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Journal des débats politiques

et littéraires

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


. Journal des débats politiques et littéraires. 1903-07-03.

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Il la. situation devient parttcùlièrementgrave,
AU MAROC les-ci comprirent qu'il s'ouvraitdésormaispour de s'y noyer. a rêvé Il
qu'il avait en mains la force cernent de ce printemps, menaçait lés récoltes. Àmar. y avait, tout autour, lès accessoires que
elles une de ses époques heureuses où l'on pou- du pouvoir; mais, au réveil, il ne vit que du vent et Cet ofBce une fois rempli ils furent introduits accoutumés dès camps marocains, les bouchers
q
étals des il
il est d'usage de procéder, sur la convocation
vait s'amuser ~loisir. do la fumée. Il prétend appartenir à une lignée guer~ au Dar el Maghzen,en présence des vizirs, qui, mercanti, les trépieds Servant aux. d ulémas, & la ~a~ Ts~~a. C'est une c&
des
Libre maintenant du côté du Maghzen, le rièreprivés et disposer du roi des génies. Quelques indivi- âpres une discrète allusion à leurs sentiments pour débiterIa.viande, les tentes des cafetiers rëmbnie décisive qui réunit toute la ville de< r
de jugement l'ont suivi, mais lesgens bien connus d'opposition, leur demandèrentde maures etdes Biles de joie, enfin réparpille- vànt la msaka du gouverneur de Fez-Bali. Hom"
L'aaarohio marocaine. L'impuissance du Maghzen
progrès do Bou-Hamara. Littérature politique et re-
à
Rogui célébra lafête Taza et multiplia ses dus sensés ont compris la réalite.
v
signerune consultation destinée, grâce à des ment des charognes pourrissant au grand so- nmes, femmes et enfants s'y rendent, les vête-
ligieuse. La tête du Rogui est mise à prix. Procta- appels dans la montagne. Il répandit partout un ODieu. Laments défaits en signe de pénitence, et le kha-
mation d'une nouveUc harka. Dislocation de la acte d'adout, soi-disantsignéde tous les ulémas Aussitôt notre Seigneur prépara une harka, com- textes du Coran, du Hadith et de nombreux leil. mahalla ti leur fait un sermon de circonstance en lea
Mahalta aux Mtan, avec le caïd Omar-eI-Yôussief. de Fez, et déclarant légitime la guerre sainte posée du Haony et de tous les Arabes du pays. commentateurs, à l'écrasement religieux de Le 26 mars, nous allâmes visiter la tib
Les exigenoosdes Zemmour. La sécheresse prières contre Mouley Abd el Àziz, coupable d'avoir li- Les cavaliers du Diara (i) sont venus en grand Bou Hamara. Ce chef-d'œuvre avait été rédigé d'observation installée aux Mta6,et son chef, le invitant
i) à faire amende honorable et à ne plus
pour la pluie le baraka des gens de TIemcen. Arri-
vée des contingents Bëraber: leur mauvaise conduite vré l'empire aug Aüglais. La`
aux Anglais. La légende Boù nombre, avec des Haba, des Chtoukaet desChiadma; par le fegih Bon el Maouaz, premier secrétairecaïd OmarelYoussi, un homme
'de' Bou
Cëgëndo 'de
voulut bien 'nous côn- s'attirer
qui a mené 1<
s y
par d'aussi grands péchés la colore cé-
leste.
&Fez. Loi; opérations, de !a mahatia chêrinenne, en Hamara continuait, du reste, & s'établir. Les des Glaoui, des Mtouga, quelques bons cavaliers; des du grand vizir. Les ulémas présents, c'es~-a- duire. Le caïd Omar est
tenant tête à l'ennemi dirë les trois cadis de Fez. sept des profes- la rude vie berbère son père fut massacre et
et Cette année, il ne fut pas nécessaire de re-
marche vers Taza. gens de Fez vous parlaient sans rire de cet Goundan etdes d'Amsmiz, gens
et SerarNa, la tribu par tribu des courir a dételles extrémités, car la baraka des
Fez,lë9]uini90~. hommeextraordinaire,protégé par les démons, de des Tadla, Haourara, des de seurs de Karaouyin signèrent sans difuculté et coupé en morceaux la voisine c
Depuis plus de deux mois, la situation de tout
Demnat, des Haouz et des Zëmran,des Ouled De- reçurent aussitôt
et qui avaitgrandi par la puissance de Mouley lim, des Mesnona et des Rahamna des soldats Me- en récompenseun millier de Aït-Yzdeg; lui-même ne doit pas avoir de beau- gens
g de Tlemcen suiïit pour amener la pluie.
la quarantaine, mais toute son La i_ communauté des Tiemcanis, émigrée à Fez,
le Maroc septentrional est devenue innniment Edriss. Unjour était venuy-oùle saintfondateur nahba, braves et vaillants; les Oudaïa, les Yem- douros à se partager entre eux. Le document coup dépassé n'a été qu'une longue lutte avec les est.eneB'ét, connue dans toute la ville pour
pittoresque. A vrai dire, il ne s'y passe plus de la ville avait jugé bon de la jeter en avant, mour, nos oncles maternels, les Abda, lesAmar, s'enrichit encore de quelques signatures d'ulé- existence autres, e
;aucun épisode de guerre, si bien que la période contre l'iniquité du Sultan. « Marche, et tous.unis comme des frères. Il est venu, en outre, villes mas, soitdix-heuf en tout/et il fût expédié aux uns ou les et il est considéré comme posséder
p un moyen efheace de conjurer les
InL avait-il dit, de Doukkàla.avce des~chevaux de prix, et des et aux tribus, pour être communiqué au le meilleur appui du Maghzendans la région do ssécheresses. Le procédé consiste à réunir 70,000
.aiguë de l'insurrectionpeut être considérée
comme dose. Maisil s'y est substitue une autre
les hommes te suivront
Chaouya, résolus' à vaincre l'agitateur. Les Béni peuple, selon la procédure réservée aux lettres Fez. Le chef de guerre, tout couvert de blés- petits
et tel était le point de départ de sa pro- Hassen.lcsZa'ir, p cailloux, à les grouper dans 70 saes. Le
venu, les-Tlemeanis se rendent en corps a.
et
'forme: d'agitation, plus spéciale de sa. nature et digieuse croissance. Dans la croyance popu- les Mejjat, les Zemmour, sur des chevaux noirs harnachés, chériCennes. Peu après parut dans lé Djebel, sures et dont l'énergiè'asàuvë*ie*Sultan, après soir s
laire, la couleur de son visage changeait plu- les Ouled Aissa, les Hjaoua, les Chleuh et les Ghérouan, une réfutation du dit document,affirmant que la déroute du22 décembre, a pris de l'embon- lagoubbadeSidi-Ha.razem,
I. en dehors de Bab-
peut-être aussi plus dangereuse. Bou Hamara les Zrahna, les du Gharb passent la <iuit, mangent du t y
-gagne du terrain de proche en proche mais il sieurs fois par jour vert, le matin; jaune, avec les Chirarda, leurs camarades les texes cités avaient donné lieu & des inter- point, et sa Bgure pleine, encadrée
(2). d'une barbe Petôuh ils
le fait .sans violence et ne menace plus la capi- 'dans l'après-midi; le soir, il devenait noir. prétations erronées, et l'on croit que plùsienrs rousse, lui donne un air très paciSque. Le caïd cousçouss, et, entre temps, récitent sur chacun c
des signataires de la consultation avaient ins- Omar nousaccompagna à mule au camp des des d cailloux, tirés des sacs ouverts, le verset
.taÏB.'En'même temps, le Maghzense dëcom- Ses jongleries provoquaient de plus en plus, MtaS-, puis il en revint sur un superbe cheval suivant du Coran: < C'est lui –Dieu–qui
.pôse, son autorité s'enrite le peu d'ordre, qui autour de lui, l'enthousiasme des foules. Il, tous Il a ordonne que Berbères et Arabes campent sur piré cette critique.
à s
le secours, après qu'on eut perdu l'es-
régnait'dansle pays, fait place a~ une anarchie feignait do recevoir de fausses lettres, qu'il Lesles chemins. Après avoir ainsi natté les sentiments reli- Isabelle crinière noire. Sa selle à facteur, envoie e
universelle les brigands descendent de la mon- communiquait & ses gens, et ces lettres ville, les Ouled-el-Hadj,les Aït-Youssi, voisins de notre
gieux, le Maghzen s'adressa à l'intérêt et mit coutumière au pays, est recouverte d'une poir p
lui le
c'est lui qui distribue sa clémence,c'est
.dévouement des principaux quérants Chéraga, les Ouled-Djama,ces sabres con- houssedecouleurclàire etnxée surune su- 1 bienfaiteur que l'on doit louer ? »
tagne pours'installer sur les grands chemins l'assuraient du
les cavaliers djébaliens ou Béraber viennent d'entre les Fasis, voire des membres du Magh- notre temps; les Béni-Sadden, les Béni-M'tir, héros de à prixiatète du malencontreux agitateur.
perposition de couvertures'enfeutre; les har- Quand cette invocation a été 70,000 fois répé-
les Sohajiâ et les Hamian, les Béni-
< Louange Dieu
à seul II est ayërë de toua que nachemehtSjdont les glands retombent sur les tée, t les sacs sont recousus, portés au bord du
piller aux abords des villes les temps devien- zen. Le Sultan lui-même le suppliait'aussid'in- Yazgha, les Aït-Halii, qui veillent à notre porte vic- les L'agitateur Djilali et Zerhonni qui se donne le nom yeux du cheval et qui lui forment des bourre- Sebou et jetés dans le neuve mais comment
entre familles ou tribus. Au lieu de se lais- amuseurs
ser diviser, comme d'habitude, la Les
européens..
nent propices pour régler les comptes arriérés tervenir et de l'arracher &la tyrannie de ses R'omari, les
adhérents du Rogui ne
Ait-Tser'rouchen, qui forcent la deMouley M'hammed, a troublé le pays, soulevé lets autour du cou, sont de même teinte que la s'agit
toire les artilleurs avec leurs canons, qui frappent musulmans et musulmanes; il a aussi causé la perte
doutaient tou- au but les Askar, qui sont de purs faucons tous d'un grand nombre de croyants; il s'est mis en ré- housse de selle; les boucles qui les attachent cela
S
s
c
d'attirer une pluie bienfaisante, sans pour
provoquer un déluge, les sacs sont mainte-
par po-
litique du Maghzen, les tribus s'entendent jours point qu'il fût Mouley M'hammed, le pro- forts et bien armés, les cavaliers montés sur des bellion. Or Dieu (qu'il soit exalte), a dit < Le châti- sontd'argent émaillô et les larges étriers tout nus c par des cordes, attachés à la rive, de façon
tacitement entre elles pour le jouer; les plus pre frère du Sultan, et, pour se laisser con- souga chevaux solides. Il le Sultan a envoyé une ment réservé à ceux qui déclarent la guerre à Dieu en
dons le pays des Hagama, car il n'a pas eu
or. Nous avons déjeuné dans la tente du youssi, séchée
que
<] l'on puisse les retirer dès que la terre des-
aura reçu une suffisante humidité. La
nombreuses réclament de l'argent et des fu- vaincre du contraire, une petite tribu rin'aine confiance en eux. Ceux-ci,qui avaient la main ou ses prophètes et qui sèment la discorde sur
des cotte terre, est la mort, la crucifixion, l'amputation dressée, un peu au dessus du camp, sur les es- sécheresse
s
actuelle amena les Fasis à recourir,
envoyait Fez démander la rédaction d'un acte s
et des mains, ou bien l'exil. < Le prophète carpements d'où la mahalla surveille la hauteune
sils~d'autres, le changement d'un caïd déplai- à deux côtés, ressemblaientà des chauves-souris, ayantt fois de plus, à l'intervention des gens de
sante quelques-unes, l'abolition d'un impôt qui authentique,signé de certains ulémas et négo- à la fois dés ailes et des dent3. Bou Hamara avait des pieds a
la la bénédiction do Dieu soit sur lui!) dit: vallée dé l'oued Innaouen. Il fallut attendreTlemcen.
i
A la demande générale, ceux-ci exé-
ïes gène. Elles peuvent, au reste, tout deman- ciants de la ville. Les gens du Maghzen,' em- cherchéà les protéger, mais ses forces les ont dis- (que L'émeute assoupie; que la malédiction de Dieu, pour repartir que le caïd Omar eût achevé la cutèrent
1
leur opération et il va sans'dire que,
der, car le gouvernement n'est plus en mesure ployés à traiter le Rogui de farceur et do fri- persés en tous sens. Il est venu d'innombrablestêtes, <de ses angesest la
et de tout le peuple soit sur celui qui prière de l'aser; et, au moment du retour, sui- dès
c
le lendemain, il se mit à pleuvoir. Seule-
do rien refuser. Non seulement, il n'est plus pon, ne pouvaient cependant s'empêcher de re- des prisonniers et du butin. homme
c

