Vous êtes sur la page 1sur 3

La loi de 1905 est le fruit d’un long combat qui remonte à la Révolution

française. C’est aussi le fruit d’une volonté de pacification de la société

française.

Par cette loi, Aristide Briand a en effet réussi à préserver les principes de

liberté de conscience et de liberté des cultes tout en parachevant

l’œuvre de sécularisation de la France. Néanmoins, cette loi ne résout

pas tous les problèmes.

La vive opposition des catholiques va se prolonger sous différentes

formes jusqu’en 1945 où la laïcité devient un principe constitutionnel.

Au début du XXe siècle, la France est profondément divisée sur la

question religieuse. Les grandes lois laïques des années 1880-1890 ont

nourri l’anticléricalisme des athées les plus acharnés et provoqué la

radicalisation des croyants les moins républicains.

Pour résoudre le problème des relations de l’État et de l’Église, une loi

de séparation de l'Église et de l'État est votée en 1905.

1. Le contexte de la loi

a. Un climat anticlérical
L’anticléricalisme s’est développé dans les années 1880-1890 en France

à travers des revues et des livres souvent caricaturaux.

Au début du XXe siècle, les républicains accentuent leur lutte pour la

laïcité sous l’impulsion d’Émile Combes, Paul Bert ou Ferdinand

Buisson.

Anticléricalisme : lutte acharnée contre la religion.

b. La rupture avec le Vatican

Au cours de l’été 1904, le gouvernement prend une série de mesures

radicales :

- les rues portant un nom de saint sont débaptisées ;

- les congrégations religieuses non autorisées à enseigner se voient

retirer ce droit ;

- 2 500 écoles religieuses sont fermées.

Le 30 juillet, le Pape rompt les relations diplomatiques avec la France.

2. Le vote de la loi de séparation de l'Église et de l'État

a. Une loi pour apaiser les tensions


Pour apaiser les tensions et garantir la liberté de conscience tout en

continuant l’œuvre de sécularisation de la société française, Aristide

Briand propose une loi de séparation des églises et de l'État en 1905.

Par le Concordat de 1804, la France et l’Église catholique étaient liés.

Sans être religion d’État, le catholicisme est reconnu comme religion

majoritaire et, à ce titre, les prêtres sont rémunérés par l’État, par

exemple.

Aristide Briand propose à travers ce texte une loi de raison : partant du

principe que tous les Français ne sont pas catholiques et que la

nationalité française ne dépend pas de l’appartenance à la communauté

chrétienne, Briand souligne l’impossibilité de vivre plus longtemps sous

le régime du Concordat. Une loi doit s’appliquer en principe à tous, ce

qui n’est pas le cas ici.

L’Alsace et la Moselle n’étant pas françaises au moment de la

promulgation de la loi, elles sont toujours sous régime concordataire,

c'est-à-dire qu'un accord est passé avec l'église catholique pour

déterminer les droits de l'État et des religions reconnues.

Vous aimerez peut-être aussi