GCI120 Chapitre12 Acier Fonte Aluminium

GCI 120
Technologie des matériaux

Chapitre 12
n Les métaux
n Acier – fonte – aluminium
Hiver 2023 GCI 120 - Chap 12 - Acier - fonte - aluminium 12.1

Plan du jour (27.3.2022)
✢ 8:30-9:20
n Remise du rapport de laboratoire II
n Plan de la session
n Guide de rédaction du rapport de laboratoire III (enrobés)
n Chapitre 11 – Construction des pavage en enrobé bitumineux
✢ 9:30-10:20
n Chapitre 12 – Les métaux: Acier – fonte – aluminium
✢ 10:30-11:20
n Chapitre 12 – Suite

Contenu du chapitre 12
n Introduction
n L’acier
n Les fontes commerciales
n Les aciers inoxydables
n Les aciers structuraux
n Propriétés mécaniques des aciers
n Caractérisation mécanique des aciers
n L’aluminium
n Les conduites en fonte

n Introduction
n L’acier
n L’aluminium

Introduction
n L'ingénieur civil est un gros utilisateur de métaux,
surtout d'acier structural
n Les principaux métaux utilisés sont par ordre de
volume
n L'acier (structures)
n La fonte (tuyaux)
n L'aluminium (structures, revêtements)
n De plus en plus les ingénieurs civils ont à faire face à
des environnements très particuliers
n Une bonne connaissance de caractéristiques autres que les
seules résistances en tension et module de Young deviennent
absolument nécessaires
n Importance de la durabilité
n Corrosion
n Durée de vie et cycle de vie

Acier - Définitions
n Fer
n Comprend les fers dont la teneur en carbone
est inférieure à 0,02%
___
n Acier
n Un alliage fer-carbone dont la teneur en
carbone est comprise entre ____
0,02% et ___
1,7%
n Fonte
n Alliages fer-carbone dont les teneurs en
carbone sont comprises entre ___
1,7% et ___
6,7%
(en pratique entre 2 et 4%)
_____

Acier - Alliages
n Certaines propriétés des aciers au carbone peuvent
limiter leur utilisation
n La trempabilité (ou refroidissement brusque) devient de plus
en plus difficile au fur et à mesure que la teneur en carbone
augmente
n Les aciers au carbone résistent mal à la corrosion
n Rapidement ils se couvrent de rouille en présence d'air humide
n Les aciers ordinaires perdent beaucoup de leur résistance au-
dessus de 175°C
n Le métal est alors sujet au fluage, sa dureté diminue, il perd les
propriétés qu'il aurait pu obtenir par trempe, il s'oxyde
rapidement
n C'est pour essayer de pallier à certaines de ces
faiblesses que l'on allie l'acier à d'autres éléments
n Il existe plus de 2000 différents types d'acier tous
créés pour remplir des besoins très spécifiques

Acier - Alliages
n Effets des principaux éléments d’alliage sur les
propriétés des aciers
n Carbone, C
n Manganèse, Mn
n Phosphore, P
n Soufre, S
n Silicium, Si
n Chrome, Cr
n Cobalt, Co
n Nickel, Ni
n Molybdène, Mo
n Tungstène, W
n Vanadium, Va
n Aluminium, Al
n Titane, Ti - Columbium, Cb – Tantale, Ta

Acier - Alliages
n Carbone, C
n Bien que ce ne soit pas un élément d'alliage c'est le
constituant le plus important de l'acier
n Augmente la résistance en tension, la dureté, la résistance à
l'abrasion. Il diminue la ductilité, la ténacité et la
machinabilité
n Manganèse, Mn
n C'est un élément désoxydant et dégazéifiant qui réagit avec le
soufre pour améliorer la forgeabilité
n Augmente la résistance en tension, la dureté, la résistance à
l'abrasion
n Diminue la tendance à l'écaillage et la distorsion
n Augmente la vitesse de pénétration du carbone lors du revenu
et du travail à froid
n Phosphore, P
n Augmente la résistance, la dureté et la machinabilité
n Cependant il augmente la fragilité de l'acier