il avait su <! réveillera Dans le Hadith, il est dit Tout


qui se déclare prétendant ou agit au nom d'un tiers, vant
<[ l'habitudedes grands caïds marocains, il [ment, i la situation paraissait à ce point déses-
assez fort pour percevoir les taxes, mais il doit connaître l'habileté avec laquelleinvolontaire- < < X fit amener deux chevaux originaires de sa pérée que les Tiemcanis négligèrent de Ëxer
jnême acheter la tranquillité de ses caïds. C'est jouer son rôle, et s'admiraient
ment homme, sorti de leurs rangs, qui! Il est venu une
< .< t alors
bonne nouvelle. Le Sultan s'est lédiction Dieu, des anges et
que le peuple possède un imam,
tout
mérite
le
la ma- tribu, l'un bai et l'autre gris, pour lès onrir à~ les
l
1 sacs, si bien que les cailloux allèrent se ré-
ses hôtes. Les petits chevaux <cbérbris~ne pandre dans le Sebou.
soulèvement général le pouvoir dans cet de de peuple. 11'
un contre
pénétré leurs procédés au point d'ar- réjoui et, avec lui, tous les musulmans. Ircst dit aussi dans le Hadith
central; le Blod-el-Maghzenseréduitde plus s'était de doit être mis à mort
La ville s'est mise en réjouissance;chorfa, veuves, A celui qui prend un nom autre que celui de son paient point de mine, maisils sont recherchés Cette pluie opportune, qui préservait le pays
en plus ~l'enceinte des villes et, progressi- river à provoquer contre eux une agitation. orphelins,
étendue. De fait, Hamara ne faisait hommes et femmes. La 6a~'<t (3) s'est pa- <
et père, là porte du paradis est interdite y. < tou-
'pour la'route, car leur pas est rapideet d'un
( dés.astre agrrc0l.e,futlaseule consolation du
vement, le BIod-es-Siba envahit le pays en- aussi Bou voisée les souks aussi, nuit jour. -Les 'notables Sachez donc que noire Seigneur, .élevé par Dieu, a~ jours sûr dans les sentiers montagneux~ Maghzen; car les pires nouvelles lui arrivaient
tier. que croître et embellir; lise dirigeait vers l'Est de Fez sont montés (au Dar el Maghzen) pour félici- ordonné que hérétique, continue dans sesj
]
lespoints du Gharb. L'anarchie déchaî-
N~p~untque cet extraordinaireétat de cho- par la kasbah de Messoun et AyounSidi Mel- ter;le chagrin est donc dissipe,.il ne reste plus au- agissements, etcet s'il
s'il est pris les armes à la main, soit
A la on de mars, les Zemmbur,qui campaient. <de tous
les murs des villes et s'ins-
ses amène avee'Ïuides troubles démesurés; les loùk, rejetait à Melilla et en Algérie les deux cune peine dans les cœurs. La victoire de l'émir est cruci&éconformémentà la loi de Chràa. S'il est sur l'oued Fez et marquaient, depuis deux mois nnée;venait battre
communications sont bien quelque peu inter- chorfa de la dynastieses régnante, que l'on avait~ aujourd'hui notoire et la défaite des Bou ennemis-né fait; arrêté
par Kabyles et amené vivant, notre Sei- au Maghzen une adhésion inaccoutumée, de la. taller < sur les grands chemina. Les Zemmour,
derrières, et, ainsi as-~ plus aucun doute. Partout où ira Hamara,~il les
Commandeur des Croyants, leur donnera part d'une tribu aussi insoumise, manifestèrent qui avaient, à propos d'un. meurtre, un vieux
rompues, les caravanes pillées; les rixes sui- essayé de lancer sur
<
à la trouvera lé malheur; il n'échappera pas, mémo s'il g'neur, te
récompense de 50,000 douros si l'on apporte sa l'intention de retourner temporairement chez <compte à régler avec les habitants de Salé,
vies de mort aeviennentplus fréquentes mais suré, il installait le siège de son agitation
Sélouan, entre Melilla et Oudj'da, à s'envolait
une
vers le ciel. Tous ceux qui cherchent à ac- tète coupée, il leur sera. attribué S0,000 douros. Il a eux, en emportant les armes qui leur avaientvinrent y piller le marché; leurs voisins, les
ce sont là incidents coutumiers de la vie maro- kasbah de atteintes mérites sans prier
duMaghzen, qui ne trouvait l'émir. L'aimer est richesse des richesses, puis- été reconnu nécessaire d'informerde cette décision été confiées pour la durée de la campagne. Le Zaïr enlevèrent les caravanes aux postes mê-
quérir des doivent cesse pour i
caine. La population bédouine n'y attache pas l'abri des simple la toutes les tribus de l'Islam et le peuple musulman Maghzen iit mine de résister, lesZemmpur me- mes de Rabah. A. Méquinez, un chërif alaouite,
une particulière importance, les gens des plus en face de' lui dans le Djebel qu'un
]
que, dans leCoran, Dieu nous a recommandédo lui, tout entier, ann qu'il s'empresse dé rendre ce service nacèrent de ne point revenir pour la prochaine 'Mouley Abdesselam el Mrani, renvoyé pour
villes, qui, plus policés, s'en inquiéteraient khalifatdtTRogui. obéir. Il est le meilleur des souverains Je l'univers et d'accomplirune mission aussi élevée; ils se seront harka; finalement, ils s'en allèrent proclamer la harka, voulut remplir son ofSce
Tandis qu'il recevait patiemment ces tuiles ilestHosseinite, Koreichite, chérif de la maison du présent avec un ]
davantage, prennent volontiers la situation par résistait de son mieux Prophète. Si l'on compare les rois aux astres, c'est avis ainsi rendus dignes des faveurs divines. Le
peu d'argent' comptant et 4,000 fusils Gras. au Moussam d'un marabout local; la chose
le côté gai; et l'opposition des Fasis se traduit, successives, le Maghzen est répandu l'initiative do quelqu'un qui
Avec leur départ courut, dans toutes les tribus déplut aux Berbères du voisinage, qui pro-
à ce propos, par des gorges chaudes sur le par des moyens les
compte du Maghzen. Le quarteron d'Euro- jours,des bœufs et des moutons furent sacrinés v e: Y
plus éprouvés. Tous les lui qu'au ciel représente la
â..
lune pleine.
v y..v, .s~ ~s ~~If l~p
peut en garantir
sur
l'authenticité et qui tient à lui
donner la publicité nécessaire, convaincuqu'il s'atti- Béraber, la nouvelle que le Maghzen n'était voquèrent. une panique en ville et convois
dévali-
actuelle, par ses soins dans la goubba de Mouley Edriss, rera, par ce moyen la rétribution divine et le pardon plus en mesure de refuser ni l'argent ni les sèrent les souks. Depuis lors, les
péens, qui se perd, à l'heure dans l'in-
bénéfice des Thosfa-Edrissites, participant C'est toi que j'invoque~ôô Dieu clément, ôtoisi de ses péchés. Ceci a été imprimé à Fez, vu l'intérêt armes, et que le moment était venu d'accourir sont régulièrement pillés sur la route de
térieur du Maroc, a pris une telle habitude de et le
Fez à Méquinez, et l'on n'y peut plus voya-
soubresauts qu'ils sont premiers aux revenus du sanctuaire, se trouva ainsi aug- puissant! t'en
1
dirige et général qui s'y rattache, et pour donner une indica- à Fez.
ces les à en Je conjure par le prophète, qui nous à ceux qui mettront la main sur cet homme. Du coup, les Beni-Hassem, limitrophes des ger sans zettat la plaine du Sais est du co~p
rira et no ressentent pas la moindre in- menté tentatives du fait des troubles de l'Etat. En outre intercède en notre faveur, par les femmes et par lés tion au milieu du mois de Moharrem, i32i. à destina-
quiétude pour leur propre .sécurité. De leur de ces de propitiation auprès du saint membres de sa famille, par Mouley Edriss, notre pa- Fait Zemmour, et qui ont sans cesse à batailler avec devenue Blod-es-Siba. Une caravane
patron de la capitale, on assure que des tolba tron, par les vivantset par ceux qui se sont endormis Cette proclamation, visiblement émanée du eux, firent entendre leurs plaintes et reçurent tion du Tafilett est enlevée sur le territoire des
côté, les éléments de désordre marquent une contre' sur tous les points de l'univers! Seconde notre Maghzen, ne portait aucune signature. 1,600 fusils. Ainsi mises en goût, les tribus pré- Aït-Youssi le. caïd Omar se rend aussitôt dans
réelle modération; une fois obtenu l'objet qui très savants furent invités & essayer sentèrent alors des observations sévères sur la sa tribu pour contenir ses gens; il en profite
leur a ïait prendre la campagne, ils ne pour- Bou-Hamara l'efficacité de leurs sortilèges. maitre, arrange nos aSaires en faisant les siennes,
Tant d'en'orts accomplis vue de désagréger revenir fausser compagnie
suivent pas d'insistances superflues: est-ce une Pour ne pasgouvernement être en reste d'habileté avec le mets-nous sous sa protection, a&n que nous ne
en les adhérents du Rogui
en
constituaient la besogne
conduite de Mouley Abd el Aziz et sur l'incon- pour ne plus et
Nord, grande tribu
au
des
s'amusa, lui aussi, à soyons pas molestés; envoie-nous de la pluie signe venance de ses fréquentations européennes'. Maghzen. Plus au la
concession du Maghzen, ils remercient poli- Rogui, le permets-nousde paisiblement, spéciale du grand-vizir le soin de préparer en a dessus la tête de son caïd,.
ment, avant de rentrer pratiquer
chez eux; s'agit-il, au parvenir le jeu des fausses lettres etennt de clémence,
termine la crise et rends la prospérité au
vivre
commerce
Aussitôt, tous les ingénieurs, mécaniciens, Khlot,
une nouvelle harka et de réduire par la force électriciens, jardiniers, photographes et pale- l'assiège dans sa kasbah et envoie une déléga-
qui par
contraire, de quelque fait de pillage, ils se prê- aux tribus révoltées, afin de les divi- dans J'achève ma gaeida, en saluant les chorfa, mes l'insurrectionpréalablementdécomposée reve- freniers furent acheminés vers la côte le ten- tionà Fez, qui se réfugie à Mouley Idriss et
ser entre elles et d'ébranler
tent aux négociations en vue d'une restitution,'1 Bou-Hamara. diverses reprises, le gouver- seigneurs, leur confiance et haute Majesté, refuge sécurité. Je Maghzen,
nait au ministre de la guerre. nis et le polo cessèrent au palais et les ama- demande au Sultan un nouveau gouverneur~
sa de
dans les formes accoutumées. A demande à mon Seigneur de me venir en aide; ce
Lamahalla, ramenée à Fez, fut divisée en teurs habituels des journées chérinennes se les. Khiot obtiennent, du reste, satisfactionim-
Si toute cette agitation a bien, à sa base, une neur de Fez-Rali dut inviter les administrés à que donnentles souverains désaltère toujours. Votre trois fractions l'une, formée avec les tribus virent
'1
leurs invités âne plus se présenter au Dar-el- médiate, le Maghzen leur attribue même deux.
raisop. déterminante, il ne fautcépendant pas lui garder plus de réserve dans propos, sous serviteur, el Hadj Ahmed Gherabli,
