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Master ABC
Promotion 2017-2018
SARL APACHE
Architectes Associés
ANDRÉ Rémy
> Notre agence d’architecture travaille selon une démarche intégrant la dimension environnementale comme fo
2017-2018
et ce, depuis toujours. Nous structure regroupe des compétences confirmées en architecture bioclimatique, éco
L’entreprise basée sur deux sites est dirigée par 3 associés:
Frédéric NICOLAS | membre fondateur d’ Envirobat Méditerranée, 35 années d’execice dans le domaine de la co
Angela MORAGUES et Hervé MEYER | 20 années d’exercice dont une expérience de plusieurs années acquise au
> Nous intervenons dans tous les domaines de compétences des architectes, autant dans la création / restructu
d’un édifice, que d’une place, d’un territoire, à l’échelle urbaine, en ville ou en zone rurale. La qualité de notre no
rement reconnue : le projet de la pepinière d’entreprises de PRADES (66) a été désigné LAUREAT au PALMARÈS
OCCITANIE 2017 et désigné 2ème PRIX NATIONAL CONSTRUCTION BOIS 2017.
> Notre action se base sur l’idée qu’un monde meilleur est possible et nécessaire. La société traverse un mom
l’homme a pris conscience de l’importance de conserver une planète saine pour les générations futures. A l’he
tique, la société en son entier doit remettre en cause ses habitudes issues du passé.
Notre rôle d’architectes prescripteurs est fondamental dans la mise en place de cette dynamique du changemen
Responsable en entreprise : Hervé MEYER
> Nous proposons un cadre de vie prônant le fonctionnalisme écologique : une façon pragmatique d’aborder le
Enseignant responsable : Marie-Christine
l’esprit les répercussions TROUY
sur le long terme de chacune de nos décisions.
2ème 2ème
LAUREAT LAUREAT
PRIX NATIONAL PRIX NATIONAL
PALMARES PRIX
CONSTRUCTION CONSTRUCTION CONSTRUCTION BOIS
BOIS 2017 CONSTRUCTION BOIS BOIS 2016 ENVIRONNEMENT
OCCITANIE 2017
catégorie bâtiment categorie logements
collectifs
2015
tertiaire
INTRODUCTION p.7
CONCLUSION p.33
ICONOGRAPHIE p.34
5
INTRODUCTION
Mes motivations pour entrer dans le master ABC étaient d’acquérir des connais-
sances techniques et de chantier d’un matériau spécifique, le bois. J’avais pu
appréhender les différentes aménités de ce matériau lors de différentes expériences
de construction plus ou moins techniques et souhaitais professionnaliser mes affects.
J’ia vite vu avec ce stage la possibilité de me rapprocher du chantier, phase et lieu d’ac-
complissement du projet, qui m’étaient jusqu’alors inconnus. J’ai d’abord essayé d’inté-
grer des bureaux d’études et entreprises de construction , afin de prolonger au mieux ma
formation technique amorcée à l’ENTSIB, mais, je n’avais pas ma place dans ces struc-
tures qui n’avaient aucune du rôle qu’ils pourraient me donner en tant qu’architecte.
Je me suis rapidement tourné vers les agences d’architecture afin de trouver une place dans
cette filière bois et ai découvert l’agence Apache Architectes à Montpellier. La qualité et la
reconnaissance des projets bois de l’agence étaient gages d’un stage riche en apprentis-
sage alors que la taille modeste de la structure m’ouvrait la possibilité de diversifier mes tâches.
Ce rapport se veut être une synthèse des enseignements d’un stage riche en diversité et
intense. Dans une première partie il sera développé une brève présentation de l’agence et
de sa démarche de projet pour y expliquer mon rôle durant ces cinq derniers mois. Il sera
ensuite étayé les relations du métier d’architecte au matériau bois, pour finir en troisième
partie avec la place du bois dans un projet de construction et d’architecture.
7
I L’AGENCE APACHE ET SES PROJETS
L’agence Apache Architectes (Fig. 1) au sein de laquelle j’ai réalisé mon stage est le
fruit d’une fusion en cours entre l’agence AAFN (Agence d’Architecture Frédéric Nicolas)
à Apt et celle de Montpellier, gérée par Hervé Meyer et Angela Moragues. Ce projet de fu-
l’équipe APACHE au complet sion se base sur une philosophie commune aux trois gérants : la démarche de projet se doit
d’intégrer la dimension environnementale comme fondement à une architecture prônant
le fonctionnalisme écologique.
Pôle Occitanie
A l’agence de Montpellier, cadre de mon stage, l’équipe est composée d’Angela et Her-
vé, co-gérants, et d’une salariée, Carmen, architecte espagnole. Les rôles ne sont pas clai-
rement définis pour une meilleure réactivité de l’agence, même si Angela se charge plutôt
de la partie gestion administrative et appels d’offres, et Hervé de la partie chantier et
8 9
relations extérieures. Carmen est bien intégrée au processus de conception des projets et
LAUREAT MENTION apporte ses connaissances des logiciels, avec une grande maitrise de REVIT notamment.
