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Florilège de citations extraites des Géorgiques de Virgile Cours de M Bouhria

-Ambivalence dutravail:
a-Travail associé au bonheur,à la quiétude et au plaisir
-«Iy a plaisir à planter Bacchus sur l'lsmare et à vêtir d'oliviers le grand Taburne ». P75 chap. I

les cultivateurs! Eux qui, loin des discordes


-«Otrop fortunés, s'ils connaissaient leurs biens,
armées, voient la très juste terre leur verser de son sol une nourriture facile ». 99 chap. II

incrustés d'une belle écaille...du moins un repos


-« Sils ne sont pas ébahis par des battants
l'arbre ne leur sont pas
assure, une vie qui ne sait les tromper,....et les douX Sommes sous
point
étrangers» 100 chap.I
connaitre les causes des choses | » 103 chap. ll
-« Heureux qui a pu
et Pan, et le vieux Silvain, et les
-«Fortuné aussi celui qui connaît les dieux champètres,
Nymphes sæurs » !103 chap.
lis
-«Au milieu de broussailles, il avait planté des légumes espacés, que bordaient des
V
blancs...Avec ces richesses, il s'égalait, dans son âme, aux rois chap.
»

b-L'ennui, la pénibilitéetlemalaiseindissociables du travail

tout ce mal que les hommes et les bæufs se sont


donné pour
-«Et cependant, en dépit de
retourner la terre, ils ont encore à craindre l'oie vorace... 'endive aux fibres amères et les
méfaits de l'ombre » p 45 Chap.

-« Alors donc les habitants du pays... enfouissent les semences avec ongles mêmes, et
leurs

gravissent les montagnes en traînant, le cou tendu, de gémissants chariots. » p140 chap. IlI
main à dur labeur »151 chap. IV
-«Celui qui prend à coeur de tels soins; que lui-même use sa ce

à la nuit close, les pattes pleines de thym »; 155


-«les plus jeunes (abeilles) rentrent fatiguées,
chap. IV
-« Souvent aussi, dans leurs courses errantes, elles se brisent les ailes contre des pierres dures,
et vont jusqu'à rendre lâme sous leur fardeau », p155 chap. IV

-« Cependant, charmant par ses chansons l'ennui d'un long labeur, sa compagne fait courir un
peigne crissant sur les toiles » p.56 Chap.

-« Mais voici que, fumant sous la dure charrue, le taureau s'affaisse et vomit à plein gosier un
sang mêlé d'écume. Le laboureur s'en va, tout triste, dételer l'autre boeuf » p139 110 chap. I

Le berger Aristée..après avoir, dit-on, perdu ses abeilles par la maladie et par la faim, tout triste
s'arrêta à la source sacrée où prend naissance le fleuve » p163 chap. V

II-La transformation de la nature par letravail : dompterla nature


-«Alors, pour la première fois, les fleuves sentirent les troncs creusés des aunes. Alors on
connait le durcissement du fer et la lame de la scie; alors vinrent les différents arts » 45-46
Chap.I
ous
Ouses obstacles furent vaincus par un travail acharné et par le besoin
circonstances p 45-46 »
Chap. pressa
que tous les arbres exigent une dépense de soins, en
pépinière et que tous demandent a euedc
domptés grands frais.
à » 76 chap. Il
« ICI regne un
printemps continuel,.. De plus, on n'y voit
cruelle des lions; des aconits n'y point les tigres féroces ni la race
trompent pas les malheureux qui les cueillent p 82 chap. »

-Ajoutez tant de villes


incomparables, tant de travaux de
par la main des hommes construction, tant de places Daties
sur des rochers à pic »
p, 82 chap. Il
-«Je me souviens ainsi d'avoir vu.., un vieillard de Coryce, qui possédait quelques arpents
terrain abandonné... Là d'un
pourtant, au milieu de broussailles, il avait
espacés,. avec ces
richesses, il s'égalait, dans son planté des légumes
âme, aux rois »p 152cha152 p. IV
-« Au travail
donc, cultivateurs ! Apprenez les
adoucissez, en les cultivant, les fruits procédés de cultures propres à chaque espece
sauvages »p 75 chap. II
-«Cest que tous les arbres
exigent une dépense de soins, que tous demandent à être dresses
en
pépinière et domptés à grands frais ». 76 II chap.
III-Nécessité et vitalité du travail pour la survie de
lP'homme
« Si avec le hoyau tu ne fais pas une
tu guerre assidue aux mauvaises herbes... si la
n'élagues l'ombrage qui recouvre ton serpe en main
champ..., hélas !Tu en seras réduit à secouer, pour
soulager ta peine, le chêne dans les forêts ». p 47 Chap. I
-«Le laboureur fend la terre de son
areau incurvé:
C'est par là qu'il sustente sa patrie et ses c'est de là que découle le labeur de l'année;
petits-enfants, ses troupeaux de bæufs et ses jeunes
taureaux» p 103 chap. II

IV-Le travail et le temps


-« Lui aussi a ses jours de fête, où, allongé sur l'herbe, tandis que ses
compagnons couronnent
les cratères » p 104 chap. II


L'hiver, le cultivateur se repose. Pendant les froids, les laboureurs
fruit de leurs travaux, en donnant tour à tour de jouissent d'ordinaire du
gais festins entre eux ».56 Chap.I
v.Dimension spirituelle du travail
a-Le travail comme bénédiction
-« Le Père des dieux lui-même
voulu rendre la culture des champs
a
diffticile, et c'est lui qui le
premier a fait
de remuer la terre, en
un art
aiguisant par les soucis les coeurs des mortels et en
ne souffrant pas que son
empire s'engourdit dans une triste indolence »p. 45
Chap. I
-«Son but était, en exerçant le besoin, de créer
peu à peu les diftrents arts,
dans les sillons 'herbe du blé et
jaillir du sein du caillou le feu qu'il recèle »
de faire chercher
p.45 Chap. 1
Jamais la relgion n'a défendu de détourner le cours des ruisseaux, de border la moisson
d'une haie, de tendre des pièges aux oiseaux, d'incendier les broussailles» p..54 CnaP.I