de vôtre-porte, en implorant votre approbation.
s'est approché
resta chez lesOuled-Djama, à l'em- Maghzën. Au milieu d'avril, l'afrag fut dressé caïds au lieu d'un seul, et le caïd disgracié n&
attribuer une idée directrice. Chacun s'agite à peine d'encourirles foudres du Maghzen.
Voici la date ou <ut terminée cette gaeida (suivent bouchure de l'Innaouen,pour garder la bouche aupontduSebou,dans la direction de Taza, en conservé plus que le gouvernement de Lara-
sa manière, sans se préoccuper du voisin et susceptibles Au Maroc, il ne se publie pas de journaux, trois
d'imprimer aux foules la direction lettres arabes/dont la valeur indique i330~ du Sebou; elle fut placée aou~los ordres du geste de menace contre lés tribus révoltées de C~Yé.
l'on bénéncie le plus possible de ces périodes qui se dont les gens intelligents (4) comprennentlésons. pacha des Chôraga, Ould da Mohammed Cher- l'ouedInnaouen, Entre EI-Ksar et Tanger, un vieux brigand,
heureuses, mais intermittentes, où tout indi- officielle. Ce sont les gens du Maghzen propices; gui. Dans ces circonstances critiques, un événe- le chérifErraïsouli, juge le moment_venupour
vidu peut se laisser aller à ses goûts, tuer et rement
chargent de répandre les nouvelles GheraNi reçut huit douros pour sa peine,et grosdes forces chérinënnes se concentra ment heureux vint restituer quelque prestige à descendre du Djebel et travailler dans le plat
voler à son aise, se rendre justice à lui-même, les autres, de propager les commentaires fâ- la platitude de sa poésie ne méritait pas davan- Le du Sebou; mais un fort détachement la baraka fort avariée du sultan. L'inquiétante pays.; il interrompit les communications entre
et ressentir l'ivresse d'une indépendancequasi- cheux. Seules, quelquespersonnes, particuliè- tage. Mais/le malheur voulut qu'il fût légère- fut au pontmis en observation dé l'autre côté du neuve, sécheresse des mois passés cessa brusquement, Tanger et l'intérieur, rançonne la ville d'Arzila
cultivées, et résidant dans les grandes souffrant jour-là, vit signe
sur les auteurs de MtaËà; il comprenait les et il se mit à pleuvoir en abondance, assezà et pille les azibs des propriétaires qui lui dé-
absolue. C'est le débordement du ~M~rccM, s ment ce et l'on y un
~qù'a connu le moyen âge germanique.Aussi les villes, sont abonnées aux journaux arabes de de la vengeance céleste contre le soutien d'une contingents des AIt-Youssi, ceux des temps pour sauver les récoltes. La piété publi- plaisent. Ën6n les tribus djébaliennes, voisines
Marocains s'en donnent-ils à cœur joie; car Tunisie et d'Egypte. Dans ces conditions, on causé mauvaise. avec
serait de nature influer sur Il est d'usage, travers les crises de l'histoire Mtouga. et des gens de Demnat,venus de l'Atlas, que s'était, d'ailleurs, ingéniée à obtenir un tel de Tétouan, enectuent une descente sur la
tout est bon à prendre.–Les tribus se battront juge que la poésie & &
et avait pour chef le ca'id Omar elYoussi.LeSul- résultat par les prières spéciales à ces sortes ville et exigent la suppression du droit des
l'opinion citadine, et l'on commande à un poète marocaine, les Sultans ou les agitateurs
pour aussi bien que contre le Maghzen, vien- que
el GheraMi, une présententaux sucrages des gens éclairés de tan reçut tous les caïds venus à la harka, leur de calamité. Les enfants des msids, les confré-portes, qui grevait leurs denrées à. leur entrée
dront ou s'en iront à leur volonté c'est la ques- renommée, El Hadj Ahmedcheikhs et cheikhas leur temps, des consultations difnciles, où les recommandad'écrireàcontingents leurs khatifas envue de ries religieuses, les négociants des souks, en ville.
tion d'intérêt, ou bien encore leur fantaisie, qui gacida de circonstance, que nouveaux et avaient déjà fait des processions soità la goubba Toutes ces fantaisies revêtaient à l'égard du
régler attitude. les agi- promenèrent ensuite de nzàha en hzaha. textes du Goran sont invoqués à l'appui des provoquer l'envoi de
va leur C'est pourquoi
rivales. Aucun bouleversement ne proclama une seconde harka pour la fin du la plus voisine, soit à leur marabout de prédi- Maghzen un certain caractère agressif. Les
tationsmarocaines veulent être envisagées Il est du devoir de tout homme de louer Dieu et le prétentions produit, Maghreb, faire éclore de mois de Moharrem, qui correspondait avec les lection. tribus Beraber, au contraire, averties par
avec sérénité. Il y a une relativité infinie s'est au sans
dans Sultan, le chérif Alaouite, la couronne de notre reli-
documents, qui ont été pieusement premiers jours de mai. On laissa aux caïds du Ce faisant, ils se livraient à des invocations l'exemple des Zemmour, trouvèrent aussi sim-
les incidents qu'elles comportent, et, en lisant gion, source de glorincation, de bonté et de louange, semblables postérité annalistes gharb la liberté de revenir dans leurs tribus, traditionnelles <: Les épis ont soif, ô mon ple de descendre de leurs montagnes et de
les journaux d'Europe, nous sommes toussur- celui qui nous a donné la générosité divine, le sabre transmis à la par les ara- liberté d'autant plus naturelle que leurs con- Dieu donne leur à boire 0 toi qui es au dessus venir exploitée, dans la capitale même, la fai-
pris d'apprendre les traversesimaginaires, par et le vainqueur de. la rébellion. lia hé- bes. L'insurrection de Bou Hamara était chose
lesquelles nous aurions passé.
la justice,
rite du royaume de ses glorieux ancêtres, de leurs assez grave pour exiger une contribution nou- tingents avaient unanimement déserté. On ne de nous et de nos actions, ne tiens pas compte blesse désormais avérée du pouvoir central. Ce
heureuses conquêtes et de leur baraka. Nous devons velle à cette littérature historique il fallait, retint que les caïds du Haous.plus éloignés de de nos méfaits! 0 Dieu, donne-nous de la pluie n'était plus la peine, de. batailler paisiblement
C'est le retour de la mahalla, commandée par dé- du reste, répondre aux proclamations enflam- leurs résidences et dont les hommes étaient jusqu'à ce qu'elle vienne ruisseler dans nos sous la bannière deBou Hamara, du moment que
elMahdielMenehbi, qui a donné, dès les pre- nous rejouir de son bonheur et de la défaite du Sdèles au poste; non chambres La pluie t'appartient, ô mon Dieu, le Maghzen ouvrait Fez à l'enthousiasme des
Si
miers jours de mars, le signal de ce nouvel mon, de celui qui a apporte le trouble dans notre mées du Rogui. Le 22 mars, les principaux pour la plupart, restés
pays, qui a'trompé tant de gens, en pratiquant la ulémas de Fez avaient été invités par le Magh- point par goût, mais par nécessité, car leur envoie-nous-laen signe de clémence Les tiges Beraber et leur distribuait de son plein gré, en
~tat de choses. Oh sait qu'aussitôt après le suc- de tri- de blé sont desséchées, porte-leur des secours, échange d'un simulacre d'adhésion, autant
ces du 29 janvier,Si-el-Mahdi avait éj.6 lancé a la magie et la débauche. Mais quelle magie peut lut- zen à venir à Fez-Djedidprier, dans la mosquée route du retour passait par le territoire
ter contre un Sultan et quel est le Rogui qui a pu de MouleyAMallah, sur les tombeaux des bus insoumises ou sous les murs de Rabàh, et, ô toi qui les as créées 0 Notre Seigneur, ô toiL d'armes et d'argent qu'eut pu leur procurer le
poursuite de Bou Hamara, dont on escomptait échapper aux conséquences de ses actes g dans les deux cas, la désertion eû~ comporté qui entends les prières de tes créatures, en- pillage le plus lucratif. Dès le début d'avril, les
le découragement, à la suite de son échec. L'a- 0 Dieu, bénis jours
gitateur futassezhabile pour attirer la Mahalla qui est la prunelle de nos yeux!
les do notre maître Abd elAziz, chorfa Alaouitz, afin d'obtenir, par leur
cession la nh de la sécheresse qui, au commen- trop de risques.
inter-
mahalla principale présentait, bord du
0
voie-nous le secours céleste
pend le
toi de~ qui dé- Riata, qui avaient été les premiers à soutenirle
t
salut, ô mon Dieu, viens à notre aide et Rogui, envoyèrent un petit groupe des leurs
cherinenne dansune vallée du Djebel, chez les vie jours, aide-les à détruire les La au
Bénis sa et ses Sebou, un aspect fort pittoresque.Les askars de ne nous juge pas d'après nos actions Ces sonder les dispositions du Maghzon;celui-ci
Senhadja, où, pendant cinq semaines, el!e fut impies! (i) Tribus installées sur les pentes septentrionales du
l'armée régulière formaient un grand amas de prières retentirent pendant do longues semai- marqua des tendances suffisammentgénéreuses
Bou Hamara, l'homme qui trompé le peuple,
tentes au-dessusdes berges du neuve dans la nes, et l'on ne rencontrait sur les chemins quei et sehâta de publier la soumission de cette
~harcelée par les montagnards et, nnalement, a Grand-Atlas.
dénuée de vivres, fatiguée de cette campagne fais-le Puisse-je périr, ômon Dieu!Je t'en conjure parle pro-
phète. (2) C'estl'ënumêration des tribus soumises et Tnëme de plaine, des ronds de tentes, séparés tes uns des gens de la campagne/occupée à les réciter enimportante tribu.
voir détruire sous peu tout ce qu'il quetques-unesqutnetesontpas. i
inutile, il fallut la ramènera Fez, afin d'éviter une construit, lui-même arrêté et exposé aux châti- très petits pour la plupart, contenaient chœur. Dans les mosquées, aux heures de Alléchés par les résultats obtenus, tes Riota
a autres,
une désertion générale. La nécessité de célé- ments les plus atroces Il est venu comme un fanfa- (3) L'éclatante; c'est lenomque les Fasis donnent a lesnouaïbdeHaouz, qui se répartissaientparprière, l'iman faisait une invocationspéciale en vinrenten plus grand nombre, puis la montagna i
brer dignement l'Aïd-Kébirservit à couvrir la ron vers la demeure des Lions: maisunchacal leurYiHë. tribus; et leurs campements remontaient les vueQuand d'obtenir la pluie. s'ébranla tout entière; accoururent les Bëni-
retraite mais ce lamentable aveu de l'impuis- peut-il se mesurer avec un lion! est entré dans (4) C'est une invocation aux saints,qui ne meurentpas, premières pentes la colline du Dar-ben- t!
tant d'instances n'ont point abouti etj Ouarain, lesAït.Tser'rouchen,les Béni Mguild,
sance fut colporté de tribus en tribus, et cel- mer profonde, aux vagues agitées, sans redouter maiss'endormcnt. sur