PRIX PRIX DE L’ORDRE
CONSTRUCTION BOIS
ENVIRONNEMENT
DES ARCHITECTES
Languedoc Roussillon
L’agence s’est créée un réseau de collaborateurs dans la région mais aussi en Espagne :
2015 2015
l’équipe de consultants comprends au moins un graphiste, un informaticien, une pay-
sagiste, des bureaux d’étude acoustique, bois, métal et fluides. Hervé n’hésite pas à les
consulter pour faire avancer les projets et trouver les solutions les plus adaptées aussi bien
en concours qu’en phase exécution.
L’agence Apache de Montpellier est le métronome de la fusion de par son statut d’acqué-
SIÈGE DU CIAS, MONTREDON DES CORBIÉRES (11)
reur de l’entreprise AAFN et sa dynamique effervescente. Les méthodes de co-conception
avec l’agence d’Apt sont en cours d’expérimentations, via l’installation d’un serveur, de
chartes graphiques, de boite mail communes et permettent de trouver des repères par
Fig. 2 Siège du CIAS SIVOM, Narbonne, 2014 rapport aux méthodes de travail et à l’organisation de chacun. Parfois sur des concours, la
SIÈGE DU CIAS, MONTREDON DES CORBIÉRES (11) co-gestion à trois a montré ses limites avec la difficulté de concilier les idées et principes de
Localisation MONTREDON-DES-CORBIÈRES Objectif de répondre aux besoins de logements adaptés chacun, ou bien de convaincre les deux autres associés. En tant que stagiaire ou même
Surface (SHON) 750 m2
pour des seniors souhaitant rester au sein des actifs le
plus longtemps possible. Le modelage du2ème projet est le salarié, prendre position n’était pas forcément facile !
Maître d’ouvrage CIAS-Sivom Narbonne Rural fruit d’une recherche de dispositifs spatiaux favorisant la
PRIX NATIONAL
création de liens entre les habitants CONSTRUCTION
à différents niveaux
Année de réalisation 2015 BOIS 2016
(salle de convivialité, potagers, coursives).
categorie logements
Montant des travaux (€ HT) 1 450 000 € crédits photo @josehevia.es
collectifs
Plusieurs projets de l’agence Apache ont reçus des distinctions architecturales dans
les catégories développement durable et construction bois. Quelques photos permettent
d’exprimer une approche volumétrique fonctionnelle, un composition spatiale ouverte et
lumineuse et une écriture architecturale étroitement liée au matériau bois et ses caracté-
ristiques.(Fig. 2,3,4)
Parmi eux, j’ai eu l’occasion de visiter le projet de Prades dans les Pyrénées Orientales. J’ai
pu relever les différentes écritures architecturales données au bois : très présent en inté-
Fig. 3 Résidence intergénérationnelle, Canohès(66), 2015 rieur, il est utilisé en extérieur en sur-façade pour intégrer l’édifice dans le paysage, comme
RÉSIDENCE INTERGÉNÉRATIONNELLE -28 LOGEMENTS SOCIAUX
protection solaire ou pour définir des fonctions et axes forts du projet dans des espaces
de transitions notamment. Le bois est donc mis en valeur à travers une écriture sobre et
ation CANOHÈS (66)
Objectif de répondre aux besoins de logements adaptés
e (SHON) 1850 m2 pour des seniors souhaitant rester au sein des actifs le
d’ouvrage 2ème
OPH Perpignan Méditerranée
plus longtemps possible. Le modelage du projet est le
fruit d’une recherche de dispositifs spatiaux favorisant la
tramée révélant la structure. Parfois, l’esthétisme prime sur la pérennité du bois comme
LAUREAT
de réalisation 2015 PRIX NATIONAL création de liens entre les habitants à différents niveaux
PALMARES
(salle de convivialité, potagers, coursives). par exemple la sur-façade des bâtiments définissant les circulation extérieures : les chants
CONSTRUCTION
t des travaux (€ HT) 2 500 000 €
BOIS 2017 CONSTRUCTION BOIS
crédits photo @josehevia.es
OCCITANIE 2017
sont exposés aux intempéries et le graphisme recoupant les éléments verticaux et source
catégorie bâtiment
tertiaire d’infiltration dans le sens du fil. Même si les bois ont été pré-grisés pour homogénéiser leur
vieillissement, le bâtiment risque de se dégrader plus rapidement et son image avec. Le
bois en extérieur reste et sera vraisemblablement toujours un sujet de débat quand à la
promotion de la construction bois.
Après quelques jours de prise en main et de découverte des affaires en cours, j’ai vite été
intégré par l’équipe pour travailler aussi bien sur la communication des projets réalisés que
Fig. 4 Pépinière d’entreprise, Prades(66), 2016
sur les études et chantiers en cours.
