Vous êtes sur la page 1sur 54

Université Ibn Tofail

Faculté des Sciences


Département de Physique
Kénitra

MASTER SPECIALISE EN ENERGIES RENOUVELABLES

NOTES DE COURS : PARTIE II

MECANIQUE DES FLUIDES ET TRANSFERTS DE CHALEUR ET DE


MASSE

Pr. A.MASLOUHI
Année 2012/2013
LES ECOULEMENTS DES FLUIDES VISQUEUX et Transferts

1- L’équation de mouvement

Nous avons déjà vu qu’un milieu continu en mouvement est caractérisé par l’équation de
conservation de quantité de mouvement :

dui  ij
.   .Fvi 
dt x j

Si on considère la loi de comportement d’un fluide Newtonien :

 ij   P ij   ij avec  ij  2 . ij  . kk . ij

 ij   P ij  2 . ij  . kk ij

 11  12  13 
 i j   21  22  23  Tenseur des contraintes
   33 
 31 32 

  11  12  13 
 
 ij    21  22  23 Tenseur des déformations
  32  33
 31

 u 1 1  u 1  u 2  1  u 1  u 3  

  x1 2   x 2  x 1  2   x 3  x 1  
  u u     11  12  13 
     1  2  1 
u 2 1  u 2  u 3       22  23 

ij
 2   x1  x2  x2 2   x 3  x 2    21
 31  32  33 
 1  u 3 u 1  1  u 3  u 2  u 3  
 2   
2   x 2  x 3  
   x 1  x 3   x3 

Ou sous forme matricielle

 ij   P.I E  2 .  ij   .tr  ij I E
1 ui u j
 ij (  )
2 x j xi
On aura donc les composantes suivantes :

* Pour i = j  ij  1

u1 u u u
11   P  11   P  2..  ( 1  2  3 )
x1 x1 x2 x3

u2 u u u
 22   P   22   P  2..  ( 1  2  3 )
x2 x1 x2 x3

u3 u u u
 33   P   33   P  2..  ( 1  2  3 )
x3 x1 x2 x3

* Pour i  j  ij  0

u1 u 2
12   21  12   .(  )
x 2 x1

u 3 u1
13   31  13   .(  )
x1 x3

u 2 u 3
 32   23   32   .(  )
x3 x 2

Si on revient à l’expression  ij celle-ci peut s’écrire sous la forme :

 ij   P ij   ij avec  ij  2 . ij  . kk . ij

ui u j u
 ij   P. ij   (  )  . k . ij
x j xi xk

1 ui u j uk 
Avec  ij  (  ) et   kk  divu  .u
2 x j xi xk

Si on reprend l’équation du mouvement

dui u u  ij
.   .( i  u j i )  .Fvi 
dt t x j x j
ui u P  u u j  u
 .(  u j i )   .Fvi   ( ( i  ))  (. k  ij )
t x j xi x j x j xi x j xk

Supposons que  et  sont constantes

ui u P  ui  u j  uk


 .(  u j i )   .Fvi   . ( )  . ( )  . ( )
t x j xi x j x j x j xi xi xk

 u j   
En posant ( ) (.u )  (divu )
xi x j xi xi

ui u P  u j  uk
 .(  u j i )  .Fvi   .u  . ( )  . ( )
t x j xi xi x j xi xk

ui u P 
 .(  u j i )   .Fvi    .u  (    ) (.u )
t x j xi xi

Sous forme vectorielle :

   
u    
 .(  u.u )   .Fv  gradP  .u  (    ) grad ( div.u )
t


Pour le cas d’u fluide incompressible   cte divu  0

On obtient les équations de Navier – Stokes

  
u   
 .(  u.u )   .Fv  gradP   .u
t

  
Projetée suivant les 3 axes ox1, ox2 , ox3

du1 P  2u  2u1  2u1


  .Fv1   ( 1   )
dt x1 x12 x22 x32

du2 P  2u 2  2u 2  2u 2
  .Fv2   (   )
dt x2 x12 x22 x32

du3 P  2u3  2u3  2u3


  .Fv3   (   )
dt x3 x12 x22 x32
2– Equation de conservation de l’énergie

La relation donnée par la mécanique des milieux continus

de q u
.   i  r.   ij i
dt xi x j

Avec e : énergie interne par unité de masse


q : taux de chaleur passant à travers dS
r : terme source

T
D’après la loi de Fourier qi   k .
xi
qi : flux de chaleur
k: la conductivité thermique

et d’après la loi de comportement

 ij   P ij   ij

de  T u
.  (k )  r.  ( P ij   ij) i
dt xi xi x j

de  T u u
.  (k )  r .  P i   ij i
dt xi xi xi x j

Posons   r . le terme source

ui
   ij Dissipation visqueuse par frottement
xi

de  T u
.  (k )  P i   
dt xi xi xi
Equation de l’énergie écrite autrement

* en fonction de l’enthalpie

On sait que :

P
h  e h : enthalpie par unité de masse

L’équation de continuité

d  d u
  .divu   i 0
dt dt xi

ui 1 d d 1
  ( )
xi  dt dt 

ui d 1
P  P ( )
xi dt 

de  T u
.  (k )  P i   
Comme dt xi xi xi

de  T d 1
.  (k )  P. . ( )    
dt xi xi dt 

P
Sachant que h  e

dh de d p de 1 dP d 1
  ( )  P ( )
dt dt dt  dt  dt dt 

dh dP  T
.   (k )   
dt dt xi xi

* en fonction de l’entropie

PdV
Comme de  TdS  avec S : entropie par unité de masse
m
P
de  TdS  dV
m

dV 1 V
P  d ( PV )  dP
m m m
d ( PV )  PdV  VdP
P dP
 d( ) 
 

P dP
D’où de  Tds  d ( ) 
 

P
dh  de  d ( )

