Faire parler un texte.

Epreuve Hec
HamzaBejja.

Analyse de sujet :
A la lecture du sujet, nous remarquons qu’il traite le rapport entre l’écriture et
la parole. La parole correspond à la dimension verbale du langage, elle est un
système de signes permettant l’expression des pensées, toutefois, cette oralité
attribuée à la parole risque de rester lettre morte, est d’être sujette à la
dispersion .Cependant, les paroles significatives, porteuses d’une ampleur
historique, culturelle, épistémologique… ont la mérite d’être sauvegardées. Par
conséquent, l’écriture est un palliatif propice et salutaire permettant
l’immortalisation, la sauvegarde et la protection de la parole au risque de
l’extirpation. Donc, dire c’est d’abord exprimer en paroles sa pensée. Ainsi,
écrire c’est reproduire avec des lettres les sons de la parole et le sens du
discours, c’est passer d’un code (langue parlée) à un autre (le code graphique).
La fonction de l’écriture ne se limite pas à cela, l’écriture est autre
chose que protéger la parole contre la dispersion : un texte porte en lui d’autres
textes et d’autres paroles, il est susceptible de plusieurs lectures et plusieurs
interprétation, ainsi, un texte est porteur d’une subjectivité, il permet
l’interaction entre l’auteur et le locuteur ce qui rend l’écriture comme une
parole figée qui s’actualise. Il sied ainsi de s’interroger à qui appartient la
parole de ce texte qui au moment où il a été écrit, il échappe à l’emprise de son
auteur et cette parole devient à moitié ou en grande partie celle du lecteur qui
décode et qui peut être reproduit ou modifie le texte.
Partant maintenant à l’analyse linguistique du sujet, l’emploi du
verbe faire n’est surement fortuit, il exprime la volonté du lecteur à interpréter
et réagir à la parole écrite, cependant cette réaction advient après l’écriture,
toutefois, cette dernière advient elle-même après la parole, ce qui nous laisse à
conclure que l’écriture se définit comme l’intermédiaire entre la parole du
l’auteur et la réaction de son lecteur justifiée par les obstacles qui empêchent la
confrontation directe entre ceux-ci.

Plan détaillé :
Problématique : dans quelle(s) mesure(s) l’écriture serait la conservation d’une
parole vivante ?
Faire parler un texte.Epreuve Hec
I – l’écriture comme restitution du dire.
1- La parole mythologique, religieuse.(les écritures d’Hésiode et d’Esope,
Les Ecritures Saintes) : dans cette sous partie, nous allons éclaircir
davantage à quel niveau l’écriture nous a permis de garder une
connaissance profonde sur l’histoire et la religion en se référant aux
écritures d’Hésiode et d’Esope qui ont pris l’initiative d’écrire la
mythologie grecque.
2- L’écriture comme condition de la vie de l’esprit(Les Confessions,
J.J.Rousseau, Paul Ricœur, le soi et l’identité narrative, Hegel,
Philosophie de l’esprit) : dans cette sous partie, nous allons focaliser sur
l’écriture comme révélatrice d’une subjectivité et d’une identité de
l’auteur (écriture autobiographique), en se référant aux écritures de
J.J.Rousseau (les Confessions), et le rôle de l’écriture dans la subjectivité
avec Paul Ricœur voire Proust
II – L’échec de l’écriture.
1- Le dire comme seule réalité de la langue (Rousseau : Essai sur
l’origine des langues, Saussure, Cours de linguistique générale) : dans
cette sous partie, nous démontrerons que le dire se caractérise par
l’authenticité et l’écriture n’est qu’on code d’un code c’est-à-dire
qu’elle reproduit dans un autre système la langue parlée
2- L’écriture efface le charme de la conversation(Derrida, Platon,
Breton) : dans cette sous partie nous allons mettre en exergue les
caractéristiques de la parole que l’écriture n’arrive pas à les offrir aux
lecteurs. En effet, l’interlocuteur se rappelle parfois de la parole à
cause du charisme du locuteur, ainsi, la parole et par le biais de la
conversation permet d’évacuer les fausses idées et acquérir des
nouvelles idées pertinentes, c’est donc par la parole qu’on peut
discourir et non pas par l’écriture

III- L’écriture comme approfondissement de la parole. (Dépassement.)

1- L’écriture face à l’échec de la parole(J.Sartre, Qu’est-ce que la
littérature ?, Kafka, Le Procès, Affaire Galillé) dans cette sous partie
on va établir un lien de complémentarité entre l’écriture et la parole, la
parole est le reflet réel de la langue, cependant, il y a toujours des
obstacles face à la parole, lorsqu’elle est contre le courant, le pouvoir,
la religion …