Il faut dire que les tâches ne manquent pas au sein de Apache, car même s’il y a plus
d’un an qu’aucun projet n’est rentré à l’agence de Montpellier, le projet de fusion avec
PÉPINIÈRE ET HÔTEL D’ENTREPRISES l’agence d’Apt est conséquent. Cartographier, ordonner et harmoniser les références des
deux agences a été l’une de mes premières tâches pour me familiariser avec l’architec-
PRADES (66) Le projet propose d’organiser le programme du village ture des dossiers, mais aussi avec les projets réalisés.
) 715m2 d’entreprises autour de deux axes piétons définissant
un parvis d’interaction intérieur/extérieur structurant
ge Com. de Communes Conflent Canigou (66) l’ensemble immobilier en reliant les deux parcelles.
sation 2014 /2016 Bâtiment BEPAS.
10 11
avaux (€ HT) 1 470 000 €
crédits photo @ André Alessio / Adria Goula
Dans l’optique d’une transition de la nouvelle agence vers le BIM, j’ai eu l’opportunité
de réaliser une formation de 6 jours sur le logiciel REVIT. Cette initiation approfondie a été
l’occasion de découvrir les multiples avantages du BIM, notamment dans le partage des
S
IÉ
C
informations avec les bureaux d’études et entreprises. Cet outils m’a permis de trouver des
O
SS
solutions techniques et architecturales avec des charpentiers, mais m’a aussi aidé à faire
A
S
des synthèses avec les réseaux de fluides, domaine qui m’était quasi inconnu jusqu’alors.
TE
C
Avec Carmen à l’agence, j’ai eu l’occasion d’encore évoluer dans la maitrise de mes ou-
TE
HI
tils de représentation et de conception.
RC
A
HE
Concours sur esquisse
C
PA
J’ai ensuite pu participer à la conception de plusieurs projets en phase esquisse ou
’A
D
concours qui seront détaillés dans un second temps. Ainsi, j’ai travaillé sur une reconversion
TÉ
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de caves vinicoles en chambres d’hôtes, projet infructueux faute de budget et de clarté
PR
Févier d'Amérique (Gleditzia triacanthos) Aulne glutineux (Alnus glutinosa)
Gt Ag
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des intentions du propriétaire ; une esquisse de capitainerie et restaurant, et trois concours :
Figuier (Ficus carica) Chêne vert (Quercus ilex)
Fc Qi
Al
Arbre de soie (Albizzia) PR
Pa
Peuplier blanc (Populus alba)
Cyprès (Cupressus) Am
Erable de Montpellier (Acer
monspessulanum)
la conception d’un pôle logistique à Chateaurenard(Fig.5). Parfois, ces projets m’ont éloi-
Canne de Provence (Arundo donax) Frêne commun (Fraxinus excelsior)
Fe
gnés du sujet de mon stage, le bois, mais m’ont permis de découvrir des phases de projet
STOP
PARKING PL et d’enrichir mes réflexions architecturales, tout en questionnant la place du bois dans les
phases du projet.
M2 M1
M2
M2
M2
M2 phase 2
M2
37
M2
M1
PARKING VL
CENTRE DE VIE
M1
M2
M2
M2
M2
M2 LOGISTIQUE
M2
M2
M1
S
S
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IÉ
C
C
45
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SS
SS
ORGANISATION GENERALE:
A
A
UNE PARTITION CLAIRE DU SITE
S
S
TE
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Notre plan masse se veut irréprochable par sa rationalité, la séparation claire
C
C
des fonctions, la qualité de la composition basée sur la
fonctionnalité, malgré les nombreuses contraintes du site, dont l’inondabilité.
A A
TE
TE
Cette gestion est assurée par :
une séparation claire des circulations : PL, VL et piétons ;
HI
systématiques
RC
RC
une rationalisation des déplacements en en limitant les longueurs
La composition proposé pose deux axes perpendiculaires l'un Est/Ouest
marquant la position privilégiée du Centre de vie dans l'ensemble et l'autre
axe Nord/Sud définissant un cheminement piéton boisé distribuant de façon
A
HE
PA
tandis que sur le Côté Ouest, sur une bande de 40 mètre environ sont
regroupés les voiries et aires de stationnement des véhicules légers, ainsi que
le centre de vie situé au centre de la composition, à équidistance des deux
’A
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bâtiments.
Une organisation et une identité autour du centre de vie, le cœur du site.
