique sur les
VARIGNY) solutions de savon
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.65/1 http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.75/5
06/100/536/0/0 94/100/647/0/0

La Nature 1906 : Trente-quatrième année, La Nature 1911 : Trente-neuvième année,


deuxième semestre : n. 1723-1748 p.143 premier semestre : n. 1958-1983 p.2x29
Dégagement d'acide carbonique L'acide carbonique neigeux comme agent
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.70/1 thérapeutique (Dr A. C.)
47/100/642/0/0 http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.80/4
70/100/655/13/13
La Nature 1906 : Trente-quatrième année,
deuxième semestre : n. 1723-1748 p.222 La Nature 1911 : Trente-neuvième année,
De la réduction à l'état de carbone, de l'acide deuxième semestre : n. 1983-2009 p.159
carbonique combiné, par action électrolytique Action de l'eau chargée d'acide carbonique,
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.70/2 sur les alliages de plomb et d'étain
26/100/642/0/0 http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.81/1
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Georges de Wailly 2023


63/100/647/0/0 premier semestre : n. 2596-2621 p.318
Algues symbiotes chez Convoluta et acide
La Nature 1912 : Quarantième année, carbonique
deuxième semestre : n. 2036-2062 p.2x121 http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.106/
Acide carbonique industriel et fermentation 322/100/688/0/0
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.83/5
69/100/671/0/0 La Nature 1925 : Cinquante troisième année,
deuxième semestre : n. 2674-2699 p.47
La Nature 1912 : Quarantième année, Dosage des variations de l'acide carbonique
deuxième semestre : n. 2036-2062 p.2x65 dissous
Bière : solubilité de l'acide carbonique http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.109/
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.83/5 55/100/663/0/0
13/100/671/0/0
La Nature 1925 : Cinquante troisième année,
deuxième semestre : n. 2674-2699 p.138
Équilibre acide carbonique-carbonates du
globe (R. LEGENDRE)
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.109/
La Nature 1912 : Quarantième année, 152/100/663/0/0
deuxième semestre : n. 2036-2062 p.2x121 La Nature 1925 : Cinquante troisième année,
Fermentation, source d'acide carbonique deuxième semestre : n. 2674-2699 p.2x117
industriel Acide carbonique : emploi en biologie marine
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.83/5 http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.109/
69/100/671/0/0 568/100/663/0/0

La Nature 1913 : Quarante et unième année, La Nature 1925 : Cinquante troisième année,
premier semestre : n. 2063-2088 p.414 deuxième semestre : n. 2674-2699 p.2x143
Effet des injections d'acide carbonique Acide carbonique : recherche des fuites
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.84/4 http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.109/
18/100/663/0/0 594/100/663/0/0

La Nature 1916 : Quarante-quatrième année, La Nature 1926 : Cinquante-quatrième année,


premier semestre : n. 2205-2230 p.15 premier semestre : n 2700-2725 p.2x6
La stérilisation de l'eau par l'acide carbonique Acide carbonique, accumulation dans un puits
sous pression http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.110/
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.90/1 472/100/678/0/0
9/100/425/0/0
La Nature 1927 : Cinquante-cinquième année,
La Nature 1917 : Quarante-cinquième année, premier semestre : n. 2752-2763 p.458
deuxième semestre : n. 2284-2309 p.125 Anhydride carbonique, succédané de la glace
Emploi de l'anhydride carbonique dans le choc (R. VILLERS)
traumatique http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.112/
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.94/1 478/100/612/0/0
29/100/427/0/0
La Nature 1935 : Soixante-troisième année,
La Nature 1920 : Quarante-huitième année, premier semestre : n. 2944-2955 p.379
deuxième semestre : n. 2413-2438 p.30 Conservation de la viande par l'acide
Action prolongée du gaz carbonique sur les carbonique
silicates et le quartz http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.128/
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.99/3 397/100/612/0/0
4/100/636/0/0
La Nature 1935 : Soixante-troisième année,
La Nature 1921 : Quarante-neuvième année, premier semestre : n. 2944-2955 p.378
deuxième semestre : n. 2492-2516 p.2x182 L'emploi de l'acide carbonique solidifié dans la
Acide carbonique : indicateur électrique construction mécanique
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.101/ http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.128/
626/100/658/0/0 396/100/612/0/0

La Nature 1924 : Cinquante-deuxième année, La Nature 1935 : Soixante-troisième année,


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Georges de Wailly 2023


premier semestre : n. 2944-2955 p.527 acide carbonique
Acide carbonique pour conserver la viande http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.133/
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.128/ 567/100/591/0/0
551/100/612/0/0
La Nature 1938 : Soixante-sixième année,
La Nature 1936 : Soixante-quatrième année, premier semestre : n. 3016-3027 p.424
deuxième semestre : n 2980-2991 p.134 Neige carbonique
Destruction des rats par la glace carbonique http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.134/
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.131/ 428/100/439/0/0
138/100/607/0/0

La Nature 1936 : Soixante-quatrième année,


deuxième semestre : n 2980-2991 p.92
L'acide carbonique liquide, explosif de mines
(A. T.)
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.131/
96/100/607/0/0

La Nature 1937 : Soixante-cinquième année,


premier semestre : n. 2992-3003 p.575
La glace carbonique, sous-produit des
distilleries de betteraves
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.132/
549/100/569/0/0

La Nature 1937 : Soixante-cinquième année,


deuxième semestre : n. 3004-3015 p.587
Emploi nouveau des mélanges réfrigérants à

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En conclusion

Faites-vous votre propre opinion. Ci-dessous deux réflexions pour étayer (ou non)
votre démarche.

« Les foules n’ont jamais eu soif de vérités. Devant les évidences qui leur déplaisent, elles se
détournent, préférant déifier l’erreur, si l’erreur les séduit. Qui sait les illusionner est aisément leur
maître ; qui tente de les désillusionner est toujours leur victime. »
Extrait de Gustave Le Bon, Psychologie des foules (1895).
Deuxième partie : Les opinions et les croyances des foules Chapitre II Facteurs immédiats des opinions des foules § 2. − Les
illusions

Lorsqu'une affirmation a été suffisamment répétée, et qu'il y a unanimité dans la répétition, comme
cela est arrivé pour certaines entreprises financières célèbres assez riches pour acheter tous les
concours, il se forme ce qu'on appelle un courant d'opinion et le puissant mécanisme de la contagion
intervient. Dans les foules, les idées, les sentiments, les émotions, les croyances possèdent un
pouvoir contagieux aussi intense que celui des microbes.
Deuxième partie : Gustave Le Bon, Psychologie des foules (1895) Livre II : les opinions et les croyances des foules
Chapitre III Les meneurs des foules et leurs moyens de persuasion
§ 2. Les moyens d'action des meneurs : l'affirmation, la répétition, la contagion

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