Acier - Alliages
n Soufre, S
n Améliore la machinabilité, mais si la teneur en manganèse est
faible il rend l'acier fragile à haute température
n Diminue la soudabilité, la résistance aux impacts et la ductilité
n Silicium, Si
n C'est un élément désoxydant et dégazéifiant
n Améliore la résistance, la dureté, la forgeabilité et les
propriétés magnétiques
n Chrome, Cr
n Augmente la résistance, la dureté, la tenacité, la résistance à
la corrosion, et l'écaillage aux températures élevées
n Cobalt, Co
n Augmente la résistance, la dureté et permet des températures
de trempe plus hautes
n Améliore les effets des autres éléments

Acier - Alliages
n Nickel, Ni
n Augmente la résistance, la dureté sans nuire à la ductilité et à
la tenacité
n Améliore la résistance à la corrosion et l'écaillage aux
températures élevées lorsqu'on l'introduit dans des quantités
appropriées dans les alliages à forte teneur en chrome (aciers
inoxydables)
n Molybdène, Mo
n Augmente la résistance, la dureté, aussi bien que la résistance
au fluage et la résistance aux températures élevées
n Améliore la machinabilité, la résistance à la corrosion et
améliore les effets des autres éléments de l'alliage
n Dans les aciers travaillés à chaud il améliore les propriétés à
chaud
n Tungstène, W
n Augmente la résistance, la dureté et la ténacité
n Les aciers au tungstène ont des qualités supérieures pour les
opérations de travail à chaud à température élevée

Acier - Alliages
n Vanadium, Va
n Augmente la résistance, la dureté, et la résistance aux chocs
et aux impacts
n Retarde la croissance des grains, permettant ainsi d'avoir des
plus hautes températures de trempe
n Améliore aussi les effets des autres éléments d'alliage.
n Aluminium, Al
n Élément désoxydant et dégazéifiant
n Retarde la croissance des grains, il est utilisé pour contrôler la
croissance des grains austénitique
n Dans les aciers nitrurés, il aide à former une couche de nitrure
uniforme très dure et très résistante
n Titane, Colombium, Tantale (Ti, Cb, Ta)
n Ce sont des éléments stabilisants dans les aciers inoxydables
n Ils ont une grande affinité pour le carbone et forment des
carbures qui se dispersent uniformément dans la masse de
l'acier

n Introduction
n L’acier
n L’aluminium

Les fontes commerciales
n Les fontes commerciales contiennent de 2 à 4% de carbone
n Elles peuvent contenir
n Silicium 0,5 à 4%
n Manganèse 0,3 à 1,5%
n Phosphore 0,5 à 2%
n Dans les fontes, le carbone peut se trouver sous deux formes
n Cémentite (carbure de fer de formule chimique Fe3C)
n Graphite (C)
n Les fontes sont économiques à produire et faciles à mouler
n Température de fusion relativement basse 1250°C
à comparer avec celle de l'acier 1500°C
n Les propriétés mécaniques des fontes dépendent en grande
partie de la forme sous laquelle se trouve le carbone
n Cémentite
n Graphite lamellaire
n Graphite nodulaire

n Les fontes blanches et grises
n On les nomme ainsi d'après l'aspect de leur cassure
n Fontes blanches
n Le carbone est sous forme de cémentite
n Elles sont le résultat d'un refroidissement rapide, leur teneur en
silicium est faible et leur teneur en manganèse élevée
n Elles sont très dures, très résistantes à la déformation plastique
mais par contre elles sont fragiles
n Excellente résistance à l’usure et à l’abrasion
n Difficilement usinable
n Utilisées pour les pièces d’usure
n Pièces de concasseur
n Sabot de frein de wagon

n Fontes grises
n Contiennent la majeure partie de leur carbone sous forme de
graphite lamellaire
n Elles sont facilement moulables, facilement usinables et

présentent une grande résistance à l'usure et au frottement car le
graphite agit comme lubrifiant
n Bloc moteur
n Machine outil

