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Première

L'humanisme Français

I
Le contexte historique et les origines de l'humanisme
Les guerres d'Italie (1494−1559) mettent les Français au contact d'un pays qui vient de connaître un siècle de
Renaissance. L'Italie a renoué avec la culture antique (latine et grecque), sa civilisation est considérée comme
cultivée et ra née. L'in uence italienne est grande en littérature, en peinture et en architecture. Ainsi, Léonard
de Vinci et le Titien sont reçus à la cour du roi François Ier à Chambord.
La Renaissance française s'intéresse aux textes des auteurs grecs et latins de l'Antiquité (Homère, Platon,
Virgile, etc.). Elle prolonge leur art pour permettre à l'homme de mieux comprendre le monde qui l'entoure.
L'étude des textes antiques conduit à de nouvelles conceptions politiques, morales et religieuses. François Ier
crée un Collège des lecteurs royaux (actuel Collège de France) en 1530 où l'on enseigne le latin, le grec et
l'hébreu. 
Le développement des techniques et les progrès scienti ques in uencent largement les penseurs : 
Invention de l'imprimerie en 1453 par Gutenberg : diffusion des idées et des œuvres littéraires. 
Progrès des techniques de navigation permettant les grands voyages de découverte.
Progrès de la médecine : meilleure connaissance de l'anatomie ; pratique de la dissection ; développement
de la chirurgie. 
Progrès de l'astronomie : travaux de Copernic imposant le concept de l'héliocentrisme.
 
Les querelles religieuses qui déchirent l'Europe compromettent le développement de l'humanisme. La faculté
catholique de la Sorbonne combat toutes les idées nouvelles tandis que les protestants condamnent les
œuvres de Rabelais et d'Érasme.

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Première
L'humanisme Français

II
Les principes majeurs de l'humanisme
 

L'homme au centre du monde L'humaniste considère l'homme comme un être


perfectible, doué de raison, capable de trouver
sa juste place dans un monde en pleine
mutation. 

Le savoir et la raison L'humaniste est curieux de tout (sciences


naturelles, droit, histoire, littérature, etc.). Ses
connaissances lui permettent d'exercer son
esprit critique. Ce savoir qui tend à être
encyclopédique fonde un véritable art de vivre :
l'humaniste est un lecteur rigoureux et
passionné.

L'importance de l'éducation L'humaniste combat l'ignorance. En


développant ses qualités intellectuelles et
morales, l'homme peut connaître le bonheur
d'une existence libre. Il cherche donc à être
clair et compréhensible : des dictionnaires, des
répertoires, des index se multiplient pour
permettre à chaque lecteur de lire
e cacement. Il propose également une
nouvelle pédagogie moins répétitive que celle
qui était pratiquée jusqu'alors. 

Une ré exion politique L'humaniste condamne toute forme de


fanatisme. Il dénonce l'autoritarisme des
souverains et l'usage judiciaire de la torture. Il
proscrit également les guerres de conquête et
invite les princes à la sagesse a n de
maintenir les peuples dans la paix. Leurs
interrogations sur le fonctionnement de la
société les poussent à imaginer un modèle
idéal et utopique.   

Une nouvelle pensée religieuse L'humaniste invite à vivre la foi chrétienne de


façon plus personnelle. Il est souvent proche
de l'évangélisme : se moquant des
superstitions, du culte abusif des saints, des
rites sans signi cation, il veut accéder au texte
de l'Évangile et célébrer personnellement le
Créateur de l'Univers.

III
Œuvres littéraires et auteurs essentiels
Érasme : Éloge de la folie, 1511 (essai)
Thomas More : L'Utopie, 1516 (essai)
François Rabelais : Pantagruel, 1532 (roman), Gargantua, 1534 (roman)
Michel de Montaigne : Essais, 1580−1595 (essai)
Marguerite de Navarre : L'Heptaméron, 1559 (roman)

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L'humanisme Français

IV
Histoire des arts
La Renaissance est une époque révolutionnaire dans le domaine des idées et l'art est le support de leur
expression. Elle trouve sa source en Italie qui reste, durant toute cette période, un foyer central et un modèle
pour tous les artistes européens. Sculpteurs, peintres, architectes rivalisent de talent pour transmettre leurs
savoirs et leur savoir-faire. Ils ont l'occasion de voyager et d'enrichir leurs techniques au contact des artistes
étrangers qu'ils rencontrent. Ils manifestent une curiosité permanente pour tous les domaines de la
connaissance. 
Inspirés par les auteurs et les sujets antiques, les artistes accordent une place centrale à l'homme au
détriment de la gure divine qui jusqu'alors était prédominante ; ils s'émancipent de la décoration religieuse.
Le désir de style devient également une préoccupation majeure. Bien que les sujets restent idéalisés, les
œuvres tendent vers davantage de réalisme : les artistes s'intéressent au dessin, manifestent la volonté de
donner de la profondeur et du volume à leurs sujets. La perspective fait son apparition et suit des techniques
précises. 
Œuvres d'art-clés
Fra Filippo Lippi : Vierge à l'enfant, 1465 (peinture)
Sandro Botticelli : La Naissance de Vénus, 1484 ; Le Printemps ; 1478−1482 (peinture)
Jérôme Bosch : Le Triptyque du Jugement dernier, 1495−1505 (peinture)
Michel-Ange : David, 1501−1504 (sculpture)
Léonard de Vinci : La Joconde, 1503−1506 (peinture) ; La Cène, 1495−1498 (peinture)
Hans Holbein le Jeune : Les Ambassadeurs, 1533 (peinture) 

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