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hydrocarbures
et
Prévention des
risques professionnels
liés à leurs utilisations
1 DIOMANDE Moussa
Introduction
Les risques professionnels présentés par les hydrocarbures, utilisés
de façon massive dans tous les secteurs, sont de deux ordres : d'une
part le risque pour les gaz et les liquides volatils d’asphyxie et
d’incendie ou d’explosion, car la plupart des hydrocarbures sont
inflammables, et d'autre part la toxicité qui est variable selon les
produits, parfois élevée, avec risque cancérogène pour certains
d’entre eux.
Les risques professionnels présentés par les hydrocarbures, utilisés de façon massive dans
tous les secteurs, sont de deux ordres :
- le risque pour les gaz et les liquides volatils d’asphyxie et d’incendie ou d’explosion,
car la plupart des hydrocarbures sont inflammables,
- la toxicité (par inhalation, ingestion, contact cutané), qui est variable selon les
produits, parfois élevée, avec risque cancérogène pour certains d’entre eux, parmi
notamment la famille des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dont le
benzène.
En volume, la grande partie des hydrocarbures sont des carburants utilisés dans les moteurs
thermiques, les centrales électriques ou dans les installations de chauffage. Mais les
utilisations croissantes des hydrocarbures issus de la pétrochimie sont omniprésentes dans
les applications des huiles et graisses, des matières plastiques et du caoutchouc, du
revêtement routier, des gaz propulseurs, etc. et tous les solvants dans les peintures, les
colles, les dégraissants …
Les multiples risques chimiques, d’asphyxie et d’incendie ou d’explosion que présentent les
hydrocarbures ont conduit à de nombreuses réglementations et normes de transport et
d’utilisation, aboutissant à un ensemble complexe de mesures préventives.
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La prévention consiste à :
La multitude des hydrocarbures tient au fait que l’atome de carbone a de très nombreuses
possibilités de se lier à l’atome d’hydrogène en formant des chaines moléculaires linéaires ou
fermées (cycliques) ; et l’atome de carbone peut non seulement être associé à des atomes
d’hydrogène, mais encore être lié à un autre atome de carbone formant des composés
saturés (ne contenant que des liaisons simples) ou insaturés (contenant au moins une double
liaison) ; les combinaisons chimiques possibles se démultiplient encore avec la capacité
d’autres atomes de se substituer à certains atomes d’hydrogène (chlore, brome, azote,
soufre, iode, fluor).
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• La classification des hydrocarbures
Ce sont des composés chimiques qui contiennent un système cyclique composé d’un
noyau benzénique très stable formant un hexagone régulier (le benzène de formule C6
H6, le toluène, le xylène, l’éthylbenzène, le propylbenzène, le butylbenzène,..) et une
ou plusieurs chaînes latérales.
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Les hydrocarbures aromatiques polycycliques HAP sont composés de 4 à 7 cycles
(naphtalène, benzopyrène, benzoanthracène, …) : ils sont très nombreux (plus d’une
centaine) et se présentent généralement sous forme de mélanges plus ou moins
complexes.
Le bitume et surtout le goudron contiennent des hydrocarbures aromatiques
polycycliques. Les HAP sont souvent le résultat de la combustion incomplète de
matières organiques.
Les hydrocarbures aromatiques peuvent être chlorés (chlorobenzène), bromés
(bromobenzène), nitrés (nitrobenzène) ou soufrés (thiophènes).
Remarques :
Les carburants sont des mélanges de plusieurs dizaines d'hydrocarbures : alcanes, alcènes,
aromatiques :
• L’essence renferme surtout des alcanes légers en carbone de C5 à C10 (naphta), avec
l’octane C8H18 comme hydrocarbure moyen. L'essence renferme aussi 1% environ de
benzène, du toluène, xylène…
• Le kérosène (de C10 à C13), est l’hydrocarbure des carburéacteurs,
• Le gazole contient surtout des hydrocarbures lourds en carbone (de C13 à C20),
• Le white spirit est un mélange complexe qui n'a pas de composition standard : il renferme
entre 80% à 85% d'alcanes aliphatiques et cycliques (essentiellement en C10, C11, C12) et
entre 15% à 20% d'hydrocarbures aromatiques.
• L’oxydation et l’inflammabilité
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LA COMBUSTION DES LIQUIDES
Un liquide est dit « inflammable » lorsqu'il émet des vapeurs qui, en mélange dans les
proportions du domaine d'inflammabilité avec un comburant, sont susceptibles de
s'enflammer.
La condition principale pour qu'il puisse y avoir combustion est que le liquide émette des
vapeurs en quantité suffisante pour atteindre une concentration supérieure à la limite
inférieure d'inflammabilité.
Si la vapeur émise par un liquide constitue un mélange trop riche (concentration supérieure à
la limite supérieure d'inflammabilité), la flamme se décollera de la nappe de liquide et le
mélange pourra récupérer l'air susceptible d'abaisser la concentration pour ramener le
mélange entre les limites d'inflammabilité.