P dP P
dh  Tds  d ( )   d( )
  

dP
dh  Tds 

dh ds dP
  T . . 
dt dt dt

dS  T
T  (K )   
dt xi xi

* En fonction de la capacité calorifique à pression constante

h est fonction d’état en particulier, on peut l’exprimer en fonction des variables (P,T)

h h
dh  ( )T dP  ( ) P dT
P T

h h 1
Avec ( )P  C p et ( )T  (1   .T )
T P 
 : Coefficient de dilatation cubique

1 
   ( )p
 T

1
Par conséquent dh  C p dT  (1   .T )dP

dh dT 1 dP
D’où  Cp  (1   .T )
dt dt  dt

dh dP  T
   (K )   
dt dt xi xi

dT dP dP dP  T
 .C p .    .T .   (K )   
dt dt dt dt xi xi

dT dP  T
 .C p .   .T .  (K )   
dt dt xi xi

Si :   cte  0

1
Pour le cas des gaz parfaits  
T

3.- Résumé : Formulation mathématique d’un écoulement visqueux avec transfert de


chaleur (Ecoulement Laminaire)

Les grandeurs locales et instantanées que l’on cherche à calculer sont en général au nombre
de six P,  , T, ui . Elles sont liées par 6 équations couplées, qui expriment pour un fluide
visqueux Newtonien :
- l’équilibre local du fluide (équation d’état)
- la conservation de la masse
- la loi fondamentale de la dynamique
- la loi de conservation de l’énergie

Dans le cas d’un fluide de viscosité et de conductivité thermique constante, nous avons :

Equation d’état f ( P,  , T )  0
d 
  .divu  0
Continuité dt
   
du  
   .Fv  gradP   .u  (   ) grad (div.u )
Mouvement dt

dT dP
 .C p .   .T .  K . 2T    
Energie dt dt


En général Fv et  sont données par la nature du problème et  est la dissipation visqueuse.

Pour le cas d’un fluide incompressible, le système se découple en 3 équations :


   cte
Continuité divu  0
  
du 
   .Fv  gradP  .u
Navier - Stokes dt

dT
 .C p .  K . 2T    
Energie dt

Si le fluide est supposé parfait (non conducteur de chaleur et non visqueux) et non chauffé
(  0 ) et si le fluide se comporte comme un gaz parfait,les équations s’écrivent :

RT
Equation d’état : P
M

d 
Continuité :   .divu  0
dt
  
du
Mouvement :    .Fv  gradP
dt

dT dP
Energie :  .C p .   .T . 0
dt dt

4- Quelques solutions analytiques des équations de Navier – stokes

4.1-Ecoulement Laminaire entre 2 plaques parallèles


x2

h fluide
x1
x3

Hypothèses
1-   cte , fluide incompressible
 
2- Les plaques parallèles s’étendent à l’infini suivant la direction x 3 ,  0
 x3
3- Ecoulement laminaire unidimensionnel, u2  u3  0

4- Ecoulement permanent, 0
t
5- Fluide non pesant, Fv  0
6- On néglige     0

u1 u2 u3


Continuité :   0
x1 x2 x3

u1
0 u1  f ( x2 , x3 ) u1  f ( x2 )
x1

L’équation de Navier – Stokes


Suivant la direction ox1 :

u u u u P  2u  2u1  2u1
 ( 1  u1 1  u2 1  u3 1 )    ( 1   )
t x1 x2 x3 x1 x12 x2 x3

P  2u1
  0 (1)
x1 x2


Suivant la direction ox2

P
 0
x2


Suivant la direction ox3

P
 0
x3

Donc d’après les équations de conservation


P  P( x1)
u1  u1( x2 )

 2u1 1 P
(1) 
x2  x1

u1 1 P
 x2  A
x2  x1

1 P x22
u1( x2 )   A.x2  B
 x1 2

4.4- Ecoulement Plan de Couette généralisé

x2
U

x1

Hypothèses :

- Plaque supérieure en mouvement de translation (U)


- Plaque inférieure fixe
dP
- le gradient de pression 0
dx1

L’équation de base

1 dP 2
u1  x2  A.x2  B
2. dx1

Les conditions aux limites


x2  0 u1  0 B0

1 dP 2
x2  h u1  U U  h  A.h
2. dx1

U 1 dP
A  h
h 2. dx1

D’où

1 dP 2 U 1 dP h
u1  x2  (  ) x2  0
2. dx1 h  dx1 2

1 dP 2 U
u1  ( x2  h.x2 )  x2
2. dx1 h

On constate que le profil est une combinaison linéaire des 2 résultats précédents :

dP
0
dx1

dP
Ici : 0
dx1
dP
0
dx1
dP
Pour : 0 x2
dx1
U

x1
L’écoulement est parabolique, mais non symétrique

dP
- Pour : 0
dx1
x2
U

x1

L’écoulement est renversé dans une partie de l’écoulement


Il serait intéressant de calculer le gradient de pression critique au niveau duquel, il y a
renversement de l’écoulement.

x2

U
dP dP
0 0
dx1 dx1

x1

dP
0
dx1

dP du1 dP
( )critique est obtenue en posant,  0 pour : x2  0 avec 0
dx1 dx2 dx1

1 dP 2 U
Comme u1  ( x2  h.x2 )  x2
2. dx1 h

du1 1 dP U
 (2.x2  h)   0
dx2 2. dx1 h

1 dP U
Pour : x2  0  h.( )critique   0
2. dx1 h

dP U
( )critique  2
dx1 h2

h 2 dP
Si on pose la variable sans dimension P ( )
2 U dx1

Ainsi on obtient le profil suivant :

x x U
u1  P.U ( 2  ( 2 ) 2 )  x2
h h h
Et on aura pour :