-Letravail entretenu par la foi religieuse


- «Priez pour avoir des solstices humides et des hivers sereins, ô aboureurs » p 44 chap.

tout, honore les dieux, et offre à la grande Cérès un sacrifice annuel en accomplissant
Avant
les rites sur de gras herbages »p 58 Chap.
-K Va donc, en suppliant, leur porter des offrandes, leur demandant la paix, et vénère les Napées

indulgentes». Conseils donnés par Cyrène à son fils Aristée 175 chap. IV

mânes d'Orphée. Alors, prodige soudain et


sacrifice
«
('apiculteur Aristée) offre un aux

beufs des abeilles bourdonner qui en


merveilleux à dire, on voit, parmi les viscères liquéfiés des
remplissent les flancs et se répandre en des nuées immenses, 176 chap. IV

en seras réduit à contempler le gros tas


«Si tu n'appelles la pluie par tes veux, hélas ! Tu
dans les forêts. 47 Chap. I
d'autrui et à secouer, pour soulager ta peine, le chêne

VI-Travail bien récompense


ses abeilles fécondes et ses
-« (le vieillard de la Tarente) le premier à voir abonder
Aussi était-il
». 152 chap. IV
essaims nombreux, à presser ses rayons pleins d'un miel écumant

a- Récompenses symboliques : Repos mérité/jouissances


-« L'hiver, le cultivateur se repose. Pendant les froids, les laboureurs jouissent d'ordinaire du
fruit de leurs travaux, en donnant tour à tour de gais festins entre eux ». p 56 Chap. |

-«Le silence se fait pour toute la nuit, et un sommeil bien gagné s'empare des membres las des
abeilles ». p156 chap. IV

b-Accès à la gloire et à l'immortalité


- « ll me faut tenter une route où je puisse moi aussi m' lancer loin de la terre et voir mon nom

vainqueur voler de bouche en bouche ». p110 chap. II


-« Reste la seconde partie de ma tâche traiter des troupeaux porte-laine et des chèvres au long

poil. C'est un travail; mais espérez-en de la gloire »p 127 chap. I


-« Mince est le sujet, mais non mince la gloire, si des divinits jalouses laissent le poète chanter

et si Apollon exauce ses voeux ».146 chap. IlI

VIl-Les assises d'un travail réussi,


a-Ambition, détermination.engagement, persévérance
-«Courage donc ! Si le sol est de terre glaise, que dès les premiers mois de l'année de forts
taureaux le retournent »; p42 Chap. I

-«Mets-toi nu pour labourer, mets-toi nu pour semer». P 56 Chap. I

3
-« Quand le triste hiver fendait encore les
pierres de gel, et enchaînait de sa glace les cours
d'eaux, lui(le vieillard de la Tarente) commençait déjà à tondre la chevelure de la souple
hyacinthe, raillant l'été trop lent et les zéphyrs en retard » p chap IV
-« Cest que tous les arbres
exigent une dépense de soins, que tous demandent à être dressees
en pépinière et domptés à grands frais ». 76 chap.
I
b-Passion du travail
-« Mais un doux amour m'entraîne le long des pentes désertes du Parnasse ; il me plaît d'aller
par ces cimes, où nulle roue avant moi n'a jamais laissé de traces ». 127 110 chap. III

-«Souvent aussi, elles vont jusqu'à rendre l'âme sous leur fardeau tant elles aiment les
fleurs et
sont glorieuses de produire leur miel ».155 chap. IV

-Esprit d'initiative
-« lt me plaît d'aller par ces cimes, où nulle roue avant moi n'a jamais laissé de traces ». 127
chap. I Il

-« C'est moi qui, le premier, ferai descendre les Muses du sommet Aonien
pour les conduire
avec moi dans ma patrie » p 110 chap. II

d-Sérénité, relations conviviales, coopération


-«Pendant les froids, les laboureurs jouissent d'ordinaire du fruit de leurs travaux, en donnant
tour à tour de gais festins entre eux ». p56 Chap. I

-Les unes veillent à la subsistance...d'autres font sortir les adultes, espoir de la natio
d'autres épaississent le miel le plus pur. ll en est à qui le sort a dévolu de monter la garde »p 154

e-Travail méthodique, sérieux / prévoyance


-«Prévoyant la venue de l'hiver, elles (les abeilles) s'adonnent l'été au travail » p 154 chap. Il

-« Avant de fendre avec le fer une campagne inconnue, qu'on ait soin d'étudier au préalable les
vents, la nature variable du climat, les traditions de culture et les caractères des lieux ».p 41
Chap.
- «Seulement n'aie point honte de saturer d'un gras fumier le sol aride. C'est ainsi qu'en

changeant de productions les guérets se reposent, et que la terre qui n'est point labourée ne
laisse pas d'être généreuse ». p43 Chap.I

.«Pour lui (le cultivateur), point de relâche, qu'il n'ait vu l'année regorger de fruits, u accroître
son bétail» p 103 chap. Il

-« Toutes se reposent de leurs travaux en même temps, toutes reprennent leurtravail en nême
temps. Le matin, elles se ruent hors des portes; aucune ne reste en arrière » p156 chap. IV

VIll-Obsttacles à l'essor du travail


-«Courageux cultivateurs. Je ne me dissimule pas en mon for int rieur combien il est difficile de
vaincre mon sujet par le style et de donner du lustre à de minces objets ». 127 chap.

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