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Electronique de puissance
Préparé par :
Dr Salim MAKHLOUFI
Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI
Sommaire
2
Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI
1.1 Introduction
Il est nécessaire de pouvoir disposer d’outils permettant de faire les transformations entre
réseaux continus et alternatifs, mais également d’alternatif à alternatif (changement de
fréquence) ou de continu à continu.
2
3
Possibilités de conversion
On appel ces cinq dispositifs des convertisseurs statiques. Le mot statique est utilisé pour
distinguer ces convertisseurs des convertisseurs employés autrefois et qui utilisés le
mouvement pour réaliser la conversion. Par exemple pour réaliser la conversion
alternatif/continu on utilisait une dynamo.
Comme les puissances en jeux peuvent être importantes, la notion de rendement est
essentielle en électronique de puissance. Plus les pertes sont grandes, plus elles sont difficiles
à évacuer et plus elles sont onéreuses. Pour limiter les pertes il faut travailler en commutation.
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Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI
Dans un convertisseur statique, pour obtenir les grandeurs de sortie souhaitées, on agit à l’aide
des interrupteurs à semi-conducteurs sur les connexions entre la source d’énergie électrique et
le récepteur, on provoque ainsi un hachage des grandeurs, ce qui nécessite d’ordinaire un
filtrage.
Les applications de l’électronique de puissance sont très vastes, on peut citer à titre indicatif :
Applications domestiques :
- Les gradateurs utilisés pour ajuster l’intensité lumineuse des lampes halogène.
- Les alimentations à découpage contenues dans les téléviseurs, les ordinateurs... etc.
- Les dispositifs permettant de faire varier les vitesses de rotation des machines à
laver, des aspirateurs, des perceuses… etc.
Dans le transport :
Dans l’industrie :
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2.1 Introduction
- Un état passant
- Un état bloqué
Ik
Uk
Interrupteur parfait
Pour faire apparaitre clairement les deux états de l’interrupteur, on a couramment recourt à
une représentation dans le plan (Uk , Ik). On représente ainsi la caractéristique de cet
interrupteur par (voir figure ci-dessous):
Ik
Etat passant
Etat bloqué
Uk
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On peut définir dans cette famille d’interrupteurs deux types de caractéristiques, dont le point
commun est de représenter des interrupteurs unidirectionnels en tension et unidirectionnels en
courant. Les deux caractéristiques possibles sont représentées dans la figure ci-dessous.
Ik Ik
Uk Uk
Ik Ik
Uk
Uk
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Uk
Uk
2.4 Commutation
Le passage d’un état à un autre, c’est-à-dire de l’état passant vers l’état bloqué ou l’inverse,
s’appel commutation.
Il existe deux types de commutation :
Il n’existe qu’un seul composant dont toutes les commutations (amorçage et blocage) sont
spontanées. Il s’agit d’un interrupteur à deux segments : c’est la diode.
2.5.1 La diode
La diode est composant électronique à base de semi-conducteur, elle possède deux électrodes,
à savoir une anode est une cathode. Elle ne permet la circulation du courant que dans un seul
sens : de l’anode vers la cathode.
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2.5.2 Symbole
K
UD
ID
A
2.5.3 Caractéristique statique
Dans la caractéristique idéale de la diode, pour passer de l’état passant (Ud = 0) à l’état bloqué
(Id = 0), on ne peut que longer les axes (Ud , Id) car le quadrant Ud . Id < 0 est interdit. Donc
les commutations de la diode idéale sont ainsi définit comme suit : amorçage sous Ud = 0
amorçage sous Ud = 0
blocage pour Id = 0
Pour le composant réel, les différences par rapport au composant idéal sont :
chute de tension directe : lorsque la diode est passante, on mesure une tension
comprise entre 0.7 et 1 volt.
Application d’une tension inverse : il existe la circulation d’un courant inverse qui,
bien que de valeur faible, est non nul.
Tension d’avalanche : lorsque la tension appliquée dépasse une certaine limite
(indiquée par le constructeur du composant), le courant inverse augmente fortement,
ce qui peut détruire le composant.
ID
UD
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C’est un semi-conducteur généralement de type NPN capable de tenir des tensions jusqu’à
1.2kV et pouvant être traversé par des courants de quelques dizaines d’ampères.