U
P=0 u1  x2 Ecoulement plan de Couette
h

x x U
P=1 u1  U ( 2  ( 2 ) 2 )  x2 Ecoulement parabolique non symétrique
h h h

x x U
P>1 u1  U ( 2  ( 2 ) 2 )  x2 Ecoulement parabolique non symétrique
h h h

x
P = -1 u1  U ( 2 ) 2 Ecoulement critique
h

x x U
P<1 u1  P.U ( 2  ( 2 ) 2 )  x2 Ecoulement renversé
h h h

x2

P = -2 P=2

x1

P = -1 P=0 P=1

4.5-Ecoulement Laminaire dans un tuyau circulaire

Soit un écoulement laminaire, permanent d’un fluide incompressible

r0
o z
Hypothèses

1-   cte fluide incompressible



2-  0 symétrie par rapport à l’axe z

3- ur  u  0 Ecoulement laminaire

4- Ecoulement permanent 0
t

Les équations de conservation en coordonnées cylindriques (   cte,   cte )

Equation de Continuité :
1  1 u u z
( r .ur )   0
r r r  z

Equation de Navier – Stokes

ur u2 P u 2 u


(  )  Fr    (ur  r  )
2
t r r r r 2 

u u .u 1 P u 2 ur
 (    r )  F    (u    )
t r r  r 2 r 2 

du z P
  Fz   .u z
dt z

d   u  
Avec :   ur   wz
dt t r r  z

2 1  1 2 2
   
r 2 r r r 2  2 z 2

L’équation de Continuité :
u z
0 u z  f (z ) u z  u z (r )
z
L’équation de Navier – Stokes

P
(1) 0
r

P
(2) 0


P  2u z 1 u z
(3) 0   .(  )
z r 2 r r

Donc P  P (z ) u z (r )

dP d 2u z 1 du z  d du
 .(  ) ( r. z )
dz 2 r dr r dr dr
dr

d du r dP
( r. z ) 
dr dr  dz

du z r 2 dP
r.  A
dr 2. dz

du z r dP A
 
dr 2. dz r

du z
Pour : r =0 0 (la vitesse est maximale au centre)
dr

A=0

r 2 dP
uz  B
4. dz

Avec les conditions aux limites


Les conditions d’adhérence
Pour r  r0 uz  0

r 2 dP
B 0
4. dz
r 2 dP r02 dP
Donc : uz  
4. dz 4. dz

1 dP 2 2
uz  (r  r0 )
4. dz

La vitesse est maximale pour r =0 u z  U max

1 dP 2
U max   .r0
4. dz

r2
u z  U max (1  )
r02

Calcul du débit volumique

dqv  u z dS dqv  u z .2 .r .dr

r
r0 0
r2
qv  u
0 z 2. .rdr   max r 2 ).2. .r.dr
U (1 
0 0

r
 r2 r4  0  r2 r2 
qv  2. .U max   2   2. .U max  0  0 
 2 4r0  0  2 4 

 .r02
qv  U max
2
 .r02
Comme qv   .r02 .U moy  U max
2

1
U moy  U max
2

1 1 dp 2
U moy  U max   .r0
2 8. dz
LES TRANSFERTS DE CHALEUR ET DE MASSE

Transferts de chaleur

Définition

Le transfert de chaleur est la science qui prédit le transfert d’énergie s’établissant entre
deux corps de températures différentes.

La thermodynamique appelle ce transfert d’énergie «quantité de chaleur échangée». Le


transfert de chaleur s’effectue donc sous l’effet d’un gradient de température. Cette
dernière joue le même rôle que le potentiel électrique vis-à-vis d’un déplacement de charges
électriques (courant électrique). Le transfert de chaleur vise non seulement à expliquer
comment la chaleur est transmise, le champ thermique engendré, mais aussi à prévoir à quelle
vitesse cette transmission se fera dans des conditions données. Ce dernier aspect souligne la
différence entre la transmission de chaleur et la thermodynamique.

Celle-ci étudie essentiellement les systèmes en équilibre et permet de déterminer la


quantité d’énergie nécessaire pour faire passer un système d’un état à un autre, mais elle ne
permet pas de prévoir à quelle vitesse ce passage se fera

Le transfert thermique est un processus complexe qui peut-être réalisé par la


superposition de 3 modes fondamentaux :

-Rayonnement
-Conduction
-convection

Dans le cas où l’un de ces 3 modes est déterminant, les autres peuvent être négligés,
ceci simplifiant considérablement l’analyse du cas concerné.
TRANSFERT DE CHALEUR PAR RAYONNEMENT.

Tous les corps solides, liquides ou gazeux émettent un rayonnement de nature


électromagnétique. Cette émission d’énergie représente un flux de chaleur émis par le corps
Considéré. Ce rayonnement est composé de radiations de longueurs d’ondes différentes
(0.3μm à 100μm) donnant des spectres continus dans le cas des solides et des spectres de
bandes pour les gaz.

Pour certains gaz,l’intensité dépend de la température du corps. Le vide et la plupart des gaz
simples ( 2 O , 2 N , 2 H ) constituent des milieux parfaitement transparents à la propagation
de ce rayonnement. Certains gaz composés (en particulier 2 CO, 2 H O,CO, 4 CH ) sont
seulement partiellement transparents, car la propagation s’accompagne d’une diminution de
l’énergie transportée.

Certains liquides et solides (polymères, verres) entrent également dans cette catégorie.
Mais la majorité des liquides et solides sont opaques, car ils arrêtent la propagation de tout
rayonnement au niveau de leurs surfaces.

Du point de vue de l’émission, on distingue :

- le rayonnement de corps opaques provenant de leur seule surface


- le rayonnement des corps partiellement transparents qui provient de toute leur masse.

