Vous êtes sur la page 1sur 2

Yaoundé le 14 juin 2023

Collectifs des Correcteurs OBC du Cameroun(CCOC)


Tel
Mr : 674286240
le Directeur /677031277/699567993/678332258
de l’OBC,

A Monsieur le Directeur de l’OBC


Yaoundé-Cameroun

Objet : Avis de grève.


Les correcteurs des examens officiels relevant de votre structure, regroupés au sein
du collectif des correcteurs OBC(CCOC), viennent par la présente vous signifier leurs ras-le-
bol relativement aux mauvais traitements auxquels ils sont régulièrement soumis.
A chaque session d’examens, nous sommes confrontés aux non-paiements de nos
indemnités et primes diverses (corrections, déplacements, anonymisation, délibérations …) ;
quand bien-même celles-ci sont payées, c’est avec un retard d’une année en moyenne que
nous les percevons. Même les simples surveillances (1500 frs/demi-journée) sont payées en
différées.
Les requêtes adressées à votre structure à ce propos sont, pour certaines traités, pour
d’autres payées en partie, et le reste est simplement ignoré (certains de vos agents sont
tellement vicieux qu’ils refusent même de décharger certaines requêtes).
Le collectif des correcteurs-OBC s’insurge contre cette systématisation du
dysfonctionnement comme mode de fonctionnement à l’OBC : ceci s’illustre notamment
par :
 L’introduction (à dessein) d’erreur dans les états de paiement avec, ipso facto des
incidences financières défavorable aux les enseignants à qui on demande de rédiger
des requêtes qui seront rejetées par la suite.

 La discrimination dans le paiement : pendant que certain centre de billetage sont


approvisionnés, d’autres reçoivent les fonds en partie : ce qui induit que pour un même
examen, certains correcteurs sont payes, alors que d’autres ne le sont pas.

 L’adoption de la « requête manuscrite» comme unique forme de réclamation


pour le correcteur : Certaines de ces requêtes sont rejetées avec une désinvolture
outrageante (sans autre recours possibles).

 La mauvaise foi et la mafia : Nos requêtes sont régulièrement rejetés pour défaut de
pièces justificative (PV de délibération, convocation collectives, états de paiement des
corrections, fiche de remplacement) pourtant l’OBC reçoit ces documents des
présidents de jury, des proviseurs, des CM (Chargées de mission) et des ACM (Adjoint
au chargés de mission).

Quand les correcteurs retournent chez ces autres acteurs de la chaine, certains
n’hésitent pas à les malmener et à monnayer l’obtention des pièces justificatives en
questions ; résignés, plusieurs abandonnent.

 Le mépris des dirigeants de l’OBC, qui, bien que conscients de leurs arriérés envers
les correcteurs, convoquent à nouveau ceux-ci pour les corrections de la session 2023
sans la moindre explication.
Page 1 sur 2
 Le recrutement des « correcteurs mercenaires » (étudiants, anciens élèves,
ingénieurs en chômage, sauveteur, infirmier …) pour répondre aux plaintes et au
désistement croissant des correcteurs formés.
Nos malheurs ne s’arrêtent pas là :

 Les enseignants sont régulièrement arnaqués par les proviseurs et censeurs (chargés
des paiements) qui sous le prétexte du manque de monnaie arrondissent nos
indemnités aux chiffres ronds qui leur conviennent.
 Les billeteurs et « billeteurs adjoints » se font rares pendant la période des paiements,
obligeant les enseignants à recevoir leur argent par transfert électronique (OM, MoMo)
en contrepartie de commissions de l’ordre de 2000 à 5000 frs.
Nous sommes fatigués d’être la risée de la nation, de faire l’objet de mépris et de traitement
dégradant ; sinon

 comment comprendre que les élèves s’acquittent au préalable de leur frais d’examen
(3,5 Milliards pour la session 2022), mais les enseignants-correcteurs ne sont pas
payés ?
 comment comprendre que nos collègues du GCE-BOARD (équivalent anglophone de
l’OBC), qui touche le double de nos primes de correction, soient régulièrement payés ?
 Comment comprendre que les autres acteurs (extérieurs) de la chaines des examens
tels que les fournisseurs, les entreprises de télécommunication (ORANGE, MTN), les
présidents de jurys (qui viennent du MINESUP), les bailleurs des locaux de l’OBC…,
soient régulièrement payés, alors que les correcteurs ne le sont pas ?
 Comment comprendre que les multiples requêtes des enseignants-correcteurs soit
balayées d’un revers de la main et que leurs indemnités soient passées par pertes et
profits dans les comptes de l’OBC ?
 Comment comprendre ?

Au vu de ce qui précède, nous, les correcteurs OBC, regroupé au sein du collectif des
correcteur-OBC(CCOC) :

 Entrons dès publication de cet avis en grevé, pour les abus et dysfonctionnement sus-
évoques.
 nous désengageons du processus de correction des examens OBC de la session
2023(Baccalauréat et probatoire) jusqu’au paiement des primes et indemnités qui nous
sont dues.
 exhortons les collègues correcteurs à suivre le mot d’ordre de grève initié.
 Demandons une restructuration de l’OBC en vue d’une meilleure prise en charge des
enseignants-correcteurs.
 Demandons un allègement des procédures administratives et financières relativement
aux décaissements des fonds alloués aux examens officiels : en effet, il a été démontré
que le ministère des finances (à travers le « principe d’unicité des caisses », les
magouilles des trésoreries et des paieries spécialisées) a sa part de responsabilité
dans le malheur des enseignants-correcteurs.

Ampliation :

 MINESEC
 PREMIER MINISTERE

Pour le collectif
Page 2 sur 2

Vous aimerez peut-être aussi