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COMPTABILITE APPROFONDIE
Module 10
Moussa MARA
2004
CHANGEMENTS DE METHODES
Les changements de méthode comptables sont expressément traités dans la norme comptable
SYSCOA comme des exceptions au principe de permanence des méthodes. Ils sont classés en
deux catégories :
Les changements d’origine interne, décidée par l’entreprise doivent être entamées pour
accroître l’image fidèle ou être issus de modifications substantielles des conditions d’activités.
Leur incidence doit être traduite dans les comptes de l’exercice.
Quelque soit le changement de méthode décidé, les informations pertinentes doivent être
données dans l’état annexé sur les motifs, la justification, les postes des états financiers
touchés, les incidences par rapport aux anciennes méthodes…
Les corrections d’erreurs ne sont pas des changements de méthodes mais la révision de
décision antérieure erronée. Les erreurs sont classées en deux catégories. Celles dites
« simples » expliquées par des erreurs de calculs, d’application de méthodes comptables,
fraudes ou négligences sont simplement corrigées dans les comptes de l’exercice avec mention
dans l’état annexé. Les erreurs fondamentales sont celles dont l’incidence est significative et en
mesure d’impacter l’image fournie par les comptes. Elles doivent être corrigées en modifiant les
capitaux propres d’ouverture si elles ont été commises lors d’exercice antérieur.
EVENEMENTS POSTERIEURS A LA CLOTURE DE L’EXERCICE
1. Définitions
La date d’arrêté des états financiers par les organes dirigeants, légalement responsables, ne
peut être que postérieure de plusieurs semaines, voire plusieurs mois, à la date de clôture, la
limite fixée par la norme comptable étant de quatre mois après la clôture à la fin du mois d’avril.
La date d’approbation est celle de la décision d’adoption des états financiers par les associés
(cas des sociétés). Elle doit intervenir dans les six mois à compter de la date de clôture de
l’exercice.
La date de publication des états financiers est postérieure à la précédente et recouvre des
acceptions diverses, plus ou moins larges, qui supposent la définition des destinataires
(actionnaires, épargne publique, administration fiscale, autres administrations, centrale des
bilans, etc.).
Par ailleurs, bien que les comptes aient arrêtés, une obligation d’information des associés
incombe aux dirigeants des sociétés (SA, SARL), sous certaines conditions, en ce qui concerne
la période séparant la date d’arrêté des comptes de la date de l’Assemblée générale.
Un certain délai est manifestement nécessaire, après la date de clôture, pour préparer les états
financiers, puis les arrêter. Le Règlement fixe à quatre mois ce délai maximal.
Il appartient aux dirigeants de choisir une date d’arrêté des comptes aussi rapide que possible,
mais raisonnable eu égard aux délais d’obtention des informations d’inventaire.
Pour cette raison le droit comptable prévoit (article 23) que la date d’arrêté des comptes soit
mentionnée dans toutes publications des états financiers.
La situation doit être arrêtée, et le résultat calculé, à la date de clôture de l’exercice. Les
« évènements postérieurs » ne peuvent donc jouer un rôle que s’ils sont révélateurs d’éléments
existants déjà à la date de clôture mais non encore connus à cette date ;
Ainsi, le cours officiel des changes à la date de clôture n’est connu que dans les semaines qui
suivent cette date. Pour comptabiliser, sous la date du 31 décembre, les créances et les dettes
en devises, il faut disposer de cette information sur les cours officiels de fin décembre. En
revanche, il ne faudrait pas valoriser créances ou dettes à des cours majorés ou minorés sous
l’argument que ces cours sont ceux observés dans les semaines précédant l’arrêté.
Si ce lien existe, alors les comptes de l’exercice doivent être ajustés en conséquence.
Cependant, l’effet peut être, plus rarement, celui d’une majoration du résultat, en matière
d’estimation. Ainsi, la valeur probable de réalisation de tel actif peut être estimé en hausse par
rapport à la vision que l’on pouvait en avoir le 31 décembre et le risque de perte sur tel contrat à
terme révisé en baisse, etc.
Ces effets sont à intégrer dans les comptes de l’exercice. Par conséquent, ils donnent lieu à
écritures à l’inventaire, à moins qu’ils ne soient pas mesurables. Exemple : projet décidé de
restructuration de l’entreprise, auquel cas mention et explications sont à fournir dans l’Etat
annexé en cas d’incidence probablement significative.
Questions de fait difficiles à apprécier quant à l’existence d’un lien direct et prépondérant avec
la situation préexistante à la clôture, les évènements postérieurs peuvent être illustrées, de
façon purement indicative, par quelques exemples.
Les incidences de ces évènements sont à intégrer dans les comptes (sauf effets non
mesurables : à mentionner dans l’Etat annexé).
Le type même en est l’incendie survenu après la date de clôture. Même si l’usine ou
l’établissement est détruit à 100% et non assuré, les états financiers (Bilan, Résultat, TARIFE)
n’ont pas à en faire mention.
L’Etat annexé doit le faire si les conséquences en sont graves et remettent en cause la
continuité d’exploitation, par exemple s’agissant de l’exemple de l’incendie, il faut observer que
la survenance de celui-ci après la clôture a été révélatrice d’un risque existant à la clôture
puisque le bien n’était pas assuré.
Une provision pour risques aurait dû être constituée, donc intégrée dans les comptes de
l’exercice.
Autres exemples :
- fluctuations de change : c’est le cours à la date de clôture qui doit être retenu ;
- fluctuations de cours de matières premières et de produits ;
- restructurations décidées après clôture ;
- contrôle fiscal après clôture ;
- litige dont la cause est postérieure à la clôture, etc.
Dans le « rapport de gestion » (société commerciale », obligation est faite aux dirigeants
d’exposer les évènements importants survenus entre la date de clôture et la date dudit
rapport (date d’arrêté des comptes).
Toutefois, il n’est pas rare que les tendances inflationnistes observées dans les Etats, qu’ils
soient industrialisés ou en développement, conduisent à de fortes distorsions entre les valeurs
historiques figurant dans les bilans et les valeurs actuelles en monnaie « courante ».En effet,
ces francs peuvent perdre régulièrement de leur valeur. De ce fait, la valeur comptable des
éléments d’actif s’éloigne d’exercice en exercice de leur valeur réelle ; ceci est particulièrement
sensible pour les éléments d’actif à faible taux de rotation, tels que les immobilisations. Afin de
respecter la notion d’image fidèle, il conviendrait de procéder à leur réévaluation.
Exemple : une immobilisation de valeur d’entrée 1 000 unités monétaires en N voit sa valeur
portée à 2 000 ou à 3 000 unités monétaires actuelles, dont le pouvoir d’achat est fortement
minoré par rapport à celui de l’année N. Dans de telles situations, les pouvoirs publics peuvent
autoriser, voire imposer, une réévaluation des bilans des entreprises.
En vertu de l’article 35 du Règlement qui indique qu’une réévaluation ne peut s’opérer que dans
« des conditions fixées par les autorités compétentes et dans le respect des dispositions des
articles 62 à 65 », les entreprises de l’UEMOA ne peuvent qu’appliquer la convention du coût
historique et les règles qui en découlent dans le SYSCOA.
Toutefois, les Autorités compétentes de l’UEMOA peuvent être conduites à décider de la mise
en place de dispositifs de réévaluation. Il peut s’agir de réévaluation libre ou de réévaluation
légale.
1. Réévaluation « libre »
2. Réévaluation « légale »
Selon les cas, la réévaluation légale peut être obligatoire pour toutes les entreprises, ou pour
certaines catégories seulement, et optionnelle pour les autres, voire pour toutes dans des cas
rares.
Les éléments de l’actif et du passif, objets de la réévaluation, sont tous ceux qui, à la date de la
réévaluation, ne sont pas exprimés en unités monétaires du moment.
Il convient, de ce point de vue, de distinguer les éléments « monétaires » des « éléments non
monétaires ». Par ailleurs, en fonction de considérations économiques et politiques diverses, le
législateur comptable peut être amené à rétrécir le champ d’application des réévaluations.
Les éléments monétaires de l’actif et du passif sont ceux qui, à la date de la réévaluation,
sont exprimés en unités monétaires de cette date. Ils n’ont donc pas été réévalués puisque
leur montant traduit la réalité économique et financière de l’instant. C’est le cas des
liquidités en francs CFA et des créances et des dettes non indexées libellées en francs
CFA.
Les éléments non monétaires sont formés de tous les autres actifs et passifs suivants :
Seuls ces éléments non monétaires font l’objet de la réévaluation, puisqu’il s’agit de substituer à
leur valeur comptable nette leur valeur réévaluée, supérieure à la précédente.
Toutefois, certains des éléments non monétaires peuvent figurer au bilan, à la date de la
réévaluation :
- soit pour leur « valeur actuelle », dans le cas où le bien a fait l’objet d’une provision
pour dépréciation, ou dans le cas fortuit d’égalité entre la valeur comptable nette et
la valeur actuelle ;
- soit pour leur « valeur de marché », dans le cas exceptionnel de comptabilisation de
titres ou d’instruments financiers à cette valeur de marché (comptabilisation dite
« mark to market »).
Dans ces deux cas particuliers les éléments n’ont pas à être réévalués.
En revanche, tous les autres éléments non monétaires sont à réévaluer, à moins que le
législateur comptable ne limite le champ. Ainsi, la quatrième Directive européenne restreint la
réévaluation aux seules immobilisations corporelles financières.
A priori, tous les éléments non monétaires peuvent être réévalués conformément au droit
commun du SYSCOA.
En particulier, les titres de placement et les stocks pourraient, dans bien des cas, être exclus de
la réévaluation en raison, notamment, de leur faible « ancienneté » ou réglementant la
« réévaluation libre ».
En particulier, les titres d placement et les stocks pourraient, dans bien des cas, être exclus de
la réévaluation en raison, notamment, de leur faible « ancienneté » dans les bilans.
L’exclusion des immobilisations incorporelles ne semble guère reposer sur des arguments
économiques déterminants.
Généralement sont aussi exclus les biens non encore utilisés mais totalement amortis (valeur
comptable nulle). Ces biens pourraient cependant réévalués si, à l’occasion de la réévaluation,
l’examen approfondi de leurs conditions d’utilisation ou de leur environnement révélait qu’ils ont
une valeur actuelle significative avec une durée d’utilisation raisonnablement prévisible. Dans
cette hypothèse, la réévaluation est l’occasion d’une révision du plan d’amortissement.
La réévaluation ayant pour objectif de donner, dans l’unité monétaire actuelle, une « image
fidèle » du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’exercice, elle doit être au
service d’une information générale objective, et non à celui de stratégies diverses d’entreprises.
Les entreprises n’ont donc pas la possibilité, que la réévaluation soit légale ou libre, de ne
réévaluer, à leur guise, que certains éléments et non d’autres. la réévaluation doit être opérée
sur l’ensemble des éléments actifs et passifs, hormis ceux qu’une disposition légale aurait
exclus de son champ.