Soleil : Moteur de l’univers

Son rayonnement est le moteur de

- la vie sur terre


- Equilibre des écosystèmes
-cycle de l’eau
- source d’énergie renouvelable (photovoltaïque, photo thermique)
TRANSFERT DE CHALEUR PAR CONDUCTION

La conduction représente le processus de transfert de la chaleur par contact direct entre


les particules d’un corps ou entre des corps ayant des niveaux d’énergies donc des
températures différentes. La propagation de la chaleur par conduction à l’intérieur d’un corps
s’effectue selon deux mécanismes distincts : une transmission par les vibrations des atomes
ou molécules et une transmission par les électrons libres. La chaleur passe du corps le plus
chaud vers le plus froid par contact

Ce mode exige un support matériel (solide, liquide ou gaz) et inversement. Donc, dans un
support matériel au sein duquel existe un gradient de température, on aura un transfert de
chaleur par conduction.

La théorie de la conduction repose sur l’hypothèse de Fourier : la densité de flux est


proportionnelle au gradient de température :

T
qi   k .S
x i
Avec : qi : Flux de chaleur transmis par conduction (W)
k Conductivité thermique du milieu (W m-1 °C-1)
xi Variable d’espace dans la direction du flux (m)
S Aire de la section de passage du flux de chaleur (m2)
Conductivité thermique de certains matériaux : k (W.m-1. °C-1)

Argent : 419
Cuivre : 386
Aluminium :204
Acier doux : 45
Acier inox : 15
Glace :1,88
Béton : 1,4
Brique terre cuite : 1,1
Verre :1,0
Eau :0,60
Plâtre : 0,48
Amiante : 0,16
Bois (feuillu-résineux) :0,12-0,23
Laine de verre : 0,035-0,051
Polystyrène expansé :0,036-0,047
Polyuréthane (mousse) :0,030-0,045
Air : 0,026

Application industrielle
1. Equation de la chaleur

Rappel de l’équation de l’énergie écrite en fonction de la capacité calorifique à pression


constante

h est une fonction d’état en particulier, on peut l’exprimer en fonction des variables
(P,T)

 h   h 
dh    dP    dT
 P  T  T  P
 h   h  1 1   
Par définition on a C P    et    1   T  avec     coefficient
 T  P  P  T    T  P
de dilatation cubique.
1
Pour un Gaz parfait 
T
Pour un fluide incompressible   0

dh dP   T 
   k  
dt dt x i  xi 
dh dT 1 dP
D’où  CP  1  T 
dt dt  dt
dh dP dT dP dp dP   T 
   C P   T   k     
dt dt dt dt dt dt x i  xi 

dT dp   T 
C P  T  k     
dt dt xi  xi 

Equation de la conservation de l’énergie pour un milieu continu en mouvement

avec   r terme de source


u i
   ij Dissipation visqueuse par frottement.
x j
Pour un fluide incompressible   0
dT   T 
C P  k     
dt xi  xi 

Maintenant si on considère que le transfert de chaleur se fasse par conduction uniquement


dans un matériau de propriétés physiques constantes,  , C P et k = constantes .
Il n’ y a pas de mouvement u, v et w = 0 ce qui implique 0

On aboutit à :
dT   2T  2T  2T  
 a 2  2  2  
dt  x y z  C P

Equation de la chaleur par conduction

k
Avec a  est la diffusivité thermique.
C P

2- Quelques solutions analytiques de l’équation de la chaleur

2-1- Equation de la chaleur en régime permanent

 Considérons le transfert de chaleur unidimensionnel à travers une plaque plane de


dimension finie.

Le transfert est provoqué soit par le gradient de température dù à la différence de


température imposée aux extrémités de la plaque, soit par une source de chaleur interne
à la plaque.

Transfert de chaleur unidimensionnel par conduction : T=T(x)

d 2T 
a 2
 0
dx C P
d 2T  
2
 
dx a C P k
d T 
 x A
dx k

 x2
T x     Ax  B
k 2

Le profil de température est parabolique

 Si   0 (sans source de chaleur), le transfert est provoqué par le gradient de


température

T  x   Ax  B

Si X= 0 T=TF B= TF
T  TF
X= L T=TC=AL+ TF  A C
L

D’où

TC  TF
T x    x  T F
L

T  T  TF 
La densité du flux qk  k C 
x  L 
 Si   0 transferts de chaleur dù à la source sans échauffement d’extrémités.

 x2
T x     Ax  B
k 2

Si x=0 T=0  B=0


 L2
Si x=L T=0    A.L  0
k 2

 A L
2k


Alors T x  
2k

Lx  x 2 

Le maximum de température

dT L
0 T=Tmax x
dx 2
3- Transfert de chaleur 2D à travers une plaque plane avec   0

y
T=0

T=0 T=0

x
 x 
T  T m sin   
 L 

Le transfert de chaleur satisfait l’équation de Laplace :

 2T  2T
T  0   0
x 2 y 2

Equation linéaire et homogène, elle est résolue par la méthode des séparations de variables.
On pose que T  x, y   X x .Y  y  avec X et Y sont deux variables indépendantes.

d2X d 2Y
 Y   X
dx 2 dy 2
1 d2X 1 d 2Y
 
X dx 2 Y dy 2

En considérant que chaque membre est égale à une constant prés = 2 on obtient deux
équations différentielles :
d2X
2
 2 X  0
dx
d 2Y
 2 Y  0
dy 2

Dont les solutions sont respectivement :


X  A.Cos x   B.Sinx  et Y  C .e _  y  D .e  y

Donc

T  x, y    A.Cos x   B.Sinx  C .e _ y  D.e y 
Si on utilise les conditions aux limites, on trouve une solution en série de la forme :

 y 
sh  
T x , y   T m  L  sin  x
 b  L
sh  
 L 

4- Transfert de chaleur 2D à travers une plaque plane avec TF et T=100°c au coint de


la plaque

100°

T=0

x
T=0

 2T  2 T
 0
x 2 y 2

Ici les conditions aux limites ne sont suffisantes pour une résolution analytique,
On procède par résolution numérique par différence finies (implicite)
Les dérivées secondes sont discrétisés suivant la série de Taylor :

