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PROJET 3 – WORKSHOP 7

METHODE DES FORCES


MARS 2019

Objectifs d’apprentissages
 Déterminer le degré d’hyperstaticité de la structure
 Définir la structure isostatique associée
 Ecrire les conditions cinématiques de compatibilité entre le système isostatique et le système
hyperstatique
 Calculer les actions de liaisons du système hyperstatique

SOMMAIRE
1 EXERCICE I – ETUDE D’UN PORTIQUE DE STABILITE 2

2 EXERCICE II – ETUDE D’UN PORTIQUE SOUMIS A L’EFFET DU VENT 8

ecole-ingenieurs.cesi.fr
PROJET 3 – WORKSHOP 7
METHODE DES FORCES

1 EXERCICE I – ETUDE D’UN PORTIQUE DE


STABILITE
On étudie un portique de stabilité de long pan d’un bâtiment industriel, schématisé ci-dessous :

Caractéristiques géométriques des sections droites sont :


Section Section A (cm²) IGz(cm4)
HEB 300 149.1 25170
HEB 200 78.1 5696

Travail à réaliser :
1) Déterminer le degré d’hyperstaticité du portique.
2) Utiliser la méthode des forces pour calculer les actions de liaison en A et D. On choisit
comme structure isostatique associée celle qui libère le déplacement horizontal en D.
3) Tracer les diagrammes des sollicitations N(x), V(x) et M(x) sur le portique.
4) A quels types de sollicitations sont soumis les poteaux et la poutre du portique. Calculer
la contrainte normale maximale dans les poteaux et la poutre. Vérifier que la contrainte
est inférieure à une valeur maximale admissible fixée à 160 MPa.
5) Calculer le déplacement horizontal (en x) du noeud B. Effectuer l’application numérique
en prenant pour E = 210000 MPa.
6) La valeur maximale admissible pour le déplacement horizontal étant de 20 mm, cette
condition est-elle vérifiée.
7) On remplace les poteaux AB et CD par des profilés de type HEB 300. La poutre BC n’est
pas modifiée. Les actions de liaisons, les diagrammes de sollicitations sont-ils modifiés ?
Calculer les actions de liaison, les diagrammes de moment fléchissant sur le portique, ainsi
que le déplacement horizontal en B avec ces nouvelles hypothèses.

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CORRIGE
1) Déterminer le degré d’hyperstaticité de la poutre continue.
On décompose la structure en nœuds et en barres, pour chaque nœud on écrit le nombre
d’équations d’équilibres disponibles et on indique le nombre d’inconnues e liaisons liées à chaque
nœud.
On obtient le schéma ci-dessous
Le nombre de barres est égal à3 ; le nombre d’équations
d’équilibre liées aux barres vaut 3x3 = 9
Le nombre de nœuds à 3 équations d’équilibre est égal à
2 ; le nombre d’équations d’équilibre liées à ces nœuds
vaut 2x3 = 6. Le nombre total d’équation d’équilibre
disponible est donc de 6+9 = 15
Le nombre de liaisons à 3 inconnues est égal à 4 ce qui
induit 12 inconnues de liaisons,
Le nombre de liaisons à 2 inconnues est égal à 2 ce qui
induit 4 inconnues de liaisons
Le nombre total d’équation d’inconnues de liaisons est donc de 12+4 = 16
On a 15 équations d’équilibre, 16 inconnues de liaisons, le système est hyperstatique de degré 1

Utiliser la méthode des forces pour calculer les actions de liaison en A et D.


On choisit comme structure isostatique associée celle qui libère le déplacement horizontal en D.
On définit également les axes locaux pour le calcul des sollicitations. Ces éléments sont regroupés
sur le schéma ci-dessous

On détermine les diagrammes de moments fléchissant relatif d’une part à la structure isostatique
associée soumise au cas de charge réel ( noté M 0 ), d’autre part à la structure isostatique associée
soumise à une force unité X 1  1 , correspondant au déplacement libéré, et donc à l’inconnue
hyperstatique choisie (noté M 1 )
On obtient les graphiques ci dessous