Le point éclair
La production des vapeurs est directement fonction de la température du liquide. Il existe
donc, pour chaque liquide, une température à partir de laquelle se forment des vapeurs en
quantité suffisante pour former avec l'air un mélange inflammable pouvant être allumé par
une flamme ou une étincelle électrique, mais insuffisamment pour que la combustion
amorcée puisse se poursuivre d'elle même si la source d'inflammation est supprimée.
Cette température minimale appelée « point éclair » est donc, très exactement, telle que
définie par le fascicule de documentation S 60 101-1 : « la température minimale à partir de
laquelle, dans des conditions d'essai spécifiées, un liquide dégage une quantité suffisante de
gaz inflammable pour s'embraser au contact d'une source d'allumage ».
On peut également parler de point éclair pour certains solides liquéfiables, notamment les
matières plastiques ou la paraffine.
La détermination du point éclair d'un liquide est réalisée dans des conditions normalisées.
Ces conditions et l'appareillage ayant servi doivent être spécifiés : coupelle fermée ou
coupelle ouverte.
Cette notion de point éclair est retenue par la réglementation concernant le stockage, le
transfert et la manipulation des liquides inflammables.
Le point d'inflammation
Supérieur au point éclair de quelques degrés (2°C à 3°C), c'est la température à laquelle
le liquide émet suffisamment de vapeurs pour former avec l'air un mélange
inflammable qui, une fois allumé, est capable de rayonner assez de chaleur vers la
surface du liquide pour que la combustion puisse s'entretenir d'elle-même. Le point
d'inflammation est aussi appelé : « point d'ignition », « point de feu », « point de
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combustion » ou encore point de flamme, comme dans le schéma suivant.
La combustion des solides ne répond pas à des lois aussi précises que celles des gaz
ou des vapeurs de liquides inflammables, mais, comme dans le cas des liquides, elle
se produit essentiellement dans la phase gazeuse. Quelques rares substances brûlent
directement à l'état solide, notamment les métaux.
Le phénomène de la combustion des solides est très complexe. Sous l'action de la
chaleur, certains solides se transforment en gaz sans décomposition, soit directement
par sublimation, soit par fusion et distillation. D'autres ne changent pas d'état physique
et n'émettent pas de vapeurs (charbon de bois, coke). Les solides à point de fusion
peu élevé se comportent comme des liquides ; la chaleur dégagée par la flamme de
diffusion fait fondre le solide au moins superficiellement.
La plupart des substances ont une vitesse de réaction d'oxydation dans l'air très faible
à température ambiante ordinaire, mais un apport de chaleur se traduit par une rupture
des liaisons intermoléculaires qui entraîne, dans la plupart des cas, un phénomène de
pyrogénation préalable à la combustion. La combustion des solides peut être qualifiée
de « lente » ou « vive », suivant la vitesse de la réaction.
LA PYROLYSE
Lorsqu'ils sont portés à une certaine température, la plupart des solides donnent lieu à
une combustion en deux étapes : la pyrolyse et la combustion des gaz obtenus. Il se
produit, lors de la première étape, une décomposition chimique irréversible du
matériau, sans réaction avec l'oxygène de l'air environnant. Les produits engendrés
par cette décomposition sont essentiellement gazeux, accompagnés ou non de
liquides et solides, suivant la nature du combustible et les conditions dans lesquelles
intervient la combustion.
Le phénomène de pyrolyse précède nécessairement la combustion de la plupart des
composés organiques solides, en particulier de ceux d'origine naturelle (bois, charbon,
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fibres textiles, papier) et des polymères artificiels (matières plastiques).
Plus on élève la température, plus le dégagement gazeux est important et, si les gaz
produits sont combustibles, ils forment avec l'air un mélange qui, toujours dans les
limites du domaine d'inflammabilité, est susceptible de s'enflammer, soit sous l'effet
d'une source d'allumage, soit par auto-inflammation si la température est suffisante.
Les gaz chauds créent un courant de convection qui permet à l'oxygène d'accéder à la
zone de combustion.
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bien pour des poussières organiques (farine, sucre, bois, liège, cuir, coton, café, épices,
papier), des poussières de produits chimiques industriels (soufre, engrais, matières
plastiques), que pour certaines poussières métalliques (aluminium, magnésium) ou les
poussières de charbon.
LA COMBUSTION SPONTANÉE
Certaines substances peuvent entrer en combustion en se combinant avec l'oxygène de l'air,
sans apport d'une source de chaleur extérieure.
L'oxydation débute lentement ; elle dégage un peu de chaleur qui accélère la réaction puis, si
la chaleur dégagée par les réactions d'oxydation est dissipée moins vite qu'elle n'est produite
(par exemple, si l'entassement s'oppose à une évacuation de la chaleur), l'élévation de
température peut conduire à l'inflammation : c'est la combustion spontanée.
La combustion spontanée peut être soit d'origine chimique (phénomène d'oxydoréduction,
sans action d'organismes vivants), soit biochimique, faisant entrer en jeu des organismes
vivants (bactéries par exemple), soit les deux.
