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DRE-C IESG SOKODE ANNEE SCOLAIRE 2021-2022

PROPOSITION DU CORRIGE-TYPE (SERIE : TA4)


BAC II BLANC
EPREUVE DE PHILOSOPHIE
SUJET I : Le langage unit-il ou divise-t-il ?
1- Reformulation
Le langage est-il un instrument de paix ou de guerre ?
2- Problème
-La nature du langage
-Le rôle du langage
3- Problématique
-Opinion générale : On pense généralement que le langage est de nature à unir les hommes.
-Constat : Or à l’analyse, force est de constater qu’il arrive des moments où le langage introduit
le divorce dans la vie.
-Question : D’où il est question de savoir quelle est la vraie nature du langage ?
4- Le plan du devoir
A-/Le langage comme facteur d’entente
Le langage permet aux hommes de se comprendre et d’être ensemble. Même lorsque les gens
sont en conflit, c’est par le langage qu’on peut les réconcilier. Sous cet angle, Eric Weil déclare
que « Le langage est tel que la discussion peut aboutir à l’accord ». Le langage rapproche les
hommes de différentes cultures. L’exemple de la Francophonie qui prône le dialogue des
cultures illustre ce propos. Donc ce rapprochement est possible grâce à la communication. D’où
George Mounin déclare que « La fonction communicative est la fonction première, principale
et originelle du langage ». Nous venons de démontrer que le langage unit les hommes. Mais
cette idée est-elle l’unique nature du langage ?
B/Le langage comme facteur de division
Le langage est source de malentendus entre les hommes, ce qui conduit aux conflits et aux
divisions entre les hommes. Comme le disait Thomas Hobbes, il faut se méfier de l’ambigüité
des mots, les mots n’ont pas le même sens pour celui qui parle et pour l’interlocuteur. Il y a
aussi l’utilisation du langage à des fins polémiques : querelle, insulte, menace, envoutement,
malédiction, calomnie : « Les mot sont des pistolets chargés » Selon Brice Parain.
La diversité des langues a pour conséquence le rejet de l’autre (La xénophobie). La légende de
la Tour de Babel (cf. Bible) est un exemple qui illustre la séparation entre les hommes. Prenons
l’exemple de ce quiproquo : Selon Robert Marthe dans son ouvrage La vérité littéraire, c’est la
polysémie de verbe japonais « mokusatsu » qui est à l’origine du bombardement
d’Hiroshima en juillet au japon. Donc le langage est source de divisions, de séparation. Vu
l’effet de ces deux aspects du langage, qu’est-ce qu’il faut retenir ?
C/La double nature du langage
Le langage a un caractère ambivalent : il unit et il divise Dans cette logique Hölderlin déclare
que « Le langage est le bien le plus précieux et en même temps le plus dangereux qui ait été
donné à l’homme ». Esop dans le même sens affirme que « Le langage est à la fois ce qu’il y a
de pire ». Le langage qui est la source de séparation entre les hommes, est en même temps
remède à cette division entre les hommes. Le recours au dialogue est un moyen de règlement
des conflits entre les hommes. Tout commence par le langage et tout fini par le langage.
CONCLUSION
Le langage tient un rôle très important dans la vie sociale. Ils rapprochent les hommes, mais il
faut autant les diviser. Quoiqu’il en soit, il est le remède à la discorde entre les hommes.

