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Espagnol traduction

1 - Durant des décennies, l’actrice et présentatrice de télévision Ana Obregon qui a mis en scène les
photos de son opération de cœur. Elle l’a fait en biquini et en tenue de fête, montrant sa maison,
posant avec sa famille et les différents animaux de compagnie qu’elle a eue. De même, elle a fait
connaître la douleur dont elle souffrit à l’enterrement de son fils, Alex, malade du cancer il y
maintenant trois ans. Mais l’image d’Ana Obregon qui fut le plus de débat et de polémique, et qui est
tombé dans le débat politique, c’est celle qui fut révélée dans la nuit du 25 mars dans le magazine
Hola où on la voit avec un bébé dans les bras emmailloté dans un hôpital de Miami, aux Etats-Unis. A
sa droite, on observe la personne identifiée comme la mère porteuse qui a mis donc « son ventre en
location ».

2 – Mère de famille à 68 ans, grâce à une mère porteuse après, ou à cause d’un deuil douloureux.
Connue et riche, le cas d’Ana Obregon est insolite et pose un problème de bioéthique, non seulement
pour la pratique controversée de contracter une femme pour qu’elle soit enceinte à sa place contre
de l’argent, ce qui est illégal en Espagne, mais également du fait de son âge. « La première obligation
est la protection des plus vulnérables » signale Begona Roman, professeur de Bioéthique de
l’Université de Barcelone et membre du Comité Bioéthique de Catalogne. « Dans ce cas c’est le bébé
qui vient au monde avec une mère très agée, et elle sera probablement orpheline avant qu’elle puisse
être parfaitement autonome et se débrouiller par elle-même. Sans en faire un jugement moral, Ana
Obregon vient de générer beaucoup d’esperance dans une créature qui vient colmater beaucoup
d’aspect ».

3 – Le deuil de son fils ainé a provoqué la décision de l’actrice comme le rapporte le magazine Hola.
« La grossesse se produisit en juin 2022, c’est-à-dire la date à laquelle Alex aurait eu 30 ans » rapporte
l’article qui détaille les espoirs et l’émotion d’Ana Obregon « au commencement de sa nouvelle vie »
avec la petite fille « qui lui a redonné goût à la vie ». Quelques heures après avoir fait connaître la
nouvelle de la naissance, l’actrice rompit le silence public en publiant sur ses réseaux sociaux une
photo de la couverture du journal accompagné d’un texte qui explique les raisons qui ont motivé sa
décision de redevenir mère : « ont nous a pillé, je rallume une lumière d’amour dans mon obscurité.
Je ne serai jamais à nouveau seule, Je suis revenu à la vie. ».

4 – Pour Romain, « l’amour inconditionnel » à la petite fille ne peut être la seule justification de
l’actrice pour redevenir mère, mais doit également prendre en compte la « nécessité de prendre un
tuteur à n’importe quel prix, sachant qu’elle ne vivra pas jusqu’à 100 ans et que si c’est le cas elle ne
sera pas en état de s’occuper de la jeune fille. Dans ce cadre, « si la nature, dont je ne sais pas s’il elle
est au courant ou non, implique qu’une femme puisse être mère à partir de 50 ans plus ou moins
XXX surgot alors une question éthique : y a-t-il un âge à partir duquel nous ne pourrions tomber
enceinte ? Je dirais que le bien être de l’enfant doit être primer sur toutes autres considérations.

5 – Il y a un cadre de référence pour l’Etat, quand il exerce la tutelle d’une personne mineure, qui est
exigé des futurs parents. Au moment de l’adoption, où se fait sentir la nécessité pour l’enfant d’avoir
des parents, il y a un processus exigeant à respecter,, en ce qui concerne l’âge des progéniteurs ils ne
peuvent avoir moins de 16 ans d’écart avec l’enfant ni plus de 45 ans. A. Obregon a repoussé cette
limite de plus de 20 ans. Cet intervalle d’âge s’est établi pour l’intérêt supérieur de l’enfant expliquent
les fascicules de la Direction Générale de l’enfance, dépendant du Ministère des Droits sociaux.

6 – Le débat s’est déporté dans la sphère politique. Les Ministres du gouvernement, comme celui
pour l’Egalité, Irene Montero, ont critiqué les mères porteuses les qualifiant de « violence faites
contre les femmes », comme cela est désormais reconnu dans la révision de la loi sur l’avortement. Le
principal parti d’opposition, le PP, s’est montré ouvert à ouvrir un débat « soutenu et sérieux » pour
réguler le principe de mères porteuses et ses modalités altruistes, quand elle ne peut remplacer, en
dernier ressort, la prestation économique. Pour la régulation également plaide la professeur Roman,
pour éviter que la « marchandisation des enfants » par des tiers et que « qu’une sélection sur des
caractéristiques physiques se fassent ». Par ailleurs, il y a une ambiguïté juridique, « la gestation par
substitution est illégale en Espagne, or ces jeunes enfants sont reconnus à leur arrivée dans le pays
car ils existent de fait et le bien être des mineurs prime sur tout autres choses, il y un vide juridique ».

7 – La question de l’argent est un autre sujet crucial dans cette histoire. Plusieurs heures avant
qu’Hola ne publie ses informations exclusive et les images prises à Miami, elle furent détenues par
Don Benito, une femme de 28 ans semble-t-il qui venait de donner vie et un homme qui
l’accompagnait pour un rdv pour mère porteuse. Ils sont accusés d’avoir essayé de vendre pour 2000
euros le nouveau-né un autre couple de compatriote. Les autorités essayent de limiter ce
phénomène interdit en Espagne et pour lequel des centaines de familles, au fur et à mesure des
années, se sont expatriés dans des pays autorisant ces pratiques, comme aux Etats-Unis.

La même décision a des conséquences bien différentes pour les bébés, alors que Ana Obregon pasa
ses premiers jours « dans un bel appartement avec vue sur mer » rapporte Hola, le temps de régler
les affaires bureaucratiques pour lui donner un passeport et une identité, le bébé de Don Benito a été
donné à une famille d’accueil le temps que la justice prenne une décision sur son futur.

8 – Depuis que la Russie a envahi l’Ukraine le 24 février 2022, Kiev était l’épicentre des mères
porteuses pour les espagnoles que venaient jusque là bas pour contracter avec les femmes qui
donneront la vie à leurs enfants. C’était beaucoup moins cher que de le faire aux Etats-Unis, même si
ce n’était pas sans risque notamment pour garantir la filiation au retour en Espagne et inscrire
l’enfant au registre civile pour le faire reconnaitre comme espagnol et comme enfants de ses parents,
ou que la mère doive adopté l’enfant génétique de son mari (cce qui n’était possible que les couples
hétérosexuels). Rien de ceci si la pratique se faisait dans l’un des états des Etats-unis, en échange d’au
moins 120 000 euros. Les Etats-unis ont une régulation garantie et sécurisée, c’est pour cela que c’est
l’une des destinations favorites pour les familles en dépit du prix à payer très élevé à concéder  »
explique l’avocate Ana Miramonte qui travaille dans une agence qui fait de l’intermédiation entre les
futurs parentes et les femmes qui donneront naissance aux bébés dans d’autres pays.

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