 D’un point de vue pratique, on utilise généralement les relations d’ordre h2 à 3


points :

 f  f j  1  f j 1
    O( h2 )
 x j 2h

 2f  f j  1  2 f j  f j 1
    O( h2 )
 2  2
 x j h

Les simulations numériques donnent la répartition des isothermes


Simulation Numérique du transfert thermique par conduction
TRANSFERT DE CHALEUR PAR CONVECTION

Introduction

La convection est une mode de transfert de chaleur qui se produit uniquement au sein des
milieux fluides. La convection intervient en particulier dans les changes thermiques entre une
paroi est un fluide en mouvement, alors que la conduction peut être considéré comme un
transfert d’énergie par des mouvements microscopiques des particules, la convection elle est
un transfert d’énergie dû à des mouvements macroscopiques du fluide, on distingue deux
formes de convection :

- La convection libre ou convection naturelle


- La convection forcée.

Convection libre

Pour la convection naturelle, le mouvement du fluide est provoqué par une différence de
densité due à une variation de température au sein du fluide. Par exemple, au contact d’un
radiateur, la température de l’air et sa masse volumique décroit. Cet air subit alors une
poussée d’Archimède du fait que l’air environnant est froid, il se met donc en mouvement, en
transportant la chaleur fournie par le radiateur. Cet air est ensuite remplacé par l’air plus
froid qui s’échauffe à son tour et le processus continu.

Convection naturelle en atmosphère entre les zones chaudes et froides


Convection naturelle dans une casserole Radiateur mural

Réacteur de Fukushima convection dans les habitats

Convection forcée

Pour la convection forcée le mouvement est provoqué par une action extérieure telle une
pompe ou un ventilateur. Ainsi le refroidissement d’un radiateur d’automobile par l’air soufflé
au moyen d’un ventilateur est un exemple de convection forcée.
Comme le transfert d’énergie par convection est très intimement lié au mouvement du fluide,
il est nécessaire de connaître le mécanisme du fluide avant d’examiner celui de l’écoulement
de la chaleur. Un des plus important aspectes de l’étude hydrodynamique est d’établir si le
mouvement du fluide est laminaire ou turbulent.
Différentes approches pour évaluer le coefficient de chaleur par convection

Lorsqu’un corps de température Tp est placé dans un milieu fluide de température T∞, la
quantité de chaleur par convection que traversé la surface A du corps pendant le temps dt
s’écrit :

h: est le coefficient thermique par convection, son unité c’est : (W/m2.K)

Lorsque le coefficient h est connu, la relation précédente permet de calculer la quantité de


chaleur traversant une surface donnée pendant un intervalle de temps quelconque. Il s’agit
d’une formulation générale, mais ne donne pas d’indication sur le processus responsable du
transfert de chaleur. Aussi le coefficient de chaleur par convection dépend des conditions
expérimentales et tout particulièrement et particulièrement :

- Des caractéristiques géométriques de la paroi (forme, rugosité)


- Des caractéristiques du fluide : masse spécifique, viscosité, chaleur spécifique. Ces
grandeurs dépendent de la nature du fluide mais aussi de la température.
- Du régime de l’écoulement : régime laminaire ou turbulent.
- Des conditions aux frontières.

Tout échange d’énergie thermique nécessite la détermination du coefficient h. les principales


méthodes d’études sont :

- L’analyse dimensionnelle combinée avec les résultats expérimentaux.


- La recherche de solutions analytique ou numérique des équations de conservation
(méthodes utilisée pour le régime laminaire), ici on s’intéresse plus particulièrement
aux équations simplifiées du mouvement du fluide c.-à-d. les équations de couche
limite.
Exemples de valeurs la gamme des valeurs de h (W/m2.K) :

- convection libre (air) : 5-25


- convection libre (eau) :100-900
- convection forcée (air) :10-500
- convection forcée (eau) : 100-15000
- convection forcée (huile) : 50-2000
- convection forcée (métaux fondus) :6000-120000
- eau bouillante : 2500-25000
- vapeur d’eau en condensation : 50000-100000

Analyse dimensionnelle, similitude

La complexité des phénomènes de convection rend nécessaire l’utilisation des techniques


générales permettant limiter le nombre de paramètre d’un problème. Ces techniques sont
l’analyse dimensionnelle et similitude. En générale, décrire un phénomène physique revient
à établir une ou plusieurs relations liant les grandeurs physiques, celle-ci, même des
problèmes élémentaires, peuvent être nombreux. Aussi le but commun de l’analyse
dimensionnelle et de la similitude consiste à déterminer à partir des grandeurs physiques
dimensionnelles qui interviennent, un plus petit nombre de groupement sans dimensions.
Toutefois les expressions des relations fonctionnelles entre groupement sans dimensions
doivent être déterminées expérimentalement. Par ailleurs les processus propres aux
phénomènes considérés ne sont pas expliqué à de ces groupement sans dimension, pour
appliquer la méthode d’analyse dimensionnelle, il suffit de connaître toute les grandeurs
physiques intervenant, ainsi que leur dimensions. Par contre les méthodes de similitude
imposent la connaissance des équations régissant le mouvement.

Pour notre part nous n’allons pas revenir sur les méthodes ainsi que sur les détails de
calcul. Par contre nous donnons à titre de résumé les principaux paramètres qui
interviennent en combinant dimensionnelle et similitude en nous basant sur les équations
de mouvement du fluide ainsi que sur les équations d’énergie, on aboutit alors :
Transfert de chaleur par convection forcée

Lorsque le fluide est mis en mouvement par un système extérieur (par exemple une
pompe), on dit qu’il y a convection forcée. Le fluide échange de la chaleur avec les parois,
mais son mouvement est pratiquement peu influencé par les différences de température. Par
contre le transfert de chaleur par convection va dépendre du mouvement du fluide.

