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Guiberteau Philippe. Dante entre l'Église et l'hérésie. In: Bulletin de l'Association Guillaume Budé : Lettres d'humanité, n°21,
décembre 1962. pp. 460-489;
doi : https://doi.org/10.3406/bude.1962.4211
https://www.persee.fr/doc/bude_1247-6862_1962_num_21_4_4211
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aussi, de sous-entendus : ce dolce stil nuovo est fait pour ceux qui
ont le verace intendimento, c'est-à-dire la compréhension
véritable de ce qu'ils lisent ; et cette pensée est celle de leur ésoté-
risme plus ou moins gnostique, tout au moins d'une doctrine qui
se veut peut-être souvent chrétienne, mais d'un christianisme
pur, primitif, non celui de l'Église corrompue..., disent- ils.
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Ce qui est remarquable, c'est qu'il termine sur cette idée son
Banquet, son étonnant Convivio !
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Que lui importait désormais d'écrire encore les dix traités qu'il
avait prévus ?
La Donna Gentile était dépassée, répudiée !
L'œuvre qu'il allait maintenant créer glorifierait la Vérité
aussi bien aux yeux de la masse des fidèles sentimentaux qu'à
ceux des raffinés, et il allait devenir le poète catholique par
excellence, reconnaissant que la Dame qu'il voit arriver, au
sommet de la montagne du purgatoire, sur le char étonnant, au
milieu de ses symboles étranges, et qui est évidemment la Genti-
lissima porteuse de la Sapienza, est en même temps la Béatrice
romaine dont il suivait la doctrine dans sa jeunesse ; car il n'y a
qu'une seule Sapienza, une seule Sagesse, et c'est celle qui est
glorifiée par l'Écriture, « créée dès le commencement et avant
les siècles », ainsi que la liturgie le rappelle dans l'Épitre des
messes de la sainte Vierge dans le missel romain.