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Thermique du bâtiment
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Brahim Belgaid
University of Batna 1
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All content following this page was uploaded by Brahim Belgaid on 04 December 2021.
Brahim BELGAID
Institut d’architecture et d'urbanisme
Université Batna 1
Décembre 2021
SOMMAIRE
Introduction…………….....…………………….....……….....................…...................……3
Chapitre I : Phénomènes de transfert de chaleur dans le bâtiment..................4
Chapitre II : Aspects climatiques et thermiques.............................…........…….21
Chapitre III : Bilan thermique d'un bâtiment...................……….….…………….….26
Chapitre IV : Installations de chauffage et de climatisation...........................32
1
Jedidi M. et Benjeddou O., 'La thermique du bâtiment', Dunod, Paris 2016.
2
Ministère de l’Energie, 'Bilan Energétique National 2019', édition 2020.
a) Conduction
La chaleur se déplace toujours des parties à haute température vers les
parties à basse température.
𝟏𝟏 𝒌𝒌𝒌𝒌𝒌𝒌𝒌𝒌/𝒎𝒎. 𝒉𝒉. °𝑪𝑪 = 𝟏𝟏, 𝟏𝟏𝟏𝟏 𝑾𝑾/𝒎𝒎. °𝑪𝑪 et 𝟏𝟏𝑾𝑾/𝒎𝒎. °𝑪𝑪 = 𝟎𝟎, 𝟖𝟖𝟖𝟖 𝒌𝒌𝒌𝒌𝒌𝒌𝒌𝒌/𝒎𝒎. 𝒉𝒉. °𝑪𝑪
B. BELGAID, Institut d'architecture et d'urbanisme, Université Batna 1 Page 4
Le tableau (1) permet de voir les valeurs de conductivité thermique 𝜆𝜆
pour certains matériaux.
Loi de Fourier
Où :
dQ = densité de flux en [ W / m 2 ].
𝜆𝜆 = conductivité thermique du matériau en [W / m.K ] .
dT = gradient de température dans la direction x.
dx
T1 et T2 sont les températures superficielles de la couche de mur d’épaisseur e .
b) Convection
La convection est un mode de transfert de chaleur qui se produit
uniquement au sein des milieux fluides (gaz ou liquides).
Le fluide est en contact avec une surface de paroi de température
différente qui va, au voisinage de la paroi, céder sa chaleur au fluide.
c) Rayonnement
Le transfert de chaleur par rayonnement entre deux milieux matériels se
fait par l’intermédiaire d’ondes électromagnétiques.
Les transferts thermiques par rayonnement diffèrent des autres
transferts par le fait qu'ils ne nécessitent pas de support matériel pour se
propager, contrairement à la conduction (milieu solide) ou à la convection
(milieu liquide ou gazeux).
C’est un échange d’énergie qui s’effectue même dans le vide (le vide et la
plupart des gaz simples tels que 𝑂𝑂2 , 𝑁𝑁2 , 𝐻𝐻2 constituent des milieux
transparents au rayonnement).
𝜑𝜑 = 𝜎𝜎. 𝑇𝑇 4
En réalité, pour une surface réelle, l’énergie émise sera plus faible:
𝜑𝜑 = 𝜀𝜀. 𝜎𝜎. 𝑇𝑇 4
Matériau Emissivité 𝜺𝜺
pierre 0,93
béton 0,92
brique rouge 0,90
plâtre 0,90
Bois naturel 0,90 ÷ 0,95
convection
interne ( hi )
λ
- par conduction à travers le matériau : Q = .S .(t pi − t pe ) . (eq. 2)
e
convection
externe ( he )
Où :
U
(t i
− t pi ) =
Q
.
hi .S .
B. BELGAID, Institut d'architecture et d'urbanisme, Université Batna 1 Page 9
(t pi
− t pe ) =
Q
λ.S
.
e
(t pe
− te ) =
Q
.
he .S
1
(ti − te ) = Q . 1 +
e
+
S hi λ he
On obtient ainsi l'expression du flux de chaleur 𝑄𝑄 :
.S .(ti − t e )
1
Q=
1 e
1
+ +
hi λ he
En posant :
1 1 e 1
= + +
K hi λ he
Ou encore :
1
K= .
1 1 e
+ +
hi λ he
L’équation du flux de chaleur en [𝑊𝑊] à travers le mur s’écrit finalement
sous la forme :
Q = K .S .(ti − te )
convection convection
interne ( hi ) externe ( he )
Flux ascendant.