Cas de l’écoulement d’un fluide incompressible

Le système d’équation régissant l’écoulement et le transfert de chaleur par convection


div u   0 Equation de continuité
 
du
  Fv  grad P  .u. Navier –Stokes
dt
C P
dT
dt
 
 div k gradT     Equation d’énergie

Si on ajoute à ce système les hypothèses suivantes :

- L’écoulement se fait en deux dimensions (2D)



- Régime permanent : 0
t
- Propriétés physiques du fluide constantes : CP, k= cte
- Il n’y a pas de source de chaleur   0
- Il n’y a pas de dissipation visqueuse par frottement   0
- Force de volume Fv=0

Le système d’équation, s’écrit :

u u 1 P   2u  2u 
uv     2  2 
x y  x  x y 
v v 1 P   2v  2v 
u v     2  2 
x y  y  x y 
T T   2T  2T 
u v  a 2  2 
x y  x y 
Ce système à 4 équations et à 4 variables est couplé. Pour déterminer le champ de
temperature.il faudrait d’abord déterminer le champ de vitesse. Sa résolution ne peut se
faire que numériquement en utilisant les conditions initiales et aux limites.

Simulation de convection forcée autour d’une sphère chauffée

Transfert de chaleur par convection libre.

La convection libre ou convection naturelle est la forme d’échange convective la


couramment observée : au contact d’un corps chaud, la température de l’air augmente, donc
sa masse volumique décroit. L’air ambiant de masse volumique plus élevée, exerce une poussée
d’Archimède vers le haut, la masse d’aire chaud s’élevé en enlevant de la chaleur au corps,
elle est remplacée par une masse d’air froid qui, au contact du corps, s’échauffe et ainsi de
suite. Le même phénomène peut s’observer pour les corps froids, le mouvement se faisant
alors en sens inverse. La différence essentielle avec la convection forcée est que l’origine
des mouvements du fluide est due au champ de temperature. On ne peut pas examiner
indépendamment le champ de vitesse et le champ de température.
Les équations du transfert de chaleur par convection

Si on reprend le système d’équations régissant l’écoulement et le transfert de chaleur


par convection


divu   0
   
du
   Fv  gradP   u
dt
dT   
C P  div k grad T     
dt  

Si on adopte les hypothèses suivantes :

 0 
 
FV   0 
 g
 

0 Régime permanent
t
 0 Pas de source de chaleur
 0 Pas de dissipation visqueuse

L’écoulement est bidimensionnel et les propriétés physiques du fluide constantes : CP et k=


cte


divu   0
   
du
   Fv  gradP   u
dt
dT   
C P  k .div grad T 
dt  

Dans le cas de la convection libre, ce sont les différences de masse volumiques dans le fluide
qui sont à l’origine de son mouvement.

En écoulement bidimensionnel :

A l’infini
( P ,   , T )
En régime permanent, le système d’équation régissant l’écoulement:

u v
 0
x y
 u u  P   2 u  2u 
  u  v    g     2  2  (1)
 x y  x  x y 
 v v  P   2v  2v 
  u  v       2  2 
 x y  y  x y 
 T T    2T  2T 
C P  u v   k  2  2 
 x y   x y 

Loin de la plaque, le fluide non chauffé est en équilibre hydrostatique

P     g .x

Quelque soit le niveau, la pression est uniforme et on peut écrire


P P
    g
x x

Donc, dans l’équation (1), le terme :

P
 g    g    g  g      
x
1   
Vu que     ,
  T 
La force d’Archimède agissant sur la particule fluide déplacée :

FV  g     V
1     
   
  T  T 

        T  T 

D’où g         .g . T  T 
La démarche adoptée est appelée : l’approximation d’Oberbech-Boussinesq sa signification
physique est que la variation de la masse volumique du liquide est assez importantes
relativement pour donner naissance au mouvement, et qu’elle est assez faible en ordre de
grandeur pour considérer le fluide comme incompressible d’où le système d’équation
régissant la convection naturelle :

u v
 0
x y
 u u    2u  2u 
 
  u  v   g T  T    2  2 
 
 x y   x y 
 v v  P   2v  2 v 
  u  v       2  2 
 x y  y  x y 
 T T    2T  2T 

C P  u
x
v
 y   k  x 2  y 2 

   

Ce système est fortement non linéaire à 4 équations est caractérisée par un fort couplage
entre l’équation du mouvement et l’équation de l’énergie est impossible à résoudre
analytiquement. La résolution du système ne peut se faire que numériquement, souvent on
fait appel à la théorie de la couche limite pour avoir une interprétation plus simple des
phénomènes physiques, par une résolution semi-analytique.

Simulation numérique dans une cavité

Tf g

Tc b

U
X  V

- L’écoulement se fait en deux dimensions (2D)



- Régime permanent : 0
t
- Propriétés physiques du fluide constantes : CP, k= cte
- Il n’y a pas de source de chaleur   0
- Il n’y a pas de dissipation visqueuse par frottement   0
- Force de volume Fv=0
Y

Résolution pour  =0 pour le régime permanent et les propriétés du fluide constante

 =  r 1 -  (T - T r ) 

    
Ou   1   
 r   T r

Variables adimensionnelles

Les équations sont normalisées à partir des variables adimensionnelles:

x y ub vb
X , Y , U , V ,
b b  
b 2  T  Tf
 ,  ,  , T  Tc - Tf
  Tc - Tf

Equations adimensionnelles

U V
+ =0
X Y

   2  2    
U V  Pr   2  2 
 R a Pr  
X Y  X Y   Y 

   2  2
U +V = +
X Y X 2 Y 2

U V
= ( - ) = - 2 
Y X

La fonction de courant est introduite :

 
U   ; V 
Y X

Lorsque les équations sont formulées à partir de la vorticité, 2 paramètres adimensionnelles


sont introduites
rCp
Pr  : Nombre de Prandtl caractérisant la nature du fluide.
k
g  b 3 T
Ra  : Nombre de Rayleigh caractérisant le type d’écoulement.


