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N° d’ordre.................

/……

UNIVERSITE ABDELMALEK ESSAADI


ECOLE NATIONALE DES SCIENCES
APPLIQUEES
D’AL HOCEIMA

Département : Génie Civil, Énergétique & Environnement et Génie


Mécanique

Mémoire de Projet de Fin d’Études


Pour l’obtention du diplôme d’ingénieur d’état en
Génie de l’Eau et de l’Environnement

Étude de dépollution de la zone industrielle de Bouznika


Réalisé Par :
Rhandari Oumaima

Effectué à
ONEE-Branche Eau

Encadré à l’ENSAH par : Encadré à ONEE-Branche Eau par :


Mr. Abdeslam El Alami
Pr. ZIAN &
Ahmed Mr. Rachid Lahnine

Soutenu le 01/08/2022 devant le jury composé de :


Pr. ZIAN Ahmed Président (ENSAH)
Pr. DIMANE Fouad Examinateur (ENSAH)
Pr. NOUAYTI Nordine Examinateur (ENSAH)

Année Universitaire : 2021/2022


L’épuration des eaux usées en éliminant les polluants présents dans l’eau permet la
conformisation de la qualité des rejets et constitue un pilier essentiel dans la protection de
l’environnement et la santé des populations.
Parmi les techniques d’épuration, nous citions le lagunage qui un procède reposant
principalement sur la dégradation de la matière organique par les microorganismes en présence de
la lumière.
Ce présent rapport constitue une synthèse des travaux réalisés dans le cadre de mon projet de
fin d’études au sein de l’ONEE Branche Eau , qui consiste en une étude de dimensionnement des
ouvrages de la station d’épuration de la zone industrielle de Bouznika , de type lagunage aère située
au site de la STEP de la ville .
La conception de cette station d’épuration concerne les ouvrages de prétraitement, de
traitement physico-chimique , de traitement biologique et du traitement tertiaire.
Pour se faire, durant la rédaction de ce rapport , nous avons d’abord commencé dans le
premier chapitre par une définition de l’assainissement liquide dans son cadre général.
Ensuite, dans le second chapitre après une description de l’organisme d’accueil et une
caractérisation de la zone d’étude , nous avons élaboré une description de la disposition des
ouvrages de la station avant qu’ils ne soient dimensionnés dans le cadre de ce projet , puis nous
avons réalisé le dimensionnement de la partie biologique et sa modélisation classique en utilisant le
logiciel Excel. Enfin nous avons complété notre travail par une étude d’impact sur l’environnement
du dit
projet .

Mots clés : Eaux usées, assainissement, lagunage aèré, STEP de la ZI de Bouznika,


techniques d’épuration.
The purification of wastewater by eliminating the pollutants present in the water allows the
conformity of the quality of water discharges and constitutes an essential element in the protection
of the environment and population’s health.
Among the purification techniques, we mention lagooning which proceeds mainly based on
the degradation of organic matter by microorganisms in the presence of light.
This report is a summary of our work part of our end-of-studies project, carried out within
the ONEE Water Branch, which consists of dimensioning of the wastewater treatment plant of
Bouznika’s industrial zone, an aerated lagoon type of plant, located on the city’s STEP location.
The design of this wastewater treatment plant concerns the pre-treatment, physio-chemical
treatment, biological treatment and tertiary treatment facilities.
To do so, during the writing of this report, we first started in the first chapter with a
definition of the general aspects of liquid sanitation.
Then, in the second chapter after a description of the host organization and a
characterization of the study area, we have developed a description of the station’s units before they
are dimensioned within this project, then we carried out the dimensioning of the biological part of
the station and its classic modeling using Excel software.
Finally, we completed our work with an environmental impact study of the project.

Keywords: Wastewater, sanitation, aerated lagoon, wastewater treatment plant of


Bouznika’s industrial zone, purification techniques.
‫ﻠﻋﻰ ﻣﻄﺎﺑﻘﺔ ﺟﻮدة ﯾﺮﻒ ﻣﻊ‬ ‫اﻟﻤﯿﺎه اﻟﻌﺎدﻣﺔ ﻣﻦ ﺧﻼل إزاﻟﺔ اﻟﻤﻠﻮﺛﺎت اﻟﻤﻮﺟﻮدة ﻓﻲ اﻟﻤﯿﺎه ﺗﻤﻜﻨﻨﺎ ﻣﻦ‬ ‫نإﺗ‪j‬ﻄﮭ‬
‫اﻟﺘﺼ‬ ‫اﻟﺤﺼﻮل‬
‫ﻟاﺴﻜﺎﻧﺔ‪.‬‬
‫ﻠﺗﻚ اﻟﻤﻨﺼﻮص ﯿﮭﺎ ﻓﻲ ﻟاﻘﻮاﻧﯿﻦ ﻟاﻤﻌﻤﻮل ﺑﮭﺎ وﺗﺸﻜﻞ دﻋﺎﻣﺔ رﺋﯿﺴﯿﺔ ﻓﻲ ﺣﻤﺎﯾﺔ ﻟاﺒﯿﺌﺔ وﺻﺤﺔ‬
‫اﺳﻄﺔ‬ ‫ﻦﻣﺑﯿﻦ ﺗﻘﻨﯿﺎت ﺗﻄﮭﯿﺮ اﻟﻤﯿﺎه اﻟﻌﺎدﻣﺔ ‪ ،‬ﻧﺬﻛﺮﺗﻘﻨﯿﺔ اﻟﺒﺤﯿﺮات اﻟﺘﻲ ﺗﻌﺘﻤﺪ ﺑﺸﻜﻞ أﺳﺎﺳﻲ ﻋﻠﻰ ﺗﺤﻠﻞ اﻟﻤﻮاد اﻟﻌﻀﻮﯾﺔ‬
‫ﺤﺑﻀﻮر أﺷﻌﺔ اﻟﺸﻤﺲ ‪.‬‬
‫ﻟاﻜﺎﺋﻨﺎت ﻟاﺤﯿﺔ ﻟاﺪﻗﯿﻘﺔ‬
‫ﻟﻤﻜﺘﺐ‬
‫ا اﻟﺘﻘﺮﯾﺮ ھﻮ ﻣﻠﺨﺺ ﻟﻌﻤﻠﻨﺎ اﻟﺬي ﺗﻢ ﺗﻨﻔﯿﺬه ﻛﺠﺰء ﻣﻦ ﻣﺸﺮوع ﻧﮭﺎﯾﺔ اﻟﺪراﺳﺔ اﻟﺨﺎص ﺑﻨﺎ‪ ،‬واﻟﺬي ﻧأﺠﺰﺗﮫ‬
‫ﻟاﺼﺮف‬
‫ﻠﻟﺸﺮب‪ ،‬وﻟاﺬي ﯾﺘﻤﺤﻮرﺣﻮل دراﺳﺔ ﻟﺘﺤﺪﯾﺪ اﺑﻌﺎد أﻋﻤﺎل ﻣﺤﻄﺔ ﻣﻌﺎﻟﺠﺔ ﻣﯿﺎه‬ ‫ﻠﻟﻜﮭﺮﺑﺎء وﻟاﻤﺎء ﻟاﺼﺎﻟﺢ‬ ‫ﻟاﻮطﻨﻲ‬
‫ﻠﻟﻤﺪﯾﻨﺔ ‪.‬‬
‫ﻟاﻤﮭﻮات‪،‬ﻟاﻤﺘﻮاﺟﺪة ﺑﻤﻮﻗﻊ ﻟاﻤﺤﻄﺔ ﻟاﺤﺎﻟﯿﺔ‬ ‫ﻟاﺼﺤﻲ ﻠﻟﻤﻨﻄﻘﺔ ﻟاﺼﻨﺎﻋﯿﺔ ﺑﺒﻮزﻧﯿﻘﺔ ﺑﺘﻘﻨﯿﺔ ﻟاﺒﺤﯿﺮات‬
‫ﻟاﻤﻌﺎﻟﺠﺔ اﻷوﻟﯿﺔ‪،‬ﻟاﻤﻌﺎﻟﺠﺔ اﻟﻔﯿﺰﯾﺎﺋﯿﺔ واﻟﻜﯿﻤﯿﺎﺋﯿﺔ‪،‬اﻟﻤﻌﺎﻟﺠﺔ اﻟﺒﯿﻮﻟﻮﺟﯿﺔ و اﻟﻤﻌﺎﻟﺠﺔ‬
‫و ﯾﺘﻌﻠﻖ ﺗﺼﻤﯿﻢ ھﺬه ﻟاﻤﺤﻄﺔ ﺑﺄﻋﻤﺎل‬
‫ﻟاﻤﺘﻘﺪﻣﺔ ‪.‬‬
‫ﻟﻠﻘﯿﺎم ﺑﺬﻟﻚ‪ ،‬ﺑﺪأﻧﺎ أوﻻً ﻓﻲ اﻟﻔﺼﻞ اﻷول ﺑﺘﻌﺮﯾﻒ اﻟﺼﺮف اﻟﺼﺤﻲ اﻟﺴﺎﺋﻞ ﻓﻲ إطﺎره اﻟﻌﺎم ‪ ،‬ﻟﻠﻘﯿﺎم ﺑﺬﻟﻚ‪ ،‬ﺑﺪأﻧﺎ أوﻻً ﻓﻲ‬
‫ﻟاﻌﺎم‪.‬‬
‫ﻟاﻔﺼﻞ اﻷول ﺑﺘﻌﺮﯾﻒ ﻟاﺼﺮف ﻟاﺼﺤﻲ ﻟاﺴﺎﺋﻞ ﻓﻲ طإﺎره‬
‫ﻢﺛﻓﻲ اﻟﻔﺼﻞ اﻟﺜﺎﻧﻲ ﺑﻌﺪ وﺻﻒ اﻟﻤﻨﻈﻤﺔ اﻟﻤﻀﯿﻔﺔ وﺗﺤﺪﯾﺪ ﺧﺼﺎﺋﺺ اﻟﻤﻨﻄﻘﺔ اﻟﻤﺪروﺳﺔ‪ ،‬ﻗﻤﻨﺎ ﺑﺈﻧﺠﺎز وﺻﻒ ﻟﺘﺨﻄﯿﻂ‬
‫ﻟاﻜﻼﺳﯿﻜﯿﺔ‬
‫ﺎ ﻓﻲ إطﺎر ھﺬا اﻟﻤﺸﺮوع‪ ،‬ﺛﻢ ﻗﻤﻨﺎ ﺑﺘﻄﻮردراﺳﺔ ﺗﺤﺠﯿﻢ اﻟﺠﺰء اﻟﺒﯿﻮﻟﻮﺟﻲ‬ ‫ﻋأﻤﺎل اﻟﻤﺤﻄﺔ ﻗﺒﻞ نأﯾ‪j‬ﺘﻢ ﺗﺤﺪﯾﺪ ﺣﺠ‬
‫وﻧﻤﺬﺟﺘﮫ‬
‫ﺎﺑﺳﺘﺨﺪام ﺑﺮﺎﻧﻣﺞ ‪. EXCEL‬‬
‫وأﺧﯿ ًﺮا‪ ،‬أﻛﻤﻠﻨﺎ ﻋﻤﻠﻨﺎ ﺑﺪراﺳﺔ اﻟﺘﺄﺛﯿﺮ اﻟﺒﯿﺌﻲ ﻟﻠﻤﺸﺮوع ‪.‬‬

‫‪،‬ﻟاﻜﻠﻤﺎت ﻟاﻤﻔﺘﺎﺣﯿﺔ‪ :‬ﻟاﻤﯿﺎه ﻟاﻌﺎدﻣﺔ ‪ ،‬ﻟاﺼﺮف ﻟاﺼﺤﻲ ‪ ،‬ﻣﺤﻄﺔ ﻣﻌﺎﻟﺠﺔ ﻟاﻤﯿﺎه ﻟاﻌﺎدﻣﺔ ﻠﻟﻤﻨﻄﻘﺔ ﻟاﺼﻨﺎﻋﯿﺔ ﺑﺒﻮزﻧﯿﻘﺔ ‪،‬‬

‫ﻟاﻤﮭﻮات‪ .‬ة‬
‫ﺘﺑﻘﯿﻨﺔ اﻟﺒﺤﯿﺮات‬ ‫ﯿﺎت اﻟﺘﻄﮭﯿﺮ ‪،‬‬
Je dédie travail á :

Á dieu le tout puissant, mon créateur

Louange à Dieu pour toutes ses bénédictions, qui nous aide à avancer et à surmonter tout obstacle.

Á ma très chère mère ;

Tu m’as donnée la vie, l’amour le plus inconditionnelle, la tendresse et le courage pour réussir dans

ma vie académique et professionnelle. Tes prières, ta bénédiction et ta bienveillance m’ont été un

grand secours durant cette étape de ma vie. Merci pour tout ce que tu as pu m’offrir, Je t’aime

Maman.

Á mon très cher père ;

L’épaule solide, l’œil attentif compréhensif et la personne la plus digue de mon estime et de mon

respect.

Tu étais toujours á mes côtes, pour m’encourager, me soutenir, et me donner tes précieux conseils.

Je ne s’aurais exprimer mes sentiments et ma reconnaissance envers toi, que dieu te préserve et te

procure la santé et la longue vie.

Á mon très chèr frère Reda ;

Ce travail est un témoigne de mon attachement et mon affection vers toi, Merci pour tous les

souvenirs passés ensemble, pour la complicité et l’entente qui nous unis.

Á mes très chers grands parents ; Á toute la famille Rhandari et Bouabid ;

Je vous aime et je vous exprime mes sincères vœux de joie et de prospérité.

A mes chers amis

J’adresse mes remerciements à tous mes fidèles amis pendant ces années pour leurs aides et pour nos

beaux moments , et à toute mes amies de stage, je suis tellement reconnaissante de vous connaitre.

Que notre amitié dure.


Avant toute chose, j’aimerais adresser mes louanges et remerciements envers Dieu,
le tout puissant pour la volanté et la force qu’il m’a donné pour mener bien á terme ce travail .
Je ressens, á la lumière de ce rapport, un profond désir d’exprimer toute ma gratitude envers
toutes les personnes ayant permis á ce travail de se dérouler dans les meilleures conditions
possibles.
Je tiens á adresser en premier, mes remerciements au directeur générale de l’office national
de l’électricité et de l’eau potable, et plus précisément au directeur de la direction assainissement
et environnement pour cette opportunité et leur accueil á l’office .
Bien entendu, mes vifs remerciements s’adressent également á mes encadrants externes, les
ingénieurs Mr Mohamed Nabil Boutahar, Mr Rachid Lahnine et Mr Abdeslam El Alami pour
leur disponibilité, leur sympathie, leur générosité ainsi que leur accompagnement durant toute la
durée du stage. J’ai pu apprendre beaucoup de choses á leurs côtés, merci pour leur collaboration, le
partage d’expertise et d’information au quotidien.
De la même volanté et chaleur, j’exprime ma gratitude et mes reconnaissances les plus
sincères á mon professeur encadrant interne Mr Zian Ahmed, qui était un socle, un guide, une
référence correctionnelle par rapport à la ligne directrice d’élaboration de ce PFE.
Je le remercie pour le temps qu’il m’a accordée, son suivi et ses précieux conseils sur
l’ensemble de ce mémoire.
Et par la même occasion, je saisis l’opportunité pour remercier tout le cadre professoral au
sein de l’école nationale des sciences appliquées d’Al Hoceima pour leur efforts, leur orientation
et leurs accompagnements durant tout notre formation, Merci de nous avoir donné le bagage
nécessaire pour réussir non seulement ce PFE, mais aussi notre vie professionnelle ultérieure.
J’adresse également ma gratitude envers tout le personnel de l’ONEE-Branche Eau pour leur
implication, leur fructueuse aide et les information utiles á la réussite de mon projet.
Enfin j’exprime ma profonde reconnaissance aux membres du jury Pr Dimane Fouad, Pr
Nouayti Nordine, Pr El Kasmi Achraf et Pr Zian Ahmed qui se sont libères de leurs obligations
pour assister á la soutenance et juger mon travail.
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Chapitre 1 : Synthèse bibliographique ...........................................................................................

I. Définitions et caractéristiques des eaux usées.....................................................................2


I.1. Définition des eaux usées...............................................................................................................2
I.2. Les caractéristiques des eaux usées...............................................................................................2
II. Types d’ eau usées.................................................................................................................6
III. L’assainissement...............................................................................................................6
III.1. Définition de l’assainissement.......................................................................................................6
III.2. Les systèmes d’évacuation des eaux usées....................................................................................7
IV. Les techniques d’épuration............................................................................................10
IV.1. Les techniques extensives............................................................................................................10
IV.2. Les techniques intensives.............................................................................................................16
V. Les lois normatives.............................................................................................................24
a. La loi 10-95 sur l’eau et des applications.........................................................................................24
b. Le décret n°2-04-553 du 13 Hijja 1425 (24 janvier 2005) relatif au déversement des eaux usées et
ses arrêtes conjoints..................................................................................................................................................24
c. L’arrêté n° 1607-06 du 29 Joumada II 1427 (25 juillet 2006) portant fixation des valeurs limites
spécifiques de rejet domestiques...............................................................................................................................25
d. La norme marocaine sur la réutilisation des eaux usées en irrigation..............................................25
Conclusion....................................................................................................................................29

Chapitre 2 : Étude de cas : Dépollution de la zone industrielle de Bouznika ..........................................

Introduction.................................................................................................................................30
I. Présentation de l’organisme d’accueil...............................................................................30
I.1. Présentation Générale..................................................................................................................30
I.2. Les missions de l’ONEE-Branche Eau........................................................................................31
I.3. Les ressources financières de l’ONEE-Branche Eau...................................................................31
I.4. Les axes stratégiques de l’ONEE-Branche Eau...........................................................................32
I.5. La Direction de l’assainissement et l’environnement..................................................................32
II. Présentation du site d’étude...............................................................................................33
II.1. Situation géographique................................................................................................................33
II.2. Le cadre et découpage administratif............................................................................................34
II.3. Données physiques et climatologiques........................................................................................35
II.4. Plan d’aménagement de la zone d’étude......................................................................................41
II.5. Infrastructures de la zone d’étude................................................................................................41
III. Justification du choix du site de la STEP......................................................................44
IV. Justification du choix du type de la STEP...................................................................45
V. Épuration des eaux de la zone industrielles de Bouznika................................................48
V.1. Informations générales.................................................................................................................48
V.1.1. Les données de base....................................................................................................................48
V.1.2. Les procédés d 'épuration adoptés á là STEP..............................................................................49
V.2. Arrivée des eaux de la STEP.......................................................................................................49
V.3. Prétraitement................................................................................................................................50
V.4. Égalisation -Homogénéisation.....................................................................................................51
V.5. Traitement primaire......................................................................................................................52
V.6. Traitement secondaire..................................................................................................................54
V.7. Traitement tertiaire.......................................................................................................................74
Conclusion....................................................................................................................................76

Chapitre 3 : Étude d’impact sur l’environnement du projet de la STEP de la ZI de Bouznika...................