n Fontes à haute malléabilité (fontes ductiles)
n Elles sont obtenues à partir de fontes blanches
n Transformation de la cémentite en nodules de carbone
n Traitement thermique (refroidissement lent)
n Ou addition de petites quantités de métaux Magnésium, Caesium
n Le carbone se forme en nodules
n Pour les pièces de quincaillerie et des raccords de plomberie

n Fontes à haute résistance mécanique
n Obtenues par ajout de:
n Ni (1 à 3%) + Cr (0,2 à 0,8%)
n Améliorent les caractéristiques mécaniques
n Ni (3 à 5%) + Cr (0,5 à 2%)
n Trempable
n Fontes réfractaires
n Addition de Cr et Mn ou Si
n Résistent à de très haute températures sans dégradation de
leur propriétés mécaniques
n Fontes résistantes à la corrosion
n 15% Ni 3% Cr 6% Cu
n 30 à 35% Cr
n 14% Si

n Introduction
n Acier
n L’aluminium

Les aciers inoxydables
n Ce sont des aciers fortement alliés avec du _________
chrome surtout et parfois
un peu de nickel
_________
n Relativement peu utilisés dans la conception structurale en génie civil
n Trois types
n Martensitiques
n 12 à 15% Cr___
n 0,1 à 0,4% C
n Ils peuvent être trempés
n Ferritiques
n 16 à 25% Cr___
n Très grande résistance à la corrosion
n Ils ne peuvent pas être trempés
n Austénitiques
n Type principal : acier 18-8 (18% Cr
_ 8% Ni)
_
n 70% de la production INOX
n Très grande résistance à la corrosion

Les aciers structuraux
n Les aciers structuraux vendus au Canada sont encadrés
par les normes CSA G40.20M et G40.21M
n G40.20M General requirements for rolled or welded structural
quality steel
n G40.21M Structural quality steel
n Les aciers structuraux sont identifiés par un nombre et
une lettre par exemple: 230G, 350W, 700Q etc.
n Le nombre indique la limite élastique minimale exprimée
en MPa, la lettre indique le type d'utilisation ou une des
caractéristiques particulières de l'acier

n G - Aciers pour construction générale
n Le contrôle chimique effectué sur ces aciers ne permet pas
toujours une bonne soudabilité dans les conditions normales de
chantier
n Ils sont désignés pour des travaux ou les jonctions seront
boulonnées ou soudées dans des conditions d'atelier très
contrôlées
n W - Aciers soudables
n On peut les utiliser dans toutes les constructions soudées chaque
fois qu'il n'est pas nécessaire d'avoir une bonne résistance à
l’impact aux basses températures
n xT - Aciers à résilience améliorée à basse température
n Ex. WT: On peut les utiliser dans les éléments de pont en tension

n R & A - Aciers structuraux résistant à
la corrosion atmosphérique
n Ce type d'acier résiste 4 fois plus à la
corrosion qu'un acier au carbone ordinaire
n Peut être soudé
n On les utilise surtout lorsque l'acier ne
sera pas peint sur des petits éléments
structuraux
n AT - Aciers structuraux soudables
résistants à la corrosion
atmosphérique ayant des propriétés
améliorées à basse température
n On les utilise dans les ponts surtout et ils
peuvent être peints

n Q - Plaques d'acier trempées et à basse teneur en alliage
n Ces aciers allient une très grande limite élastique et une très
bonne résistance à la rupture fragile
n Conviennent particulièrement bien pour les ponts
n Ils peuvent être soudés mais avec précaution

n CSA G40.20M et G40.21M





n Introduction
n Acier
n L’aluminium

Propriétés mécaniques des aciers
n Ductilité
n C'est la propriété d'un matériau à pouvoir se déformer sans
atteindre la rupture
n Varie beaucoup en fonction du type d'acier
n Fragilité
n Les matériaux fragiles offrent peu de déformations avant la
rupture
n Ductile è Non fragile
n Fragile è Non ductile
n Les aciers d'armatures sont des aciers ductiles
______
n Résistance en tension
n Pour caractériser la résistance en tension, on utilise un essai de
traction qui permet de déterminer la courbe contrainte-
déformation

n Module élastique, E
n Le module élastique (E) est obtenu à partir de la pente de la
partie linéaire de la courbe représentant s = f(e)
n Si la contrainte appliquée demeure dans la partie linéaire de la
courbe, il n'y aura pas de déformation permanente suite au
relâchement des efforts
n Cette partie linéaire de la courbe est appelée la zone élastique de
l'acier
s
Ds
E =
De
Ds
De
e
A CI ER D UC TI LE
n Module élastique, E s Écrouissage
Rupture
n Le module élastique Plateau
varie relativement peu plastique
en fonction du type Zo ne pl as tique

