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Enfance

Moliè
Jean-Baptiste Poquelin est le fils de Jean Poquelin un bourgeois aisé de Paris,
tapissier, qui avait acheté la charge de valet de chambre du roi.
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Dès l'enfance, le jeune Jean-Baptiste assiste à des représentations théâtrales,
surtout des farces et des parades de comédiens ambulants. Sa mère meurt en
1632. Il fait de solides études au Collège de Clermont (aujourd'hui lycée Louis-le-
Grand) de Paris où il étudie les mathématiques, la physique, la philosophie, la
danse, et l'escrime. Il apprend également le latin, ce qui lui permet de lire dans le
texte original les comédies de Plaute, de Térence dont il s'inspirera souvent. À
vingt ans, il fréquente l'université d'Orléans pour y obtenir (ou y acheter) ses
diplômes de Droit.

Il rencontre, en 1643, une famille de comédiens : les Béjart. Il renonce à succéder


à son père comme tapissier du roi. Il décide de devenir comédien malgré le sort qui
leur était réservé (ils étaient excommuniés). En juin 1643, s'associant aux Béjart, il
fonde avec eux la troupe de l'Illustre Théâtre. Il choisit le nom de scène de Molière.
Sa troupe, environ une dizaine de comédiens, joue des tragédies à la mode. Elle
se heurte aux troupes installées à Paris comme celles de l'Hôtel de Bourgogne ou
du Marais. Les dettes s'accumulent : un moment, Molière est même emprisonné au
Châtelet de Paris.

Cette troupe fut constituée en juin 1643, elle se produisit dans deux salles. Ce fut
l’échec et la faillite, et le jeune Poquelin fut emprisonné pour dettes. Libéré après
quelques jours, il partit pour la province. La troupe où il entre est signalée en
Gascogne, en Bretagne, en Languedoc et enfin dans la région du Rhône. En 1650,
il fut choisi par ses compagnons pour être leur chef, il abandonne son patronyme
au profit de Molière.

Cette troupe est souvent présentée comme une bande de miséreux, toujours sur
les chemins, faisant presque l’aumône. C’est totalement faux ! Bien au contraire
ces gens restaient plusieurs mois dans la ville où ils se produisaient, ils y louaient
une maison et plaçaient en rente des sommes importantes.

En octobre 1658, après plusieurs années passées en province, ils jouèrent pour la
première fois devant Louis XIV, et obtinrent la jouissance de la salle du Petit-
Bourbon. En 1660, ils durent la quitter, Louis XIV mit alors à leur disposition la salle
du Palais-Royal, construite par Richelieu et demeurée sans emploi depuis sa mort.
C’est là que Molière joua jusqu’à son dernier jour. Cette salle appelée de nos jours
la Comédie Française, a un autre nom qui en dit long: «La maison de Molière».
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Ses premiers succès re
En 1658, la troupe s'installe à Rouen et obtient la protection du duc
d'Anjou, frère du roi Louis XIV. Après un long séjour à Rouen, la troupe
de Molière revient à Paris en octobre 1658. Au palais du Louvre, devant
Louis XIV, il joue sans grand succès Nicomède, tragédie de Corneille, et
sauve la représentation par une farce, Le Docteur amoureux. C'est alors
que débute la période faste. Molière et sa troupe sont installés par le roi
au théâtre du Petit-Bourbon et ils y jouent en alternance avec la troupe
italienne de Scaramouche. Molière va alors créer des farces comme Les
Précieuses ridicules et Sganarelle ou le Cocu imaginaire.

En 1661, il inaugure son nouveau théâtre installé au Palais-Royal en


créant Dom Garcie de Navarre ou le Prince jaloux, sa comédie héroïque
en cinq actes et en vers. C'est un échec (seulement sept
représentations). Il renonce alors à jouer et à écrire des tragédies (ce qui
était alors sa plus haute ambition). Il va désormais se consacrer à la
comédie et donner ses lettres de noblesse à ce genre théâtral jusqu'alors
méprisé par les grands acteurs.

