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Lola Boussier

Marine Dalle
Anna Guilbert Janvier 2023
Sommaire

Note de cadrage
1) Formuler la demande et la présenter
2) Mettre la commande en mode projet
3) Définir les objectifs de communication
4) Construire le planning détaillé
5) Chiffrer les coûts
6) Analyse des risques
7) Cadrage du projet
8) Actualisation de la planification
9) Assurer le reporting
10) Bilan du projet

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Note de cadrage

But du projet

Le projet consiste en la construction d’un ouvrage d’art de franchissement d’une autoroute 3x2
voies afin de permettre aux habitants d’une ville de passer d'un point à un autre sans avoir
besoin de contourner l’autoroute.

Déclencheurs du projet

Besoin de relier un quartier d’entrée de ville en pleine restructuration et un quartier en plein


essor doté d’équipements récents de loisirs, de vie quotidienne et d’activité économique.

Étude détaillée des besoins et cahier des charges

• Étude géologique et géotechnique : nécessaire pour justifier et vérifier le


dimensionnement définitif des fondations superficielles, profondes et ouvrages de
soutènement – doublement nécessaire pour contrôler le mode d’exécution pendant les
travaux.
• Étude du climat : température, précipitations, végétation, etc.
• Étude topologique
• Étude préliminaire d’ouvrage d’art (EPOA) : à partir des données et contraintes du
franchissement, il s’agit de mettre en évidence les options fondamentales de ce
franchissement en procédant à une analyse comparative des différentes solutions, tant
sur le plan technique, économique qu’esthétique.
• Étude de projet (POA): l’objectif étant de définir avec précision le dimensionnement de
l'ouvrage (fondations, piles et culées, tablier et équipements), de le justifier par le calcul
et d'établir un détail estimatif à partir d'avant-métrés détaillés.
• Étude des coûts

• Établir le dossier de consultation des entreprises : il s’agit du document qui définit la


commande précise faite aux entreprises à l’aide des documents administratifs (AE, RC,
CCAP) et techniques du marché́ (BP, DE, CCTP, plans).

Liste des objectifs et des livrables attendus

Construction d’un pont à poutres précontraintes par pré-tension avec une couverture en béton
armé permettant l’aménagement de deux bandes de circulation, de deux trottoirs et d’une
bande cyclable.

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Développer les offres de mobilité, connecter les zones périphériques en concertation avec la
population, intégrer une nouvelle identité au paysage existant, assurer une économie
responsable sont les enjeux majeurs de ce projet permettant à cette ville d’être un territoire
exemplaire en matière de cadre de vie.
Le projet tend à :
- répondre à des enjeux socio-économiques par une liaison physique à l’emploi et aux
activités impliquées par-delà l’autoroute,
- répondre à des enjeux environnementaux en créant un pont dédié aussi aux modes
doux, tout en préservant et en mettant en valeur l’environnement et le paysage.
La technologie du pont a par ailleurs été très étudiée : pour ne pas impacter la circulation sur
l’autoroute durant le chantier, le pont se construit à côté et pour sa mise en place définitive, le
tablier sera glissé sur les piles.

Liste des acteurs du projet

Les différentes entreprises : génie civil, fondations, terrassement

Contexte du projet

La Communauté d’Agglomération d’une ville envisage de relier un quartier de la ville à un autre


quartier doté d’équipements récents de loisirs et de vie quotidienne en créant une voie nouvelle
dédiée aux transports et aux modes de déplacement doux. Cela permettra de faciliter l’accès
à l’emploi et aux loisirs et ainsi réduire les inégalités sociales. En effet en connectant un
quartier prioritaire de la politique de la ville à un lieu d’activités, on assurera le développement
de nouvelles offres d’habitations dans ce quartier.

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Macro-planning

Macro-planning du projet Macro-planning de charge du projet Budget


prévisionnel du
projet
Dénomination des durée du Ressources Ressources
(en K€ HT)
phases projet internes (en externes (en
jours*Hommes) jours*Hommes)

étude de la 7 mois à définir à définir 58


faisabilité du
projet

conception de 21 mois à définir à définir 199


l’ouvrage

réalisation des 12 mois à définir à définir 1395,030


travaux

réception des 4 mois à définir à définir /


travaux et la mise
en service

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Éléments conclusifs

objectifs à renégocier le temps des travaux et le coût

destinataire de la note de cadrage le commanditaire et le chef du projet

documents joints le cahier des charges corrigé à la suite des


modifications

Rôle de l’équipe projet

Acteurs Objectifs Plan d’actions


Maître d’ouvrage d’art - piloter le projet - réaliser un cahier des charges complet
public - définir le délai et le budget des travaux
- contrôler l’état d’avancement de l’opération de
construction et réceptionner les travaux

Maître d’œuvre - Coordonner les - analyser la faisabilité du projet


travaux et s’assurer du - faire une mise en concurrence entre plusieurs
Il est choisi par le maître bon déroulement de entreprises pour réaliser les travaux
d’ouvrage. ces derniers sur le - diriger l’exécution des contrats de travaux
chantier - organiser des réunions de chantier et rédiger
des comptes-rendus
- accompagner le maître d’ouvrage de
l’ouverture du chantier jusqu’à la réception des
travaux en passant par le suivi de chantier

Architecte - dessiner et concevoir - veiller à l’agencement et à l’optimisation des


le projet de espaces sur des critères fonctionnels
construction - prise en considération des contraintes
techniques

Bureau de contrôle - s’assurer du respect - contrôler la qualité des études et optimiser les
technique ou bien le des normes durant les projets
contrôleur technique phases de conception - prouver la conformité et la qualité des travaux
et de travaux - vérifier la solidité, la stabilité, l’adaptation au sol
des structures
- respecter les normes parasismiques
- satisfaire les obligations spécifiques et
réglementaires pour leur utilisation

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Le coordonnateur SPS - assurer la sécurité et la - analyser les risques liés à l’activité des
Intervenant chargé de la protection de la santé entreprises sur le chantier
sécurité dans un projet de de l’ensemble des - mettre en place des mesures de prévention
construction. intervenants qui - vérifier que les règles élémentaires de
travaillent sur le sécurité sont respectées
chantier En cas d’accident grave, le coordonnateur SPS est
pénalement responsable.
L’OPC - s’assurer que les - amener à optimiser la gestion des ressources,
(Ordonnancement travaux sont réalisés la communication entre les différents
Pilotage Coordination) dans le respect du intervenants sur le chantier et l’organisation des
Il est désigné sinon c’est budget et des délais tâches à effectuer
le rôle du maître d’œuvre. fixés dans le cahier des
charges
Les entreprises - construire l'ouvrage - répondre à l’appel d’offres et chiffrer le projet
d’art tel qu’il a été - s’engager contractuellement sur la réalisation
conçu, dessiné et d’une prestation déterminée dans un coût et un
décrit par le maître délai défini
d’œuvre - réaliser les installations et assurer la garde du
chantier
- réaliser successivement en partie ou toutes les
études d’exécution
- réaliser les ouvrages dans le respect des
termes de leur contrat et de la réglementation
applicable
- demander la réception
- assurer le parfait achèvement de l’ouvrage

La mission de coordination SPS est confiée par le maître d’ouvrage à une personne distincte
de la maîtrise d’œuvre et du contrôleur technique.
L’intervention d’un coordonnateur SPS est obligatoire :
- lorsque l’opération comporte au moins deux entreprises ou travailleurs indépendants,
y compris les sous-traitants ;
- lorsqu’il y a coactivité entre les entreprises et non simple coexistence. Le contenu de
la mission dépend de l’importance des opérations, celles-ci étant classées en trois
catégories ;
- lorsque les lieux où se déroulent les travaux ne peuvent pas être clos (la réglementation
applicable est celle du décret du 20 février 1992).

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Composition de l’équipe projet et fonctionnement de l’équipe projet

Intervenants Maîtrise d’ouvrage Communauté d’Agglomération d’une ville


du projet
Maître d’œuvre DIR (direction interdépartementale des routes)
Méditerranée

Architecte à définir

Bureau d’études Étude technique

Le coordonnateur SPS à définir

Entreprises Le groupement d’entreprises portées par


Bouygues Travaux Publics Région France.
Ce groupement est composé des entreprises
Bouygues TPRF, Colas, Aximum, BIT, Pro-Fond,
Menard et Bouygues Energies & services
(terrassement, fondation et génie civil).
Colas s’occupera de l’équipement du tablier du
pont (étanchéité, dispositifs de sécurité et
enrobé).