SUJET II : Examinez cette pensée de Piéri : « Les mathématiques sont devenues un système
hypothético-déductif ».
1- EXPLICATION DES CONCEPTES
-Un système hypothético-déductif est un système dans lequel la vérité est devenue relative,
dépendante, fonctionnelle.
2- REFORMULATION
Examinez cette idée de Piéri selon laquelle les mathématiques sont devenues un domine de
vérité relative.
3- PROBLEME
La nature des vérités mathématiques
4- PROBLEMATIQUE
OG : On pense souvent que les mathématiques sont un domaine de vérité absolue.
Constat : Or force est de constater Piéri que les vérités mathématiques sont devenues relatives.
Question : D’où la question de savoir quelle est la vraie nature des vérités mathématiques ?
5- PLAN DU DEVOIR
A/ Présupposés (Opinion générale)
Les vérités mathématiques étaient absolues. Selon Platon, les mathématiques aboutissent à des
vérités définitives et absolues : « Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre ». Car avec les
mathématiques on quitte le monde des confusions, le monde de la relativité. Les mathématiques
sont une science de rigueur et de la démonstration. Ce sont les sciences où il y a la cohérence,
l’exactitude dans le raisonnement. Les réponses mathématiques sont apodictiques. A cet effet
René Descartes stipule que « Je me plaisais surtout aux mathématiques à cause de la certitude
et de l’évidence de leur raison ». Pour montrer le caractère absolu des mathématiques, prenons
l’exemple de la géométrie euclidienne avant le 19è siècle. Euclide était le seul mathématicien et
tout ce qu’il dit dans son système était absolu. Dans sa géométrie, par un point pris hors d’une
droite dans un plan, on ne peut mener qu’un seul parallèle à cette droite donnée et que la somme
des angles d’un triangle, vaut 180° (deux droits). Ce postulat et ce théorème étaient vrais
absolument. Mais cette vérité absolue des mathématiques va-t-elle garder sa nature dans le
temps ?
B/L’explication de la pensée de Piéri.
Les vérités mathématiques sont devenues relatives avec l’avènement des géométries non-
euclidiennes au 19è siècle. George Bouligand parle même du déclin des absolus mathématico-
logiques. En effet désormais, Euclide n’est plus le seul mathématicien. Il y a deux systèmes
mathématiques inventés par Lobatchevski et Riemann au 19è siècle. Chez Lobatchevski, par un
point pris hors d’une droite dans un plan, on ne peut mener plusieurs parallèle à cette droit et la
somme des angles d’un triangle est inférieure à 180° .Chez Riemann, par un point pris hors
d’une droite dans un plan, on ne peut mener aucune parallèle à cette droite et que dans un
triangle, la somme des angles est supérieure à 180° ,désormais si vous dites la somme des angles
d’un triangle vaut 180 ° , c’est faux si vous êtes dans les géométries non-euclidiennes et c’est
vrai si vous êtes dans la géométrie euclidienne. Voilà ce qui a introduit la relativité au niveau
des vérités mathématiques.

CONCLUSION
Les vérités mathématiques longtemps considérées comme absolues, sont aujourd’hui saisies
comme relatives grâce à l’avènement des géométries non-euclidiennes.

SUJET III : COMMENTAIRE PHILOSOPHIQUE


-Auteur : Nietzsche
-Ouvrage : La volonté de Puissance
-Le thème : La nature de la conscience
-Question implicite : La conscience maîtrise-t-elle sens de nos actes ?
-Thèse de l’auteur : La conscience ne détient pas le sens de ses actes. Il faut le chercher dans
le non conscient.
Phrase charnière : L’explication de cette thèse permet de l’apprécier par rapport aux autres
points de vue.

A/L’étude ordonnée
ü Premier mvt : « Nous en sommes …lumière de la conscience » : La croyance en une
conscience transparente formant l’essentiel du psychisme humain est une illusion.
ü Deuxième mvt : « Il faudra monter…action est impénétrable » : Les idées ou les
pensées viennent toujours de ce non conscient inconnu de la conscience.
B/L’intérêt philosophique
· Les mérites
L’auteur a le mérite d’avoir fait le procès de la conscience en montrant ses illusions, ses limites,
ses faiblesses.
Ø Les adjuvants
Baruch Spinoza : « Les hommes se trompent en ce qu’ils se croient libres ».
Sigmund Freud : « Le moi n’est pas libre dans sa propre maison ».
Rimbaud : « C’est faux de dire je pense, on devrait dire on me pense ».
· Les limites de la thèse
En prenant la conscience comme un simple instrument, l’auteur vide celle-ci de toute
responsabilité. Les hypocrites vont y trouver un alibi pour légitimer leur conduite.
Ø Les contempteurs
-Saint Augustin : « Nous sommes et nous connaissons ce que nous sommes ».
-Jean Paul Sartre : « L’inconscient est une mauvaise foi ».
Selon René Descartes, l’homme est déterminé par sa conscience : « Je pense donc je suis »

CONCLUSION
Dans ce texte, l’auteur ne reconnaît aucune valeur à la conscience. Cependant, elle demeure
nécessaire pour éclairer nos conduites et assurer l’équilibre moral et social de l’homme.

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