Ces dégradations donnent naissance à des corps composés possédant des groupements
fonctionnels : alcool, aldéhyde ou acide avec dégagement de gaz (oxygène, hydrogène,
oxyde de carbone, gaz carbonique..., ainsi que des gaz composés plus ou moins
inflammables).
Les matières organiques sont très présentes dans notre environnement. Qu'elles soient
naturelles (bois, paille, graines, végétaux, textiles, papiers, cartons, cuirs, engrais naturels,
charbon, graisses...) ou de synthèse (tous produits fabriqués artificiellement), elles sont très
sensibles aux conditions du milieu dans lequel elles se trouvent.
Ainsi, le mécanisme de leur dégradation est influencé, outre la forme sous laquelle se
présente le produit (plus ou moins divisé), par des facteurs tels que :
L'hygrométrie
Elle peut être intrinsèque ou provenir du milieu extérieur ; elle active l'oxydation et favorise
l'échauffement.
L'acidité
Plus une matière est acide, moins elle est sensible à la dégradation. Proche du neutre (pH 7),
la fermentation sera lente et peu active. Légèrement basique (pH situé entre 7 et 8), la
fermentation sera rapide.
La température
Une température basse bloque toute fermentation ; une température élevée aussi. En
revanche, une température moyenne, variable suivant les matières, déclenche la réaction, et,
par synergie, amplifie la chaleur déjà produite par la réaction ou bio réaction.
Le milieu
En milieu aérobie (en présence d'air), l'élévation de température est faible. Les éléments
vivants entrant dans le processus génèrent des sous-produits peu susceptibles de
s'enflammer. En milieu anaérobie, les bactéries sont différentes. Le processus est plus lent,
mais l'élévation de température plus forte. Les produits de la réaction (hydrogène, méthane,
éthane, ...) forment des mélanges combustibles.
Les sinistres dus à la combustion spontanée
Outre certains produits chimiques, les produits susceptibles d'échauffement pouvant aller
jusqu'à l'inflammation spontanée au contact de l'air ne sont pas légion et supposent la
réunion de certaines conditions physico-chimiques.
Il s'agit essentiellement des poussières de certains métaux, la poussière de charbon ou de
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charbon de bois, la tourbe, les huiles végétales, des balles de papier ou de textiles et certains
produits alimentaires et agricoles.
Les sinistres les plus spectaculaires sont ceux qui se produisent dans les exploitations
agricoles.
Les produits les plus exposés sont les fourrages qui ont été entreposés encore humides
(degré d'humidité compris entre 20 et 40 %) en grosses piles (paille, foin, luzerne), le tabac
en vrac et les produits qui, ayant une forte teneur en huile, s'oxydent facilement (maïs, lin,
colza). La fermentation biologique démarre le plus souvent 2 à 6 semaines après le stockage
et, si la ventilation n'est pas suffisante, la chaleur dégagée au sein des couches profondes ne
peut s'évacuer, entraînant des processus d'oxydation qui accélèrent le phénomène. Le feu
peut mettre des semaines, voire des mois à se déclarer.
Des combustions spontanées peuvent aussi prendre naissance dans des tas de chiffons,
étoupe, copeaux de bois imprégnés d'huile, d'essence de térébenthine, de vernis, de diluants,
de siccatifs, etc.
Des produits non susceptibles de s'enflammer spontanément dans leur conditionnement
habituel, mais qui, absorbés par des matériaux poreux, présentent à l'air une surface
importante qui favorise leur oxydation et, par conséquent, l'élévation de la température. Cette
chaleur entraîne la décomposition du support et l'inflammation des gaz ainsi générés.
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LA COMBUSTION DES GAZ
Seuls les gaz brûlent, que ce soient des gaz de distillation provenant de corps à l'état solide
chauffés ou de liquides émettant des vapeurs inflammables. Un corps naturellement à l'état
gazeux, en raison du phénomène de la diffusion gazeuse, réalise avec le comburant une
association intime qui constitue une condition extrêmement favorable à la combustion.
Toutefois, pour que s'effectue la combustion d'un gaz (ou de vapeurs), il faut que le mélange
gaz-comburant soit dans des proportions adéquates, que la teneur en oxygène dans le
comburant soit suffisante et que la source d'énergie d'activation soit assez forte.
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Les concentrations limites d'un gaz ou d'une vapeur combustible dans l'air ou dans tout autre
comburant en aval et en amont desquelles la propagation de la flamme n'est pas possible
sont appelées limites d'inflammabilité.
Si le mélange est trop pauvre en combustible, l'inflammation ne se produit pas.
Le pourcentage de combustible est au-dessous de la Limite inférieure d'inflammabilité (LII).
Au-dessus de ce seuil, le mélange combustible-comburant pourra brûler tant que l'on n'aura
pas dépassé un taux maximum de combustible au-delà duquel le mélange serait trop pauvre
en comburant ; ce deuxième seuil est la Limite supérieure d'inflammabilité (LSI). Ces valeurs
(LII et LSI) sont généralement exprimées en pourcentage du volume de gaz inflammable
dans le volume du mélange total.