Bureau de contrôle des Cerema


travaux

Le marché de travaux a été notifié au groupement d’entreprises portées par Bouygues Travaux
Publics Région France (mandataire).

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1) Formuler la demande et la présenter
Un pont est un ouvrage d’art permettant de franchir un obstacle naturel (cours d’eau, brèche…)
ou artificiel (voie de communication).
Sa composition structurale comprend trois parties :
- la superstructure qui supporte le trafic (qui comprend le tablier et les équipements du
pont) ;
- les appareils d’appuis (qui permettent d’amortir les déplacements ou les vibrations du
tablier sous l’effet des différences de température ou l’application des surcharges du
trafic) ;
- l’infrastructure qui comprend les appuis et les fondations.

La conception d’un pont nécessite une étude préliminaire approfondie afin de pouvoir disposer
d’un ouvrage ayant une bonne aptitude technique fonctionnelle dans la durée, tout en
cherchant à concilier préservation de l’environnement et souci économique.
Tout d’abord, une étude des contraintes naturelles et fonctionnelles relative à l’ouvrage est
réalisée c’est à dire :
- le recueil des données fonctionnelles et naturelles relatives à l’ouvrage et à l’obstacle
à franchir (étude topographique et géotechnique) ;
- le choix d’une structure répondant aux exigences techniques, esthétiques et
économiques ;
- l’étude de la solution retenue (étude de sa fiabilité).

Un ouvrage ne peut être viable que lorsqu’il arrive à tenir sur le sol qui est destiné à le
supporter. Une étude géotechnique et géologique doit être effectuée sur le site choisi
(carottages au niveau de l’implantation des deux culées et de la pile centrale ainsi que des
essais pressiométriques et des essais au pénétromètre). Conformément aux exigences des
résultats des essais, le profil géotechnique transversal est très hétérogène et convient mal à
une fondation superficielle (risque de tassement différentiel sous la semelle). On optera pour
des fondations profondes, les pieux seront ancrés à une profondeur de 12m, dans la roche
granitique pour les deux culées et la pile centrale.

Il faut ensuite choisir le type de pont répondant au mieux aux exigences techniques,
esthétiques et économiques attendues.
Il existe 3 familles de ponts type routier : les ponts cadres et portiques (pour les passages
inférieurs), les ponts dalles et les ponts à poutres (pour les passages supérieurs et inférieurs).
Le projet consiste à construire un passage supérieur en structure béton de longueur de portée
60 m. D’après les études préliminaires, on a le choix entre deux variantes : un pont à poutres
et un pont dalles.

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Comparaison multicritères des variantes d’ouvrages d’art

Ponts à poutres Ponts dalles

Avantages - possibilité de préfabrication - tablier mince donc esthétique


- économie de la matière (béton et acier) - économie sur la main d’œuvre
avantages des travées indépendantes - coffrages simples et réutilisables
(insensibles aux affaissements des - mode de construction bien adapté pour
terrains) des géométries biaises et/ou courbes
- ces ponts ne nécessitent pas de - tablier d’un pont dalle plus résistant aux
cintres à la construction ce qui permet choc que le tablier d’un pont à poutres
de travailler dans les zones difficiles
d'accès
- délai de réalisation court

Inconvénients - tablier épais donc pas esthétique - actuellement pas de préfabrication


- consomme plus de main d'œuvre consomme plus de matières (20 à 30%
de plus)
- inconvénients des travées continues
(très sensibles aux tassements)
- construction sur cintre plus pénalisante
pour le gabarit sous l’ouvrage en phase
de -construction par rapport aux ponts à
poutres

Au regard de cette comparaison et afin de réduire au minimum les aléas et servitudes dus au
maintien de la circulation, il est choisi en définitive le pont à poutres, une technique permettant
de réaliser l’ouvrage à proximité de son emplacement définitif, donc sans coupure ou gêne
pour la circulation, puis en profitant d’une coupure programmée dans une période favorable
(week-end prolongé, saison non touristique, …) afin de le déplacer à son emplacement
définitif.

Coupe longitudinale de l’ouvrage

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L’ouvrage sera donc un pont PRAD (à poutres préfabriquées précontraintes par adhérence)
de longueur de portée de 50 m constitué de deux travées continues avec comme appui 2
culées et 1 pile au centre.

Les atouts des ponts PRAD sont nombreux par exemple :


- la maîtrise de la qualité des poutres réalisées en usine,
- la facilité, la rapidité et la sécurité de la réalisation de l’ouvrage,
- l'intérêt économique en termes d’investissement et de coût global,
- des références nombreuses depuis plus de trente ans,
- la richesse de l’offre structurelle et la sobriété d’un système structural efficace.

En réalisant des travées continues (ou hyperstatiques), la continuité mécanique du tablier


permet, en réduisant les moments fléchissants en travée, de diminuer l’épaisseur de l’ouvrage
afin de lui conférer une meilleure intégration dans le site et de garantir le confort de roulement
des usagers.

Le pont est perché à plus de 8 m au-dessus de l’autoroute en service portant un profil en


travers constitué en 2x1 voies ainsi qu’une liaison douce (vélo et piétons) de 3,5m de large.
Son tablier est composé de poutres longitudinales précontraintes par pré-tension surmontées
d’un béton coulé en place.
Les poutres sont solidarisées entre elles par des entretoises qui permettent de rigidifier la
structure en torsion, situées aux extrémités de chaque travée (au niveau des appuis) et un
hourdis en béton armé généralement coulé par-dessus les poutres.
On réalisera un ouvrage mécaniquement droit pour s’affranchir des problèmes liés au biais
donc les lignes d’appuis seront perpendiculaires aux poutres longitudinales. Ceci est possible
avec des piles marteaux.
Puisque que l’ouvrage a une portée de plus de 50 m, les fondations doivent absolument être
fiables compte tenu des descentes de charges relativement importantes (pour un espacement
de 3,0m environ, la réaction d’appui par poutre varie de 110 à 150 tonnes pour des portées
variant de 30 à 40m). Les fondations profondes des culées seront réalisées sur 1 ou 2 files de
pieux selon l’étude géotechnique.

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Puisque l’ouvrage est en remblai, les deux culées seront fondées par l'intermédiaire d’un mur
en béton armé.

L'étude de la faisabilité du projet a été résumée dans les tableaux ci-dessous.

Faisabilité dans l’espace

Études • Étude climat, relief, géologie


réalisées • Étude de la faune et la flore
• Études sonores
• Études qualité de l’air
• Analyse paysagère
• Analyse du patrimoine culturel et historique

Contexte • Zone avec habitat pavillonnaire et terres agricoles


• Dans cette zone, l’air est essentiellement soumis aux polluants routiers, aux émissions
agricoles et aux émissions liées aux secteurs résidentiels.
• La zone n’est pas soumise à de hauts risques d’aléas naturels.

Évaluation • Les conditions climatiques présentent un enjeu faible pour le projet, mais seront prises
du projet en compte durant les travaux.
• Le projet aura des effets sur le cadre de vie des riverains mais respectera les seuils
prescrits du niveau sonore à ne pas dépasser, fixés par le code de l’environnement.
• Le projet est susceptible d’amplifier la pollution de l’air.
• Concertation avec les habitants et les exploitants agricoles
• Les études ont permis de recenser les enjeux paysagers, d’identifier les effets du projet
d’aménagement et de définir les mesures paysagères (enherbement, plantations,
modelages paysagers, etc.…).
• La construction de cet ouvrage d’art va permettre une meilleure desserte des villes et
villages alentour et donc permettre un accès facilité aux loisirs, au tourisme
• Les mouvements de matériaux liés aux travaux impacteront légèrement l’environnement.
• Les gaz d’échappement des engins de construction sont prévus mais leur impact sur le
milieu social des environs n’est pas prévisible.
• Le bruit et les vibrations sont une préoccupation à l’égard des agriculteurs qui travaillent
dans les environs des sites, mais la gravité des impacts est estimée mineure.
• Les résidus de construction sont prévus mais estimés mineurs.