IC IC
IC
UC
E
Symbole UC UC
E E
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Commande
La commande d’un transistor bipolaire doit permettre d’assurer l’état de blocage, l’état de
saturation ainsi que le passage d’un état à l’autre.
Un paramètre important pour tout transistor est son gain en courant β, il faut que le courant de
base IB et le courant du collecteur IC vérifient la relation β IB > IC Pour assurer la saturation.
1. A l’amorçage, on doit générer une pointe de courant afin de saturer les jonctions du
transistor au plus vite.
2. Une fois amorcer, le courant IB doit suivre le courant IC au rapport β près, afin de se
placer en quasi-saturation plutôt qu’en saturation.
3. Au blocage, on doit extraire un courant de la base afin d’accélérer la désaturation des
jonctions du transistor.
Le transistor MOSFET (Metal Oxide Semiconductor Field effect) désigné par MOS de façon
abrégé, est un élément semi-conducteur à effet de champs. Il est composé de trois électrodes :
le drain D, la source S et la grille G qui correspondent respectivement au collecteur, à
l’émetteur et à la base d’un transistor bipolaire.
ID ID
ID
UDS
E
Remarque
Par sa structure physique, ce composant possède une diode en antiparallèle. Cette diode peut
supporter le même courant nominal que celui supporté par le transistor. En revanche, cette
diode possède un temps de recouvrement relativement élevé.
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Le défaut majeur du MOS est sa résistance élevée à l’état passant qui engendre des pertes
élevées. Ceci limite l’utilisation du MOS pour des applications de quelques centaines de volts
et quelques dizaines d’ampères.
Des MOS plus récents appelés « Cool MOS » possèdent une résistance à l’état passant de
l’ordre du Mili-ohm.
Commande
Considérons le schéma suivant sur lequel figure les capacités existantes entre les différentes
bornes du MOS.
CGD
CDS
CGS
CGS : capacité grille-source, les variations de la tension à ses bornes vont provoquer le blocage
ou l’amorçage du composant.
Pour amorcer le MOS il suffit de charger CGS. Pour le bloquer il faut décharger cette capacité.
Remarque : pour que la charge et la décharge de CGS soit effectuée dans un temps limité il
faut que le courant entrant ou sortant de la grille soit suffisamment grand.
2.6.3 L’IGBT
L’IGBT « Insulated Gate Bipolar Transistor » est un composant à trois électrodes : la grille
sur laquelle sont appliquées les signaux de commande, ainsi que le collecteur et l’emetteur.
Commande
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IC IC
IC
UC
E
Symbole UC UC
E E
Avantages
Inconvénients
2.6.4 Le GTO
Le GTO « Gate turn off » est un thyristor blocable, ce composant possède trois électrodes : la
gâchette sur laquelle sont appliquées les signaux de commandes, ainsi que l’anode et la
cathode.
Comme le montre la caractéristique statique, le GTO ne peut pas bloquer une tension inverse
(UAC < 0). L’application d’une telle tension peut amener à la destruction du composant.
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IA IA
IA
UAC
E
G
K UAC UAC
E E
Application
Le GTO peut supporter des tensions de blocage directes très élevées (quelques kV), pour des
courants nominaux allants jusqu’à des centaines d’ampères. Ils est utilisé pour les moteurs à
courants alternatif de grandes puissance.
Commande
Commande du GTO
La mise en conduction nécessite une impulsion de courant de gâchette d’environ cinq fois
supérieure à IGT. Le blocage du GTO nécessite de soutirer un courant de 20 à 100% du
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courant d’anode pendant quelque centaines de nano secondes. Il faut pour cela appliquer une
tension négative entre la gâchette et la cathode.
Remarques
2.7.1 Le thyristor
Le thyristor est un élément de puissance dont une seule commutation est commandée : c’est
l’amorçage. Lorsque la tension au borne du composant est positive est qu’il reçoit une
impulsion sur la gâchette le thyristor est amorcé. Le blocage se fait spontanément lorsque le
courant le traversant devient nul.
IA IA
UAK UAK
E E
IA
UAK
E
G
Symbole
Commande
La commande doit fournir l’impulsion d’amorçage. Cette impulsion doit remplir les exigences
suivantes :
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L’amorçage de ce composant est possible lorsque la tension UAK est positive. A ce moment-là,
le composant peut s’amorcer si une impulsion positive est appliquée sur la gâchette.
