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A- L’activité de langage
* Une communauté d’hommes et de femmes parlent et écrivent en s’adressant les uns aux
autres. On dit qu’en faisant cela, ils « communiquent » leurs pensées et leurs sentiments à autrui,
et qu’ils agissent les uns sur les autres. C’est cette communication et cette action qu’on appelle
activité de langage, à savoir une activité qui ne relève pas du somatique mais de la parole ou de
l’écriture.
* Comme les membres d’une communauté humaine se comprennent entre eux, on dit qu’ils
parlent et/ou écrivent la même langue. Autrement dit, ils dénomment les choses et les états de
choses de la même manière, et quand ils tiennent des propos sur leur monde, ces propos sont
* Une « langue » est ainsi constituée par un ensemble commun à une collectivité humaine de
dénominations et de schèmes d’énonciation qui rendent possible aussi bien la tenue de propos
sensés sur le monde que la compréhension mutuelle. Les sociétés à écriture objectivent la langue
* Au sein d’un état moderne, les choses peuvent se présenter d’une manière plus ou moins
complexe. Au Maroc, par exemple, la situation sociolinguistique est faite du partage des centres
- langues de communication quotidienne (orales) : l’arabe marocain moderne avec ses variantes
régionales et le berbère marocain moderne qui, en fait, subsume trois langues différentes avec
pour standardiser une version écrite du berbère marocain sous le nom de l’amazigh, qui
On peut donc, en plus de confectionner des dictionnaires et des grammaires pour les langues de
quotidienne, sans jamais perdre de vue, bien sûr, qu’une langue de culture qui rend possible la
lié aux apports des différentes ethnies qui l’utilisent (l’arabe classique standardisé à l’époque
abbasside dérive de l’arabe coranique mais il est aussi le résultat de l’apport des Arabes du nord
ainsi que des Persans, des Andalous, des Berbères...). En Italie et en Allemagne, alors qu’on
connaît qu’seule langue de culture et d’administration : l’italien standard constitué à partir des
* L’activité de langage qui correspond à l’usage oral ou écrit d’une langue à des fins de
communication au sein d’une communauté socioculturelle se ramène, comme nous l’avons dit,
imperceptibles qui constituent son univers d’expérience réel et/ou imaginaire, à savoir les êtres
et les objets ainsi que les relations spatiales, temporelles et logiques entre les êtres et les objets.
Cette activité de langage se trouve, généralement pour les langues de culture, consignée et
objectivée par le travail des lexicographes sous forme de dictionnaires ou de lexiques. Notons
que la dénomination peut être motivée pour les membres de la communauté, c’est-à-dire qu’ils
peuvent lui trouver une justification, par exemple à travers l’étymologie populaire, ou être
arbitraire dans le cas de l’absence de toute justification aux yeux des membres de la
la structure formelle et sémantique varie d’une langue à l’autre. Par exemple, les langues
indoeuropéennes ont généralement recours à la structure Radical + Affixes, alors que les langues
sémitiques font usage de la structure complexe Racine consonantique + Schème vocalique). Cet
morphologiques, différentes d’une langue à l’autre, que les sujets parlants intègrent
inconsciemment. Rappelons le mot de Roman Jakobson selon lequel ce qui fait la spécificité
d’une langue n’est pas ce qu’elle permet de dire mais ce qu’elle oblige à dire.
spécifiques, par les sujets parlants dans des situation de communication particulières. Si la
du « discours ». Un énoncé, par exemple une phrase, possède plusieurs aspects déterminés par
dernier aspect qui va nous retenir ci-après car les deux autres sont assez connus. La prédication
est un terme qui relève de la logique formelle qui conçoit la proposition, à savoir un « propos
» sur le monde qui peut être jugé comme vrai ou comme faux et faire ainsi partie d’un
raisonnement valide ou non valide, comme constituée d’un prédicat rapporté à l’aide d’une
est constituée d’un sujet (la terre) auquel est rapportée la propriété qu’est la rotondité grâce à la
copule qu’est la verbe être. Le sujet est donc ce dont on parle, à propos de quoi on affirme
certains grammairiens recourent à ce terme en lui donnant un sens plus général que celui de la
raisonnement valide mais de la manière dont une langue donnée permet de dire quelque chose
sur la réalité d’une communauté à un moment de son histoire. Ainsi, le sujet est tout ce dont on
peut dire quelque chose et le prédicat tout ce qu’on peut dire du monde grâce à la langue. Et,
c’est connu, on peut tout dire dans une langue, même des choses insensées ou contradictoires
La prédication est donc constitutive de tout discours produit dans un échange verbal, oral ou
écrit, et dont les unités ne sont pas les mots mais les énoncés ou les phrases. Les philosophes
ont constaté depuis longtemps qu’avec les phrases on agit les uns sur les autres. Cependant, il
faut préciser qu’une phrase ne constitue pas une action sur autrui en elle-même. C’est son usage
dans le processus de communication qui fait d’elle une action. Notons que les grammairiens de
la langue française (et d’autre langues aussi) ont répertorié les types de phrases selon les
- phrase assertive qui permet de faire une assertion (= l’action d’asserter) affirmative
ou dénégative dans la mesure où, avec ce type de phrase, on déclare une certitude et on réclame
- phrase interrogative qui implique la volonté de voir autrui réagir à notre parole pour
nous informer de quelque chose qu’on est censé ignorer : La terre est-elle ronde ?