Mesures à • Respecter le planning des travaux afin d’éviter le bruit et les vibrations aux heures de
mettre en repos.
place • Procéder à un entretien approprié des appareils et engins pour les travaux.
• Mise en place de murs anti-bruit.
• Arrosage périodique sur des endroits susceptibles d’être poussiéreux pendant les
travaux.
• Gestion appropriée des équipements susceptibles d’émettre des gaz d’échappement.
• Assurer une station de traitement des déchets avec prise de considération de la sécurité́
des milieux naturels et sociaux.
• Pendant les travaux, veiller à la pollution des sols des terres agricoles à proximité du fait
d’éventuelles fuites d’huile des engins.

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Faisabilité financière et économique

Études réalisées • Étude précise sur le coût des opérations.


• Étude des trafics et des activités économiques

Contexte Diagnostic de l’existant : analyse des flux et des conditions de circulation à l’état actuel et analyse de
la croissance des trafics sur les 10 dernières années

Évaluation du • Projet réalisable en termes de coûts en respectant l’enveloppe prévue de


projet 2 213 680€. Cette enveloppe prend en compte d’éventuels surcoûts.
Après analyse, les conditions de circulation et la sécurité routière seront nettement
améliorées.
• Les activités économiques liées au déplacement seront pendant les travaux légèrement
perturbées.

Mesures à Mise en place de plans de circulation adaptés pour faciliter l’accessibilité aux établissements de toute
mettre en place nature.

Faisabilité technique

Études réalisées • Études sur différents aspects techniques de la construction


• Études sur la maintenance du futur ouvrage et sur la vérification des possibilités d'accès et
d'alimentation par les voiries et réseaux divers existants. - Vérification du respect des normes
et les lois qui y sont liées.

Contexte • Projet situé sur un site constructible


• Le choix du type d’ouvrage, des matériaux, a été établi et détaillé selon plusieurs critères (CF
contexte).
• La construction d’un pont nécessite le respect de différentes normes telles que la Norme
EN1990 – 2.1 « Exigences de base » qui s’impose aux ouvrages d’art sur toute leur durée de
vie.

Évaluation du • Projet réalisé dans le respect de toutes les normes et lois applicables à ce type de
projet construction.
• Les moyens (humains, matériels et méthodologiques) sont cohérents avec la construction,
les délais et coûts de l’ouvrage.

Mesures à Après la réalisation : contrôle annuel, évaluation tous les trois ans et visite détaillée, tous les six ans
mettre en place pour s’assurer du bon fonctionnement de l’ouvrage.

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Faisabilité dans le temps

Études réalisées Études des délais de construction

Évaluation du • Les délais sont rassemblés sous la forme d’un macro-planning (CF note de cadrage)
projet permettant de visualiser les différentes étapes du projet et prévoir le déroulement de
l’opération.
• Délais de l’opération : 44 mois

Les études préliminaires menées par la communauté d’agglomération de la ville confirment


l’intérêt de la construction de ce pont, notamment en termes de faible impact sur les enjeux
environnementaux et le paysage mais aussi en termes de liens socio-économiques entre les
deux zones et les bassins d’emploi de la rive gauche.

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2) Mettre la commande en mode projet
Le mode projet est un modèle d’organisation et de gestion de projet ayant pour objectif de
fluidifier les échanges et les prises de décisions tout en accordant une place importante à la
collaboration.

La reformulation de la commande et la rédaction d’objectifs qualitatifs

Dans un premier temps, le chef de projet et le commanditaire sont mis en relation et la


commande est reformulée, complétée par le chef de projet pour répondre au mieux aux enjeux
et objectifs du projet. Pour cela, le chef de projet va analyser la commande et identifier les
améliorations à apporter.

Le chef de projet va ensuite envoyer au commanditaire la commande modifiée et complétée,


qui pourra la valider ou non. Si les changements correspondent à la volonté du commanditaire,
il donnera son accord au chef de projet. Si non, le chef de projet et le commanditaire se
réuniront pour décider ensemble des modifications à apporter.

Le projet clairement défini, les résultats attendus sont maintenant rédigés sous la forme
d’objectifs qualitatifs.

Liste des objectifs à réaliser pour cet ouvrage d’art

Objectif fonctionnel Ce pont à poutres précontraintes par pré-tension avec une couverture en
béton armé va permettre l’aménagement de deux bandes de circulation, de
deux trottoirs et de deux bandes cyclables.
Respect des délais, du Le phasage des travaux a été réalisé pour l’optimisation des plannings (CF
budget note de cadrage).
Des études comparatives sur le type de pont, les matériaux utilisés ont été
réalisées dans le but de répondre au mieux à la demande et respecter le
budget.
Respect des usagers Toutes les mesures seront prises pour limiter les nuisances de ce pont sur
les usagers et les habitants alentours.
Réflexion sur l’intégration Grâce à l’ensemble des études réalisées (sur le relief, la faune, la flore, etc.),
dans le paysage ce pont sera implanté de manière à limiter les impacts sur l’environnement.
Qualité Réflexion sur la durée de vie du pont notamment avec une réflexion sur les
matériaux utilisés.

Ces objectifs seront détaillés sous forme de jalons (objectifs intermédiaires) ayant une finalité
et une deadline propre. En effet, afin d’être utilisables, ces objectifs se doivent d’être réalistes,
compréhensibles par l’équipe de projet, temporellement définis et mesurables. Il doit donc être
possible de mesurer leur avancement jusqu’à leur réalisation complète.

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Pour mesurer les objectifs à atteindre, nous nous appuierons sur :
- le budget consommé,
- le taux d’utilisation des ressources,
- les taches exécutées et celles à planifier,
- la satisfaction du commanditaire, de l’équipe de projet…

La rédaction du cahier des charges

La rédaction du cahier des charges est la meilleur moyen de mettre la commande en mode
projet. En effet, il permet de formaliser la demande du commanditaire dans le but de recruter
les entreprises nécessaires à la réalisation des travaux et donc de prévoir les moyens humains
nécessaires.

Ce cahier des charges est réalisé sur la base de la note de cadrage et doit contenir :
- la présentation du projet (contexte, démarche, but du projet),
- les résultats attendus sous forme d’objectifs qualitatifs,
- le budget et planning prévisionnel,
- le cahier des charges technique,
- le cahier des charges fonctionnel,

Grâce à cela, les membres de l’équipe seront sélectionnés. Ils sont choisis en fonction de leur
domaine de compétences et de leurs disponibilités.
Une feuille de route précisera le rôle de chaque membre et ses responsabilités ainsi que les
objectifs à atteindre. Pour la réalisation des objectifs, des règles seront établies et des dates
butoirs et budgets seront fixés. Par ailleurs, ce planning devra être donné à tous les membres
de l’équipe et modifié en cas d’imprévu ou de retard.

Afin de mesurer les actions menées et de motiver l’équipe de projet, un suivi de projet étape
par étape sera réalisé.

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3) Définir les objectifs de communication
Selon le public visé, la phase du chantier (avant/pendant/après) et l’ampleur du projet, les
vecteurs de communication utilisés varient. La communication dans le cadre d’un tel projet
doit être promotionnelle, opérationnelle et informative.

Phase avant le chantier

Cette phase utilise d’abord la communication promotionnelle, essentielle pour l’élaboration


du projet. Afin d’intégrer les préoccupations des usagers et des riverains (c’est à dire les cibles
de la communication) à ce projet, la communauté d’agglomération de la ville réalise une
concertation suivie d’une enquête publique pour adapter au mieux cet aménagement aux
besoins de la population. Ce choix de moyen de communication est le plus approprié par
rapport aux acteurs impliqués dans le projet (elle permet de définir ensemble un aménagement
et de le partager avec le plus grand nombre). Décrite par l’article L. 103-2 du Code de
l’Urbanisme, la concertation associe le public à la définition d’un projet, et ce, dès le début des
études.

Elle a pour objectifs :


• La communication avec le public des informations relatives au projet de création du
pont.
• Le fait d’être à l’écoute, d’échanger et de recueillir les observations dudit public.
• Durant cette période, toutes les personnes intéressées par le projet, c’est-à-dire les
riverains, les élus, les usagers des routes, les acteurs des mondes économique,
agricole et associatif, sont invités à s’informer et à donner leur avis sur le projet soumis
à la concertation qui durera un mois.

Voici le déroulement de la concertation :


• Un communiqué de presse sera diffusé à la presse locale, juste avant le démarrage de
la concertation : il guidera aussi les lecteurs vers le site Internet dédié au projet.
• Une actualité sera publiée sur le site internet de la ville.
• Une distribution de flyers sera faite dans l’ensemble des boîtes aux lettres des
habitants.