S tric tion
d’acier
n C’est surtout la limite Zone li néai re : é lasti que
élastique et la ductilité e
qui peuvent varier Li mite
él astique
ACIER FR AG ILE
e
0,002

n La zone élastique
n La limite élastique conventionnelle est la contrainte pour laquelle
le matériau présente un allongement permanent de 0,2% (e =
0,002)
n Cette contrainte est désignée par sy
n La zone plastique
n Lorsqu'on atteint la zone plastique, on observe alors une
déformation permanente suite à un relâchement de la charge
n Dans cette zone, il n'y a plus de relation linéaire entre la
déformation et la charge
n Le comportement plastique peut être subdivisé en plusieurs
phases
n La contrainte de rupture
n Elle correspond à la contrainte maximale que peut accepter le
matériau avant d'atteindre complètement la rupture
n Cette contrainte est désignée par su

Caractérisation mécanique des aciers
A CI ER D UC TI LE
n Essais de tension Rupture
s Écrouissage
n Les propriétés mécaniques d'un Plateau
métal ou d'un alliage, plastique
généralement fournies par le

Zo ne pl as tique
S tric tion
producteur, sont celles
obtenues par des essais en Zone li néai re : é lasti que
traction sur des éprouvettes e

cylindriques Li mite
él astique
n À partir de ces essais on peut
mesurer différentes valeurs
ACIER FR AG ILE
n La limite élastique s
n Plus précisément: limite

élastique conventionnelle, est la
contrainte pour laquelle le
matériau présente un
allongement permanent de
0,2% e
0,002

A CI ER D UC TI LE
n La contrainte de rupture à la Rupture
s
traction, se calcule en
Écrouissage
Plateau
divisant la charge de rupture plastique
par la surface de la section

Zo ne pl as tique
S tric tion
initiale de l'éprouvette.
Zone li néai re : é lasti que
n L'allongement, d%, est
e
l'accroissement exprimé en
Li mite
pourcentage de la longueur él astique
initiale de l'éprouvette, ACIER FR AG ILE
mesuré après la rupture par s

traction
n La longueur initiale est
généralement de 50 mm ou
de 4 D, D étant le diamètre
de l'éprouvette. e
0,002

n La figure suivante représente les courbes effort
déformation d'un acier étiré à chaud et d’un à froid
n Identifier les 2 types d'acier d'après leur courbe effort
déformation
n Donner les caractéristiques suivantes pour les 2 types d'acier
n Résistance à la rupture
n Résistance maximum en traction
n Limite élastique conventionnelle
n Comparer les avantages et les inconvénients de ces 2 types
d'acier lorsqu'on les utilise comme acier d'armature dans du
béton armé

Lequel
est étiré
à froid?
0,002
n La courbe 1 représente la courbe effort-déformation d'un acier étiré
à chaud
n Cet acier peut subir de grands allongements sans se briser, sa limite
élastique est faible
n La courbe 2 représente la courbe effort-déformation d'un acier étiré
à froid
n Cet acier présente peu d'allongement à la rupture et a un limite
élastique élevée
Courbe 1 Courbe 2
Nature du fil Acier étiré à chaud Acier étiré à froid
Résistance rupture 554 MPa 510 MPa
Résistance en traction 581 MPa 532 MPa
Limite élastique 340 MPa 490 MPa
Module d'élasticité GPa

200 MPa GPa
200 GPa
MPa

n Pour les courbes effort-déformation de deux
torons d'acier (béton précontraint), calculer
n La limite élastique
n La résistance à la traction à la rupture
n Le module d'élasticité
n La section est de 1 cm2