45
D
flux camions PL
sécurité et fluidité maximale
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TÉ
IÉ
IÉ
PR
PR
parking PL
O
B B
accés
sanitaires piétons
PR
PR
aux
modules
parking
37
VL MIN
centre
centre de vie de vie
piste contrôle
cyclable d'accès
3 VL
STO
parking
2 public
P
SORTIE ENTREE
PL PL
S
clôture
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PLAN MASSE e1/500 générale
local
C
poubelle
0 10 parking
PL
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SS
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local poubelle
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et livraison
centre de vie
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SORTIE
parking
VL
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S
ENTREE 12
SS
parking
3
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SS
VL local poubelle
C9 C8 C7 C6 C5 C4 C3 C2 C1 MIN
ENTREE
C
A
PL
TE
S
COUPE AA e1/500
TE
HI
SORTIE
PL parfaitement maîtrisés camion poubelle
C
RC
de la zone logistique
TE
TE
POLE LOGISTIQUE A1 A2 A3 A4 A5 A6 A7
A
MIN
HI
HI
CHATEAURENARD
HE
RC
RC
COUPE BB e1/500
C
A
PA
CONSTRUCTION D'UN POLE LOGISTIQUE SUR LA ZONE DES ISCLES DE CHATEAURENARD (13) 01
HE
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Fig. 5 Extraits de panneau de concours pour le Pôle Logistique du MIN de Chateaurenard Fig. 6 Les panneaux du concours de l’extension du Lycée d’Agde, Hervé et Carmen.
R+1
PERSPECTIVE DU POLE LOGISTIQUE
12 13
Suivi de chantier
Fil continu de mon stage, le suivi des deux chantiers de l’agence a été certainement la
tâche la plus formatrice. J’ai d’abord accompagné Hervé lors des réunions pour m’impré-
gner des projets et me situer dans l’avancement du chantier avant de prendre en main les
échanges avec les entreprises pour mener à bien la phase EXE.
Le second chantier est un Pôle Petite Enfance (PPM) à Matemale dans les Pyrénées
Orientales (66) (Fig.8) : composé d’une centre de loisirs, une crêche, une école maternelle
et primaire, d’une cantine et d’un gymnase, le projet définit un bâtiment par programme
et les connecte par une coursive abritée. L’architecture des bâtiment est organisée en
deux volumes, un grand volume à toiture incliné au Sud (espaces de vie et cours) accolé
à un plus petit au Nord (espaces secondaires et techniques). La structure se base sur un
système poteau poutres enceint par des murs périphériques en ossature bois assis sur un
socle béton d’un mètre. Les salles de vie s’ouvrent au Sud sous un large débord de toiture
vers les espaces de récréations.
A mes débuts à l’agence, le chantier attend la fin de l’hiver et de la neige (1500m d’alti-
tude) le terrassement est déjà réalisé mais le sol gelé ne permet pas de creuser pour asseoir
les fondations.
Fig. 7 Chantier de la Crèche de Montarnaud, Juin 2018
Avec le retard pris sur les deux chantiers, je n’ai pu voir la mise en œuvre du bois que lors
de mes trois dernières semaines de stage mais cela m’a permis de suivre les études d’EXE
des différentes entreprises tout en me rendantcompte de l’influence du lot structure bois
sur les autres.
ECHELLE: DINA
DATE: AOUT 201
D’ETUDES
Cette partie se veut être une synthèse de sujets étudiés dans les différents enseignements
dispensés à l’ENSTIB, en les confrontant à des cas rencontrés durant mon stage.
GRAPHIQUE PLAN ET COUPES:
Malgré des millénaires de construction avec le matériau bois, le bois reste caracté-
risé de manière très simpliste : « le bois , c’est beau c’est sain mais ça ne dure pas dans le
temps ! » Les maîtrises d’ouvrages rencontrées n’échappaient pas à ce schème caricatu-
ral de la construction bois. Cependant, avec la prise de conscience écologiste mondiale
actuelle, la pertinence des alternatives constructives utilisant des matériaux bio sourcés se
révèle peu à peu au grand public et aux collectivités.
architectes associés
EnSauvages
11 quai des tant 34070qu’architecte
MONTPELLIER bois, il est de nôtre devoir de convaincre et rassurer nos clients sur
FAçADE EST / L'ACCES PRINCIPAL DE LA CRECHE ET DU RAM
la pertinence du bois en structure, les conditions de mise en œuvre du bois en extérieur et
T. 04 67 63 46 61 info@apachearchitectes.com
www.apachearchitectes.com
Fig. 9 Crèche de Montarnaud, Esquisse du Projet le contrôle de son vieillissement naturel. Pour les architectes Apache, il est aussi important
Bois en extérieur protégé par le auvent de révéler et mettre en valeur les matériaux bio sourcés utilisés : écriture résolument es-
thétique, cette démarche est aussi pédagogique car elle démontre les possibilités d’une
architecture des plus écologique.
Aidés mais aussi parfois pénalisés par les entreprises et bureaux d’études, les architectes
Apache combattent les angoisses des maîtrises d’ouvrages en usant de plusieurs dispositifs
architecturaux dans leurs projets.