Un second temps de communication informative a lieu pour annoncer la réunion publique


par le biais du site internet de la ville et par un communiqué de presse.
Pour informer les habitants, une exposition permanente du public a été mise en place pendant
un mois à la mairie. Ce lieu d’accueil comprend le dossier de concertation, le registre, le
formulaire à remplir et à insérer dans une urne, des panneaux déroulants d’information sur la
construction du pont et des flyers.
Le site Internet de la ville permet aux internautes d’obtenir des informations sur le projet,
d’accéder au dossier de concertation ainsi qu’à tous les documents de la concertation dans
leur intégralité. L’information a été notamment relayée sur les sites du département et des
communes limitrophes.
Une réunion publique a été tenue durant un mois à la salle de la mairie de la ville organisée
par la communauté de l’agglomération de la ville accompagné par le bureau d’étude (ou par
l’architecte) afin de présenter le projet, son état d’avancement et d’apporter des réponses aux

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observations soulevées par le public dans le cadre des permanences et des remarques
formulées au sein des registres de la concertation.

Le bilan de concertation (correspondant à l’analyse et à la synthèse de tous les avis recueillis)


est essentiel dans l’élaboration du projet pour la création du pont car il permet de nourrir les
réflexions du maître d’ouvrage qui va essayer de prendre en compte ses nouvelles attentes
citoyennes.

Voici le bilan des contributions recueillies par l’ensemble des canaux d’expression (formulaire
papier, registre, courrier, site Internet du projet, adresse électronique du projet, moments
d’accueil et réunions publiques) durant la concertation :

La concertation publique a suscité une large participation démontrant ainsi un vif intérêt pour
le projet : 83 % des contributeurs adhèrent à la création du pont.

Pour ceux qui sont favorables, ils indiquent que le projet :


• répondrait à des enjeux environnementaux en créant un pont dédié aux modes doux ;
• désenclaverait le territoire,
• favoriserait le développement économique,
• renforcerait l’attractivité touristique du territoire.

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Les autres justifient leur opposition :
• pour des raisons environnementales s’agissant principalement du réchauffement
climatique,
• en raison du coût d’un tel projet,
• en lien à des inquiétudes sur le cadre de vie : nuisances sonores, pollution
atmosphérique induite par une augmentation du trafic sur ce pont.

Le conseil représentant la communauté d’agglomération de la ville se réunit, considère que


l’intérêt de construire un nouveau pont a été démontré, et émet un avis favorable à la
déclaration d’utilité publique de ce projet. Il clôture la phase de concertation et la met à
disposition du public.

Dès lors, cet avis d'enquête publique est affiché en mairie, sur les divers panneaux d'affichage
publics de la ville ainsi que sur des panneaux temporaires placés aux deux extrémités de
l'ouvrage.

Phase pendant le chantier

Lors de cette phase, une stratégie de communication opérationnelle est nécessaire : elle
permet de garantir le bon déroulé des travaux, la bonne distribution des informations auprès
de toutes les personnes concernées afin de respecter les délais de livraison. Un chantier doit
s’intégrer dans son environnement et cohabiter efficacement avec les riverains et les
intervenants.

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Interne :
La communication interne sur un
Externe : chantier permet de maintenir une
La communication avec les bonne relation entre tous les
riverains et les habitants du acteurs présents sur le lieu des
quartier est importante travaux. Elle facilite la vie sur un
notamment pour éviter les chantier entre les décideurs et les
conflits. ouvriers
En intégrant le public à Le maître d’œuvre lui a la charge
notre chantier et en lui Communication de coordonner plusieurs
racontant une histoire sur un chantier entreprises ainsi que les ouvriers.
depuis la naissance de Une mauvaise communication
notre projet jusqu’à son peut faire prendre du retard au
évolution, nous espérons l’y chantier donc faire augmenter
sensibiliser. son coût (sans parler des
tensions qui peuvent apparaître
entre les différents corps de
métier).

Au début du chantier, faire une réunion de sensibilisation


des travailleurs avec les modes opératoires, la mise en
œuvre d’actions de réduction des nuisances (mentionner
Informer souvent les riverains sur l’avancée du chantier également la sécurité).
grâce à des affiches ou des courriers.
Communiquer les documents indispensables : contrat,
Il faut traiter de la palissade du chantier : elle peut aider cahier des charges, charte environnementale…
à « apaiser » le cadre urbain en le rendant plus doux et
plus esthétique, que ce soit par l’aspect visuel, les Rédiger une brochure qui résume les objectifs du chantier et
matériaux et/ou le projet lui-même. Il faut donc la le rôle de chaque intervenant.
végétaliser pour qu’elle s’inscrive dans une démarche
écologique et environnementale. Elle donnera alors au Prévoir des visites et réunions de chantier.
chantier une image éco-responsable. La visite reste nécessaire avant ou après la réunion. Il faut
prévoir un ordre du jour et un planning de la réunion de
Montrer l’intérieur du chantier grâce à une webcam) et le chantier et l’afficher sur un tableau papier.
diffuser via les outils numériques (site web du projet,
réseau sociaux, web TV...). Nous aurons des réunions entre :
- Les conducteurs de travaux et les chefs de chantier
Mettre en place sous forme d’évènements les temps du tous les jours pour faire le point sur le planning,
chantier : un chantier doit profiter de temps spectaculaire discuter des éventuelles contraintes
(pose des poutres PRAD, livraison d’engins...) pour se météorologiques, de l’organisation des différents
montrer sous un jour différent de celui du quotidien. Il faut corps de métier.
en somme nouer une relation de proximité et d’empathie - Le maître d’œuvre et le maître d’ouvrage tous les
avec le public. mois afin de faire le point sur l’avancement des
travaux, les différentes difficultés rencontrées et les
Maintenir le dialogue en permanence par l’organisation possibles changements de planning. Ils pourront
de séances d'information publiques pendant les travaux, aussi tenir compte des résultats des différents
et si possible, des visites du chantier. contrôles techniques et réviser éventuellement le
budget.
- Les chefs de chantier et leur équipe tous les jours
pour planifier leur travail.
---

Finalement, la communication informative va jouer un rôle important par le biais de


communiqués de presse tout au long de notre projet et au moment de sa livraison. Afin
d’informer le public, la communauté d'agglomération de la ville (c’est à dire le commanditaire)
organise des événements de presse pour l’inauguration des différentes parties du projet. Une
caméra fixe permet de suivre au jour le jour sur le web la construction du pont.

20
4) Construire le planning détaillé
Pour que le projet de construction du pont soit géré dans un contexte de qualité, sa
planification est importante : elle est divisée selon quatre phases :
• Phase 1 : étude de la faisabilité du projet
• Phase 2 : conception de l’ouvrage (phase pendant laquelle le maître d’œuvre
propose des solutions au maître d’ouvrage)
• Phase 3 : réalisation des travaux (phase pendant laquelle le maître d’œuvre vérifie
la conformité et la mise en œuvre par les entreprises des solutions validées par le
maître d’ouvrage)
• Phase 4 : réception des travaux et la mise en service

Lors de chaque phase, nous allons définir les noms des différentes tâches en les
ordonnançant. Ensuite, on pourra formaliser le planning détaillé en estimant le temps que
chaque tâche sous Excel par exemple ou bien utiliser un logiciel de planification comme Gantt.

Noms des tâches de la phase 1


• Études de faisabilités financières, économiques, techniques, dans le temps et dans
l’espace
• Le bilan financier prévisionnel
• Le programme

Noms des tâches de la phase 2


• Choix du maître d’œuvre MOE (le maître d’ouvrage sélectionne le MOE en suivant une
procédure régie par l’ordonnance des marchés publics : avis d’appel public à
candidature puis envoi du dossier aux candidats retenus puis choix du MOE).
• Mise en place des autres acteurs (du contrôleur technique, du coordonnateur de
sécurité, de l’OPC)
• Avant-projet (AVP)
• Projet (PRO) : la préparation et la rédaction des documents destinés aux entreprises
• Assistance à la passation des contrats de travaux (ACT) (la partie la plus administrative
de la mission du maître d’œuvre : préparer les documents de consultations des
entreprises (DCE)).
• Choix des entreprises pour l’exécution des travaux

Noms des tâches de la phase 3


• Préparation des travaux :
- Étude d’exécution (EXE)
- VISA (documents des entrepreneurs)
- Installation du chantier-implantation
• Travaux :
- Installation du chantier et exécution des travaux
- Production du Dossier des Ouvrages Exécutés (DOE)

21
Noms des tâches de la phase 4
• Réception :
- AOR (assistance aux opérations de réception) : décision de réception de l’ouvrage.
- Levée des réserves (le contrôle de la levée des réserves est assuré par le maître
d’œuvre, qui dresse le procès-verbal de levée des réserves).
• Mise en service :
- Visite de la commission de sécurité
- Prise de possession et emménagement
• Suivi du parfait achèvement :
- Mise en place du cahier de parfait achèvement
- Suivi de la garantie de parfait achèvement

22
Nous allons pour la suite vous développer seulement la phase 3 réalisation des travaux du
pont qui sera découpée en plusieurs sous-tâches successives réparties dans le temps (voir le
diagramme de Gantt de la page 25 à 27).