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On écrit l’équation de compatibilité des déplacements, à savoir que dans le cas de charge réel sur
la structure hyperstatique le déplacement du point D est nul, en utilisant le principe de
superposition on peut écrire :
X D  11  10  0 (1) ou X D est la valeur réelle de l’action de contact en D ;  11 le déplacement
horizontal du point D lorsqu’est appliquée en D, à la structure isostatique associée, un force
horizontale d’intensité égale à 1 et 10 le déplacement horizontal du point D lorsqu’est appliquée
en D, à la structure isostatique associée, le cas de charge réel.
1 1
Par ailleurs on sait que 10 
EI Gz M
StrucIsoAss
0 M 1ds et que  11 
EI Gz M
StrucIsoAss
1 M 1ds

Dans notre cas les fonctions sont linéaires on peut donc utiliser le tableau des intégrales de Mohr
soit :

h l Fh 3 Fh 2l Fh 2
E  I Gz  10  ( Fh  h  )  ( Fh  h  )    2h  3l 
3 2 3 2 6
h 2h 3 h2
E  I Gz  11  2(h  h  )  (h  h  l )   h 2l  2h  3l 
3 3 3
L’équation (1) nous permet d’écrire , E & I GZ étant constant sur le portique

10 F
XD     4,15kN
11 2
En écrivant l’équilibre statique sur la structure hyperstatique, X D étant connue on obtient :

Fh Fh
YA    8,55kN ; YD   8,55kN
l l
On en déduit les diagrammes de variations de l’effort normal, de l’effort tranchant et du moment
fléchissant

Tracer les diagrammes des sollicitations N(x), V(x) et M(x) sur le portique.

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A quels types de sollicitations sont soumis les poteaux et la poutre du portique. Calculer la
contrainte normale maximale dans les poteaux et la poutre. Vérifier que la contrainte est
inférieure à une valeur maximale admissible fixée à 160 MPa.
Les poteaux comme la traverse sont soumis à des sollicitations composées de flexion-compression
pour les poteaux et de flexion-traction pour la traverse.
Dans ce cas la contrainte normale à une abscisse x et pour une fibre située à y de la fibre neutre
s’écrit :

N  x  M fz  x 
 xx  y    y
A x  I Gz  x 
Dans notre cas la section est constante x , l’équation peut s’écrire

N  x  M fz  x 
 xx  y    y
A I Gz
La contrainte maximale de traction vaut :

8,55  103 MN 23,53  103 MN .m  200  103 m 


 xx      42,4MPa
78,1  10 4 m2 5696  108 m 4  2 
La valeur est inférieure à 160MPa

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Calculer le déplacement horizontal (en x) du nœud B. Effectuer l’application numérique en


prenant pour E = 210000 MPa.
Pour calculer le déplacement on utilise une généralisation du théorème de Castigliano, il suffit
d’appliquer une force ou un moment unité correspondant au déplacement que l’on veut calculer
à l’endroit ou on veut le calculer. Dans notre cas cela se traduit par le schéma ci dessous

M  M 0 M  M1
On peut écrire  horB  
SIA
EI Gz
 XD  
SIA
EI Gz
Comme précédemment les fonctions étant linéaires on peut utiliser les intégrales de Mohr

 h  l   F   h  l 
E  I GZ   horB   Fh  h     Fh  h        h  h     h  h  
 3  3   2   3  2 
Tous calculs faits on trouve

Fh 2
 horB  2h  l 
12  E  I Gz
La valeur maximale admissible pour le déplacement horizontal étant de 20 mm, cette condition
est-elle vérifiée.
L’équation précédente devient : les différents termes étant écrit en MN et en m de manière

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8.3  10 3  5.67 2
 horB  2  5.67  5.5
12  210000  5696  10 8
 horB  31.13mm

On remplace les poteaux AB et CD par des profilés de type HEB 300. La poutre BC n’est pas
modifiée. Les actions de liaisons, les diagrammes de sollicitations sont-ils modifiés ? Calculer les
actions de liaison, les diagrammes de moment fléchissant sur le portique, ainsi que le
déplacement horizontal en B avec ces nouvelles hypothèses.