En 1662, il épouse Armande Béjart, fille (ou sœur) de son ancienne


maîtresse Madeleine Béjart, qui a vingt ans de moins que lui et qui, se
montrant coquette, va le rendre jaloux.
Sa vie privée n’a pas été facile non plus. Epousant une jeune
comédienne de sa troupe, Armande Béjart qui était officiellement la sœur
de son ancienne maîtresse Madeleine Béjart, mais, selon toute
vraisemblance la fille de l’illustre actrice ; les ennemis
de Molière osèrent prétendre que ce dernier était son père, et portèrent
cette infâme accusation jusqu’au roi. Et ce qui atteignit peut-être plus
profondément Molière, c’est qu’Armande lui fut scandaleusement infidèle.
Il en souffrit, puis il pardonna ; les deux époux reprirent la vie commune.
Moliè
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Sa mort:

Contrairement à la légende qui veut que Molière soit mort sur scène, il
monta sur la scène du Palais-Royal au soir du 17 février 1673 et fut pris
d’un malaise au cours de la 4ème représentation du Malade imaginaire. Il
mourut à l’âge de 51 ans chez lui dans la soirée. Il fut inhumé de nuit, de
façon quasi clandestine le 21 février 1673. Le clergé de Saint Eustache,
ayant refusé de lui donner une sépulture chrétienne en raison de
l’excommunication de tous les comédiens, Armande Béjart son épouse
alla trouver Louis XIV pour qu’il intervienne auprès de l’archevêque de
Paris. Suite à cette intervention, Mgr du Harlay prononça l’ordonnance
suivante:

«Nous avons permis au sieur curé de Saint Eustache de donner la


sépulture ecclésiastique au corps du défunt Molière dans le cimetière de
la paroisse, à condition néanmoins que ce sera sans aucune pompe et
avec deux prêtres seulement et hors des heures du jour et qu’il ne se fera
aucun service solennel pour lui, ni dans la dite paroisse, ni ailleurs».