Installation du chantier et balisage


L’implantation du chantier est réalisée par le géomètre. La mise en sécurité du site impose
des clôtures et une signalisation du chantier. Pour rendre viable cette implantation, on doit se
raccorder à une production d’électricité et à l’eau courante. Ensuite, des bungalows sont
installés ainsi que la voirie du chantier. Les aires de stockage et de préfabrication sont
aménagées (par exemple, des terres terrassées pour économiser sur le renvoi des terres et
ensuite faire revenir des terres pour remblayer).

Balisage :
Afin de commencer les travaux de construction du pont, il est nécessaire de créer une voirie
provisoire (piste du chantier) c'est-à-dire de sécuriser les voies de gauche (à proximité du
terre-plein central) dans chaque sens de circulation de l’autoroute.
Pour ce faire, des séparateurs modulaires de voies (SMV) en béton sont installés.
La circulation s’effectue sur la voie de droite et sur la bande d’arrêt d’urgence.
La circulation sur la voirie secondaire est maintenue sur la voie de franchissement existante.

Travaux sur la pile centrale puis sur les culées C0 et C2


Une fois le balisage en place, la réalisation des appuis du futur ouvrage peut débuter.

Réalisation de fondations profondes :


La construction de l’ouvrage doit débuter par des travaux de terrassements généraux et par la
réalisation des fouilles des deux culées et de la pile centrale.
On réalise dans un second temps les pieux au niveau des deux culées et de la pile centrale
(implantation des axes de pieux, forage des pieux, chemisage des pieux forés, préparation de
la cage de ferraillage, mise en place du ferraillage dans le tube chemisé). Des tubes
d’auscultation soniques sont ensuite scellés dans la cage d’armatures pour procéder enfin au
bétonnage des pieux).
Par la suite, une étude géotechnique du sol et un nettoyage du fond du pieu seront réalisés.
Réalisation des trois semelles (recépage des pieux, préparation de la fouille de la semelle,
opération de ferraillage de la semelle, coffrage et bétonnage de la semelle).

Réalisation des appuis (la pile centrale et les deux culées) :


La pile centrale et les culées (appuis d’extrémité) sont montées de façon simultanée de part
et d’autre des voies de circulation. Ces appuis en béton armé sont coulés sur place.
Ensuite on réalise le ferraillage, le coffrage et le bétonnage des appuis.
On met du remblai derrière les culées puis l’on fait une dalle de transition en faisant un béton
de propreté.
Enfin, l’on fabrique les dés d’appuis et l’on met des socles parasismiques.
Travaux du tablier

Pose des poutres PRAD :


Les poutres PRAD sont fabriquées dans des usines de préfabrication puis stockées une
vingtaine de jours avant d’être livrées sur les chantiers, en général par voie routière.
La pose des poutres en béton précontraint formant la structure du tablier est réalisée de nuit,
par demi-tablier. Ces travaux se font sous basculement de circulation (les poutres sont posées
hors circulation) avec une vitesse réduite. Elles sont alors posées à l’aide d’une grue (à des
cadences de pose de l’ordre de 15 à 30 minutes par poutre) sur les appuis réalisés. Des
dispositifs de sécurité permettent d’assurer la stabilité des poutres en phase de construction.

Coulage de la dalle béton :


Après la pose des poutres, on procède à la mise en place des coffrages du hourdis entre les
poutres et ceux des entretoises.
Après la mise en place des ferraillages transversaux et longitudinaux, on procède au
bétonnage des entretoises et du hourdis. Puisque notre ouvrage est hyperstatique, on
procède, après durcissement du béton, au transfert du tablier sur ses appuis définitifs.

Travaux de finitions et mise en circulation

Les finitions :
Enfin la dernière étape de réalisation est la pose de tous les équipements qui composent la
couche de roulement c’est à dire le revêtement des tabliers, les trottoirs, les dispositifs de
retenues (ou glissières), les joints de chaussées, les systèmes d’évacuation des eaux, les
corniches et autres équipements divers (par exemples, l’éclairage et la signalisation).
Pour l’éclairage, le choix s’est porté sur une solution limitant la pollution lumineuse tout en
économisant l’énergie (seules les voies dédiées aux modes actifs seront éclairées avec un
dispositif de détection de présence).

Mise en circulation :
Lorsque la réalisation du pont est achevée, la mission de l’entreprise n’est pas finie. Des essais
statiques de chargement sont en effet exécutés : on charge le pont avec des camions très
lourds et chaque déformation est mesurée par une brigade topographique puis comparée avec
la flèche admissible du pont. Après la visite de la commission de sécurité, le nouvel ouvrage
est ensuite mis en service. Un cahier de parfait achèvement est constitué.
Nous avons ensuite créé un diagramme de Gantt en planifiant toutes les différentes tâches.

25
26
27
28
5) Chiffrer les coûts
Quels sont les différents coûts d'un projet ?
Pour mener à bien le chiffrage des coûts, il faut faire la distinction entre les coûts directs et
indirects

Les coûts directs


Ce sont les dépenses qui peuvent directement être appliquées à la réalisation d'un pont. Par
exemple, cela inclut la main-d’œuvre directe, les matériaux et les fournitures de fabrication. Il
est ajouté les salaires des ressources humaines externes et internes (consultants, sous-
traitants), le coût de location du matériel et les éventuels frais de déplacement.

Les coûts indirects


Ils font référence aux frais généraux tel que les coûts de projet, c'est à dire les frais de
communication ou ceux résultant de la fermeture temporaire d'une voie de circulation. Des
frais de gestion entrent en compte comme des frais administratifs, de marketing et de
comptabilité.

L'évaluation de ces coûts accessoires s'avère particulièrement difficile, dans la mesure où ils
sont directement liés à l'ouvrage considéré́ .

Éléments indispensables pour estimer les coûts d'un projet :


• Plan initial du projet
• Durée de chaque tâche
• Durée totale du projet
• Quantité de main d'œuvre nécessaire
• Quantité de matériel nécessaire

Il faut tout de même savoir que la planification du projet peut changer. Au fur et à mesure de
l'avancement de celui-ci, des aléas peuvent être rencontrés (problèmes fournisseurs,
licenciements, retards).

Une fois tous ces éléments essentiels, les coûts du projet peuvent être estimés.

Deux méthodes permettent d’évaluer le coût d'un projet :


• La méthode analogique : cette méthode consiste à regarder les coûts réels de projets
similaires à celui-ci et de les ajuster en fonction des besoins.
• La méthode ascendante : ici, il faut estimer le coût de chaque groupement de tâches
et de faire la somme de chacune de ces estimations pour obtenir le coût total du projet.

Chaque projet a des coûts qui lui sont associés et il est important de les estimer aussi
précisément que possible avant de commencer. Cependant, les estimations restent
incertaines, il est donc important de prévoir un montant prévisionnel d'environ 10% du montant
total du projet.

Chiffrage du pont PRAD (à poutres préfabriquées précontraintes par adhérence) de longueur


de portée de 50 mètres constitué de deux travées continues de 25 mètres avec comme appui
2 culées et 1 pile au centre.

29
Le nombre de poutres est principalement déterminé par la largeur du tablier (L =14m). Leur
nombre se déduit de leur entraxe (de l'ordre du mètre dans le cas du tablier PRAD). De fait, il
faudra 15 poutres PRAD par portée (ce qui correspond au total à 30 poutres puisqu’il y a deux
travées de 25 m).
Les caractéristiques géotechniques du sol de fondation contribuent principalement au choix
du type de fondations (superficielles ou profondes). Comme le sol profond est bon, la fondation
sur pieux forés s’impose pour l’ouvrage (16 pieux par culée de hauteur 12 mètres).