Je croise seulementun grand life-


ment que quelques tablettes avec des livres, et, grâce de son accueil à la cordialité de son wood Kipling auquel il attribue hautementses aux veuves et aux orphelins des soldats an-
mtLMTON DU JOURNAL DES DEBATS ment tondu. beaux sujets de coûtes, et qui a illustré glais, ses chers soldats, morts dans le Sud-
guard, sangle dans sa tunique rouge et son accrochés n'importe où aux murs, quelques mari, et nous lunchons tous trois, comme de plus cetadmira-
..1 da3jaiUett9CS bas-reliefs en terre représentant des scènes du<.déjà vieux amis, dans une salle à manger où tant ~.SecotM! livrechériVMM~e,et
d'art leMurène de sonSJs,surtout avec Africain. Ses contes lui ont été achetés à des
1-1 pantalonnoir à liseré rouge, fier de sa beauté, s'être installé tout le luxe de la maison. tant d'art le livre chéri, de son ftl;s, cet admira- prix fabuleux par les magazines qui les ont pu-
Z:f~ <? Jungle, modelés par le père du semble
lequel, en permission s'ans doute, baisse sa tête d'un public lent à en com- blies. a été payé 5,000 livres, 125,000 fr.,
coiffée delà petite casquette ronde à jugulairepoète, et proclamant très haut l'amourrécipro- Longue Salle, dans ce. beau stylo anglais qui ble Atw, méconnu mystérieusebeauté.
que entre le père et le fils. Nulle trace nulle fait penser à du Louis XIII confortable et prendre la puissante et
pour pénétrer dans le logis paternel au toit du- par le Mac C7Mn? Afa~a~M~, et son éditeur lui
L'AUTRE SOUVERAIN ANGLAIS part d'aucun cabotinage, nulle trace de sno- modernisé, à laquelle on accède en descendant
quel il atteint presque. Je tourne à droite et à Rudyard Kipling parle d'une façon nette, a verse, avant la publication du volume, une
gauche dans deux rues de viiïage, et me voici bisme. Le travail pur, sans autre volonté quei des marches, et dont la table, longue aussi, est brève et d'un air fort aimable, en vous fouillant roya~y véritablement royale.
celle d'exprimer sa pensée. Il prit parmi ses; couverte de tout ce que le lux~ de table en de son regard, ce regard qui a tout vu, tout Son luxe, c'est de voyager. Il s'en va mainte-
sur une petite place devant ce qui, chez nous, livres un de ceux que nous lui avions envoyé! cristaux, argenterie, ustensiles recherchés et connu, jusqu'à l'invisible et à l'inconnaissable, nant chaque hiver au Cap ou au Transvaal,
serait une large mare, mais, ici, est un vaste en ta- et dont la lueur vous suit lorsqu'on l'a eue sur traverse l'Atlantique ou le Pacifique comme
réservoir, cimenté, plein d'eau claire, entouréde France, et, avec une délicatesse exquise, neurs, peut imaginer. Deux servantes passer
me demanda de lui lire tout haut, quelques; blier brodé circulent, faisant les mets, soi. Comme s'il avait" conscience de l'intensité nous traversons la Manche, avec sa femme et
Pour aller le voir, je descendis àBrighton, et d'un garde-fou et d'une sorte de quai. Au fond Je ne de ce regard, il le détourne de temps en temps, ees enfants, età peine l'a-t-on quitté à Rot-
ia je pris une diligence qui mène le long de la de la place, un mur troué d'une porte, et par pages de ses œuvres traduites en français. Il' et, Rudyard Kipling est-il végétarien?formes,
Rottingdean, village bord de la dessus on aperçoit les fenêtres, d'un modeste sembla se complaire au rythme de notre lan- vois venir que légumes sous toutes d'un air presque intimidé soudain, et pris, di- tihgdean qu'on apprend son passage à Suez ou
falaise à un au gue, et souriait de plaisir en m'écoutant. crêmes et marmelades détruits. Au delà des rait-on, de lapeur de vous fatiguer. Avec quelle son arrivée aux Etats-Unis.
mer, village anglais, aux maisons propres, aux cottage, le vrai cottage de la camagne an-
ruespropres, aux gens propres. Toute cette glaise. C'est la demeure habituelle de Rudyard <: Est-il
vrai H, lui demandai-je, < que vous fenêtres, sur des allées sablées, deux petits simplicité il m'affirme son mépris pour ce qu'on Les honneurs. Vous surprendriez fort l'An-
propreté méticuleuse s'accompagne peut-être
et d'ennui dans dénude .IlmeSt
Kipling. accueil, et je le
avez voulu nous peindre lorsque vous avez enfants jouent sous la
fait le portrait des .Bam~rWo~s dans les vernante.
surveillance d'une gou- appelle
détruit
vulgairement l'amour l'amour qui glais auquel vous demanderiez si Rudyard
l'énergie, l'amour qui'empêche < d'ai-' Kipling s'est vu l'objet de faveurs de la part de
de tristesse un paysage le plus cordial Z:c~M~~JMM<y~?. Rudyard Kipling, en fait d'auteurs français, mer ». La femme, lorsqu'il enavec parle au point de son gouvernement.Outre que tout Anglais con-
et morose mais on y sent la volonté de vivre verrai toujours, lorsque la servante eut fait une grâce et' sidère les décorations comme des colifichets
tout le parti possible la vie. Le carte, ouvrir rapidement Oh, je sais me diMl en riant, <: vos ne parle que d'un seul, semble n'en connaître vue de l'amour, c'est parfois
.et de tirer dominait
~de
la passer ma lui-même <:
parlementaires s'y C'est Pierre Loti. Il l'a lu et il l'aime. une délicatesse que ~ont surpassées aucuns presque uniquementréservés aux gens decour,
la'route route ver- ont cru devoir reconnal- qu'un.
long de qui mer, et en se baissant, pour tirer a la hâte des
chargée de 61s électriques -et balayée de vent, rous, les deux battants de la porte de son cabi- 8- tre.:Mais jamais ce ne fut choses, mon intention. On Et, dès qu'il a'prononcé ce nom, je tressaille, poètes du'mondë, lisez M CoM~e e~M~s Rudyard Kipling est si haut placé dans l'esprit'
gazonnées et dé- net, puis me tendre les deux mains en souriant. m'a accusé de beaucoup de comme de car, aussi dinerentesque toutd'abordà l'esprit dans ? ~COK~ K!~ <? .TMt~~ lisez l'épisode de ses compatriotes que lui accorder le titre °
ce furent de vastespelouses ne m'en se présentent leurs deux natures, aussi diffé- laisser de Lispetti dans 7S~, mais il semble tenir à la de <: Sir ou un Ordre quelconque serait d'un
sertes, sans un taillis, convenables au foot-ball Il était devant moi, celui dont l'oeuvre m'en- vouloir m'occuper de politique. Jepossible. voilée derrière des nuées mystérieuses ridicule achève. Je ne doute pas de son grand
.et au cricket. A deux endroits seulement, sur chanta dès les premières pages lues. Je le sa- suis cependant occupé que le moins rents leurs deux génies, aussi étrange que soit bien impur
leurtapisd'unvertacide.j'y vis, presque nus luai, ce grand amant de la vie, qui, au moment ~J'appartiens avant tout à mon art, soyez le rapprochement de ces deux hommes, j'ai fatal, ou ainsiil la craint comme un objet et respect pour son roi; mais il n'est, pas sans
malgré le froid, des jeunes gens et des enfants où peut-être je me sentais las, m'avait rendu tranquille » depuis longtemps senti comme une inspiration dans ~ImoM~ des /we~, dans la avoir conscience qu'il est lui-même, aux yeux
.vigoureux quijouaientsans cris, avec des gestes l'amour des choses, avait d'un geste énergique Cela est dit avec ce sourire jeune et char- du maitre français dans nombre d'oeuvres du plus Belle du ~o/!< ou
et
bien
l'on
il en J~o!
fait du peuple anglais, un autre puissant roi, roi du
sent fina- génie et de la pensée de la race, le représen-
rudes, mais respirant la vie, la_belle santé de rouvert mon cœur, m'avait resoufâë cette vie. mant sous la moustache brune, au-dessus de ce maih'e anglais. Il est vrai qu'alors Loti n'a pas un homme, dans .Ett jFa?m?t~,
lement qu'il voudrait que sur terre, pour être tant le plus pur et le plus accompli do l'idée
avait précisé moi mille volontaire, avec regard noir si .encore, pour satisfaire de légendairesrancunes
un sentimentpublic d'actua- l'homme idéal qu'il rêve,°< on vive tous
la vie. toujours cette vie en menton ce entre britannique,.et en outreun patriote si fervent
Ils sortaient sans doute de ces deux longues sentiments qui allaient s'étioler, et avait rendu étrangement clairvoyant derrière les lunettes de marin et natter de que les gens de même sol, de même patrie, ne
casernes en briques, surgies tout à l'heure ino- le rouge au sang de mes veines. Et le~Latin, qui de cristal, qui sont toute la physionomie de lité, écrit sur un ses livres ce titre <'7?M~ hommes ?.
pinémentà mes yeux parmi ces gazons salés, et se croyait épuisé, blasé, qui doutait du but, qui Rudyard Kipling, lequel n'aime point à donner (MMS~s~iM~a~. Qu'importerait, du reste, a Voilà le peu que, de mes propres yeux, j'ai vu peuvent qu'adorer celui qui aime ce sol, cette
? Il sourit de ces choses. Il se de ce grand poète si simple, et qui vit simple- patrie, et eux-mêmes, d'un pareil amour.
qui sont des collèges, collèges sans entours et doutait deson propre cœur.le Latin qui chez lui sa photographie,se trouvant laid parce qu'il est Rudyard Kiplingl'éducation de l'homme repose ment,à l'abri des honneurs et des galas, malgré Quand je quittai Rudyard Kipling, le jour
sans jardins, enveloppés do brumes,vent et certaine- n'était plus entouré que de découragements, myope et chauve. Or, je ne connais pas de figure sait du pays où
ment.presque toujours de mais, ce de lassitudeset d'inquiétantes névroses,leLatin plus sympathique, plus éclairée de douceur sur ces trois principes bon cavalier, bon une gloire qui, du vivant d'un homme arrivé à tombait, et je m'en revins à pied, par la mêma
jour-là, d'un soleil pâle de novembre. De l'autre venait reprendre courage au contact de ce mêlée d'énergie, de jeunesse mêlée d'expé- tireur, et dire la vérité. Et il a écrit son trente-huit ans à peine (1), n'a eu guère d'égale, route qui de la falaise domine la Manche, vers
côté, par dessus la falaise, la mer, la Manche, Saxon dont le cœur claironnait comme celui rience et de perspicacité. livre de l'Inde, à lui. et malgré les millions que lui rapportent ses Brighton dont scintillaientles lumières. Les
Mais son vrai maitre. celui dont il se ré- c&uvres. Une simplechanson patriotique, T/te houles,plus lourdes et plus des phares s'a)lu-
ternes, continuaient
d'un gris-vert froid aux lourdes houles. d'un nouvel Adam. Ah'oui, jemis mesmains Et bientôt sa femme descend, entre dans la Bc~ar, dont il est l'auteur, leur éternelle chevauchée;
Je descendis de la diligence à la porte d'un dans les siennes, et c'est avec une sensation de pièce, et il me présente à elle avant deluncher. clame très haut, c'est son compatriote Robert- ~Lse~-M:~cd'
bar, et me ns indiquer l'habitation do l'homme réconfort que je le sentis les presser. Mme Rudyard Kipling, la 611e du grand éditeur Louis Stevenson. Il m'en désigne foute
l'oeuvre chantée dans tous les théâtres et tous les maient au loin et roulaient leurs rayons sur la.
dont J'admire l'oeuvre, et dont le nom, chez ses dans cabinet. Il faisait très Balestier, estia plus agréable Américaine, rangée sur s,es tablettes quand nous rentrons music-halls et par tous les minstrels et les campagne rosé, l'atmosphère s'embrumait et je
compatriotes, sonne& l'égal de celui du roi. Le clair. Il m'entraîna son y
cabinet; prend des volumes, m'en orgues de Barbarie du Royaume-Uni pendant sentais peser sur moi toute la tristesse des no-
Tout ce qu'il y avait de jour au dehors jeune d'allure.'de physionomie et d'âge aussi, dans son il en
village est presque désert dans le vent que sans cheveux tout argentés, très sim- lit des passages; et j'assiste à une véritable ex- la guerre du Transvaal, a rapporté plus de trois vembres anglais mais je ne pouvais m'empê"
entrait par une très large fenêtre sans rideaux, quoique
la plement ses encore de
.soufne la Manche. Pas d'arbres, pas même de souplement relevés, raie le plosion de son grand amour pour celui qu'il millions, qu'il a généreusement abandonnés cher d'envier le pays qui, produisant
tentures,
jppussière. Tout est ras et comme volontaire- table de travail.devant
laquelle étai<~ posée et la sur d'unpère.jedispresg'Me, tels hommes et sachant les comprendre, avait
Les murs blanchis à la chaux côté, lui donnent cette note de gravité et de aime presque à l'égaloccasions un lendemain sur.
terre br~t la clarté. Un feu de charbon de mélancolie qui font songer à la vie déjà très car j'ai eu maintes
multipliaient
dem'apercevoir
Loms FABuMnc.
chemiùëe. Nul autre orne. vécue et longuement: réaéchie.EUe ajoute la qu'il l'aime tant, son véritable père', ce Lock- (t) Ru<)yM<~ KtpUng est né Bombay en dëoembro1865.
~pt~!Kc«o)t tM~r<Hfe. dans la d
les Béni M'tir, les Zemmour
répartis sur l'immense Are de cercle gui
Guorouan, tour, à FexploitattQnftu M~ghzeo, tronyèrenttnois des provincesvoismes. Nous avons vu quee écartée descentres de grosses demandes de jnain- commençait de tenir contre la cour de Prusse PeMrM
ettes
va du
Zerhoun au couloir de Taza leurs contingents paient de
t
s
naturel d~jpiller
Fez gorges
un j)eu
de
de fusils à pierre, v&tus de burnous salis et le et 70 fusils après quoi, le plus grand nombre "de
chefcoiRede toquesjadis blanchas à leur
leurs
butin.
voisins, quireve-
Dans la bagarre,
g-
g~
l'Indo-Chine,
peu a'ëtoHës
avivaient en longues lignes de cavaliers, armés i.es Zemmour perdirent 30hpmme&, 30 chevaux ses métiers, de famille, importait par an pourdeplus
et surtout
ëtrangcres
le Tonkin
mais
5,000 tonnes de Ries de coton. Elle a paye
chiefplusdeISmtNionsdefrancs
.le.caîd venait à mule, et, à côté de lui, un ché* ment leJMEaghzen.Quelques-uns se laissèrent sont pas arrivées à fournir la colonie, maigre dess rope.
.ri~, généralement Quazzahi, charge d'appuyer cependantpersuader par les chorfaet.consen-
tiens à entreprendre en vue d'assurer à la tribut. fut de, porter plainte contre l'agression des
L" droits protecteurs do 24 fr. au tarif général et de
tisse

en
qui consomme
beaucoup

1901,
sur

entière-
e
r
d'œuvre,
ploie

gagnent
à la
13

au
cents
tâche

moins
un
33, et
personnel
celle de Haiphong,
mieux forme,
s par jour. Malgré ces chin'res, la main-d'œuvreanna- tiondejaueràtousces
e
ce mite reste assez chère:nos ouvrières dé niature, qui
1 fr. 50, ne'sont pas menacées par
qui
i6

tête, poursuivit sa route/en abandonnant dénnitive- :ment à l'étranger,puisque les Statures françaises nee im mouvementde rcnux des niés tonkinois vers l'Eu- leur compte a tous des histoires qu'ils ne ver- Après s'être intéresse aux écrivains de tous
Lorsqu'on parle de niature, la question du tissage menaces proférées
.de son autorité et de sa science les négocia- tirent à revenir à Fez, où leur premier soinQ 18 fr. 50 au tarif minimum sur les 100 kilog. dé n" 16B5 vient naturellement à l'esprit. Il semblera étrangegB .hôte de la veille, leenroi
sur B qu'elle ne soit
em-
cents s
et Je monarque
cours les
qui régnait à Potsdam
plus outrageux. II manifestait l'inten-
gens~là
façon et donnait à entendre qu'il savait sur
un tour
les
<
de
dis-

sa
te jadb
Fer TE<MBOm ME ~WZEW~A

raient pas divulguersans déplaisir. Averti des les pays et s'être fait chez nous l'introducteur

le
cours de route par son des Nietzsche, des Broute, desQoucharofetdes
de Prusse dépêcha àL Stevenson; après avoir, en littérature fran-
M fa~M~'M