Ainsi, la construction bois n’est pas encore entré dans les mœurs comme une solution fiable
en alternative au tout béton. Les argument ne manquent pas mais la diffusion des savoirs
et des références construites est en cours, prédisant un bel avenir à la construction bois.
b. L’architecture bois intégrée dans la filière
A travers les différents enseignements de l’ENSTIB, j’ai pu avoir un aperçu global de la filière
bois et de ses acteurs. Je trouvais ces cours très intéressants pour ma culture général mais
ne pensais pas que l’architecte pouvait jouer un rôle à différents échelons au sein de cette
filière.
Sur le site du projet, un terrain excavé pour la réalisation d’un barrage en aplomb dans
les années 1950, des pins sylvestres on été plantés. Les caractéristiques de cette essence
(classe 3-4 pour la durabilité aux champignons et classement peu ou non imprégnable),
la non-gestion de cette parcelle arborée en exploitation sylvicole ainsi que l’absence d’in-
dustrie locale de première transformation en lamellé collé notamment ont justifiés de ne
pas utiliser le pin sylvestre en structure ou en bardage.
Autre essence locale, le Pin à crochet, est très présent dans la région mais les études sur ses
caractéristiques mécaniques et physiques sont encore en cours pour un prochain classe-
ment. Il a été choisi en bardage non traité, à titre expérimental, sur la cantine. Ce bâtiment
étant l’unique un murs et plancher haut béton pour des raisons de sécurité incendie, le
risque de dégradation avec le temps n’aura pas d’impact direct sur la structure et l’enve-
loppe du bâtiment.
Les autres bâtiments ont vus eux aussi leur bardage bois devenir sujet d’expérimentation
puisqu’ils ont chacun était bardés par des essences locale différentes : on trouve donc en
bardage, du cèdre, du pin sylvestre, du pin à crochet et du melèze selon les bâtiments. Ce
choix de bardages support d’études sur le vieillissement des essences a été réalisés avec la
scierie locale, l’ONF et Fibois Occitanie.
Ces études du parc forestier local ont ensuite menés à se renseigner sur le réseau industriel
local de la filière bois pour connaître ses capacités.
Plusieurs échanges avec la scierie locale ont en effet eu lieux pour définir les essences
disponibles, leurs temps de séchage, les quantités et tailles de coupes nécessaires pour le
projet.
Même si je n’ai participé qu’à la fin de ce processus d’intégration du projet dans la filière
bois locale en fournissant la commande de bois à la scierie de Matemale, je me suis ren-
seigné pour éclaircir la place occupée par l’architecte dans la filière bois.
Fig. 11 PPE de Matemale, Perspective de l’entrée
Le bois est affirmé
18 19
Le bois massif et ses dérivés
Le projet de Matemale, s’est construit avec plusieurs essences et plusieurs dérivés du ma-
tériau bois, et forme de ce fait un bon exemple d’optimisation et de mise en valeur du
matériau dans l’architecture.
On retrouve ainsi pour ce projet une structure primaire de type poteaux poutres en lamellé
collé de douglas, allant jusqu’à 9 mètres de portée (GL24H 220x440), dimensionnées pour
la neige (région zone 3) et dégageant des espaces adaptés à l’enseignement et au loisir.
En toiture, du KLH d’épicéa (Provenance Autriche) de 60 mm d’épaisseur permet de fran-
chir des portées allant jusqu’à 2,5m d’entraxe . Ce platelage en panneaux supporte l’iso-
lation posée en sarking, laissant ainsi les poutres apparentes pour dégager un volume inté-
rieur tramé par la structure.
Les murs, s’adaptent eux à un module spécifique (Fig.11) : à l’extérieur, un muret de bé-
ton(100cm de hauteur et 18 centimètre d’épaisseur) protège le bois de l’eau et de la
neige, alors qu’à l’intérieur, le mur ossature bois descends jusqu’au niveau fini de la dalle
béton. Le mur ossature bois et donc bi-composé, d’une largeur de 36cm permettant d’y
insérer l’isolation en bottes de paille. Chaque module préfabriqué (caisson isolé) est main-
tenu par des montants en lamellé collé épousant le profil du double MOB (Fig.12). Je n’ai
pas pu savoir cependant pourquoi les modules préfabriqués étaient fermés avec des pan-
neaux de medium sur leur face intérieur et non en OSB.
Fig. 12 PPE de Matemale, Coupe sur Mur composite Paille Durant le suivi des deux chantiers, le sujet de la protection du bois face à l’humidité pen-
dant le chantier mais aussi pendant la vie du bâtiment a été récurrent. Beaucoup de
questions concernaient le phasage du chantier alors que certaines ont révélées l’impor-
tance d’un détail technique pour la clarté d’un espace architectural. Cette dualité entre
technique et esthétique a finalement été l’un des enseignements de ce stage, thématique
rarement évoquée lors de mon cursus à l’école d’architecture.