Introduction.................................................................................................................................78
I. Définition d’un impact......................................................................................................................78
II. Principaux enjeux et sources d’impact.............................................................................................79
III. Identification et évaluation des impacts environnementaux du projet.............................................80
IV. Mesure d’atténuation des impacts du projet................................................................................84
Conclusion....................................................................................................................................87

.......................................................................................................... 88

....................................................................... 89

.......................................................................................................................... 93
Figure 1: Schéma explicatif de l'assainissement......................................................................7
Figure 2: Réseau d'assainissement unitaire.............................................................................8
Figure 3 : Réseau d'assainissement séparatif..........................................................................9
Figure 4 : Réseau d'assainissement pseudo-séparatif..............................................................9
Figure 5 : Schéma du principe de l'infiltration- percolation.................................................11
Figure 6: Schéma du principe de la technique de filtres implantés verticalement................12
Figure 7 : Schéma du principe des filtres plantés horizontalement.......................................14
Figure 8 : Schéma du principe d'un bassin de lagunage naturel...........................................15
Figure 9 :Schéma de principe de fonctionnement d'une filière boues activées......................18
Figure 10 : Schéma du principe de fonctionnement du lit bactérien.....................................19
Figure 11 : Principe de fonctionnement des disques biologiques..........................................21
Figure 12 : Schéma du principe de fonctionnement du lagunage aéré..................................23
Figure 13 : L'organigramme de L'ONEE-Branche Eau........................................................31
Figure 14 : Évolution de la capacité d'épuration et du nombres de STEP............................33
Figure 15 : Situation géographique de la zone d'étude..........................................................34
Figure 16 : Découpage administratif de la province de Benslimanee...................................34
Figure 17 : Levé topographique de la zone industrielle de Bouznika...................................35
Figure 18 : Diagramme de variations des températures mensuelles.....................................36
Figure 19 : Diagrammes des précipitations mensuelles........................................................36
Figure 20 : Climagraphe d'Emberger....................................................................................37
Figure 21 : Rose des vents......................................................................................................38
Figure 22 : Variations des vitesses mensuelles des vents......................................................38
Figure 23 :Extrait de la carte géologique de Casablanca-Mohammedia au 1/10000 couvrant
la zone du projet.................................................................................................................................39
Figure 24 :Carte des ressources en eaux de la zone du projet.............................................40
Figure 25 : Conduite DN400 longeant la RR305...................................................................42
Figure 26 : Conduites d'adduction et de distribution d'AEP.................................................43
Figure 27 : Situation de la STEP le la ZI de Bouznika..........................................................44
Figure 28 : Les critères utilisés pour le choix du procédé de la STEP..................................45
Figure 29 : Procédés d'épuration adoptés.............................................................................49
Figure 30 : Unité compacte de prétraitement de la vile de Bouznika....................................51
Figure 31 : Le traitement primaire des effluents....................................................................53
Figure 32 : Schéma du DAF HUBLER , Allemagne..............................................................54
Figure 33 : Exemple de lagunes complétement mélangé de la STEP de la ville de
Bouznika.................................................................................................................................57
Figure 34 : Exemples de lagunes partiellement aère avec des aérateurs á axe incliné de la
STEP de la ville de Bouznika.............................................................................................................63
Figure 35 : Les lits de séchage de la STEP de la ville de Bouznika......................................74
Figure 36 : Filtres á sables de la STEP de la ville de Bouznika............................................75
Figure 37 : Principe d'une unité de désinfection par U.V......................................................75
Tableau 1 : Les avantages et inconvénients de la technique infiltration -percolation...........11
Tableau 2 : Les avantages et inconvénients des filtres plantés verticalement.......................13
Tableau 3 : Les avantages et inconvénients des filtres plantés horizontalement...................14
Tableau 4 : Les avantages et les inconvénients du procédé lagunage naturel......................16
Tableau 5 : Les avantages et inconvénients du procédé des boues activées..........................18
Tableau 6 : Les avantages et inconvénients du lit bactérien..................................................20
Tableau 7 : Les avantages et inconvénients de la filière disques biologiques.......................22
Tableau 8 : Les avantages et inconvénients du lagunage aéré..............................................24
Tableau 9 : Valeurs limites spécifiques de rejet au Maroc....................................................25
Tableau 10 : Catégories de la qualité de l'eau destinée á l'irrigation...................................26
Tableau 11 : Recommandations de conception d'une STEP de type lagunage aère..............26
Tableau 12 : Réalisations de L’ONEE Branche- eau au Maroc jusqu'à fin 2021.................32
Tableau 13 : Débits de pointe des oueds de la zone d’étude en m3/s....................................40
Tableau 14 : Programme d'aménagement de la zone industrielle de Cherrat.......................41
Tableau 15 : Matrice d'évaluation selon les sous-critères économiques...............................47
Tableau 16 : Matrice d'évaluation selon les sous-critères techniques...................................47
Tableau 17 : Matrice d'évaluation selon les sous-critères environnementaux......................47
Tableau 18 : Matrice d'évaluation récapitulative..................................................................47
Tableau 19 : Les débits et charges de la future station de la ZI de Bouznika........................48
Tableau 20 : Les garanties de traitement de la future STEP.................................................49
Tableau 21 : Données á l'entrée du traitement biologique....................................................55
Tableau 22 : Résultats de dimensionnement du bassin aère complètement mélangé............61
Tableau 23 : Résultats de dimensionnement du 1er bassin aère facultatif..............................69
Tableau 24 : Résultats de dimensionnement du 2ème bassin aère facultatif............................71
Tableau 25 : Résultats du dimensionnement du 3 ème bassin aère facultatif...........................72
Tableau 26 : La matrice d'impact sur l'environnement........................................................84
Abréviation Signification

AF Aère facultatif

BP Béton précontraint

COT Carbone organique totale

CM Complètement mélangé

Direction de l’assainissement
DAE
et l’environnement

Dissolved Air Flottation (Flottation á air


DAF
dissous)

Db Décibels

DBO Demande biologique en oxygène

DCO Demande chimique en oxygène

DN Diamètre nominal

EH Équivalents habitants

Ha Hectares
MES Matières en suspension

MMS Matières Minérales en suspension

MO Maitre d’ouvrage

MVS Matières volatiles en suspension

NAOH Hydroxyde de sodium

ONEE Office nationale de l’électricité et l’eau potable

PVC Polychlorure de Vinyle

RN Route nationale

RP Route provinciale

RR Roure régionale

STEP Station d’épuration

U. V Ultras violets

ZI Zone industrielle
L’eau recouvre les trois quarts de la surface de notre planète sous forme d’océans , de
fleuves, de rivières , de lacs et de glaciers .
En effet , il constitue un bien économique, social et environnemental , en ce point de vue , il est
donc nécessaire d’en garantir sa disponibilité dans le temps ainsi que d’adopter des formes de
gestion durable des ressources eau .
Actuellement , selon l’organisation mondiale de la santé en 2011 un tiers de l’humanité vit
dans une situation caractérisé de <<Stress hydrique>> avec une volume de 1700 m 3/an d’eau douce
disponible par habitant .
Le Maroc possède un potentiel hydrique d’environ 17 milliards m3 d’eaux mobilisables et
capable de se régénérer , de ce fait nous obtenons un volume de moins 700m3 comme bénéfice du
citoyen marocain en 2018 [1] .
Ainsi avec la croissance démographique continue et le développement socio-économique, la
pénurie d’eau au Maroc ne fait qu’á accroitre et il prévu selon le ministère déléguée chargée de
l’eau et l’environnement en 2022 en que le volume d’eau réservé á chaque habitant diminuera á
560 m3/ an á l’horizon de 2030 .
Face à cette problématique de disponibilité de l’« or bleu » sur le Royaume Chérifien, une
gestion intégrée minutieuse s’avère importante , notamment la mobilisation des ressources non
conventionnelles tel le dessalement et la réutilisation des eaux traitées .
Sachant qu’un volume important en eaux usées est génère annuellement dans notre pays ,
l’épuration des eaux résiduaires domestiques et industrielles est désormais indispensable et dans ce
cadre , le Maroc a pris un certain nombre d'actions pour assurer l'assainissement de ses zones
urbaines et rurales , aussi la dépollution de l'eau qu'elles produisent.
Parmi ces politiques, nous citons le plan national d’assainissement lancé en 2006 ayant comme
objectif l’épuration de 100% des eaux usées à l’horizon de 2030, en addition la mise en place de
plusieurs stations d’épuration réparties sur le territoire marocain.
C’est dans cette optique , est venu le projet sur lequel s’inscrit notre travail de fin d’étude
qui consiste á la mise en place d’une station d’épuration de la zone industrielle de Bouznika de type
lagunage aère avec premier étage complètement mélangé, ce projet est réalisé en collaboration entre
l’Office nationale de l’eau potable et l’agence Millennium Account- Morocco .
Durant mon PFE , j’ai travaillée sur le dimensionnement la partie biologique de la station
ainsi que l’étude d’impact du projet.

1
Chapitre 1 : Synthèse bibliographique
Introduction
L’eau est une ressource fondamentale pour l’humain et il constitue un vecteur d’élimination
des déchets liquides.
Les eaux usées sont des eaux qui ont subi une détérioration après usage.
En raison qu’ils sont porteurs de différents types de pollution, ils nécessitent un traitement.
D’où est venu le concept de l’assainissement et des stations d’épuration qui est un outil
indispensable de dépollution des eaux afin de protéger l’environnement.
Dans ce chapitre nous allons aborder les différentes généralités dans le domaine des eaux
usées, á savoir la définition des différents types des eaux usées, l’assainissement, les systèmes
d’assainissement et les techniques d’épuration.

I. Définitions et caractéristiques des eaux usées


I.1. Définition des eaux usées.
Les eaux usées sont toutes les eaux issues des activités domestiques, agricoles et
industrielles véhiculant une charge polluante et de nature á contaminer les milieux dans lesquels
elles sont déversées.
Nous distinguons : Les eaux ménagères, les rejets des toilettes ou eaux "vannes", les eaux
industrielles, les eaux de pluie, etc.

I.2. Les caractéristiques des eaux usées


I.2.1. Les caractéristiques physiques
Température : Il primordiale de connaitre la température d’une eau.
En effet celle-ci joue un rôle très important dans la solubilité des sels et surtout des gaz, dans la
dissociation des sels dissous donc sur la conductivité électrique, dans la détermination du pH, ainsi
pour la connaissance de l’origine de l’eau et des mélanges éventuels [2].
Elle influence également l’activité microbienne.
La température d’une eau usée est légèrement supérieure á l’eau potable et elle varie selon les
saisons.[3]
Couleur : La couleur d’une eau usée est légèrement grise pour les eaux
usées fraiches mais á cause de l'activité bactérienne qui consomme tout l'oxygène et produit des
sulfures d'hydrogène (H2S), après une durée de temps, cette eau tend à devenir d’une couleur grise
foncé á noirâtre (c’est le cas des eaux usées issues des fosses septiques ) [3].
Odeur : Les eaux usées fraiches se caractérisent par une odeur
huileuse peu prononcée et légèrement désagréable). [3]

2
Pour les eaux issues de fosses septiques, il s’agit d’une odeur nauséabonde et désagréable due
principalement à la présence de gaz sulfure d’hydrogène (H2S) [3].
Pour les eaux usées industrielles, ce sont des odeurs caractéristiques de l’industrie
en question [3].
MES : La pollution particulaire est due à la présence de particules de grande
taille, supérieure à 10µm, en suspension dans l’eau, et que l’on peut assimiler aux matières en
suspension (MES) [3].
En effet, elles représentent la fraction constituée par l’ensemble des particules, organiques
MVS ou minérales MMS, non dissoutes de la pollution [5].
Et nous avons MES=30%MMS+70%MVS [5].
 MVS : Ils sont définis comme étant la partie des matières en suspension susceptibles d’être
volatilisés á 550 °C.
 MMS : Ils représentent le résultat d’une évaporation totale de l’eau, c'est-à-dire son « extrait
sec » constitué à la fois par les matières en suspension et les matières solubles telles que les
chlorures, les phosphates [5].
Turbidité : La turbidité représente l’opacité d’un milieu trouble. C’est la
réduction de la transparence d’un liquide due à la présence de matières non dissoutes. Elle est
causée, dans les eaux, par la présence d’une grande variété de matières en suspension (MES) fines,
comme les argiles, les limons, les grains de silice et les microorganismes. Une faible part de la
turbidité peut être due également à la présence de matières colloïdales d’origine organique ou
minérale [4].
Les effluents frais ou plus concentré se caractérise généralement par une grande turbidité [2].

I.2.2. Les caractéristiques chimiques


Le pH : ou encore potentiel d’hydrogène est exprimé en fonction de la concentration en
H3O+ (H+ pour simplifier).
C’est un paramètre qui caractérise l’acidité et l’alcalinité des eaux [6].
Le pH joue un rôle important dans l’épuration d’un effluent et le développement bactérien du faite
que les organismes sont très sensibles aux variations de ph et il influence également les ions des
métaux dont il peut diminuer ou augmenter leur mobilité en solution biodisponible et donc leur
toxicité [7].
DBO5 : La demande biologique en oxygène comme étant la quantité
d’oxygène consommée par les bactéries, à 20°C à l'obscurité et pendant 5 jours d'incubation d'un
échantillon préalablement ensemencé, temps qui assure l'oxydation biologique d'une fraction de la
matière organique carbonée [7].
Ce paramètre mesure la quantité d'oxygène nécessaire à la destruction des matières organiques
grâce aux phénomènes d'oxydation par voie aérobie [7].

3
Elle représente la quantité de pollution biodégradable [6].
Ainsi elle devrait aussi permettre d’apprécier la charge du milieu considéré en substances
putrescibles, son pouvoir auto-épurateur et d’en déduire la charge maximale acceptable,
principalement au niveau des traitements primaires des stations d’épuration [2].
Nous distinguons donc la DBO5 particulaire et la DBO5 soluble.
DCO : La demande chimique en oxygène est la quantité d’oxygène qu’il faut fournir, grâce
à des réactifs puissants pour oxyder les matières présentes dans l’effluent [6].
Ainsi la valeur de la DCO est en fonction des caractéristiques des matières présentes dans l’eau, de
leurs proportions respectives, des possibilités de l’oxydation [2].
Ainsi, le rapport entre la DBO5 et la DCO (K= DCO/DBO5) définit la biodégradabilité qui
est la faculté de transformation de la matière organique en matière minérale admissible par le milieu
naturel [8].
Nous pouvons donc dire que :
 Si K=1 : L’effluent est biodégradable.
 Si 1,5<K<2,5 : L’effluent est moyennement biodégradable.
 Si K>2,5 : L’effluent n’est pas biodégradable [9].
COT : Le carbone organique est constitué d'une grande diversité de composés
organiques à plusieurs états d'oxydation, dont certains sont susceptibles d'être oxydés par des
procédés chimiques ou biologiques [5].
Le carbone organique totale est la mesure du carbone organique indépendamment de l'état
d'oxydation de la matière organique et ne prenant pas en compte les éléments inorganiques tels que
l'azote et l'hydrogène qui peuvent être pris en compte par la DCO et la DBO [5].
L’azote : L’azote présent dans l’eau peut avoir un caractère organique ou minéral.
L’azote organique est principalement constitué par des composés tels que des protéines, des
polypeptides, des acides aminés, de l’urée. Quant à l’azote minéral (ammoniaque, nitrate, nitrite), il
constitue la majeure partie de l’azote total. [2].
Dans les eaux usées domestiques, l'azote est sous forme organique et ammoniacale, nous le dosons
par mesure du N-NTK (Azote Totale Kjeldahl) et la mesure du N-NH4 (Azote ammoniacal).
Azote Kjeldahl = Azote ammoniacal + Azote organique [10].
Les phosphores : Les composés phosphorés ont deux origines, le métabolisme
humain et les détergents.
Les matières phosphorées représentent la quantité de phosphore totale contenue dans les effluents
sous diverses formes [6].
Dans les eaux usées, le phosphore peut exister en solution ou en suspension, sous formes d’ions
isolées ou condensées, à l’état minéral : il s’agit des orthophosphates et polyphosphates ou
organique combiné au matières organiques [9].

4
Les sulfates : La concentration en ion sulfate des eaux naturelles est très
variable, cela dépends de la proportion en sulfates minéraux contenus dans le terrain .
La teneur en sulfates est reliée donc aux éléments alcalins et alcalino-terreux de la minéralisation.
[3] Leur présence dans l’eau est généralement due à des rejets en provenance d’ateliers de
blanchiment (laine, soie, etc.), d’usines de fabrication de cellulose (pâte à papier, ...etc.) et d’unités
de déchloration [2].
Huiles et graisses : Les huiles et graisses totales représentent la somme des
huiles et des graisses animales, végétales et minérales.
Dans les eaux usées domestiques, elles proviennent essentiellement des huiles et graisses utilisées
dans les aliments [2].

I.2.3. Les caractéristiques microbiologiques


Les eaux usées sont chargées d’agents pathogènes ou non issus de la flore intestinale de
l’être humain. Elles apportent un taux élevé des microorganismes. Les eaux usées sont donc très
chargées en indicateurs de contamination fécale.
Les principaux organismes présents dans un effluent sont les suivants :
Les bactéries : Les bactéries sont des organismes unicellulaires simples
et sans noyau, présentés sous différentes formes et tailles , leur taille est généralement comprise
entre 0,1 et 10 μm [11].
Ils sont principalement responsables de la stabilisation des matières organiques [2].
Les virus : Les virus sont des organismes de très petite taille (10 à 350 nm).
Ils ne sont constitués que d'une molécule d'ADN ou d'ARN, entourée d'une capside (coque
protéique). Ne possédant ni noyau, ni capacité de synthèse, ce sont des parasites obligatoires d'une
cellule vivante dont ils détournent, à leur profit, les systèmes enzymatiques, énergétiques et de
synthèse [12].
L’infection d’un individu par un virus hydrique se produit dans la majorité des cas par
l’ingestion de ce dernier [12]
Ils sont pathogènes et difficiles d’éliminer dans l’eau et les eaux usées.
Les protozoaires : Les protozoaires sont des organismes unicellulaires munis
d’un noyau, plus complexes et plus gros que les bactéries [11].
La majorité sont des organismes aérobies ou aérobies facultatif [11].
Ainsi les essentiels au niveau du traitement biologique afin de maintenir l’équilibre entre les
différents groupes d’organismes mais certains sont pathogènes [11].
Les helminthes : Les helminthes sont des vers multicellulaires plats
(Plathelminthes) ou ronds (némathelminthes). Tout comme les protozoaires, ce sont majoritairement
des organismes parasites [12].

5
Ce sont, pour la plupart, des vers intestinaux, souvent rejetés avec les matières fécales sous forme
d’œufs très résistants. La contamination se fait par ingestion ou par voie transcutanée (par fixation
puis pénétration des larves à travers la peau [12].
La présentes d’œufs d’helminthes dans l’effluent peut causer des maladies, notamment les Ascaris.

II. Types d’ eau usées


La composition dépend de leur origine ou de leur nature. Nous distinguons trois grandes
catégories d’eaux usées : Les eaux domestiques, les eaux industrielles et les eaux pluviales.
Eaux usées domestiques :
Elles proviennent des différents usages domestiques de l'eau.
Essentiellement porteuses de pollution organique et se répartissant en : eaux ménagères ou
grises (salles de bains et cuisines) généralement chargées en détergents, en graisses, en solvant et en
débris organiques et en eaux vannes (rejets des toilettes) caractérisées par une importante charge en
diverses matières organiques azotées et en germes fécaux et pathogènes [13].
Eaux usées industrielles :
Ce sont tous les rejets résultant d'une utilisation de l'eau provenant des différents usages
dans l’industrie.
Leurs caractéristiques varient d’une industrie à l’autre. En plus des matières organiques
azotées ou phosphorées, elles peuvent aussi contenir des produits toxiques, des solvants, des métaux
lourds, des micropolluants organiques et des hydrocarbures [13].
Eaux de pluie
Les eaux de pluies peuvent également constituer une cause de pollution importante, pouvant
se charger d’impuretés au contact de l’air (fumées industrielles), puis en ruisselant, elles se chargent
des résidus déposés sur les toits, les chaussées et les sols (poussières, huiles de vidange, carburant,
résidus de pneus, métaux lourds, pesticides…etc [13].

III. L’assainissement
III.1. Définition de l’assainissement
L'assainissement, en général, est une démarche visant l’amélioration de la situation sanitaire
globale de l'environnement, en supprimant toute cause d'insalubrité.
Il se réfère aux dispositions prises en matière d’évacuation salubre des déchets liquides
(excrétas, eaux usées et drainage des eaux stagnantes et d’irrigation) mais aussi solides.
L’assainissement des agglomérations a pour but d’assurer la collecte, le transit, au besoin la
rétention de l’ensemble des eaux pluviales et usées, et de procéder aux traitements avant leur rejet
dans le milieu naturel, par des modes compatibles avec les exigences de la santé publique et de
l’environnement [14].
6
L’objectif de l’assainissement est :
• La protection des individus contre les dangers de maladies ;
• La protection des ressources en eau souterraines et superficielles ;
• La préservation de la qualité du milieu récepteur (sol, cours d’eau, lacs, …etc.) ;
• L’élimination de la reproduction des mouches et autres insectes, vecteurs de maladies ;
• La prévention des odeurs et des aspects malpropres [15].

Figure 1: Schéma explicatif de l'assainissement [16].

III.2. Les systèmes d’évacuation des eaux usées


Il existe en assainissement plusieurs systèmes applicables selon l'importance et la densité de
l'agglomération, le milieu en question ou la disponibilité des ressources financières pour réaliser le
projet.
Nous distinguons deux grands modes d’assainissement des eaux usées :
 L’assainissement collectif
 L’assainissement non collectif.

III.2.1. L’assainissement collectif


L'assainissement collectif désigne par définition un système d'assainissement dans lequel les
eaux usées sont collectées et acheminées vers une station d'épuration de manière collective.
Il comprend les équipements de traitement ainsi que le réseau de collecte [17].

7
Dans cette catégorie, nous distinguons les systèmes suivants :
Système unitaire
Il consiste en l’évacuation de l’ensemble des eaux usées et pluviales par un unique réseau,
généralement pourvu d’un déversoir d’orage qui permet en cas d’orage, le rejet d’une partie des
eaux par surverse, directement dans le milieu naturel et par la suite protéger les postes de
refoulement
et les stations d’épuration [18].
Souhaitable lorsque :
- L’urbanisation d’un secteur est en perpétuelle transformation,
- Zone industrielle en raison de diverses natures d’effluents,
- Agglomération, d’importance moyenne, en bordure d’un cours d’eau important à très gros
débit d’étiage, susceptible de recevoir des quantités d’eau peu polluée, dilution que provoque le
débit de cours d’eau [18].

Figure 2: Réseau d'assainissement unitaire [19].

Système séparatif
Il consiste à affecter un réseau d’évacuation des eaux usées domestiques (eaux vannes et
eaux ménagères) et de certains effluents industriels (avec des réserves), alors que l’évacuation de
toutes les eaux pluviales est assurée par un autre réseau [19].
Préférable lorsque les eaux pluviales peuvent être évacuées rapidement dans le milieu
naturel en faisant appel au ruissèlement superficiel, à l’écoulement dans les caniveaux et à des
solutions
« sans tuyau » dites « alternatives ». Convenable pour l’équipement d’un quartier résidentiel réalisé
par étapes, si le réseau existant en aval et servant d’exutoire est sur le point d’être saturé [18].
Permet l’évacuation rapide et efficace des eaux les plus polluées, sans contact avec
l’extérieur, ce qui n’est pas le cas en mode unitaire qui nécessite, en cas d’orage, le fonctionnement
de déversoirs de surverse.

8
Assure un fonctionnement régulier de la STEP, les eaux à traiter se caractérisent par un
débit faible et régulier et une charge polluante uniforme.

9
Économie en réalisation et exploitation de la STEP [19].

Figure 3 : Réseau d'assainissement séparatif [18].