!S français (n° 20 anglais), ni le plus demandé le pas résolue et qu'on ne sache pas en- Francfort-sur-le-Mein conseiller de Ereytag çaise, élucidé Mallarmé et commente Jetea La-
une part sufosante .des libéralités gouyerne- Béni-M'tir~ Or~ les Zemmour sont une tribu u marché tonkinois. Toute cette importation -vient dess core-sile tissage mécanique peut lutter au Tonkin avec mission d'arrêter Voltaire et de recouvrer targuer après une enquête sur le sociaHsme
.mentales. beaucoup plus puissante que les .Béni-M'tir usines anglaises de Bombay oudecellesdePondi- contre celui des ateliers de famille. Il y a d'abord à àtoutprixieslettes et les poésies de Frédé- européen et des ëtudessur révolution de la mu-
i ric
Aussitôt entrés en ville, caïds et chorfaL ces derniers furent donc accables de repro-
se présentaient au Maghzen, et en échange chas et condamnes à payer aux parents des Chine.
-d'une promesse de concours contre Bou Ha- morts 500 douros comme prix du sang, plus la
et
chéry,
pour
qui ne
bënéncier
sont peut-être françaises
de la franchise douanière
que de
en
nom
Indo-
cette
nois
incertitude une raison technique les Tonki- II, la Clô de Chambellan et ~'O/Y~e ~0MW<? sique, do Beethoven à Wagner, voici que M. de
timètres de large et ils n'en veulent pas d'autres.~r!7c, dont l'écrivain français était porteur. Wyzewa; ce curieux
fabriquent des pièces de cotonnades de 30 cen-
Voltaire, recueil d'essais sur
universel, nous préseate
l'histoire de la peinture
a C'est une raison de plus pour voir d'um l)on oeil Iss Rien ne prouve qu'on parviendrait rapidement à faira g comme on sait, ne se .laissa pas dé- un
~a~ara, touchaient des oumana une certaine restitution des chevaux et desfusils conquis. locales travailler à conquérirpau à peu le acheter à ces gens d'habitude des pièces tissées plusg pouillersans résistance. Mais Freytagsemon- jPe~~s~y~M~OM~M:.
.somme a distribuer entre leurs gens; puis Trop Mises, pour résister aux ordres du usines l
marche indo-chinois. Elles sont à l'heure qu'il estt large et coupées à cette largeur. Or, le métier euro- tra impitoyable. Avec une brutalité toute prus- Les sujets en sont des plus divers,pai~u'ila
ils passaient a la fabrique d'armes, pour y Maghzen, I~s Béni-M'tir acceptèrent l'arrêt' it; au nombre de trois, une petite avec 1D,000 broches, pëen tisse à 90 centimètres. Il seraitcher d'en con- sienne, il usa de vio~nce des le début. Voltaire vont des gothiques
recevoir des fusils en quantité convenue. qui les frappait,; mais, pendant plusieurs jours, deux grandes avec 30,000 broches, rune même va se~struire de nouveauxpour le Tonkin. En outre, si futinterné et mis -aux arrêts. Le
< .Cette fabriqua, que des pf&ciers italiens ont une véritable terreur:se mit à régner dans la a~ porter à 35~000. Leur siège est à Hanoi, Haiphong ett pour ïaire la même quantité de tissu il fallait met- ayant tenté de s'évader, il fut rejoint à la portesant par le Japon, de Guillaume de Herte à
I' juin 1753, dernes, et de la Flandre aux renaissants et aux mo-
à l'Angleterre en pas-
construite et administrent avec beaucoup de campagne et jusqu'auxportes de Fez. C'étaientt Nam-Dinh. Elles peuvent produire actuellement de. tre au travail trois métiers au lieu d'un,on aurait d&Mayence parles agents de Freytag. Ramené à Steinle, de Mrs Graf à Hossetti, d'Hoko~sa~ à
som~ sert, en même temps d'arsenal. En temps les cavaliers Béni-M'tir, qui prétendaient tirer p 7 à 8,p00 kilogs de ni par jour soit, au bout de l'an- à mouvoir beaucoup de poids morf.et a perdre de la l'auberge «ZumBockshorn~,escortéparlescris
normal, et, quand elle n'est pas employée à des des Fasis l'indemnité due par eux aux Zemmour. née, environ la moitié de la consommation indo- mam-d'œuvre.
RenoiretàPuvis de Ghavaanes. Mais fesprit
ehiNoise. Rien jusqu'à n'indique qu'il y aurait béné-
~de la:populace,ilfutdès lors soumis à une inces- de M. de Wyzewa est plus divers encore et ~il
usages varies, selon les fantaisies chérinennes, Moins que jamais, l'on n'osa sertir des murs, C'est l~bondancede la m&in-d'oauvredans le Delta &ce à le faireprésent t pour lutter contre le tissage solide et .santé surveillance. Sa malle, ses bijoux et ses; n'y en a.guère de plus informe, tant laÏCetarë
ellepeut fournir cinq fusils par jour mais il va sous peine d'y revenir tout nu quoiquele prin- du Tonkin qui devait surtout déterminer la créationL bon marché des paysannes. Toute la famille travaille valeurs furent mis sous séquestre. Et unelutte lui est légère, il ne marche pas avec sa biblio-
sans dire que la présente agitation a de bien au- cipal béaôBce des Béni-M'tirprovint de!a .saisie6 de cette industrie comme celle des autres.La matière au métier, sans s'en douter, à ses moments perdus, épique s'engagea à coups de placets et dere-thèque
a
tres exigences, et, dans les derniers mois, il dos~OM&M. Ce sont troupeaux de vaches lai- première n'est pas très abondante, en eSet, le nordL -le prix de revient'est'donetrès bas. Nous aurons'cer- quêtes entre le'prisonnier français et le con– de feuilles sur la tête quelques pages, un cahier
fallu .commander à l'étranger plus de 40,000 fu- tières,chargées de fournir le lait à la ville; ilil del'Annam et loTonkinne fournissent guère plus tainement l'occasion d'y revenir, car tl sera impos- seilIer Freytag. Celui-ci ayant agi de conni-j imi, voilà cede qu'il choix, un article rapide, élégant,
y
sils. Autant de dépenses extraordinaires, pour en a, en tout, une quinzaine à Fez, dont lesg de 800 tonnes de coton, brut par an. La petite pro- siblede ne pas parler des industries indigènes. Di- vence avec le bourguemestre de Francfort, von octavos. C'est un dëbrouilleur
fesquelles le Maghzen a dû emprunter deux vaches appartiennent .à de multiples pro- duetion plusnncef plus chère du Cambodge est ab- sons seulement pour le moment que l'Annamite vit Fichard, tous les, eiforts de Voltaire tendirenta
tire de trois ou quatre in-
admirable.
petits emprunts de 7 millions 1/S ont d~â été priétaires, soit marchands de lait, soit partis sorbée par les broches japonaises. La culture indi- de si peu il se nourrit bien, selon ses mœurs, avec gagner à sa cause le Conseil même de la ville de C'est encore un critique inQniment original
.conclus à Pans et à Londres il s'en négocie .culiers; Ces doulas passent la nuit dans des g gène eommence à peine à ~e développer. Les Ëlaiures JtO cents pu 88 centimes par jour –qu'il faudra Francfort, ~Los uns font du génie un produit du climat et
à Madrid un troisième de même valeur. Il n'en .ser~s, situées au dedans des postes, et sor-vailler tonkinoisesdoivent .se résigner pour l'instant a tra-
surtout des cotons l'Inde. Transportant
peut-être attendre un changement des habitudes et
En rusé compère qu'il était.
du
Voltaire distin- d'économie milieu, et de l'histoire de l'art un chapitre
~a pas moins fallu jusqu'ici .permettre au tent chaque matin, sous la conduite d'un va- de des conditions économiques du milieu pour intro- politique. D'autres, qui se disent
.Maghzen de payer les frais de harka et de sou- cher, pour pâturer dans la campagne~ chaques trouveraient, à main-d'œuvre égale, ainsi leur matière première avec ses déchets, elles se duire certaines industries mécaniques en Indo- guatoutde suite, parmi.les membres de cette psychologues, prennent l'oeuvre d'un artiste
en état d'infé- Chine. Assemblée, le seul homme qu'il pût charger, des Mémoires, et chacun de ses ouvrages
.tenir le chantage prolongéde ses propres caïds porte voit ainsi passer journellement une ou-t riorité sur leurs rivales de Bombay, aussi faut-il re- A l'heure actuelle, les usines du Tonkin se préoc- avec quelque chance de succès, de la défense pour pour"une confession, M. deWyzewaytrouve
.avec celui des tribus récalcitrantes. plusieurs doulas. Pendant une bonne semaine, connaître que sans l'abri du droit protecteur elles cupent surtout du marché indo-chinois, sur lequel de cause. Ce personnage s'appelait Jean-
sa homme, une nature d'espritrare ou vulgaire,
Quoi qu'il en soit,. les Beraber n'eurent point les Bëni-Mt'ir enlevèrentsuccessivementles di- ne seraient sans doute pas encore nées.
-à regretter leur déplacement; ils'obtinrent d'a- verses doulas de Fez, un jour à Bab-Dedid, le 3
C'est donc la main-d'œuvre qui est le facteur dé- teurs. Mais il est'évrdentque ponr prendretoute leur à
eljes peuvent prospérer, à l'abri des tarifs protec- Erasme de Senckenberg et jouissait, d'ailleurs, un
bondantes dépouilles du Trésor et de l'arsenal. lendemain à Bab-Fetouh et à Bab-eÏ-Suissa; terminant de l'industrie tonkinoise. C'est d'elle sur- ampleur, enrichir la colonie en utilisant la main- et débauché, vindicatif et faux, il était très re- que ouvrage lui rend le son et le timbre d'une
..Bien plus, de leurs campements installés tout les vaches mêmes du Sultan, qui sortent par tout que nous nous sommes'informés en visitant d'œuvre du delta surpeuplé et en transformant les douté
Francfort d'une détestable réputation. Vénal mais unique en sa ûnesse ou sa vulgarité cha-

