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1 Conformément aux dispositions des articles 43 et 44 de la Convention, les arrêts de chambre ne sont pas définitifs. Dans un délai de
trois mois à compter de la date du prononcé de l’arrêt, toute partie peut demander le renvoi de l’affaire devant la Grande Chambre de la
Cour. En pareil cas, un collège de cinq juges détermine si l’affaire mérite plus ample examen. Si tel est le cas, la Grande Chambre se saisira
de l’affaire et rendra un arrêt définitif. Si la demande de renvoi est rejetée, l’arrêt de chambre deviendra définitif à la date de ce rejet.
Conformément aux dispositions de l'article 28 de la Convention, les arrêts rendus par un comité sont définitifs.
Dès qu’un arrêt devient définitif, il est transmis au Comité des Ministres du Conseil de l’Europe qui en surveille l’exécution. Des
renseignements supplémentaires sur le processus d’exécution sont consultables à l’adresse suivante :
www.coe.int/t/dghl/monitoring/execution
l’aurait empêché de conduire des véhicules. Lors du procès, la compagnie d’assurances fournit une
vidéo – enregistrée par un cabinet de détectives privés – sur laquelle on voyait le requérant conduire
une moto. Lors de l’appel, l’Audiencia Provincial de Séville se prononça en faveur de la validité du
rapport des détectives privés, jugeant que les circonstances dans lesquelles avaient été prises les
images ne constituaient pas une interférence dans le comportement du requérant ni un
conditionnement de celui-ci. Parallèlement, M. de La Flor Cabrera entama une procédure contre la
compagnie d’assurances pour violation de son droit à la vie privée et de son droit à l’image. Le
tribunal rejeta ses prétentions et l’Audiencia Provincial estima que l’enregistrement de l’image était
justifié tant au regard du but poursuivi par la compagnie d’assurances qu’au regard des détectives
qui l’avaient réalisé.
Invoquant l’article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) M. de La Flor Cabrera alléguait que
les enregistrements vidéo effectués sans son consentement et utilisés dans le procès étaient
contraires à son droit à l’honneur, à son droit à l’intimité personnelle et familiale ainsi qu’à son droit
à l’image.
Non-violation de l’article 8
2
Les requérants, Eduardas Albergas et Jurijus Arlauskas, sont des ressortissants lituaniens nés
respectivement en 1949 et 1955 et habitant à Vilnius.
En 1994, M. Albergas acheta à l’État un terrain sis à Vilnius. En 1997, il le vendit à M. Arlauskas. Le 27
novembre 2002, la Cour suprême déclara illicite la vente du terrain à M. Albergas et annula la
cession ultérieure de ce bien à M. Arlauskas. Il est établi que les autorités locales n’avaient pas le
droit de vendre le bien à M. Albergas étant donné que la question du rétablissement des anciens
propriétaires dans leurs droits n’avait pas encore été résolue. Les demandes consécutivement
formées par les requérants devant les instances administratives et les instances civiles, tendant à
leur octroyer un nouveau terrain ou une indemnité, furent toutes ultérieurement rejetées.
Invoquant l’article 1 du Protocole n° 1 (protection de la propriété), les requérants s’estimaient tous
deux illégalement privés de leur bien sans indemnisation adéquate, que ce soit par l’octroi d’un
terrain ou d’une indemnité.
Violation de l’article 1 du Protocole n° 1 dans le chef de M. Albergas
Requête rayée du rôle s’agissant du grief de M. Arlauskas
Satisfaction équitable : 8 000 EUR pour préjudice matériel et moral, ainsi que 190 EUR pour frais et
dépens à M. Albergas.
3
Violation de l’article 6 § 1 – dans les deux affaires
Rédigé par le greffe, le présent communiqué ne lie pas la Cour. Les décisions et arrêts rendus par la
Cour, ainsi que des informations complémentaires au sujet de celle-ci, peuvent être obtenus sur
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La Cour européenne des droits de l’homme a été créée à Strasbourg par les États membres du
Conseil de l’Europe en 1959 pour connaître des allégations de violation de la Convention
européenne des droits de l’homme de 1950.