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Les mats classiques.

Introduction.
Outre une étude des diagrammes de mat, cette section comporte une explication
des principaux mats élémentaires, que voici.

Sommaire.
Un mat élémentaire est un mat théorique réalisable avec le plus petit nombre
de pièces possible contre un roi adverse dépouillé. Il faut les connaître pour
gagner. Voici les principaux :

 Roi et dame contre roi.


 Roi et deux tours contre roi.
 Roi et tour contre roi.
 Roi, dame et tour contre roi.
 Roi et deux fous contre roi.

Les réseaux de mat.


Introduction.
Un réseau de mat est un diagramme qui illustre un type de mat fréquent et
dans lequel seuls les pièces et les pions significatifs sont représentés.

Certains réseaux de mat sont tellement fréquents qu'on leur a donné un nom.
Il importe au joueur de les connaître et de les reconnaître.

La présente section comprend aussi une explication des principaux mats


élémentaires.

Sommaire.
Les 21 diagrammes qui suivent sont présentés en ordre alphabétique. Les liens
renvoient aux explications qui figurent au glossaire.
Mat d'Anastasie :
réseau de mat où le roi, au coin, est mis en prise par l'attaque verticale
d'une tour, alors que ses cases de fuite sont, l'une bloquée par son pion
« g », l'autre par un cavalier adverse. D'autres mats classiques.

Exemple de mat d'Anastasie

Mat d'Anderssen :

réseau de mat où le roi, à la bande, est mis en prise par l'attaque


latérale d'une tour ou d'une dame, soutenue par un fou ou par un pion
« g » profondément avancé, lui-même soutenu par le roi ou une autre
pièce. D'autres mats classiques.

Exemple de mat d'Anderssen

Mat des arabes :


réseau de mat où le roi, au coin, est mis en prise par l'attaque verticale
d'une tour soutenue par un cavalier qui, par ailleurs, contrôle l'unique
case de fuite restante. D'autres mats classiques.

Exemple de mat des arabes


Mat de Blackburne :
réseau de mat où le roi, à la bande, est mis en prise par un fou en h7
soutenu par un cavalier en g5, alors que ses cases de fuite sont, les
unes, contrôlées par l'autre fou adverse, l'autre, occupée par sa propre
tour. D'autres mats classiques.

Exemple de mat de Blackburne

Mat de Boden :
réseau de mat à l'aile dame où le roi, à la bande, est mis en prise par le
fou-roi adverse, alors que ses cases de fuite sont, les unes occupées par
sa tour et son cavalier-dame, les autres contrôlées par le fou-dame
adverse. D'autres mats classiques.

Exemple de mat de Boden

Mat du couloir :
réseau de mat où le roi, collé à la bande, est mis échec par l'attaque
latérale d'une dame ou d'une tour, alors qu'il est empêché de fuir,
habituellement par ses propres pions. D'autres mats classiques.

Exemples de mat du couloir

       
Mat du couloir :
réseau de mat où le roi, collé à la bande, est mis échec par l'attaque
latérale d'une dame ou d'une tour, alors qu'il est empêché de fuir,
habituellement par ses propres pions. D'autres mats classiques.

Exemples de mat du couloir

       
Mat du couloir :
réseau de mat où le roi, collé à la bande, est mis échec par l'attaque
latérale d'une dame ou d'une tour, alors qu'il est empêché de fuir,
habituellement par ses propres pions. D'autres mats classiques.

Exemples de mat du couloir

       
Mat de Damiano :
réseau de mat où le roi, collé à la bande, est mis en prise par l'attaque
en diagonale d'une dame soutenue par un pion « g » profondément
avancé, alors que son unique case de fuite est occupée par sa propre
tour. D'autres mats classiques.

Exemple de mat de Damiano


Mat des épaulettes :
réseau de mat où le roi, collé à la bande, est mis en prise par l'attaque
verticale d'une dame située à deux cases de lui, alors qu'il est pris en
étau par ses propres tours. D'autres mats classiques.

Exemple de mat des épaulettes

Mat de Gréco :
réseau de mat où le roi, au coin, est mis en prise par l'attaque verticale
d'une dame ou d'une tour sur la colonne « h », alors que ses cases de
fuite sont, l'une occupée par son pion « g », l'autre contrôlée par le fou-
roi adverse. Par extension, le roi peut être à la bande au lieu d'être au
coin. D'autres mats classiques.

Exemples de mat de Gréco

       
Mat de Gréco :
réseau de mat où le roi, au coin, est mis en prise par l'attaque verticale
d'une dame ou d'une tour sur la colonne « h », alors que ses cases de
fuite sont, l'une occupée par son pion « g », l'autre contrôlée par le fou-
roi adverse. Par extension, le roi peut être à la bande au lieu d'être au
coin. D'autres mats classiques.