Les conditions aux limites et initiales :

=0: =U=V===0
0: X = 0, 1:  = U = V =  = 0,
Y = 0:  = U = V =  = 0,  =1
Y = 1:  = U = V =  = 0,  =0

Résultats des simulations par le logiciel CFD


Résolution pour #0 pour le régime instationnaire et la viscosité du fluide variable

  1  d   
  
r  1    T  T r 
   r   dT  r 

 =  r 1 -  (T - T r )

 1    
      
 r   T  r

Variables adimensionnelles

Les équations sont normalisées à partir des variables adimensionnelles:


x y ub vb
X , Y , U , V ,
b b  
b 2  T  Tf
 ,  ,  , T  Tc - Tf
  Tc - Tf

Equations adimensionnelles

U V
+ =0
X Y
     2  2    2  V  2  U  2 V 
U V  Pr    2        2 
 X Y  X Y 2  2
 X X Y Y
2
XY Y 
   
 R a Pr  cos   sin  
 Y X 
2 2
      
+U +V = +
 X Y X 2 Y 2

Avec
U V
= ( - ) = - 2 
Y X

La fonction de courant est introduite :

 
U   ; V 
Y X

Lorsque les équations sont formulées à partir de la vorticité, 3 paramètres adimensionnelles


sont introduites

rCp
Pr  : Nombre de Prandtl caractérisant la nature du fluide.
k
g  b 3 T
Ra  : Nombre de Rayleigh caractérisant le type d’écoulement.


 d   T 
      : the viscosity variation coefficient
 dT  r   

  0: indique que la viscosité diminue prés de la paroi refroidie.


  0: indique que la viscosité augmente prés de la paroi chauffée .

Les conditions aux limites et initiales :

=0: =U=V===0
0: X = 0, 1:  = U = V =  = 0,
Y = 0:  = U = V =  = 0,  =1
Y = 1:  = U = V =  = 0,  =0

100
=75°
50 =45
=30
0 °
U X=1/2

=0°
-50

-100
0,0 0,2 0,4
Y 0,6 0,8 1,0

Figure 2. Vertical velocity profile for Pr=1, Ra=104 and


=0, for various inclination angles

=0° =45° =75°


Figure 3. Isotherms for Pr=1, Ra=104 for different various inclination angles

Figure. 4. Isotherms for Pr =1 Figure 5. Isotherms for Pr =1


Ra=104, =45° and =+0.5 Ra=104, =45° and =-0.5

35
0,8

28
=0 = - 0.5
 (X=1/ 2, Y=1/ 4)
U(X=1/ 2, Y=1/ 4)

0,7
21

0,6 =0 = -
14 =0.5
7 0,5

0 =0.5
0,4
0,0 0,1 0,2 0,3 0,0 0,1 0,2
 
Figure 6. Transient velocity near Figure 7. Transient temperature near
the heated wall for Pr =1, Ra=10 4 the heated wall for Pr =1, Ra=104
=45° and =0.5,0, =45° and  = 0.5,0

10

4
= -
0.5
3 =0
=0.5
Nu

Nu

Correlation Nu=0.144 R 0.3


a
Present Solution
1
N. C Marcatos Solution
De Vahl Davis Solution
Ozoe(Exp Silicone oil)
1
103 104 105 106 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
Ra X
Figure 8. Effect of Rayleigh number on Figure 9. Nusselt number along the
Nusselt number heated wall for Pr=1 Ra=104
,  =45° and =0.5,0
6- Théorie de la couche limite

La notion de la couche limite a été introduite par le savant allemand Prandtl. En 1ere
approximation, la couche limite divise le champ d’écoulement autour d’un corps en deux
parties : une mince couche enveloppant la surface du corps où le gradient de vitesse est
grand et où les forces de viscosité sont importantes et une région à l’extérieur de cette
couche où la vitesse est presque égale à celle de l’écoulement libre et où les effets de la
viscosité sont négligeables. A partir de la couche limite, les équations du mouvement et de
l’énergie peuvent être simplifiées à une forme telle qu’elles soient résolvable.

2-6-1 Expression des équations du mouvement en variables réduites (S.D)


Considérons les équations du mouvement d’un fluide incompressible en régime permanent
en 2D
u v
 0
x y
u u 1 P   2u  2u 
u v     2  2 
x y  x  x y 
v v 1 P   2v  2v 
u v     2  2 
x y  y  x y 

On se propose d’utiliser la méthode de Prandtl qui consiste à étudier l’ordre de grandeur


des différents termes de ces équations pour retenir que les termes d’ordre supérieur et ceci
pour aboutir aux équations de couche limite.

Pour rendre les équations adimensionnelles, choisissons les termes de référence.

