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Katheline Schubert
Dans Économie & prévision 2016/1 (n° 208-209), pages I à IV
Éditions Direction générale du Trésor
ISSN 0249-4744
DOI 10.3917/ecop.208.0000
© Direction générale du Trésor | Téléchargé le 17/04/2023 sur www.cairn.info (IP: 196.65.183.240)
I
Une autre politique permettant de diminuer l’accumulation du
carbone dans l’atmosphère, la capture du carbone, est envisagée par
Jean-Pierre Amigues, Gilles Lafforgue et Michel Moreaux dans un
article intitulé Des modes de capture du carbone et de la compétitivité
relative des énergies primaires. Ils considèrent une économie
bisectorielle dans laquelle le secteur 1 produit des émissions de
carbone concentrées et peut recourir au Captage et Stockage du
Carbone (CSC), tandis que le secteur 2 produit des émissions diffuses
et n’a donc accès qu’à une technologie de capture atmosphérique
nettement plus coûteuse. En imposant un seuil critique de pollution à
ne pas dépasser, les auteurs montrent qu’il est optimal de commencer à
capturer pleinement les émissions du secteur 1 avant l’atteinte du
seuil. La capture des émissions du secteur 2 n’intervient qu’une fois le
plafond de pollution atteint et n’est que partielle. Enfin, la taxe
carbone optimale doit être croissante durant la phase avant plafond,
puis décroître par paliers jusqu’à zéro.
II
configurations permettent de justifier la cible du Facteur 4 en 2050
pour des États de petite et moyenne taille. Seules deux y parviennent :
un « cosmopolitisme dynastique fort de type prédictif » et
l’« universalisme ‘kanto-millien’ ». Toutes deux incorporent un prix
du carbone élevé et un taux d’actualisation faible.
III
La sélection d’articles présentés ici n’a évidemment pas la prétention
d’épuiser le champ, mais elle reflète bien quoique partiellement l’état
de la réflexion des économistes en matière de politique climatique. Par
ailleurs ce numéro reproduit un Trésor-Éco sur la manière dont le
secteur financier pourrait accompagner la transition vers une
économie bas-carbone résiliente au changement climatique. Le
prochain numéro spécial pourrait être consacré à l’autre grand
problème environnemental global, la perte de la biodiversité, pour
l’analyse duquel les progrès restant à faire sont immenses.
Katheline Schubert
IV