[. de ses collègues, d'autant plus que sa âme. C'est par le dedans que tout s'exptique à
.autour de la ville, ils traitèrent Fez en ville Bab-Segma, ne furent pas épargnées. Mais lesg divers ateliers et, en particulier,'les grandes niatures matières premières.dupays, elles doivent viser à la Jiaute intelligence, son esprit naturel et très ses yeux. Cela le dispense, entre autres choses,
conquise, saccageant les jardins, faisant paî- Beraber se prêtaient aussitôt avec les proprié-appréciations de Haiphong. et de Nam-Dinh. Il est à croire que les conquête des provinces chinoises voisines. Pour con- sa du vain exercice des~< transpositionsd'art à
tre leurs chevaux dans les champs et dë taires à l'ouverture de négociations, qui abou- tionnés des employeurs que nous avons ques- tinuerà parler de .la filature; il faut mentionner -grande connaissance du droit ne le laissaient~ quoi bon exprimer en paroles des lignes et des
sont les mêmes que celles des autres:elles~ que le Yunnan absorbe 6,000 tonnes de niés de jamais à court. Animé personnellementde sym-~ couleurs? L'âme, demiie
.valisant à, la-fois les convois et les pas- tissaient à la restitution des doulas enlevées, répondent du resté a ce qui dit gënéralement,dans coton, des bas numéros peut produire la main- pathies autrichiennes, il accepta avec empres- particulier, deSnit l'oeuvre,enet vous croyez la
son fond Te plus
se que
-sants. Le Maghzen dut prier les Européens moyennant payement du droit de &se/t<~a pays. Or elles sont favorables.. d'œuvre "tonkinoise.'Fakho'i et l'Ile'de'Hamah eh sement de causer quelque ennui à un fonction- voir. Le
.de ae plus se risquer en dehors des murs. En (bonne nouvelle), qui s'élève d'habitude à la leSur la portée que ce mot prend dans l'espèce, il prennent ensemble encore davantage. -Leur appro-naire du roi de Prusse. C'est la correspondance d'œuvre dé jmorceau sur Memling e&t un chef-
cette ~manière exquise.
enet, ce n'était plus seulement l'insécurité cou- moitié ou au quart des objets volés. Quand la faut d'ailleurs commencer s'entendre
par il ne s'a- visionnementréserverait donc à nos ouvriers du -de Senckenberg avec Voltaire que l'on vient de
tmnièpe qui régnait dans la campagne, on se somme voulue se trouva ainsi réunie, les Béni- git pas de mettre en parallèle l'ouvrier annamite Tonkin et à nos capitaux d'appréciables bénéuoes, découvrir ;par te plus grand des hasards à la On-n'aurait pas de peine d'extraire, de tous `
Tbattait aux portes de Fez. Tantôt, les Riota, M'tir cessèrent d'inquiéter les doulas et rejoi- avec l'ouvrier européen. Pour l'instant, et sans sans parler du fret qu'y ~trouverait le chemin de fer bibliothèque de l'Université de Giessen. ~Cette ces fragments écrits sans dessein, une esthéti-
~'ëntretuaiènt pour le partage du butin; tantôt gnirent la mahalla; les autres retardataires en doute pour un, avenir raisonnable, il ne sau- d'Hanoi à Kunnan-Sen.Mais sur ce marché, l'indus- correspondance peu intégralement que. Le premier article eh serait sans douta
~m faisait un mauvaisparti a quelque maladroit avaient fait. de -même et l'on rait-supporter la Un. fait. per- trie tonkinoisedoit aSronter la univer- sera. sous
ne rencontrait plus- mettra-d'en juger comparaison.
il concurrence imprimée.En attendant. M- Hermann Haupt en, tholiques, que le plus grand art c'est .l'art, religieux;, ça-.
acharné & défendre son bien; le Sultan n'é- en yille de Beraber.Fez a maintenant
chappa, pas~plus que ses sujets a l'activité des aspect accoutumé; mais les environs restent in-.nir
au
repris son Dinh 600 et 800 ouvriers ouvrières
le travail auquel
faut
et
sufnraient
a.Haiphong
800 à 850
.et à..Nam-
pour four-
Européens.
état Elle
d'infériorité.
selle. Deux raisons la mettent, ~pour l'instant, en publie
se procure difRcilement de la matière pre-
quelques extraits dans la ZteM~c/Më.
Sur .plus d'un point, ces~eeuments corrigent et jours aux
'huguenote, bouddhistes, c'est tou-
maîtres les plus pieux que le portent
'Beraber.qui faillirent donner l'assaut Dar- festés de cavaliers et de nomades, et il n'estpas Ceci commence a diminuer l'extrême bon marché 'mière cela est vrai'du moins de' toutes les indus- complètent les opinions reçues jusqu'à ce jour ses préférences. Le second. mais pourquoi
Debfbagh, et .y tuèrent six nègres du Palais. encore prudent des'êl.oigner des murs. apparent, de la main-d'œuvre tonkinoise. D'autres tries qui devront la demanderà l'agriculture indi- sur les relations de Frédéric II avec Voltaire. 'arrêter en formules ce que l'autëuraime mieux
.Quand ces gens venaient en ville, avec leurs
~vêtements eh loques et leurs fusils neufs, et- nifestation de
La
mahalla, qui doit porter
la vers
puissance chérinenne
Taza là ma- raisonsleréduisentencore:lamain-d'œuvreindigène'gène. Les nialùres en sont -le meilleur exemple, Les biographes à venirdevront tenir compte denous-donner à sentir? Si convaincu qu'on le voie
.fait plus déchet sur la matière première que l'eu- du moins celle de Nam-Dinh, celle ae Haiphong cette publication. de ses idées, une âme humaine lui semble pour-
s'ils y rencontraient un Européen, iislui témoi-. trouve ainsi en route depuis trois semaines.&e ropeenue.deenviron,.ifO.O/'O. En outre, n.oa seulement utilisait surtout le" coton de l'Inde. A.Nam- Apres un mois de pourpaplers, Freytag- et tant chose d'infiniment plus de prix. 11 y en a
r'gnàient une curiosité natteusé; car leurs mon- Elle a remonté le Sebou, puis s'est engagéei ilfautplus-de ces ouvriers legers.inattentifs pourob- Dinh on s'approvisionne le plus possible dans le Schmidt (autre agent prussien, par d'excentriques qui l'amusent,'de grandes qui le
tagnes sojilt encore in-explbrées, et ils n'avaient dans l'oued Ouergha, pour y recu-eillir la sou-..tenir la même production, mais encore on doit les ;Than~Hoa, centre rprtneipal de la productioncoton-~Frédéric) avaLent résolu ue.rendredélégué à Voltaire sa transportent; mais 'ce sont les plus braves,
jamais vu. une humanité de cette espèce. Ils. mission des Béni Zérouah et des Béni Mez– garder plus tard à l'atelier. Pour le même ren- nière du nord do l'Annam et que le chemin de
les machines doivent tourner plus long- fer reliera dans'quelques mois au Tonkin. Or il est liberté. Et, non seulement sa liberté, mais en- les plus tendres, les plus intérieures qui te
regardaient avec étonnemént, montraient le guilda. Elle fait quelques prisonniers, ëxpëdië temps, c'est-à-diEe s'user, davantage dément,, qui l'enchanten't. Pour la ~e<K<
~'oumi du doigt, et quelques-uns, parait-il, ma- des têtes quiaont été plantées aux créneaux de d'oeuvre avec la main- impossible d'y passer un marché important d'achat core l'argent de son voyage. Le secrétaire de ravissentet
Bifestaieni même des sentiments fâcheux <I1 Bab-eI-Mahrough,négocié la livraison do mu- mortissement, asiatique, oji paie donc plus cher pour i'a- de potpns. La production en .gros n'existe pas, les Freytag, un nommé Dorn, fut chargé d'annon– &M:sso~ <? ~ose~, de Martin Sehon, à Colmar,~
champs étant très divisés, et l'Annamite, dans Sa' cer cette bonne nouvelle au poète français. poussa là dévotionjusqu'aux environs du maT-
faut abattre ce chrétien, nls de chien! Que les, qui peut-être ne seront point .amenées, et lementl'Européenpeutsurveillerplusdebroohes.mais sans parler du combustible. Non seu- tairbario
économique actuelle, n'en conçoit'même Mais que se passa-t-il au cours de cet entretien? tyre.A tout admirateur sans passeport,la police~
JD'ieu maudisse ton père etc. le payement d'amendes, que l'on n'acquitteraL .encore ij. tire plus de travail de chacune d'elles. La pas les conditions. Demandez à un ouvrier, qui vend On sait trop. Toujours est-il qu'une alterca- prussienne ne permettait qu'un lit le li' ? q.
Vers les souks se dirigeait quotidiennement jamais. La colonne campe aujourd'hui sur lé rupture d'un ml échappe moins longtemps à son at- ~ne pièce de soie 8 piastres combien il vMis on ven- tionne violente eut lieu entre Dorn et Voltaire. poste. Il y coucha. Il nous fait de sa prison Ht
~e.Bot des Beraber, qui s'empressaient de dé- territoire de Senhadja et s'avance pénibl'ement tention plus ferme. La gravité consciencieuse des 'jdca douze, et vous pouvez Être certain qu'il vous
penser en achats variés l'argent soutiré au dans la direction de l'Est. Les Riata l'ont aban-) petites coM~<Mes vêtues de cotonnades brunes, que compterachaque pièce de la douzaine une on deuxeût Celui-ci nnit par s'emparer d'un pistolet et il de son pèlerinageun récit plein de malice. Mais
tiré à bout portant sur Dorn, si son secré- il faut choisir entre tantale pages charmantes;
Maghzen. Avec eux, les négociants fasis trou- donnée presque au départ; les Béni Ouaràln ont l'on voit courirpieds mus devant leur batterie de bro- piastresque de plus. Son raisonnement enfantin lui fait
vous avez besoin de beaucoup de pièces taire Colini ne l'en eût empêché. Outré de cette sera-ce une faute d'avoir préféré aux plus ëto-
vèrent une compensation appréciable à leurs fait de même quelques jours après; et l'on ches, est plus apparente que réelle elle est imposée .penser Dorn se retira. emportant l'argent quentes celles qui nous présentent le groupe
déboires des premiers mois de l'année car l'a- vient de. renvoyer ce qui restait des Zemmour, par la présencedu maître. Et encore, la~congaïe est- et qu'il peut serrer le marche. Son ignorance, son ~agression, pour mission ~le restituer à Voltaire. touchantet méconnu des femmes artistes?
gitation avait paralysé le commerce et rendu car leurs habitudes invétérées de pillage les dans elle ce qu'il y a dé plus travailleur et de soigneux manque absolu d'expériencene lui 'font pas sentiri qu'il avait
la sociétéannamite. qu'il Va tuer la poule aux œufs d'or. Ce n'est certes,Quant à celui-ci, il crut bien faire en quittant Vigôe-Lebrun, RosàlbaCarriera, BertheMo<
déplorable la situation économique de la ville. rendaient plus .compromettants qu'utiles. C'estb Inattentive à l'atelier, elle a un autre défaut, c'est: pas .un obstacle-définitif.L'Annamite-n'estpas une précipitamment Francfort et en se nxant à rizot, en quels termes M. de Wyzewa nous rap-
Tout l'est du pays était coupé de Fez etnepou- ainsi que, peu a peu, disparait, de lui-même, c'est d& le quitter souvent. L'Annamite l'incon- brute inêducabie. En Coohinchine,Ia vie économique .Mayenne. pelle ces aimables ombres! « La trace qu'elles
'vait plus s'y approvisionner; les communica- le concours si chèrement acheté des Béraber. stancejnême.Lorsqu'ila assez d'un travailest ou. le désir
poEfectionnëe plus ancienne lui a appris bien dos lettre écrite deMayencele 19
juillet ont laissée de leur passage est menue, comme
Dans une
tions avec la côte étaient fréquemment inter- Le mauvais temps a, du reste, beaucoup d'une fête, rien ne le retiendra, nLla perspective
rompues,le prix des bougies et du sucre avait gêné la marche de la mahalla. S'il n'a pas .assez .renvoi, ni-même parfois celle de perdre une partie.au
du choses. Le commerce en gros s'y développe dans des
conditions normales. Mais il n'en va pas de mêmevent et adressée à Senckenberg, à Francfort, se trou- une légère emprBinte de petits pieds fémjnins
quelques déclarations importantes. Vol- mais elle reste, aujourd'hui encore, très dis-
.augmenté de ce fait les denrées alimentaires plu cet hiver, il pleuttrop ~de la paye déjà. acquise. On en a'ici des preuves Than-hoa pour y acheter son coton, la niature de
en cele moment,.et cet frappantes. On agardé unpousse-poussedes heures,Nam-Din est obligée de se servir d'un Chinois au-taire y parle de la somme d'argent que les émis- tincte et très nette, àlors.que tant d'autres se
fêtaient devenues hors de prix; Forge et la excès d'humidité a inquiété Maghzën. Le
paille s'étaient rarënées au point que le ~OM<` grand-vizir a convoqué, l'autre jour,, le chef de ~e
total se monte à 50 ou 60 cents de piastre, somme quel elle fait des avances. Ces dernières somt répar-
considérable pour un indigène; cependant si on, ties dans les'villages par des 'sous-traitants ànamif- explicites quunnrment une accusation portée
saires, de Frédéric II lui ont prise en termes sont eûacëes,quiparaissaientplus profondes. »
Toutes furentmodestes,honnêtes,uatur&Mes.;
d'orge coûtait 12 pes. 50 au lieu de 2~ prix nor-. ia communauté T2emcanfe, ej: hiï a demande resté peu plus~ longtemps ~aas 'âne maison qu'il tes et des congâtes qui ~iventA côté du 'cultivateur.contre lui par Càrlyle. L'historien anglais insi- enfui, elles resteront femmes.. EMes ne s'avisè-
mal. Le pain avait renchéri dès deux tiers.. un
d'enlever d'urgence les sacs de cailloux, qui ne convient au cooliie pousse-pousse d'attendre, La coton est centralisé dans un magasin .auquel ilnue, en en'et, daas sa biographie de Voltaire, rent point de contreïaire les malles, elles lais-
Néanmoins, si les Beraber étaient de bons avaient été jetés dans le Sebou. Si Eeddoul ce dernier a disparu quand on sort: un. cocher de arrive, ainsi par quantités .minime.s il est impossi- que celui-ci auraitlaissé intentionnellement son sèrent au génie le rude labeur de .créer, con-
clients, ils n'étaient pas toujours commodes. Gharnit apprit avec désespoir n'avait ble faire un marche(t'avance ou de prévoir exac-magot
que. l'on ;&acre parisien placé ~ans les mêmes circonstances!
Parfois ils arrivaient en bande avec l'idée bien pas pris la précaution de les Ëxer à, la berge, s'incrusteraitdans le pavé plutôt que de'lâcher son tement les quantitésqu'on pourra trouver. Après ces jla suite,
de
à Francfort,aQn de ~pouvoir clamer par tentes démettre, dans un style d'emprunt, I&ur
-M~M 6i! 0~qu'il avait été, non seule- gàietë, leur tendresse;, leur grâce. Que
arrêtée de piner quelques boutiques; Aussitôt et cette négligence fut presque envisagée par <[ bourgeois. Des gens de ce tempérament quittent opérations,le coton du Than-Hoa, cultivé sur de ment maltraité, cette méprisants pour elles' N
nous
ous