Caractérisation
n Câble 1
n Limite élastique
n Module d’élasticité

Caractérisation
n Câble 2
n Limite élastique
n Module d’élasticité

n Pour construire un élément de béton

précontraint on peut générer une tension
maximale égale à 60% de la résistance en
tension du câble (70% pour une précontrainte
temporaire)
n Quel allongement faut-il faire subir au câble pour
induire une contrainte égale à 60% de la résistance à
la rupture?
n Câble 1
n La section du câble est de 1 cm2
n Longueur au repos de 100 m

n Un câble de précontrainte de 1 cm2 de section et

de 100 m de long, qui a été prétendu à 10 kN,
doit être tendu à 90 kN
n Câble 1
n Quelle élongation supplémentaire faut-il faire subir au
câble?

n Introduction
n Acier
n L’aluminium

L’aluminium
n L'aluminium est relativement peu utilisé en génie
civil, mais on peut noter cependant son
utilisation de plus en plus courante dans certains
cas particuliers ou ses propriétés intrinsèques le
font préférer à l'acier ou à des alliages d'acier
n Quelques caractéristiques mécaniques
Aluminium Acier
Module d'élasticité 66 GPa 200 GPa
Module d'élasticité tranversal 27 GPa 80 GPa
Coefficient de Poisson 0,33 0,28
Densité 2,7 7,85

L’aluminium
Propriétés Valeur
Masse spécifique à 68°F (20°C) 2,70 g/cm3
Point de fusion 660 °C
Point d'ébullition à 760 mm de mercure 2327°C
Conductibilité thermique à 77°F (25°C) 0,53 cal g/s/cm2/cm /°C
Coefficient de dilatation linéaire, 68-212°F (20- 0,0000239 par °C (acier x »2)
100°C)
Chaleur latente de fusion 93 cal/g
Module d'élasticité (Young) 70,3 GPa
Module d'élasticité transversal (Shear) 27 GPa
Coefficient de Poisson 0,33
Résistivité électrique à 68°F (20°C) 0,00000263 ohm/cm3
Coefficient de variation de la résistivité électrique à 0,00429 ohm par °C
68°F (20°C)
Susceptibilité magnétique à 64°F (18°C)
- 0,00000065

L’aluminium - Avantages dans la construction
§ Légèreté / Grande résistance / Économie de poids
n L'aluminium a une densité voisine du tiers de celle de
l'acier
n Sa légèreté en fait un matériau très avantageux,
aussi bien pour les constructions mobiles que pour les

charpentes fixes dont le poids propre est une partie
importante de la charge à supporter
n Cette qualité est primordiale lorsqu'une facilité de
manutention, de transport et d'érection est requise
n Ce matériau a de plus une grande résistance
n le rapport résistance/masse des alliages d'aluminium les plus
résistants se classe parmi les rapports les plus élevés des
matériaux commerciaux
n L'emploi de l'aluminium comme matériau de construction
permet donc une économie de poids considérable
n Résistance à la corrosion (entretien peu
coûteux)
n La résistance de l'aluminium à la corrosion est une
qualité presque aussi importante que sa légèreté
n Elle est due à la présence d'une mince couche d'oxyde
d'aluminium qui recouvre le métal
n Cette couche inerte, très adhérente, se forme d'elle même
naturellement et offre une excellente protection au métal
sous-jacent, ce qui réduit fortement les besoins d'entretien
et permet l'emploi de ce métal dans des milieux corrosifs et
abrasifs
n Les sous-produits de la corrosion sont incolores et inoffensifs
n Toutes ces qualités ont popularisé l'emploi de
l'aluminium dans les industries de produits chimiques
et alimentaires
n Faible module d'élasticité: bonne résistance aux
chocs, faibles contraintes thermiques
n Le module d'élasticité de l'aluminium est égal au tiers
de celui de l'acier
n Dans les constructions en aluminium, les contraintes dues
aux chocs, aux difficultés de montage et aux déformations
imposées sont faibles
n Ce faible module d'élasticité nécessite toutefois une
évaluation réaliste des exigences requises par la
rigidité et la stabilité élastique
n Bien que le coefficient de dilatation thermique de l'aluminium
soit le double de celui de l'acier, les contraintes thermiques,
du fait de la faible valeur du module d'élasticité, restent
inférieures à celles de l'acier
n Ténacité à basse température
n Les alliages d'aluminium peuvent être employés dans
les constructions à des températures pouvant
atteindre 260°C
n À basse température, les alliages d'aluminium
deviennent plus résistants et ne sont pas cassants
n Facilité d’extrusion
n Toutes les formes nécessaires dans la construction
peuvent s'obtenir en aluminium
n Le procédé d'extrusion permet la fabrication de
profilés qui rendent les assemblages faciles,
fonctionnels et harmonieux