Le blocage du SCR est du type diode par annulation du courant qui le traverse.
C’est un thyristor asymétrique qui ne possède aucun pouvoir de blocage inverse, mais qui
possède les avantages suivants :
Pour éliminer le problème de blocage inverse on peut ajouter une diode an antiparallèle.
Thyristor RCT
Il s’agit d’un thyristor qui, grâce à une diode intégrée en antiparallèle, peut conduire en
inverse. Soumis à une tension positive, le RCT ne conduit que si la gâchette a été stimulée.
Le Triac
Ce composant est l’équivalent de la mise en antiparallèle de deux thyristor, mais avec une
gâchette commune. Ainsi il devient bidirectionnel en tension et en courant.
Pour amorcer le Triac, on doit appliquer une tension, positive ou négative, sur la gâchette
suivant le signe de la tension aux bornes du composant.
Le blocage est spontané au passage par zéro du courant qui le traverse.
A
IA
UAK
E
G
Symbole du Triac
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3.1 Introduction
La tension fournit par le secteur est de type alternatif. Un grand nombre d’appareils
fonctionnent avec un courant continu, d’où la nécessité de la conversion AC/DC.
D
i
VD
Vs
Ve Charge
Charge résistive
D
i
VD
Vs
Ve R
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Chronogrammes
Ve(t)
Vs(t)
VD(t)
D passante D bloquée
Valeurs moyennes
〈 〉 ∫ ( ) ∫ [ ]
〈 〉
〈 〉
Valeurs efficaces
∫ ( )
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∫ ∫ ( ) ⁄
Ondulation
〈 〉
⁄
〈 〉
Charge inductive
D
i
VD
R
Vs
Ve
L
D reste passante tant que le courant la traversant reste positif, donc tant que ⁄ .
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( ( )) avec :
√ ( ) ; ;
Remarques
1. L’ondulation du courant diminue par rapport à la charge résistive, elle est d’autant
plus faible que L est grande.
2. Le temps de conduction de la diode augmente également avec l’augmentation de L.
3. La valeur moyenne de Vs augmente avec l’augmentation de L.
Chronogrammes
Ve(t)
Vs(t)
i(t)
t
t1 t2
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D1
i
VD
R
Vs
Ve D2
L
Fonctionnement
Pour le circuit est identique au cas précèdent, donc Vs et i sont les même que le
cas précèdent.
A l’instant on a ( )
A l’instant 3T/2 la valeur du courant de la charge vaut I3 qui est supérieur à I1.
Pour t > 3T/2 la valeur moyenne du courant de charge croît au fur et à mesure des alternances
pour tendre vers une limite au régime permanent.
Chronogrammes
Les chronogrammes des tensions d’entrée et de sortie et du courant de sortie sont illustrés
dans la figure ci-dessous.
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Ve(t)
Vs(t)
i(t)
I3
I1
I2 t
T/2 T 3T/2
Régime permanent
Pour
( ( ))
Pour
( )
A l’instant t = T/2 ( )
( )
{ d’où
et
Pour obtenir un courant le plus lisse possible il faut que donc d’où .
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Chronogrammes
Ve(t)
Vs(t)
i(t)
I’
I
t
T/2 T 3T/2
Charge RL
Le schéma de principe du redresseur double alternance, à pont de diodes et avec une charge
RL, est illustré dans la figure ci-dessous.
i
D1 D2
R
Vs
Ve L
D4 D3
Pour D1 et D3 conduisent
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Pour D2 et D4 conduisent.
( ( ))
Chronogrammes
Ve(t)
Vs(t)
i(t)
Imax
I0
Imin
t
T/2 T 3T/2
Valeurs moyennes
〈 〉 ∫
〈 〉 〈 〉 〈 〉 〈 〉 d’où:
〈 〉
〈〉
Charge RLE
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D1 D2
R
Vs
Ve L
D4 D3
E
Fonctionnement
Conduction interrompu
Conduction continue
La tension de sortie a une allure identique à celle d’une charge résistive. Le courant est la
solution de l’équation différentielle mentionnée dans le paragraphe précédent. Durant
l’alternance positive c’est les diodes D1 et D3 qui conduisent, et pendant l’alternance négative
c’est les diodes D2 et D4 qui conduisent.