Mais en réalité le cortège fut plus important que prévu, une grande foule
de gens du peuple accompagnèrent le corps qui fut inhumé au cimetière
Saint Joseph officiellement au pied de la croix.
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Le théâe siècle
XVIIèm
L’architecture théâtrale est renouvelée au XVIIe siècle selon un modèle venu
d’Italie. Les salles sont réaménagées, de nouveaux théâtres fixes sont édifiés
: le cardinal de Richelieu fait construire dans son Palais-Cardinal (devenu
plus tard le Palais-Royal) le plus beau théâtre de Paris. Ces salles nommées
« à l’italienne » se caractérisent par une scène en forme cubique, haute et
profonde, séparée de la salle par un rideau. Un système de trappes, de
coulisses et de poulies (les machines) permet des jeux de scène
spectaculaires, notamment l’apparition et la disparition des personnages.
Dans ces salles fermées, l’éclairage est artificiel et ce faite à l’aide de
chandelle. Le découpage des pièces en acte est la fréquence des entractes
(toutes les demi-heures environ) permettent de moucher régulièrement les
mèches pour que l’atmosphère très enfumée ne devienne pas irrespirable et
pour remplacer les chandelles consumées. Les spectateurs, placés face à la
scène, se répartissent selon leur rang social : le public populaire reste debout
au parterre, les nobles et le public aisé occupent les loges et les galeries, qui
offrent une meilleure visibilité. À partir du Cid (1637), quelques nobles
s’installent sur la scène même, assis sur des bancs placés sur les côtés. Le
public est turbulent et agité, il n’hésite pas à manifester bruyamment ses
émotions, son enthousiasme ou son mécontentement.
Ce théâtre du XVIIe siècle est appelé théâtre classique parce qu'il répond à
un ensemble de règles inspirées du théâtre antique:
La règle des trois unités, résumée ainsi par Boileau : « Qu'en un jour, qu'en
un lieu, un seul fait accompli Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli. »
En effet, l'action doit se dérouler en vingt-quatre heures (unité de temps), en
un seul lieu (unité de lieu) et ne doit être constituée que d'une seule intrigue
(unité d'action).
La règle de bienséance, résumée aussi par Boileau:
"Ce qu'on ne doit point voir, qu'un récit nous l'expose : Les yeux en le voyant
saisiront mieux la chose ; Mais il est des objets que l'art judicieux Doit offrir à
l'oreille et reculer des yeux"
En effet, elle oblige à ne représenter sur scène que ce qui ne choquera pas
le public. On écarte la violence physique mais aussi l'intimité physique. Les
scènes violentes doivent ainsi être racontées par un personnage.
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Au XVIIe siècle, le théâtre est considéré par l’église comme un art dangereux
et condamnable sur le plan moral. Les comédiens sont excommuniés, c’est-à-
dire qu’ils sont exclus de la communauté chrétienne. Les comédiens, dont le
métier est de jouer un rôle, de faire semblant, bref, de mentir sur ce qu’ils sont
aux yeux des autres, sont vus en ennemis par l’église catholique. Le mariage
leur est interdit, ils ne peuvent pas recevoir l'extrême-onction ou faire baptiser
leurs enfants, pire, ils n’ont pas le droit d’être enterré dans un cimetière. Au
moment même où un comédien monte sur la scène, il est excommunié !
L’Église pesant encore très lourd dans la société de l’époque, on leur refuse
ainsi le droit de se regrouper en corporation afin de défendre leurs droits et
leur réputation est souvent tachée par de sombres histoires de dépravations
en tout genre. En revanche si le comédien abandonne et répudie sa vocation,
il retrouve tous ses droits. Pas rancunière l’Église ! Molière lui-même en fait
d’ailleurs les frais car on refuse de lui donner les derniers sacrements. Seul
l’intervention de Louis XIV permit à son corps de reposer dans un cimetière :
transporté de nuit, sans cérémonie, pour ne pas provoquer de scandale. Une
situation qui aurait sans doute fait rire le concerné, qui aimait plus que tout se
livrer à la satire religieuse !
Cependant, la société française s’enthousiasme pour le théâtre, et les
comédiens s’organisent en troupe, sur le modèle des troupes italiennes. Il
mène une vie ambulante sur les routes de Provence, jouant sur les tréteaux
installés dans la rue. Quelques troupes s’installent dans des salles
permanentes, notamment à Paris, à l’Hôtel de Bourgogne et au Théâtre du
Marais. Les troupes les plus renommés bénéficient de la protection de riches
seigneurs ou du roi ; sous l’impulsion de son premier ministre le cardinal de
Richelieu, Louis XIII assure un revenu aux troupes de l’Hôtel de Bourgogne et
du Théâtre du Marais. Louis XIV fait du théâtre un divertissement de la
noblesse et de la cour et fonde en 1680 la troupe de la Comédie-Française.
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Les Précieuses ridicules (1659)

Comme le titre l’indique, la pièce parle des“précieuses”, des dames nobles


et snobs qui tuaient le temps dans des salons soi-disant littéraires.
De quoi ça parle ?
Gorgibus est un bourgeois de province qui voudraient marier sa fille et sa nièce,
Magdelon et Cathos.
Mais celles-ci rêvent de prétendants romanesques et refusent La Grange et du
Croisy, les jeunes hommes choisis.
Vexés, ils décident de se venger et font passer leurs valets, Mascarille et
Jodelet, pour des nobles.
Le piège fonctionne : les jeunes filles tombent sous le charme de ces faux
marquis et vicomte.
Comment ça finit ?
La Grange et Du Croisy révèlent la supercherie.
Magdelon et Cathos, outrées, s’en plaignent à Gorgibus, qui les rend
responsables et les jette à la porte.