Pour une variable spatiale : L


Pour une vitesse : U 
Pour une pression : U 2 
u v p x y
D’où u  , v , P , x , y
U U U 2  L L
u v
 0
x  y
u u  P 1   2 u  2 u 
u v    2
 x Re   x  y 
2
x y

v u  P 1   2 v  2 v 
u v    2
 x Re   x  y 
2
x y
UL
Avec Re  le nombre de Reynolds

Introduisons les ordres de grandeur



Supposons que   L et que   1
L
y
y  O ( ) y   O ( )
L
x
x  O (L) x   O(1)
L
u
u  O(U  ) u  O(1)
U
Si on revient aux équations adimensionnelles

L’équation de continuité

u v
 0
x  y
O (1) v 
 0  v  O( )  O( )
O (1) O( ) L

Les équations du mouvement

O (1) O(1) P 1  
O (1)  O( )    O(1)  O(1) 
O (1) O( )  x Re  O ( ) 
2

1 P
 O ( 2 )   O(1)
Re x
O ( ) O( ) P 1  O ( ) O( ) 
O (1)  O( )     
O (1) O( )  O (1) O ( 2 ) 
 y Re
 
1 P
Vue que  O ( 2 )   O( )
Re y
Conclusion

Les équations adimensionnées montrent que :

1
1-  O ( 2 ) hypothèse de couche limite valable pour Re plus élevé
Re
P 2 2
2-  O(1)  2
 2
x x y
P
3-  O( )1 on peut négliger l’équation dans le sens des y
y

i) Equations de la couche limite en convection forcée

Si on considère l’écoulement d’un fluide sur une plaque chauffée horizontale

Le système d’équations de la couche limite

u v
 0
x y
 u u  P  2u
  u  v     2
 x y  x x
P
0
y
T T k  2T  2T k
u v   a avec a  la diffusivité thermique
x y C p y 2 y 2 C p

Conditions aux limites :


y0 uv0 T  Tp
y u  U T  T
i) Equation de la couche limite en convection naturelle

Si on considère l’écoulement d’un fluide qui s’établit au voisinage d’une plaque verticale
chauffée

Le système d’équations de la couche limite

u v
 0
x y
 u u    2u 
 
  u  v   g T  T    2 
 
 x y   y 
P
0
y
 T T   2T
C P  u v   k 2
 x y  y

Les conditions aux limites

y0 uv0 T  Tp
y uv0 T  T
7- Transfert de masse dans un milieu fluide

3. Equations de base du transport de la matière

Introduction

Le transport de la matière dans un écoulement concerne tout transfert d’une entité


physique, telle qu’une substance soluble (sel, colorant, ou polluant) mais également le
transfert des particules solides en suspension.

L’intérêt de l’étude de transfert de la matière en mécanique des fluides se justifie pour la


résolution de problèmes :

- Pollution atmosphérique ou aquatique


- Bio réacteurs
- Présence des sels dans les écoulements (système de désalination)
- génie environnemental : présence des résidus toxiques du aux polluants (métaux lourds,
produits phytosanitaires, fertilisants, etc.)

4. Principaux mécanismes de transport

La matière transportée peut être conservative (qui ne se dégrade pas) et non réactive (qui ne
réagit pas avec le milieu fluide) ou réactive (qui réagit avec le milieu fluide).

En général le transport de la matière est régit par le phénomène de diffusion moléculaire, de


convection (advection), et de dispersion.

4.1. Transport par diffusion moléculaire

La loi de Fick (flux spatial) stipule que le transport de masse d’un soluté à travers un liquide
par diffusion moléculaire est proportionnel au gradient de concentration du soluté.
Ce transfert est caractérisé par un flux diffusif :

C
q   D m .
x
C : est la concentration d’une solution, définie comme la masse du soluté par unité de volume
du liquide (mg/l).
Dm : est le coefficient de diffusion moléculaire (m2/s).

Le signe (-) indique que le soluté passe des zones de haute concentration aux zones de faibles
concentration.

Concentration
de soluté
C (Pente négative)
0
x

• Diffusion dans l'eau (loi de Fick)

La loi de Fourier :

q  T
 C x

 : Conductivité thermique.

C : capacité calorifique.

La loi de Darcy :
q   K H
x

K : conductivité hydraulique du sol


H : charge hydraulique

4.2. Transport par advection (convection)

Considérons les flux de masse d’un soluté entrant et sortant à travers un volume élémentaire
cubique.

C vd x d z  (C vdxd z )
C vd xdz  dy
y

z
x
y

Si on applique le bilan du flux de masse du soluté à travers le volume pendant l’instant dt

 ( masse du soluté )  (ce qui entre)  (ce qui sort )


t

 ( CV )   (  ( C u )   ( Cv)   ( Cw))dxdydz
t x y z
 ( Cdxdydz )   (  ( C u)   ( Cv)   ( Cw))dxdydz
t x y z
 ( C )    ( C u)   ( Cv)   ( Cw)
t x y z
C  
 div  C u  Equation de transport par advection
t  

C : concentration du soluté

U : Vecteur vitesse de composantes (u, v, w)

4.3. Transport par dispersion

Le mécanisme du transport par dispersion est régit par la loi de Fick apparaissant avec
l’écoulement, dont le flux de dispersion, s’écrit :

C
q   D ' Transport par dispersion
x

D : le coefficient de dispersion du soluté

Expérience

C0 Point d’injection Point d’injection


(t0)
Distance parcourue

Nuage de la
dispersion

( Etalement du
traceur )

Répartition
de la concentration
(t)

Front de dispersion

Les courbes de restitution


C/Co
C/Co Injection ponctuelle
du traceur Injection est
continue

to Temps de séjour t to t

4.4. Transport par advection - dispersion

Maintenant, supposons que dans le cours d’eau, le transport se fait par


advection et aussi par dispersion sous les formes de la diffusion moléculaire et la dispersion
mécanique, donc on a :

D = D’ + Dm

D’ coefficient de dispersion.
Dm coefficient de diffusion moléculaire.

Donc, si on fait les bilans des flux résultants à travers la Volume

d (Cv - DC/y)dxdz+ /y


(Cv - DC/y)dxdz
z (Cv-DC/y.)dy) dxdz
dy
dx 0

x
( C)   ( D  C )   ( D  C )   ( D  C )   (C u)   (C v)   (C w)
t x x y y z z x y z

D’ou l’équation d’advection – dispersion en relation vectorielle :

C 
 divDgrad C   divCu 
t

Vous aimerez peut-être aussi