Cet intervalle, entre la limite inférieure et la limite supérieure d'inflammabilité, appelé domaine
d'inflammabilité, varie énormément selon les différents gaz ou vapeurs combustibles. En
outre, l'amplitude de ce domaine d'inflammabilité peut varier en fonction de la température, du
taux d'oxygène et de la pression.
au-delà d'une certaine concentration. Ils émettent continuellement des vapeurs jusqu’à
saturation de l’atmosphère dans laquelle ils s’évaporent, et de ce fait une enceinte fermée
(bonbonnes, citernes, réservoirs…) contenant des hydrocarbures peut être soumise à des
pressions internes augmentant fortement avec la température.
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- Le point d’éclair est la température minimale à laquelle le produit émet
suffisamment de vapeurs pour former, avec l’air ambiant, un mélange gazeux
qui s’enflamme momentanément sous l’effet d’une source d’ignition (flamme),
mais pas suffisamment pour que la combustion s'auto-entretienne.
- La limite d’explosivité est une zone de concentration située entre deux limites
de concentration en gaz ou vapeurs mélangée à l’air, en deçà (pas assez de
combustible) et au delà (pas assez de comburant) desquelles une flamme n’est
plus en mesure de se propager par elle-même.
• Les résidus de la combustion
Les HAP sont généralement associés à des particules en suspension, en particulier celles
des gaz d’échappement des moteurs Diesel et des suies de charbon de houille ou de bois,
auxquelles l’homme est susceptible d’être exposé dans l’air, l’eau, les sols et les aliments
pollués, et au sein du réseau d'assainissement (égouts et stations d’épuration),
particulièrement lors des orages.
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• La densité (0,7----0,9)
Presque tous les hydrocarbures liquides sont plus légers que l’eau et, pour ceux qui sont peu
miscibles, ils forment des pellicules huileuses irisées sur les cours d’eau ou sur la surface de
la mer dans lesquels ils sont déversés suite à un lessivage des surfaces imperméables
(routes, parkings, aires industrielles…) ou suite à un rejet ou déversement accidentel,
notamment par les navires et embarcations à moteur.
Mais, compte tenu de la volatilité des hydrocarbures et donc de leur dispersion progressive
dans l’atmosphère, la plus grande partie se perd par évaporation, ce qui n’est pas le cas pour
les eaux souterraines.
• La miscibilité
La plupart des hydrocarbures sont insolubles ou très peu solubles dans l’eau, mais miscibles
dans la plupart des huiles et graisses minérales, végétales, dans les tissus animaux ou
humains gras, ce qui augmente leur toxicité biologique (par liposolubilité).
Depuis leur lieu de production à leur lieu de consommation, les hydrocarbures font l’objet de
traitements chimiques, de stockage, de transports et d’utilisation, où à chaque stade,
surviennent de graves risques chimiques et d’incendie/explosion pour les travailleurs qui les
manipulent et les mettent en œuvre.
• Les lieux de production d’hydrocarbures
Ce sont essentiellement les lieux d’extraction du pétrole, les raffineries et usines
pétrochimiques et de conditionnement des produits.
• Les lieux de stockage d’hydrocarbures
Ce sont essentiellement les installations de chargements et déchargements des navires, des
wagons et des citernes routières, les stations de pompage et les dépôts d’hydrocarbures, les
réservoirs des usines, centrales électriques, cuves des stations-service et magasins des
ateliers utilisant des solvants.
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• Les transports d’hydrocarbures
Les hydrocarbures sont transportés par des camions ou wagons-citernes, par des navires
pétroliers ou méthaniers, par des oléoducs ou gazoducs, chacun de ces moyens de transport
recélant des risques de fuites et d’accidents.
Il existe plusieurs milliers de solvants organiques, dont une centaine est d’usage courant et
auxquels de très nombreux travailleurs sont donc exposés (environ 10 % de la population
active en France).
Les secteurs professionnels concernés par les solvants organiques, au stade de la production
ou de leur utilisation, sont très nombreux : peintures, vernis, résines, colles, encres, parfums,
dégraissants des métaux et textiles, propulseurs de nombreux aérosols, produits
pharmaceutiques, cosmétiques, pesticides, traitements des bois et toutes les industries du
cuir, des plastiques et du caoutchouc (noir de carbone)…
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Les principaux risques professionnels des hydrocarbures
Les vapeurs d’hydrocarbures peuvent d’abord provoquer l’anoxie ou l’asphyxie par manque
d’oxygène, avec des malaises pouvant être mortels : ces situations se rencontrent avec les
hydrocarbures gazeux ou vapeurs de liquides hautement volatils en fortes concentrations
(essences, solvants), émis par une fuite dans une conduite ou un réservoir, ou répandus au
sol par rupture du contenant ou déversement accidentel, dans des lieux confinés, mal ventilés
(caves, galeries souterraines…), en produisant une atmosphère asphyxiante qui peut induire
de sérieuses conséquences respiratoires, pouvant aller jusqu’au coma.