Flux descendant.
Flux horizontal
Un mur plan est caractérisé par son coefficient de transmission 𝐾𝐾 qui est
égal à l’inverse de la résistance 𝑅𝑅 :
chaleur.
Généralement les murs extérieurs sont constitués de plusieurs couches
hétérogènes (différentes), ayant des propriétés thermo-physiques différentes
(conductivité thermique 𝜆𝜆, chaleur massique c , masse volumique ρ ), en plus
de l’épaisseur e qui varie d’une couche à une autre.
0,11
0,35
λ1 λ2 λ3 λ4
Q = hi .S .(t i − t pi ) = .S .(t pi − t1 ) = .S .(t1 − t 2 ) = .S .(t 2 − t 3 ) = .S .(t 3 − t pe ) = he .S .(t pe − t e ) = K .S .(t i − t e )
e1 e2 e3 e4
t1 = t pi − K .(ti − t e ).
e1
λ1
t 2 = t1 − K .(ti − t e ).
e2
λ2
t3 = t 2 − K .(ti − t e ).
e3
λ3
t pe = t3 − K .(ti − t e ).
e4
λ4
Pt = PAS + PVE
b) La condensation superficielle
C’est la transformation en gouttelettes de la vapeur d’eau contenue dans
l’air humide, qui se dépose sur les surfaces des éléments du bâtiment (murs et
vitrages principalement).
Elle se produit si la température superficielle intérieure t pi d’un élément
du bâtiment est inférieure à la température de rosée tr de l’air intérieur.
C’est à dire :
Pp1 − Pp 2 Pp 2 − Pp 3 Pp1 − Pp n +1
g= = == n
.
e1 e2 ei
π1 π2 ∑π
1 i
ti 𝑷𝑷𝒔𝒔𝒔𝒔
t pi 𝑷𝑷𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔
t1 𝑷𝑷𝒔𝒔𝒔𝒔
t2 𝑷𝑷𝒔𝒔𝒔𝒔
…………………………………………
t pe 𝑷𝑷𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔
te 𝑷𝑷𝒔𝒔𝒔𝒔
Ppi ϕ i xPsi
ϕi = x100 ⇒ Ppi = .
Psi 100
et :
Ppe ϕ e xPse
ϕe = x100 ⇒ Ppe = .
Pse 100
1 - INTRODUCTION
Il n’y a pas de bonne conception architecturale sans une étude
climatique du site choisi.
La connaissance des données climatiques locales du projet considéré
permet d’en tirer les avantages et d'en éviter les contraintes et inconvénients.
Autrement dit, il s'agit d'adapter le bâti au contexte environnemental. 1
1
'Recommandations architecturales', éditions ENAG, Alger (1993).
Dans les régions côtières, le climat est de type méditerranéen et est très
marqué par l’influence de la mer : l’hiver est doux et l’été chaud et sec.
Dans les régions à climat méditerranéen continental, l’influence de la
mer est encore très sensible : l’hiver est le même que pour la zone côtière, l’été
plus chaud et moins humide.
Les régions à climat de type montagneux, sont caractérisées par des
hivers froids et assez longs (de novembre à avril, approximativement), et des
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étés chauds et peu humides. Dans ces régions, on peut considérer la période
hivernale comme prédominante d’où la nécessité d’un traitement thermique
en ce sens, sans pour autant négliger le problème d’été.
3 - L'ENSOLEILLEMENT EN ALGERIE
L’ensoleillement est un facteur climatique qui constitue une source
d’énergie gratuite, dont l'exploitation passive ou active pourrait couvrir une
bonne partie de la consommation énergétique d'un bâtiment.
L'ensoleillement pourrait aussi devenir une source d'inconfort en été
pour une grande partie du territoire algérien, ce qui nécessite des dispositions
de protection contre les surchauffes estivales.
Grace à sa situation géographique, l'Algérie est un pays disposant d'un
important potentiel d'ensoleillement.
1
Ministère de l’énergie et des Mines, Programme des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique,
ALGER 2011.
2
LINACRE E. , ' Climate Data and Resources: A Reference and Guide', Routledge (London), 1992.
1 - DEFINITION
Le bilan thermique d'un bâtiment permet d'estimer les échanges de
chaleur qui existent entre un bâtiment et son environnement, afin de
déterminer la puissance de l’installation.