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Chronogrammes
Conduction interrompu
Vs(t)
E
i(t)
t
T/2 T 3T/2
Ve(t)
Conduction continue
Vs(t)
i(t)
t
T/2 T 3T/2
Ve(t)
Les redresseurs non commandés permettent d’obtenir une tension continue à partir d’une
tension alternative. La valeur moyenne obtenue par ces convertisseurs est fixe, et ne peut pas
être réglées. Pour obtenir plus de degrés de liberté, les diodes sont substituées par des
interrupteurs commandés, notamment des thyristors, cela permet d’obtenir des convertisseur
commandables.
Le schéma de principe d’un tel convertisseur figure est illustré dans la figure ci-dessous.
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TH
i
VAK
Ve Vs
R
Fonctionnement
Pour la tension d’entrée Ve est positive, le thyristor peut conduire mais il ne
reçoit pas d’impulsion d’amorçage, donc il reste bloquée. La tension de sortie Vs est nulle.
Pour . Pour un angle une impulsion de courant est envoyée sur la
gâchette du thyristor, ce qui le rend passant. La tension de sortie devient :
Pour . La tension d’entrée est négative, donc le thyristor est polarisé en inverse
et il devient bloqué.
Chronogrammes
Pour obtenir l’allure de la tension VAK il faut constater que . Les chronogrammes
des différentes tensions sont illustrés ci-dessous.
VGK(t)
ωt
α 2π+α 4π+α
Ve(t)
ωt
π 2π 3π/2
Vs(t)
ωt
VAK(t)
ωt
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Valeurs moyennes
〈 〉 ∫ ( ) ∫ ( ) avec .
〈 〉 ∫ [ ]
〈 〉
On remarque que la valeur moyenne de Vs dépond de α. Elle est maximale pour , et elle
est nulle pour .
〈 〉
〈〉
TH
i
VAK
R
Ve
Vs
Fonctionnement
Après l’amorçage du thyristor, la tension de sortie est égale à la tension d’entrée, c.-à-d. :
Elle restera ainsi tend que le thyristor conduit, donc tend que le courant i n’est pas nul. Ceci
implique que la tension de sortie peut devenir négative.
Chronogrammes
Les chronogrammes des différentes grandeurs sont illustrés dans la figure ci-dessous.
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VGK(t)
ωt
α 2π+α 4π+α
Ve(t)
ωt
π 2π 3π/2
Vs(t)
i(t)
ωt
ωt
VAK(t)
ωt
Th1 Th2
R
Vs
Ve L
Th4 Th3
E
Fonctionnement
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Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI
A l’instant les thyristors Th1 et Th3 sont amorcés. les thyristors Th2 et Th4 sont amorcés à
l’instant ; où α est l’angle d’amorçage. A chaque amorçage, les deux thyristors amorcés
conduisent. Il dérive le courant i, ce qui bloque les deux autres thyristors.
si [ ]
si [ ]
Chronogrammes
VGK2, VGK4
ωt
VGK1, VGK3 π+α 3π+α
ωt
α 2π+α 4π+α
Ve(t)
ωt
π 2π 3π/2
Vs(t)
ωt
ωt
VAK1
ωt
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Valeurs moyennes
〈 〉 ∫ [ ] d’où :
〈 〉
〈𝑉𝑠 〉
𝑉𝑒
𝜋
𝜋 𝜋 𝛼
𝑉𝑒
𝜋
〈 〉
〈〉
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4.1 Introduction
Les hacheurs sont les convertisseurs statiques qui permettent le transfert de l’énergie
électrique d’une source continue vers une autre source continue. Ils sont l’équivalent du
transformateurs en alternatif.
C’est le montage le plus simple et le plus ancien. Il permet de relier une source de tension
continue à une source de courant continue. L’énergie ne peut circuler que de l’entrée vers la
sortie.
ie
K VT
iL
Ve L is
D VD Vs
C Rch
D : Diode.