L’École des Femmes (1662)


De quoi ça parle ?
Arnolphe de La Souche voudrait se marier, mais la peur d’être cocu l’en
empêche !
Il n’a confiance qu’en sa pupille Agnès, parce qu’elle a été élevée dans un
couvent.
L’oie blanche est déjà courtisée par un jeune homme Horace, qu’elle aime en
retour.
Arnolphe l’apprend et veut précipiter son mariage avec Agnès.
Comment ça finit ?
Après plusieurs quiproquos malheureux pour le jeune couple, le père d’Horace
arrange le mariage de son fils avec la fille d’un ami … qui se trouve être Agnès !
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Le Misanthrope (1666)
De quoi ça parle ?
Alceste déteste l’humanité, sauf Célimène qu’il aime malgré sa médisance et
ses nombreux flirts.
Après une dispute avec Oronte, un de ses prétendants, Alceste est traîné en
justice et perd son procès, ce qui accroît sa misanthropie …
Tout comme les preuves qui montrent l’infidélité de sa dulcinée.
Comment ça finit ?
Alceste confronte Célimène, lui demande de le choisir parmi tous ses
prétendants et de l’accompagner dans une vie sans mondanités.
Elle refuse.
Alceste quitte alors la capitale, seul.

Le Médecin malgré lui (1666)


De quoi ça parle ?
Pour se venger de son mari Sganarelle, Martine le fait passer pour un éminent
médecin.
Quand Géronte le consulte pour sa fille Lucinde devenue muette, Sganarelle est
obligé de jouer le jeu.
En fait, la jeune fille est en parfaite santé, mais se tait pour protester contre un
mariage arrangé avec Horace, puisqu’elle aime Léandre.
Comment ça finit ?
Après de multiples occasions de montrer le charlatanisme et le manque de
moralité de Sganarelle, la supercherie est découverte.
Léandre apprend qu’il a hérité une grosse fortune, ce qui lui permet d’épouser
Lucinde (qui reparle).
Sganarelle échappe de peu à la potence et rentre chez lui avec Martine.
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L’Avare (1668)
De quoi ça parle ?
Harpagon est un riche bourgeois qui compte bien le rester.
Sa plus grande crainte : qu’on lui vole une cassette (comprenez un petit
coffre) remplie d’or et cachée dans son jardin.
Ses projets : épouser Mariane, dont est pourtant amoureux son fils
Cléante, et marier sa fille Élise au vieillard Anselme, bien qu’elle aime
Valère.
Ses enfants malheureux mettent tout en oeuvre pour défaire ses plans,
notamment faire dérober la fameuse cassette.
Comment ça finit ?
Le vieillard Anselme entre en scène et comprend que Mariane et Valère
sont ses enfants qu’il croyait morts.
Harpagon accepte leur mariage avec ses enfants puisqu’Anselme paye les
noces.
Il peut rester seul avec sa cassette retrouvée.

Le Tartuffe (1669)
De quoi ça parle ?
Le courtisan Orgon est manipulé par un faux dévot appelé Tartuffe.
Sa fille Mariane, son fils Damis et sa seconde femme Elmire tentent de lui
ouvrir les yeux … Peine perdue.
Orgon veut le marier à Mariane, et même déshériter Damis en sa faveur.
Mais Tartuffe veut davantage : l’hypocrite tente de séduire Elmire.
Pour avoir le champs libre, il veut incriminer Orgon auprès du Roi avec des
documents compromettants.
Comment ça finit ?
Le Roi pardonne à son fidèle Orgon mais punit Tartuffe.
Mariane peut alors épouser son amoureux Valère et tout est bien qui finit
bien!
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Le Bourgeois gentilhomme (1670)
De quoi ça parle ?
Monsieur Jourdain est “un nouveau riche” qui voudrait atteindre les hautes sphères de
la noblesse. Pour ce faire, et malgré les moqueries de son entourage, il multiplie les
apprentissages de gentilhomme : arts, philosophie, mode, armes …
Quand sa fille Lucile lui parle d’épouser Cléonte, Monsieur Jourdain refuse.
Comment ça finit ?
Cléonte monte une supercherie et se fait passer pour le fils d’un Grand Turc. Les
flatteries auprès de Jourdain fonctionnent.
Le mariage a lieu.

