LA coMÉus

La comédie, à Lo dîfférence de lq tragédie, s'ancre dcns un miLieu social bourgeois ou

populoire, à une époque contemporaine du dramaturge, et promet un dénouement heureux.
ElLe connoît cependont des évoLutions formelLes et thémotiques.

ffi u^ cCIMrmrE,AF{Trer.iE
Rattachée, comme la tragédie, au cu[te de Dionysos, La comédie grecque désigne tout d'abord [es
chants donnés lors d'une sorte de carnaval en l'honneur du dieu du vjn. Les protagonistes sont exclu-
sivement des hommes et [e chceur (avec à sa tête Le coryphée) commente laction. Tous portent des
masques. Le genre connaît son apogée à Athènes avec Aristophane, dont les pièces sont des charges
ürulentes qui caricaturent les institutjons et les mceurs

ffi uu Fê.ReË
Aux xv" et xvf siècles, [a farce met en scène les tracas de [a vie quotidienne à travers des person-
nages codifiés: [es types. Ces intrigues simptes sont propices aux comigues de situation (dégui-
sement), de gestes (coups) et de mots. Sa morale s'ancre dans l'actjon et Le rée[. Ators qu'elte est
méprisée au début du xvrr" siècle, [a farce trouve en Mol.ière son ardent défenseur.
^'* i".r:.: Arnolphe dans [ÉcoLe des femmes de Mo[ière jncarne te type du üeillard amoureux

ffi ou r#ridmËffiré DËLL'ARTE

E[[e apparaît vers le mjLjeu du xvf siècte. Les comédiens improüsent à partir d'un canevas en [e truf-
fant !e plaisanteries (Les Lozzi) et d'acrobaties. Les personnages correspondent à des types: Artequin,
Scaramouche, Pierrot, etc. Its sont reconnaissabtes à leur si[houette, Leur costume et leur masque.
La monarchje a accueiLLj Les Comédiens-ItaLiens que Motière admjrajt, mais les chasse en 1697 car Le
pouvoir ne peut totérer la veine satirique de Leurs comédies.

Ææ
ffi LA etMED§Ë e L,e,,SSiQUE
Ë E-es règies ie ia ccm'ré*ie
La comédie au xvn" sjècte nejouit pas du même prestige que La tragédie. ELLe adopte néanmoins [es
règles esthétiques en vigueur dans [e théâtre classique.

F:Les cormériies
- La comédie de mæurs évoque les probtèmes sociaux de ['époque: [e mariage arrangé, La fausse
dévotion, [e chartatanisme, [a préciositê, etc.
- La comédie de caractère met en scène des personnages rongés par un défaut, ce qui en fait des
types, mais leur comptexitê les rend attachants.
- La comédie d'intrigue suit souvent [e même canevas: deux jeunes gens s'aiment et s'emploient
à déjouer les projets de vieil[ards grâce à leurs valets.
- La grande comédie combine ces différentes voies.
& Les visees de [a cormédie
La comédje a une visêe principale: it s'agit de ptaire. Ainsi, pour divertir [e roi et [a cour à Ver-
saitles, Molière invente [a comédie-batlet qui mête chant et danse aux répliques (Le Eourgeois
genti Lh on m e, Le M aLade i m agi n ai re).
Mais ette a aussi une visée morate. E[[e entend sujvre [e précepte costigore idendo mores: <<corn-
ger les mæurs par [e rire». I[ s'agit de mettre à nu les rjdicules et Les travers des hommes en sociétê
pour qu'its pu'issent se corriger