2. Valeur réévaluée
La valeur réévaluée de chaque élément est obtenue par application d’une méthode indiciaire
fondée sur le pouvoir d’achat général de la monnaie (cas de réévaluation légale) ou par
utilisation de la valeur actuelle (cas de réévaluation libre, en l’absence d’indices officiels).
a) Méthode indiciaire
Le ou les indices définis par les autorités compétentes sont censés traduire l’évolution du
pouvoir d’achat général de la monnaie. Si l’indice de l’année P est de 1,80 à la date de la
réévaluation (31.12.N), cela signifie que 100 francs CFA de l’année P ont le même pouvoir
d’achat général (donc la même « valeur ») que 180 francs CFA à fin N.
- soit une seule série d’indices annuels, qui représentent donc l’évolution générale
des prix résultant de l’inflation. Elles peuvent aussi publier un seul indice en cas de
réévaluation liée aux conséquences d’une inflation « ponctuelle », comme celle
résultant de la dévaluation du francs CFA du 12.1.1994 ;
- soit plusieurs indices annuels, pour tenir compte des différences de variations de
prix de grandes catégories de biens. Par exemple, elles peuvent publier :
une série d’indices annuels pour les terrains, bâtiments (B.T.P.);
une série d’indices annuels pour les titres ;
une série d’indices annuels pour les autres biens.
Toutefois, la valeur réévaluée ne peut pas dépasser une certaine limite. L’application de l’indice
à la valeur comptable nette ne doit en aucun cas conduire à une valeur réévaluée supérieure à
la valeur actuelle du bien. La valeur réévaluée est donc la plus faible des deux valeurs :
- valeur indiciaire,
- valeur actuelle.
Lorsque les autorités laissent aux entreprises la possibilité de procéder à une réévaluation libre,
ces entreprises ne peuvent déterminer la valeur réévaluée que par le calcul de la valeur
actuelle, faute d disposer de séries d’indices de prix publics officiellement.
Cette valeur actuelle, qui est un « coût actuel » doit être déterminée avec toutes les précautions
prévues dans les méthodes d’évaluation du SYSCOA (cf. Cadre conceptuel). En particulier, il
convient de distinguer les éléments indissociables de l’exploitation des éléments dissociables
de celle-ci et susceptibles d’être cédés. Si pour les premiers l’évaluation doit tenir compte de la
globalité de l’entreprise et de sa continuité d’exploitation, pour les seconds l’évaluation se fonde
sur le prix potentiel net de cession après tous frais et impôts.
Il convient de noter que la méthode indiciaire, apparemment plus simple à pratiquer, n’échappe
pas à la détermination des valeurs actuelles puisque ces dernières sont à retenir dans le cas où
elles sont inférieures aux valeurs indiciaires.
En définitive, la principale différence entre les deux méthodes réside dans le fait que, dans la
méthode indiciaire, la valeur réévaluée est la plus faible des deux valeurs (indiciaire et actuelle)
et que dans la méthode des coûts actuels la valeur réévaluée est toujours la valeur actuelle.
3. Ecart de réévaluation
Cet écart n’est pas comptabilisé ni dans le Résultat, ni dans les « Réserves », dont l’origine est
constituée par des bénéfices, mais dans une subdivision du compte 10 – CAPITAL : 106
– ECART DE REEVALUATION.
Toutefois, la doctrine, voire la loi fiscale, considèrent que cet écart est un produit, un résultat
imposable comme dans tous les cas où un texte spécifique ne prévoit pas son exonération. De
tels textes existent pratiquement toujours en cas de réévaluation légale, et parfois en cas de
réévaluation libre.
Par ailleurs, même dans le cas de la réévaluation légale, l’exonération est rarement totale et
l’écart est le plus souvent soumis à un impôt (ou « taxe ») d’un taux très sensiblement inférieur
à celui de l’impôt sur les bénéfices.
Bien qu’elle soit contraire à la conception de la nature de l’écart, cette imposition n’est pas
totalement injustifiée. En effet, il peut être considéré qu’une partie de l’écart n’est pas un
ajustement des capitaux propres, mais une « plus-value » constatée par l’entreprise sur son
endettement. Ce serait notamment le cas si l’essentiel du financement des immobilisations a
été fourni par des prêteurs et si le taux de rémunération des emprunts correspondants n’a pas
intégré l’inflation concrétisée par la réévaluation.
Si ces conditions sont réunies, une partie de l’écart de réévaluation correspond bien à un
enrichissement de l’entreprise, profit réalisé au détriment des prêteurs.
En pratique, l’analyse est difficile à faire car elle suppose celle de la structure du financement
(Capitaux propres / Dettes) au cours des années précédant la réévaluation, et celle des taux
d’emprunts pour chiffrer l’éventuelle non - intégration complète de l’inflation dans ces taux.
En tout état de causse, le gain d’inflation qui pourrait être calculé est très variable d’une
entreprise à une autre, en raison des différences existant entre les divers paramètres.
L’écart de réévaluation s’inscrit dans les capitaux propres, avec toutes les conséquences que
cela implique, notamment en cas de perte de la moitié du capital des sociétés.
Le compte 106, qui lui est affecté dans le SYSCOA, montre clairement qu’il est plus proche du
Capital que de Réserves, avec lesquelles il ne doit pas être confondu. Par conséquent, il figure
explicitement dans le bilan dans un poste ad hoc « Ecarts de réévaluation », après les
« Primes » et avant les « Réserves » .
Cependant, à la différence d’une compensation directe des pertes, cette double opération dite
« coup d’accordéon » n’est pas à la discrétion de l’Assemblée extraordinaire (ou de la majorité
qualifiée).
a) Date de réévaluation
C’est la date à laquelle la réévaluation est opérée ; cette date peut, ou non, coïncider avec la fin
de l’exercice.
C’est la date à laquelle sont calculées les valeurs réévaluées et à partir de laquelle courent les
amortissements sur les montants réévalués.
c) Conséquences
(1) La date d’effet et la date de réévaluation coïncident, dans le cas le plus simple et le plus
aisé à mettre en œuvre dans les entreprises. Exemple : cas d’une réévaluation à opérer
dans les bilans à fin N, avec effet à fin N :
- le bilan à fin N comporterait alors des montants réévalués et l’écart de réévaluation ;
- les amortissements inclus dans le résultat de l’exercice N seraient en coûts
historiques non réévalués.
(2) Si le décalage est d’un an (effet début N ; réalisation fin N), le résultat de l’exercice N
sera calculé sur les bases réévaluées (amortissements en valeur réévaluée).
(3) Si le décalage est de deux ou trois ans (exemple : effet début N ; réévaluation fin N+2),
alors le résultat de l’exercice N + 2 intégrera :
- les amortissements réévalués de cet exercice,
- le « rattrapage » d’amortissements (écarts amortissements réévalués moins
amortissements historiques) des exercices N et N + 1.
Dans ce cas, les autorités de la normalisation comptable pourraient aussi autoriser l’imputation
sur les capitaux propres réévalués de ce « rattrapage », au titre d’un changement de
réglementation comptable.
En pratique, il est souhaitable que les réévaluations légales relèvent des cas (1) et (2), avec
décalage nul, ou d’un an au maximum entre date d’effet et date de comptabilisation de la
réévaluation.
Exemple : date d’effet 30 juin N ou 31 octobre N, avec exercice coïncidant avec l’année civile
comme c’est le cas du SYSCOA.
La valeur comptable (nette des amortissements) est à multiplier par le coefficient ou l’indice de
l’année (correspondant à la catégorie de biens, en cas de pluralité d’indices). Ce produit
représente la valeur indiciaire réévaluée. Pour la détermination de la valeur réévaluée, cette
valeur est à comparer à la « valeur actuelle ».
A moins que le dispositif légal de réévaluation n’ait prévu un calcul de réévaluation, année par
année, des amortissements successifs, la valeur indiciaire réévaluée est égale à la valeur
comptable multipliée par k, coefficient ou indice de l’année d’entrée de l’élément (ou de l’année
de la réévaluation précédente, le cas échéant).
Dans les comptes, la valeur d’entrée sera elle-même multipliée par le coefficient k. Il en sera de
même du cumul des amortissements.
EXEMPLE
Dans le cas où la valeur actuelle bien est inférieure à la valeur indiciaire, la valeur actuelle est
alors retenue. Dans ce cas la valeur d’entrée et le cumul des amortissements sont à multiplier
par le coefficient k réduit en fonction du rapport :
Valeur actuelle
(d’où coefficient k’< k)
Valeur comptable
EXEMPLE
A compter de la date d’effet de la réévaluation, les amortissements sont à calculer sur les
montants réévalués, en appliquant le plan d’amortissement initialement retenu.
Les amortissements nouveaux sont donc égaux à ceux qui étaient initialement prévus,
multipliés par le coefficient k (ou k’). ce calcul équivaut à celui des amortissements à partir des
moments réévalués.
EXEMPLE
Exception : modification du plan d’amortissement. Une telle modification est toujours possible, à
toute date, si elle est économiquement justifiée.
Cette hypothèse recouvre deux types de situations possibles :
La provision pour dépréciation a pour objet de ramener la valeur comptable nette de l’élément à
la « valeur actuelle » à la date du bilan. En conséquence, l’élément ne saurait être réévalué à
cette date.
ETAT ANNEXE
- Le contrat de travail des salariés peut enfin contenir la rétribution du salarié basée
sur le résultat.
Les sources d’intéressement sont diverses. Il n’y a donc pas d’uniformité en la matière. Le
traitement comptable de l’intéressement est lié à sa nature juridique et à ses finalités.
13 Bénéfice XXXX
Dans certains cas, la participation peut être versée dans un compte interne de l’entreprise (plan
d’épargne entreprise) et être versée aux salariés sous forme de dotation individuelle lors
d’événement spécifique (retraite…) ou de manière systématique.
A la dotation
Au paiement
Selon les pays, l’intéressement peut être déductible ou non du résultat fiscal. L’intéressement
selon les cas, peut également supporter une imputation d’impôt sur les revenus de valeur
mobilière (comme les dividendes).
INDEMNITES D’ASSURANCE
L’entreprise souscrit aux polices d’assurance quelque fois pour satisfaire à une exigence légale
(assurance automobile) ou contractuelle (assurance de biens financés). Elle y souscrit souvent
pour simplement se prémunir contre les risques divers liés à son exploitation.
Les compagnies d’assurance ont un caractère d’établissement financier et disposent d’un cadre
normatif contraignant (voir chapitres suivants) qui les imposent de maintenir une solvabilité
suffisante pour satisfaire à leurs obligations d’indemnisation des sinistres couverts.
La police d’assurance est un contrat par lequel l’assuré s’engage à verser des primes à
l’assureur contre la garantie donnée par cette dernière de supporter les incidences des sinistres
indiqués et objets du contrat.