4.2.2 Fonctionnement
d’où
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ie
K VT VL
iL
Ve L
D VD Vs
〈 〉 ∫ ( ) ∫
t
( ) ton=αT T 2T
d’où
ce qui conduit à :
〈 〉 〈 〉 car 〈 〉 d’où 〈 〉
Puisque donc
Phase active
( )
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Si à on aura :
( )
( )
VL
(1-α)Ve
Iα
iL
I0
t
ton=αT T 2T
-αVe
( )
Elle est nulle lorsque α vaux 0 ou 1 et elle est maximal lorsque et vaut ainsi :
〈 〉 ( ) d’où :
〈 〉 〈 〉
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Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI
( )
Dans ce cas 〈 〉 donc .
VD
Ve
Vs
t
αT βT T 2T
VL
Ve-Vs
IL
t
αT βT T 2T
-Vs
〈 〉 ∫ ( ) (( ) ) 〈 〉 ( )
D’où :
〈 〉 ∫ ( ) (( ) ) ( )
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VL D
iL iD is
L iC
C Rch Vs
Ve K V
iK
Phase d’accumulation :
K est fermé, la tension V est nulle et la diode D est bloquée. C assure le courant d’utilisation
et la bobine est soumise à
Phase active: ( )
K est ouvert, le courant dans la bobine n’est pas nul, la diode D est donc passante d’où :
Si l’énergie stockée dans la bobine lors de la première phase n’est pas suffisante pour
maintenir le courant jusqu’à la fin de la période, il y a une troisième phase dite :
Phase de repos :
K est ouvert, la diode est bloquée. Tous les courants sont nuls à l’exception de is qui vaut .
C’est la capacité C qui assure à nouveau le courant.
VL
Ve
Iα
iL
I0
t
αT T 2T
Ve-Vs
Pour trouver la valeur de Vs il suffit d’exprimer que 〈 〉 doit être nulle, ainsi :
( )( )
Ce qui donne :
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iL
Iα
I0
t
αT T 2T
iK
Iα
I0 t
iD
Iα
I0 t
( )
D iD is
ie
K iL
iC
VL C Rch Vs
Ve L
Selon que le débit est continu ou non, la période se décomposera en deux ou trois phases :
Phase d’accumulation :
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Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI
ie VD is
K iL
iC
Ve L VL C Rch Vs
Phase de restitution : ( )
K est ouvert mais iL n’est pas nul, ce qui force la diode à conduire d’où .
VK
ie is
K iL
iC
C Rch Vs
Ve L VL
Phase de repos :
Cette phase a lieu si le courant dans la bobine s’annule. Dans ce cas, la charge reçoit le
courant de la capacité C.
Nous savons que la valeur moyenne de VL est nulle. Cela conduit selon la figure ci-dessous à :
( )( ) d’où :
VL
Ve
Iα
iL
I0
t
αT T 2T
-Vs
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Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI
La tension de sortie est inférieure à la tension lorsque α < 0.5 ; la tension de sortie est
supérieure à la tension lorsque α > 0.5 .
+Vcc
Q
-Vcc
D
C
E L
0V
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Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI
5.1 Introduction
𝐾 𝑖𝐾
𝐸
𝑅 𝑖
𝑉𝑠
𝐸
𝐾 𝑖𝐾
Les deux alimentations continues sont égales. Les interrupteurs peuvent être des transistors ou
des thyristors. L’amorçage des deux interrupteurs se fait de façon complémentaire, si l’un est
fermé l’autre est ouvert et inversement. Les interrupteurs sont unidirectionnels, le courant ne
peut passer que dans le sens indiqué sur le schéma.
Fonctionnement
Les interrupteurs sont amorcés de façon complémentaire pendant une demi période pour
chaque interrupteur d’où :
Chronogrammes
Les chronogrammes des différentes grandeurs du convertisseur sont illustrés dans la figure ci-
dessous.
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Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI
𝑉𝑠 (𝑡)
𝑡
𝑇 𝑇 𝑇
-E
𝑖(𝑡)
E/R
𝑡
𝑇 𝑇 𝑇
-E/R
La charge est constituée d’une résistance en série avec une inductance. Pour éviter les
interruptions de courant qui traverse l’inductance, on doit associer à chaque interrupteur une
diode montée en antiparallèle. Le schéma de principe devient ainsi comme montré ci-dessous.