Les premiers représentants de la série des alcanes, le méthane, l’éthane et le propane, sont
de simples asphyxiants qui ne provoquent pas d’autres effets sur l’organisme que la privation
d’oxygène : ces gaz peuvent être tolérés à de faibles concentrations dans l’air inspiré sans
manifestation toxique.
Du fait de leur volatilité et de leurs sources d’émission très nombreuses dans l’industrie, le
bâtiment et les transports, des vapeurs d’hydrocarbures se retrouvent en concentration plus
ou moins élevée à de nombreux postes de travail, induisant une exposition respiratoire et
parfois cutanée à de très nombreux travailleurs.
Lors de l'inhalation de vapeurs d’hydrocarbures (particulièrement les solvants), celles-ci
pénètrent dans les poumons, traversent le tissu lipo-cutané et, par voie sanguine, se diffusent
dans le corps entier et passent dans le sang, puis dans le cœur et le cerveau, avec des
actions potentielles sur la moelle osseuse, et le système nerveux central.
Enfin, certains hydrocarbures ou leurs dérivés sont mutagènes et cancérigènes : l'exposition
à ceux-ci est tout particulièrement dangereuse chez la femme enceinte car ils peuvent
entraîner des malformations congénitales ou perturber la grossesse et le développement du
fœtus (risque tératogène et d’intoxication fœtale) en franchissant la barrière placentaire.
Les vapeurs d’hydrocarbures affectent des organes cibles divers : irritations des yeux et de la
gorge, des organes respiratoires (asthme…), troubles cardiaques, digestifs (nausées…), du
système nerveux, maux de tête, ...
Les vapeurs agissent principalement par inhalation, mais les hydrocarbures liquides peuvent
aussi détruire le film lipidique protecteur cutané et sont donc des irritants pour la peau avec
un pouvoir nocif variable selon les compositions chimiques.
La gravité de l’exposition aux risques d’émanations toxiques des hydrocarbures dépend :
- de la toxicité intrinsèque de la molécule chimique concernée, tendant à augmenter avec la
grosseur de la molécule,
- de la volatilité de la molécule, les composés les plus légers et donc les plus volatils de
chaque classe sont ainsi les plus toxiques de ce point de vue,
- de la concentration, de la fréquence et de la durée d’exposition,
- de la voie d’exposition (respiratoire, cutanée, oculaire, digestive),
- des combinaisons entre les produits,
- de la sensibilité individuelle (notamment aux allergènes).
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On distingue les effets aigus (dus à des concentrations élevées) et chroniques (dus à de
faibles concentrations, mais à des expositions répétées). Les effets aigus s’observent lors de
fuites ou de déversements importants, suite à des rejets accidentels massifs.
Les hydrocarbures aliphatiques ont une toxicité généralement modérée, avec des effets
communs : leur inhalation répétée ou prolongée conduit à des manifestations telles que maux
de tête, vertiges. A fortes concentrations, ils entraînent aussi des troubles du système
nerveux et du système digestif. Plus précisément, les vapeurs des alcanes liquides
supérieurs au propane agissent sur le système nerveux central (céphalées, nausées,
somnolence), sont légèrement irritantes pour les muqueuses pulmonaires et des irritants
cutanés (dermatites pour des contacts avec la peau répétés et prolongés). L’hexane, que l’on
trouve dans des colles, l’essence, les nettoyants de freins, a une neurotoxicité plus affirmée,
mais l’hexane a été souvent remplacé par de l’heptane.
Les hydrocarbures aromatiques (benzène, toluène, xylène, styrène, etc.) sont potentiellement
plus dangereux pour la santé que les hydrocarbures aliphatiques (essence, gazole, …). Les
fumées et vapeurs d’hydrocarbures aromatiques peuvent provoquer :
- des troubles neurologiques (céphalées, vertiges, agitation, irritabilité, somnolence,
convulsions, ébriété),
- des affections gastro-intestinales accompagnées de vomissements à répétition,
- des anémies dues à la toxicité pour les cellules sanguines et la moelle osseuse
(benzolisme),
- des affections des voies respiratoires supérieures et inférieures : manifestations aiguës
comme les irritations pulmonaires et laryngo-pharyngées, ou manifestations respiratoires
chroniques (bronchites, emphysème).
- des irritations oculaires (conjonctivites) et cutanées.
- ototoxicité (est dite ototoxique toute substance ou médicament qui, à partir d'une certaine
dose peut léser les structures de l'oreille interne (atteinte cochléaire ou vestibulaire) ou du
nerf auditif). Ils peuvent provoquer une surdité de perception, des vertiges ou des
acouphènes., en particulier pour le toluène, le xylène et le styrène.
Le benzène dans l’essence, et le benzopyrène (faisant partie des hydrocarbures aromatiques
polycycliques HAP) dans le goudron, les poussières de suies de carbone (ramonage des
cheminées), la fumée des cigarettes, sont des composés cancérigène.
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Les hydrocarbures aromatiques polycycliques HAP pénètrent dans l’organisme par voie
transcutanée et par voie respiratoire, voire suite à l’ingestion de particules polluées. Si la
toxicité de l’ensemble des HAP n’est pas connue, plusieurs d’entre eux sont classés
cancérogène probable ou possible et sont susceptibles de provoquer des cancers du poumon
et des cancers de la vessie qui peuvent se déclarer très longtemps après l'exposition.