Les assurances peuvent porter sur les biens, les personnes mais également les événements
(baisse de chiffre d’affaires, hausse des coûts…). Le marché des assurances n’est
malheureusement pas assez développé dans notre sous région et les assurances sont souvent
très fragiles. Elles disposent de peu de marge de manœuvre et se révèlent quelque fois
incapables d’indemniser les opérateurs. Dans certains cas, elles multiplient les obstacles de
procédures pour empêcher cette indemnisation.
Sur le plan comptable, les primes décaissées par les entreprises sont enregistrées en
charge de services extérieurs :
6 Prime XXXX
L’entreprise doit maintenir parmi ses engagements reçus celui de l’assurance à s’acquitter de
ses obligations contractuelles.
Parallèlement à cela, il continue à assumer sur ses fonds propres, les impacts de cet
événement (accident, décès,) normalement dans des comptes HAO car ces évènements
remplissent généralement les conditions de classement dans les charges HAO (non récurrence,
significative, non maîtrise de l’entreprise).
Les indemnités éventuelles encaissées sont enregistrées parmi les produits HAO car couvrent
l’incidence des événements concernés :
51 Banque XXXX
Cependant, la communauté d’intérêts peut aussi bien lier des entreprises entre elles.
Exemple : cas des sociétés en participation et des pools. Elle peut aussi lier des entreprises à
des particuliers, comme c’est souvent le cas des quirats (parts de navire en copropriété) et
généralement les placements en produits divers, tels que conteneurs, wagons, diamants, etc.
Les dispositions comptables exposées ci-dessous pour les sociétés en participation sont
applicables, sauf dispositions particulières, pour toutes les communautés d’intérêts.
Les sociétés en participation seront communément désignées ci-après par les initiales S.P.
Leurs règles juridiques d’existence et de fonctionnement sont fixées par l’Acte Uniforme
OHADA relatif aux sociétés commerciales.
Mais, dans la mesure où la S.P. conserve un caractère occulte, ce qui n’est pas une obligation
légale, l’associé qui contracte avec un tiers n’engage que lui-même. Il en est ainsi lorsque la
S.P. ne fait pas appel à un gérant. Dans ce cas, chacun des coparticipants traite en son propre
nom, à charge pour lui de rendre compte aux autres membres de la S.P.
1. Un seul « gérant »
Les opérations sont regroupées dans la comptabilité des divers coparticipants, seul
responsable vis-à-vis des tiers, de la gestion des opérations (gérant). Dans ce cas, les comptes
de la société en participation peuvent être tenus :
2. Pluralité de « gérant »
Dans ce cas, les opérations sont enregistrées dans la comptabilité des divers coparticipants qui
contractent apparemment pour leur propre compte.
Le cumul des opérations traitées par chacun d’eux avec la S.P. et l’élimination des opérations
réciproques permet de dégager le résultat en S.P. Toutefois, cette méthode présente des
inconvénients, tant pour vérifier l’authenticité des opérations effectuées que pour leur contrôle,
lorsqu’il s’agit d’une activité complexe ou durable.
C - PRINCIPE DE LA COMPTABILISATION DES OPERATIONS FAITES EN S.P.
Les modalités de comptabilisation doivent s’efforcer de restituer aux opérations faites par
l’intermédiaire d’une société en participation leur double aspect, selon les parties concernées.
1. Les tiers
2. Les coparticipants
De leur point de vue, l’apparence juridique s’efface derrière la réalité du contrat qui les lie.
C’est ainsi que toutes les mises de fond et autres opérations qui interviennent entre les co-
participants dans le cadre de l’activité de la S.P. sont enregistrées dans l’intermédiaire du
compte 463 « ASSOCIES, OPERATIONS FAITES EN COMMUN » dans chacune des
comptabilités concernées.
Ce sont ces dispositions générales qui sont appliquées dans la comptabilisation des opérations
faites en S.P.
Pour traiter les opérations à faire en S.P., les moyens à mettre en œuvre peuvent revêtir
diverses formes.
Des biens appartenant en toute propriété aux coparticipants sont mis seulement à la disposition
de la S.P.
A ce stade, il s’agit d’apports en jouissance.
Dans le cas de biens amortissables, leur consommation est prise en compte par la S.P. sous
forme de charge de location facturée par l’associé propriétaire, soit pour le montant de
l’amortissement correspondant, soit pour tout autre montant prévu par les clauses
contractuelles.
2. Mises de fonds
Le compte 463 est débité, par le crédit du compte de la trésorerie concerné, des fonds versés à
la S.P.
En cas d’intégration des opérations de la S.P. dans ses comptes, les comptes de trésorerie
concernés sont débités par le crédit des comptes 463 ouverts au nom de chacun des autres
coparticipants. S’il existe un compte de trésorerie destiné aux seules opérations faites en
S.P. (comme c’est souvent le cas dans les S.P. créées pour des opérations importantes et
de longue durée), le gérant débite sa mise de fonds en S.P. par le crédit de son compte de
trésorerie personnelle.
En cas de tenue d’une comptabilité autonome, les opérations transiteront par le compte de
liaison 188 « COMPTE DE LIAISON DES S.P. ».
Ces biens destinés à la S.P. doivent figurer dans le bilan du coparticipant, qui en est le
propriétaire apparent.
En règle générale, ce sera celui du gérant de la S.P. Pour que le bilan soit sincère et donne une
image fidèle de la situation de l’entreprise du gérant, sa comptabilité devra enregistrer, sous
forme de dette, en contrepartie du bien acquis (ou créé) pour la S.P. , le montant des
financements consentis par les autres coparticipants.
Par la suite, il s’agit de biens acquis ou créés amortissables, leur amortissement sera constaté
chaque année dans la comptabilité de la S.P.
Dans la mesure où ces biens ont été inscrits dans le bilan du gérant, propriétaire apparent, la
perte de valeur constatée par amortissement dans la S.P. vient réduire la dette du gérant vis-à-
vis des autres coparticipants. Cette perte de valeur diminue, par conséquent, dans la
comptabilité de ces derniers, la créance qu’ils avaient vocation à enregistrer au moment de
l’acquisition du bien.
- le gérant fera figurer au passif de son bilan la part des autres coparticipants (non-
gérants). A cet effet, il créditera le compte 181 « DETTES LIEES A DES
PARTICPATIONS » par le crédit du compte 463 ;
- chacun des autres coparticipants (non gérants) constatera dans son propre bilan ses
droits dans un compte 2771 « créances rattachées à des participations » par le
crédit du compte 463.
- le compte 2771 est crédité du même montant par le débit du compte 463 dans la
comptabilité des non - gérants.
Remarque : en cas de réévaluation des biens, cette réévaluation est faite dans le
bilan du gérant, propriétaire apparent du bien. L’écart de réévaluation sera partagé
entre le gérant, pour sa part dans la S.P., et les autres coparticipants dont la
créance augmente en fonction de leurs droits dans la propriété effective des biens.
Les opérations faites en S.P. avec les tiers sont comptabilisées en fonction de l’organisation
retenue par les coparticipants conformément aux règles habituelles.
Si les opérations sont réalisées avec les tiers par les coparticipants en leur nom propre, elles
sont inscrites dans la comptabilité de chacun d’entre eux dans les conditions habituelles. Il en
est de même pour les opérations réalisées entre les coparticipants eux-mêmes, lorsque ces
opérations sont faites en leur nom propre.
Les opérations d’exploitation effectuées entre coparticipants au coût du bien cédé ou du service
fourni, dans le cadre de la société en participation, sont portées chez le cédant au crédit du
compte de charge intéressé. Toutefois, s’il ne peut être identifié de telles charges en
comptabilité analytique, ou s’il s’agit d’un regroupement de plusieurs charges en comptabilité
analytique, ou s’il s’agit d’un regroupement de plusieurs charges par nature incombant
nécessairement à l’entreprise (frais de personnel, par exemple), une subdivision du compte 781
« TRANSFERTS DE CHARGES D’EXPLOITATION » est utilisée. Exemple : 7816 « Transferts
de charges de personnel à des coparticipants S.P. » qui sera crédité par le débit du sous -
compte 463 affecté au coparticipant intéressé.
Chez le cessionnaire sont débités les comptes de la classe 6 « Comptes de charges », en
fonction de la nature sue revêtent les charges dans sa propre comptabilité.
F - REPARTITION DES OPERATIONS FAITES EN S.P. ENTRE LES COPARTICIPANTS
La répartition des opérations faites en S.P peut s’effectuer, selon les dispositions contractuelles
intervenues entre les participants, à trois niveaux différents :
1 – la production ;
2 – l’exploitation ;
3 – le résultat.
1. Au niveau de la production
Ce sont les biens produits qui font l’objet de la répartition entre les coparticipants. La part de
production est inscrite pour son coût dans la comptabilité de chaque coparticipant qui la négocie
pour son propre compte :
- le gérant crédite le compte 781 « TRANSFERT DE CHARGES D’EXPLOITATION »
par le débit du compte 463 ;
Chacun des membres de la S.P. est libre de la gestion ultérieure des biens reçus en partage et
les stocks restant en fin d’exercice figurent normalement à l’actif de son bilan.
2. Au niveau de l’exploitation
Si chaque participant enregistre dans ses comptes les opérations qu’il traite avec les tiers,
sous réserve des régularisations qui peuvent intervenir ultérieurement, le résultat consécutif
aux opérations faites en société en participation apparaît par différence entre les produits et
les charges comptabilisées.
Si le contrat prévoit un (ou des) gérant (s), toutes les charges et tous les produits figurent
dans sa propre comptabilité générale. Juridiquement seul connu des tiers, le gérant répartit
le résultat entre tous les coparticipants.
3. Au niveau du résultat
Les opérations faites en commun par l’intermédiaire d’une S.P. introduisent dans les états
financiers des coparticipants, qu’il s’agisse du gérant ou des autres intervenants, des
particularités qui peuvent empêcher une bonne compréhension des structures du bilan et
donner une image tronquée du véritable volume d’affaires engagées par les entreprises, parties
au contrat.
1. Bilan
Si la description des droits et obligations relatifs aux bien acquis ou créés par la S.P. dans les
comptabilités des coparticipants figure au bilan, il n’en est pas de même concernant les dettes
et créances sur les opérations courantes de la S.P., regroupées dans la comptabilité du gérant.
En effet, les tiers intéressés ignorent juridiquement l’existence de la S.P. et ne connaissent que
leur interlocuteur direct.
Sur ce point, une information dans l’Etat annexé de chacun des coparticipants peut rendre
compte du pourcentage de créances/dettes attachées au fonctionnement des S.P. par rapport
au total des créances et dettes inscrites au bilan.
2. Compte de résultat
Lorsque les comptes de charges et de produits ne sont pas intégrés proportionnellement dans
les comptabilités des coparticipants (du fait du choix de la méthode du partage final, par
exemple), les notions de chiffre d’affaires et de soldes intermédiaires de gestion ne reflètent pas
exactement les opérations de l’exercice, ni chez le gérant, ni chez les autres coparticipants.