Un bâtiment doit répondre à deux fonctions principales :
Assurer le confort thermique des occupants du bâtiment, quelque soit
leur activité,
Limiter les consommations d’énergie (pour le chauffage, la production
d’eau chaude sanitaire, l’éclairage…).
2 – NOTION DE CONFORT
Le confort se définit, généralement par l’absence de gêne.
Dans un bâtiment, on rencontre plusieurs types de confort :
Le confort thermique : dépend de plusieurs paramètres (la température
de l’air, la température radiante moyenne des surfaces intérieures,
l’humidité de l’air, la vitesse de l’air, l'habillement de la personne),
Le confort acoustique: relatif à la qualité sonore de l’ambiance,
Le confort visuel: relatif à la qualité lumineuse de l’ambiance.
b) Les déperditions par ventilation QV : sont dues aux échanges d’air entre
l’intérieur et l’extérieur et proportionnelles au débit d’air introduit dans le
bâtiment. Dans un bâtiment, la ventilation renouvelle l'air intérieur chaud
par de l'air extérieur froid. La variation d'énergie d'une masse d'air m
s'écrit:
QV = m.C.(t i − t e )
On aura finalement:
QV = ρ.v..C..(t i − t e ) = 1,2.1000.N .V .(t i − t e ) / 3600
QV = 0,34.N .V .(t i − t e ) [W ]
Local N°1
N° Désignation K S ∆t k L Q
[W / m .°C ] [m ]
2 2
[°C ] [W / m.°C ] [m] [W ]
1 Mur extérieur 1
1,2 21 8 - - 201,6
2 Mur extérieur 2 1,2 16 8 - - 153,6
3 Mur intérieur 2,5 18 4 - - 180
4 Toiture …. …. …. - - ….
5 Fenêtre ….. …. …. - - …..
6 Liaison 1 - - 8 0,29 6 43,2
7 Liaison 2 - - 8 0,11 10 8,8
Total Qt …….
On calcule ensuite QV par la relation:
QV = 0,34.N .V .(t i − t e )
On fait ensuite le total :
QT = Qt + QV [W ]
1 – DEFINITION
Les installations de chauffage et de climatisation ont pour objectif d’offrir
du confort et du bien-être aux occupants des locaux de séjour, et de leur
permettre des conditions convenables de séjour et de travail. Ces objectifs
doivent être réalisés avec une consommation d’énergie raisonnable.
2 – INSTALLATIONS DE CHAUFFAGE
Le rôle du chauffage est de produire l’énergie nécessaire pour
compenser les pertes de chaleur du bâtiment vers l'extérieur en hiver (les
déperditions thermiques du bâtiment), qui sont réalisées par les murs, les
vitrages, les toitures..., ainsi que par le renouvellement d’air, et les différents
ponts thermiques.
Il faudrait savoir que l'efficacité d'un système de chauffage repose
d'abord sur une très bonne isolation.
Conception de la chaufferie
Les équipements nécessaires à l'installation de chauffage sont placés
dans un local appelé chaufferie. La chaufferie doit être située dans un endroit
tel qu'elle ne doit pas présenter de danger d'incendie, d'explosion ou
D - Le chauffage solaire
Le chauffage solaire est un mode de chauffage qui utilise la chaleur du
soleil, et qui est surtout efficace dans les pays ayant un fort ensoleillement (cas
de l’Algérie). L'énergie solaire est gratuite et disponible partout.
Les systèmes solaires peuvent couvrir une bonne partie des besoins de
chauffage des bâtiments, selon la région et la taille de l'installation.
a ) le climatiseur individuel
Appelé ’split system’, c'est un appareil que l'on installe pour réaliser la
climatisation d’un seul local: climatisation d’une chambre, d'un bureau, d'un
magasin... . Il comprend deux parties appelées unités : l’une à l’extérieure (le
condenseur et le compresseur) et l’autre (l’évaporateur et le détendeur) à
l’intérieur de la pièce à climatiser.
Les deux parties sont reliées par un tuyau flexible dans lequel circule le
fluide frigorigène (gaz).
L'air est introduit et distribué dans les locaux par des bouches de
soufflage situées généralement dans un faux plafond qui cache aussi les gaines.
Suivant la saison, on réalise une climatisation d'été (il faut dans ce cas
estimer les charges thermiques d’été du local: apports des équipements, de
l'éclairage, des personnes, apports solaires...), ou bien une climatisation d'hiver
(estimer les déperditions thermiques du local).