Exemples de mat de Gréco

       
Mat de Gréco :
réseau de mat où le roi, au coin, est mis en prise par l'attaque verticale
d'une dame ou d'une tour sur la colonne « h », alors que ses cases de
fuite sont, l'une occupée par son pion « g », l'autre contrôlée par le fou-
roi adverse. Par extension, le roi peut être à la bande au lieu d'être au
coin. D'autres mats classiques.

Exemples de mat de Gréco

       
Mat du guéridon :
réseau de mat où le roi, au centre, est mis en prise par une dame
soutenue par un pion, alors que ses cases de fuite sont toutes deux
occupées par ses propres pièces. Remarque : le mat du guéridon est un
cas du mat des épaulettes. D'autres mats classiques.

Exemple de mat du guéridon

Mat étouffé :
échec imparable donné par un cavalier à un roi cerné par ses propres
pièces. D'autres mats classiques.

Exemples de mat étouffé

   
Mat étouffé :
échec imparable donné par un cavalier à un roi cerné par ses propres
pièces. D'autres mats classiques.

Exemples de mat étouffé

   
Mat de Légal :
mat qui revient sous diverses formes, qui en sa version originale
implique un sacrifice de dame incorrect, et qui survient après les
coups : 1. e4 e5 ; 2. Cf3 ; Cc6 ; 3. Fc4 d6 ; 4. Cc3 Fg4 ; 5. Cxe5 Fxd1 ; 6.
Fxf7+ Re7 ; 7. Cd5#. Voir la position finale.

Mat de Lolli :
réseau de mat où le roi, à la bande, est mis en prise par la dame située
en g7, soutenue par un pion situé en f6. D'autres mats classiques.

Exemple de mat de Lolli

Mat de Lolli :
réseau de mat où le roi, à la bande, est mis en prise par la dame située
en g7, soutenue par un pion situé en f6. D'autres mats classiques.

Exemple de mat de Lolli


Mat du mur :
réseau de mat où le roi, à la bande, est mis en prise par l'attaque
verticale d'une tour, alors que ses cases de fuite sont occupées par ses
propres pièces. D'autres mats classiques.

Exemple de mat du mur

Mat de Morphy :
réseau de mat où le roi, à la bande, est mis en prise par l'attaque
latérale d'une tour, alors que ses cases de fuite sont, l'une, contrôlée par
le fou-dame adverse, les autres, occupées par ses propres pions « f » et
« h ». D'autres mats classiques.

Exemple de mat de Morphy

Mat de Pillsbury :
réseau de mat où le roi, au coin, est mis en prise par le fou-dame
adverse, alors que ses cases de fuites sont, l'une, occupée par son pion
« h », les autres, contrôlées par une tour adverse située sur la colonne
« g ». D'autres mats classiques.

Exemple de mat de Pillsbury


Roi et dame contre roi.
Le joueur avec un roi et une dame contre un roi seul dispose d'un matériel
suffisant pour gagner. Reste à savoir comment concrétiser cet avantage en
victoire et éviter de faire nulle en mettant pat le roi adverse.

Les blancs gagnent en 3 étapes.

Première étape.

Refouler le roi à la bande en jouant systématiquement la dame à distance de cavalier


du roi, comme suit.

1. Dd1-g4 Re5-d5, 2. Dg4-f4 Rd5-c5. Le roi doit tenter de rester au centre le plus
longtemps possible ; si 2... Rd6, alors 3. Df5 ; et si 2... Re6, alors 3. Dg5.

3. Df4-e4 Rc5-d6 (le roi est forcé de céder du terrain), 4. De4-f5 Rd6-c6, 5. Df5-e5
Rc6-d7 (et voici à nouveau le roi forcé de céder du terrain).

Après 6. De5-f6 Rd7-c7, 7. Df6-e6 Rc7-d8 et 8. De6-f7, le roi devra rester collé à la
bande. Remarquez qu'il n'a pas été nécessaire de le mettre en échec.

Deuxième étape.

Continuer de refouler le roi jusqu'à ce qu'il atteigne le coin, comme suit : 9... Rd8-c8
(forcé) 9. Df7-e7 Rc8-b8 (forcé), 10. De7-d7 Rb8-a8 (forcé). Rendu là, les blancs
doivent éviter de jouer à nouveau la dame. Car après 11. Dc7, le roi noir serait pat.
Troisième étape.

Approcher le roi de son rival, jusqu'à ce que la dame puisse faire mat. Comme ceci :
11. Re1-d2 Ra8-b8 (forcé), 12. Rd2-c3 Rb8-a8 (forcé), 13. Rc3-b4 Ra8-b8 (forcé).
14. Rb4-b5 Rb8-a8 (forcé), 15. Rb5-b6 Ra8-b8 (forcé), et enfin 16. Dd7-b7 mat.

Roi et deux tours contre roi.


