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Mohammed Dib – Qui se souvient de la mer (1962) (postface)
Kamel Daoud – La préface du nègre
LIT XX/XI 2
LIT XX/XI 3
La Préface du Nègre
Recueil publié chez Barzakh en 2008 sous le titre La Préface du Nègre. Le nouveau
homonyme est intégrée dans un premier recueil qui s’appelle Le Minotaure 504 en
2011 chez Weslieser. 2015 chez Actes Sud.
Kamel Daoud donne la parole à des hommes qui ont une volonté d’être reconnu. Ils
essayent de remonter les failles du passé, il y a une relation étroite avec le pays.
L’histoire de la postindépendance est mise en relief de manière critique. Ils sont
également marqués par une fictionalisation de l’écriture, « invention d’une langue et
d’une musique ». Les personnages se livrent à travers une logorrhée hallucinée.
La Préface du Nègre met en scène un jeune écrivain embauché par un vieil aveugle
qui lui demande d’écrire l’histoire de sa vie. Le jeune homme en profite pour écrire
son propre livre.
LIT XX/XI 4
Postface Qui se souvient de la mer
Un roman écrit par Mohammed Dib publié pendant la guerre d’Algérie. La postface
n’est pas publiée lors de la première sortie de l’œuvre. Elle comporte une réflexion
sur la littérature et sur qqns de ces genres. L’explication de l’après-coup. Une
« postface pédagogique » / « postface tardive/ultérieure ».
Qui se est un roman qui comporte une vision onirique et apocalyptique de la fin d’un
monde transposé dans un univers de créatures fantastiques. Un texte référenciel de
la guerre d’Algérie dont le roman prétend donner une nouvelle vision.
Il y a un lieu de dialogue avec le lecteur qui montre une réaction à la réception (à la
fois du succès et la critique). La question qui se répond est une analyse de la
représentation nécessaire pour la violence du XXème siècle, un ars poetica des
nouveaux genres littéraires.
Préface x Postface
La postface propose, dissémine, creuse, prolonge, remplace, précède. Possibilité in
extremis d’un changement. Refus de l’œuvre à trouver une fin.
Elles ouvrent la tentation du jeu. Des espaces d’affrontement, un lieu de négociation
solitaire et une invitation à l’échange.
Quel est ou quels sont les créateurs dans la préface du nègre ?
LIT XX/XI 5
Mohammed Dib – rapport entre langage et création
Qui Souvient de la mer
Une specularité entre le processus d’écriture de Q et l’image réfléchie dans la
postface.
Il y a un changement esthétique après la guerre d’Algérie après une époque dite
réaliste. Il était le grand écrivain réaliste d’Algérie où l’idée de réalisme était celle
d’engagement. Un stéréotype idéologique très fort. Une approche des grands
maitres classiques réalistes comme Maupassant.
Il n’a préfacé ni postfacé ses premières œuvres. C’est précisément là dans ses
premiers textes (entretiens, articles), il y a des réflexions sur le langage et son
pouvoir, ce qui permet au grands critiques de dire que ces matériaux permettent de
penser à une justification de l’union de toute l’œuvre de l’auteur. Chaque étape de
son œuvre sera une démarche de cette investigation du langage et du pouvoir qui
aboutit en Q.
Après Q ses œuvres deviennent de plus en plus difficiles à lire pour un usage
expérimental du langage, qui peut être nommé surréaliste.
Pour Dib, surréalisme est plus un mot-valise, « sur-réalisme », qui cache
l’impuissance de la critique à rendre compte du contenu de Q.
La postface est une réaction aux réactions des lecteurs. Il s’agit d’une image de la
création, des outils qu’utilise l’auteur.
Image de l’auteur en tant que projecteur, il s’existe métonymiquement à la postface
comme qqn qui émet des images aux lecteurs.
Le secret est un thème important. Celui du narrateur à la première personne – ce qui
implique toujours une forme de mise-en-abîme de l’auteur – et du créateur. Les
deux sont dans la solitude de celui qui sait. Dib se place après-coup dans la position
de celui qui est revenu de l’expérience de l’écriture de l’événement.
Il y a un rapport avec le sacré parce qu’il est au-delà de la vie ordinaire, à la position
d’une prosopopée, un savoir très important dans la parole du narrateur.
La parole est toujours au seuil de l’inconnaissable. Dans la postface, il y a aussi cette
idée d’un seuil de l’indicible, de l’ineffable.
Cette position du narrateur est celle de qqn qui est soumis à la puissance du mal et
qui est presqu’au-delà de ce que le savoir humain peut appliquer. C’est un
cauchemar qui le hante et c’est celui qui a qnmm le courage de ses connaissances.
Dans Q il y a des plongés régressifs dans le lieu protégé qui est la maison de
l’enfance. Malheureusement, elle est un château en ruine, il a été démoli avant la
guerre. Ce lieu de l’idéal n’existe pas, il appartient à un passé irrécupérable. Il se
trouve toujours confronté à la perte. Il n’arrive pas à retrouver la mer. Il perd sa
femme, Nafissa, mais d’une perte résistante, parce qu’elle est entrée dans la
résistance. Il perd toujours tout. Une figure irrémédiable.
Cette perte irréparable de son secret est aussi celle du référent. Il met le référent au
secret, en le montrant comme un objet de perte. Une perte en quelque sort du
langage qui permet de communiquer directement avec ce monde.
Cela implique qqch dans l’écriture de Q, plusieurs paroles absences, simulacres, sans
destinataire ni émetteur.
Il y a une absence du référent qui parle absence.
Il y a un référent désigné mais il est rendu absent et le narrateur se trouve dans une
position de déchiffrement, tel que le lecteur. Il est en même temps l’emblée de
l’auteur que du lecteur. Pour l’aider l’auteur jette qqs projecteurs rétrospectifs dans
la postface. On est placé à l’image du narrateur dans la position d’exégèse pour
donner les atouts au lecteur pour comprendre le roman, puisqu’ils n’appartiennent
pas à ce monde-là.
En même temps que le lecteur ne sait pas qu’il s’agit d’une histoire de la guerre
d’Algérie, il peut être déchiffré.
Les mots vivent par eux-mêmes, indépendant.
Il y a une ambiguïté fondamentale dans Q qui est celle de se signifier mais aussi de sa
création. L’écriture est le passage qui fait ce qu’elle nomme, qui produit du sens, qui
désigne le vide dont le sens est absent.
Le narrateur et l’auteur dans la postface désignent les trucs.
Lit XX/XXI 6
Le texte se penche sur la création, l’histoire et le pouvoir politique.
Les créateurs dans la PN sont plusieurs, à part le vieux et le nègre. Il y a la question
des enfants de l’indépendance.
Les mémoires comme des poupées rousses, fractales
Temporalité de la création, pas définie, mythique au départ (celle de la répétition).
Mais à un moment les signes de spécularité d’histoire donnent un placement
temporel.
Personnages : Le Nègre, Le Vieux
Action : Ecrire. Proférer. Raconter l’histoire. L’auteur est appelé un « nègre en
miniature du Vieux » (créateur secondaire)
Violence implicite et explicite qui parcoure le texte, la violence qui continue après la
décolonisation par la main du Vieux libérateur.