Système pseudo-séparatif
Un système dans lequel les eaux usées domestiques ainsi qu’une partie des eaux pluviales
provenant des habitations (terrasse, cours…) sont évacuées vers un réseau, tandis que les eaux
pluviales provenant des ruissellements sur les voiries sont drainées par un autre réseau, système
dans lequel on divise les apports d’eaux pluviales en deux parties :
-L’une provenant uniquement des surfaces de voirie, et qui s’écoule par des ouvrages
particuliers (caniveaux, aqueducs, …etc.)
-L’autre provenant des toitures et cours intérieures qui sont raccordé au réseau à l’aide des
mêmes branchements que ceux des EU domestiques [18].
Ce système a été retenu dans de nombreuses zones suburbaines où les habitants sont
relativement proches les uns des autres [18].

Figure 4 : Réseau d'assainissement pseudo-séparatif [18].

Systèmes mixtes
Ils se composent, selon les zones d’habitation, en un système unitaire et en un système
séparatif [18].

III.2.2. L’assainissement non collectif


Il désigne l’ensemble des filières de traitement qui permettent d'éliminer les eaux usées
d'une habitation individuelle, unifamiliale, en principe sur la parcelle portant l'habitation, sans

1
transport des eaux usées [19].

1
L’assainissement individuel consiste la plupart du temps en la construction d’une fosse
septique ou d’un puits perdu.
Ce mode d’assainissement est approprié en milieu rural et dans des zones urbaines à faible
densité ne justifiant pas la construction d’un système d’assainissement collectif. Il peut souvent être
une solution temporaire, dans le cas de nouveaux développements en périphérie du milieu urbain,
en attente de l’extension du réseau d’assainissement collectif de la localité [20].

IV. Les techniques d’épuration


Le traitement des eaux usées est l’ensemble des procédés visant à dépolluer l’eau usée, avant
son retour dans le milieu naturel ou sa réutilisation.
Nous distinguons couramment deux grands types de techniques d’épuration, des techniques
dites intensives et des techniques dites extensives.

IV.1. Les techniques extensives


L’appellation « extensive » provient du fait que ces techniques nécessitent de grandes
surfaces pour être pratiquées. Les charges appliquées par unité de surface sont par conséquent très
faibles [21].
Les techniques extensives consistent á reproduire le mécanisme de l’autoépuration, mais
á travers des écosystèmes artificiels simples optimisés, de façon à protéger l’écosystème naturel [21].
Il s’agit de faire intervenir l’ensemble des processus de dégradation présents naturellement
dans un écosystème.[21]
Les principales techniques extensives sont :
 L’infiltration-percolation sur sable.
 Les filtres plantés á écoulement vertical.
 Les filtres plantés á écoulement horizontal.
 Le lagunage naturel.

IV.1.1. L’infiltration -percolation sur sable


Principe
L'infiltration-percolation d'eaux usées est un procédé d'épuration par filtration biologique
aérobie sur un milieu granulaire fin. L'eau est successivement distribuée sur plusieurs unités
d'infiltration.
L'eau à traiter est uniformément répartie à la surface du filtre qui n'est pas recouvert. La
plage de distribution des eaux est maintenue à l'air libre et visible [21].
La filière infiltration -percolation sur sable repose donc sur trois mécanismes :
 Une décantation préalable (décanteur digesteur ou fosse toutes eaux) permettant d’éliminer
la fraction décantable des matières en suspension (MES).
1
 Une filtration superficielle (les MES résiduelles sont « arrêtées » principalement en surface
du filtre).
 Une dégradation de la pollution dissoute par la biomasse (bactéries) présente dans le filtre
(le milieu granulaire constitue un support pour le développement bactérien [22].

Figure 5 : Schéma du principe de l'infiltration- percolation [21].

Avantages et inconvénients
Les avantages et inconvénients sont présentés dans le tableau 1.
Tableau 1 : Les avantages et inconvénients de la technique infiltration -percolation [21]

Avantages Inconvénients


Excellents résultats sur la DBO5,  Nécessité d'un ouvrage de décantation
la DCO, les MES. primaire efficace.

Nitrification poussée.  Risque de colmatage à gérer (d'où

Superficie nécessaire bien moindre l'importance de l'emploi d'un sable

que pour un lagunage naturel. “lavé” et de bonne granulométrie).



Capacité de décontamination  Nécessité d'avoir à disposition de
intéressante. grandes quantités de sable, ce qui
peut engendrer des investissements
importants s'il n'y en a pas de
disponible à proximité.
Adaptation limitée aux surcharges
hydrauliques.

1
IV.1.2. Les filtres plantés á roseaux
Les filtres sont des excavations, étanchées du sol, remplies de couches successives de
gravier ou de sable de granulométrie variable selon la qualité des eaux usées à traiter.
Ils sont constitués de plusieurs étages constitués de plusieurs unités. Leur fonctionnement
alterne des phases d'alimentation et de repos. Et nous distinguons deux types :
 Les filtres plantés á écoulement vertical
 Les filtres plantés á écoulement horizontal

IV.1.2.1. Les filtres plantés á écoulement vertical


Principe
Le fonctionnement des filtres plantés á écoulement vertical repose sur les deux principes :
 La filtration superficielle : les matières sèches en suspension sont arrêtées à la surface du
massif filtrant et avec elles une partie de la pollution organique.
 L'oxydation : le milieu granulaire constitue un réacteur biologique servant de support aux
bactéries aérobies responsables de l'oxydation de la pollution dissoute [21].
Les filtres sont alimentés en eaux usées brutes et l’effluent est réparti directement sans
décantation préalable, á la surface du filtre, il s'écoule au sein du filtre en subissant un traitement
physique (filtration), chimique (adsorption, complexation...) et biologique (biomasse fixée sur
support fin). Les eaux épurées sont drainées [21].
Pour un même étage, la surface de filtration est séparée en plusieurs unités permettant
d'instaurer des périodes d'alimentation et de repos [21].
L’oxygène étant apporté par diffusion à travers la surface grâce aux végétaux,
et en condition saturée et anoxique en partie inférieure [21].

Figure 6: Schéma du principe de la technique de filtres implantés verticalement [21].

1
Avantages et inconvénients
Les avantages et les inconvénients de cette technique sont consignés dans le tableau 2.
Tableau 2 : Les avantages et inconvénients des filtres plantés verticalement [21].

Avantages Inconvénients

 Facilité et faible coût d’exploitation.  Exploitation régulière.


 Possibilité de traiter des eaux usées  Nécessité d’un faucardage annuel de
brutes. la partie aérienne des roseaux et d’un
 Gestion réduite au minimum des désherbage manuel avant la
boues. prédominance des roseaux.
 Bonne adaptation aux variations  Utilisation très délicate pour des
saisonnières de la population. capacités supérieures à 2 000 EH reste
très délicat pour des questions de
maîtrise de l'hydraulique et de coût
par rapport aux filières classiques.
 Risques de présences de rongeurs ou
d’insectes.

IV.1.2.2. Les filtres plantés á écoulement horizontal


Principe
Analogiquement aux filtres plantés á écoulement verticale, dans les filtres à écoulement
horizontal, comme leur nom l’indique, l’écoulement se fait horizontalement à travers le massif
filtrant alimenté en continu fonctionnant en conditions saturées et aérobies en partie supérieure Il est
réparti sur toute la largeur et la hauteur du lit par un système répartiteur situé à une extrémité du
bassin [20]. L'évacuation se fait par un drain placé à l'extrémité opposée du lit, au fond et enterré
dans une tranchée de pierres drainantes. Ce tuyau est relié à un siphon permettant de régler la
hauteur de surverse, et donc celle de l'eau dans le lit, de façon à ce qu'il soit saturé pendant
la période d'alimentation. Le niveau d'eau doit être maintenu environ à 5 cm sous la surface du
matériau. En effet, l'eau ne doit pas circuler au-dessus de la surface pour ne pas court-circuiter
la chaîne de
traitement ; il n'y a donc pas d'eau libre et pas de risque de prolifération d’insecte [21].
L’oxygène est apporté par diffusion à travers la surface grâce aux végétaux, et en condition
saturée et anoxique en partie inférieure [21].

1
Figure 7 : Schéma du principe des filtres plantés horizontalement [23].

Avantages et inconvénients
Les avantages et les inconvénients de cette technique sont consignés dans le tableau 3.
Tableau 3 : Les avantages et inconvénients des filtres plantés horizontalement [21].

Avantages Inconvénients

 Faible consommation  Emprise au sol très importante.


énergétique.  Étage de traitement primaire á
 Bonne réaction aux variations de l’amont.
charge.  Technique non maitrisée pour les
 Réaction correcte vis á vis des installations de tailles supérieur à
réactions de débit. 4.000 EH.
 Entretien ne nécessitant aucune
qualification poussée.
 Dénitrification partielle possible en
cas de recirculation de l’eau traitée.

IV.1.3. Le lagunage naturel


Principe
Le lagunage naturel est une technique d'épuration basée sur la photosynthèse et assurée
grâce à un long temps de séjour, dans plusieurs bassins étanches disposés en série [21].

1
La tranche d’eau supérieure des bassins, exposé á la lumière est le siège de la production de
l’oxygène nécessaire par la photosynthèse d’algues et du plancton, ce qui maintien la vie des
bactéries aérobies.
Ces bactéries sont responsables de la dégradation de la matière organique. Le gaz
carbonique formé par les bactéries, ainsi que les sels minéraux contenus dans les eaux usées,
permettent aux algues de se multiplier. Il y a ainsi prolifération de deux populations
interdépendantes : les bactéries et les algues planctoniques. Ce cycle s'auto-entretient tant que le
système reçoit de l'énergie solaire et de la matière organique. En fond de bassin, où la lumière ne
pénètre pas, ce sont des bactéries anaérobies qui dégradent les sédiments issus de la décantation
de la matière organique. Un dégagement de gaz carbonique et de méthane se produit à ce niveau
[24].
Les eaux usées sont simplement dégrillées en vue de prétraitement avant le lagunage.
L’épuration des eaux usées dans un système de lagunage résulte donc d’une combinaison complexe
de processus physiques, chimiques et biologiques, qui sont influencés par les conditions
météorologiques, le type et la configuration des bassins, et la conception du système [25].

Figure 8 : Schéma du principe d'un bassin de lagunage naturel [21].

Avantages et inconvénients.
Les avantages et inconvénients du procédé lagunage naturel sont présentés dans le tableau 4.

1
Tableau 4 : Les avantages et les inconvénients du procédé lagunage naturel [25,23].

Avantages Inconvénients

 Les stations de lagunage coûtent  Une emprise au sol importante.


moins chères que les autres types  Des contraintes de nature de sol
de procédés ; elles ne nécessitent et d’étanchéité.
pas un personnel qualifié et pas de  Une élimination de l’azote et du
consommation énergétique si la phosphore incomplète.
dénivelée est faible.  Performances pouvant être altérées
 L’exploitation reste légère. en DBO5, DCO, et MES par la
 Le génie civil reste simple. présence d’algues vertes.
 Le lagunage assure une bonne  Grands risques de nuisances
intégration paysagère s’il est bien olfactive au niveau des bassins
entretenu. anaérobies et de la présence de
 Les bassins de lagunage moustiques.
développent tout un écosystème.  Qualité du rejet variable selon les
 S’adapte très bien aux variations saisons.
hydrauliques du fait du long temps  Cout d’investissement très
de séjour. dépendant de la nature du sous-sol.
 Production des boues stables.  Des contraintes de curage lourdes.
 Très bonnes performances sur la
pollution organique.
 Élimine une grande partie des
nutriments : phosphore et azote (en
été).
 Très bonnes performances sur la
bactériologie.
 Absence de nuisance sonore.

IV.2. Les techniques intensives


Le principe de ces procédés est de localiser sur des surfaces réduites, d'intensifier les
phénomènes de transformation et de destruction des matières organiques que l'on peut observer
dans le milieu naturel.

1
Les principales techniques intensives utilisées sont :
Boues activées
Lits bactériens
Disques biologiques
Lagunage aère

IV.2.1. Boues activées


Principe
Le procédé boues activées est une filière biologique de traitement des eaux usées aérobie à
culture libre, fonctionnant avec une aération artificielle.
Le principe de cette technique réside dans une intensification des processus d’autoépuration
que l’on rencontre dans les milieux naturels [22].
Ils consistent à la dégradation de la matière organique en y introduisant diverses bactéries
aérobies [21].
Les eaux usées décantées sont aérées par des turbines agissant à la surface de l’eau ou par
des rampes d’air comprimé ou d’oxygène ou d’air enrichi en oxygène au fond d’un bassin.
Ces bactéries, une fois concentrées et aérées, dégradent les matières polluantes (matières
organiques) en les transformant en matières minérales [27].
Les micro-organismes qui dégradent la pollution s’agglomèrent entre eux et forment un floc
décantable, qui est ensuite séparé de l’eau dans un clarificateur (c’est la boue activée) et cela dues
aux réactions : d’adsorption et d’assimilation de la matière organique (DCO, DBO5), d’adsorption
et de floculation de MES entrantes et de nitrification et de dénitrification de l’azote sous réserve des
conditions de dimensionnement [26,28].
Après ce traitement les eaux sont à nouveau décantées.
Une partie des boues est renvoyée dans les bassins d’activation pour maintenir la population des
microorganismes intervenant dans l’épuration, le reste des boues, appelé boue en excès, est soutiré
pour subir un traitement afin de déconcentrer les réacteurs biologiques [21].

1
Figure 9 :Schéma de principe de fonctionnement d'une filière boues activées [22].

Avantages et inconvénients
Cette filière présente des avantages comme des inconvénients, Ils sont consignés dans le
tableau 5.
Tableau 5 : Les avantages et inconvénients du procédé des boues activées [20].

Avantages Inconvénients

 Les stations de lagunage coûtent  Coûts d'investissement assez


moins chères que les autres types importants.
de procédés ; elles ne nécessitent  Consommation énergétique
pas un personnel qualifié et pas importante.
de consommation énergétique si  Nécessite un personnel qualifié
la dénivelée est faible. et une surveillance régulière.
 L’exploitation reste légère.  Décantabilité des boues pas
 Le génie civil reste simple. toujours aisées à maîtriser.
 Le lagunage assure une bonne  Forte production de boues qu'il faut
intégration paysagère s’il est bien concentrer.
entretenu.
 Les bassins de lagunage
développent tout un écosystème.
 S’adapte très bien aux variations
hydrauliques du fait du long
temps de séjour.

2
IV.2.2. Lit bactérien
Principe
Le lit bactérien est un procédé de traitement biologique aérobie á culture fixée sur support
immobile.
Cette filière consiste á alimenter en eau, réparti sur la partie supérieure du lit dans la
majorité des cas, au moyen d'un distributeur rotatif (sprinkler) et préalablement traitée par lagunage
anaérobie ou décantée ou tamisée [27,26].
C’est un ouvrage contenant une masse du matériau servant de support appelée garnissage
retenant les micro-organismes épurateurs qui sous un film biologique, responsable de l’assimilation
de la pollution, il s’agit d’une couche dense de bactéries, qui ont la capacité de produire des
polymères leur permettant de former un film et d’adhérer à un support [29].
Le film se décroche au fur et á mesure que l’eau percole.
L'épuration de la phase liquide repose sur l'activité biochimique des micro-organismes qui
dégradent la matière organique en présence d’oxygène. Cette oxydation transforme une partie de la
matière organique en eau, gaz carbonique et énergie [29].
Le reste est transformé en biomasse, concentrée sous forme de boues.
En sortie du lit bactérien, est recueilli un mélange d'eau traitée et de biofilm.
Ce dernier est piégé au niveau d'un décanteur secondaire sous forme de boues et l'eau traitée
rejoint le milieu naturel [27].
La recirculation des boues vers le décanteur-digesteur est essentielle dans le lit bactérien
[27]. La satisfaction des besoins en oxygène est obtenue par voie naturelle ou par aération forcée. Il
s'agit d'apporter l'oxygène nécessaire aux bactéries aérobies pour les maintenir en bon état de
fonctionnement [21].

Figure 10 : Schéma du principe de fonctionnement du lit bactérien [26].

2
Avantages et inconvénients
La filière lit bactérien présente des avantages mais aussi des inconvénients, ils sont donnés
par le tableau 6.
Ses avantages concernent en générale sa facilité d’exploitation et ses inconvénients sont plus
liés à l’entretien et à l’installation.
Tableau 6 : Les avantages et inconvénients du lit bactérien [26,30,31].

Avantages Inconvénients

 Consommation électrique faible.  Les stations de lagunage coûtent moins


 Exploitation simple. chères que les autres types de procédés ;
 Coût d’exploitation limité. elles ne nécessitent pas un personnel qualifié
 Bonne résistance aux surcharges et pas de consommation énergétique si la
organiques passagères. dénivelée est faible.
 Relative résistance aux surcharges  L’exploitation reste légère.
hydrauliques passagères.  Le génie civil reste simple.
 Bonne décantabilité des boues.  Le lagunage assure une bonne intégration
 Bonne bien épaissies par le système paysagère s’il est bien entretenu.
décanteur -digesteur.  Les bassins de lagunage développent tout un
 Technologie intense nécessitant peu écosystème.
de surface au sol.  S’adapte très bien aux variations
hydrauliques du fait du long temps de
séjour.
 Production des boues stables.
 Très bonnes performances sur la pollution
organique.
 Élimine une grande partie des nutriments :
phosphore et azote (en été).
 Très bonnes performances sur la
bactériologie.
 Absence de nuisance sonore.

2
IV.2.3. Disques biologiques.
Principe
Le disque biologique est une technique intensive de traitement biologique aérobies aux
cultures fixées aérobies.
Les supports de la microflore épuratrice sont des disques partiellement immergés dans
l'effluent à traiter et animés d'un mouvement de rotation, lequel assure à la fois le mélange
et l'aération [21].
Les microorganismes se développent et forment un film biologique épurateur à la surface
des disques. Les disques sont semi-immergés, leur rotation permet l'oxygénation de la biomasse
fixée.[27]
L'effluent est préalablement décanté pour éviter le colmatage du matériau support. Les boues
qui se décrochent sont séparées de l'eau traitée par clarification [27].
L'unité de disques biologiques est constituée de disques en plastique rotatifs montés sur un
arbre dans un bassin ouvert rempli d'eaux usées [27].
Les disques tournent lentement dans le bassin et lorsqu'ils passent dans les eaux usées, les
matières organiques sont absorbées par le biofilm fixé sur le disque rotatif. L'accumulation de
matières biologique sur les disques en augmente l'épaisseur et forme une couche de boues. Lorsque
les disques passent à l'air libre, l'oxygène est absorbé, ce qui favorise la croissance de cette
biomasse.
Quand cette dernière est suffisamment épaisse (environ 5 mm) une certaine quantité se
détache et se dépose au fond de l’unité [27].
L'alternance de phases de contact avec l'air et l'effluent à traiter, consécutive à la rotation du
support permet l'oxygénation du système et le développement de la culture bactérienne [27].
Lors de la phase immergée, la biomasse absorbe la matière organique qu'elle dégrade par
fermentation aérobie grâce à l'oxygène atmosphérique de la phase émergée. Les matériaux utilisés
sont de plus en plus légers (en général du polystyrène expansé) et la surface réelle développée de
plus en plus grande (disque plat ou alvéolaire) [27].

Figure 11 : Principe de fonctionnement des disques biologiques [27].

2
Avantages et inconvénients
Les avantages et inconvénients de cette filière sont présentés dans le tableau 7.
Tableau 7 : Les avantages et inconvénients de la filière disques biologiques [26,25].
Avantages Inconvénients

 Cout d’exploitation limité.  Nécessité d’un personnel ayant des


 Consommation électrique faible. compétences en électromécanique.
 Exploitation simple  Coûts d'investissement assez élevés.
 Bon rendement sur le carbone et l’azote  Nécessité d’une décantation primaire
organique. efficace.
 Plus faible sensibilité aux variations de  Nécessité de prétraitements efficaces.
charge que les boues activées  Très grande sensibilité aux coupures
 Bonne résistance aux surcharges d’électricité prolongés.
organiques et hydrauliques passagères  Dysfonctionnements possibles dus à
 Adaptation aisée au traitement du des pannes.
phosphore.  Filière sujette au problème
 Technique intensive nécessitant une faible d’intégration environnementale des
emprise au sol. matériaux.
 Résistance au froid. (Les disques sont  Source de développement d’insectes .
toujours protégés par des capots ou par un
petit bâtiment).

IV.2.4. Lagunage aère


Principe
Étant un procédé de lagunage, le lagunage aéré est une technique d’épuration biologique
par culture libre avec apport mécanique d’oxygène.
Fondamentalement, Il est à l’image du traitement par boues activées, sauf que les boues
ne sont pas recirculées ni extraites d’une manière continue.
Pour ce procédé il deux étages d’épuration principaux par où passe l’eau á traiter :
 Dans les étages d'aération, les eaux usées sont dégradées en présences des
micro-organismes, qui consomment et assimilent les nutriments (Le principe de base est
le même que celui des boues activées avec une faible densité de bactéries et l'absence de
recirculation des boues) [26].
Ces micro-organismes sont essentiellement des bactéries et des champignons.
L'oxygénation est assurée par des aérateurs de surface ou une insufflation d'air.