Dès les premiers jours de mon stage, j’ai eu à travailler sur les clôtures du projet du
PPE de Matemale : les clôtures sont voulues simples et rustiques, une traverse haute et une
traverse basse sur potelets métalliques, supportant des planches de pin à crochet verti-
cales et ajourées. Les planches non traitées sont surélevées de 20cm par rapport au sol,
distance insuffisante lors des chutes de neige, leur chant est exposé aux intempéries, il fau-
drait donc les protéger pour éviter les infiltrations d’eau dans le sens des fibres.. Avec ce su-
jet de clôture, est intervenue la question de la priorité du détail dans l’architecture. Quelle
est importance d’une clôture pour le projet ? Faut-il y consacrer du temps et de l’argent ?
Finalement, la dégradation de la clôture est acceptable, elle ne perturbe ni l’ensemble
architectural ni le bon fonctionnement du pôle petite enfance étant donné le site isolé du
projet. Il n’y a donc nul besoin de déployer des dispositifs coûteux pour protéger le bois
(lasure, fer plat protégeant les chants, etc...)
Toujours à Matemale, il a été choisi de protéger les bois structuraux extérieurs les plus expo-
sés par des planches à pourrir (Fig.13).Ces éléments de protection à durée de vie limitée
sont installées sur les arbalétriers latéraux du débord de toiture des bâtiments. Leur système
de fixation reste à définir mais devrait prendre en compte une lame d’air entre les deux
éléments pour ventiler l’arbalétrier.
Autre point intéressant traité sur ce chantier pour garantir la pérennité de l’ouvrage, la pla-
tine en pieds de poteau (Fig.14). Une plaque métallique horizontale en pieds de poteau
permet de stopper les remontées par capillarité depuis le béton.
Fig. 13 PPE de Matemale, Caisson structurel isolé en paille
20 21
En menuiserie aussi, la question de préservation du bois est traité avec minutie. La traverse
Arbalétrier exposé aux intempéries
basse, élément de menuiserie le plus soumis aux intempéries est pour ce chantier contre-
collée d’une tôle aluminium laquée par le menuisier. Il s’agit là d’un optimisation de maté-
riau par rapport à une menuiserie mixte bois-alu.
A Montarnaud, le patio central est de plein pieds par rapport aux espaces intérieurs. Un
système de poteaux sur lisse basse supportant des menuiseries délimite cet espace exté-
rieur. Pour protéger les lisses basse de l’eau, il faut les mettre à 20cm du sol. Afin d’éviter de
marquer cette limite, la solution proposée par a été d’utiliser des caniveaux plastiques de
types bordures de piscines, afin de pouvoir y insérer directement la bavette des menuise-
ries et éviter tout contact avec l’eau pour le bois.
22 23
III LE BOIS, MAÎTRE DE LA CONSTRUCTION
Au cours des deux chantiers j’ai pu me rendre compte à plusieurs reprise de l’influence du
lot charpente sur tous les autres corps métiers. En effet, même avant son intervention, le
charpentier est déjà présent aux réunions pour se coordonner avec les les autres interve-
nants. En comparaison avec un chantier structure béton, un chantier bois implique des
études plus poussées liées à des caractéristiques spécifiques du matériau bois et à ses mises
en œuvres.
J’ai pu constater aussi que la réelle spécificité des études bois n’étaient pas forcément an-
ticipées par les bureaux d’études généralistes. Même s’ils affirment maîtriser les études les
études de structure bois et la coordination avec les autres lots, leurs savoir néglige souvent
plusieurs caractéristiques du bois. Dans les deux cas, cette sous-estimation des complexités
du matériau bois a amené ces BET à sous traiter à des ingénieurs spécialistes.
En effet, il s’est avéré sur les deux chantiers que le dimensionnement des éléments bois ne
prenaient pas en compte la transmission des efforts d’éléments en éléments. La crèche de
Montarnaud par exemple a vu ses poteaux périphériques doubler de section afin de re-
prendre les efforts liées au soulèvement du auvent. Sur le projet de PPE de Matemale, c’est
au niveau de la transmission des efforts en pieds de poteau aux fondations que le bât a
blessé : sous évalués, ces efforts ont nécessités un reprise des études. Il a donc été proposé
solidariser les plots bétons à la dalle, armée par deux nappes de ST25C (treillis soudés) .
Cette solution complexe et onéreuse a été logiquement refusée par le lot gros œuvre, pour
opter pour la mise en place par le maçon de platines pré-scéllées dans les plots bétons,
fournies par le charpentier.
Ces sujets ont notamment remis en causes le CCTP et le DPGF (Décomposition du Prix Glo-
bal et Forfaitaire) car les deux entreprises bois ont demandés une plus-value de leur travail
face aux manques de l’étude de pré-dimensionnement des BET . Les bureaux d’études ont
mis en avant les valeurs contractuelles de ces deux documents selon les CCAP (Cahier des
Clauses Administratives Particulières), et rappelés aux entreprises la possibilité de commen-
ter ces descriptifs à l’appel d’offre pour suggérer des modifications.
