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Molière ou plutôt Jean Baptiste Poquelin est né en 1622.

Il a fait des études de droit à


Orléans. En 1643, il débute sa carrière avec l’aide de Madeleine Béjart, il s’engagera dans le
théâtre en tant que directeur de troupe et comédien. Il choisit le pseudonyme Molière en 1944.
Molière arrive à la cour en 1658 et son premier grand succès est « les précieuses ridicules »en
1659. Sa dernière grande comédie sera « Le misanthrope » en 1666. En fin de carrière il
obtiendra le statut officiel de « troupe du roi ». Enfin Molière meurt sur scène le 17 février
1673. Son enterrement sera clandestin dans la nuit du 21 février 1973.

Don Juan est une comédie peu conforme aux règles du théâtre. Son registre est le
comique et le pathétique et la forme est faite en prose. Elle a été écrite en 1665. Ce livre
montre la course vers la mort d’un séducteur Don Juan, escorté de son valet. Cette pièce a été
jouée avec succès mais disparait suite à de nombreuses critiques sur son impiété. Elle renait
au XXe siècle et connait un grand succès avec l’interprétation de Louis Jouvet en 1947.

Dans cette scène, Dom Juan se déguise et s'enfuit dans la forêt


en compagnie de Sganarelle pour échapper aux ennemis qui le
recherchent. Perdus dans la forêt, ils demandent leur chemin à un
pauvre. Cette rencontre comique dans la mesure où le pauvre
montre sa soumission à ses visiteurs tandis que eux se moquent
de lui et de sa piété et tragique du point de vue du symbole de
gardien des mœurs que représente ce meme personnage. Alors en
quoi cette rencontre fait accentuer le coté comique de la pièce ? où
le pauvre se montre soumis à ses visiteurs, lui qui est dans une
situation très misérables ? et quel registre est plus dominant dans
la pièce ?

C’est pourquoi nous montrerons dans un premier lieu l’alternance comique de la


soumission et de la résistance, puis les valeurs morales vues par les deux personnages et enfin
nous nous examinerons la valeur du registre tragique dans la scène.

I) Un ermite entre la soumission et la résistance, face à Dom Juan


-pour la soumission, l'emploi du vouvoiement par le pauvre (alors que Dom Juan
le tutoie), des formules Monsieur ou Messieurs, très répétées (il ne connaît certes pas
leur identité, mais ne cherche pas à s'en informer)

Sganarelle est bien plus qu’un simple valet pour Dom Juan, en effet, il peut même être
considéré comme son confident. Dom Juan lui avoue ses idée et seul Sganarelle connait les
réelles intentions de son maître « je veux bien, Sganarelle t’en faire confidence, et je suis bien
aise d’avoir un témoin du fond de mon âme » vers 59-60.

-pour la résistance, le pauvre montre plusieurs fois qu'il refuse la proposition de


Dom Juan (ce dernier lui propose de le payer pour blasphémer, pour jurer)

Sganarelle est tellement admiratif de Dom Juan que sa situation devient comique grâce
au comique de répétions, « Quel homme, quel homme » vers 46-47 et 70-71

Sganarelle essaye d’inverser le rapport maitre valet en apparaissant comme donneur de


leçons « Il y a longtemps que j’attendais cela et voilà grâce au Ciel, tous mes souhaits
accomplis. » vers 40-41.

II) Un gardien des valeurs religieuses

Don Juan justifie son choix d’être un hypocrite en avançant des arguments tel que « il
y en a tant d’autres » vers 66, il n’est donc pas seul à utiliser l’hypocrisie, ce qui rend ce
procédé «normal ».

Il sait que l’hypocrisie est malhonnête « qui se servent du même masque pour abuser
le monde » vers 67-68, mais il le fait quand même, « comme les autres » ,

_ il fait croire a Sganarelle et aux spectateurs qu’il est influencé, « je suis bien aise d’avoir un
témoin du fond de mon âme et des véritables motifs qui m’obligent a faire les choses » vers
60-61, mais ce n’est pas le cas, c’est son choix.

Il qualifie ensuite l’hypocrisie comme un métier, « Il y en a tant d’autres comme moi,


qui se mêlent de ce métier » vers 66-67

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