2
 Dans l'étage de décantation, assurée généralement par une ou deux simples lagunes, les
matières en suspension (amas de micro-organismes et de particules piégées)
s'agglomèrent lentement sous forme de boues.
Ces dernières doivent être régulièrement pompées ou extraites lorsqu’ils constituent un
volume très important.
Cet étage de décantation est constitué d'une simple lagune de décantation, voire, ce qui
est préférable, de deux bassins qu'il est possible de by-passer séparément pour faciliter le
curage [26].
Ainsi, Il existe deux formes de lagunage aéré :
- Le Lagunage aèré à mélange partiel : Les lagunes aérées sont à mélange
partiel, lorsque la puissance d’aération est calculée pour l’aération des couches
supérieures du plan d’eau, sans que le fond ne soit, ni brassé, ni aèré.
Une partie des boues formées se dépose dans le fond des bassins et se stabilise
par fermentation anaérobie [26].
- Le lagunage aéré à mélange complet : Les lagunes aérées sont à mélange
complet, lorsque la puissance d’aération est suffisante pour homogénéiser tout l’effluent
et maintenir les boues formées en suspension [26].
Cependant, un prétraitement préalable est nécessaire (dégrillage, dessablage, etc.).

Figure 12 : Schéma du principe de fonctionnement du lagunage aéré [26].

Avantages et inconvénients
Comme tout autre procédé, ce procédé a des avantages et des inconvénients, ils sont
présentés dans le tableau 8.

2
Tableau 8 : Les avantages et inconvénients du lagunage aéré [21,26].

Avantages Inconvénients

 Accepte les variations assez  Nécessite du personnel spécialisé


importantes de charge organique pour l'entretien du matériel
ou hydraulique. électromécanique.
 Accepte les effluents concentrés.  Nuisance sonore possible dues aux
 Accepte les effluents déséquilibres en systèmes d’aération.
nutriments.  Coût d’exploitation relativement
 Bonne intégration paysagère. élevé (forte consommation

 Fréquence de curage espacée. énergétique).

 Assure des traitements conjoints  Surface requise importante par

d'effluents domestiques et industriels rapport aux techniques intensives

biodégradables. (boues activées, lit bactérien,

 Boues stabilisées. disques biologiques).

V. Les lois normatives


a. La loi 10-95 sur l’eau et des applications
La loi sur l’eau a été promulguée le 16 août 1995. Elle s’est fixée pour objectif la mise en
place d’une politique nationale de l’eau basée sur une vision prospective, qui tient compte, d’une
part, de l’évolution des ressources, et d’autre part, des besoins nationaux en eau. Elle prévoit des
dispositions légales visant la rationalisation de l’utilisation de l’eau, la généralisation de l’accès à
l’eau, la solidarité inter régionale, la réduction des disparités entre les villes et les campagnes, en
vue d’assurer la sécurité hydraulique de l’ensemble du territoire du Royaume.
b. Le décret n°2-04-553 du 13 Hijja 1425 (24 janvier 2005) relatif au déversement
des eaux usées et ses arrêtes conjoints.
Ce décret relatif aux déversements, écoulements, rejets dépôts directs ou indirects dans les
eaux superficielles ou souterraines. Il ouvre la voie à l’application effective des procédures de
déclaration des rejets existants et du paiement subséquent de la redevance. Les redevances sont
collectées par l’agence de bassin auprès du gestionnaire du service d’assainissement ou de l’auteur
du rejet direct dans la nature.
La mise en vigueur du décret précité́ induit la nécessité de :
Demander une autorisation de déversement à l’Agence de Bassin ;
Respecter les valeurs limites de rejet domestique fixées par l’arrêté n°1607-06 [32].

2
c. L’arrêté n° 1607-06 du 29 Joumada II 1427 (25 juillet 2006) portant fixation des
valeurs limites spécifiques de rejet domestiques.
Cet arrêté fixe les valeurs limites spécifiques de rejet visées à l’article 12 du décret
n° 2-04- 553 [31].
Les niveaux de rejets domestiques dans le milieu naturel sont ainsi fixes aux valeurs du
tableau 9.
Tableau 9 : Valeurs limites spécifiques de rejet au Maroc [26].

Valeurs limites
Paramètres Unités
spécifiques aux rejets
DBO mgO2/l 120
DCO mgO2/l 250
MES mgO2/l 150

d. La norme marocaine sur la réutilisation des eaux usées en irrigation.


La règlementation en vigueur au Maroc est déterminée par l’arrêté conjoint du Ministre de
l’Équipement et du Ministre chargé de l'Aménagement du Territoire, de l'Urbanisme, de l'Habitat
et de l'Environnement n° 1276-01 du 10 Chabane 1423 (17 octobre 2002) portant fixation des
normes de qualité des eaux destinées à l'irrigation [26].
Les catégories de la qualité des eaux en fonction de l’élimination des œufs et des coliformes fécaux
sont présentées dans le tableau 10.

2
Tableau 10 : Catégories de la qualité de l'eau destinée á l'irrigation [26].

Nématodes
Conditions de réutilisation Groupes exposés Coliformes
Catégorie Intestinaux
Irrigation de cultures destinées
à être consommées crues, des Ouvriers agricoles,
A terrains consommateurs, Absence <1000/100 ml
de sport, des jardins publics. public

Irrigation de cultures
céréalières, industrielles et
Aucune norme
fourragères,
B Ouvriers agricoles Absence n’est
des pâturages et des
recommandée
plantations.

Irrigation localisée des cultures


de la catégorie B si les
C ouvriers agricoles et le public Aucun Sans objet Sans objet
ne sont pas exposé,

Ainsi, L’ONEE a affirmé des recommandations en matière de conception et


dimensionnement des bassins du lagunage aère, ces dernières sont consignes dans le
tableau 11.
Tableau 11 : Recommandations de conception d'une STEP de type lagunage aère [26].

Paramètres Principale recommandations

Pour augmenter la flexibilité de l’installation et permettre un phasage des


travaux, adapté à l’évolution des débits et charges de pollution à traiter, il
Nombre de bassins
est recommandé de mettre en place au minimum deux filières de
traitement en parallèle.

Profondeur 2,50 á 4,00m.

2
Superficie de chaque
Rester autant que possible <3 ha.
bassin

Rapport Ne doit pas être inferieur à 2. Il est recommandé de retenir un rapport


longueur/largeur longueur sur largeur de 3.

Tous les 1 á 2 ans.

Pour faciliter le curage, les bassins devront être facilement accessibles


tel que :
-Pente des berges.
-Largeur des digues (> 4,00 m).
Fréquence de curage des -Chemin carrossable.
bassins de décantation -Canalisations renforcées entre les lagunes.
secondaire -Au moins 2 lagunes aérées en parallèle.
-Taille des lagunes de décantation à limiter.
Il est souhaitable de prévoir un by-pass des bassins pouvant être curés
pour faciliter les opérations de vidange et de curage et de disposer d'un
trop-plein par bassin.
Les points d’évacuation des boues (lits de séchage) seront proches des
berges.

Superficie < 1ha : 0,5m


Hauteur de revanche
Superficie 1á 3 ha : 0,5-1m

Ne jamais prévoir de digues de largeur en tête inferieure à 3 m.


Largeur des digues
Prévoir une protection anti batillage des digues.

En fonction des recommandations de l’étude géotechnique, mais pas


inferieure à 2/1.
Pente des talus
Les digues devront être végétalisées le plus tôt possible après la
construction des digues en argile.

2
Prévoir des possibilités de prise d’échantillon à l’entrée et à la sortie des
bassins.
Mode d’alimentation des
Introduction de l’effluent dans les bassins à mi-hauteur d’eau ;
étangs
Les ouvrages de sortie doivent comprendre une paroi plongeante, suivie
par un déversoir
L'étanchéité de la lagune doit être effectuée par géomembrane
(généralement en PVC ou en PEHD) pour limiter les risques de
dégradation des berges dus au fort batillage de l'eau en mouvement.
Des dalles bétonnées complètent la protection contre les affouillements
Étanchéification des
au droit de la turbine.
bassins
L’objectif de l’étanchéité est d’obtenir un coefficient de perméabilité
< 10-8 m/s.
Un drainage des eaux et des gaz sous les géomembranes est fortement
recommandé.
La protection des berges sera nécessaire sur toute la hauteur de la face
interne des digues. Ce dispositif de protection pourra être constitué en
Protection des bassins
fonction de la disponibilité et des coûts des matériaux, par des
contre le batillage.
enrochements, des plaques en béton préfabriquées ou encore par la mise
en
place d’un grillage recouvert d’une couche de mortier.
L'aération mécanique favorise le développement des bactéries au
détriment de la population algale, en mettant en suspension de MES et en
Prévention de la
freinant donc la pénétration des UV.
prolifération algale
La réduction des temps de séjour en lagune de décantation et la limitation
des zones mortes permettent aussi de limiter ces proliférations algales.
Les aérateurs devront être accessibles pour leur maintenance
électromécanique.
Aération Ils devront être robustes.
Leur fonctionnement devra être ajustable sur la base de tables de temps
selon des cycles marche-arrêt.

3
Conclusion
L’assainissement liquide, qui était l’objectif de ce chapitre est un outil fondamental pour la
protection de l’environnement.
En effet, les stations d’épuration éliminent une grande partie des polluants et les boues qui
sont des sous-produits de l’épuration des eaux.
Alors, les eaux usées sont une ressource non conventionnelle qui en plus de la préservation
des écosystèmes et la santé publique, peuvent être d’une utilité notamment dans les projets de
réutilisation dans divers domaines.
Ainsi, aborder les généralités du domaine des eaux usées et leur traitement nous permettra
de particulariser notre étude dans le chapitre suivant par une étude de cas.

3
Chapitre 2 : Étude de cas :
Dépollution de la zone industrielle
de Bouznika
Introduction
Le traitement des eaux des eaux usées est l’ensemble des procèdes visant á dépolluer l’eau
usée avant son retour ou sa réutilisation . Ce traitement se déroule dans les stations d’épuration qui
joue un rôle fondamental dans la protection des milieux naturels .
La station d’épuration de la zone industriel de Bouznika est une station qui a objectif
l’assainissements des eaux de la zone industrielle , qui en raison de leur forte charge polluante ne
peuvent plus être traitées au niveau de la STEP de la ville .
Ainsi , après les étude de dimensionnement de la station , il faut prendre en compte l’aspect
environnemental , qui est définit comme étant l’ensemble des éléments naturels et des
établissements humains, ainsi que des facteurs économiques, sociaux et culturels qui favorisent
l'existence,
la transformation et le développement du milieu naturel, des organismes vivants et des activités
humaines.
Dans ce chapitre , nous allons d’abord présenter l‘ONEE-Branche Eau , un acteur majeur
dans le domaine de l’eau et l’assainissement au Maroc .Ensuite , nous aborderons les données
générales de la ville de Bouznika et de sa zone industrielle , á savoir la situation géographiques ,
données climatiques, l’aspect hydrographique, géologique, ses équipements et infrastructures, etc.
Puis nous réaliserons le dimensionnement de la partie biologique de la station et enfin une
étude d’impact du projet.

I. Présentation de l’organisme d’accueil


I.1. Présentation Générale
L’ONEE est né du regroupement en 2012 de l’Office National de l’Électricité qui a été créé
en 1963 et l’Office National de l’Eau Potable qui a été créé en 1972 [33].
L’Office nationale de l’Électricité et de l’Eau potable Branche Eau est un organisme public
en liaison avec les autorités compétentes, remplit essentiellement un rôle de production de l’eau
potable et d’assainissement.
L’Office National de l’Eau et d’électricité est organisé et structuré comme suit : Au niveau
central, l’office est représenté essentiellement par :
 Pôle Ressources comprenant 3 directions.
 Pôle Industriel comprenant 3 directions.
 Pôle Finance comprenant 4 directions.
 Pôle Développement comprenant 4 Directions [33].
Au niveau Régional, l’office est représenté par 9 directions régionales reparties
géographiquement à travers le royaume du Maroc.
Les directions régionales ont leurs sièges au niveau de Rabat, Kenitra, Fès, Meknès, Oujda,

3
Marrakech, Khouribga, Agadir, Laayoune [33].

3
L’organigramme détaillé de l’office est présenté ci-dessous :

Figure 13 : L'organigramme de L'ONEE-Branche Eau [33].


I.2. Les missions de l’ONEE-Branche Eau
Les missions de l’ONEE consistent en :
Planification
- De l’approvisionnement en eau potable du Royaume
- Programmation des investissements en eau potable et assainissement liquide [33].
Étude et équipement
- Des projets d’eau potable et d’assainissement liquide.
- Passation des marchés et suivi de la réalisation des projets [33].
Gestion pour le compte des communes
- Du service de distribution d’eau potable.
- Du service d’assainissement liquide dans les villes où il assure la distribution de l’eau
potable [33].
Contrôle de la qualité
- Des eaux produites et distribuées
- Des eaux susceptibles d’être utilisées pour l’alimentation en eau potable [33].

I.3. Les ressources financières de l’ONEE-Branche Eau


Les ressources financières de l’Office proviennent :
 Des produits de vente d’eau aux régies de distribution et aux abonnés consommateurs.

3
 Des produits et bénéfices provenant de son patrimoine et ses opérations.
 Des dons et emprunts.
 Des collectes de surtaxes de solidarité nationale.
 Des produits provenant de certaines prestations de services [33].
I.4. Les axes stratégiques de l’ONEE-Branche Eau
L’office a adopté une stratégie basée sur 4 axes qui se résument comme suit :
- Pérennisation, sécurisation et renforcement des installations d’alimentation en eau potable
existantes.
- Amélioration des performances techniques.
- Généralisation de l’accès à l’eau potable en milieu rural conformément au principe de « droit à
l’eau pour tous ».
- Intervention active dans le domaine de l’assainissement liquide et la préservation de
l’environnement [33].
I.5. La Direction de l’assainissement et l’environnement
La Direction de l’Assainissement et de l’Environnement (DAE), est une direction centrale
du Pôle Développement de l’ONEE-BO.
Ses missions se diffèrent de la planification, l’assistance des projets aux études de
planification et protection de l’environnement. [33].
J’ai effectué mon stage au niveau de cette direction et plus précisément á la division
normalisation et ingénierie.
Ainsi, l’office intervient dans le domaine de l’assainissement liquide en vue d’assurer la
protection des ressources et d'améliorera les conditions sanitaires des populations dans le
cadre d’une vision de gestion intégrée du cycle de l’eau [34].
Jusqu’ à la fin de 2021, il a assuré le service de l'assainissement dans 150 villes et localités
recourant une population de 6,4 millions d'habitants bénéficières [34].
Tableau 12 :Réalisations de L’ONEE Branche- eau au Maroc à la fin de 2021 [33].

Assainissement Liquide A Fin 2021


Centres d’intervention en assainissement
Nombre 150
(villes et localités)
Population des localités où l’assainissement
est géré par l’ONEE Millions habitants 6,4
Stations d’épuration Nombre 126
Capacité d’épuration m3/jour 471 401
Linéaire du réseau d’assainissement Km 13 200
Station de pompage Nombre 260

3
Le graphe ci-dessous décrit l’évolution des nombres de STEP et de la capacité d’épuration
assurée par l’ONEE-Branche eau au fil des années dans le Maroc [33].

Évolution du nombre de STEP et de la capacité d'ép

500000 160
Capacité d'épuration (m3/j)

140

Nombres de STEP
400000 120
119 100
107 112
300000 101 80
93
83 60
200000 71 40
60 20
47 52
42 0
100000

0
201020112012201320142015201620172018201920202021

Capacité d'épuration Nombres de STEP

Figure 14 : Évolution de la capacité d'épuration et du nombres de STEP [33].

II. Présentation du site d’étude


II.1. Situation géographique
Faisant partie de la Province de Benslimane, la commune de Bouznika est située sur le
littoral atlantique à mi-chemin de la capitale administrative du royaume Rabat (36 Km) et la
métropole Casablanca (51 Km).
La zone industrielle existante relève de la commune urbaine de Bouznika, tandis que son
extension relève de la commune rurale de Charrat.
La zone industrielle et son extension sont situées au nord-est du centre de la ville de Bouznika.

3
Figure 15 : Situation géographique de la zone d'étude [34].

II.2. Le cadre et découpage administratif


La commune de Bounznika appartenant á la province de Benslimane, se limite à l’ouest par
la commune urbaine de Mansouria, à l’Est par la commune rurale de Charrat et au Sud par la
commune rurale d’Ain Tizgha.

Figure 16 : Découpage administratif de la province de Benslimane [35].

3
II.3. Données physiques et climatologiques
II.3.1. Topographie de la zone
La topographie de la zone d’étude est de type basse et régulière avec une pente douce
orientée vers l’Océan. Cette régularité est interrompue par les oueds traversant le site : Oued Sikouk
et Oued Bouznika.

Région de Casablanca-Settat

Figure 17 : Levé topographique de la zone industrielle de Bouznika [35].

3
II.3.2. Climatologie
La température moyenne annuelle avoisine 18°C. La température minimale moyenne du
mois le plus froid est de 8,1°C. La température maximale moyenne du mois le plus chaud est de
27,3°C. L’influence océanique est forte.
Le diagramme ci-dessous présente les variations maximales et minimales de température de
la région calculées sur une période de 30 ans.

Figure 18 : Diagramme de variations des températures mensuelles [40].

Pour la pluviométrie, de par sa situation géographique, la ville de Bouznika se caractérise


par des précipitations maximales de 450 mm/an, minimales de 200 mm/an et moyennes de
350 mm/an, les mois les plus pluvieux sont novembre, décembre et janvier.
Le diagramme ci-après montre la quantité de précipitations mensuelles (en mm).

Figure 19 : Diagrammes des précipitations mensuelles [40].

Donc pour déterminer le climat de la zone d’étude, nous allons tout d’abord calculer le
quotient climatique d’Emberger qui est définit comme ci-dessous.

3
O= 2000∗𝑃𝑎 (1)
&𝑀2 (𝑚2 *

Avec :
Q : Quotient pluviométrique d’Emberger. Pa : Pluviométrie annuelle (mm).
M : La moyenne des températures du mois du plus froid (K).
m : La moyenne des températures du mois du plus chaud (K).

+000∗350
A. N : Q=(+0,32 (2,3 2)
Q=78,3
Ainsi nous obtenons selon le climagraphe d’Emberger (voir figure 20) , que le climat de la
zone d’étude est de type semi-aride avec hiver chaud.

Bouznika

Figure 20 : Climagraphe d'Emberger.

3
Et en ce qui concerne les vents, la direction des vents est dominée par des vents de mer de
l’Ouest avec l’existence non négligeable des vents Nord et Est.

Figure 21 : Rose des vents [40].

Les vents marins sont largement dominants et viennent principalement de l’Ouest.


Les vitesses fortes sont perçues en hiver au mois de Février, Mars et Avril pour
l’ensoleillement, plus des 2/3 des jours de l’année son ensoleilles.

Figure 22 : Variations des vitesses mensuelles des vents [40].

II.3.3. Géologie
La région étudiée est constituée par des roches métamorphiques : schistes, quartzites et des
roches sédimentaires á l’affleurement : psammites, argiles. Les dépôts les plus anciens sont ceux du
Cambrien et de l’Ordovicien qui ont été intensément marqués par l’orogénie hercynienne qui les a
fortement plissés et par l’érosion qui a ensuite arasé les reliefs. Quand ces formations anciennes ne
sont pas affleurantes, elles sont recouvertes par des dépôts plio-quaternaires continentaux de croûte
et de limons.

3
Figure 23 :Extrait de la carte géologique de Casablanca-Mohammedia au 1/10000
couvrant la zone du projet [36].

II.3.4. Hydrologie
La zone d’étude est traversée par les cours d’eau suivants :
 Oued Sikouk qui traverse la zone existante et rejoint l’Oued Bouznika à son embouchure
après travaux de déviation via un canal réalisé en 2008.
 Oued Bouznika qui sépare la zone existante et la zone d’extension.
Voici ci-joint le tableau décrivant les débits de pointe de chacun des oueds de Bouznika et Sikouk.
Cette étude á été mené par l’agence du bassin hydraulique de Bougreg- Chaouia en 2007 pour les
différents bassins versants des oueds considères pour des périodes de retours comprises entre 2
et 1000 ans.

4
Tableau 13 : Débits de pointe des oueds de la zone d’étude en m3/s [35].

Débit de pointe (Qp) des différentes périodes de retour m3/s


Basin Versant
2 ans 5 ans 10 ans 20 ans 50 ans 100 ans 1000 ans

Oued Bouznika 46 59 70 81 94 105 140

Oued Sikouk 3.6 5.2 6.3 8.0 10.3 11.9 17.4

Donc, á partir du tableau, nous pouvons donc remarquer que plus la période de retour est
grande, plus le débit de pointe des deux oueds est grand.
Et nous pouvons également déduire qu’Oued Sikouk est plus sécurisé que celui de Bouznika
et que nous assistons au niveau de ce dernier un risque élevé d’inondation car nous avons un grand
débit de pointe de 70 m3/s au niveau de l’Oued de Bouznika par rapport á 6,3 m3/s au niveau du
oued Sikouk sur une période de retour limité de 10 ans.
Puis, en raison de la nature de la formation géologique dans cette zone, il n’existe pas de
nappes phréatiques importantes. Les quelques nappes existantes liées aux formations perméables de
sable et grès du quaternaire et plio-quaternaire et aux zones fracturées et altérées du primaires. Les
rares poches de nappes dans cette zone contiennent de l’eau en faible quantité et faibles débits.
La carte de la figure 28 présente la répartition des ressources en eau dans la région de la
zone d’étude.

Figure 24 :Carte des ressources en eaux de la zone du projet [35].

4
II.4. Plan d’aménagement de la zone d’étude
La zone industrielle de Bouznika abrite actuellement une vingtaine unités industrielles
regroupant des industries agroalimentaires, des industries de plastiques, des industries de
mécanique, des industries de fabrication du matériel médical, des entrepôts et un centre de
formation professionnelle.
Cependant pour l’extension de cette zone industrielle , la zone industrielle de Cherrat elle
sera aménagée comme suit :
Tableau 14 : Programme d'aménagement de la zone industrielle de Cherrat [37].