- chez les autres coparticipants, par la mise en évidence d’un montant des « produits
des activités courantes » à rapprocher du chiffre d’affaires inscrit dans le compte de
résultat, car plus significatif du volume réel d’activité de l’entreprise.
En outre, le modèle de Compte de résultat de l’OHADA doit être complété pour intégrer les
quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun, qui ne sont pas prévues dans le
modèle général du Compte de résultat, afin d’éviter d’en alourdir la présentation.
Dès lors que l’entreprise réalise de telles opérations, elle est amenée à utiliser un poste
supplémentaire de charges et un de produits à la fin du niveau « Exploitation » : (charges)
Quote-part de résultat partagé et (produits) Quote-part de résultat partagé.
3. Etat annexé
Dans l’Etat annexé, le montant de chacun de ces deux postes devra analyser en des
composantes :
Il s’agit d’une quote-part de perte transférée par le gérant (compte 6525 « Pertes imputées par
transfert ») ou d’une quote-part de bénéfice transférée par le gérant (compte 7525 « Bénéfices
attribués par transfert »).
b) Entreprises gérantes
Le poste « Quote-part de résultat sur opérations faites en commun » traduit globalement la part
de perte supportée ou de bénéfice réalisé, dans le cadre des opérations faites en S.P., qui doit
être transférée dans les comptabilités de leurs véritables destinataires.
- En produits
Il s’agit de la part des pertes transférée aux coparticipants non - gérants compte 7521
« Quote-part transférée de pertes ».
- En charges
Il s’agit de la part de bénéfice transférée aux coparticipants non - gérant compte 6521
« Quote-part transférée de bénéfices ».
c) Si l’entreprise est à la fois gérante dans des S.P. et coparticipante non - gérante dans
d’autres S.P
Les deux cas précédents de charges (compte 6525 et 6521) et de produits (compte 7525 et
7521) devront être distingués.
En cas d’opérations faites en S.P., les informations à donner sur les créances et les dettes au
bilan, comme sur les éléments du compte d’exploitation, ont déjà été précisées ci-dessus.
Toutefois, il importe que l’entreprise explicite au mieux les postes de quotes-parts sur
opérations faites en commun pour éclairer le jugement que les destinataires des états financiers
peuvent porter sur les activités de l’entreprise, tout en maintenant la discrétion qu’implique le
recours à la structure juridique de la S.P.
OPERATIONS FAITES POUR LE COMPTE DE TIERS
A- TYPOLOGIE
Les opérations traitées par l’entreprise pour le compte de tiers peuvent être faites :
Le commissionnaire est personnellement tenu à l’égard des acheteurs ou des vendeurs des
obligations résultants des contrats d’achat et de vente qu’il conclut, même si le nom du
commettant pour lequel il agit, et auquel il doit rendre compte, apparaît.
Le contrat doit préciser le taux, l’assiette, le fait générateur et les conditions de paiement de la
commission qui, à défaut de clause contractuelle particulière, est due dès la conclusion du
contrat de vente. Elle est prélevée, en pratique, directement sur les sommes qu’il doit restituer
au commettant (commissionnaire vendeur) ou facturée au commettant en même temps que le
bien ou le service acquis pour son compte (commissionnaire acheteur).
Le mandataire représente le mandat et l’engage pour tous les actes accomplis avec les tiers
pour son compte en le rendant personnellement débiteur ou créancier envers ces tiers.
Le mandataire doit rendre compte de sa gestion au mandant. Il est rémunéré par une
commission, prévue au contrat, qu’il doit facturer dès que l’exécution de la mission qui lui a été
confiée est terminée. En l’absence de clause contractuelle particulière, la commission doit être
versée lors de la reddition de comptes.
Le mandataire a droit au remboursement intégral de ses débours, c’est à dire les sommes pour
lesquelles, en cas de non-paiement, le mandant serait poursuivi (droits de mutation, droits de
douane…). Ces dépenses doivent correspondre à des frais extérieurs à l’opération, engagés au
nom du mandant et clairement détachables de l’objet proprement dit de la transaction.
B- REGLES DE COMPTABILLISATION
Il appartient de déterminer celle des deux catégories dans laquelle doivent être classées les
opérations faites pour le compte de tiers qu’elle est appelée à réaliser.
Elle enregistre les opérations d’entremise dans ses propres comptes d’achats et de ventes
simultanément de façon à faire apparaître son simple rôle d’intermédiaire qui n’est jamais
propriétaire des marchandises, ni détenteur de stocks.
Sa rémunération est constituée par la marge qu’elle réalise sur ses opérations de
commissionnaire. Cette marge n’apparaît pas en tant que telle dans ses produits d’exploitation,
mais par différence entre ses comptes d’achat/ventes.
Elle enregistre les opérations qu’elle effectue pour le compte de son mandant (achats, ventes,
débours) dans un compte de tiers ouvert au nom de ce mandant dans la classe 4 (sous -
compte de 47 « Débiteurs et créditeurs divers »).
Elle peut aussi, dans le cas où la nature de l’activité l’exige et en raison du nombre d’opérations
et de tiers concernés, suivre distinctement, dans la classe 9 réservée à la comptabilité de
gestion, les transactions engagées pour le compte de ces mandants.
Sa rémunération de mandataire est seule inscrite dans les produits d’exploitation, soit dans les
services vendus (compte 706) s’il s’agit de l’activité principale de l’entreprise, soit dans les
produits accessoires (compte 707) s’il s’agit seulement d’une activité annexe.
RESERVE DE PROPRIETE
La clause dite de « réserve de propriété » (R/P) prévue dans de nombreux contrats de vente de
biens est une clause par laquelle le transfert de la propriété est suspendu, dans un but de
garantie du vendeur, jusqu’à exécution intégrale de la prestation due en contrepartie.
En pratique, la clause est principalement utilisée dans les ventes de meubles corporels. La
prestation due en contrepartie est le paiement du prix défini dans le contrat.
Dans une comptabilité de type traditionnel, une telle clause entraînerait des conséquences
importantes sur les enregistrements comptables. En effet, la comptabilité générale ne
constaterait l’entrée du bien dans le patrimoine de l’acheteur (et sa sortie de celui du vendeur)
qu’à cette date d’ultime paiement. Dans le cas usuel de vente à crédit, cette date se situe
plusieurs mois après la livraison. Il en résulte des décalages importants entre la réalité
économique et l’image comptable formée à partir de cette analyse juridique.
Malgré l’existence de la clause, l’achat-vente est enregistré comme une vente ordinaire et en
produit tous les effets.
b) Chez l’acheteur
Il s’agit de constater d’une part l’achat - charge ou l’acquisition d’immobilisation (débit), d’autre
part la dette envers le fournisseur. L’analyse du débit et du crédit en termes de R/P peut être
utile à la gestion de l’entreprise pour les raisons suivantes :
- la distinction des immobilisations et stocks en deux catégories (biens en propriété ;
biens frappés de R/P) est utile pour l’information interne, comme celle des tiers. Il
est vrai que pour les immobilisations, s’y ajoute fréquemment une troisième
catégorie : biens détenus dans le cadre d’un crédit-bail ;
- la distinction, dans les dettes, de celles qui sont assorties d’une clause de R/P
présente un moindre intérêt, mais pourrait également être opérée.
La situation juridique et comptable particulière créée par la clause de R/P disparaît au moment
du règlement final, ou à celui de la « revendication » du bien par le vendeur impayé.
L’effet de la clause disparaît et le transfert juridique de propriété est opéré, mais n’a pas
d’incidence sur les écritures comptables, sauf si des comptes spécifiques ont été créés pour
distinguer les biens frappés de R/P ; il convient alors de solder ces comptes ordinaires
d’immobilisations ou de stocks.
Cette revendication entraîne la reprise du bien par le vendeur. Le prix de revente du bien est à
considérer comme un paiement (généralement partiel) du prix initialement prévu. Les acomptes
ne seront restitués à l’acheteur que dans la mesure où le vendeur aura totalement récupérée le
prix initial.
B- EVALUATIONS A L’INVENTAIRE : AMORTISSEMENTS ET PROVISIONS
1. Evaluation à l’inventaire
a) Chez l’acheteur
Détenteur du bien acheté et non intégralement payé, l’acheteur procède aux évaluations et
constitue, le cas échéant, des amortissements ou des provisions comme s’il était propriétaire
(conséquence directe du principe de la prééminence de la réalité sur l’apparence).
b) Chez le vendeur
Le vendeur est titulaire d’une créance « protégée » par la R/P du bien détenu par l’acheteur. La
dépréciation du bien par voie d’amortissement ou de provision, selon le cas, ne saurait en elle-
même entraîner la dépréciation de la créance, si le débiteur (acheteur) est solvable. En
revanche, si l’acheteur est en difficultés et à fortiori en cessation de paiements, il y a lieu de
constituer une provision pour créances douteuses. Toutefois, la clause R/P jouant son rôle de
garantie du vendeur, ce dernier peut limiter la provision au montant de la perte probable :
différence entre le montant de la créance restant due et celui de la valeur de réalisation, nette
de tous frais, du bien. Il devra au préalable s’assurer que le bien existe toujours, en nature, au
sein du patrimoine du débiteur.
Soient P le prix de vente initial du bien, A le montant des acomptes et règlements versés au
vendeur et R le prix net de réalisation (R< P).
Dans l’Etat annexé, les informations relatives à la R/P doivent être indiquées aux tiers.
Pour éviter aux entreprises des choix souvent difficiles, l’information est requise quelle que soit
l’importance relative des montants en cause. Néanmoins, si ces montants sont dérisoires,
l’entreprise pourra se dispenser de les fournir.
Pour obtenir des montants de façon « comptable », c’est-à-dire en continu et sans retraitement
des pièces justificatives de base, l’entreprise aura avantage à utiliser les comptes
d’engagements 90 et 91.
Néanmoins, s’agissant des stocks, le suivi ne sera possible que dans les entreprises ayant
recours à « l’inventaire permanent » tenu dans leur comptabilité analytique ou en comptabilité
générale.
RENTES VIAGERES
L’utilisateur du bien verse des redevances en guise de loyers qui constituent autant de
paiement d’une dette qu’il contracte auprès du propriétaire. Le transfert de propriété intervient
au décès du propriétaire.
Le bien est immobilisé à l’actif en contrepartie d’une dette viagère inscrite au passif, cela pour la
valeur du bien au moment de la signature de l’accord.
2 immobilisation XXXX
Le bien est amorti conformément à sa durée d’utilisation comme s’il était acquis en pleine
propriété par l’utilisateur
68 dotation XXXX
28 Amortissement XXXX
En cas d’interruption du contrat avant sa conclusion, tous les comptes sont annulés et l’écriture
est équilibrée par un compte HAO.
ABANDON DE CREANCES
Les abandons de créance n’ont pas été particulièrement traités par la norme comptable.
Ils concernent généralement les mesures de soutien apportées par une société à une autre
société appartement généralement au même groupe ou ayant suffisamment d’importance à ses
yeux (client).