- phrase intimative, dite aussi impérative dans la mesure où l’on manifeste la volonté
NB- La phrase dite exclamative n’est qu’un cas particulier, emphatique, de l’assertion.
*On affirme généralement que l'objet de la linguistique, à savoir ce qu'elle vise à étudier et à
expliquer, est constitué par le langage et les langues, celles-ci n'étant que des réalisations
constitutive de la nature humaine ; on le sait, l'homme est un bipède parlant. Le langage est donc
universel et transhistorique alors qu'une langue est limitée à une communauté à une période
*Il faut préciser cependant que le langage est l'objet de la linguistique mais non pas en tant qu'il
est étudié par la médecine, par l'anthropologie, la préhistoire, la psychologie, etc. mais en tant
que saisi et cerné à travers les langues. Il ne l'est pas donc, comme chez les disciplines
mentionnées, qui ne s'intéressent au langage qu'en tant que lié à l'activité cérébrale ou psychique
*La linguistique ne prend pas pour objet la faculté du langage qui est visée par diverses
Y activité de langage dans toute son extension en tant que faisant partie de l'appartenance
ethnique ou sociale (les variables socio-historiques ne sont pas du ressort du linguiste). Son
objet est constitué par l'intérêt porté à l'activité de langage mais seulement en tant que
communication de l'homme avec ses semblables, activité que l'être humain exerce grâce à la
faculté du langage qui le caractérise dans le règne animal dont il fait partie.La communication
est la production d’un signe verbal, oral ou écrit, révélateur de ce que l’individu veut dire à
autrui, de son rapport au monde qui l’environne ainsi que la transmission de ce vouloir-dire, à
travers le signe verbal produit, à ses semblables, en établissant de cette manière des rapports
intersubjectifs constitutifs de tous les rapports sociaux. En fin de compte la société humaine
*Distinguons donc entre la faculté du langage qui fait partie du patrimoine génétique de
l’homme et qui est inscrite dans son ADN, et l’activité de langage, à savoir les divers usages du
langage, aussi bien l’usage lié à des variables socio-culturelles que son usage en tant qu’activité
signifiante de communication. Le langage est donc défini soit par sa nature (quoi ?) comme une
c’est-à-dire ce qui l’intéresse est ce qui rend possible la communication langagière entre les
- La communication
s’agit dans notre cas de la communication comme faire-savoir quelque chose à autrui, autrement
dit de l’« informer » de quelque chose qu’il est censé ignorer. La communication linguistique
est ainsi, comme l’affirme André Martinet, une « compréhension mutuelle ». Dans la description
d’une langue par le linguiste adoptant ce point de vue, l’accent sera mis sur les notions
une « grammaire » (ensemble de contraintes formelles pour conjoindre les unités du lexique au
sein des « messages »). Un « message » ne sera « encodé » ou « décodé » qu’en mettant en
privilégient cet aspect, la communication langagière est considérée comme la mise en relation
intersubjective ou interindividuelle (Emile Benveniste, Oswald Ducrot). L’accent est ainsi mis
sur la manifestation de la « subjectivité » (affectivité, points de vue, ...) dans le langage ainsi
que sur les rapports de force ou de domination liés aux « rôles sociaux » des participants à
l’activité de langage. En effet, chaque rôle social (métier, degré de parenté, sexe.) implique
nécessairement un « statut social » (cette distinction entre « rôle » et « statut » est due à John
Lyons), à savoir le degré de domination exercé lors du procès de communication. L’idée d’une
communication transparente et bienveillante est rejetée pour mettre en avant une facette
Saussure, on caractérise une langue comme une « institution sémiotique » : d’une part, une
langue est une institution car elle relève du domaine social et s’impose à l’individu qui ne peut
exercer sur elle aucune action, et, d’autre part, elle est sémiotique dans la mesure où l’activité
de langage est signification, production du signe verbal qui suppose un vouloir-dire quelque
chose ou un vouloir-signifier quelque chose à autrui. En plus, avec Saussure, on s’est rendu
compte que la « culture », produite par la « société », est un ensemble de « systèmes de signes
» parmi lesquels la langue constitue le plus important système, dans la mesure où c’est grâce à
elle qu’on peut donner sens à tous les autres en permettant d’expliciter leur contenu (par
ainsi le signifiant de la culture. Autrement dit, une culture se manifeste et se signifie à travers
la langue ou les langues parlée(s) dans la société qui a produit ladite culture. Par exemple, on