Surface (ha)
Industries

Agribusiness 7,5
Aéronautiques 8,0

Construction 8,2

Automobile 6,1

Electronics 8,6

Pharmaceuticals 3,2
Textiles 6,9

Autres 0,1

SUBTOTAL 48,6

II.5. Infrastructures de la zone d’étude


II.5.1. Réseau d’alimentation en eau potable
Dans la zone de notre projet l’alimentation en eau potable est assurée par l’ONEE.
Les Infrastructures de notre réseau d’AEP se composent de complexes hydrauliques et de
conduites maitresses de l’ONEE.
Pour les complexes hydrauliques ils sont en nombre de 3, Il s’agit notamment de :
 Un réservoir existant d’un volume de 2000 m3 situé à sur la route régionale R305 au
Sud deBouznika.
 Un Réservoir existant d’un volume de 3500 m3 situé au niveau de l’emprise
de deuxconduites d’adduction BR1 et BR2 au Sud de Bouznika.

4
 Un complexe de renforcement en cours de construction constitué de deux
réservoirs 2 x2000 m3.
Cependant en ce qui concernes les conduites maitresses de l’ONEE, il existe trois conduites
maitresses alimentant diverses zones de Bouznika aux alentours du site du projet.
Il s’agit principalement de :
 La conduite DN400 longeant la RR305, provenant du réservoir semi enterré 2000m3, cette
conduite destinée pour alimenter la zone touristique est actuellement saturée selon
l’ONEE- Branche Eau.

Figure 25 : Conduite DN400 longeant la RR305 [38].

 Deux conduites longent en parallèle la Route Provinciale RP3331 et traversent la voie


ferrée. La première conduite qui a été réalisées en DN400 mm en BP en 1996 est branchée
directement sur une conduite existante en ø250 mm alimentée à partir de la conduite
d’adduction BR2 via un réducteur de pression, la deuxième récemment posée en PVC
DN400 mm est réalisée pour renforcer l’alimentation de la zone.

4
Selon l’ONEE, il est prévu de convertir le système en adduction (ø250 mm+ ø400 mm) et
en distribution (2xø400 mm) par la construction d’un réservoir intermédiaire de capacité
2x2000 m3.

Adduction Distribution (2 x 4oonm)


(250 mm+ 400 mm)

Figure 26 : Conduites d'adduction et de distribution d'AEP [38].

II.5.2. L’assainissement
Le réseau d’assainissement de la ville de Bouznika centre est de type unitaire. Il présente un
linéaire total d’environ 50 Km couvrant la quasi-totalité du centre.
Ce réseau est actuellement gérée par l’ONEE-Branche Eau et il est équipé des déversoirs
d’orage sur les deux collecteurs principaux P1 et P2 permettant le délestage des eaux pluviales vers
les oueds et les chaâbas traversant la ville, ce qui constitue un soulagement des tronçons avale.
Et pour la zone industrielle , le réseau d’assainissement actuel est en pseudo-séparatif, il est
réalisé en conduite en béton en absence de boite branchement type industriel ; de plus aucune unité
industrielle ne dispose d’une installation de prétraitement.
La STEP actuelle de la ville est de type lagunage aéré à mélange intégral, suivi d’une
décantation, d’un traitement tertiaire par filtration sur sable et d’une désinfection par UV.
Et le traitement des boues produites sera assurée par déshydratation sur lit de séchage .
Pour les eaux industrielles de la zone sont prévues d’être refoulées vers le réseau de la ville
sur une longueur d’environ 400ml via une station de pompage équipée par deux pompes de débit
unitaire 26l/s et seront traitées dans une STEP réservée á la zone industrielle également de type
lagunage aère avec traitement tertiaire .
La situation de la future station est donnée par la figure 27.

4
Figure 27 : Situation de la STEP le la ZI de Bouznika [38].

III. Justification du choix du site de la STEP


Le choix du site de la STEP a été effectué sur la base des investigations faites sur terrain,
afin d’examiner plusieurs paramètres et critères dans le but d’identifier un nombre de sites
susceptibles d’accueil des ouvrages de future STEP et de choisir la meilleure option.
Selon L’ONEE-Branche eau, les principaux critères et contraintes de choix du site
d’implantation d’une STEP sont les suivants :
La distance séparant le site de l’agglomération : La STEP doit être suffisamment
éloignée d’une distance minimum de 800 m du périmètre urbain, des communes rurales
et cela dans le but de réduire au maximum les impacts de la station sur la population.
La topographie du site : D’une part, les sites d’épuration doivent se situer á proximité d 'un
exutoire naturel et dans le sens naturel d’écoulement des eaux de ruissèlement pour
permettre l’interception gravitaire des eaux vers la STEP et d’éviter dans la mesure du
possible la mise en place des ouvrages de transfert des eaux. Ainsi d’autre part, la
topographie du terrain doit être plat pour pouvoir accueillir les bassins et les ouvrages de
prétraitement.
Transport des odeurs par les vents dominants : En raison que les vents peuvent favoriser
le transfert des odeurs nauséabondes de la STEP vers la population vers la population, une
étude de vents est nécessaire pour un choix des sites qui provoquent le moins de naissances
olfactives.

4
Les ressources en eau : Les sites potentielles d’épuration doivent se situer en dehors des
zones basses et d’accumulation des eaux de ruissèlement, des zones points d’eau (puits,
sources, etc.) et cela afin d’éviter tout risques d’inondabilité et de contamination des eaux
souterraines.
Disponibilité et couts de terrains : Cette contrainte est liée á la disponibilité de terrains,
offrant des superficies suffisantes pour la réalisation de la clôture et les ouvrages de la
STEP.
De même, le choix du site de la station d’épuration est dicté par les coûts
d’acquisition des terrains dans la région.
Par ailleurs, il convient de noter qu’il faut tenir compte également du problème de
l’ensablement des sites d’épuration.
Les enquêtes préliminaires et après des analyses comparatives faites sur sites n’ont
pas permis d’identifier des sites potentiels appropries du point de vue environnemental
et socio-économique pour l’implantation de la future STEP de la zone industrielle de
Bouznika.
En raison de cela, il a été décider d’exploiter les terrains vides de la STEP actuelle de
la ville pour les besoins d’épuration des eaux usées de la ZI Bouznika-Cherrat.

IV. Justification du choix du type de la STEP


Le choix du procédé pour l’épuration des eaux usées est primordial afin de trouver un
procédé optimal au niveau du rapport entre l’aspect technique, l’aspect financier et bien évidement
l’aspect environnemental.
La méthode que nous avons choisie est une analyse multicritère sous formes de tableau de
pondération des variantes du projet en fonction des éléments de choix.
Ainsi l’élaboration de la structure hiérarchique des critères est comme suit :

Choix du type de la STEP

Critère socio-
économique Critère technique Critère environnementale

-Coût
d'investissement -Objectifdu traitement -Intégration
paysagère.
-Coût d'exploitation -Sensibilité du milieu -Nuissances olfactives.
récepteur
-Nuissances sonores .
-Consommation énergitique
- Rendement épuratoire

Figure 28 : Les critères utilisés pour le choix du procédé de la STEP.


4
Le coût d’investissement : Le coût d’investissement englobe les coûts du génie civil et de
l’acquisition des équipements.
Le coût d’exploitation : le coût d’exploitation comporte les frais de personnel, les frais de la
consommation énergétique et les frais d’entretien des ouvrages.
L’intégration paysagère : L’intégration paysagère définit le degré d’harmonisation du
projet avec l’environnement avoisinant.
Il faut s’assure que le type de notre station assure une facilité et bonne intégration paysagère.
Les nuisances olfactives : Les nuisances olfactives sont liées au mauvaises odores
produisent pendant le traitement des eaux usées et ces odeurs peuvent être transportées par les
vents vers
la ville.
Les nuisances sonores : Les émissions de bruit sont générées par les ouvrages lors des
différents procédés de traitement.
L’objectif du traitement : Nous désignons par ce critère la demande après traitement, c’est
á dire est ce qu’il s’agit de la réutilisation de l’eau épurée ou bien uniquement le rejet vers le
milieu naturel, etc.
Les objectifs de traitement concernent principalement les paramètres suivants :
o La demande biochimique en oxygène, DBO5
o
La demande chimique en oxygène, DCO
o
Les matières en suspension, MES
o
L’azote total, NTK
o
Le phosphore total, PT
o
Les coliformes fécaux, CF
o
Les œufs d’helminthes.
Sensibilité du milieu récepteur : La sensibilité du milieu récepteur évalue le degré
d’acceptation et la capacité de dégradation du milieu naturel où se trouve l’exutoire vis á vis
des rejets de la station.
Consommation énergétique : C’est la quantité d’énergie nécessaire au fonctionnement des
équipements électromécaniques utilisées.
Le rendement épuratoire : Ce critère représente les performances épuratoires de la station
et nous donne une idée sur l’efficacité du traitement.
Il est calculé par le rapport de la pollution reçue á la station et la pollution éliminée á la
sortie de la station.
Les paramètres essentiels pris en compte pour l’évaluation de ce critère sont : La DBO5, la
DCO et les MES.

4
Pour notre cas d’étude, deux variantes sont donc envisageables sur le site de la STEP
actuelle de l’ONEE :
 Variante 1 : Lagunage Aèré avec traitement tertiaire.
 Variante 2 : Boues Activées faible charge avec traitement tertiaire.
Les tableaux ci-dessous présente les résultats de l’analyse multicritère des variantes
d’épurations.
Selon le critère socio-économique
Tableau 15 : Matrice d'évaluation selon les sous-critères économiques .
Coûts Coûts
d’investissements d’exploitation
Variante 1 + +
Variante 2 - -
Selon le critère technique :
Tableau 16 : Matrice d'évaluation selon les sous-critères techniques .
Sensibilité du
Objectif de Consommation Rendement
milieu
traitement énergétique épuratoire
récepteur
Variante 1 + + + +
Variante 2 + + - +

Selon le critère environnemental


Tableau 17 : Matrice d'évaluation selon les sous-critères environnementaux .

Intégration
Nuisances sonores Nuisances olfactives
paysagère
Variante 1 - - +
Variante 2 + + -
- Récapitulatif :
Tableau 18 : Matrice d'évaluation récapitulative .

Note

7
Variante 1
5
Variante 2
Avec : + = 1
-=0

4
Donc d’après les résultats de l’analyse multicritères, la solution optimale que nous allons
retenir est la variante 1 du lagunage aère avec traitement tertiaire, ce qui nous permettre de
capitaliser et mutualiser la gestion et l’exploitation des ouvrages d’épuration de même procèdé, á
savoir un gain en matière d’exploitation (la clôture de la STEP, le bâtiment d’exploitation, la
nécessité d’un seul exploitant pour les deux stations, etc.)

V. Épuration des eaux de la zone industrielles de Bouznika


V.1. Informations générales
V.1.1. Les données de base
La station d’épuration des eaux usées de la zone industrielle de Bouznika sera dimensionnée pour
une capacité nominale de 34400 équivalents habitants ( EH= 30g DBO5/ hab.) ; soit une charge
polluante 1032 kg DBO5/j pour un débit moyen journalier (Qmj) de 1286 m3/j et un débit de pointe
horaire de 123 m3/h.
+,5
Avec : Coefficient de pointe horaire Cph=1,5 + = 1,5 + +,5
= 1,72 .
√6𝑚8 √3+29

Le tableau 19 résume les données de bases de la station .


Tableau 19 : Les débits et charges de la future station de la ZI de Bouznika .

Designation Unité Situation à saturation


Équivalents habitants (base 30 g/hab/j) Eq. Hab 34400
Débit moyen journalier de temps sec m3/j 1286
Débit de pointe horaire m3/j 123
Charge en DBO5 Kg/j 1032
Charge en DCO Kg/j 2836
Charge en MES Kg/j 411

Ainsi la station permet d’abattre les matières en suspension (MES), la demande chimique en
oxygène (DCO) et la demande biologique en oxygène (DBO 5). Et comme le rejet s’effectuera au
niveau d’Oued GHEBAL au Sud de la STEP qui déversera en mer, une désinfection des effluents
sera effectuée à la sortie de la STEP.
La future station garantira les qualités de rejets suivantes á la sortie de la STEP :

4
Tableau 20 : Les garanties de traitement de la future STEP.

Paramètres Unité Concentrations


maximales
MES mg/l 50
DBO5 mgO2/l 35
DCO mgO2/l 150
Salmonelles /500ml Absence
Vibrions cholériques /500ml Absence
Coliformes fécaux UFC/100ml 200
Œufs d’Helminthes Œuf/l Absence

Toutes les analyses sont réalisées sur échantillon homogénéisé, non filtré ni décanté.
Pour les paramètres DBO, DCO, MES : les mesures sont effectuées sur des échantillons
moyens journaliers à la sortie de la STEP.
Pour les paramètres bactériologiques : les mesures sont effectuées sur des échantillons
ponctuelsà la sortie des ouvrages de désinfection.
V.1.2. Les procédés d 'épuration adoptés á là STEP
La zone industrielle de Bouzinka génèrent des eaux usées qui avant leur rejet dans le milieu
récepteur, doivent subir un traitement constituées par les étapes suivantes :

Prétraitement Traitement primaire Traitement biologique


Égalisation et Homogénéisation Traitement tertiaire

Bassin d’égalisation et homogénéisation


Coagulation- Floculation
Dégrillage Lagunage aéré complétement mélangé
Filtration sur sable

Dessablage- Dégraissage Flottation à air dissous


Désinfection
U.V

Figure 29 : Procédés d'épuration adoptés .

Durant mon PFE , J’ai travaillée sur la partie biologique .

V.2. Arrivée des eaux de la STEP


Les eaux usées brutes sont refoulées jusqu’à l’ouvrage de réception en amont du
prétraitement.
Un by-pass général de la station, est prévu à ce niveau (amont du prétraitement) et débouché sur la
conduite de rejet des eaux épurées pour le cas où toute l’installation devrait être mise hors service.

5
V.3. Prétraitement
Le prétraitement permet l’élimination des matières de grande taille qui peuvent nuire au
fonctionnement et à l’efficacité des ouvrages en aval. Il s’effectue par les étapes de dégrillage et de
dessablage -dégraissage.
Le dégrillage : Cette phase permet de protéger les ouvrages en aval contre l’arrivée
des déchets volumineux et les matières organiques grossières pas ou peu biodégradables
susceptibles de provoquer des bouchages dans les différentes unités de l’installation , de séparer
et d’évacuer facilement les matières volumineuses charriées par l’eau brute qui pourraient en
compliquer l’exécution.
L’installation du dégrillage est constituée d’un canal de grille, du dégrilleur proprement dit et d’une
benne pour le stockage des déchets.
Le dessablage-dégraissage : Le dessableur-dégraisseur permet l’élimination d’une grande
partie des particules les plus denses. Cet ouvrage assure une élimination des sables des eaux á traiter
et qui peuvent nuire aux équipements de la station d’épuration par effet abrasif ou formation de
dépôts avec une séparation par décantation.
De même il permet une élimination faible des graisses qui peuvent nuire au traitement biologique en
causant une diminution de l’oxygène dissous et cela travers une aération du système puis raclage.
Au niveau de la station, cette étape de traitement sera assurée par une unité compacte de
capacité de 295 m3/h qui assure les trois fonctions de dégrillage (dégrillage fin), dessablage
et dégraissage et comportera les unités suivantes :
 D’un tamis dégrilleur de 6 mm;
 D’une vis convoyeuse-compacte use, permettant de réduire le volume des refus de
dégrillage de 40% à 50% ;
 D’une partie du dessablage aèré permettant l’élimination du sable (90% de taille
supérieure à 200μm).
 D’un système d’aération à fines bulles par un compresseur favorisant la séparation
des matières organiques en suspension des sables et la flottation des graisses.
 Le système d’aération est alimenté par un compresseur d’un débit d’air minimum de
1,75 Nm3/h.m2 de surface de la cuve .
 D’une vis d’extraction de sable et un classificateur pour améliorer la siccité du sable
traité. La siccité des sables après classification devra être ≥ 40% ;
 Une grille manuelle de secours de 20 mm d’entrefer.
 Un raclage en surface des graisses afin d’éviter leur accumulation dans l’unité.

5
Enfin les refus retenus par le tamis seront compactés avant leur stockage en benne. La benne
est d’une autonomie de stockage de 7 jours minimum à capacité nominale. Le ratio du volume de
refus du dégrilleur est de 12 l/hab/an .
Et en ce qui concerne les sables égouttées , les sables décantes au fond de l’unité seront
repris par une vis au fond vers le dispositif de traitement des sables composé d’un classificateur à
sables intègré avec injection d’eau de lavage. Les sables sont stockés en bennes avant mise en
décharge. Les bennes présenteront une autonomie de stockage de 10 jours minimum à capacité
nominale,
et sont dimensionnées pour un ratio du volume de sable classifié de 10 l/hab./an.
Et pour maitriser les nuisances olfactives , l’air vicié sera acheminé pour un traitement au
niveau de l’unité de désodorisation par ventilation de l’aire traité et des biofiltres .
Cependant , les graisses flottées au niveau de l’unité seront renvoyées vers le concentrateur à
flottants. L’ensemble sera ensaché et stocké en bennes avant mise en décharge.
Les effluents prétraités avant de rejoindre le DAF passent dans un chenal dans lequel un débitmètre
type Venturi. Le chenal est équipé également de d’une échelle de mesure et d’une sonde
ultrasonique ainsi que d’un préleveur automatique d’échantillon thermostat réfrigèré.

Figure 30 : Unité compacte de prétraitement de la vile de Bouznika.


V.4. Égalisation -Homogénéisation
Les bassins d'égalisation ou de stockage intermédiaire sont normalement destinés à gérer les
variations générales des flux et de la composition des eaux usées en assurant un débit constant des
eaux usées à traiter au niveau de la station d’épuration, ainsi qu'à fournir un traitement correctif,
comme le contrôle du pH ou la transformation chimique.
Une agitation est nécessaire au niveau du bassin d’égalisation pour éviter la formation des
dépôts, la formation des odeurs et pour assurer un mélange des eaux usées afin d’avoir des eaux de
mêmes caractéristiques.
Les eaux usées, après avoir subi un prétraitement permettant de protéger les ouvrages en
aval, sont acheminées vers un bassin tampon.
5
Ce bassin est prévu d’avoir une capacité utile de 540 m3 et assurant un stockage d’au moins
4h du débit horaire maximale .
Ainsi Il est semi enterre, construit en béton armé et couvert pour être ventile et désodorise.
Et il est conceptionné selon des éléments suivants :
- Dispositif d’agitation (1’agitateur horizontal) ;
- Pompes de relevage vers l’unité du DAF : nombre 2 (une en service + une secours) ;
- Débit unitaire : 123m3/h ;
- Trop plein vers by-pass général de la station ;
- Mesure de niveau en continu et détecteurs de niveau en secours.
Le bassin reçois également le retour du poste toutes eaux qui est d’un débit journalier
d’environ 190 m3/j .
Et la correction du pH est assurée par l’hydroxyde de sodium NAOH , une cuve de stockage du
réactif est prévue dans le bassin pour contenir le NAOH .
En plus , afin de garantir une bonne homogénéisation de l’effluent un agitateur de brassage
sera installé dans la bâche fonctionnant en continue.
Une mesure de débit est également réalisée à ce niveau .

V.5. Traitement primaire


Cette filière de traitement consiste en un traitement physico-chimique qui permet d’éliminer de
plus les matières en suspension, des huiles et des graisses avec une diminution de la DBO et la
DCO. Elle peut s’effectuer par les procèdes suivants :
La coagulation : En effet, les matières en suspension contenues par les effluents sont
de taille fines ce qui rend leur décantation difficile. La coagulation assure l’agglomération de ces
matières par l’ajout des coagulants qui sont des produits chimiques permettant d’éliminer le
phosphore, et parfois on ajoute l’hydroxyde de calcium Ca (OH2) (la chaux) qui permet la facilité
de la coagulation et il est utilisé au cas des effluents qui ont une alcalinité faible et une
concentration variable et élevée de phosphore.
La floculation : La floculation consiste en l'agglomération des particules déstabilisées
par la coagulation en micro flocs qui se transforment par leur agglomération en flocs de taille
assurant leur décantation ou leur flottation .
La flottation : Cette technique consiste à introduire de petites bulles d'air dans
les eaux usées contenant les solides en suspension, des flocs formés par coagulation et floculation
qui devront flotter. Les minuscules bulles d'air adhèrent aux particules chimiquement traitées et, en
montant à la surface, elles entrainent les solides avec elles. L’élimination des matières flottantes se
fait par raclage de la surface ou par aspiration.

5
La figure ci-dessous illustre le déroulement du traitement physico-chimique .

Figure 31 : Le traitement primaire des effluents [24].

Au niveau de la station , le traitement physico-chimique se fera exécutée via une unité


compacte de flottation á aire dissous ( Bulles microscopiques de diamètre 20 et 50 m ) avec
pressurisation du flux traité recirculé .
Ainsi, Le traitement par le DAF est composé de deux étapes séparées :
Étape 1 : Le réacteur tubulaire
L’eau usée arrive dans un réacteur tubulaire où les réactifs (coagulant et floculant) sont
injectés.
En effet, le DAF compotera deux unités complètes d’injection du chlorure ferrique (Le
coagulant) et de polymère (Le floculant).
Le réacteur tubulaire est équipé de plaques pour permettre une turbulence et mélange
intensif.
Étape 2 : Flottation á air dissous proprement dite
Après passage dans le réacteur tubulaire, la matière en suspension (les flocs formés) est
séparée dans un équipement de flottation/ sédimentation.
Les particules lourdes décantées seront capturées par un système de purge de ces particules
en fond de l’ouvrage.
Quant aux particules flottantes en surface liquides, elles seront raclées.
Alors il y a trois sorties : une pour les flottants, la deuxième pour les sédiments lourds
et la troisième pour les sédiments fins.
Les trois sorties sont connectées à une pompe d’extraction. Pour garantir une
évacuation déchets (flottants et boues), trois vannes pneumatiques seront installées.