Par ailleurs, les compétences du charpentier, qui intègre souvent dans son équipe un in-
génieur bois, lui permettent d’être en relation privilégiée avec l’architecte et les BET lors de
la phase EXE. De plus, ses outils de travail numérique en 3D sur des logiciels de type BIM,
permettent un échange prolifique (format IFC) avec la maitrise d’œuvre mais aussi avec
les autres entreprises, notamment celles en charges du lot CVC Plomberie. (Fig.15)
Sur les projets que j’ai suivi, le rôle des entreprises de charpente m’ont semblé primordial
par la précision de leurs études mais aussi par l’état d’esprit positif et créatif face aux dif-
ficultés rencontrés. En effet, selon mon expérience, la construction bois peut se montrer
flexible, dans le sens ou le matériau est assez instinctif : on peut facilement rajouter un tas-
Fig. 16 PPE de Matemale, L’IFC du Charpentier, un outils de travail et de synthèse
24 25
seau ici ou là, doubler un poteau pour renforcer un appui, resserrer une trame en diminuant
une section, etc. Lors des réunions de chantier, cette logique de travail a parfois instauré
un climat de dialogue et d’ouvertures. Il est arrivé que ces échanges fassent participer tous
les intervenants, même ceux pas directement concernés, au bénéfice du projet, et clarifie
pour tous les enjeux d’une architecture de qualité.
La seconde entreprise, « Sud Charpente » située dans l’Aude, est elle profondément in-
tégrée dans la filière bois contemporaine. J’ai eu l’occasion de visiter leurs ateliers et j’ai
été surpris par le nombre limité de machines. En effet, cette entreprise sous traite aux
fabricants et leurs collaborateur notamment la découpe et l’usinage des structures, pour
recevoir des bois quasiment issus de la seconde transformation, et ensuite ne réaliser que
les assemblage et montage en atelier ou sur chantier. (Fig.16)
Dans cette entreprise, le gérant Damien Campana est multitâches puisqu’il est assure aussi
le dessin des structures et la conduite des travaux. Cette « centralisation » lui permet une
maîtrise globale du projet et facilite les échanges avec l’équipe de maîtrise d’œuvre.
Sur Matemale, la dalle est sur terre plein, les surbau sont de véritables murets montant
jusqu’à 1m de haut sont des éléments préfabriqués de type duomurs (murs à coffrage in-
tégré) qui garantissent une plus grande précision.
A Montarnaud, la dalle est portée sur un vide sanitaire car le sol est fait d’argiles gonflantes
et donc instable, les surbau sont eux maçonnés. Leur hauteur variant entre 20 et 40cm par
rapport au niveau fini intérieur s’adapte au niveau de terrassement extérieur. Ces surbau
sont de préférence coulés entre banches et non entre planelles, pour garantir une fixa-
tion des goujons ou vis à bétons au plus près du bord possible (prescription du CCTP). Un
exemple illustre bien la différence de précision entre le maçon et le charpentier : un arc de
Fig. 17 PPE de Matemale, Précision des assemblages bois cercle est prévu dans le projet et, malgré une implantation au laser du lot gros œuvre, le
charpentier a relevé lors de la pré-réception une imprécision de plusieurs centimètres des
segments définissant la courbe. Il est alors nécessaire de retailler la dalle, mais la précision
de la découpe n’est pas garantie par le maçon. Après discussion avec le charpentier, la
solution trouvée est d’attendre la pose des lisses basses, qui serviront ensuite de guide pour
découper la dalle béton à fleur.
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Le bois implique une esthétique
Les projets d’Apache proposent des espaces intérieurs lumineux et ouverts illustrés par des
plans assez libres de type « halle », ponctués de poteaux et délimités par des cloisons de
verre. Cette organisation spatiale s’accorde avec une volonté d’assumer et montrer les
éléments techniques (CVC et electricité) des bâtiments pour ainsi révéler au mieux leur
structure.
Les réseaux de ventilation et de chaleur sont en effet laissés apparents quand cela est pos-
sible et sont calepinés selon les trames structurelles. De manière générale les équipements
technique sont laissés de couleur métallique, de même écriture que les menuiseries et huis-
series pour révéler cette technique sans pour autant charger d’informations les espaces.
(Fig.17)
Les réseaux électriques sont eux intégrés de manière différentes selon les projets : l’exemple
de la pépinière de Prades montre l’intégration des réseaux à travers un profil spécial des
arbalétriers faisant joint creux avec le platelage en KLH (Fig.18). Lorsqu’ils sont apparents et
doivent être protégés, notamment pour connecter les terminaux comme les interrupteurs,
les réseaux s’insèrent dans des goulottes métalliques et rondes, qui se détachent de leur
support. Les terminaux viennent donc en applique des poteaux ou éléments bois et leur
choix donne du fil à retordre aux architectes.
Les luminaires viennent eux aussi en applique ou bien suspendu, que ce soit en plafond ou
sur les murs, pour une plus grand efficacité de l’éclairage tout en conservant l’esthétique
de la technique assumée.