La pile centrale sera constituée de voiles à fûts


multiples (3 voiles car la largeur d’appui est
supérieure à 12 mètres) de sections rectangulaires,
qui sont plus résistantes aux chocs des véhicules
que les colonnes. Dans le cas d’emploi de fûts
multiples, chaque fût doit au moins mesurer 2,5
mètres afin d’assurer une meilleure résistance au
choc. L’épaisseur des voiles sera égale à 0,80
mètres (elle doit être comprise entre 0,50 et 0,80
mètres afin de respecter les proportions entre les
divers paramètres géométriques, à savoir, la hauteur du tirant d’air, les portées, l’épaisseur du
tablier et la largeur des fûts).

Voici donc les caractéristiques de notre ouvrage :


Structures
Type pont à poutres en PRAD préfabriquées

Nombre de travées 2 constituées de 15 poutres chacune

Nombre d’appuis 2 culées + 1 pile avec 3 fûts de type voile

Portée des travées entre axe des appuis 25m

Longueur totale du tablier 50m

Géométrie ouvrage droit

30
Appuis
2 culées (CO et C2) + mur de front en béton armé

1 pile centrale (P1) avec 3 fûts de type voile en béton armé

Fondation pieux forés (16 pieux par culée de hauteur


12m)
Nous pouvons maintenant faire le devis estimatif.

Estimatif détaillé des travaux et coût total du projet (prix vérifiés par Colas)

Désignation unité quantité prix unitaire montant

I - Installation de chantier et études

installation de chantier Forfait 1 150 000€

étude d'exécution F 1 45 000€

étude géotechnique F 1 13 000€

contrôle des travaux F 1 15 000€

II - Infrastructure : comprend les appuis (pile et culées) et les fondations

déblais pour fouilles m3 1 000 25€ 25 000€

remblais pour fouilles m3 500 48€ 24 000€

remblais derrière culées m3 2 500 38€ 95 000€

forage et bétonnage des pieux (forés tubés) mL 390 60€ 23 400€

amené et repli de l’atelier de forage F 1 25 000€ 25 000€

implantation des pieux par un géomètre F 1 000€

Épreuve d’un pieux (des tubes d’auscultation U 48 40€ 1 920€


soniques)

recépage des têtes des pieux (= pré-découpage des U 48 25€ 1 200€


têtes)

béton de propreté 150kg/m3 pour semelle et dalle de m3 90 95€ 8 550€


transition

béton pour pieux (C30/37 dosé 350kg/m3) m3 450 195€ 87 750€

béton pour semelles (culées et pile centrale) et m3 970 145€ 140 650€
dalles de transition

acier pour infrastructure T 86,75 2 500€ 216 875€

31
pile centrale constituée de 3 voiles m3 2,5 × 6,5 × 0,8 300€ 11 700€
= 39

coffrage pile m2 49 75€ 3 675€

fourniture et pose des murs de soutènement en m3 2 870 76€ 218 120€


béton armé

III - Superstructure : comprend le tablier

béton pour hourdis, entretoise m3 168 + 8,3 = 176 145€ 25 520€

fourniture et pose des poutres en béton armé de type U 15 × 2 = 30 1600€/poutre 48 000€


T (40cm de largeur d’âme, 30cm de hauteur talon) poutres

acier pour hourdis, pour appuis et socle T 68 2 500€ 170 000€

fourniture et mis en place des appareils d’appuis U 18 500€ 9 000€


néoprènes

IV - Équipements du tablier

corniches préfabriqués U 50 × 2 155€ 15 500€

fourniture et pose de bordures de trottoir sur tablier mL 50 × 2 33€ 3 300€


en béton

fourniture et mis en place du joint de trottoirs ML 12 650€ 7 800€

fourniture et mis en place du joint de chaussée ML 14 600€ 8 400€

chape d'étanchéité asphalte sur l’ouvrage (3 M2 50 × 14 = 700 42€ 29 400€


couches)

fourniture et pose d’une couche de roulement t 50 × 14 × 120 150€ 12 600€


(e=5cm) = 84 000

fournitures et mise en place des barrières H2 (cis ML 50 × 2 250€ 25 000€


fourniture platines incorporées dans le béton et
posée)

fournitures et mise en place des glissières de ML 50 × 2 250€ 25 000€


sécurité

avaloir en acier U 8 150€ 1 200€

gaine PVC ML 110 17,3€ 1 903€

descente d’eau en PVC ML 8 40€ 320€

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Estimatif des travaux et coût total du projet

Désignation des postes Montant

Installation du chantier et terrassement 199 000€

Superstructure (tablier) 252 520€

L’’infrastructure comprend les appuis (pile et culées) et les fondations.

Pile 137266€

Culées 462 301€

Fondations 147 520€

Équipements du tablier 395 423€

Total travaux HT 1 594 030€

TVA (20%) 318 806€

Total travaux TTC 1 912 836€

Études géotechniques 13 000€

Études techniques d’exécution 45 000€

Contrôle des travaux 15 000€

Total études HT 73 000€

TVA (20%) 14 600€

Total études TTC 87 600€

Budget communication HT 10 000€

TVA (20%) 2 000€

Budget communication TTC 12 000€

Montant du projet 2 012 436€

Montant prévisionnel en cas de surcoût 201 244€


(environ 10% du montant total)

Montant total du projet 2 213 680€

Finalement, pour obtenir le budget à prévoir pour conduire à bien un projet de construction, le
chef de projet devra rassembler l’ensemble des coûts décrit juste au-dessus et qui sont
nécessaires à l'établissement du projet. L'évaluation d'un tel budget pour un projet de
construction est complexe mais indispensable.
Pour notre projet de construction, le budget final est de 2 213 680 € (TTC).

33
Financement du projet

Les travaux sont financés par la ville à hauteur de 35%


(774 788€) avec le soutien de la région 25% (553 420€),
du département concerné à 30% (664 104€) et de l’État
à 10% (221 368€).

34
6) Analyse des risques
L’un des aspects les plus importants d’un projet de construction est d’identifier les opportunités
et les risques et de les gérer en conséquence. Il est important de bien identifier, contrôler et
surveiller les risques correctement.
Une bonne gestion des risques conduit à une augmentation des profits, de bonnes relations
avec les clients et à des projets répétés.
Pour gérer les risques, plusieurs étapes sont nécessaires.

Dans un premier temps, le chef de projet et son équipe doivent énumérer toutes les sources
potentielles de risques relatifs au projet et les scénarios d'accidents envisageables. Pour cela,
il faut se poser les bonnes questions afin d’identifier les limites et les points faibles du projet
de construction.
Puis, les risques sont classés par catégories :
- les risques financiers,
- les risques humains,
- les risques techniques,
- les risques organisationnels,
- les risques juridiques,
- les risques environnementaux.

Ces risques sont ensuite analysés pour pouvoir les hiérarchiser par ordre de probabilité
d’occurrence et de gravité.
(risque) = (probabilité) x (gravité)

L’analyse et l’identification des risques se fait généralement à l’aide des archives de projet
similaires à celui que l’on étudie. Ces archives constituent une bonne source d’informations
pour l’analyse des risques. Un projet de construction d’ouvrage de franchissement d'autoroute
est très courant ainsi la majorité des risques sont déjà identifiés et analysés dans les archives.
La probabilité permet de caractériser la facilité avec laquelle la séquence des événements
conduisant à l'accident se produit (le risque se produit plus ou moins fréquemment). La gravité
mesure les effets sur les cibles d'accident (les conséquences sont plus ou moins
significatives).

La hiérarchisation des risques peut se faire à l’aide d’un tableau comme ci-dessous.

35
Une fois que les étapes précédentes sont terminées, les risques doivent être traités. Il s’agit
de mettre en place des actions préventives pour empêcher au maximum que les risques se
produisent ou des actions curatives pour les risques inévitables comme par exemple les
intempéries, afin de limiter leur impact négatif sur l’avancée du projet.
Le budget doit aussi tenir compte des différentes actions mises en place pour limiter ou
éliminer les risques, faute de quoi il doit être revu.

Le chef du projet aurait aussi pu faire appel à une équipe d’experts, si le projet avait été d’une
plus grande envergure. L’équipe aurait géré l'analyse et la hiérarchisation des risques, la
prévention, la gestion des risques et la diffusion de la culture du risque.

