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INTRODUCTION

But de l’article : dissocier MDT et MCT


Présentation de l’article
Empan : mesure de capacité de la mémoire

MEMOIRE DE TRAVAIL
Thomas : Précharge
Fait par : Baddeley & Hitch
En : 1974/76
But : Vérifier le caractère vrai ou faux d’un énoncé qui décrit
Méthode : Rappeler une précharge après 8 charges présentées
Méthode : tâche répétée avec une précharge à 6 + question de compréhension
🡺 Compréhension dépend de la gestion de l’espace de travail

Flo : Chiffre manquant


Fait par : Klapp & al.
En :1983
But : Comparer MT et MCT
Méthode : présentation de 8 charges (chiffres allant de 1 à 9)
Rappeler le chiffre qui manque dans l’intervalle
Inférer avec une syllabe (« la ») à répéter en même temps

Méthode : précharge à 6 + calcul arithmétique à réaliser + tâche d’appartenance lexicale


🡺 Incompatibilité d’une capacité commune à toutes les mémoires Immédiates
Plusieurs systèmes

Mini conclusion
Conclusion/Résultats : Le sujet se répète la précharge
Si tâche concurrence, temps plus long pour rappeler la précharge
🡺 En faveur d’une MT
Conclusion/Résultats : Forme de mémoire immédiate différente de celle qui permet le
rappel

BADDELEY
1974 Baddeley et Hitch publient leur premier résultats de recherche sur la structure
et le fonctionnement de la mémoire de Travail ( MT).
La mémoire de travail se composerait d’un système central qui est au cœur du
processus de mémorisation. Selon Baddeley, il s’agit de la partie de son modèle la plus
difficile à étudier. Il ne propose lui-même que des hypothèses qu’il met au point en
s’appuyant sur le modèle des chercheurs Norman et Shallice du S.A.S, Système
superviseur attentionnel, dont la première version parut en 1980. Dans ce modèle, on
distingue plusieurs niveaux de systèmes attentionnels hautement automatiques ou
partiellement automatiques mais contrôlés (qui désignent les tâches nouvelles). Le système
superviseur attentionnel du modèle de Norman et Shallice sert à adapter un schéma à une
situation malgré que celui-ci soit partiellement automatisé.

Le système central de Baddeley gère deux autres qui sont esclaves.


Le premier système esclave est la boucle phonologique qui maintient en mémoire les
informations entendues pendant quelques secondes. Cette boucle consiste à répéter les
éléments impliquant le langage. Ainsi, il est possible de les restituer plus correctement, car
elles restent dans la mémoire.
Le second est nommé calepin visuo-spatial (ou bloc à croquis dans l’article), il est
décrit comme étant facilement perturbable par d’autres items. Contrairement à la boucle
phonologique, peu d’études ont été menées à ce sujet. En 1980, Baddeley et Lieberman
ont ainsi mené des expériences pour tenter d’identifier les items parasites du calepin
visuo-spatial.
Les participants de leur expérience devaient décrire une matrice imaginaire, soit en
termes spatiaux (“tel élément en haut à droite” par exemple), soit en termes dits “non
significatifs”.
Ils ont pu observer que, dans le premier cas, les sujets ont pu se souvenir davantage de la
séquence énoncée. Tout cela peut s'expliquer avec la formation du codage articulatoire.
En effet, le sujet peut coder les informations relatives à la séquence proposée,avec
l'indication en termes spatiaux, en plus des termes lexicaux de la matrice. Dès lors, deux
codages sont en jeu pour la même information, ce qui empêche la saturation du système.
Les chercheurs ont pu refaire cette expérience avec une poursuite visuelle en même temps
afin d’interférer. Ils ont pu conclure que, dans ce cas la, la restitution de la matrice sera
moins efficace, plus longue, et contenant plus d'erreurs. Ainsi, le caractère visuel des
informations a une importance particulière quand ses dernières sont d’ordre spatial, ou
imagé.
Un tel système serait alors utilisé pour la création de représentation, ou encore quand
l'individu doit effectuer une tâche avec le déchiffrage d'éléments visuels ou spatiaux.

Les deux systèmes esclaves permettent donc de stocker les informations


indirectement pour que leur oubli soit retardé.

Baddeley conclu au vue des différents résultats que finalement, l’articulation est utile pour
contrôler la précision mais elle n’est cependant pas essentielle pour la réussite de la tâche.

DANEMAN
CHLOE : Les auteurs ont constaté l’absence de corrélation entre l’empan mnémonique et
les performances de compréhension, ils remettent donc en cause le rôle de la mémoire à
court terme et privilégient la notion de mémoire de travail.

Daneman s’aligne sur la conception de Baddeley d’une mémoire de travail à double


fonction: stockage et traitement, en l’approchant d’une manière différente. Son objectif est
d’analyser les différences individuelles dans la lecture en s’appuyant sur les processus de
compréhension et surtout sur les processus d’intégration du signifié (donc du sens) des
mots en une représentation cohérente du contenu du texte. Il trouve la 1ère source de ces
différences, c’est l’efficience du traitement en mémoire de travail, ainsi les « mauvais »
lecteurs passent + de temps à traiter qu’à stocker les informations, et donc ils ont une
mauvaise compréhension du sens du texte.