peut se demander si la culture signifiée par le berbère marocain (ou l'une de ses variantes) est
différente, et dans quelle mesure, de la culture manifestée par l'arabe marocain (ou l'une de ses
variantes). Les études linguistiques qui privilégient cet aspect de l'activité de langage mettent
l'accent, dans leurs descriptions, sur les rapport entre la communication verbale et la culture, en
s'intéressant aussi bien aux champs notionnels ou lexicaux que renferme une langue qu'aux
discours codifiés et formulaires produits dans cette langue (traditions populaires, chants,
* L'activité de langage étudiée par la linguistique est donc la communication verbale (orale ou
écrite) dotée de trois aspects corrélés mais indépendants : l'aspect cognitif ou la compréhension
sémiotique ou la culture en tant que signifiée par la langue. Ces trois aspects peuvent être
synthétisés pour caractériser la communication langagière qu'on peut définir donc comme la
volonté de se faire comprendre d’autrui en exerçant la faculté du langage dans le cadre d’une
*Il faut se rappeler que la réalisation de toute activité de langage qu’elle soit orale ou écrite
possède une nature double ou duelle dans la mesure où elle a un côté perceptible saisi par l’ouïe
connu que la langue, réalisation sociale du langage, est forme (comment en parler ?) et sens (de
*La linguistique qui n’est pas à confondre avec la « grammaire » (voir infra), étudie tous les
moyens formels (forme) et sémantiques (sens) qu’offre une langue donnée pour se faire
comprendre d’autrui en disant quelque chose du monde et en établissant des rapports cognitifs
et affectifs avec les autres membres de la société. La question centrale à laquelle tente de
répondre la linguistique dans ses descriptions et qui constitue son principe de pertinence (ce
qu’elle retient de toutes les données langagières) parmi les autres sciences qui s’intéressent au
langage est : quels sont les éléments (unités et agencements) d’une langue qui rendent la
communication possible ? Il s’agit donc pour elle de mettre au jour, au sein d’une langue
donnée, des conditions formelles et sémantiques de la communication avec ses trois aspects :
*Il ne faut jamais confondre, comme on le fait parfois sous l’influence de l’usage du mot
point de vue normatif (usage correct d’une langue) dans la mesure où son champ d’application
est l’enseignement des langues normalisées ou la fixation de la lecture des textes sacrés ou
littéraires. Pour sa part, la linguistique adopte un point de vue scientifique qui consiste en
langues parlées ou seulement écrites, mortes ou vivantes, grâce à des corpus d’énoncés oraux
et/ou écrits (le linguiste remonte ainsi du corpus particulier vers la langue qui a permis sa
*S’agissant d’étudier une langue, deux points de vue sont donc possibles :
- le point de vue normatif qui débouche sur la didactique des langues : comment
par exemple, visant l’enseignement de cette langue à de non natifs, on a proposé comme moyen
suivante : comment la communication entre les individus parlant telle ou telle langue est-elle
*On ne prenant en considération que les trois domaines d’étude que sont la phonologie, la
de l’activité de langage, c’est-à-dire à ce qui rend la communication possible dans une langue
donnée ou comment une langue fonctionne pour rendre la communication possible. Cependant,
un autre point de vue sur l’activité de langage est possible si l’on suit l’adage, souvent mal
compris, de Ludwig Wittgenstein « meaningisuse » : le sens, c’est l’usage ou, plus exactement,
le sens d’une expression linguistique (mot ou énoncé) est ce qu’on peut faire avec elle dans un
cas particulier de l’interaction sociale médiatisée par l’activité de langage, à savoir ce que
Wittgenstein appelle « jeu de langage », language game ou Sprachspiel. On peut donc tabler
sur l’usage de l’activité de langage et non seulement sur son fonctionnement : que fait-on avec
le langage dans le cadre des interactions sociales ? Que nous permet de faire le langage dans le
*Pour comprendre cette distinction entre le fonctionnement et l’usage, on peut faire appel à un
nécessairement de prévoir son usage en société qui, lui, obéit à d’autres impératifs culturels (=
sémiotiques) tels que, par exemple, le respect du code de la route. Autrement dit, on peut être
*La réponse à la question : que nous permet de réaliser l’activité de langage au sein de la
société ? semble évidente dans la mesure où l’on sait qu’elle rend la communication
de la société. Mais, au fond, qu’est-ce que communiquer avec autrui ? Et, plus généralement,
quelles sont les conditions de la communication sociale médiatisée par l’activité de langage ?