n Facilité de fabrication
n L'aluminium peut être façonné, percé, usiné scié et
cisaillé à grande vitesse, à l'aide de machines
ordinaires
n Les pièces peuvent être coulées, forgées, embouties
et étirées
n Facilité d’assemblage
n Tous les modes d'assemblage tels que soudage,
brasage, boulonnage et rivetage sont applicables à
l'aluminium
n Pour la soudure à l'arc en atmosphère neutre, les
vitesses de soudage sont élevées, la distorsion faible
n Les soudures d'aluminium ainsi que le métal de base
ne sont pas cassants à basse température
Le pont en aluminum à Arvida – construit en 1950
[http://en.wikipedia.org/wiki/File:Arvida_Bridge_in_Jonqui%C3%A8re.JPG]

Passerelle sur la Rivière aux sables - Jonquière

Passerelle en aluminium à Chandler

n Introduction
n Acier
n L’aluminium

Les conduites en fonte
n Les tuyaux en fonte sont très
utilisés pour la construction des
réseaux d’aqueducs
n Deux principaux types de fontes
ont été utilisés pour les réseaux
d’aqueduc
n Fonte grise
n Fonte ductile
n Les réseaux d’aqueducs étaient
au début du siècle fabriqués de
fonte grise, et sont depuis
1965, fabriqués de fonte ductile
n Ces deux matériaux ont un alliage
très similaire
Élément Composition (%)

Fonte grise Fonte ductile
Carbone total 3,25 - 3,50 3,50 - 3,80

Manganèse 0,60 - 0,90 0,30 - 1,00
Silicium 1,80 - 2,30 2,00 - 2,80
Chrome 0,05 - 0,20 0,008 max
Nickel 0,05 - 0,20 0,05 - 0,20
Molybdene 0,05 - 0,10 0,01 - 0,10
Cuivre 0,15 - 0,40 0,15 - 0,40
Phosphore 0,12 max 0,08 max
Souffre 0,15 max 0,02 max
Cérium aucun 0,005 - 0,020
Magnésium aucun 0,03 - 0,05

n La fonte grise
n Le nom provient de la couleur que présente la
cassure fraîche
n L’ajout de silicium (>2%) à un alliage Fe-C donne lieu
à la séparation du C sous forme de graphite
n La microstructure d’une fonte grise est constituée
d’une matrice ferritique ou perlitique et le graphite se
trouve généralement sous la forme de lamelles

n La fonte ductile (ou nodulaire)
n L’ajout, au moment de la coulée, d’une
petite quantité de Mg ou de Ce modifie les
tensions de surface et les vitesses de
croissance du graphite dans le métal en
fusion
n Le graphite change alors de morphologie et
se transforme et adopte une forme
sphérique
n Sous forme sphérique, le carbone est
beaucoup moins néfaste du point de vue
des concentrations de contraintes
n Les fontes ductiles présentent des ténacités
nettement supérieures
n La corrosion des tuyaux de fonte
n Les légères différences au niveau de la composition chimique de
la fonte grise et de la fonte ductile font en sorte que le
comportement macroscopique sous corrosion des deux types de
tuyaux est très différent
n La fonte grise
n La fonte grise a tendance à se corroder par graphitisation
n Le fer dans l’alliage s’oxyde et laisse en place un dépôt de
graphite qui a pour effet de maintenir la forme originale du
tuyau