L’abandon de créance consiste, par un acte juridique, pour une société créancière à renoncer à
sa créance sur une autre débitrice. Généralement, la créance est de nature commerciale.
L’abandon constitue pour la créancière une perte d’actif, mais ne peut être enregistré dans les
comptes d’HAO car issue d’une décision de gestion maîtrisée par l’entreprise. Son incidence
doit être marquée parmi les autres charges courantes de gestion (65).
Il faut dire, enfin que sur le plan fiscal, les abandons de créance sont diversement appréciés et
généralement rejetés en déductibilité chez la créancière alors qu’elles sont imposables chez la
bénéficiaire.
Dans les pays comme la France, la fraction déductible de l’avance est celle qui représente la
proportion de la situation nette couverte et la quote part des autres associés dans la proportion
de la situation nette excédentaire couverte par l’abandon.
APPLICATION DU PRINCIPE DE L’IMPORTANCE SIGNIFICATIVE
Au-delà des mécanismes classiques sus - évoquées, les bourses de valeurs ont apporté aux
sociétés, des moyens leur permettant de flexibiliser au maximum leur financement par la mise à
disposition de produits de plus en plus sophistiqués.
Elles ont également mis à leur disposition des techniques de gestion des différents risques
inhérents aux opérations financières. Il s’agit essentiellement des risques de taux et des risques
de change.
Les entreprises ayant contracté à un taux variable, voient le coût financier augmenter à la suite
de la hausse du taux de référence.
L’entreprise s’expose alors à des risques de variation de taux en fonction de sa position actuelle
ou des projets futurs qu’elle compte réaliser.
Evolution
Situation actuelle de l’entreprise Risques encourus
possible du taux
Plusieurs techniques de couverture sont à la disposition des sociétés. Les plus traditionnelles,
généralement négociées de gré à gré avec les établissements de crédit, sont les suivantes :
- Le « forward rate agreement » ou FRA est un produit financier permettant aux entreprises de se
couvrir contre les variations de taux d’intérêt en fixant le niveau du taux à une date convenue. Une
entreprise endettée à taux variable se couvre contre la hausse de taux en achetant un FRA qui lui
garantit un niveau de taux donné. Si le taux réel est au-dessus du niveau convenu, le vendeur de
FRA paye le différentiel. S’il est en dessous, l’entreprise paye le différentiel au vendeur.
- Le « SWAP » permet aux entreprises d’échanger des taux ou des devises et de les ramener à un
niveau qu’elles jugent opportun. Une société ayant besoin de devises à une date déterminée et
anticipant la hausse du cours de cette devise va signer un contrat de SWAP avec un établissement
au terme duquel elle recevra la devise au cours souhaité contre une contrepartie en monnaie
locale. Le SWAP peut également porter sur les échanges de taux variable contre taux fixe.
- Les options CAP ou plafond, FLOOR ou plancher, Colar ou tunnel et autres options permettent aux
entreprises de se couvrir contre les risques tout en bénéficiant d’une évolution favorable de la
situation. Par exemple, un acheteur de CAP se fixe un plafond de taux tout en se gardant la
possibilité de ne pas exercer le CAP au cas où les taux d’intérêts n’atteindraient pas ce niveau.
Ces produits sont fréquents sur les places financières internationales. Ce n’est pas encore le cas en
Afrique.
Les opérations à terme sur les marchés financiers permettent également de couvrir l’entreprise
contre les risques de change. Ces opérations à terme confèrent à l’entreprise
- une obligation d’acheter ou de vendre (signature de contrat ferme à terme pour acheter ou
vendre un actif)
- un droit d’exercer une action d’achat ou de vente d’un actif (option achetée)
- une obligation d’achat ou de vente d’un actif à la demande du partenaire (option vendue)
Les actifs qui peuvent faire l’objet d’une opération à terme sur les marchés financiers sont les
valeurs mobilières, les devises, les créances…
Sur le plan comptable, tous les engagements liés aux opérations à terme doivent être
enregistrés dans des comptes d’engagement hors bilan.
Les primes versées ou encaissées sont enregistrées parmi les charges de services extérieurs
(produits d’exploitation) si elles correspondent à la contrepartie d’un service et parmi les
charges ou produits financiers si elles correspondent à la rémunération du temps.
Les options sont des droits susceptibles d’avoir de la valeur. Ils doivent de ce fait être
enregistrés à leur valeur de marché. Cette valeur doit faire l’objet de réévaluation régulière en
contrepartie d’un compte de trésorerie passive (sous compte 541).
ELEMENT DE COMPTABILITES SPECIALES
1 Agriculture
Le secteur agricole qui est prépondérant dans nos économies n’est pas pris en compte
de manière approfondie dans la normalisation comptable. Ceci peut être expliqué par le
caractère général du plan SYSOA et SYSCOH mais également par la faible structuration
des entreprises de ce secteur. Une doctrine est nécessaire pour préciser les normes
comptables spécifiques à ce secteur.
Au niveau des comptes plusieurs termes agricoles et agro industriels sont indiqués. Les
immobilisations animales et végétales sont prévues dans le plan comptable. Les
matériels hippomobiles sont également prévus. Il en est également des stocks et
encours où des comptes spécifiques peuvent être utilisés ou créés ou tenir compte de la
qualité particulière des éléments du patrimoine des entreprises de ce secteur.
Ces normes pourront être mises à contribution pour encadre ce domaine qui demeure
vital pour nos pays.
2 Banque
L’informatique qui est important pour les entreprises est indispensable pour les banques.
Eu égard à l’organisation particulière soulevée ci dessus une configuration informatique
alliant les opérations à la comptabilité s’impose. L’exécution d’une opération caractérisée
par une saisie informatique entraîne de facto un enregistrement comptable. Le
programme informatique est organisé en ayant des schémas comptables intégrés
correspondant aux différentes opérations. Cet architecture permet une ténue comptable
en temps réel et le traitement d’une quantité importante d’opérations comme c’est le cas
pour les banques.
Organisation normalisée
Pour codifier une grande catégorie d’opération un plan de comptes détaillé est
nécessaire. Les opérations avec les membres pour exemple contiendront autant de
compte que la banque dispose de clients. Ce répertoire peut atteindre la vingtaine de
millier de comptes.
CLASSE 1
Détail de la classe
10 Valeurs en caisse
19 Créances en souffrance
Généralités
La classe 1 contient les opérations de caisse et les opérations avec les banques quelque
soit leur nature. Ce sont les espèces détenues dans les différentes agences et au siège
qui constituent le solde de caisse. Les comptes dans les établissements bancaires (à
vue ou à terme), les prêts aux établissements de crédit ainsi que la réciproque (comptes
des établissements de crédit dans la banque) figurent dans cette classe.
Les comptes sont accompagnés selon les cas des dettes ou créances rattachées.
Les comptes de la banque à l’extérieur sont dénommés Nostri.
Les comptes des partenaires établissements de crédit sont dénommés Lori.
Détail de certaines opérations
- 101 billets et monnaies. A la suite des trois premiers chiffres les banques y
adjoignent une codification par agence, par guichet, par activité… ce compte
n’enregistre que les espèces.
- 111 Compte à vue à la banque centrale. Il peut être débiteur ou créditeur et figure
selon le solde au passif ou à l’actif du bilan.
- 1337 comptes de créances rattachées à un prêt à terme (par exemple dans le cadre
d’une restructuration financière de banque) consenti à un établissement de crédit.
C’est un compte utilisé en clôture périodique. La stratification dépend de la banque
(par agence, opérations, partenaires, zones…).
- 154 il s’agit des comptes Lori qui peuvent être débiteur ou créditeurs. Ces comptes
sont assortis et dettes et de créances rattachées (selon le cas)
- 1622 dettes rattachées suite aux dépôts de garantie effectués par une banque dans
l’établissement considéré. Ces dépôts sont effectués dans le cadre d’opération
financière donnée (crédits documentaires, couverture de chèques de voyage…)
- 191, 192, 193 : ces comptes précisent les créances en souffrance suite aux
opérations interbancaires. Le 191 concerne les créances impayées (échéance
impayée depuis six mois). Le 192 concerne les créances douteuses et litigieuses
c’est à dire présentant un risque probable ou certain de non recouvrement). Enfin le
193 enregistre les intérêts comptabilisés sur les créances douteuses.
CLASSE 2
Détail de la classe
20 Crédits à la clientèle
22 Affacturage
25 Comptes de la clientèle
26 Comptes d’affacturage
Généralités
Cette classe enregistre les opérations les plus importantes de la banque et qui génèrent
la majeur partie de son chiffre d’affaires. Il s’agit des opérations avec ses clients. Les
différents types de crédit y figurent ainsi que les comptes rattachés tels que les créances
non échues. Les comptes de dépôts de la clientèle (à vue ou à terme) sont aussi
enregistrés en classe 2. Des comptes spéciaux existent au sein de cette classe au fin
d’enregistrer certaines opérations particulières telles que l’affacturage et les emprunts à
la clientèle. Enfin les créances en souffrance font l’objet d’isolement au sein de la classe
2.
- les 201 et 202 sont particulièrement significatifs pour nos banques car il enregistre
les crédits de campagne et les escomptes. Au Mali ces opérations représentent en
moyenne les deux tiers des opérations de crédit.
- Le 251 contient les comptes à vue des clients et les comptes courants des
entreprises. Ils enregistrent des dépôts pouvant être retirés à tout moment sans
préavis. Ils sont normalement créditeurs. Leur solde débiteur correspond à des
facilités de caisse consenties par la banque ou à des découverts.
- Les comptes d’épargne sur livrets, les comptes d’épargne logement ainsi que les
comptes d’épargne à régime spécial figurent en 253. Ce sont pour la plupart des
dépôts affectés. Ils portent à intérêt. Les emprunts à la clientèle ainsi que les autres
sommes dues sont enregistrés dans les comptes 271 et 272.
- Le compte 291 résume les créances impayées représentant les échéances impayées
depuis 6 mois au plus. Les créances sont dites immobilisées quand elles sont
impayées sans que le remboursement soit compris. Il s’agit de survenance de cas de
force majeure ayant empêché le débiteur de s’exécuter. ce sont des créances qui
font l’objet d’accord de rééchelonnement entre la banque et le client. Elles sont
classées aussi en 291.
- Les créances douteuses ou litigieuses sont celles qui présentent un risque de non
recouvrement probable ou certain. Sont présumées douteuses ou litigieuses la
créance impayée depuis plus de 6 mois. Ces créances sont enregistrées dans les
comptes 292 et leurs intérêts figurent en 293. Ils font l’objet de règle de
provisionnement claires selon l’instruction 94 05.
