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Comptes rendus des séances de

l'Académie des Inscriptions et


Belles-Lettres

Chronologie des papyrus araméens d'Éléphantine


H. Pognon

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Pognon H. Chronologie des papyrus araméens d'Éléphantine. In: Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions
et Belles-Lettres, 55ᵉ année, N. 6, 1911. pp. 504-505;

doi : 10.3406/crai.1911.72886

http://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1911_num_55_6_72886

Document généré le 18/05/2016


504

SÉANCE DU 18 AOUT

PHESIDENCE DE M. HENRI OMONT.

M. Louis Châtelain donne lecture d'un rapport sur une


mission archéologique à Mactar (Tunisie), mission qui a été subven.
tionnée par l'Académie s.

M. Pognon, consul général de France, lit un travail sur la


chronologie des papyrus araméens d'Eléphantine qui ont été
publiés, il y a quelques années, par MM. Sayce et Cowley.
Comme les contractants, les témoins et les scribes dont les
noms figurent dans les papyrus, étaient, pour la plupart, des
juifs, on en avait conclu que le calendrier sémitique des papyrus
devait être le calendrier religieux des Juifs, mais on n'avait
jamais pu faire concorder les dates sémitiques et les dates
égyptiennes.
M. Pognon prouve que le calendrier dont se servaient les
scribes des papyrus d'Eléphantine était le calendrier babylonien
qui paraît avoir été, au ve siècle avant notre ère, le calendrier
officiel des populations sémitiques soumises aux rois de Perse.
M. Pognon prouve, en outre, que le calendrier babylonien a
lui-même été admirablement reconstitué par M. Mahler dans un
travail intitulé : Zur Chronologie der Babylonier . Bien que ce
travail contienne certainement quelques erreurs, il permet dès
aujourd'hui d'indiquer le jour précis dans lequel beaucoup de
textes babyloniens ont été écrits, et M. Pognon démontre, grâce
à un passage de l'auteur latin Censorinus, que les dates juliennes
que M. Mahler assigne au premier jour de chaque mois
babylonien sont en général exactes.
Les conclusions de M. Pognon sont que les papyrus araméans
d'Eléphantine ont été écrits aux dates suivantes : Le papyrus A a
été écrit le soir du 12 septembre de l'an 471 avant notre ère; —

1. Voir ci-après.
MISSION ARCHÉOLOGIQUE A MACTAK 505
le papyrus B, le 2 janvier 464 ; — le papyrus F, le 26 août 440 ;
— le papyrus G, le 16 octobre 457; — le papyrus H; entre le 2
et le 29 septembre 420; — le papyrus J, le 16 décembre 416;
— le papyrus K, le 9 ou le 10 février 410.
Il n'y a de doute que pour les papyrus E et D. Le premier
paraît avoir été écrit le 18 novembre 446 au soir et le second a
peut-être été écrit le 1er décembre 459.
MM. Bouché - Leclebcq et Clermont-Ganneau présentent
quelques observations.

COMMUNICATION

RAPPORT
SUR UNE MISSION ARCHÉOLOGIQUE A MACTAR (TUNISIE),
PAR M. LOUIS CHATELAIN, MEMBRE DE L'ÉCOLE DE ROME.

L'Académie des inscriptions a bien voulu s'intéresser à la


seconde mission que m'a confiée, à Mactar, la Direction des
antiquités et arts du gouvernement tunisien. Sur la demande
de M. le Directeur de l'Ecole de Rome, elle m'a réservé une
part des revenus de la Fondation Piot. J'ai l'honneur de
remercier l'Académie du secours précieux qu'elle m'a prêté
et de lui rendre compte des résultats obtenus.
Un premier séjour à Mactar, en avril-mai 1909, m'avait
permis d'examiner dans son ensemble la topographie de
cette ville, d'identifier certains édifices appelés parfois de
plusieurs noms et de passer en revue les inscriptions
libyques, néo-puniques et latines conservées soit à Mactar
soit, près de Tunis, au Musée du Bardo. J'avais en outre
dégagé une partie des thermes et retrouvé le sol primitif de
cette construction. Une seconde exploration promettait de
compléter ce travail préliminaire en ajoutant au nombre

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