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Introduction 

Henri Beyle, plus connu sous le nom de Stendhal, écrit son deuxième roman, Le Rouge et
le Noir, en 1830 ; le roman, sous-titré "Chronique de 1830", paraît juste après la révolution de
juillet . Il est divisé en deux parties : la première retrace le parcours de Julien Sorel en province,
dans une petite ville nommée Verrières, puis à Besançon ; elle nous expose plus précisément son
entrée chez les Rênal, et sa passion avec Louise de Rênal, de même que son séjour dans un
séminaire ; la seconde partie porte sur la vie du héros à Paris comme secrétaire du marquis de La
Mole, et la passion qu'il a avec sa fille, Mathilde. Dans ce roman, nous assistons à l'ascension et à
la chute d'un personnage ambitieux.Au chapitre XXXIV, le marquis de La Mole apprend que son
protégé, Julien, en qui il avait mis toute sa confiance, entretient une relation avec sa fille et qu’elle
est enceinte. Il voit s’écrouler ses rêves de la faire duchesse et se reproche le laxisme de son
éducation. Il est déchiré entre colère, punition, et pardon. Comme il aime sa fille, il veut son
bonheur et accepte, la mort dans l’âme, de faire Julien lieutenant de hussards, de l’anoblir en
Chevalier Julien Sorel de la Vernaye, et de verser au couple 10 000 livres de rente.

Problématique : Pourquoi la scène n’est-elle pas une véritable clôture du roman ?

Plan : I- Scène de remise en question des identités l.1 à 7


II- Le choix paradoxal des apparences l.8 à 15
III- La réalisation apparente d’une ambition l.16 à 21

Mouvement 1 :Scène de remise en question des identités l.1 à 7

1- Questionnement sur la connaissance de l’autre


« Je ne sais pas », « vous le - Négation du savoir, déclinée
savez moins que moi ». sur tout un champ lexical
Gradation dans l’ignorance de
la négation au comparatif
d’infériorité
Révélation de l’impossible « elle les croyait la vérité », Glissement de « savoir » à
connaissance de l’autre « mon père ne croit pas » « connaître » à « croire » 
2- Remise en cause des relations
Guillemets rappellent que père « Qu’il parte et songe » 2 subjonctifs d’ordre 
et fille ne se parlent plus et
communiquent par lettre
Crise d’autorité du marquis 
Remords tardifs au pluriel et « Je ferai connaître mes
au futur  volontés »
Mais doutes : ne sait pas quoi « d’ici quinze jours »
décider :
3- Julien apparaît comme l’élément perturbateur dans la famille et dans la société
Dénonce Julien comme le jouet « ce que c’est que votre Julien » Désigné comme un objet par le
de sa fille possessif et l’emploi du neutre :
« Je ne connais pas Julien ». Perte du possessif au moment
du questionnement 
Mathilde reproche à sa caste « n’a pas revêtu le petit - La métaphore
de ne laisser aucune place à uniforme mesquin des salons »
l’intelligence et à la liberté
Elle est le produit de ce qu’une « mon père ne croit pas à sa
éducation libre donne sur un supériorité, précisément à
esprit intelligent. Elle remet en cause de ce qui la prouve »
cause les valeurs de
l’obéissance 
Nous venons d’observer que la scène est un rebondissement profond de l’action. Au moment où
le rêve de Julien se réalise, où le roman pourrait se clore, le lecteur s’aperçoit que tout bascule.
Les identités se brouillent. Ce que Mathilde aime en Julien, c’est ce qu’il n’est pourtant pas
encore.

Mouvement 2 :Le choix paradoxal des apparences l.8 à 15

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