beau.
mais encore dérobé dans sommes devenus
les Souks s'agitaient, les marchands fermaient~ le Magkzen comme une calamité nationale. l'atelierpour le moindre caprice..Pendantles quinze .trop peiitessurfacësA la-fois, revient à Nam-DinhA 84 ville. Le billet en question, adressé à Sencken- sounrons à peine ridée d'un talent de femme.
leurs échoppes et se hâtaient do quitter le 'ba- Heureusement que des askar&,envoyéa pour jours qui encadrent le jour de l'an annamite, le têt, 88 piastresrival le picnl de 60 kilog., an lieu dé 23 ou
de l'Inde, importe par Haïphong. Ilberg, prouve que Càrlyle a gratuitement prêté Nous ~parlons, il est vrai, d'émancipation,
le dé- il: est presqueimpossible de les retenir. Lorsqu'une pour son
zar, en laissant commercantassailli se racler au fond du Beuve, en ont pu retirer une oôngaïe a gagné quelques piastres, elle quitte la: est vrai qu'il eat ,plua blanc, mieux nettoyé parceAVoltaire ce dessein machiavélique.: d'égalité nous leur ouvrons toutes nos
car-
brouiller tout seul avec ses agresseurs. Le bonne proportion de cailloux elle temps s'est i Fausse
bruit de rincident arrivait promptement au remis au BlataM pour .monter un petit commerce. Ruinée qu'on le traite à,la main, il donne
de 'déchets que le coton indien. Mais il est
1/80/0 Le
environ malade afHigé reitëpe ses plus tendres remercic- rières. générosité car tout ce qu'elles
ce jeu élis Tentrera. & l'atelier. Aussi est-ce un, de moins
mellah, dont les issues étaient, par mesure de Ceci est la fidèle, imago, de ce que l'agitation va-et-vient incessant de personnel. Jijaut tout Je encore trop cher pour une matièrepremière têcoltée Tnentsiau géïi&i'euxCiceron. Il le supplie de Yûir Si y apporteraient de leurs dons féminins, les
et
précaution, gardéespar un poste d'askars. Il s'y de Bou Hamaraa fait de tout le nord'du Maroc.temps dresser des ouvriers nouveaux.-A la niature dans le pays. on pourrait retirer l'argent dont Smith s'est emparé. j~eur charmes
en faisons
les vertus de leur sexe, nous
honte. II nous faut des vjra-
Cet'obstacle rencontré par rmdastnè tonkinoises De quel, droit le retient-il! Du même droit qu'il a eu
produisait, sans le moindre motif, une panique Selon nos idées, il est difncile d'imaginer dé- de Haïphong on estime que 8,000 ouvriers ont passe, le prendre de celui des voleurs de grand chemin. gos, des hommes en jupons, quand ce n'est
immédiate, susceptible de durer plusieurs heu- composition plus absolue et anarchie plus com- en deux ans, devant les broches qui en demandent disparaîtra sans doute à mesure que l'Annamite de-Nedepourrait'on pas présenter une requête dans'la- pas une Rosa Bonheur en cheveux
les femmes lamentaient et se tordaient à la Tous les six mois le renouvellement du viendra un homme économique moins sommaire.
plète. Mais les incidents, que'je vous ai narrés,, personnel serait complet. Le directeur &e console, Il faut espérer qu'il en sera de même de celui: quel <[ueile on requerrait qu'en attendant les autres culotte d'homme, répétant a la grosso
fois. ras et
res se
j 600 <:
les
ies mains, les hommes couraient affolés dans se produisent simplement, comme chosés très constitue notre régime douanier. Voulant protéger' du suppléantlésé, l'argent éclaircissement etsans prejudicierà aucun dos droits paysages de Troyon, Nos aïeules, en peinture
tous les sens, onrantle triste spectacle d'une naturelles, en attendant qu'un acte de vigueurmoitié sérieux, moitié plaisantant, en disant quesom les fut mis en dépôt iet que la comme ailleurs,
population qui s'est fait une habitude d~ là ter-
vienne tout d'un coup rôle d'instructeur sera nni et lui donnera des résul- fabricants français de machines, nous taxons
ville liquidât les frais de l'empriaonsement? ne cherchaient qu'à plaire:
rétablir une apparence tats déunitifs lorsqu'il aura formé au travail de son lourdement à l'entrée les machinesétrangères. Celles et bien fou qui leur demande davantage:
reur. d'autorité dans le désordre marocain. Il y a desusine toute la population de Haiphong et des vil- des filatures, les cardes, par exemple, paient, au tarif Toujours conseillé par Senckenberg, Vol- <c Elles étaient femmes en dans des ouvrages de
Les Beraber avaient~ d'ailleurs, raison de siècles que le Maroc vit sous un semblable ré- lages environnants.Toutes les femmes et gamms'dugénéral, 18 fr. les 100 kilog., et au tarif mini-. taire adressait peu après au Sénat de Franc- femmes et du reste élevaient leurs 611~s
s'en donner à cœur-joie, car le Maghzen n~o-i jgime il n'en a, du reste, jamais ~onnu d'autre,pays pourront' alors se succéder a l'atelier ils seront mumi8. fort une plainte, contre ses <f persécuteurs a avec soin, tout en suivant les modes nouvelles.
sait leur adresser le moindre reproche; bienet rien n'indique que, sauf complications exté- devenus comme des rouages mdéËniment interch&n- Cela n'empêche pas que~out le matériel employé Freytaget Schmidt, plainte que Senckenberg
plus, les gardiens des jardins et des champs rieures, il puisse supporter longtemps ..geables. ici est d'origine anglaise, et, de cette manière, l'in- appuya'de vive'voix dans Qu'elles furent donc admirables dans leur tm-
ne le .une séance duGon-,
.étaient invités à no point tirer sur les!encore~
.i milité! En~oici une, JohanneJBIock,
]
Leur éducationouvrière restera d'ailleurs incom- pital dustrie de la filature, au Tonkin, immobilise un ca- sei!. Ravi d'avoir trouvé si zélé, l'art
.quLeut e'n
qa'eHe
hôtes du Sultan s'il leur prenait envie de plète, comme nous l'avons dit. Ces gens enlevés à la plus fort, sans qu'il.cn résulte aucun Mnéâce un défenseur
lui adresse coup sur coup des billets son temps une immense vogue
xoler des fruits ou du fourrage. Les négo- rizière héréditaire apprennent'avec une rapidité pour l'industrie nationale. Il faudrait, d'ailleurs, Voltaire débordant reconnaissance: < Le soli- -pratiquait était au moins de son invention elle
ciants pillés, les muletiers dévalisés, les pro- EN EXTRÊME ORIENT qui déconcerterait la lourdeur
arrivés très ïaeilemeht,
de nos paysans,
restent
ils dans
la
mais,
médio-
voir
de
déplus
procurer à
haut
une
le&
usine
choses
française
vaut-il
la
mieux
fourniture
essayer
des
émus,
taire
de
malade, écrit-il de Mayence, le. lOjuiliet, n'y eut ni devanciers ni successeurs. Au ilieu de
dessiner dejs ~portraits, des scènes 'études pay~-
.priétaires dévastés,; étaient priés de se tenir a
tranquilles et clé garder pour plus tard leurs `°
réclamations. Un individu qui avait eu le
malheur d'arrêter un Berbère en nagrant
~x.
Le Tonkiu industriel
crité..Ailamt
loini.
Leur
beancaup plus ~ité~ ils vont moins installations d'une usine tonkinoise, ou bien per-i remercie tendrement le Cicéron de Francfort' sages,.cette
mettre au capital et au travail français, tout au: de Mn Oraison .P~o s~;Ma; ~o~a. Si l'éloquence dans du papier
marche est bien diË'érente de celle des Euro- moins de direction, qui fondent et font marcheret la vérité ont quelques, droits sur le Conseil, il
péens dont la formation exige du temps comme cette dernière, da trouver pour des. années leur faudra bien. qu'il rende justice.~ Mais hélas'~ cieuse coupures sur
imgénieuse personne, les .dé&aupaitt
blanc, et collait ensuite ses .de-
du~papier noir.-Après cela, sou-
délit de vol, fut aussitôt jeté en prison. Les Fa-! vmeilleur emploi etla. rémunération la plus forte l'éloquence et la vérité, si chères à Voltaire,
autatit que peintre au monde de la res-
Nam-Dinb,mars. duction tout ce qui est fort. Leur capacité actuelle de pro- possible?
sis, qui sont plus frondeurs, prétendaient même Le Tonkin industriel n'est pas -une entité théori- est limitée aux bas numéros de la liste, aux e En un mot, nous sommes ramenés à; n'eurent aucun pouvoh* sur les membres du .semblance, de la correction et .de la. beauté'de
.quelle Maghzen les livrait aux Beraber, pour les; que, cette question :l'Ïndo-Chine est-elle un. marcher ces images. ~Qui donc, de nos jours, voudrait
<: mais bien une réalité vivante, qui s'afRrme par gros Bis. Ils ne sauraient fabriquer de nl~ plus &ns.,pour produits manufacturés un dé- Conseil do Francfort. Les honorés sénateurs regarder cela
punir de leur opposition. Ce fut bien pis quand, quelques ( hautes cheminées et des fumées d'usine dont la facture, nous peine de pertes beaucoup plus nos ou plutôt
Nous refusèrent absolument dé prendre parti pour comme un art? Ce qui n'empêcha
à leur tour, les Zemmour arrivèrent du fond du dès le débarquementà Haiphong. Cette naissance de Ibrtes, exige de l'ouvrier plus d'attention et de con- avons déjà bouché
] pour nos énergies et nos capitaux ? pas son atelier d'être pendant trente ans, uae
i
donné la réponse qui paraissait la la victime du roi de Prusse. C'est en vain des curiosités d'Amsterdam elle avait un re-
Saïs et vinrent camper sur les bords de l'Oued- auquel l'industrie
1 moderneest un grand bien pour un pays science. II est vrai que l'Extrême Orient ne demande
plus raisonnable. Mais il faudrait
nous
se préoccuper do que Senckenberg parla et s'agita. Du moins
Fës. Dès leur retour, ils< cassèrent le mar-' une domination exigeante, parce qu'elle pré- pas jusqu'à présent ces numérossupérieurs.
question:le tarif métropolitain la procura-t-it suite client gistre plein des signatures des empereurs, des
en t tend beaucoup faire, et leprotectionnisme de la mé- A la médiocrité de la main-d'œuvre s'ajoute encore, cette
C appliqué à par la à son une sorte rois, des princes qui étaient venus la visiter,
ché de bétail, qui se tient, chaque jeudi, colonie nuit au rayonnement économique possible ` desatisfactionplatonique à laquelle Voltaire
dehors do Bab-el-Mahroug, enlevant bœufs,.Ce tropole imposent,nousl'avons vu, de lourdescharges. pour ~cfMdtea.~pe)'l'industrie extrême orientale, d'au- C se l'Electeur palatin, la reine Marie d'Angleterre,
n'est évidemmentpas dans le but désirable dé .très conditions particulières. Le Chinois use plus vite. de C l'Indo-Chine 'et met par ses. eSëts directs et indi- montra fort sensible. Senckenberg fournit a