n C’est pour cette raison que, très souvent, lorsqu’on
observe un bris sur un tuyau de fonte grise, on ne
constate aucun signe (visuel) de corrosion
n À tord, on attribut parfois les bris circonférentiels aux
forces mécaniques dans le sol
n En fait, il y a généralement un affaiblissement de la
paroi par la corrosion du fer à cet endroit (l’aqueduc
affaibli devient très susceptible de se rompre suite aux
mouvements du sol)
n La fonte ductile
n La fonte ductile a tendance à laisser des piqûres ou
des trous lorsque le fer s’oxyde car le nodules de
carbone ne restent pas en place après le départ du fer
n Plusieurs piqûres alignées peuvent causer une fissure de
la paroi
n Les signes visuels de corrosion sont généralement
évidents
n Corrosion fonte ductile vs fonte grise
n En terme de résistance à la corrosion intrinsèque, ces deux
matériaux ont une performance similaire, puisque c’est l’alliage du
chrome, nickel, cuivre et silicium qui gouverne cette caractéristique
n Les deux types de fontes contiennent ces métaux selon des teneurs
similaires
n La résistance à la corrosion intrinsèque de ces deux types de
fontes est donc similaire
n Le fait que la fonte ductile ait des défaillance plus tôt
(comparativement à la fonte grise) résulte du fait que les tuyaux en
fonte ductile sont moins épais que leur équivalent en fonte grise
n Pour un taux de corrosion donné, la paroi en fonte ductile sera
perforée plus rapidement


n Les principaux paramètres qui contrôlent la corrosion des
tuyaux de fonte
n Les mécanismes de corrosion des tuyaux de fonte sont
principalement influencés par les paramètres suivants
n Résistivité des sols
n Attaques galvaniques
n Compacité et homogénéité du coussin granulaire
n Actions biologiques
n Courants vagabonds

n Les principaux paramètres qui contrôlent la
corrosion des tuyaux de fonte
n Résistivité du sol
n Plus l’électrolyte (le sol) entourant l’aqueduc est conducteur, plus le
courant de corrosion sera important
n La conduite se corrodera plus rapidement
n Permet d’expliquer pourquoi l’acier se corrode plus rapidement en eau
salée qu’en eau douce

n La faible résistivité des sols est considérée comme la
principale cause de corrosion des tuyaux de fonte
n En milieu urbain, l’infiltration des sels de déglaçage est une des
principales cause de la faible résistivité de certains sols
n Les sols secs sont généralement très peu « corrosifs »
n L’influence de la résistivité (et des autres caractéristiques des
sols) sur la corrosion des conduites en fonte est un domaine fort
complexe qui fait toujours l’objet de recherches intensives
n Contrairement au cas du béton armé, l’acier ou la fonte
en contact avec les sols n’est pas dans un état de
passivation (pH pas assez élevé)
n L’action néfaste des ions chlore ne consiste donc pas à détruire
la couche passive protectrice

n Attaques galvaniques
n Les conduites en fonte reliées à des entrées de service en métal
plus nobles (cuivre par exemple) sont soumises à des attaques
galvaniques dont la sévérité dépend des paramètres suivants
n Position relative des deux métaux dans l’échelle galvanique
n Surface relative des conduites (principale vs service)
n Résistivité du milieu
n Aération
n Température
n Action biologique
n Dans le cas d’une conduite principale en fonte reliée à des entrée de
service en cuivre, la fonte devient l’anode et le tuyau de cuivre
devient la cathode
n Si la conduite principale est reliée à de très nombreuses entrées de
service en cuivre, la corrosion de la fonte peu être significativement
accélérée

n Caractéristiques du coussin granulaire
n Des variations dans la compacité et la composition du matériau de
remblais peuvent influencer les mécanismes de corrosion des
conduites
n L’action néfaste des sols corrosifs peut être diminuée en utilisant un
coussin granulaire en sable pour isoler le métal du contact direct
avec le sol
n Le sable permet de filtrer les particules solides et d’équilibrer les
concentrations ioniques dans du sol en contact avec la conduite
n Les sols dont la compacité varie beaucoup le long d’une conduite
sont plus corrosifs car ils tendent à amplifier les gradients de
conductivité, d’humidité, d’oxygénation, etc.