C’est là l’objet propre à la pragmatique qui vise donc à étudier la communication langagière
comme pratique, action ou faire : que faisons-nous quand nous communiquons avec autrui
complémentaires : par la linguistique qui vise son fonctionnement ou par la pragmatique qui,
*Il faut quand même préciser que la pragmatique n’étudie pas l’usage extrinsèque de l’activité
de langage dans les rapports humains, à savoir ce qu’on peut faire avec le langage : convaincre,
persuader, manipuler, tromper, séduire, etc. Si cela était le cas, la pragmatique ne serait qu’une
Elocutio, visant à connaître l’usage optimal qu’on peut faire de l’activité de langage pour
convaincre autrui et l’amener à adopter notre façon de voir. En effet, outre que la pragmatique
est descriptive et la rhétorique normative, il faut ajouter que celle-là étudie ce qu’on fait en
parlant et non ce qu’on fait par la parole. Il s’agit donc de l’usage inhérent à l’activité de
langage. Donnons un exemple pour clarifier cette distinction entre les deux types d’usage : une
chaise est faite pour s’asseoir ; en tant qu’objet manufacturé reconnu socialement, elle est
prévue pour cela et pas pour autre chose ; c’est son usage inhérent (constitutif). Cependant, la
chaise peut parfaitement être utilisée comme échelle pour changer une lampe grillée ou comme
arme pour frapper quelqu’un ; c’est son usage extrinsèque non prévu socialement et lié à des
l’action développée par les philosophes, découle du terme anglais « pragmatics ». Celui-ci
conçoit, dans la lignée de Charles Sanders Peirce, la philosophe américain Charles William
Morris et, à sa suite, tout le positivisme (ou empirisme) logique. Pour Morris, la sémiosis, à
savoir la mise en rapport du « signe », de l’« objet du signe » et de l’« interprète du signe » (par
exemple, une phrase, l’état de choses qu’elle désigne et le récepteur qui interprète la phrase
comme renvoyant à l’état de choses), possède trois dimensions étudiées chacune par une
de la théorie des signes », traduction des trois premiers paragraphes de « Fondations of the
of Chicago Press, 1938, dans Langages, 35, 1974, Paris, Larousse, p. 19) :
conditions d’efficacité.
Par exemple, soit l’énoncé suivant proféré d’une certaine manière, dans certaines conditions :
Ferme la porte !
Ce cas particulier de sémiosis, mettant en rapport des signes verbaux et des signes non verbaux
- syntaxique : la mise en rapport des différents signes : l’énoncé doté d’une certaine intonation
et le comportement somatique qui peuvent fonctionner comme des interprétants les uns des
autres ;
- sémantique : la mise en rapport des différents signes avec la réalité dans laquelle se trouve
situé ce cas de sémiosis : il faut qu’il y ait une porte ouverte, par exemple, sinon nous avons un
la voix, etc. ?
le rapport des signes avec leurs utilisateurs », alors que Morris écrit clairement qu’il s’agit de
« la relation des signes aux interprètes », c’est-à-dire que la sémiotique visera l’étude de
l’efficacité des signes sur les interprètes (réels ou éventuels) de ces signes. Par exemple, quand
je donne un ordre et qu’on m’obéit, ma communication est efficace, sinon elle ne l’est pas.
peut dire que l’objet de la pragmatique est d’envisager cette activité comme étant une « jeu
socio-culturel », selon le mot de Ducrot. Sachant qu’un jeu est une confrontation réglée entre
partenaires, chacun de partenaires visant à être efficace en l’emportant, il s’agit donc pour la
socio-culturelles qui la régissent [une règle est la formule prospective qui indique la voie à
suivre pour atteindre un certain but]. Donc, on peut dire que l’« usage inhérent » au langage
supposant des partenaires (intersubjectivité) et des règles régissant cette activité, règles établies
*Il faut préciser, pour terminer, que la pragmatique est loin de constituer un champ d’études
unifié. Il s’agit plutôt de plusieurs points de vue sur l’activité de langage. Cela est dû au fait que
langage qui a pour but de conceptualiser l’activité de langage, c’est-à-dire de mettre en avant
l’élaboration de concepts [un concept est un terme subsumant une classe d’objets sur la base
d’une définition mettant en évidence des traits distinctifs de plus en plus précis] permettant
d’étudier le thème philosophique des rapports entre le langage et l’action, que de la linguistique
visant à décrire le fonctionnent des langues en mettant toujours en rapport la forme et le sens :
toute variation sur l’un des deux plans implique nécessairement une variation concomitante sur
langage, lui, met plutôt l’accent sur le sens et la forme ne l’intéresse qu’accessoirement.
*Il faut ajouter aussi que, parmi les linguistes, certains considèrent que la pragmatique est une
discipline indépendante de la linguistique même si toutes les deux visent à élucider l’activité de
langage. D’autres, au contraire, considèrent que la pragmatique peut légitimement faire partie