haut des terrasses du Dar-el-Maghzen.Mouley


Abd el Aziz contemplait avec une lorgnette
(
Tmoutons,vêtements et argent. On dit que, du déveldpperla richesse de la colonie
{
s'y
s
les et
que des usines le matériel, les assurances sont plus chères, la sur-)~rects
sont créées, mais bien parce que le milieu parais- veinanee européenne–lesgrandes niatures tonki- .iles marchés conditions
est plus coûteuse. /Dans des
chinois voisins.
normales l'industrie de la '1
d'ailleurs absolument calomnieux, sur tous les Grand.
l'usine indo-chinoise en état d'infériorité sur Voltaire en abondance des. renseignements,' l'impératrice. d'Autriche et. le tsar Pierre le
Cette autre, Sibylle Merlan, toute sa vie, s'est
sait
s favorable, rien n'est plus rassurant que cette noises exigent trois Européens
lonie doit pouvoir arriver à lutter
co-
Elle agents du roi de Prusse, avec qui il avait eu
euets inattendus de sa politique. Le jeudi Suî- intervention i spontanée des intérêts privés; elle Lorsqu'un professionnela pesé toutes les circonstan- unira certainement par trouver, 1
à
avec succès.
raison- maille à partir. Freytag, Dorn et Schmidt se bornée à peindre des insectes. Son grand ou-
des prix
vaut, les Béni M'tir ne voulurent pa~ rester en est
arrière des Zemmour, leurs voisins, et ils pil- quence
<
t
autrement
sur les
encourageante
possibilités
que les Sots
industrielles du
d'élo- ces, on le
Tonkin. 1 rive à être
voit conclure
sensiblement
que le prix de revient en
le même en Asie qu'en
ar-
Eu- nables,
] la matière première sur place, et sa main-! virent accusés, dans les plaintes adressées par vrage sur ro/~Me ~es c7:eM!~s, ~M~ <~efa~<?
~Mr$ ~e~Morp/tOses, publié à Nuremberg
tèrent, a leur tour, le ~S'o~7: Depuis l
Une
en
fois
marchant.
de plus
Et
on
de
a
fait
démontré
l'industrie
le mouvement
lors, pour assurer la sécurité du marché, il fal- -cmarche eJIe fait' tourner les cinquante mille .Europe et de l'objet fabriqué depays
du Tonkin
rope,
fret de
le
la
seul bénénce
matièrepremière
serait
du
fait sur
de
l'économie
production
du
]
d'œuvre
C
mite
vaut bien celle des pays voisins. L'Anna-,Voltaire au Sénat, d'outrage aux moeurs, de
ouvrier vaut le Chinois auquel il faut le <concussion, dé falsification de titres, etc. Que en 1679, fait encoreautorité sur là matière.
l'usine au marché de comparer et non à l'Européen. Il est peut-être ce fut bien Senckenberg qui livra ces précieux Elle allajusqu'en Amérique pour étudier des
en
r
lut y fairecamper, la veille et le jour même, le broches de trois Slatures de coton, construit consommation. Si le' coton avait poussé .abon- moins fort physiquement, mais il est aussi soigneux ]renseignements à son ami Voltaire, le biUet espèces nouvelles. Celle-là, dans son genre un
t
f
.fegih du gouverneur de Fez-Bali, avec une di- j.à Haïphong en plus maniable. Nous avons entendu suivant trouvedans la correspondance de Gies- peu étroit, était une incomparable artiste. Ra-
de petits bateaux à vapeur, y fa- dance au Lancashire, les niatures anglaises de l'Inde 1etinûniment vivant à Changhaï, comparer défavo-
zaine de cavaliers et 50 askars. brique
1 les quantités de ciment que demande le 'ne seraient~ans doute pas nées. un
1 Européen,
sen en fait foi « Je viens d'envoyer à S. M. le chel Ruysch ne fut ni moins correcte ni moins
cette ceux
On objectera peut-être que tout cela peut changerdu
rablement les ouvriers filateurs de
Vers le milieu de mai, le Maghzen décida développement
.& ordonner le départ prochain de lasemahalltL
des travaux publics et privés, four- ville à roi de Prusse, écrit V~taire, l'extrait du mé- exacte." Ce. fut même son malheur, car la pau-
dans la direction de Taza, et l'on procéda, toute
d
nit
i des briques, des tuiles, des
t
carreaux ëmaillés, graduellement. La main-d'œuvre asiatique se for*- phong.un Anglais,
la grosso céramique, approvisionne le pays mera de génération en génération et concurrencera
( Tonkin. Le directeur
qui a
de la
longtemps
cotonniers
travaillé
de Haï-
dans. F.
]
3moire sur
lesusines de l'Inde trouve le Tonkinois aussi adroit confier. Je ne doute pas que Sa Majesté ne dé-
que vous avez eu la bonté de me vre femme, a force de scrupule, étouB~ son ta-
lent..
au camp du pont du Sebou, à
maHtédu~~a<,c?es~-a-direàlarevued'eaec- mation,
la for-~ d'allumettes, prépare son tabac pour la consom- l'européenne. Peut-être,
commence à transformer le manioc en conditions d'existence, et, partant, la.cherté des ou- et
mais alors, c'est que les t sensiblementplus endurant au travail que l'Hin– -I
savoue les deux conseillers.'Alors nous agirons Quant à Judith Leister, peut-on imaginer un
songe, di't-on,.à aborder la fabrication du vriers des deux civilisations se seront rapprochées. dou. sort plus misérable ?Ses oeuvres, tout !e monde
1
tifs, qui, d'habitude, précède la mise enroule. ttapioca, < t~'M~MS e< ~CMMMM. »
( ~C
verre, selon les procédés excellentsjpourlàmain- Si l'Annamite est incapable d'un travail à haute Du reste, pour le juger, il suf&t de voir ce qu'il fait; Contrairement à qu'attendait Voltaire, Sa les admire; son nom, tout le monded'ignore. Il
-Sur quoi, les Zemmour préférèrent rentrerchez d'œuvre
.eux avec argent et fusils que d'aller batailler };industrie .1 asiatique adoptes au Japon. Bref, la comme
jeune tension c'est qu'en réalité, sa force nerveuse est ployé de chemin de fer, sans parler des arts imprimeur, comme mécanicien, on-comme Majesté
] ne'désavoua
ce
paslesdeuxconsei.II.ers sufSrait même à déprécier une foute de ses ta-
coloniale aborde tous les genres abor- -inférieure celledel'Européen. C'est visible même' 1 et me- Tant s'.en faut. Freytag obtint de l'avancement. bleaux, .BM~MrS, ./OMeM~ /?M~, C/MM/CM~
<Ians le Djebel. Un matin, ils plièrent leurs ddables dans un pays neuf où il n'existe pas en" lorsque l'onà des .interprètes ,ttiers, indigènes. S'il exaspère souvent, pardon insou- et fut chargé, pendantla
bien formés ciance,sonemployeureuropéen,ce dernier, rentré guerre de Sept ans, de <M<M&6M~, iapreux dans ces musées sous le
cause avec
tentes, nrent mine de pônëtrer en ville pour y ~c "core'de
é personnel entraîné aux travaux exigeant connaissant bien notre langue: ils sont vite fati- lui-mema, lui rendra toujours justice.
E
.]missions diplomatiques fort importantes.Quant -vocable usurpé de-Franz Rais. Elle a eu beau y
pilter quelques boutiques mais s'étant heurtés uune formation- technique. Surtout, elle s'applique. .et gués par les 'séries logiques de questions,se co:ntrô- en Extrême Notre lot aux plaintes interminables et répétées de Vol- mettre sa'signature'en toutes lettres, ou son
;aux portes, que les gardiens leur fermèrent au àtranstormer, à rendre consommables les pro- lan.t, ne perdant pas l'objet de vue, .L'indigène a humain 1 en Orient vaut autant que les au-
par ses aptitudes et mieux par sa docilité~ Si .taire, elles continuèrentde rester sans en&t. Le monogramme symbolique, un éperon en forme
à
nez, ils se répandirent dans le Saîs et dévalisé- d duitsnaturelsdupays.
rendrasans doute
.derrière lui des siècles.de,nourriture inférieure et nous très
t
ne nous le rendons pas impossible, nos càpi- -1
i
.Sénat Francfort et le gouvernement prussien d'étoile, toute sa gloire,-avec armes et bagages,
de
rent, en chemin, les convoisqui, ce jour-là, A cet égard, elle à la colonie des de vie précaire. En outre, sa volonté, son attention, I
.taux et notre direction technique ont une belle foroc .unirent par classerTanaire, comme on dit au- passe sous le pavillon dû-grand Franz. Mésa-
tel événement; c'était la défection d'une tribu qui q s'efforcent d'y développer certaines cultures. qui font la force do l'ouvrier européen. EUes n'au-
tout ce qui peut se cultiver en Indo-Chine raient, jusqu'à ces derniers temps, pas même eu nous
:t
arEïvaiôht à Fez. Le Maghzen fut consterné d'un* services beaucoup plus grandsqueceux des planteurs sa conscience n'ont pas reçu l'éducation héréditaire à exploiter dans les réserves de main-d'œuvre que jourd'hui. Et l'argent do Fauteur
gardent les 400 habitants par ..kilomètre
j car.c6
.i
!aux mains français resta venture inouïe.! Elle ne peut être admirée qu'à
des agents prussiens. Voltaire res-' la condition ~l'être méconnue. C'est là sa peine,
.très importante, de celle qui avait-provoqué Presque F
y est déjà cultivé par l'indigène, mais selon les exi- d'objet utile. Mais croit-on que si'l'Asiatique pense du delta tonkinois, .1
sentit d'abord de cette perte une extrême co- pour avoir trop bien unité l'un des plus grands~
~'adhésion générale des Beraber; il vit déjà gences PÔBE'RP CAà~
CArx.' )lère, puis il passa la somme égarée par profits mais à coup sûr le moins féminin des maîtres.
t&utesles autres suivre le même exemple et mentâire, et les possibilités d'un état économique rudi- aulehdemain,se nourrit mieux, prend des besoins, ROBERT DE
ng
sans méthode, sans suite, en quantités son travail plus énergique ne deviendra pas du et pertes et oublia. Le meilleur parti n'est-il, La gloire de Franz Hais a dévoré la sienne.
frémit en pensant a la quantité d'argent et innnitésimales, h pour des consommations de canton même coup plus cher! 11 n'y a pas à sortir deniveau ER'ËDER.M.It en en'et, pas de se résigner et de cultiver son « Tant il ~}st vrai que rien ne vaut pour une
'd'armes, qui allaient ainsi gagner inutilement ou o de province. Il là
y a une éducation à faire et qui lemme pu bien l'homme n'élèvera pas le
ce di- j ET'YOLTAÎM jardin, quand on en possède un? femme, de garder jusque dans l'art les goûts et
la montagne rebelle pour revenir un jour à se s< fera sans doute, m'ais lentement, .à mesure que de vie, sa son s~aHda'r~ o/' ~ë, comme disent les An- ~Le plus malheureux personnages
de tous les encore Sen- les manières d~ne femmes.
l'assaut du pouvoir central. Par bonheur, les l'Annamiteapprendra qu'avec la sécurité nouvelle, glais, et sa capacité de production restera inférieure,
impliqués dans cette aSaire, ce fut
.Zemmour, en partant, avaient oublié, à Fez, vivre on peut calculer, prévon*, s'enrichir et ne plus ou bien il deviendra un être plus fort, plus compli- (UOCUMENTS NOUVEAUX) M. deWyzewa écrirà-t-il jamais l'histoire
leur shérif MouIeyEttaribelOuazzani; on lui de laaumain jour le jour, sans rien mettre de côté, qué, consommantdavantage, il subira là loi de pro- ckenborg. Accusé de haute trahison en 1769, il touchante'qu'il rê.vai,t de ces belles oubliées?
bouche selon la forte grès fello qu'elle constate partout l'échelle On sait que Frédéric II avait commencé Lfut juge, condamné et incarcéré
par délie.P~<?~eM~p~MeM/*a~. la cita- Tout le monde le souhaitera sans doute; mais
dans
adjoignit un shérif kettahi, bien vu par la tribu, pression < à la
l'Anglais.
ex-
Et les demandes de l'in- des êtres vivants.
se
Transformant
dans
davantage, il exi- e estimer et apprécier fort M. de Voltaire. Mais j
Autorisé de à il y a un autre ouvrage dont on doit être plus
eton les expédia'tous deux à la recherche des dustriel et de
de l'exportateur bien plus encore que géra plus ce qui, dans la nguration des biens donnée quand celui-ci, jaloux de n'être pas .seul à pos- se munir délivres avant de franchir le seuil impatientencore un ouvrage que celui-ci, sans
.fugitifs. De plus, pour ne point, laisser mûrir l'enort r direct du CiOlon agricole amèneront. les pro- .par la monnaie; se traduira par des augmentations séder
(]
l'amitié du .monarque, entreprit de per-~ prison, il pas d'emporter les œu-
~chez les autres Beraber d'aussi lâcheuses idées vinces annamites et tonkinoises à produire du co- de salaires.
s
tous favoris
sa ne manqua enparler nulle part expressément, semble an-
v sécuterTun après l'autre les de vres de Voltaire que celui-ci. lui avait envoyées noncer presque à chaque page
de départ et mettre les Fasis à rabri de leurs te ton, de la soie, de laramie, de la canne à sucre, et Après bien d'autres, nous apprenons,dans ce voyage Frédéric
déprédations, on résolut de faire partir aussi- du manioc en vua de débouches plus grands et plus en Extrême Orient, à démonter cet épouvantail que mer
s
t II, le roi de Prusse se mit alors à. esti- <: en hommage reconnaissant Custine étant à l'auteur, dirait-on, t dëj à mûr dans si cher
et à apprécier un peu moins l'illustre M. de venu en 1793 mettre le siège devant Francfort, sée, e si
ouvrage
sa pen-
CSt la mahalla, sans attendre la venue des cou- exigeants que des quenouilles paysannes, les niets l'on appel le péril jaune. Nous avons voulu cbmmcn- -r
j]
Voltaire. quoi à ses premiers fut Sencken- que tout ce qu'il écrit en paraît une
De M. de Voltaire ne tarda pas un de soins d'oSrir à en ënet, un desplua
.V~aux contingenta .des tribus soumises,' qui des pêcheurs du village voisin et le pot-au-feu fami- cerparlà, pour ne pas soulever les clameurs des s'apercevoir. Comprenant qu'il avait cessé de berg sa liberté. Mais Senckenberg refusa, et ébauche. Ne serait-ce pas,
~taiont oncora MprëBantées que par les seuls L'industrie actuellement la plus importante du que la journée d'ouvrier
lial.
li > protectionnistes, au besoin anticoloniaux, en disant s charmants livres de ce temps, que le livre con-
agricole et plaire,
P
de coolie se paie torisation il sollicitait du roi, en mars 1753, l'au- dans la lettre qu'il adressa à cette occasion à sacré au frère Angélique, au moîne Jean de
~dn~EasaeB, c'est-à-dire: d'aller prendre les eaux à PIom- Custine, M transcrivit uniongjugement du 2)<s-
Quaa.dlea ~aux chorfa aMe~gnirentles Zem- Tonkin est celle de la niaturo du coton elle est' couramment au Tonkin de 15 à 30 cents, iFiésole, par l'auteur exquis des Co~~s c~ë..
spontanée, n'a ri~n avoir avee les tnssoinB~e l*Etai' dé 35 à 65çentiBMSr; .que les niatures, qui emploient ëières. Frédéric 1.1 lui accorda, ce congé avec ,coM~.de.~ce~M,extrait des Ouvres da-t feu ~M, et le traducteur de ~~<~jQp~ de Ja~
ï~eup, l~g trouyôreat aux priMs avec un gros pour ses travaux publics elle répond à un~ grosse .surtout des femmes et des gamins, donnent en eempressement. TËtM. de Voltaire prit le large. monb~en~itewYolt~ro~,
p(
~88~!U-M'Rp, C9HX'-6},qutMcoQra~nt.à iMr demanda da marche local et des marches ~hi- moyenne,ceUe'deNam-Dinh, plus récente et piM'L Mais & sa premiëro étape déjà, a Leipzig, H i,
H. Ta. Lques de Voragine 1 ~OUIS QïU~.
`'

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