5
A chaque fois, une seule vanne est ouverte. Un compresseur est utilisé pour alimenter
les vannes pneumatiques.
Un système complet de pressurisation du flux recirculé (compresseurs, pompes,
électrovannes, réducteurs de pression, pressostats, débitmètres, ...) sera installée. Le principe
de l’équipe est illustrée dans la figure 32 .

Figure 32 : Schéma du DAF HUBLER , Allemagne .

Le rendement minimal attendu du DAF est le suivant :


50 % d’enlèvement de la DBO5 et de la DCO ;
80 % de la matière en suspension (MES) et des Huiles et Graisses.

V.6. Traitement secondaire


Après les effluents subiront un traitement biologique.
Le tableau 21 présente la qualité et le débit moyen journalier de l’eau á l’entrée des bassins.

5
Tableau 21 : Données á l'entrée du traitement biologique.

Paramètres Unité Valeur

Débit moyen journalier m3/j 1476

Charge en DB05 Kg/j 598

Concentration en DB05 mg/l 405

Charge en MES Kg/j 96

Concentration en MES mg/l 65

Charge en DCO Kg/j 1583

Concentration en DCO mg/l 1073

Au niveau d’une station d’épuration, le traitement secondaire vise principalement á l’élimination de


la demande biologique en oxygéné et les matières dissous et suspendues á l’aide de réacteurs
biologiques.
L'adsorption de polluants vers des boues organiques obtenues enlèvera également les
matières non biodégradables, par exemple les métaux lourds. L'azote organique et le phosphore
peuvent aussi être partiellement retirés des eaux usées.
Dans notre projet, Le traitement biologique des effluents est assuré sur une file de
traitement. Le traitement biologique retenu est le traitement par lagunage aèré à premier étage en
mélangé intégral suivi d’une série de trois bassins aères facultatifs avec stabilisation des boues.
Les lagunes aérobies sont de grands bassins en terre peu profonds destinées au traitement
des eaux usées à l'aide de processus naturels. Ils fonctionnent avec des algues, des bactéries, du
soleil
et du vent. Le contenu des lagunes est normalement brassé à intervalles réguliers avec des pompes
ou des aérateurs de surface.
Ainsi le mécanisme d’épuration dans les lagunes s’effectue tel que la matière organique est
dégradée par voie biologique selon un principe d’oxydation définis par selon la réaction ci-dessous.

5
C5H7NO2 +5O2 5CO2+2H2O +NH3 + énergie

5
Les systèmes d’aérations retenus pour la partie aération et brassage de ce projet sont des
aérateurs de surfaces.
Les aérateurs de surface se divisent en trois groupes. Les deux plus importants sont les
aérateurs à vitesse lente. Ils sont nommés à axe vertical quand ils aspirent l’eau par l’intermédiaire
ou non d’une cheminée puis la projettent latéralement dans l’air.
Les aérateurs de surface à axe horizontal (rouleau d’oxygénation ou brosse) balaient l’eau
par une fraction immergée des pales et la projettent en aval. Le troisième groupe est constitué par
les aérateurs à axe vertical à grande vitesse, entrainés directement par un moteur électrique à 750 ou
1500 t.min-1 sans réducteur intermédiaire. L’ensemble mécanique est fréquemment supporté par un
ou plusieurs flotteurs, de façon à entre simplement posé sur l’eau.
Pour le premier bassin CM nous avons opter pour une aération á axe verticale qui permet
une aération et un brassage complet de la totalité du volume du bassin.
Alors que pour les trois bassins facultatifs, il s’agira d’une aération á axe incliné, permettant
un brassage et une aération partiel du bassin tout en laissant la partie basse en zone de
tranquillisation favorisant ainsi la décantation des boues et leur digestion.
Ainsi, En ce qui concerne le dimensionnement ouvrages, nous ne sommes basées sur le
référentiel IWA qui présente les règles internationales reconnues et applicables du procédé lagunage
aéré aux conditions climatiques du Maroc.
Les paramètres de dimensionnement sont décrits comme suit :
 Température de dimensionnement : 16 °C minimum, et 25 °C maximum.
 Temps de séjour bassin complètement mélangé : 1 à 3 jours.
 Temps de séjour bassins aères facultatifs : 1 à 4 jours/bassin.
 Nombre de bassins aères facultatifs en série : minimum 3.
 Concentration en oxygène dissous pour les zones aérées : 2 mg/l.

V.6.1. Bassin CM (Premier étage en mélange intégral)


Les effluents á traiter arrivent aux bassins et passent en premier par un étage de bassin
complètement mélangé.
Ce bassin, en mélangé intégral est totalement homogène présentant en tout point des
concentrations relativement identiques en micro-organismes, oxygène dissous et substrat résiduel.
Ainsi, il consiste à mettre en contact l'eau usée, immédiatement dispersée avec une biomasse
épuratrice qui dégrade la pollution carbonée. Les bactéries digèrent la matière organique en
présence d’une quantité d'oxygène suffisante dans l'eau.
Nous provoquons donc, le développement d'une culture bactérienne libre sous forme de
flocons, pouvant être décantables dans les stades de traitement à suivre qui présentent des bassins
une partie de décantation des boues.

5
L’eau traverse ensuite traverse un regard d’entrée. Il est prévu au niveau de ce regard une
vanne murale isolant le bassin en cas de besoin de by-pass et envoie l’eau à travers un déversoir à
seuil vers la conduite du by-pass général de la STEP.

Figure 33 : Exemple de lagunes complétement mélangé de la STEP de la ville de Bouznika .

Dimensionnement du bassin CM-1


Temps de séjour
Le temps de rétention hydraulique ou encore appelé temps de séjour est le temps de
résidence du liquide dans le bassin.
Il est compris entre 1 et 3 jours.
Dans le cadre du projet, nous allons choisir 2 jours comme temps de séjour hydraulique dans
notre bassin complètement mélangé.
Géométrie du bassin
Ce bassin est sous forme trapézoïde avec une pente de 2m.
Pour la profondeur du bassin, elle doit être choisi de tel manière á satisfaire les conditions des
systèmes d’aération en termes d’oxygénation et de brassage
Dans notre cas d’étude, nous avons choisis une profondeur de 3,6 m et une hauteur d’eau
de 3,1m.
a. Calcul du volume du bassin
Le volume du bassin peut être déterminé á la base du débit moyen entrant journalier et le
temps de séjour hydraulique
D’où la formule de calcul du volume minimal nécessaire est la suivante :
𝑉=O∗𝑡 (2)
Avec :
V : Volume du bassin (m3).
L : Débit moyen journalier (m3/j). t : Temps de séjour (j).

A. N : V= 1476*2=2952m3.

5
b. Calcul de la surface du bassin
Après la détermine du volume minimal nécessaire, nous calculons la surface du bassin qui
est donnée comme étant le rapport du volume minimal nécessaire et de la hauteur d’eau de ce
dernier.
Ainsi fixée comme suit :
𝑆= 𝑉 (3)
𝐻<

Avec:
S :Surface du bassin (m2). V : Volume du bassin ( m3 ).
He : Hauteur d’eau du bassin (m).

A.N :S = +=5+ =952,25 m2.


3,3

Aération et brassage
L'aération est utilisée pour mélanger le contenu de l'étang et pour transférer l'oxygène au
liquide. Dans les étangs aères complètement mélangés, les exigences de mixage déterminent la
puissance nécessaire du système.
Pour assurer les besoins en aération et en brassage, il est prévu pour cet étage 4 aérateurs à
axe vertical, d’une puissance unitaire de 7,5Kw.
Pour dimensionner cette étape, il est nécessaire tout de déterminer le besoin total en
oxygène, Il est calculé en utilisant de la DBO5.
La quantité d’oxygène á fournir par les aérateurs pour la stabilisation de la matière
organique doit généralement être égal á la quantité de DBO totale.
Dans notre cas, nous prendrons que les besoins en oxygène sont calés sur une fourniture
minimale en oxygène de 1,2 kg O2/kg DBO5 éliminé.
La consommation en oxygène journalière des eaux usées sont calcules á partir de cette
formule :

𝑉𝑂2 = 1, 2 ∗ O ∗ 𝑆 (4)
Avec:
VO2 : Consommation Journalière (KgO2/j). Q : Débit journalier (m3/s).
S : DBO5 éliminé (mg/l).

A.N : VO2=1,2*1476*(405-53) =623.46 KgO2/j.


Ainsi pour obtenir la consommation horaire, nous divisons par 24.
Pour l’apport spécifique nous allons prendre 1 ,7 kg O2/KWh pour estimer les besoins en
6
énergie et ce á partir des recommandations des catalogues des fabricants en la matière.

6
Par conséquent, L’apport en O2 est donné par le transfert d’oxygène requis par la relation
ci-dessous, pour notre système d’aération, le transfert d’oxygène requis est de 33 KgO2/h.

𝐴𝐻 = 𝑂𝑇
𝑎 (5)
Avec :
AH : Apport en oxygène (Kg O2/h ).
OT: Transfert d’oxygène requis (KgO2/h). a : Facteur alpha.

33
A.N. 𝐴𝐻 = = 47,17 KgO2/h.
0,0

Et en ce concernent la puissance minimale nécessaire pour satisfaire la demande en oxygéné


dans le système du bassin est déterminé comme suit :

𝐴𝐻 (6)
𝑃𝑎é𝑟𝑎𝑡:𝑜𝑛 = 1, =𝐾𝑔𝑂2
𝐾@A
Avec :
Paération : Puissance d’aération minimale nécessaire dans le bassin (kW).
AH : Apport en oxygène (Kg02/h).

>9,02
A.N. Paération = =27,52 kW.
3,0

L’agitation assurée par le système d’aération est en fonction de la puissance unitaire de


brassage qui est de 6,56KW pour notre cas du nombre de turbines et du volume utile unitaire.
Ainsi cette agitation est ainsi définie par la formule ci-dessous.

𝐴𝑔 = 𝑃𝑢𝑏∗𝑢∗A000 (7)
𝑉𝑢

Avec :
Ag : Agitation assurée par le système dv’aération (W/m3). Pub : Puissance unitaire de brassage (
u : Nombre de turbines ( sans unité ) .
Vu : Volume utile unitaire (m3) .

A.N. Ag = 9,59∗>∗3000 = 8,31 W/m3.


3352

Qualité de l’eau á la sortie du bassin aère complètement mélangés


La détermination des performances du lagunage aèré est directement liée á la détermination
de qualité de sortie du bassin.

6
Pour cela il faut d’abord définir le coefficient de réaction aussi appelé constate
d’enlèvement. Ce paramètre est indispensable pour calculer la charge en DBO5 à la sortie
du bassin ou de la STEP, et par la suite la détermination du rendement épuratoire de la
station.
a. Détermination de la constante d’enlèvement
Ce coefficient représente le taux constant nécessaire pour l'élimination de la DBO5 dans les
bassins.
La valeur de KT dépend de la nature des eaux usées et de la température et il déterminé á
travers la relation suivante :

KT = K20 *(T-20) (8)


Avec:
KT: Constante d’enlèvement en (j-1) .
K20: Coefficient cinétique varie entre 0,5 et 1 en (j-1) .
 : Coefficient de la température et égale à 1,035. T : Température min de l’effluent en

A.N. Pour T=16 °C : KT=0.02*1.035(16-20)


=0.017. Pour T=25°C : Kt=0.02*1.035(25-
20) =0.024.
b. Estimation de la qualité de l’effluent
Dans cette partie, nous allons présenter l’estimation de la matière organique, á savoir la
demande biologique en oxygène et les matières volatiles en suspension.
Tout d’abord, dans les lagunes aérés complétement mélangés, l’effluent est composé d’une
matière organique dissoute (DBO5 soluble) et une autre suspendue (DBO5particulaire).

DBO5totale =DBO5 soluble +DBO5particulaire

L’élimination de la DBO5 suit une équation de premier degré où le taux de réaction est
directement proportionnel á la concentration du substrat.
Ainsi la concentration de la DBO soluble á la sortie du bassin peut être estime par la relation
suivante :

6
𝑆 =𝑆$ (9)
AD𝐾𝘍∗F𝑣∗𝑡

Avec :
S : Concentration de DBO5 á la sortie du bassin (mg/l). S0 :Concentration de DBO5 á
Xv : Concentration de la biomasse (mgMVES/l).
t : temps de séjour (j) .

6
>05
A.N. S= 3D0,0+∗32=∗+ =53,5mg/l.

La concentration de biomasse est le résultat d’une croissance brute et de la décomposition


bactérienne
La production de biomasse est aussi influencée par la concentration de substrat à l’affluent.
Selon les équations de bilans de masse autour du bassin, la concentration de biomasse à
l’effluent du bassin peut être obtenue à l’aide de l’équation suivante

D𝑣 = 𝑦(𝑆 − 𝑆0)
(10)
1 + 𝐾𝑑 ∗ 𝑡
Avec : Xv : Concentration de la biomasse (mgMVES/l).
Y :Coefficient de rendement de synthèse , qui représente la quantité de biomasse

produite par unité de substrat consommé (mgMVS/mgDBO5).


S : Concentration de DBO5 á la sortie du bassin estimé (mg/l). S0 :Concentration de DBO5 á l’entrée du
Kd: Coefficient de respiration endogène , qui représente la taux de décomposition bactrienne durant un m
t : temps de séjour (j) .

0,9∗(53(>05)
A.N. Xv= =188,38mgMVS/l .
3D0.09∗+

Cependant pour obtenir la concentration de DBO5 particulaire, il nécessaire en premier lieu


de déterminer la concentration des matières volatiles suspendues dans l’effluent de notre bassin.
La relation entre les MVS et DBO5 particulaire est généralement comprise entre 0,4 et 0,8.
Pour notre cas, nous allons prendre une valeur de 0,6 mgDBO5/mgMVS.
Enfin en ce qui concerne la quantité de DCO et de MES sont déterminées en utilisant leur
rapport par la DBO et les MVS et nous allons respectivement choisir des valeurs de 2,6 et 0,75.
Le tableau 17 représente les résultats du dimensionnement du bassin complètement mélangé.
Tableau 22 : Résultats de dimensionnement du bassin aère complètement mélangé.

Dimensionnement du bassin CM-1


Temps de séjour Ts j 2
Hauteur d'eau He m 3,1
Volume minimal nécessaire V m3 2952
Nombre de files U 1
Longueur (mi-profondeur ) L m 43,99
Largeur (mi-profondeur ) l m 23,16
Pente des talus n sans unité 2
Longueur á la crête m 52,3

6
Largeur á la crête m 31,30
Profondeur totale PT m 3,6
Longueur au plan d’eau Le m 50,30
Largeur au plan d’eau le m 29,30
Volume utile unitaire Vu m3 3158
Aération et brassage
Besoin en oxygène théorique
Besoin en O2 pour élimination DBO5 KgO2/KgDBO 1,2
Consommation journalière en O2 KgO2/j 623,46
Consommation horaire Kg O2/h 25,98
Besoin en Oxygène en condition réels (SOTR)
Transfert d’O2 requis KgO2/h 33
Calcul propre au système d’aération
Apport en O2 KgO2/h 47,14
Apport spécifique brut KgO2/KWh 1,7
Puissance minimale nécessaire kW 27,52
Brassage
Puissance minimale de brassage W/m 6
Puissance minimale par bassin kW 18,95
Nombre de turbine u 4
Puissance unitaire de brassage kW 6,56
Agitation assurée W/m3 8,31
Qualité de l’effluent
DBO5 soluble estime dans l’effluent mg/l 53
DBO5 réel dans l’effluent mgMVS/l 53,37
MVS dans l’effluent mgMVS/l 188,38
DBO5 particulaire mgDBO5/l 113,40
DBO5 totale de l’effluent mg/l 166,10
DCO totale de l’effluent mg/l 431,86
MES dans l’effluent mgMES/l 370,48

V.6.2. Bassins aères facultatifs


En sortie du premier étage à mélange intégral, l’eau traverse un regard d’entrée. Il est prévu
au niveau de ce regard une vanne murale isolant le bassin en cas de besoin de by-pass et envoie
l’eau à travers un déversoir à seuil vers la conduite du by-pass général de la STEP.
Ainsi l’effluent traverse une série de bassins facultatifs aères avec polissage au niveau du
dernier bassin permettant la décantation et la dégradation de la matière organique.
Nous avons prévu 3 bassins aères facultatifs.

6
Les lagunes facultatives correspondent á des étangs où se développent une relation
symbiotique entre les divers microorganismes aquatiques et les bactéries hétérotrophes.
Les bassins aèrent facultatifs sont en condition de mélangé partiel, c’est-à-dire que l’énergie
de brassage est suffisante uniquement pour l’oxygénation et ne suffit pas pour limiter les dépôts,
donc permet de favoriser la décantation d’une partie des matières en suspension. Seule une partie
des matières solides est maintenue en suspension.
L’épuration de l’effluent est réalisée par des bactéries, Les matières dissoutes et colloïdale
sont oxydes par des bactéries aérobies ou aérobies facultatifs qui consomment l’oxygène présent
dans le bassin.
Les boues décantées entrent en digestion anaérobie et les charges organiques appliquées et
les matières organiques solubles provenant de la digestion des boues sont oxydées dans les zones
supérieures aérobies. Le rendement de ce type de bassins aères augmente avec le nombre de cellules
en série.
Cette étape est aussi conçue pour maitriser la croissance des algues.
Cette maitrise de la prolifération algale se fait grâce à deux mécanismes. D’abord, grâce à une
aération continue (et non pas intermittente), pour éviter la formation de zones stagnantes et
l’accumulation de gaz carbonique, sous-produit de la stabilisation des rejets, dans la colonne d’eau,
qui favoriseraient l’eutrophisation du bassin. Ensuite, en limitant le temps de séjour, comme
paramètre de contrôle de la photosynthèse.
Pour obtenir un effluent clarifié après aération, il est prévu une zone sans apport d’air à la fin
du dernier bassin aèré facultatif.
Le temps de séjour au niveau de ces bassins permet une stabilisation des boues avant
évacuation vers les lits de séchage existants.

Figure 34 : Exemples de lagunes partiellement aère avec des aérateurs á axe incliné de la
STEP de la ville de Bouznika .

6
Dimensionnement d’un bassin aère facultatif
Temps de séjour
Analogiquement au premier bassin aère complètement mélange, le temps de séjour est choisi
de telle manière à satisfaire l’élimination de la DBO.
Dans un bassin facultatif, les valeurs varient entre 1et 4 jours.
Dans le cadre de notre projet de lagunage aère, nous allons choisir 2 jours comme temps de
séjour hydraulique dans notre bassin
Géométrie du bassin
Ce bassin est également sous forme trapézoïde avec une pente de 2m.
Pour la profondeur du bassin facultatif, elle choisit selon le système d’aération de tel sorte
qu’elle soit compatible avec le système sélectionne et aussi elle doit permettre une couche anaérobie
de minimum 2m pour l’oxydation des gaz provenant digestion anaérobie des boues au fond du
bassin La profondeur d’eau dans les étangs aérés facultatifs se situe généralement entre 3 et 5 m,
Dans notre cas d’étude, nous avons choisis pour nos bassins aères facultatifs une profondeur de
4,05 m et une hauteur d’eau de 3,55 m.
a. Calcul du volume du bassin
Analogiquement au bassin aère complètement mélangé, le volume des étangs facultatifs est
calculé en utilisant l'équation suivante :
𝑉=O∗𝑡 (2)
Avec :
V : Volume du bassin (m3 ).
Q: Débit moyen journalier (m3/j). t : Temps de séjour (j).

A.N. Pour le AF1, le AF2, Le AF3 : V=1476*2=2952m3.


b. Calcul de la surface du bassin
Ainsi avoir calculé le volume du bassin, La surface du bassin déterminé comme suit :
𝑆= 𝑉
(3)
𝐻K
Avec :
S ; Surface du bassin (m2). V : Volume du bassin ( m3 ).
He : Hauteur d’eau du bassin (m).

A.N. Pour le AF1, le AF2, Le AF3 : S=+=5+=831,55m2.


3,55

6
Aération et brassage
De même que le premier bassin, l’aération est utilisée pour mélanger le contenu de l'étang
et pour transférer l'oxygène au liquide.
Pour assurer les besoins en aération et en brassage, il est prévu pour le premier bassin
2 aérateurs à axe incliné, d’une puissance unitaire de 4Kw, 2 aérateurs à axe incliné, d’une
puissance unitaire de 3Kw pour le 2 ème
bassin et 2 aérateurs à axe incliné, d’une puissance unitaire
de 2,2Kw. pour le dernier bassin .
Ainsi comme déjà cité en haut pour dimensionner cette étape, il est nécessaire tout de
déterminer le besoin total en oxygène,
Il est calculé en utilisant de la DBO5.
La quantité d’oxygène á fournir par les aérateurs pour la stabilisation de la matière
organique doit généralement être égal á la quantité de DBO totale.
Comme pour le premier bassin aère complètement mélange, nous prendrons que les besoins
en oxygène sont calés sur une fourniture minimale en oxygène de 1,1 kg O2/kg DBO5 éliminé.
La consommation en oxygène des eaux usées sont calcules á partir la formule ci-dessous.
𝑉𝑂2 = 1, 1 ∗ O ∗ 𝑆 (4)
Avec :

VO2 = Consommation Journalière (Kg O2/j). Q : Débit journalier ( m3/s).