Les huiles de vidange, les graisses contiennent aussi des hydrocarbures aromatiques
polycycliques (HAP) et peuvent être responsables d'irritations ou d'allergie de la peau, et sont
aussi cancérigènes probables pour certains d’entre eux (benzopyrène). Les contacts cutanés
avec ces huiles sont susceptibles de provoquer des dermatoses, des eczémas, des irritations
cutanées se traduisant par des rougeurs (sur le dos des mains et entre les doigts), des
démangeaisons (prurit), des fissures, desquamations et des crevasses et le contact répété
peut donner une acné professionnelle (les « boutons d'huile »).
Les huiles de pleine coupe (ou entières) pour l’usinage des métaux peuvent elles-aussi
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contenir des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) cancérigènes par
contact cutané, et sont susceptibles de provoquer des dermites et dermatoses. Les
huiles de décoffrage utilisées par les maçons peuvent provoquer une folliculite
acnéiforme (ou élaïoconiose)
• Brulures cutanées, de degré variable mais souvent sévères avec les feux d’hydrocarbures.
Une atmosphère est dite explosive (ATEX) lorsque les conditions sont réunies pour produire
son explosion : mélange avec l'air d'une substance inflammable dans des proportions telles
que toute source d'inflammation d'énergie suffisante (étincelles, arcs électriques…) produira
immanquablement son explosion.
L'atmosphère est dite explosible quand sa composition habituelle n'est pas explosive mais
qu'elle est susceptible de le devenir par suite de circonstances prévisibles : incident de
fabrication, élévation de la température ambiante…
Le transport de marchandises dangereuses (TMD) par route est le mode de transport le plus
exposé aux accidents. Les causes sont diverses : mauvais état du véhicule, faute de conduite
du conducteur ou d'un tiers, mauvais état des routes, météo défavorable...
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différence des accidents industriels.
Les risques diffus engendrés sont difficiles à appréhender car c'est une activité circulante
donc difficile à identifier, à localiser et à quantifier et il y a une grande diversité des sources
du risque (défaillance du mode de transport, du confinement, erreur humaine ...).
Les risques de chute de plain-pied sur sol glissant (flaque d'huile, dépôt de graisse,...), inégal
ou encombré, accentués par un éclairage insuffisant, sont fréquents dans les locaux dans
lesquels sont utilisés les hydrocarbures ou les fuites et déversements sur les sols arrivent
souvent. Il en résulte des contusions et plaies cutanées, entorses et fractures…
Les installations utilisant des hydrocarbures doivent faire l’objet d’une analyse de risques.
Les analyses de risques sont confiées à des spécialistes de la sécurité au travail (hygiéniste,
ingénieur sécurité). Les rapports d’analyses de risques, d’intervention et de maintenance
seront intégrés à la documentation de sécurité au travail de l’entreprise (Document Unique de
Sécurité DUS) et communiquées au médecin du travail et au CHSCT.
Les moyens de secours et de lutte contre l'incendie (détection incendie et extinction
automatique, matériels fixes et mobiles de lutte, alarmes d'évacuation optiques et sirènes
sonores, fermetures coupe-feu, installation de désenfumage…) doivent être particulièrement
adaptés et régulièrement contrôlés, avec des plans d'évacuation et des exercices
d’application fréquents.
Les multiples emplois des hydrocarbures rendent difficile de donner un panorama détaillé
exhaustif des mesures de prévention pour chaque situation de travail. Néanmoins, il est
possible de préciser les grandes caractéristiques des mesures à prendre et des exemples.
• Le benzène doit être substitué dans la plupart de ses applications par ses
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homologues supérieurs (toluène ou xylène),
• Choix des produits additifs et des modes opératoires les moins dangereux dans les
travaux de revêtement routier : dérivés de l’huile de colza plutôt que d’origine pétrolière
pour les produits de fluxage, enrobés tièdes ou «à froid » dans certaines situations (en
couches de surface, finitions…),
• Le chlorure de méthylène, solvant utilisé comme décapant à peinture et vernis, peut
être remplacé par des procédés à chaud sans solvant ou d'autres procédés chimiques
à cause de ses effets nocifs,
• Le CO2 supercritique sert de solvant pour des extractions de composés aromatiques,
alcools, esters … dans les industries alimentaires et la parfumerie et a un grand
avantage de revenir à pression et température ambiantes à l’état gazeux sans résidus
toxiques,
• Pour le perchloréthylène largement utilisé dans le nettoyage à sec des vêtements
(pressing), trois procédés alternatifs sont possibles : le nettoyage aux hydrocarbures
aliphatiques (KWL, ACTREL …), au siloxane (un solvant du type silicone), moins
toxiques mais inflammables, le nettoyage à l’eau,
• Pour les peintures et vernis ou encres, développement de l’usage de produits en
phase aqueuse et produits à haut extrait sec,
• Remplacer les huiles d’usinage de pleine coupe (ou entières) par des fluides
d’usinage aqueux (huile + eau),
• Les huiles de décoffrage sans solvant doivent être privilégiées : huiles 100%
végétales sans solvant (à base de soja ou colza) ou huiles minérales de synthèse sans
solvant hydrocarboné,
• Utiliser des nettoyants de freins sans N-hexane,
• Substitution des mastics au brai de houille et autres produits à base de brai par
d’autres produits synthétiques,
• utiliser les produits les moins volatils et privilégier les formes en poudre compacte, en
granulés ,etc…
Par exemple,
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• les machines des pressings doivent fonctionner en circuit fermé avec neutralisation
des vapeurs de perchloréthylène par courant d’air chaud, être équipées de raclage
automatique des boues et de remplissage du perchloréthylène par pompage direct et
disposer d’un filtre, afin d’éviter les rejets lors de l’ouverture du tambour,
• Les cabines des engins de revêtement routier doivent être ventilées avec aspiration
des fumées de bitume à la source et commandées à partir de la cabine du débit de la
rampe d’épandage, etc.…
La valeur limite correspond à sa concentration dans l’atmosphère dans laquelle une personne
peut travailler pendant un temps donné sans risque d’altération pour sa santé.