Bien qu'assez rare, le mat avec deux tours contre un roi est le mat le plus facile
à réaliser. Il suppose une coordination entre les deux tours.

Les blancs gagnent en 3 étapes.

Position de départ.

Première étape.

Restreindre le plus possible le champ de manœuvre du roi adverse : 1. Ta1-a4.

Deuxième étape.

Amener les tours sur des colonnes voisines le plus loin possible du roi. 1... Re5-f5
(pour se diriger vers l'autre tour), 2. Th1-h5+ Rf5-g6, 3. Th5-b5 Rg6-f6.

Troisième étape.

Resserrer l'étau avec des échecs de tour jusqu'au mat, comme ceci : 4. Ta4-a6+ Rf6-
e7, 5. Tb5-b7+ Re7-d8, 6. Ta6-a8 mat.

Roi et tour contre roi.


Plus fréquent que le mat avec deux tours, le mat avec un roi et une tour contre
un roi suppose un minimum de technique. Voici la marche à suivre.

Les blancs gagnent en 4 étapes.

Position de départ.

Première étape.

Restreindre le plus possible le champ de manœuvre du roi adverse : 1. Th1-h4 Rd5-


e5.

Deuxième étape.

Amener le roi au centre pour y déloger son rival. 2. Ra1-b2 Re5-d5, 3. Rb2-c3 Rd5-e5.
4. Th4-d4 (pour couper l'aile-dame au roi noir), 4... Re5-f5, 5. Rc3-d3 Rf5-e5, 6. Rd3-
e3 Re5-f5, 7. Td4-e4 Rf5-f6.

Troisième étape.

Refouler le roi noir à la bande avec des échecs de tour. 8. Re3-f4 Rf6-g6, 9. Te4-e6+
Rg6-f7 (si 9... Rh5, alors 10. Ta6 Rh4, 11. Th6 mat), 10. Rf4-f5 Rf7-g7, 11. Te6-e7+
Rg7-f8, 12. Rf5-f6 Rf8-g8 (forcé).

Quatrième étape.

Faire échec et mat. 13. Rf6-g6 Rg8-f8 (si 13... Rh8, alors 14. Te8 mat). 14. Te7-e1 Rf8-
g8 (forcé), 15. Te1-e8 mat.

Roi, dame et tour contre roi.


Le plus simple consiste à procéder comme dans le mat avec deux tours. La
grande différence, c'est que la tour peut jouir de la protection de la dame.

Les blancs gagnent en 3 étapes.

Position de départ.

Première étape.

Restreindre le champ de manœuvre du roi adverse : 1. Th1-h4 Re5-f5. 2. Dd1-d5+


Rf5-g6 (pour empêcher 3. Th6+).

Deuxième étape.

Placer la dame et la tour sur deux colonnes voisines de façon à ce que la tour soit plus
près du roi que la dame. 3. Th4-e4 Rg6-f6.

Troisième étape.

Resserrer l'étau sur le roi jusqu'au mat. 4. Te4-e6+ Rf6-f7, 5. De5-e7+ Rf7-f8, 6. Te6-
e8 mat.

Roi et deux fous contre roi.


Le mat des deux fous devrait normalement pouvoir se faire en au plus dix-sept
coups. Voici la marche à suivre pour y arriver.

Les blancs gagnent en 4 étapes.

Position de départ.

Première étape.

Restreindre le champ de manœuvre du roi adverse : 1. Fg1-e3 Re5-d5. 2. Fb1-d3 Rd5-


e5 (et voilà le roi confiné au rectangle a5-a8-h8-h5).

Deuxième étape.

Avancer le roi au centre pour y déloger son rival. 3. Ra1-b2 Re5-d5 (les noirs tentent
de se maintenir au centre). 4. Rb2-c3 Rd5-e5, 5. Rc3-c4 Re5-e6.

Troisième étape.

Refouler le roi adverse à la bande, puis au coin. 6. Fe3-f4 (pour confiner les noirs au
rectangle a6-a8-h8-h6), 6... Re6-f6, 7. Rc4-d5 Rf6-f7, 8. Ff4-g5 Rf7-g7, 9. Rd5-e6
Rg7-f8. Le roi est à la bande. Reste le coin. 10. Fd3-g6 Rf8-g7, 11. Fg6-f7 Rg7-h7 (si
11... Rf8, alors 12. Fh6 mat), 12. Re6-f6 Rh7-h8 (forcé).

Quatrième étape.

Approcher davantage le roi et faire mat. 13. Ff7-b3 (et non 13. Rg6 pat), 13... Rh8-h7
(forcé), 14. Rf6-f7 Rh7-h8 (forcé), 15. Fg5-d2 Rh8-h7 (forcé), 16. Fb3-c2+ Rh7-h8
(forcé), 17. Fd2-c3 mat.

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