𝐷 𝑖𝐷
𝐾 𝑖𝐾
𝐸
𝑅 𝐿 𝑖
𝑉𝑠
𝐸
𝐾 𝑖𝐾
𝑖𝐷
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Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI
Fonctionnement
Les interrupteurs sont amorcés de façon complémentaire pendant une demi période pour
chaque interrupteur, ce qui veut dire que l’allure de la tension est le même que celui d’une
charge résistive ; d’où :
d’où :
Chronogrammes
Les chronogrammes des différentes grandeurs du convertisseur sont illustrés dans la figure ci-
dessous.
𝑉𝑠 (𝑡)
𝑡
𝑇 𝑇 𝑇
-E
𝑖(𝑡)
𝑡
t1 t2 𝑇 𝑇
𝑇
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Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI
Séquence de conduction
D1 K1 D2 K2 D1 K1 D2 K2
0 t1 T/2 t2 𝑇 T+t1 3T/2 T+t1 𝑡
Flux d’énergie
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Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI
𝐾 𝐷 𝐾 𝐷
Charge
𝑖
𝐸
𝑉𝑠
𝐾 𝐷 𝐾 𝐷
Fonctionnement
Deux interrupteurs commandables sont amorcés pendant une demi-période ; les deux autres
sont amorcés pendant la deuxième demi-période.
Les diodes sont inutiles pour une charge résistive, mais ils sont indispensables si la charge est
inductive. Ils permettent de ne pas interrompre le courant dans l’inductance.
Les formes du courant et de la tension de sortie, dans le cas d’un onduleur à quatre
interrupteurs, sont les même que ceux d’un onduleur à deux interrupteurs.
D1 D2 D1 D2
D3 K1, K3 D4 K2, K4 D3 K1, K3 D4 K2, K4
0 t1 T/2 t2 𝑇 T+t1 3T/2 T+t1 𝑡
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Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI
6.1 Introduction
Les gradateurs sont des convertisseurs statiques qui permettent de convertir une énergie
alternative fixe en une énergie alternative réglable. La fréquence obtenue par un gradateur est
similaire à celle du réseau, tandis que la valeur efficace est réglable, la valeur moyenne étant
nulle. Le principe du gradateur consiste en l’emploi d’un interrupteur bidirectionnel pour
gérer le flux d’énergie entre l’entrée et la sortie. L’interrupteur est, en général, constitué de
deux thyristor montés en tête-bêche pour les forte puissances. Pour les puissances plus faibles,
un triac est généralement utilisé.
Th1
i
Th2
Ve VTh Vs Charge
La charge est une résistance pure. On définit l’angle de retard à l’amorçage du thyristor Th1
et qui vérifie l’équation suivante :
Où est le temps de retard à l’amorçage du thyristor Th1, par rapport au passage par zéro de
la tension d’entrée. est la pulsation ; elle liée à la période de commutation T par .
Fonctionnement
( )
Pour la tension d’entrée est positive. Le thyristor Th1 peut être amorcé mais il ne
reçoit pas de commande de fermeture. Le courant et la tension de sortie sont donc nuls.
44
Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI
Pour la tension d’entrée est positive. Le thyristor Th1 reçoit une impulsion de
courant sur sa gâchette et devient passant. La tension de sortie est égale à la tension d’entrée
( ) et le courant de sortie est donné par : .
Pour la tension d’entrée est négative. Le thyristor Th2 peut être amorcé mais
il ne reçoit pas de commande de fermeture. Le courant et la tension de sortie sont donc nuls.
Pour la tension d’entrée est négative. Le thyristor Th2 reçoit une impulsion
de courant sur sa gâchette et devient passant. La tension de sortie et égale à la tension d’entrée
( ) et le courant de sortie est donné par : .
Chronogrammes
Pour obtenir l’allure de la tension VTh il faut constater que . Les chronogrammes
des différentes tensions sont illustrés ci-dessous.
VGK2(t)
ωt
π+α 3π+α
VGK1(t)
ωt
α 4π+α
Ve(t)
ωt
π 2π 3π/2
Vs(t)
ωt
VTh(t)
ωt
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Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI
Bibliographie
11- Tahar Neffati : « Electricité générale - Analyse et synthèse des circuits », Cours et
exercices corrigés, 2e édition, Dunod, Paris, 2006
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