La Valeur Limite Moyenne d’exposition (VME) est la limite d’exposition d’un travailleur pour
une exposition régulière de 8h par jour et de 40h par semaine : ce critère a pour objectif
d’éviter les effets à long terme sur l’organisme.
Ces valeurs limite s'expriment en "ppm" (partie par million) ou en mg par m3 (par exemple : la
VLE du trichloréthylène est de 200 ppm soit 1080 mg/m3 ; la VME du trichloréthylène est de
75 ppm soit 405 mg/m3.
Pour effectuer des mesures, les vapeurs présentes dans l’air sont adsorbées à l’aide d’une
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cartouche de charbon actif qui retient les molécules en surface, puis recueillies et analysées
par chromatographie en phase gazeuse avec double détection par spectrométrie de masse et
ionisation de flamme.
Les mesures et analyses peuvent être faites par l’employeur ou par un laboratoire agréé et le
respect des valeurs limites doit être vérifié au moins annuellement. Si la valeur limite
d’exposition est dépassée, cela permet d’imposer un arrêt temporaire d'activité pour remédier
à la situation.
Des systèmes d’extraction de l’air comme des hottes et des tables aspirantes sont
utilisées pour aspirer les contaminants près de la source d’émanation et filtrer l’air, ce
qui prévient la contamination de l’air ambiant ; en particulier, c’est le cas des
manipulations manuelles inévitables qui doivent être effectuées à un poste de travail
muni d’un dispositif d’aspiration des vapeurs à leur source d’émission.
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prévenir que le matériel, y compris l’éclairage, soit à l’origine d’un incendie ou d’une
explosion.
Dans le domaine des atmosphères explosives (Atex), des normes européennes fixent
le cadre de travail des industriels et des installateurs. Depuis juin 2003, tout nouveau
site de type Atex doit être équipé avec du matériel certifié, avec des enveloppes
antidéflagrantes. Les autres installations doivent, depuis juin 2006, avoir été mises à
niveau.
Le stockage des hydrocarbures présente des risques tels que l’incendie, l’explosion, le
risque de chute ou de renversement d'emballage … Toutes ces caractéristiques
rendent nécessaire, outre les précautions lors de leur emploi, transport et
transvasement, l’aménagement de locaux de stockage. La réduction des risques
existants passe par une réflexion sur la structure du local, sur les modalités de
rangement et sur les incompatibilités entre les produits. Des procédures de stockage
non adaptées peuvent entraîner une fragilisation des emballages à l'origine de fuites
ou de ruptures accidentelles, de pollution, de réactions dangereuses ou d'accidents ou
induire une modification ou une dégradation du produit qui le rend plus dangereux.
Le stockage des bidons de solvants et autres conteneurs d’hydrocarbures, doit se faire
dans un local ventilé et sur cuvette de rétention, et toujours bien refermés.
L’interdiction de fumer dans les locaux doit être absolument respectée et signalée de
manière apparente (de même que toutes les autres consignes de sécurité).
Il faut stocker les plus faibles quantités de produits possibles car le risque d'incident ou
d'accident croît avec la durée et le volume de stockage.
Les stockages de volumes importants doivent être traités selon les règles applicables
aux stockages industriels, en se référant, s'il y a lieu, à la réglementation des
installations classées pour la protection de l'environnement : les réservoirs doivent
alors posséder un toit ou un écran flottant pour éviter toute émission à l’atmosphère.
Le sol doit être en matière ininflammable, imperméable, résistant aux produits
chimiques et en légère pente vers un caniveau d’évacuation relié à une fosse de
récupération.
Les produits chimiques doivent être isolés du sol. Pour cela, il est possible d’utiliser
des caillebotis. Tout stockage doit être muni d’une cuvette de rétention ayant la
capacité de contenir au moins le contenu du plus grand réservoir ou la moitié de la
totalité des réservoirs stockés. Il faut prévoir une réserve de matière absorbante à
proximité du local : il existe en version hydrocarbure des kits de dépollution à disposer
dans des armoires près des zones de stockage.