S : DBO5 éliminé (mg/l).

A.N. Pour le AF1 : VO2=1,1*1476*(166-58) =175,35 KgO2/j .


Pour le AF2 : VO2=1,1*1476*(108,40-38) =113,65 KgO2/j.
Pour le AF3 : VO2=1,1*1476*(70,46-26) = 78,30 KgO2/j.
Ainsi pour obtenir la consommation horaire, nous divisons par 24.
Pour l’apport spécifique nous allons prendre 1 ,2 kg O2/kWh pour les bassins aères
facultatifs dans l’estimation des besoins en énergie et ce á partir des recommandations des
catalogues des fabricants en la matière.
Pour l’apport spécifique nous allons prendre 1,7 kg O2/kWh pour estimer les besoins en
énergie et ce á partir des recommandations des catalogues des fabricants en la matière.

6
Par conséquent, L’apport en O2 est donné analogiquement au premier bassin par cette
relation :

𝐴𝐻 = 𝑂𝑇
(5)
𝑎
Avec:
AH : Apport en oxygène (Kg O2 /h).
OT: Transfert d’oxygène requis (KgO2/h). a : Facteur alpha.

=,3=
A.N. Pour le AF1 : 𝐴𝐻 = = 10,21 KgO2/h.
0,0
5,==
Pour le AF2 : 𝐴𝐻 = = 6,66 KgO2/h.
0,=
>,3=
Pour le AF3 : 𝐴𝐻 = = 4,60 KgO2/h.
0,=

Par conséquent, la puissance minimale nécessaire pour satisfaire la demande en oxygéné


dans le système du bassin est déterminé comme suit :

𝐴𝐻
𝑃𝑎é𝑟𝑎𝑡:𝑜𝑛 = 1, =𝐾𝑔𝑂2 (6)
𝐾@A
Avec :
Paération : Puissance d’aération minimale nécessaire dans le bassin (kW).
AH : Apport en oxygène (Kg02/h).

30,+3
A.N. Pour le AF1 : Paération = =8 kW.
3,+
9,99
Pour le AF2 : Paération = =5,54 kW.
3,+
>,52
Pour le AF3 : Paération = =4 kW.
3,3

Ainsi l’agitation assurée par le système d’aération est définie par la formule ci-dessous.

𝐴𝑔 = 𝑃𝑢𝑏 ∗ 𝑢 ∗ 1QQQ (7)


𝑉𝑢
Avec :
Ag : Agitation assurée par le système d’aération (W/m3). Pub : Puissance unitaire de brassage (
u : Nombre de turbines ( sans unité ) .
Vu : Volume utile unitaire (m3) .

7
A.N. Pour le AF1 : Ag = >∗+∗3000 = 2,35 W/m3.
3>05

Pour le AF2 : Ag = +∗+∗3000 = 1,17 W/m3.


3>05

Pour le AF3 : Ag = +,+∗+∗3000 = 1,29W/m3.


3==5,90

La partie boues
Pour la décantation des boues, nous avons prévues en plus des bassins facultatifs une partie
polissage au niveau du 3 ème bassin aère facultatif.
Au niveau de ce bassin, La boue se décante sur une hauteur de 0,65m de profondeur conçue
pour la stabilisation des boues avant le curage et nous notons aussi qu’un curage tous les 20 mois
sera nécessaire.
- La production de la boue.
a. Calcul de la quantité de boues produites
La quantité de boues produites dans un bassin de lagunage peut être déterminé á partir de la
quantité de MES á l’entrée et á la sortie des bassins.
La relation est définie donc comme suit :

Qb=MESe-MESS (11)
Avec:

Qb : Quantité de boues produites (KgMES/j).


MESe : Charge de MES á l’entrée du bassin (KgMES/j). MESs : Charge de MES á la

A.N. Pour le AF1 : Qb= 371-209,59=160,90 KgMES/j.


Pour le AF2 : Qb= 210-137,27=73,1 KgMES/j.
Pour le AF3 : QbT = 137-57,6=79,3 KgMES/j.
b. Calcul de volume de boues produites
Ainsi le volume de boues produites est calculé á partir de la quantité de boues produites dans
le bassin et la concentration moyenne de MES dans l’effluent qui dans le cas de ce projet est égale á
80g/ml. La formule de calcul du volume de boues dans un bassin aère facultatif est la suivante :
𝑉𝑏 = J𝑏∗KLM (12)
[𝑀𝐸𝑆]𝑚

Avec :
Vb : Volume annuel des boues produites (m3/an).
Qb: Quantité de boues produites (KgMES/j). [MES]m :Concentration moyenne en MES (g/l).

7
A.N. Pour le AF1 : 𝑉𝑏 = 390,=0∗395= 734,56 m3/an.
20
03,3∗395
Pour le AF2 : 𝑉𝑏 = =334,16m3/an.
20

Pour le AF3 : 𝑉
𝑏
= 0=,3∗395=361,94 m3/an.
20

Ensuite après avoir calculé le volume des nous calculons le volume des boues stabilisées.
Le dimensionnent de la partie polissage du bassin
a. Calcul du volume minimal nécessaire pour 2 curage /an
Ce volume est déterminé á partir du volume des boues stabilisées qui est égale 0,67% des
boues.
La formule de calcul du volume minimal nécessaire pour 2 curages par an est la suivante :

𝑉𝑚𝑐 = 𝑉𝑏𝑠 (13)


+ 2

Avec
Vmc : Volume minimal nécessaire pour 2 curages /an (m3).
Vbs: Volume des boues stabilisées (m3/an).

A.N. Pour le AF1 : 𝑉𝑚𝑐 = >=395 =245,85 m3.

Pour le AF2 : 𝑉𝑚𝑐 = ++3,=3


+
=111,95 m3.

Pour le AF3 : 𝑉𝑚𝑐 = +>+,5> =121,25 m3.


+

b. Qualité á la sortie du bassin aère facultatifs


Estimation de la qualité de l’effluent
Pour l’estimation de la qualité de l’effluent á la sortie du bassin, nous suivons la même
procédure que le bassin aère complètement mélanger.
Ainsi, la DBO5 á la sortie du bassin aère facultatif est calculé par la relation suivante :
𝑆 =𝑠0𝐹 (14)
1 + T<,𝑡 ∗ 𝑡 𝐶

Avec :S : Concentration de DBO5 á la sortie du bassin (mg/l). S0 :Concentration de DBO5 á l’entrée du b


Fc:Facteur de correction pour tenir compte de la DBO5 provenant de la décomposition qui s’effectue au fo
t : temps de séjour (j).

7
399∗0,>0
A.N. Pour le AF1 : 𝑆 =
3DU,030∗+ =58 mg/l.
Pour le AF2 : 𝑆 = 52∗0,90
3D0,030∗+ =38mg/l.
Pour le AF3 : 𝑆 = 32∗0,5
3D0,030∗+ =26 mg/l.
Cependant, pour la concentration la quantité de DCO, MVS et de MES nous utilisons la
même méthode décrite en haut pour le bassin complètement mélangé et ce en utilisant leur rapport
par rapport á la DBO5.
c. Estimation du rendement de la STEP
Le rendement épuratoire représente le rapport de la pollution éliminée dans la STEP sur la
pollution reçue. Il définit les performances de la station
Il est calculé à partir de la relation suivante:
W = 𝐷𝐵𝑂M𝑒(𝐷𝐵𝑂M𝑆 (15)
𝐷𝐵𝑂M𝑒

Avec :
X ; rendement épuratoire .
DBO5e : Concentration de DBO5 á la sortie du de la station (mg/l). DBO5S: Concentration de DB

A.N X = 20+,>=(35 = 0,96 = 96%


20+,>=

De même pour la DCO et les MES .


Et nous obtenons par conséquent le ratio de 𝐷𝐶U ==+,3 = 2,63.
𝐷𝐵U 35

Les tableaux 18,19,20 récapitulent les résultats de dimensionnement des bassins facultatifs.
1er bassin facultatif
Tableau 23 : Résultats de dimensionnement du 1er bassin aère facultatif .

Dimensionnemenement du bassin ( Sans la partie boue )


Temps de séjour Ts j 2
Hauteur d'eau He m 3,55
Volume minimal nécessaire V m 3 2952
Nombre de files U 1
Surface par file m2 831,55
Longueur (mi-profondeur ) L m 43,20
Largeur (mi-profondeur ) l m 22,20
Pente des talus n sans unité 2
Profondeur totale PT m 4,05
Longueur au plan d’eau Le m 50,30
Largeur au plan d’eau le m 29,30
Longueur á la crête Lc m 52,30

7
Largeur à la crête lc m 31,30
Volume utile unitaire Vu m3 3405,59
Temps de séjour réel j 2,31
Production des boues
Quantité de boues produites KgMES/j 160,90
Volume annuel boues produites m /an
3
734,56
Volume annuel boues stabilisées m /an
3
491,65
Dimensionnement de la partie stabilisation des boues
Volume minimal nécessaire pour 2 curage /an m3 245,85
Longueur au plan parties boues m 36,1
Largeur au plan parties boues m 15,1
Longueur au fond m 31,5
Largeur au fond m 10,5
Hauteur de boues maxi m 1,15
Volume calculé retenu m3 498,51
Temps de séjour réel mois 12,16
Aération et brassage
Besoin en oxygène théorique
Besoin en O2 pour élimination DBO5 KgO2/KgDBO 1,1
Consommation journalière en O2 KgO2/j 175,35
Consommation horaire Kg O2/h 7,31
Besoin en Oxygène en condition réels (SOTR)
Transfert d’O2 requis KgO2/h 9,19
Calcul propre au système d’aération
Apport en O2 KgO2/h 10,21
Apport spécifique brut KgO2/Kwh 1,2
Puissance minimale nécessaire kW 8
Brassage
Puissance minimale de brassage W/m 1
Puissance minimale par bassin kW 3,41
Nombre de turbine u 2
Puissance unitaire de brassage kW 4
Agitation assurée W/m3 2,35
Qualité de l’effluent
DBO5 soluble dans l’effluent réel mgMVS/l 58
MVS dans la lagune réel mgMVS/l 100
DBO5 particulaire mgDBO5/l 35
DBO5 totale de l’effluent mg/l 93
DCO totale de l’effluent mg/l 281,35
MES dans l’effluent mgMES/l 142,86

7
2ème bassin facultatif
Tableau 24 : Résultats de dimensionnement du 2ème bassin aère facultatif .

Dimensionnement du bassin ( Sans la partie boue )


Temps de séjour Ts j 2
Hauteur d'eau He m 3,55
Volume minimal nécessaire V m3 2952
Nombre de files U 1
Surface par file m2 831,55
Longueur (mi-profondeur ) L m 43,2
Largeur (mi-profondeur ) l m 22,2
Pente des talus n sans unité 2
Profondeur totale PT m 4,05
Longueur á la crête Lc m 52,30
Largeur á la crête lc m 31,30
Longueur au plan d’eau Le m 50,30
Largeur au plan d’eau le m 29,30
Volume utile unitaire Vu m3 3405,59
Temps de séjour réel j 2,31
Production des boues
Quantité de boues produites KgMES/j 73,1
Volume annuel boues produites m3/an 334,16
Volume annuel boues stabilisées m3/an 223,91
Dimensionnement de la partie stabilisation des boues
Volume minimal nécessaire pour 2 curage /an m3 111,95
Longueur au plan parties boues m 36,1
Largeur au plan parties boues m 15,1
Longueur au fond m 33,5
Largeur au fond m 12,5
Hauteur de boues maxi m 0,65
Volume calculé retenu m3 312,35
Temps de séjour réel mois 16,73
Aération et brassage
Besoin en oxygène théorique
Besoin en O2 pour élimination DBO5 KgO2/KgDBO 1,1
Consommation journalière en O2 KgO2/j 113,65
Consommation horaire Kg O2/h 4,75
Besoin en Oxygène en condition réels (SOTR)
Transfert d’O2 requis KgO2/h 5,99
Calcul propre au système d’aération
Apport en O2 KgO2/h 6,66

7
Apport spécifique brut KgO2/Kwh 1,2
Puissance minimale nécessaire kW 5,54
Brassage
Puissance minimale de brassage W/m 1
Puissance minimale par bassin kW 3,41
Nombre de turbine u 2
Puissance unitaire de brassage kW 2
Agitation assurée W/m3 1,17
Qualité de l’effluent
DBO5 soluble dans l’effluent réel mg/l 38
MVS dans l’effluent mgMVS/l 65
DBO5 particulaire mgDBO5/l 32,46
DBO5 totale de l’effluent mg/l 70,46
DCO totale de l’effluent mg/l 183,27
MES dans l’effluent mgMES/l 92,86

3ème bassin facultatif


Tableau 25 : Résultats du dimensionnement du 3-ème bassin aère facultatif.

Dimensionnement du bassin ( Sans la partie boue )


Temps de séjour Ts j 2
Hauteur d'eau He m 3,55
Volume minimal nécessaire V m3 2952
Nombre de files U 1
Surface par file m2 831,55
Longueur (mi-profondeur ) L m 50,7
Largeur (mi-profondeur ) l m 22,2
Pente des talus n sans unité 2
Profondeur totale PT m 4,05
Longueur á la crête Lc m 59,30
Largeur á la crête lc m 31,30
Longueur au plan d’eau Le m 57,30
Largeur au plan d’eau le m 29,30
Volume utile unitaire Vu m3 3405,59
Temps de séjour réel j 2,71
Production des boues
Quantité de boues produites dans le fond KgMES/j 47,7
Quantité de boues produite dans la partie KgMES/j 31,6
polissage
Quantité de boues produite totale KgMES/j 79,3
Volume annuel boues produites m /an
3
361,94

7
Volume annuel boues stabilisées m3/an 242,54
Dimensionnement de la partie stabilisation des boues
Volume minimal nécessaire pour 2 curage /an m3 121,25
Longueur au plan parties boues m 43,67
Largeur au plan parties boues m 15,1
Longueur au fond m 41
Largeur au fond m 14,1
Hauteur de boues maxi m 1,15
Volume calculé retenu m3 409,04
Temps de séjour réel mois 20,24

Aération et brassage
Besoin en oxygène théorique
Besoin en O2 pour élimination DBO5 OR KgO2/KgDBO 1,1
Consommation journalière en O2 KgO2/j 71,44
Consommation horaire Kg O2/h 3,26
Besoin en Oxygène en condition réels
(SOTR)
Transfert d’O2 requis KgO2/h 4,12
Calcul propre au système d’aération
Apport en O2 KgO2/h 4,58
Apport spécifique brut KgO2/Kwh 1,2
Puissance minimale nécessaire kW 3,83
Brassage
Puissance minimale de brassage W/m 1
Puissance minimale par bassin kW 4
Nombre de turbine u 2
Puissance unitaire de brassage kW 2,2
Agitation assurée W/m3 1,29
Qualité de l’effluent
DBO5 réel dans l’effluent (Avant décantation) mgMVS/l 26
MVS dans l’effluent (Avant décantation) mgMVS/l 47
DBO5 particulaire (Avant décantation) mgDBO5/l 21,15
DB05 totale de l’effluent (Avant décantation) mg/l 47,15
DBO5 totale de l’effluent (Après polissage) mg/l 35
DCO totale de l’effluent (Avant décantation) mg/l 112,89
DCO totale de l’effluent (Après polissage) mg/l 92,1
MES dans l’effluent (Avant décantation) mgMES/l 67,143
MES dans l’effluent (Après polissage) mgMES/l 39

7
Les bassins seront réalisées en terre avec étanchéité par géomembrane. Ainsi, l’étanchéité
des talus et leurs crêtes, et le fond des bassins sera assurée, par un dispositif d’étanchéité par
géomembrane y compris un géotextile anti-poinçonnement et une géogrille avec évents de
dégazage.
Les boues issues des lagunes seront acheminées vers les lits des séchages existants de la
STEP de la ville .

Figure 35 : Les lits de séchage de la STEP de la ville de Bouznika .

V.7. Traitement tertiaire


Le traitement tertiaire désigne les types de traitements en vue d’atteindre un niveau de
traitement de qualité supérieure à ce que l’on pourrait normalement atteindre d’un traitement
secondaire.
Ils visent un enlèvement plus poussé pour des paramètres conventionnels comme les
matières en suspension , les paramètres microbiologiques ou encore certains paramètres pour
lesquels il y a peu d’élimination dans un traitement secondaire comme le phosphore, le nitrates...etc.
Ainsi , pour améliorer la qualité de l’eau de la station d’épuration de la zone industrielle de
Bouznika, le traitement tertiaire consistera en une filtration sur sable suivi d’une désinfection par les
rayons U.V.
Filtration sur sable : La filtration est un procède destiné á clarifier un liquide qui
contient des MES en le faisant passer á travers un milieu poreux constitué d’un
matériau granulaire . Ils subsistent de très petites particules , la rétention de ces
particules se déroulent á la surface des grains .
Ainsi , la filtration sur sable consiste á faire percoler de l’eau sur massif , son
principe ainsi repose sur un effet de tamisage des particules dont le diamètre
dépasse l'intervalle entre les grains de sable .
Au niveau de notre projet , La filtration sur sable sera assurée dans des filtres conventionnels
7
compacts.

7
Les filtres sont de type rapide à courant ascendant avec lavage continu du lit de sable (lavage
automatique) à couche unique de matériau filtrant, en cuve GC et seront alimentés gravitairement.

Figure 36 : Filtres á sables de la STEP de la ville de Bouznika .

La désinfection U.V : Le processus de désinfection correspond à l’inactivation


cellulaire, par blocage des multiplications des bactéries .
Pour ce faire, l’eau à désinfecter passe généralement dans un canal ouvert, muni de
lampes à rayons UV.
Chaque lampe est plaquée dans une gaine de quartz, transparente aux rayonnements
UV. Une décharge électrique, entre les deux électrodes de la lampe, provoque
l’excitation des atomes de mercure, qui émettent les radiations qui inhibent la
réplication de l’ADN et de l’ARN .
Les sources lumineuses, utilisées en désinfection par UV, sont des lampes à vapeur
de mercure, émettant une radiation maximale à 254 nm, ce qui est très proche de la
bande d’efficacité optimale pour la désinfection.
Les lampes peuvent être disposées à l’horizontale ou à la verticale par rapport à
l’écoulement de l’eau .

Figure 37 : Principe d'une unité de désinfection par U.V.

8
Conclusion
Ce chapitre avait pour objectif de détailler le vif du sujet qui la dépollution de la zone
industrielle de Bouznika par la conception et le dimensionnement d’une station d’épuration de type
lagunage aère .
A la travers les calculs réalisées , nous pouvons déduire que la superficie du terrain utilisé
est suffisante pour l’implantation de la future station et la technique est adapté aux besoins de
l’épuration de la zone d’étude .

8
Chapitre 3 : Étude d’impact sur
l’environnement du projet de la
STEP de la ZI de Bouznika
Introduction
L’étude d'impact sur l'environnement : c’est une étude préalable permettant d'évaluer les
effets directs ou indirects pouvant atteindre l'environnement à court, moyen et long terme suite à la
réalisation de projets économiques et de développement et à la mise en place des infrastructures de
base et de déterminer des mesures pour supprimer, atténuer ou compenser les impacts négatifs
et d'améliorer les effets positifs du projet sur l'environnement ( Loi n° 12- 03).
I. Définition d’un impact
Un impact sur l’environnement pris au sens large se produit lorsqu’une activité anthropique
localisée dans un espace donné engendre une variation dans l’équilibre des potentialités, des
sensibilités et des ressources des composantes naturelles et humaines d’un état initial fixé à un
instant donné. L’intensité de l’impact réside dans l’importance des modifications engendrées sur le
site entre l’état initial et l’état final correspondant à l’arrêt de l’activité et à ses conséquences.
Ce n’est pas l’intensité absolue de la conséquence d’un effet qui est importante, mais le
résultat de la différence entre la situation avec la réalisation du projet et la situation sans le projet.
Le jugement de l’importance d’un impact donnée sur une composante environnementale,
compte tenu de l’insertion spatio-temporelle du projet, s’appuie sur les critères d’évaluation
suivants :
Permanence de l’effet anticipé et son potentiel cumulatif .
Rareté ou unicité d’insertion des espèces et des écosystèmes .
Sensibilité du milieu d’insertion en ce qui a trait à la résilience
. Réversibilité des impacts .
Moment de manifestation de l’effet .
Sensibilité des groupes humains affectés .
Réversibilité des impacts .
Valeur accordée à la ressource qui subit l’impact .
Conséquences économiques.
En plus de l’importance de l’impact et de sa nature par rapport au projet, un impact peut être
qualifié selon les indicateurs d’évaluation suivants :
Nature de l’impact (négatif ou positif) .
Signification de l’impact (majeure, intermédiaire, mineure) .
Intensité de l’impact (élevée, moyenne, faible) .
Fréquence de l’impact (continue, discontinu, peu fréquent) .
Réversibilité de l’impact (permanent, partiellement réversible, totalement réversible) .
Durée de l’impact (courte, moyenne, longue) .
Probabilité de l’impact (sûr, probable, peu probable) .