Dès le lancement du projet, il est nécessaire de suivre les différents risques. En effet, à mesure
que le projet avance, les risques sont amenés à évoluer. Il faut donc régulièrement mettre à
jour la liste des risques ainsi que leur importance à chaque étape du projet. Cela permet que
les actions préventives et curatives mises en place soient toujours adaptées.

Dans le projet de construction d’un passage supérieur en structure béton, les personnes
formées en tant que sauveteurs-secouristes du travail sont identifiables par un macaron sur
leur casque ou sur leur tenue de travail. Leurs noms figurent sur une liste régulièrement mise
à jour sur un tableau dans les bases de vie. Toutes les situations à risque, tous les accidents
et presqu'accidents sont rapportés. Les événements déclarés spontanément sont aussi pris
en compte pour l'amélioration continue des situations de travail. Et le fait de détecter des
incidents répétitifs ou presqu’accidents permet, selon le principe de la pyramide Bird, de
focaliser l'attention sur certains problèmes et d'organiser des actions correctives.

Le principe pyramidal de Bird exprime le fait que la probabilité d'un accident grave augmente
avec le nombre de quasi-accidents et d'incidents. Alors, si on arrive à diminuer le nombre
d'incidents au bas de la pyramide, le nombre d'accidents sera forcément réduit d’autant.

Pyramide de Bird

36
Les principaux dangers repérés sur le chantier sont la manipulation manuelle, les opérations
de soudage et les chutes de hauteur. Ceux-ci sont évités par la présence de garde-corps
collectifs installés sur chaque pile de pont, ainsi que par un maximum d'opérations effectuées
au sol. Le chantier d’un pont est presque plus sécurisé qu’un chantier de bâtiment en second
œuvre. La plate-forme au niveau de la culée offre suffisamment d'espace pour travailler et
pour réaliser les lancements, elle est propre et organisée.

Même si la vitesse de circulation routière a été limitée à 70 km/h au voisinage du chantier, la


proximité de l’autoroute expose à des risques non négligeables : accrochages de véhicules
pouvant projeter des débris vers la zone de chantier ; plaques de glace qui en hiver peuvent
se détacher des bâches des camions circulant à proximité, déneigement de l’autoroute qui
peut également projeter des volumes de neige. Des glissières de béton (GBA/DBA) ont été
coulées sur le chantier pour délimiter clairement la zone de travail et assurer la meilleure
sécurité possible pour les travailleurs et les les usagers. Une aire de 1,50 m de largeur le long
des GBA est interdite aux piétons sur le site, à titre d'aire de sécurité.

37
Risques courants susceptibles de survenir pendant la période de construction
Risques Hiérarchisation Causes Actions préventives Actions curatives
identifiés du risque

Retard 4 mauvaise gestion de - prévoir une marge


projet, d’ordres de - communication
modification, d’accidents ouverte entre les
ou d’un calendrier intervenants du
inapproprié projet afin de
minimiser l’effet
cumulatif des
retards sur un projet

Augmentation 6 - pas suffisamment de tenir compte des pics de acheter le matériau à prix
du prix des marge de prix en augmentant la coûtant
matériaux manœuvre pour marge pour absorber
couvrir les coûts une augmentation des
émergents prix
- les catastrophes
naturelles
- la demande accrue
de matériaux dans
une région

Pénurie des 6 - la demande accrue se renseigner en amont définir de nouvelles


matériaux de matériaux dans sur les stocks auprès tâches à réaliser pour
une région des fournisseurs l’équipe travaux
concernées lorsque c’est
possible en attendant le
réapprovisionnement

Pénurie de 8 entrepreneurs n’ont pas développer des


main-d’œuvre de personnel à temps partenariats
plein communautaires et en
accordant aux employés
un ensemble de salaires
équitables

Mauvaise 4 - problèmes de mettre en place des


gestion de communication systèmes qui assureront
projet - conflits le déroulement du projet
de manière transparente
et conforme au plan

Modifier les 3 - occasions manqués modification est de


ordres - dépassements conserver toute la
budgétaires documentation
nécessaire et de
soumettre des
modifications pour éviter
les litiges de paiement

38
Litiges de 9 - maître d’ouvrage - avoir un calendrier mettre les travaux en
paiement non satisfait des de paiement pause en attendant le
travaux clairement défini paiement
- rupture de contrat si
violation du
programme

Danger pour 9 changement rapide des - former le personnel - utiliser les


la santé et la conditions sur la façon d’éviter équipements de
sécurité météorologiques les accidents et d’y premiers secours
mauvaise sécurisation faire face lorsqu’ils - appeler l’ambulance
du chantier se produisent
- vérifier
régulièrement la
bonne application

Une bonne gestion des risques exige un niveau élevé de planification et de communication
entre les intervenants du projet.

39
7) Cadrage du projet
Le cadrage projet se déroule immédiatement après la phase avant-projet. Cette réunion est la
phase clé qui donne l'orientation à suivre et les repères à garder à l'esprit avant le lancement
du projet. Elle n’est organisée qu’une seule fois, au début de la phase de lancement du projet.

Cette étape de validation du projet reprend de nombreux points évoqués précédemment dont :
- la note de cadrage
- le plan de communication
- le planning détaillé
- le budget détaillé
- l’analyse des risques.
Les dates de revue de projet sont définies.

Cette sera déterminante dans le processus d’obtention des moyens nécessaires à la


réalisation du projet à savoir les échéances, les budgets et les ressources. Elle symbolise
l’accord final entre le commanditaire et le chef de projet, en confirmant l’accord définitif entre
ces deux parties.

Les documents qui découlent de cette étape feront office de dossier préparatoire aux réunions
de pilotage du projet.

Pendant cette étape, différentes points sont à prendre en compte et à suivre :

Cohérence • Vérifier la cohérence entre tous les documents (étape sous la


responsabilité du Maître d'œuvre), ils doivent contenir aucunes
erreurs et aucun point inexploré
• Vérifier la bonne chronologie des étapes du planning et s’il est le
reflet exact du contenu de tous les autres documents projet

Préparation • Soigner les documents à présenter au commanditaire pour une


bonne compréhension, puis les inclure dans une présentation
• Désigner un responsable de la documentation et de l’archivage des
documents

Présentation et • Présenter du projet au commanditaire


validation • Trouver un accord ou revoir les différents aspects désapprouver par
le commanditaire
• Signer de tous les documents du cadrage validés

Communication • Rédiger un contre rendu des conclusions de l'entretien avec le


commanditaire
• Envoyer tous les documents définitifs validés par les deux parties à
tous les acteurs du projet
• Vérifier que les documents du cadrage ont été signés par les sous-
traitants, pour prouver leur approbation envers les éventuels
changements et les dernières décisions prises lors de l’entretien

L’exécution des travaux peut être lancée.

40
8) Actualisation de la planification
Il est essentiel de rencontrer régulièrement tous les acteurs du projet pour discuter de
l’avancement du projet et de valider les différents livrables.
Le projet est articulé autour de différentes étapes clés tout au long de son avancement. Ces
phases sont matérialisées par la validation de jalons qui permettent de faire le point sur
l'avancement du projet à un instant "t" et attester qu'une étape a été franchie, dans le planning
avec succès et ainsi engager la phase suivante. Les jalons sont placés dans le planning de
l'exécution par le chef de projet.
C'est au cours de rencontres formelles appelées "revues de projet" que les jalons sont validés
- ou non. Les revues de projet sont des des instances planifiées pour regrouper le
commanditaire, le chef de projet et l'équipe projet.

Les objectifs de ces réunions sont entre autres de :


- contrôler que les objectifs d'une étape sont bien atteints,
- vérifier que les échéances et délais sont respectés,
- valider les différentes phases du projet,
- gérer les aléas, incidents, problèmes ou risques éventuels,
- décider d'éventuels réajustements ou réorientations (actions correctives),
- déclencher un appel de fonds,
mais également :
- communiquer en face à face,
- renforcer l'intelligence collective,
- favoriser la coopération entre les différents acteurs,
- donner une vision globale, unique et précise du projet à chacune des parties en
présence.

La réunion doit être bien préparée et son déroulement cadré pour une efficacité renforcée.

Préparation • Définition de l'ordre du jour, des personnes à convoquer, du


lieu, de l'horaire
• Établir les documents de référence (tableaux de bord de suivi,
...)