Le local doit posséder un système d’extinction incendie, et une douche et un lave-œil
de sécurité doivent être installés à proximité.
Les parois du local doivent être en matériaux ininflammables.
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La réglementation impose que chaque chargement soit clairement identifié par des
plaques orange réfléchissantes affichant :
• le Code Danger : il permet de connaître les caractéristiques détaillées de la
matière. Pour les hydrocarbures, la classe 1 désigne les « Matières et objets
explosibles », la classe 2 les « Gaz comprimés, liquéfiés ou dissous sous
pression », la classe 3 les « Matières liquides inflammables ».
• le Code Matière, permettant de désigner les caractéristiques physiques de la
matière transportée, numéro à 4 chiffres. Il permet aux services d’incendie et de
secours de connaitre précisément le produit en cause.
• le Pictogramme représentant le danger principal présenté par la matière : des
panneaux de couleur orange, disposés à l'avant et à l'arrière du véhicule, avec
le numéro du haut qui est le code de danger, et le numéro du bas est le code
matière.
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En cas d’urgence ou pour des travaux exceptionnels de courte durée dans des
atmosphères polluées par des émissions d’hydrocarbures, il est nécessaire de porter
un appareil de protection respiratoire : masque à cartouche avec un filtre adapté au
produit et au type d’usage (application ou pulvérisation) : En cas d’utilisation de
masque à cartouche, le type de filtre est désigné par le marquage A1, A2 ou A3 (le
chiffre représentant la capacité de piégeage) accompagné d’une bande de couleur
marron.
En cas d’application par pulvérisation, un filtre de type A2P2 (bandes marron et blanc)
est conseillé, et pour les travaux en milieu confiné et les fortes concentrations, un filtre
de type P3.
S’il y a possibilité de contact avec la main lors des transvasements par exemple, il
s’avère indispensable de porter des gants de protection adaptés à la tâche effectuée et
au produit manipulé. Les gants en néoprène sont les plus utilisés lors de la
manipulation d’hydrocarbures et de solvants.
Par ailleurs, pour éviter les glissades sur les sols huileux ou graisseux, il convient de
porter des chaussures de protection résistantes aux hydrocarbures avec des
propriétés antidérapantes liées au relief et matériau de la semelle :
• conformes aux exigences de la norme XPS 73-012 pour la résistance au
glissement sur sols industriels lisses et gras.
• conformes à la norme EN 347 O1, chaussures de travail à usage
professionnel, ou norme EN 347 O4, pour les bottes, en ce qui concerne la
résistance de la semelle de marche aux hydrocarbures.
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procédés cryogéniques pour réduire les vapeurs d’hydrocarbures émises aux
différents lieux de stockage et de distribution des produits pétroliers, procédés
de bio-filtration d'effluents gazeux pour le traitement des hydrocarbures
aromatiques monocycliques (HAM) ou polycycliques (HAP).
Les déchets et résidus liquides (diluants usés...) ou solides (chiffons sales …) doivent
être entreposés dans des récipients munis de couvercles étanches maintenus fermés,
en particulier pour les futs destinés à recueillir les huiles de vidange.
La collecte des déchets dangereux doit être confiée à des prestataires spécialisés qui
délivrent des BSDD (Bordereaux de Suivi des Déchets Dangereux) pour justifier
l'élimination conforme. Pour les rejets d’eaux usées dans les réseaux d’égout, il est
interdit d’y déverser des déchets liquides et la mise en place d'un séparateur à
hydrocarbures est obligatoire si l’établissement est soumis à déclaration ou à
autorisation au titre des ICPE (Installations Classées pour la Protection de
l'Environnement).
• La formation
Elle doit être faite par un organisme agréé, sur les dangers des produits utilisés et sur
les moyens de se protéger, et est indispensable : par exemple, comprendre les
étiquettes du contenant des produits, connaître l’attitude à adopter en cas de fuite ou
de déversement accidentel, savoir utiliser les E.P.I adéquats, formation incendie et
premiers secours.
• La surveillance médico-professionnelle
Pour permettre une traçabilité des expositions, l’employeur doit établir la liste des
salariés exposés aux hydrocarbures dangereux (CMR : cancérogènes, mutagènes ou
reprotoxiques), en précisant la nature de l’exposition, sa durée, son degré estimé par
les contrôles effectués. (Article R. 4412-40 du Code du Travail).
Chaque salarié exposé à des hydrocarbures dangereux doit faire l’objet d’une fiche
d'exposition établie par l'employeur et bénéficier d’une surveillance médicale renforcée
: le dossier médical comporte alors les dates et résultats des examens médicaux
complémentaires pratiqués, le double de la fiche individuelle d'exposition et doit être
conservé pendant au moins 50 ans après la fin de la période d'exposition.
A sa sortie de l’entreprise, il doit recevoir une attestation d’exposition qui lui permettra
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de continuer à se faire suivre médicalement.
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