n Action biologique
n L’action néfaste des bactéries est principalement reliée à leur effet
sur l’oxygénation et sur le pH du milieu environnant la conduite
n Par leur action sur les sulfates, les nitrates et les carbonates,
certaines bactéries sont en mesure d’en « extraire » l’oxygène pour
le rendre disponible pour les réactions cathodiques
n Les sols contenant des bactéries sulfo-réductrices peuvent être très
corrosifs
n Les cas de corrosion associés à la présence de courants vagabonds
sont relativement rares
n Une corrosion localisée peut survenir à l’endroit où le courant quitte
la conduite pour retourner dans le sol
n Certains cas sévères ont été constatés au voisinage d’éléments
d’installations électriques en courants continus

n La protection cathodique des aqueducs
n La protection cathodique a commencé à être utilisée dans le
domaine municipal depuis environ une trentaine d’années
n Protection des réseaux d’aqueducs
n Analyse économique nécessaire (30$ - 50$ /m [1988])
n Très employée dans l’industrie pétrolière pour la protection des
oléoduc et des gazoducs
n Protection par anodes sacrificielles
n Ce système de protection consiste à installer un certain nombre
d’anodes de magnésium ou de zinc à des intervalles spécifiques le
long d’un tronçon d’un réseau

n Les courants de protections sont générés par la différence de
potentiels entre les anodes et la fonte
n Ces systèmes sont dits « passifs » et ne requièrent qu’un minimum
d’entretien
n Les anodes sont installées à intervalles de 10 à 15 m
n Les coûts les plus importants d’un système à anodes sacrificielles
(environ 35 000 $/km) sont reliés aux travaux d’excavation (ces
anodes doivent être positionnées à des endroits bien précis -
relativement proche des conduites)

n Exemple
n Une conduite de 6 po et de 1,2 km de longueur a été protégée en
1978 avec des anodes de magnésium de 32 livres installées à
intervalles de 12 m
n Cette conduite avait subi 20 bris au cours des trois années précédant
l’installation des anodes
n Seulement 2 bris ont été observés lors des 14 années suivantes

n Protection par des systèmes à
courant imposé
n Ce type de protection utilise un
redresseur de courant qui
transforme le courant alternatif
en courant continu pour
alimenter des anodes faites de
métaux inertes (en fait des
métaux très nobles)
n Ce type de système peut
générer un courant de
protection plus important ce
qui permet de protéger une
plus grande partie d’un réseau
n Ce sont des systèmes
dynamiques et plus complexes
qui demandent plus d’entretien
et de main d’œuvre spécialisée

n On peut utiliser un seul système central qui contrôle
tout un grand réseau ou plusieurs sous-systèmes plus
petits protégeant des petites sections d’un réseau (plus
flexible, plus efficace, permet de prendre en compte les
conditions environnementales différentes d’un point à
l’autre d’un réseau)
n Les coûts d’excavation sont importants (on peu cependant
installer les anodes à des endroits plus éloignés des conduites)
n Certaines municipalités ont un système à courant imposé dans
les zones les plus à risques mais on installe aussi des anodes
sacrificielles dès qu’une conduite est mise à jours par des
travaux d’excavation

n Introduction
n Acier
n L’aluminium

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n Elles sont facilement moulables, facilement usinables et

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n CSA G40.20M et G40.21M

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n Le module élastique Plateau

varie relativement peu plastique

en fonction du type Zo ne pl as tique

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métal ou d'un alliage, plastique

généralement fournies par le

traction sur des éprouvettes e

n Plus précisément: limite

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divisant la charge de rupture plastique

par la surface de la section

initiale de l'éprouvette, ACIER FR AG ILE

mesuré après la rupture par s

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Nature du fil Acier étiré à chaud Acier étiré à froid

Résistance rupture 554 MPa 510 MPa

Résistance en traction 581 MPa 532 MPa

Limite élastique 340 MPa 490 MPa

Module d'élasticité GPa

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n La section est de 1 cm2

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n Pour construire un élément de béton

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