7
Envergure de l’impact (régionale, locale, ponctuelle) .
Ces différents impacts sont ainsi identifiés afin d’établir le diagnostic
environnemental et l’évaluation finale du projet. Ils concernent aussi bien les impacts liés à
des nuisances ou des dommages à l’environnement humain et naturel que les impacts ayant
des retombées positives sur l’état de l’environnement, les activités socio-économiques ,
voire même
le bien-être et la santé des populations. Compte tenu de ces impacts identifiés, les mesures
d’atténuation, voire d’élimination, des nuisances et des dommages potentiels sont
recommandées dans le cadre de l’étude.
Nous dériverons dans cette partie du rapport les impact de la STEP de la zone
industrielle de Bouznika .
II. Principaux enjeux et sources d’impact
Le diagnostic environnemental d’un projet est une étude à caractère transversal qui requiert
l’analyse et le traitement de données très diverses relatives à la caractérisation aussi bien des
activités du projet que du milieu naturel (faune, flore, sols, conditions météorologiques), des
infrastructures, des populations, de l’aménagement du territoire, des activités socioéconomiques,
etc.
Cette analyse a pour objectif d’examiner les conséquences tant bénéfiques que néfastes que
le projet aurait sur l’environnement et de s’assurer que ces conséquences sont dûment prises en
compte lors de sa conception. Elle a pour but, également, de décrire et d’évaluer ses interrelations
avec les composantes du milieu qui ont été affectées.
Compte tenu des connaissances disponibles sur les milieux physique, biologique et humain
et de la description technique du projet, pour les phases de construction et d’exploitation,
les éléments qui se seront particulièrement affectés sont :
La qualité de l’air : essentiellement les poussières diffuses ;
Le paysage : l’occupation des sols, en raison de l’existence des travaux de construction et de
toutes les infrastructures qui seront mises en place, impliquera des altérations dans la forme,
les couleurs et les textures du paysage ;
Géologie : le chantier affectera directement la géomorphologie et la topographie du terrain
aussi bien par la création des dessertes routières que par l’emprise de la station d’épuration ;
Couvert végétal et faune : l’occupation directe du sol engendrera des opérations de
défrichement sensiblement importantes durant toute la période du chantier et, par
conséquent, une altération des biotopes ;
Utilisation du territoire : la mise en place de la station d’épuration et de ses chemins d’accès
pour y accéder pourrait avoir une incidence sur l’utilisation des terrains pour le pâturage ;
Les odeurs ;

7
Les sous-produits de la station d’épuration notamment les boues ;
L’ambiance sonore ;

8
L’économie locale, régionale et nationale : l’implantation de cette nouvelle unité d’épuration
aura des retombées socio-économiques positives à l’échelle locale, régionale et nationale.

III. Identification et évaluation des impacts environnementaux du


projet
III.1. Phases susceptibles de produire des impacts sur le milieu
Le projet d’assainissement de la zone industrielle de Bouznika comprend trois phases
susceptibles de générer des impacts directs et indirects ou des altérations sur le milieu lors des
différentes étapes de gestion :
Phase 1 : La pré-construction, consiste à effectuer les études techniques, les travaux de
topographie, la réalisation des sondages géotechniques et les travaux d’installation des chantiers.
Les activités limitées à des reconnaissances de terrain, des levés topographiques et du travail
d’ingénieur conseil ne présentent pas d’impacts significatifs sur l’environnement. Par contre, les
installations de chantier, particulièrement dans les zones où il sera nécessaire d’évacuer les eaux
d’exhaure, nécessitent une attention particulière.
Phase 2 : Le chantier de construction : concerne les travaux de réalisation du réseau de collecte
et d’interception, la réalisation des ouvrages ponctuels (conduites, station de refoulement), les 26
travaux de réalisation de la STEP et les ouvrages annexes et le repliement du chantier et la remise
en état des lieux .
Phase 3 : L’exploitation et l’entretien des ouvrages et des équipements
La station d’épuration , comprends les ouvrages de prétraitement , le DAF, les bassins de lagunage
aéré ,les ouvrage du traitement tertiaire , les lits de séchage ,l’unité de désodorisation, les
répartiteurs par étape et les aménagements divers communs á l’ensemble des modules tel que la
clôture la loge du gardien , le bâtiment administratif , etc.
Ainsi pour le site de la STEP, les éléments touchés sont l’air et le milieu humain ;
Pour le site de la station de pompage, les éléments touchés sont l’air et le milieu humain ;
Pour les rejets de la station, les éléments touchés sont les eaux de surface et souterraines
; Pour les lagunes, les éléments touchés sont le sol et les eaux souterraines ;
Les boues de la STEP : les éléments touchés sont les ressources en eau et le sol. Les deux
derniers éléments visent les périodes de dysfonctionnements du système l’épuration.
III.2. Impacts positifs du projet
Le projet réalisation du projet d’assainissement et de la station d’épuration de la zone
industrielle de Bouznika sera bénéfique dans la mesure où le traitement des eaux usées consiste à
débarrasser la commune et ses alentours des eaux usées brutes, sources de pollution et d'odeurs
nauséabondes et de prolifération de vecteurs potentiels de maladies.

8
La mise en place de cette station mettra donc un terme á un certain nombre de nuisances
et permettra l’amélioration de :
La qualité de l’air par l’élimination des nuisances olfactives liées au non traitement des eaux
usées .
La qualité de l’eau et la protection des ressources en eau grâce au traitement des eaux usées
avant leur évacuation dans le milieu récepteur ;
Les effluents répondront bien à la qualité exigée par la norme de rejet domestique dans le
milieu récepteur et pourront donc sur le plan réglementaire être déversés dans le milieu récepteur.
La qualité de vie des populations á travers l’amélioration du cadre de vie , des conditions
sanitaires et de la salubrité de la zone
L’état de l’environnement contribuant donc au développement durable de la ville .
En outre, la mise en place du projet aura un impact socio-économique positif dès lors que
des emplois seront générés pendant les phases de construction et d’exploitation et étant donnée
qu’une partie relativement importante des travaux (terrassements, fournitures et amenée de
matériaux, génie civil, voiries et réseaux divers, pose des conduites) est généralement réalisée par
des entreprises locales ou régionales, la mise en place du projet suscitera la création d’emplois
temporaires. Durant la phase de travaux et d’aménagement. Par ailleurs, des emplois permanents
seront créés lors de la période d’exploitation de la STEP.
La future station d’épuration auront un impact socio-économique positif au niveau local
et régional.

III.3. Impacts négatifs du projet


Impacts négatifs potentiels sur l’environnement de la phase de pré-
construction
La phase de pré-construction consiste en la réalisation des études techniques, les travaux de
topographie, la réalisation des sondages géotechniques et les travaux d’installation des chantiers.
Les activités seront limitées à des reconnaissances de terrain, des levés topographiques et au travail
d’ingénieur conseil et présentent des impacts non significatifs sur l’environnement.
Impacts négatifs potentiels sur l’environnement de la phase chantier
Les travaux de réalisation de la STEP auront les mêmes impacts que ceux des autres
ouvrages (réseau, ouvrages de collectes et station de pompage).
Ces impacts consistent en des bruits et vibrations , des émissions de gaz d’échappement
polluant et le dégagement des poussières , des eaux de ruissellement chargées en matières en
suspension ,une pollution des terres et des sols par le stockage de certains matériaux de
construction, appauvrissement de la biodiversité , contamination du réseau hydrographique par les
matières en suspension et les faibles quantités d’huile ou graisse déversées lors de la construction

8
, une légère

8
augmentation du trafic routier , la sécurité des personnes en cas d’un chantier mal organisé et enfin
une atteinte temporaire aux valeurs paysagères de l’environnement du projet .
Sauf que dans le cas de la STEP , les impacts seront intense du fait de l’existence de
certaines habitations aux alentours du site choisi .
Toutefois en cas d'installation de camp de chantier, nous serons alors confronté à un certain
nombre de problèmes environnementaux dont principalement celui de la gestion des déchets
liquides (eaux de vanne) et solides (ordures ménagères). Le rejet des eaux usées dans le milieu
naturel génère de mauvaises odeurs et des conditions insalubres. Même si de telles nuisances seront
très limitées en rapport avec le nombre de personnes présentes sur le chantier, des mesures
préventives sont nécessaires à prendre par l'entreprise telles que la mise en place d’une fosse
septique mobile facile à vidanger. D'autre part, les ordures ménagères en provenance de l'activité
humaine sur le chantier ne doivent pas poser de problèmes majeurs, du moment où elles sont mises
dans un caisson qui sera déposé ensuite à la portée des agents de collecte des déchets du centre qui
se chargeront de son acheminement vers la décharge.
Quant aux rebuts du chantier, ils seront évacués au fur et à mesure de leur génération et le
risque de leur abandon sur place à la fin des travaux est écarté puisque la dernière étape du chantier
est consacrée au nettoyage des lieux et à leur remise en état.
Les impacts de ces déchets sont donc insignifiants, à moins de ne pas respecter les règles
minimales de gestion du chantier ou de rejet anarchique des ordures .
a. Impacts négatifs potentiels sur l’environnement de la STEP en phase
exploitation
 Impacts sur le milieu physique
Impacts relatifs á l’occupation du sol et du paysage
Le changement du paysage sera significatif pendant la phase d’exploitation du projet du fait
de la présence de la STEP.
Impacts relatifs sur l’oued GHEBAL et son environnement
Les eaux traitées seront directement rejetées dans l’Oued GHEBAL á l’ouest de la STEP .
En cas de dysfonctionnements ou arrêt de la STEP , les rejets seront plus chargées qu’en période
normale , si les dysfonctionnements perdurent , des stagnations des eaux usées conduiront aux
dégagement de mauvaises odeurs et á la prolifération des insectes .
Les impacts du rejet de la station , en dysfonctionnements , s’ont d’une intensité faible et d’étendue
locale . L’importance globale de ces impacts est faible , mais dans ce cas de courte durée .
Ambiances sonores
Le projet est conçu dans le souci d’assurer une limitation optimale des bruits émis par les
installations au cours de la phase exploitation.

8
Impacts relatifs aux odeurs .
L'épuration des eaux résiduaires est fréquemment à l'origine de mauvaises odeurs : Les eaux
usées sont chargées en matières organiques, en composés azotés et phosphorés, qui induisent,
directement ou indirectement, la formation de composés malodorants au cours du processus
d’épuration.
La STEP prévue sera conçue selon les impératifs de protection de L’ONEE -Branche Eau de
protection de l’environnement et n’aura donc pas d’impact négatif significatif ce qui exclue les
nuisances olfactives.
Gestion des sous -produits de l’épuration
La mauvaise gestion des sous-produits ( les boues ) issus des différentes étapes du procédé
d’épuration peut constituer un risque sanitaire.
Pour éviter toute contamination , les boues déshydratés seront stockés dans des bennes
assurant une autonomie puis leur évacuation vers la décharge la plus proche de la ville de Bouznika,
actuellement , la décharge la plus proche est la décharge interprovincial <<Mohammedia-
Benslimane>> , située plus précisément á <<Chaâba El Hamra >> au niveau de la commune rurale
de Beni Yakhlef.
Les impacts de la gestion des boues sont d’une intensité faible ; l’étendue est locale.
L’importance globale de ces impacts est mineure et ceci sur une longue durée.
 Impacts sur le milieu humain
L’évacuation des boues de la STEP sera une activité omniprésente au cours de l’exploitation
de la station d’épuration. L’utilisation de véhicules se fera donc avec une fréquence relativement
élevée. La phase exploitation de la station d’épuration entraînera une légère augmentation du trafic
routier principalement sur les voies et les axes de circulation les plus sollicités à savoir la route
RN1. Et en conséquence , pour effectuer une lecture synthétique de l’ensemble des impacts
potentiels du projet, une matrice des impacts a été établie. Cette dernière montre les interactions
entre les sources d’impacts et les composantes du milieu de manière à faire ressortir les liens de
cause à
effet.

8
Le tableau 26 donne la matrice des impacts de la STEP de la ZI de Bouznika .
Tableau 26 : La matrice d'impact sur l'environnement.

SOURCES D'IMPACT
TRAVAUX EXPLOITATION

Vidange et élimination des


Exploitation de la STEP
Transport et circulation

Rejets des eaux traitées


Vidange et élimination
Etanchéité des bassins

Présence de la STEP
Chemin d'accès
Expropriation

- excavation
o Impact négatif mineur

Terrassement

des boues
- Impact négatif modéré

refus
+ Impact positif modéré

COMPOSANTES AFFECTEES
EAU Oued GHEBAL o -- + - - +++ + + +++

MILIEU + o o o ++
Perméabilité o - - o
NATUREL
SOL Qualité du sol o --- o o - - -- -- o
Odeur - - o - o o - - o
o o
Le site de la STEP est déjà occupée par le STEP existante de

Qualité de l'air - - - o o - -
AIR
Bruit - --- o -- o - o o o

FLORE Végétation Terrestre - --- o - ++ +++ o o +++


ZONE HUMIDE Oued GHEBAL o - o o ++ +++ o o +++
o ++ o o
UTILISATION Agriculture -- --- - ++ ++
DU SOL Voiries + - o + o o o o o
Population des douars o +
++ - - ++ o o ++
la ville

SOCIAL
environnants
Sécurité - -- o -- o - - - o

Emploi ++ ++ ++ ++ ++ ++ + + o
MILIEU Aménagement du o o o
HUMAIN + + + ++ +++ +
territoire
ECONOMIE + o o + o o
Développement touristique o o +
o o o + o
Taxes et redevances + + + +
o - o o
HYGIENE DU Santé des populations +++ ++ ++ + +++
MILIEU
o o o o
Maladies parasitaires ++ ++ - - +++

Paysage o -- o o - o o o +
Qualité de vie o o o o + ++ o o +++

IV. Mesure d’atténuation des impacts du projet


Dans cette partie, nous tâcherons de définir de manière détaillée et opérationnelle les
mesures que l’initiateur du projet est tenu de prendre pour prévenir, atténuer, réparer ou compenser
les conséquences dommageables du projet sur l’environnement humain et naturel.

8
Les mesures d’accompagnement visent à supprimer ou au moins à atténuer les impacts
négatifs du projet et à mettre en valeur les impacts positifs. Les mesures compensatoires
interviennent lorsqu’un impact ne peut être supprimé ou réduit.

VI.1. Mesures d’atténuation en phase de chantier


Les incidences du chantier peuvent être limitées dans une large mesure, ou supprimées en
respectant les normes réglementaires en vigueur et en prenant en compte de l’environnement lors de
la phase chantier d’un projet, par quelques dispositions de bonne pratique relative à la conduite
et l’ordonnancement des travaux qui permettront de réduire considérablement les nuisances .
a. Paysage et couvert végétal
Afin de conserver au maximum les qualités paysagères du site près duquel se trouvent les
installations du projet, notamment la STEP, une haie d'arbustes et d'arbres sera aménagée le long de
la clôture de la STEP et des stations de pompage , ce qui constituera seulement non un brise vent
mais également un cadre paysager et un champs visuel agréable .
b. Qualité de l’air ambiant
Pour limiter les nuisances olfactives , il est recommandé de :
 Pratiquer un arrosage régulier sur les parcelles pouvant générer des poussières ainsi que les
zones de terrassement du chantier par temps sec ; un arrosage obligatoire des pistes de
circulation des engins et camion à raison de 5 fois par jour.
 Limiter les émissions de poussière provenant de la circulation du matériel, de la machinerie
et des camions au moyen par exemple de bâches ou d’eau douce qui seront utilisés comme
un abat-poussière. En cas d’utilisation d’un autre type d’abat poussière, une approbation du
MO sera donc nécessaire.
 Avoir recourt à des brises vent pour réduire la dispersion des poussières.
 Limiter pour toute la durée des travaux la vitesse des véhicules à 40 km/h.
 Les véhicules de chantier respecteront les normes d'émission en matière de rejets
atmosphériques polluants.
 Optimiser les transferts entre les bulldozers et les bennes de camions.
 Procéder à un contrôle systématique de tous les engins à moteur Diesel.
 Maintenir les engins et la machinerie en bon état de fonctionnement.
 Vérifier l’état des moteurs dans le cas d’une location d’engins.
c. Ambiances sonores
Afin de limiter les bruits, Les mesures á prendre sont :
 Utiliser un matériel répondant aux normes et règlements en vigueur, et maintenir les
véhicules de transport et la machinerie en bon état de fonctionnement pour minimiser les
émissions de bruit.

8
 Définir des itinéraires de circulation pour les camions et engins bruyants.
 Réduire la durée de travaux au strict minimum possible et les réaliser entre 8h et 17h en vue
de limiter les impacts durant la phase chantier. Dans ce cas, le maître d’ouvrage devra
imposer des critères sélectifs pour le choix des entreprises capables de répondre à cet
objectif.
 Éviter d’effectuer les travaux pendant la nuit.
 Équiper le personnel du chantier par des Casques anti-bruit.
 L’âge du parc matériel roulant ne doit pas dépasser 10 ans.
 Prévoir la structure des bâtiments (murs antibruit) de manière à ce que les pressions
acoustiques n’excèdent pas les niveaux adéquats. L’impact du bruit ne doit pas dépasser le
niveau 55 dB le jour et 45 dB la nuit, et ne doit pas dépasser une augmentation maximale de
3dB au niveau des localités situées á moins de 200 m du projet .
d. Qualité de vie de la population et santé publique
Il s’agit de :
 Éviter l’accumulation de tout type de déchets dans des zones non affectées à cet usage
et les évacuer vers les lieux d’élimination prévus à cet effet.
 Mettre sur pied un programme de communication pour informer la population des
travaux (horaire, localisation, durée) par des plaques de signalisation.

VI.2. Mesures d’atténuation en phase d’exploitation


Les mesures d’atténuation préconisés en phase d’exploitation s’agiront de :
 L’évacuation des boues au niveau de la décharge .
 L’entretien des équipements électromécaniques.
 L’entretien journalier de la végétation, de la clôture et de l’écran végétal.
 L’implantation de panneaux « STOP » au niveau des croisements ainsi que d’autres
panneaux de signalisation qui seront placés sur la route RN1 pour signaler les sorties des
engins et des véhicules. En outre, d’autres panneaux d’indication portant une enseigne
« STATION D’EPURATION DE BOUZIKA» en arabe et en français seront également
placés à l’entrée de la STEP.
 La qualification de l’ensemble du personnel pour l’exploitation de la station d’épuration de
la zone industrielle de Bouznika .
 La conformité au Code de Travail et à la législation en vigueur en matière d’hygiène et de
sécurité. Le personnel disposera d’équipements de protection individuels (EPI) tels que les
vêtements, casques, écouteurs, lunettes, chaussures, etc. et d’équipements collectifs
nécessaires à l’accueil et à l’activité professionnelle tels que l’équipement des vestiaires,
mobiliers de bureaux ou équipements d’atelier.

8
Conclusion
En effet . une étude d’impact sur l’environnement au Maroc , est devenue une
exigence réglementaire pour les projets en relation directe avec le milieu naturel (Eau, Air,
Sol ) et elle est en évolution , nous observons plus d’études d’impacts sont réalisés , et ce en
raison de plus de disponibilité des données sur les différentes paramètres d’évaluation
environnementale .
Ainsi , pour les impacts de la station de la ZI de Bouznika , si les mesures d’atténuation
préconises sont respectées , la station aura plus d’impact positif que négatif et les impacts négatifs
seront modères .

8
L’objectif du traitement des eaux résiduaires est l’obtention d’une eau épurée qui
satisfait aux normes de rejets édictées par la législation et pouvant par la suite être évacuée sans
danger dans les milieux récepteurs ou bien être réutilisée dans le cadre de mesures nécessaires à
une bonne gestion de l’eau telle l’irrigation des espaces verts .
Ce projet de fin d’études avait pour objectif de mettre en place une base de
réalisation et un modelé de dimensionnement (sur Excel) des bassins de lagunage aère avec premier
bassin complètement mélangé de la STEP de Bouznika.
L’implantation d’une STEP de la zone industrielle s’explique par une forte charge
polluante de des eaux de celle -ci .
Dans cette opportunité́ de stage à l’ONEE-Branche Eau, dans la direction de l’Eau
et de l’Environnement (DAE), qui a été très enrichissante , nous avons pu commencer par une
caractérisation de la zone d’étude, ensuite nous avons exécuté le dimensionnement d’une technique
moderne et compacte d’épuration des eaux usées de la zone étudiée. En se basant sur l’analyse
multicritère pour le choix de la variante la plus adéquate pour le traitement de ces eaux industrielles.
Ainsi à l’aide des formules mathématiques, des données expérimentales fixées par l’office national
d’électricité́ et de l’eau potable, nous avons présenté et dimensionner les ouvrages du traitement
biologique des effluents.
La technique du traitement sur laquelle nous avons mis l’accent dans ce projet de fin
d’étude présenté un procèdé comportant des bassins complètement mélange et des bassins
partiellement mélangé avec une partir polissage de décantation des boues qui permet l’abattement
de la matière organique par élimination de la DB05, DCO et MES .
Ce procède est efficace , il nous permis d’obtenir de bons rendements.
Ainsi parallèlement au dimensionnement ,nous avons réalisé une étude d’impact sur
l’environnement qui nous a permis de déduire que le respect du plan de suivi environnemental
et l’application des mesures d’atténuation assura un bon fonctionnement de la STEP et la protection
de l’environnement du projet . Cela justifie considérablement notre projet et sans oublier que notre
station a également des impacts positifs sur la zone d’étude .
La recherche dans ce sujet est toujours ouvert afin d’améliorer la qualité et les
procèdes de traitement des eaux et notamment d’intégrer l’aspect de valorisation des boues et des
eaux épurés, d’économie d’énergie , etc.

9
- Bibliographie
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[2]: Jean Rodier et Al .(2005) , L’analyse de l’eau : eaux naturelles , eaux
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eaux usées de petites locales de petites collectivités locales. Le bureau de
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Annexe 1 : Plan d’implantation des ouvrages

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