CLASSE 3
Détail de la classe
30 Titres de placement
32 Comptes de stocks
35 Comptes de règlement
38 Comptes de régularisation
39 Comptes de liaison
Généralités
Les comptes de la classe 3 concernent notamment les opérations sur titre et les comptes
de règlement y afférents, les dettes représentées par un titre, les valeurs à
l’encaissement avec crédit immédiat, les dettes et créances sur des tiers autres que les
clients et les établissements de crédit, les écritures en suspens entre le siège et les
autres établissements ainsi que les diverses opérations de rattachement et de
régularisation.
Détail de certaines opérations
- Le compte 302 enregistre entre autres les bons du trésor émis par les états. Les titres
de placement comme les obligations, les actions et autres produits financiers de la
bourse figurent en 301 et 304. A chaque compte correspond éventuellement une
rubrique où loger les créances rattachées.
- Le compte 322 enregistre les stocks de métaux précieux dont pourrait disposer
l’établissement. à ce compte correspond une rubrique de provision pour dépréciation.
Les autres stocks (fournitures…) sont enregistrés en 323
- Le 331 contient les créances sur des tiers autres que les clients et établissement de
crédit. les acomptes sur impôts, la TVA déductible ainsi que les avances aux
fournisseurs sont autant d’opérations qui sont codifiées par ce compte.
- Les sommes dues à l’Etat (impôts et taxes), aux organismes sociaux, au personnel et
aux fournisseurs sont enregistrées en 332.
- Toutes les opérations inter agences sont passées par l’intermédiaire des comptes de
liaison (39). Le solde de ce compte dans une structure de la banque à une date
donnée retrace la position de cette agence ou de cet établissement secondaire
envers le siège ou envers les autres agences ou établissements. Il s’agit de comptes
sensibles devant, dans la mesure du possible faire l’objet d’apurement.
CLASSE 4
Valeurs immobilisées
Détail de la classe
41 Immobilisations financières
42 Dépôts et cautionnements
43 Immobilisations en cours
44 Immobilisations d’exploitation
Généralités
Ces comptes enregistrent les biens et valeurs destinés à rester durablement dans la
banque sous forme de titres, d’immobilisations incorporelles et corporelles.
- les parts détenus sur les sociétés (banques ou non) figurent en 411. Par part il faut
entendre ceux qui confèrent à la banque le contrôle de la société filiale. Dans le cas
contraire ce seront des titres de participation, des titres immobilisés…
Détail de la classe
52 Provisions réglementées
57 Capital et dotations
58 Report à nouveau
59 Résultat
Généralités
Les fonds investis dans la banque de façon durable ou permanente sont enregistrés
dans les comptes de cette classe. Les provisions pour risques et charges ainsi que les
provisions réglementées complètent cette liste.
Charges
Détail de la classe
64 Charges de personnel
Généralités
- les intérêts dus sur les opérations de trésorerie et opérations interbancaires sont
enregistrés en 601. Les intérêts sur emprunts interbancaires, sur comptes ordinaires
débiteurs, sur dépôts a terme des établissements de crédit sont des exemples
d’opérations qui entrent dans ce cadre.
- Les charges des opérations avec la clientèle sont logées dans les comptes 602. Les
intérêts dus aux épargnants constitue un des postes significatifs de cette rubrique.
- Les dotations aux provisions pour dépréciation des titres figurent en 603. Les charges
sur opérations hors bilan (engagement…) comme les commissions sont enregistrés
en 607.
Produits
Détail de la classe
73 Production immobilisée
74 Subventions d’exploitation
Généralités
Les produits d’exploitation bancaire, les produits généraux d’exploitation ainsi que les
produits exceptionnels constituent les produits d’une banque et sont précisées par les
comptes 7.
Détail de certaines opérations
- les comptes 701 incorporent les produits perçus sur opérations interbancaires tandis
que les intérêts perçues sur les crédits sont logés en 702. Certaines commissions sur
opérations interbancaires et clientèle sont aussi enregistrées dans ces comptes.
- Les produits tels que les dividendes et autres intérêts sur placement figurent en 703.
Les produits de change définitifs (non latent) sont enregistrés en 706.
Comptabilité analytique
Elles est laissée à le disposition des banques afin d’y loger éventuellement les comptes
analytiques qu’elles souhaitent. La banque peut définir des codes analytiques en fonction
des différents éléments dont elle veut déterminer le coût (centres, produits financiers,
direction…)
Chaque dépense effectuée ferait l’objet d’une double imputation (générale, et
analytique). Périodiquement des travaux de synthèse permettront d’appréhender les
coûts recherchés. Ceci peut constituer une base intéressante à la prise de décision de
gestion.
CLASSE 9
Détail de la classe
90 Engagements de financement
91 Engagements de garantie
95 Autres engagements
99 Engagements douteux
Généralités
Plus qu’ailleurs les engagements d’une banque doivent faire l’objet de suivi extra
comptable. Elles sont plus variées que ceux des entreprises et ont une incidence
financière plus importante. L’ensemble de ces engagements sont enregistrés dans les
comptes de la classe 9. Ils y sont maintenus jusqu’à leur échéance ou leur réalisation.
Les engagements n’ont pas de schéma d’écriture fixé. Selon les usages le sens débit est
retenu lorsque l’engagement, en cas de réalisation, se traduirait par un mouvement débit
au bilan. Il en est ainsi du sens crédit.
Détail de certaines opérations
- les garantis consentis par les établissements de crédit figurent en 912. Les
confirmations de couverture de crédit documentaire sont dans cette catégorie.
- Les opérations d’achat et de vente à terme de devises sont codifiées dans les
comptes 932.
- Les autres engagements que sont les loyers à payer, la valeurs affectés en garantie
figurent dans la rubrique 951.
Documents bilanciels
Le résultat à travers la confrontation des charges et des produits est déterminé dans les
différents documents de compte de résultat. Des documents annexés sont aussi prévus
à ce niveau.
Documents prudentiels
Identification bancaire
Attributs
L’en- tête des états donne les indications sur le document de synthèse, le pays
d’implantation, la dénomination de l’établissement (Identification),le code du document,
la date d’arrêté du document, l’état de chargement (création, modification ou annulation),
la monnaie d’établissement et la périodicité.
Toutes les lignes et les colonnes de chaque document financier sont codifiés avec en
référence les comptes s’y rapportant. Ceci facilite l’informatisation indispensable. Pour ce
faire chaque poste est codifié une seule fois quelque soit le document qu’il renseigne.
Documents
La codification des documents est établie par la composition de trois caractères. Les
deux premiers sont alphabétiques et le dernier est numérique. Les premiers caractères
précisent le caractère du document
Périodicité
- Décadaire
- Mensuelle
- Trimestrielle
- Semestrielle
- Annuelle
DATES
- Pour les documents décadaires la BCEAO publie les différentes dates chaque année
- Pour les documents mensuels, et trimestriels : dernier jour du mois qui suit la période
Il est indiqué que la comptabilité des assurances est une comptabilité sectorielle qui ne
remet pas en cause les principes comptables reconnus par les normes générales
(SYSCOA, SYSCOH).
Les classes du cadre comptable sont numérotées de 1 à 8 et 0. Chaque classe comporte des
comptes principaux (dont le deuxième chiffre est numéroté de 0 à 9. Les comptes principaux
sont eux-mêmes subdivisés en comptes divisionnaires (trois chiffres) à leurs tours ventilés en
sous - comptes (quatre chiffres dont le dernier est également numéroté de 0 à 9). Les chiffres
qui codifient les comptes se lisent toujours à partir de la gauche.
4 Comptes de tiers.
5 Comptes financiers.
8 Comptes de résultats.
0 Comptes spéciaux.
Liste des comptes (à deux et trois chiffres) du P.C. « CIMA »
Classe 1
Comptes des capitaux permanents
10. Capital
11. Réserves
Classe 2
310. Primes
315. Sinistres
320. Primes
325. Sinistres
340. Primes
345. Sinistres
350. Primes
355. Sinistres
39. Part des cessionnaires et rétro - cessionnaires dans les provisions techniques
Comptes de tiers
410. Comptes avec les agents généraux, les courtiers et autres producteurs dans le pays
concerné
411. Créances sur les assurés, agents généraux courtiers et autres producteurs et dettes
envers eux (passant par le compte 410) dans le pays concerné
412. Comptes de primes en recouvrement direct, dans le pays concerné
413. Créances diverses sur les agents et courtiers et dettes envers 'eux (ne
passant pas par le compte 410 et distinctes des dépôts de garantie), dans
le pays concerné.
414. Créances diverses sur les assurés et dettes envers eux (autre que les primes échues,
les indemnités ou autres prestations contractuelles, les dépôts de garantie et les répartitions
d'excédents), dans le pays concerné.
415. Primes contentieuses dans le pays concerné, affaires directes
416. Créances douteuses dans le pays concerné
417. Courtiers de réassurance dans le pays concerné
418. Assurés et courtiers, agents généraux et autres producteurs à
l'étranger
419. Provision pour dépréciation des comptes agents, courtiers, producteurs, assurés
42. Personnel
43. Etat
Comptes financiers
513. Prêts aux coopératives ou sociétés d'économies mixtes de construction de logements non
garantis en totalité par les départements et communes
516. Prêts aux Etats étrangers, organismes étrangers ou internationaux
517. Prêts à l'étrangers
518. Autres prêts
518. Provision pour dépréciation des prêts
540. Chèques
545. Coupons et intérêts échus et non recouvrés
57. Caisse
Classe 6
690. Prestations
691. Frais de personnel
692. Impôts et taxes
693. Travaux fournitures et services extérieurs
694. Transports et déplacements
695. Commissions
696. Frais divers de gestion
697. Frais financiers
698. Dotations de l'exercice aux comptes d'amortissements ,rt de provisions
Classe 7
78. Travaux faits par l'entreprise Pour elle-même. Charges non imputables
à l'exploitation de l'exercice dans le pays concerné
790. Primes
791. Subventions d'exploitation reçues
793. Réductions et ristournes de primes
794. Ristournes, rabais et remises obtenus
795. Commissions et participations reçues des réassureurs
796. Produits accessoires
797. Produits financiers
798. Travaux faits par l'entreprise pour elle-même, charges non imputables
à l'exploitation de l'exercice
Classe 8
Comptes de résultats
89. Bilan
Comptes spéciaux
035. Filiales
036. Divers
037. Débiteurs éventuels
070. Valeurs
079. Institutions propriétaires de valeurs
08. Valeurs remises par les organismes réassurés avec caution solidaire
ou avec substitution
080. Valeurs
089. Organismes propriétaires de valeurs
Réassurance
La réassurance est une opération par laquelle un assureur cède une partie des risques
qu’il a souscrits à une société dénommée «réassureur ». C’est une opération étrangère à
l’assuré initial.
La réassurance est utile, voire indispensable car elle permet :
La ré assurance peut être obligatoire (imposée par les contrats) ou facultative c’est o dire
issue d’une décision de gestion.
Les comptes de ré assureur ne diminuent pas les comptes directeurs associés mais se
présentent parmi les états financiers dans des rubriques spécifiques.
Sinistres : la proportion des sinistres à prendre en charge par le ré assureur est
enregistrée à son débit.