En 1980, Daneman et Carpenter proposent un test d’empan de lecture corrélé à des tests
de compréhension pour mesurer la capacité fonctionnelle de la mémoire de travail mise en
jeu dans la compréhension. Ce test est décliné en 2 formes :

- Dans la 1ère forme, le sujet lit à voix haute les phrases qui lui sont présentées pour en
rappeler le dernier mot de chacune d’elles dans l’ordre de présentation. Elle se présente
sous la forme de 3 séries de 2 phrases, puis on augmente ensuite le nombre de phrases
jusqu’à ce que le sujet échoue aux 3 séries d’une même longueur.

- La 2ème forme est une variante de la 1ère qui a pour but de savoir si le sujet traite une
phrase lorsqu’elle est lue à voix haute. Il y a donc 3 conditions, le sujet juge du caractère
vrai ou faux d’une phrase lue à voix haute, silencieusement ou qu’il écoute, afin de tester
la compréhension du langage écrit et parlé. Elle se présente sous la même forme que la
1ère expérience.

- Pour la 1ère forme, l’empan est la longueur de la série réussie 2 fois sur 3. Il varie entre 2
et 5 avec une moyenne de 3,15.

- Pour la 2ème forme, l’empan des deux premières conditions est égal à la longueur de la
série réussie 2 fois sur 3, et on ajoute +0,5 quand une série plus longue sur 3 est
réussie. La seule différence étant que pour la condition d’écoute, 5 séries de chaque
longueur sont présentées, l’empan est alors la longueur de la série réussie 3 fois sur 5,
avec un ajout de +0,5 si 2 séries plus longues sur 5 sont réussies. L’empan moyen de la
condition LVH est de 2.76, celui de la condition LS est de 2.38 et celui de la condition E
est de 2.95

Les résultats des 2 formes du test ont une forte corrélation avec les mesures de
compréhension du langage écrit et parlé. Ainsi pour Daneman et Carpenter, le test d’empan
de lecture est un indicateur fiable de la capacité de la mémoire de travail. Une question se
pose alors, c’est de savoir si l’empan de lecture est une mesure de la capacité générale de
la mémoire de travail ou une mesure d’une capacité spécifique mise en jeu dans la lecture

SOLAL : Plusieurs chercheurs ont tenté de répondre à cette question, cependant des
résultats non-homogènes ne donnent pas d’indication quant à la validité de l’empan de
lecture comme mesure de la mémoire de travail. Seul l’expérience de Daneman et Green
conduisent à des résultats clairs, elle porte sur la compréhension et la production du
langage en utilisant 2 tests distincts de la capacité de la mémoire de travail.

Le 1er test concerne la compréhension, les chercheurs considèrent la signification de mots


rares à partir d’indices fournis par un contexte. Ils trouvent que l’empan de lecture corrèle
fortement avec l’acquisition de la signification.
Le 2ème test concerne la production du langage, les chercheurs tentent de mesurer le temps
que met le sujet à produire un synonyme du dernier mot d’une phrase qui vient de lui être
présentée.

Ils vont ensuite créer un nouveau test de capacité de mémoire : l’empan de locution. Il
correspond au nombre maximum de phrases acceptables sur le plan de la syntaxe et de la
sémantique qu’un sujet peut produire à haute voix, chaque phrase devant contenir un mot
appartenant à une série lue silencieusement antérieurement, ces séries sont au nombre de
5 et contiennent chacune 2, 3 ,4 ou 5 mots. Ce test est supposé mettre en jeu les opérations
de planification et d’exécution de phrase ainsi que le stockage de mots.

Les chercheurs vont donc calculer l'empan de locution. Mais ils vont aussi calculer l’empan
de lecture.

Bien que le test de production de synonymes corrèle significativement avec l’empan de


locution, il ne corrèle pas avec l’empan de lecture. Ainsi, l’empan de lecture n’est pas une
mesure de la capacité générale de la mémoire de travail.

Finalement, Daneman et Tardiff se demandent si la compréhension met en jeu une mémoire


de travail générale ou une mémoire spécialisée dans le traitement du langage. Ainsi ils
mettent en corrélation la compréhension réalisée avec le test Nelson-Denny et 3 mesures
d’empan réalisées avec des mots, des nombres et des configurations spatiales.

Du fait d’une corrélation positive entre le test de compréhension et l’empan mot, et aucune
corrélation avec l’empan nombre et spatial, ils rejettent l’idée de Baddeley et Hitch d’un
processeur central général, et proposent de considérer les deux systèmes esclaves, la
boucle articulatoire et le bloc-à-croquis visuo-spatial comme des systèmes eux-mêmes
dotés de fonctions de traitement et de stockage.

CONCLUSION

….

Daneman et Tardiff rejettent l’idée d’une mémoire de travail général au profit d’une mémoire
spécifique au langage. Ils proposent donc d’abandonner la notion de centre exécutif de
Baddeley et Hitch, et de considérer les 2 systèmes esclaves qui sont la boucle articulatoire
et le bloc à croquis visuo-spatial comme des systèmes eux-mêmes dotés de fonction de
traitement et de stockage, spécialisé l’une dans le domaine verbal, et l’autre dans le
domaine spatial.

Certains chercheurs ont remis en cause les résultats obtenus par Daneman et Tardiff, du fait
de tâches trop faciles. Ainsi le nombre réduit de recherches ne permet pas de conclure sur
l’absence d’une mémoire de travail générale.
Mémoire de travail : plein de systèmes spécialisés

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