Les actions de contact ne changent pas puisque leur calcul ne dépend que de la géométrie de la
structure, de la même manière les sollicitations ne changent pas. Seule change les déplacements

 h  l   h  l 
  Fh  h  3   Fh  h  3    F    h  h  3   h  h  2  
E   horB     
  
  
 I GZ 300 I GZ 200   2   I GZ 300 I GZ 200 
   

 horB  

1   8.3  10 3  5.67 3 

8.3  10 3  5.67 2  5.5    8.3  10 3
 
  
5.67 3

5.67 2  5.5  

21000   3  25170  10 
3  5696  10 8   8
2  5696  10 8  
  3  25170  10
8
  2

 horB  15mm

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2 EXERCICE II – ETUDE D’UN PORTIQUE


SOUMIS A L’EFFET DU VENT
La structure étudiée dans cet exercice est un portique soumis à l’action du vent. Le schéma
mécanique retenu est le suivant :

Nature des liaisons :


Liaisons externes en A et D : articulations
Liaisons internes en B et C : encastrements
Caractéristiques des éléments porteurs :
Poteaux AB et CD : profilés IPE 400
I1 = 23130 cm4 – hauteur 400 mm – A1 = 84,5 cm²
Traverse BC : profilés IPE 300
I2 = 8356 cm4 – hauteur 300 mm – A2 = 53,8 cm²

Travail à réaliser :
1) Déterminer le degré d’hyperstaticité du portique.
2) Utiliser la méthode des forces pour calculer l’inconnue de liaison XD en D. En effet, on
choisit comme structure isostatique associée celle qui libère le déplacement horizontal
en D.
3) Pour la suite de l’exercice, on pourra prendre XD = - 272,9 daN
4) Calculer les valeurs des actions de liaisons en A et en D.
5) Tracer les diagrammes N(x), V(x) et M(x) sur le portique.
6) A quels types de sollicitations sont soumis les poteaux et la poutre du portique. Calculer
la contrainte normale maximale dans les poteaux et la poutre. Vérifier que la contrainte
est inférieure à une valeur maximale admissible fixée à 235 MPa.

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CORRIGE
Poteau AB et CD : 1 = 23130 cm4
Poutre BC : 2 = 8356 cm4
Le schéma isostatique associé est donné ci-dessous, avec la condition cinématique : UDx=0

Calcul de UDx- Utilisation du théorème de la force unitaire


Structure S => M(x)

Structure S1 => M1(x)

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On utilise le principe de superposition, tel que :


Structure S => M(x) = M0(x) + XD M1(x)

Structure S0 => M0(x)

Structure S1 => M1(x)

Soit :

U Dx  
MM1 M  X D M1 M1 dx 
dx   0
M 0 M1 M ²1
EI EI  EI
dx  X D 
EI
dx

On a : Structure S0 => M0(x) = M01(x) + M02(x) + M03(x)

M 0M1 M M M M M M
Soit :  EI
dx   01 1 dx   02 1 dx   03 1 dx
EI EI EI

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Intégrale pour système S01/S1

M 01M 1 230 .85 1108 .08


 EI dx 
EI 1

EI 2
 67.90 mm

Intégrale pour système S02/S1

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METHODE DES FORCES

Intégrale pour système S03/S1 M 02 M 1 656 .10


 EI
dx  
EI 2
 37.39 mm

M 03 M 1 75.18 492 .07


 EI
dx 
EI 1

EI 2
 29.59 mm
Intégrale pour système S1/S1

M ²1 60.75 364 .5
 EI dx 
EI1

EI 2
 22.02 mm

D’où, calcul de XD :

M 01M 1 230.85 1108.08


 EI
dx 
EI1

EI 2
 67.90mm
M 02 M 1 656.10
 EI dx  
EI 2
 37.39mm

M 03 M 1 75.18 492.07
 EI dx 
EI 2

EI 2
 29.59mm

M ²1 60.75 364.5
 EI
dx 
EI1

EI 2
 22.02mm

M 0M1 M ²1 306.03 944.05 60.75 364.5


U Dx   dx  X D  dx    XD(  )
EI EI EI1 EI 2 EI1 EI 2
306.03I 2  944.05 I1
XD    2.729kN
60.75 I 2  364.5I1

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