Les assurances, pour maximiser leur couverture selon la réassurance, élabore des plans
de réassurance qu’elles négocient au mieux en fonction de l’offre des compagnies de ré
assurance. Ce plan tient compte des domaines suivants : assurances de biens
classiques, assurances industrielle, assurance responsabilité civile corporelle, assurance
responsabilité civile grands risques, assurance agricole. Chaque domaine a ses
spécificités et a besoin d’une couverture adéquate. Les assureurs, sur cette base et en
tenant compte de la spécificité de leur environnement, élabore leur plan de conviennent
des conditions de réassurance avec les compagnies concernées.
Les entreprises de ré assurance ont une comptabilité analogue à celle des assureurs.
Cependant les comptes utilisés pour l’enregistrement des primes de ré assurance et des
sinistres sont différents. Elles utilisent par exemple les comptes « affaires acceptées »
(705 pour les primes émises sur acceptations).
Les provisions pour risque encours (PREC) forment la première catégorie des provisions
techniques. Il s’agit de provision destinée à couvrir les risques et les frais généraux
afférents (pour chacun des contrats à primes ou cotisations payables d’avance) à la
période comprise entre la date de l’inventaire et la prochaine échéance de prime ou de
cotisation ou, à défaut, le terme fixé par le contrat.
Le code CIMA indique les modalités d’évaluation de cette prime et laisse la possibilité
pour les entreprises de retenir parmi plusieurs méthodes (36% des primes et cotisations
non annulées de l’exercice, une évaluation sur base réelle dossier par dossier, une
évaluation statistique…).
Les primes et cotisations inventoriées indiquent :
80 Compte d’exploitation X
320 PREC X
320 PREC X
80 Compte d’exploitation X
C’est la seconde catégorie des provisions techniques. La provision pour sinistre à payer
(PASP) est la valeur estimative des dépenses en principal et en frais tant internes
qu’externes, nécessaires au règlement de tous les sinistres survenus et non payés, y
compris les capitaux consécutifs des rentes non encore mises à la charge de
l’entreprise.
Les modalités de calcul de la PASP sont fixées dans l’article 334 –12. Cette évaluation
porte sur la méthode dossier par dossier, la méthode du blocage de primes (prime
diminuée des frais de gestion et majoré de 5%), la méthode du coût moyen et la
méthode de la cadence des paiements (détermination du rythme de paiement appliqué
aux primes).
Le compte 325 enregistre les PASP contre le compte 80. La part des ré assureurs figure
en 3925.
Provision mathématique
L’évaluation des PM relève des calculs actuariels et elle fait l’objet d’une programmation
informatique pour les assurances.
Le compte 310 enregistre les provisions mathématiques. Le compte 392 contient la part
des ré assureurs.
Les provisions mathématiques constatent des charges en matière d’assurance vie car
les droits des assurés deviennent réalité au fur et à mesure que le contrat court. Un
compte de charge est donc utilisé pour les enregistrer (601 au débit contre 315 pour
constater la dette).
Elle est destinée à couvrir les annulations susceptibles d’intervenir après l’inventaire sur
les primes émises et non encaissées. Son évaluation se base sur les annulations
passées (taux de chute de prime) en moyenne sur plusieurs exercices ou d’un exercice
sur l’autre.
Elle est proche de la provision pour dépréciation des créances des entreprises non
financières. Cette provision est destinée à couvrir les pertes consécutives à la probabilité
d’irrécouvrabilité des produits sur les assurés, les courtiers et autres intermédiaires.
Elle tient compte des créances douteuses.
Il faut noter que les provisions dotées dans les entreprises non financières sont
également applicables aux assurances. Il s’agit des provisions pour risques et charges,
pour charges à repartir, pour grosse réparation, réglementées….
4 Collectivités territoriales
La comptabilité communale est réglementée par les lois qui encadrent la comptabilité
publique. De manière générale les dispositions de la comptabilité publique s’appliquent
aux communes. Ces textes ont comme source une législation communautaire dans la
zone UEMOA, constituée par les directives 05/97 et 06/97 amendées par les directives
02/99 et 03/99 (portant sur la loi de finance et la comptabilité publique).
41 Textes
42 Acteurs
L’ordonnateur
Il prescrit l’exécution des dépenses et des recettes des budgets point de départ de la
comptabilité. Ils peuvent être principaux (maires, adjoints municipaux) ou secondaires
(autres agents de la commune). Ils doivent être accrédités c’est à dire que leur pouvoir
de décision doit être délimité au comptable.
Le comptable
Il n’est pas agent communal et relève du ministère des finances qui le nomme. Il est
chargé
Il peut également être principal ou secondaire. Les comptables des communes cumulent
leur fonction avec celle de comptable de l’état et d’autres organismes publics.
Il est personnellement et pécuniairement responsable des opérations dont il est chargé
et constitue pour ce faire des garanties (sur ses biens meubles, immeubles).ses
fonctions sont incompatibles avec celle d’ordonnateur.
Le comptable public est complété au niveau de la commune par les services comptables
de la commune dont l’objectif est de tenir la comptabilité administrative.
43 Procédures
Recettes
Fondement de la recette
Toutes les recettes communales doivent avoir un fondement juridique et être précisées
par des dispositions juridiques. Au Mali c’est la loi 93008 qui décrit les recettes des
Municipalités. Ces lois confèrent aux recettes des communes plusieurs natures :
- fiscale : il s’agit des impôts et taxes prévus par le code général des impôts (patente,
taxe sur les cycles…), des autres impôts et taxes (pour les quels la loi fixe des
seuils)
- économique : ce sont les revenus de leur patrimoine de manière générale
(redevance et loyers, taxes perçues pour l’utilisation d’espace publique…)
- sociale : il s’agit de la rémunération de prestations de service pour le compte des
administrés (travaux de réfaction, participation de la population dans les actions
sportives, culturelles ou éducatives, frais d’actes civils…)
- financière : ce sont les subventions et aide diverses de l’Etat, les emprunts, les dons
et legs…
Les mêmes dispositions sont observées dans les pays ayant adopté des textes sur la
décentralisation comme le Burkina (loi n°042/98/AN du 6 août 1998 relative à
l’organisation et au fonctionnement des Collectivités locales), le Bénin ou le Sénégal.
Autorisation budgétaire
Le fondement législatif ou conventionnel des recettes n’est pas suffisant. Leur perception
doit avoir été prévue chaque exercice par le budget. La nécessité du vote du budget est
une condition préalable de la réalisation des recettes communales.
Mise en recouvrement
Elle est assurée par l’ordonnateur. il émet un ordre de recette. Dans certains cas l’ordre
de recette peut être émis par une structure différente. C’est le cas de l’administration
fiscale pour l’émission des rôles concernant la patente.
L’ordre de recette concrétise l’acte administratif par lequel un ordonnateur autorise le
comptable à recouvrer des recettes pour le compte de la commune.
Les titres de recettes émis dans le mois sont résumés dans un état récapitulatif élaboré
par le comptable et visé par l’ordonnateur.
Pour certaines opérations le recouvrement peut intervenir avant l’émission d’ordre de
recette (perception des recettes au comptant par le comptable ou les agents de régie).
Des ordres de recettes de correction sont émis pour effectuer la régularisation.
Recouvrement
Autorisation budgétaire
Les autorisations de dépense ne créent pas d’obligation de dépenser. Elle constitue une
condition de forme à l’exécution des dépenses. La condition de fond est l’existence d’un
acte générateur. Les décisions et délibérations (nominations d’agents…), les contrats
(achat, entretien…) sont autant de fait qui servent de fondement aux dépenses
municipales.
Engagement
C’est l’acte d’origine de la dépense. Il est juridique (signature d’un bon de commande
par exemple) et comptable (réservation de crédit). Les engagements juridiques et
comptables sont assurés par l’ordonnateur.
Liquidation
La dette est constatée par la reconnaissance de la livraison des biens ou l’exécution des
services qui ont engendré la dette de la commune. A partir de ce constat la liquidation,
c’est à dire le calcul du montant définitif de la dette, est effectuée. Elle est à la charge de
l’ordonnateur.
325 Ordonnancement
Cette étape confère une force exécutoire à la dette. C’est l’acte administratif donnant
l’ordre de payer. Elle relève de la compétence exclusive de l’ordonnateur. Le mandat de
paiement sert de support à l’ordonnancement.
Le mandat constitue le support administratif de l’ordre à payer adressé au comptable par
l’ordonnateur. il justifie de ce fait l’exécution du budget des dépenses (fonctionnement et
investissement). Il doit comporter un certain nombre de mentions
Les mandats font l’objet d’un bordereau récapitulatif établit par mois et qui précise toutes
les dépenses effectuées. Il est établi par le comptable et visé par l’ordonnateur.
326 Le paiement
Il est consenti par le comptable sur la base des mandats présentés. Au préalable il
effectue les contrôles nécessaires (cf contrôle). Ils les constatent en écriture et
procèdent au paiement afin de libérer la commune de son engagement. Le paiement
peut se faire par compensation avec le suivi des procédures de recettes et de dépenses
correspondantes.
Certaines dépenses peuvent faire l’objet de paiement avant liquidation. Il s’agit
notamment des avances aux fournisseurs, des avances aux régies de dépense. Ces
décaissements font l’objet d’une régularisation.
44 Principes
Les fonctions d’ordonnateur et celles de comptable sont incompatibles. Les conjoints des
ordonnateurs ne peuvent être comptables des organismes publics auprès desquels
lesdits ordonnateurs exercent leurs fonctions.
En vertu de leur fonction de contrôle des actes des ordonnateurs, les fonctions de
comptable ne peuvent être cumulées avec celles d’ordonnateur. La distinction des
fonctions entre ordonnateurs et comptables et le contrôle des actes des premiers par les
seconds seraient illusoires si ces fonctions pouvaient être cumulées par les mêmes
agents. Cette incompatibilité est protégée par l’instauration de sanction pour les élus et
comptables qui la transgressent.
Ces principes sont énoncés dans les textes encadrant les finances publiques.
L’annualité induit que le budget autorise les dépenses et les recettes pour une année
civile qui commence le 1er janvier et se termine le 31 décembre. Il fait l’objet
d’aménagement pour
- tenir compte de l’ajustement des crédits ouverts encours d’exercice
- tenir compte d’opérations pluri annuelle avec la prise en compte fractionnée de ces
transactions
- tenir compte des opérations postérieures à la clôture mais qui concernent l’exercice.
Equilibre budgétaire
- les recettes et les dépenses doivent être estimées à leur valeur réelle
- les sections de fonctionnement et d’investissement doivent être votées en équilibre
Le budget voté doit être un budget général recensant l’ensemble des activités de la
commune. Ce principe est atténué par l’existence de budgets annexes.
45 Documents de synthèse
Le budget
Section ordinaire
- les recettes fiscales générales : il s’agit des impôts et taxes qui tirent leur origine
dans le code des impôts ils constituent l’essentiel des recettes des communes au
Mali.