Afin de maîtriser au mieux ces sujets très importants pour la qualité et la fonctionnalité des
espaces, j’ai organisé des réunions avec les entreprises de CVC et d’électricité pour dé-
terminer au mieux la localisation, les modes de pose et les modèles pour chacun des deux
projets.
Fig. 18 Extension Université Paul Valéry, Bartoloni & Ventalon architectes, 2015 - Esthétique des gaines apparentes
Ainsi, c’est l’intervention du charpentier, impossible en période hivernale et ses taux d’hu-
midité élevés, qui dicte le planning de manière générale. Plusieurs réajustements de plan-
ning par l’OPC(Ordonnancement, Pilotage et Coordination) ont dû avoir lieux à Matemale
comme à Montarnaud pour caler les périodes de travail du lot structure bois.
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Pour l’équipe de maîtrise d’œuvre, convoquer le bois comme matériau principal d’un projet
d’architecture implique une conception environnementale globale. Les projets d’Apache
s’inscrivent dans cette démarche écologique, notamment le projet de groupe scolaire de
Matemale sur lequel j’ai pu travaillé, qui illustre de manière démonstrative ces principes :
Mettre en œuvre des matériaux bio-sourcés et locaux pour minimiser l’empreinte carbone
de la construction
L’isolation des murs ossature bois par des bottes de paille ou bien de la laine de bois le
cas échéant, l’emploi de bardage en bois local inscrit de manière matérielle le projet dans
son environnement paysager. Le traitement acoustique des parois et plafonds par des
feutres en lin et le revêtement de sol en linoleum naturel sont aussi des choix forts dans la
démarche écologiste du projet.
La maison d’Allemagne en Provence, l’un des premiers projet de l’agence, illustre elle clai-
rement et de manière poétique l’utilisation d’un matériau local en se couvrant de branches
de la forêt attenante pour intégration paysagère contemporaine (Fig.19). Le SIVOM de
Narbonne, avec ses cloisons en terre en plus d’une isolation paille, est un exemple assez
démonstratif.
Utiliser au mieux l’énergie et les ressources locales ; capter et se protéger de l’énergie so-
laire, ses apports lumineux et calorifiques, pour maitriser la consommation énergétique
Les espaces de vies du projet de Matemale sont largement vitrés au Sud mais protégés
Fig. 20 Maison à Allemagne-en-Provence - La protection solaire : Ecologie démonstrative
des surchauffes estivales par un débord de toiture bien dimensionnée, alors qu’en hiver, le
soleil baigne de lumière les espaces et les chauffe (Fig.20).Le projet optimise aussi l’emploi
des déblais en remblais, les et exploite le bois local comme bois-énergie par une chau-
dière à plaquette forestière. Le choix d’équipement à basse consommation type LED et
l’implantation de panneaux photovoltaïques en toiture du gymnase minimisent par ailleurs
la consommation du bâtiment.
Maîtriser l’enveloppe thermique dans un contexte donné, stocker et diffuser l’énergie cap-
tée et contrôler la ventilation naturelle
A Matemale, l’isolation est dimensionnée pour des températures hivernales de haute mon-
tagne allant jusqu’à -20°C. Avec la paille et la laine de roche, le projet a des temps de dé-
phasage intéressants. La ventilation naturelle est elle assurée par des ouverture sur chaque
façade. Une attention particulière a été consacrée à la gestion des ponts thermiques, au
niveau des seuils des baies vitrées notamment. (Fig.21)
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CONCLUSION
Ce stage s’est déroulé dans une réelle continuité de la formation dispensée à l’ENSTIB
puisqu’il m’a permis de traiter différentes thématiques abordées dans le Master Architec-
ture Bois Construction.
A travers les différentes phases du projet, de l’esquisse à la phase d’exécution, j’ai ainsi eu
l’occasion de mettre en pratique les enseignements techniques de la mise en œuvre du
bois mais ai surtout découvert les rôles des différents acteurs dans un projet et notamment
une construction bois. L’architecte est un véritable prescripteur de la construction bois :
il doit convaincre les maitrise d’ouvrages, mais aussi mener d’une main de fer les études
et la réalisation du projet avec ce matériau, finalement encore peu maitrisé des bureaux
d’études et entreprises. Les questions autour de la technicité du bois sont donc omnipré-
sentes tout au long des phases d’un projet.
Arrivée dans une période de «nouveau départ» avec la fusion des deux agences, j’ai pu
découvrir les intérêts et contraintes d’exercer en libéral. En s’inscrivant dans une démarche
environnementale notamment à travers la filière bois, le nouvelle agence fait partie d’un
réseau d’acteurs dont les domaines s’entrecroisent. Ainsi, à l’image des Défis du Bois, les
projet s’enrichissent de cette transdisciplinarité où technique, esthétique et construction
sont des domaines d’échanges entre les différents corps de métier.
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ICONOGRAPHIE
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