Les Fourberies de Scapin (1671)


De quoi ça parle?
Quand leurs pères, Argante et Géronte, ne sont pas là, Octave et Léandre aiment!
Le premier a épousé Hyacinte et le second fréquente Zerbinette.
Au retour des deux vieillards, ils supplient le valet Scapin de les aider … et ce n’est
pas gagné !
Comment ça finit ?
Après plusieurs fourberies (c’est le titre), on découvre que Hyacinte est la fille cachée
de Géronte et Zerbinette celle d’Argante (Vous suivez ?)
Du coup, les mariages sont autorisés par les deux vieux amis et Scapin est pardonné.

Le Malade imaginaire (1673)


De quoi ça parle ?
Argan souffre de mille maux.
Les pires médecins se multiplient à son chevet et lui prescrivent toutes sortes de
remèdes inefficaces. Heureusement, Argan peut compter sur les soins de sa jeune
épouse Béline … qui n’attend qu’une chose : qu’il meure !
En fait, le malade n’a rien, si ce n’est un aveuglement concernant sa famille.
Sa servante Toinette lui conseille alors de simuler son propre décès …
Comment ça finit ?
Argan fait donc le mort et découvre rapidement que sa perte réjouit sa fausse veuve.
Par contre, sa fille Angélique est sincèrement attristée.
Argan “ressucite” soudain.
Il récompense sa fille en lui permettant d’épouser l’homme de son choix à condition
qu’il devienne médecin … ce qu’Argan compte être bientôt !
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L’expression italienne "commedia dell'arte" (qui a été reprise en

français) signifie littéralement "théâtre interprété par des gens de l'art",


c’est-à-dire des comédiens professionnels.

Tandis que l’élite apprécie les spectacles inspirés du théâtre antique, le


grand public lui préfère la "commedia dell’arte", forme de théâtre
populaire fortement basé sur l’improvisation.

On connaît Arlequin, Colombine, Pierrot, Scaramouche, Matamore, le


vieux Pantalon et Polichinelle.
 Tous ces personnages ont commencé
leur carrière comique comme types fixes (serviteurs comiques,
vieillards, avocats, docteurs ridicules, amants, etc.) d'un genre théâtral
original qui prend naissance en Italie au début du XVIème siècle.

Ce genre, qu'on appellera commedia dell'arte ou comédie des masques


en France, est avant tout un théâtre d'acteurs qui met l'accent sur
l'improvisation, le geste stylisé, les quiproquos enchantés, les
déguisements. Il a fortement influencé le théâtre classique.
Molière,
Marivaux, Beaumarchais lui doivent bien plus qu'on ne le croit souvent.

Après une éclipse passagère au XIXème siècle, la commedia dell'arte


est aujourd’hui redécouverte comme modèle d'un théâtre complet

La commedia dell’arte atteint son apogée entre 1550 et 1650


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Cinq types principaux : 


a) Pantalon (Pantalone en italien) est citoyen de Venise ; vêtu d’une


Culotte longue, il incarne le vieillard avare, crédule, libertin ou
méticuleux. Il joue tour à tour le rôle de père, époux, veuf, ou encore de
vieux garçon. 

b) Le Docteur (Il Dottore) est, avec Pantalon et Cassandre, l’un des
vieillards de la troupe. Il vient traditionnellement de Bologne. Il est
souvent un ami de longue date de Pantalon. Ce personnage prétendu
savant se ridiculise quand il parle de science. Il est une satire des
savants pédants du XVII siècle. 