- Les revenus des services économiques : il s’agit des prestations de service à
caractère économique fournies par la municipalité à ses administrés entraînant en
contrepartie le paiement de redevance (locations de place publique, d’équipements,
de matériels…).
- Les revenues des services communautaires : ce sont les produits perçus à la suite
des prestations à caractère social (aménagement, santé, éducation, sport…).
- Les transferts et recettes non fonctionnelle : il s’agit des autres recettes de
fonctionnement (subvention, recettes accidentelles, ventes aux enchères, bénéfice
des services gérés en régie…).
Il est établi par les services de l’ordonnateur et retrace l’exécution du budget. Il est
organisé conformément au budget et est scindé en trois colonnes afin de retracer pour
chaque section le montant prévu, le montant émis et le montant qui a fait l’objet d’un
paiement. Il s’agit d’un document à l’attention des élus et non destinés à d’autres tiers.
Le compte administratif N doit être établis et présenté au conseil municipal au moment
du vote du budget N+2 au plus tard.
Le compte de gestion
Contrôle à priori
Le contrôle financier
Son exercice est encadré par les textes des finances publiques. C’est un contrôle
administratif effectué par un service relevant du ministère des finances. C’est un contrôle
qui s’exerce à plusieurs niveaux dans les procédures de dépense.
- les contrôleurs vérifient tous les actes d’engagement de dépense et délivrent leur
visa en conséquence. Ils s’assurent que les imputations sont correctes. La
disponibilité budgétaire, l’exactitude et l’évaluation des dettes sont aussi des
éléments d’appréciation du contrôleur. Contrairement au comptable le contrôleur
financier peut donner son avis quant à l’opportunité d’une dépense.
- Les mandats de paiement sont aussi soumis au visa du contrôleur financier qui
s’assure qu’ils correspondent à des engagements qu’ils ont précédemment visés et
qu’ils sont contenus dans la limite des autorisations budgétaires. Le mandat non
visé par le contrôleur financier ne peut faire l’objet de paiement par le comptable
Le comptable
Leur contrôle s’effectue lors de la réception des avis de mis en recouvrement (ordre de
recette…) ou des documents d’ordonnancement (mandats).
Recettes
Le contrôle que les comptables doivent exercer sur la régularité des recettes avant de
les recouvrer est défini par les textes de la comptabilité publique.
Dépenses
A posteriori
Le contrôle d’Etat
Les comptes de toutes les communes sont adressés à la section des comptes de la cour
suprême. Cette juridiction institutionnelle décide ensuite de mener le contrôle des
collectivités. Ses contrôles peuvent s’exercer sous la forme de contrôle sur pièce ou de
contrôle sur place. Elle juge enfin de la suite à donner aux résultats de ses
investigations.
Le conseil communal et les citoyens
Règlement
L’exercice de la tutelle est encadré par le code des collectivités territoriales pour les pays
qui en disposent ou par des textes spécifiques. Cette disposition précise à chaque
niveau de décentralisation la qualité et le rôle des représentants de l’Etat chargé de la
tutelle des collectivités.
Exercice
- élaborent les accords de mise à disposition des services déconcentrés de l’Etat pour
les besoins des collectivités,
- exercent le contrôle de la légitimité des organes de gestion des collectivités
- exercent le contrôle de la légalité des actes des autorités des collectivités
- prennent les mesures de correction nécessaires à la suite de leur investigation
(suspension, dissolution, annulation…
Toute décision prise par une autorité de tutelle est susceptible de recours aussi bien de
la part des collectivités que des citoyens au près de l’autorité supérieure ou du tribunal
administratif
CAS PRATIQUES
Cas 1
La société de transport « Transguinée » a décidé d’acquérir son siège social selon une
opération d’endettement viager contracté auprès de son directeur, propriétaire de l’immeuble au
centre de Bissau.
A la date de la signature du contrat, il y a dix ans (le 30 juin 1993), la valeur d’origine du bien
était de 120 millions de FCFA ; l’immeuble est amorti sur vingt ans. L’opération a été conclue
pour une période de 15 ans.
La redevance annuelle à verser par la société le 1er juillet de chaque année est de 8 millions de
FCFA ;
Le directeur décède le 30 Mai 2004 ; passez les écritures comptables nécessaires à l’occasion
de cet événement.
Cas 2
Les huileries du Mali portent à votre connaissance, en tant qu’expert comptable de la société,
les dossiers suivants qu’elles sont entrain de gérer à la clôture de l’exercice 2003 :
- Acquisition d’un matériel industriel pour 50 millions de FCFA le 30 septembre 2002, amorti
sur cinq ans selon le mode dégressif (coefficient 2). Pendant l’année 2003, la société
décide d’arrêter l’exploitation du matériel et de le remettre en marche dans deux ans quand
elle installera une usine dont le fonctionnement correspondra avec le matériel
- Les stocks d’huile sont évalués en suivant les mouvements selon la méthode du coût
unitaire moyen pondéré sur la période de stockage. En raison d’une inflation du prix d’achat
de la matière première en fin d’année, la société souhaite revoir le calcul de la valeur des
stocks et retenir la méthode du premier entré – premier sorti afin de « coller à la réalité »
- Il est prévu de verser une participation des salariés au résultat de l’entreprise évaluée à 5%
du résultat distribuable après imputation de la réserve légale. La société a estimé cette
participation à 12 millions et a enregistré cette écriture dans les comptes provisoires de
l’exercice 2003
2 Imm 22 MF
Il vous est demandé de donner toutes indications utiles quand au traitement adéquat de chaque
opération et d’opérer les redressements qui s’imposent.
Les comptes sont arrêtés par le conseil d’administration le 13 février 2004 suite à vos conseils
éclairés. L’Assemblée est prévue le 02 Mars 2004.
Le 20 février, une incendie survient dans une usine et détruit, outre le matériel industriel évalué
à 400 millions de FCFA, les stocks de marchandises pour 200 millions de FCFA ; certains
salariés brûlés doivent être soignés pour un montant estimé à 45 millions de FCFA ; les parents
d’un salarié décédé ont d’ores et déjà entamé des poursuites contre la société car ils estiment
qu’elle n’a pas pris les mesures appropriées pour protéger l’usine et le personnel malgré les
indications alarmantes d’un expert le 12 décembre 2003 qui avait déjà identifié des sources
probable de sinistre;
Il faut enfin noter que le bâtiment, les stocks et le personnel sont couverts par une police
d’assurance. La société a néanmoins des doutes sur la solvabilité de l’assurance.
Cas 1
La société de transport de Guinée Bissau a décidé d’acquérir son siège sous forme de rente
viagère auprès de son directeur depuis le 30 juin 2003 ;
L’immeuble est enregistré pour une valeur de 120 millions amortie sur 20 ans.
Il n’y a pas d’écriture relative à la redevance qui est considérée comme un remboursement du
crédit fournisseur, donc de la dette viagère.
Au 30 Mai 2004, le propriétaire de l’immeuble décède. A cette date, le solde de la dette est de
- Matériel industriel acquis pour 50 millions, déjà amorti un exercice (2002) et dont la société
vient d’arrêter l’exploitation pour deux ans. Le matériel est donc inutilisé pour au moins
deux exercices. A la clôture de l’exercice, l’opportunité de l’amortissement du bien se pose.
La dotation aux amortissements correspond à la prise en compte de la dépréciation
consécutive à l’utilisation du bien et à l’usage du temps. On peut estimer que la fraction de
dotation correspondante à l’utilisation du bien ne doit pas être constatée. Cependant,
l’usure du temps doit se traduire dans les comptes. Une dotation aux amortissements
minimale peut être constatée (5% par exemple). La correction du plan d’amortissement
constituera un changement de méthode induit pour atteindre l’image fidèle.
- Stock suivi selon la méthode du coût unitaire moyen pondéré calculé sur la période de
stockage ; la société souhaite changer de méthode d’évaluation en retenant la méthode du
premier entré premier sorti , ce qui reviendrait à évaluer le stock final au coût des derniers
produits entrés en stock. La conséquence du changement de méthode est une
augmentation de la valeur du stock pour contrebalancer quelque peu l’effet des achats de
la fin d’année sur les comptes. Si l’inflation est significative et que les perspectives de
retour à la normal sont certaines, le changement de méthode peut se justifier par la volonté
d’atteindre une image plus fidèle. Par contre, si l’augmentation de prix répond à une
tendance régulière, l’effet sur les stocks s’équivalérait à long terme (hormis l’exercice
2003). Dans ce cas, il conviendra d’avancer d’autres arguments pour justifier le
changement.
- La participation des salariés au résultat est estimée et enregistrée dans les comptes sous
forme de provision. Cette participation est davantage une distribution de résultat qu’une
charge de l’exercice. Elle doit de ce fait être considérée comme telle. L’écriture de provision
est à annuler (correction d’erreur). L’imputation de la participation se fera au moment de la
répartition du résultat de l’exercice 2003.
- La société a procédé à la réévaluation de ses immobilisations selon la méthode de la
réévaluation légale. Une immobilisation réévaluée a été cédée en 2003 et le service
comptable a enregistré une écriture erronée de sortie d’actif de l’immobilisation (annulation
de l’écart de réévaluation). Cette écriture doit être annulée :
2 Imm - 22 MF
Amortissement complémentaire
Sortie d’actif
2 Immobilisation 22 MF
L’écart de réévaluation n’est pas touché par cette cession. D’autres utilisations peuvent être
effectuées de cet écart comme l’incorporation au capital.
Un sinistre intervient après l’arrêté des comptes effectué par le conseil d’administration. Les
pertes sont identifiées et les risques encourus également. La société doit se poser la question
de prise en compte des incidences de cet événement dans les comptes de l’exercice 2003 ;
pour ce faire le critère a retenir est la remise en cause éventuelle de la continuité d’exploitation
suite au sinistre. Si la continuité d’exploitation est compromise, les comptes doivent être
corrigés et un conseil d’administration doit être convoqué pour les arrêter.
Dans l’affirmative, l’usine doit être sortis de l’actif pour sa valeur nette, des provisions doivent
être constituées pour les risques encourus et les charges à payer. En outre, les autres éléments
d’actif doivent être évalués à leur valeur liquidative en l’absence de prise de mesure pour
assurer la continuité d’exploitation.
Si le sinistre était survenu avant la date d’arrêté des comptes, le critère de prise en compte des
incidences de l’événement sera la causalité avec l’exerce 2003 ; on peut estimer, sur base des
indications de l’expert en sinistre, que le risque existait et que la société aurait dû constituer des
provisions appropriées ou prendre les mesures nécessaires pour résoudre les faiblesses
organisationnelles soulevées. Elle ne l’a pas fait. Il serait nécessaire de tenir compte des
incidences de l’événement sur les comptes. En outre, si la continuité est remise en cause,
d’autres traitements (présentation des actifs à leur valeur liquidative), seront nécessaires.