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Comment lancer une entreprise ?

Choisir un marché approprié

EXERCICE 1

La quincaillerie de M. Kamel

M. Kamel était un jeune enseignant exerçant dans une petite ville. Après son arrivée il s’est fait beaucoup
d’amis ; il était, apparemment, très apprécié et participait à un grand nombre d’activités. M. Kamel voulait
gagner plus d’argent, il a donc pensé à créer une affaire. Sa femme l’a encouragé à s’essayer à une nouvelle
activité plus rémunératrice que l’enseignement.

M. Kamel a ensuite appris par un ami qu’il y avait dans la ville un stock d’articles de quincaillerie à
vendre. Le propriétaire du magasin était décédé. Contre une somme de 2.000 unités, M. Kamel a pu acheter
le stock de quincaillerie. En faisant des recherches sur les possibilités qu’offrait la ville, il a découvert qu’il
pouvait louer un local vacant situé entre deux magasins de détail. L’un était un magasin d’alimentation, le
second une vieille quincaillerie tenue par un homme d’affaires d’un certain âge et astucieux. Quoiqu’un
banquier local ait conseillé à M. Kamel de ne pas quitter son travail d’enseignant, ce dernier a mobilisé
toutes ses économies (d’un montant de 5.000) pour ouvrir sa quincaillerie.

Les autres entrepreneurs de la ville ne croyaient pas que le nouveau patron de la quincaillerie ait beaucoup
de chances de réussir. L’un des commerçants a même affirmé qu’il n’y avait pas de place pour deux
quincailleries dans la ville.

Dès l’ouverture de son commerce, M. Kamel a placé à la devanture une annonce précisant : “le magasin est
ouvert - les heures d’ouverture sont de 6 heures du matin à 22 heures. Les achats peuvent être effectués en
dehors des heures normales d’ouverture.” M. Kamel pensait qu’il pourrait ainsi concurrencer la vieille
quincaillerie

d’à côté. Pendant la semaine, M. Kamel était le seul à rester ouvert au-delà de 18 heures.

Cependant, les longues heures d’ouverture ne lui permirent pas de faire de bonnes affaires.

Les seuls clients qu’il réussit à attirer furent quelques mauvais payeurs qui préféraient acheter à crédit chez
lui de petits articles plutôt que de les payer au comptant dans la vielle quincaillerie. M. Kamel n’a pas tardé
à constater que les stocks diminuaient, qu’il n’avait plus d’argent pour les renouveler et qu’il ne pouvait
plus emprunter d’argent pour sauver son commerce.

Du fait de la concurrence de la vieille quincaillerie installée à côté, la boutique de M. Kamel n’a pu


survivre que pendant dix-huit mois. Il faut reconnaître qu’il avait très peu de chances de succès. Le marché
des articles de quincaillerie était trop petit pour deux commerces. Même le meilleur gestionnaire n’aurait
pas pu gérer avec succès la quincaillerie de M. Kamel. Ce dernier a regretté de ne pas avoir étudié le
marché plus minutieusement avant d’ouvrir son commerce. Après tout, peut-être que le salaire
d’enseignant n’était pas si mauvais que cela ?

Questions à débattre

1. Pourquoi la quincaillerie de M. Kamel est-elle tombée en faillite ?

2. Qu’aurait dû faire M. Kamel avant d’ouvrir son commerce ?

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