c) Le Capitan est un soldat fanfaron, hâbleur et vaniteux. Souvent


d'origine espagnole, il porte un uniforme (un habit à rayures multicolores
avec des boutons dorés, un chapeau à plume et une grande épée) 


d) Les zannis ou valets, fourbes ou imbéciles, intrigants ou poltrons 




Parmi les valets, on trouve notamment les personnages de : 
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d1- Arlequin (Arlecchino) et son costume fait de losanges multicolores ; il
est connu pour sa bouffonnerie, sa crédulité et sa paresse. Il est parfois
l'amoureux de Colombine et le rival de Pierrot. 

d2- Brighella : valet plus astucieux qu’Arlequin ; toujours habillé de vert et
blanc avec un masque noir ou olive sur le visage, il porte une bourse et
un poignard à sa ceinture.
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d3- Scaramouche (Scaramuccia) est vantard, fanfaron et peureux. d4--
Pierrot (Pedrolino) est candide et badin. Son vêtement est blanc et il ne
porte pas de masque car il a le visage enfariné.

d5- Polichinelle (Pulcinella) est un serviteur tantôt idiot ou astucieux


courageux ou poltron. Son costume est une chemise blanche, serrée
dans une ceinture. Il porte un long chapeau et un masque noir avec un
nez crochu et des rides. Tout de noir vêtu, à la mode espagnole, il porte
une longue rapière et se présente comme étant prince ou duc, même s’il
est un valet.

d6-Colombine (Colombina) est une humble servante ou une soubrette


hardie à l’esprit vif. Elle est tour à tour fille, femme ou maîtresse de
Cassandre, de Pantalon, compagne de Pierrot ou amoureuse d’Arlequin.

e) Lelio, le jeune premier, et Isabella : Les amoureux autour desquels


l’action de noue :

A partir de ces personnages, chaque troupe pouvait jouer des centaines


d’intrigues différentes. Les compagnies de commedia dell'arte
employaient des actrices professionnelles et ne faisaient pas interpréter
les rôles féminins par des hommes.
Le vocabulaire du
théâtre
1°aparté: procédé qui consiste à faire dire par un personnage
quelque chose qui n’est pas destiné aux autres personnages mais que
le public entend.

2°intrigue :combinaison de tous les événements qui forment le sujet


d’une pièce.

3°exposition :Première scène d’une pièce de théâtre, elle explique la


crise en cours, présente les personnages, les lieux, le contexte,
l’époque.

4°réplique :chaque prise de parole, chaque énoncé dit par un


personnage aux autres.

5°scène: subdivision de l’acte, quand un personnage entre et sort.

6°acte : autrefois il durait le temps qu’il fallait aux chandelles pour se


consumer. Cinq ou trois à l’époque classique.

7° commedia dell’ Arte: Elle se fonde sur l’improvisation et des


personnages typiques et comiques. Cette tradition a nourri le théâtre
comique français.
Le vocabulaire du
théâtre
8°coup de théâtre: Il introduit un retournement de situation.

9°dénouement: il résout le problème majeur de la pièce et ceux des


personnages les plus importants. Dans la scène finale, la plupart des
personnages sont rassemblés.

10°didascalies: indications hors dialogue données par l’auteur. Elles


concernent les gestes, les déplacements de l’acteur, les destinataires
d’un propos, les sentiments…

11°monologue: les paroles d’un personnage seul en scène. Il permet


de connaître ses pensées, ses sentiments.

12°quiproquo: malentendu entre deux personnages qui engendre le


rire le spectateur.

13°tragédie: pièce dont la fin est malheureuse. La fatalité pèse sur les
hommes et les voue au malheur.

14°tirade: longue suite de phrases qu’un acteur dit sans interruption.


Mais il n’est pas seul sur scène.

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