Invitation Convoquer les participants (ceux la présence est essentielle) en leur


transmettant un ordre du jour précis ainsi que le rôle de chacun

Conduite de la • Fiche de présence


réunion • Ouverture (préciser objectif et jalon à valider)
• Animation dynamique et vivante (réel échange avec les
différents interlocuteurs)
• Respect du timing

Conclusion • Validations des actions à mener


• Présentation du jalon suivant

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Compte-rendu Rédaction d’un compte-rendu et envoi à tous les participants et
personnes impactées

Dossier de revue Création et tenue régulière des vérifications effectuées et des


de projet décisions prises

Suivi • Contrôle de la mise en place des actions définies


• Respect des décisions prises

42
9) Assurer le reporting
Le reporting occupe une place importante dans la gestion d’un projet. Ce reporting se présente
sous la forme d’un rapport d’activité transmis aux personnes clés et aux parties prenantes
du projet. Ce rapport, très concis et mis à jour régulièrement, présente essentiellement un
résumé des tâches accomplies, de celles à accomplir et de l’état actuel du projet. Le reporting
traite et exploite les données récoltées par le chef de projet afin d’en faciliter la compréhension.
Le chef de projet réalise ce reporting et doit veiller à ce qu’il reste accessible à tout moment
par les différents acteurs du projet et notamment par le commanditaire. Pour cela, chaque
document doit être archivé et déposé sur une plateforme collective (cloud) afin qu’il reste
accessible facilement.

Réalisation d’une fiche de reporting

Pour rendre compte de l’état d’avancement du projet, le chef de projet doit collecter les
informations essentielles pour en assurer une bonne gestion. Cette fiche de reporting doit
comprendre :
• Les informations générales du projet telles que le nom du projet, les personnes
impliquées, le planning, le lieu et les commanditaires de ce projet.
• Les paramètres du projet en évaluant s’il atteint ses objectifs (il est important
d’inclure des chiffres pour justifier les déclarations).
• Les enjeux, risques : noter les problèmes détectés à cet état d’avancement du projet.
Décrire leur nature, leur gravité et leur impact sur le projet et les solutions proposées
pour les résoudre.
• Les différentes étapes du projet : énumérer les tâches accomplies et celles à
accomplir.
• Un état global du projet.
• Un résumé du projet : réaliser un bref résumé de l’état actuel du projet, la date
d’achèvement, les coûts du projet, les éventuels problèmes constatés et les dépenses
nécessaires pour leur résolution.

Ces rapports peuvent être établis quotidiennement, hebdomadairement ou mensuellement


tout au long du projet. De plus, la communication de toutes ces informations doit être faite
avec précaution. En effet, le rapport doit être adapté à l’audience afin d’en assurer sa bonne
compréhension et de transmettre les informations nécessaires à cette audience. Pour cela, le
rapport peut être optimisé en utilisant des graphiques pour véhiculer plus efficacement les
informations.
Un mécanisme de retour d’informations peut aussi être mis en place afin de pouvoir corriger
certaines informations ou avoir un avis sur les reporting.

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Réunions de reporting

Les réunions de reporting sont un moyen efficace de faire un point général sur l’avancement
du projet. Ces réunions rassemblent le chef de projet et les parties prenantes, généralement
à un rythme hebdomadaire. Même si dans certains cas, la fiche de reporting suffit pour
communiquer sur l’avancement du projet, les réunions permettent de renforcer l’esprit
d’équipe, d’échanger afin de trouver des solutions aux problèmes rencontrés, en obtenant
l’avis de tous.

Précautions pour une bonne réunion de reporting

Avant la réunion • Programmer une réunion à heure et jour fixes, afin de


prendre un rythme dans l’avancement du projet et
respecter les délais
• Rédiger l’ordre du jour
• Réaliser un document rendant la réunion dynamique et
claire grâce à un diaporama, des graphiques, l’utilisation
de couleurs…
• Communiquer à l’avance sur la réunion et sur l’ordre du
jour
• Convier seulement les personnes concernées par l’ordre
du jour
Au cours de la • Veiller à commencer la réunion à l’heure et la terminer à
réunion l’heure (il ne faut pas qu’elle dure plus d’une heure trente)
• Veiller à ce que tout le monde participe et que tous les
sujets de l’ordre soient abordés
• Noter les problèmes signalés par les intervenants
• Élaborer les plans d’actions pour palier ces problèmes
Pour conclure la • Rédiger un compte rendu
réunion • Communiquer ce compte-rendu aux personnes présentes
à la réunion et à celles concernées par les plans d’actions
• Veiller à ce que toutes les décisions prises soient
exécutées

Compte-rendu de reporting

A la fin de chaque réunion, un compte rendu est réalisé. Celui-ci permet de réaliser une
synthèse de tout ce qui a été abordé lors de la réunion de reporting. De plus, il permet de
guider les équipes vers l’atteinte des objectifs. En effet, le reporting transforme les décisions
prises lors de la réunion, en plans d’actions attribués aux acteurs du projet concernés.

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10) Bilan du projet
Une fois la construction terminée, l’ouvrage livré, le chef de projet réalise un bilan. Ce bilan de
projet aide à mesurer les écarts, les impacts imprévus et plus globalement les enseignements
tirés de ce projet. Il formalise la fin du projet, donne la confirmation qu’il a atteint les attendus
et les objectifs.

Les composantes d’un bon bilan de projet sont les suivantes :


Évaluation du • S’assurer que le projet a atteint les objectifs entrepris.
projet • Comparer les résultats obtenus avec ceux attendus (coût,
délais…)
Savoir-faire et mise • S’assurer de la bonne transition vers les responsables de
en œuvre maintenance de l’ouvrage.
• Donc, vérifier que l’équipe d’exploitation est formée pour
prendre le relais.
Approbation et • S’assurer que l’ensemble des travaux est terminé.
réception • S’assurer de recevoir l’acceptation officielle et documentée
du maître d’ouvrage rassemblés dans un document.
Finalisation des • Passer en revue tous les contrats (équipe projet,
contrats fournisseurs).
• S’assurer que tous les acteurs ont honoré leurs obligations
contractuelles.
• S’assurer que tous les paiements ont bien été effectués.
Points sur les • Faire le point sur les aspects positifs et négatifs du projet en
leçons apprises vue d’une amélioration de gestion de projet.

Réunion de bilan de projet

La réunion de bilan de projet se déroule en toute fin de projet lorsque tous les résultats ont été
livrés et approuvés par le chef de projet. Tenir cette réunion offre au chef de projet de
nombreux indicateurs lui permettant d’améliorer ses processus. Pour cela, les différents
acteurs du projet sont réunis afin de faire le bilan et revenir sur ce qui a bien fonctionné, comme
ce qui a échoué, et ce qui pourrait être amélioré. Cette réunion se concentre donc sur des faits
pour améliorer les processus de gestion.
Elle est menée par le chef de projet sur le mode « ouvert », c’est-à-dire que tous les acteurs
réunis doivent pouvoir exprimer leur ressenti et faire leur propre bilan de projet.

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La réunion peut suivre ce schéma :
Les résultats du projet • Récapitulatif enjeux, objectifs, grands livrables,
attendus du projet
• Résultats finalement obtenus
• Mesure de satisfaction du commanditaire
• Liste des écarts (planning, délais…)
Recueil des impressions • Chacun exprime ses impressions et son analyse sur
et analyses des différents le projet et son déroulement
acteurs du projet
Formalisation du retour • Etudier les points d’amélioration dans la gestion de
d’expériences et projet
propositions de • Proposer des modifications pour les futurs projets
modifications
Remerciements équipe de • Remerciements du chef de projet envers tous les
projet membres de l’équipe de projet
Organisation célébration • Fin de la réunion et organisation d’un toast pour
célébrer la fin du projet
• Échanges entre les membres de l’équipe pour veiller
à garder contact

Comme pour toutes les réunions, un compte rendu est rédigé et communiqué aux acteurs du
projet.

La cérémonie d’inauguration
La fin de ce projet est marquée par une cérémonie d’inauguration. Cette cérémonie réunie les
principaux acteurs du projet, le maire de la ville, le ou la présidente de la région etc.
L’inauguration débute avec un mot d’accueil du chef de projet suivi d’une allocution du maire
de la ville. Enfin, un toast permet de célébrer l’inauguration.

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