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Irrigation par aspersion

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Parmi les techniques d’irrigation utilisées en Algérie, l’irrigation par aspersion est

largement répandue dans plusieurs régions du pays. Grâce aux efforts consentis

en matière de mobilisation des ressources en eau et aux projets

d’aménagements hydro-agricoles, l’irrigation par aspersion ne cesse de   se

développer surtout avec les encouragements financiers pour économiser l’eau

d’irrigation. (Messaitfa M, 2007)

III.1 Définition :

Irrigation qui projette l’eau en l’air pour tomber à la surface du sol sous forme de

fines gouttelettes). C’est un réseau de conduites sous pression portant des

asperseurs ou des buses, conçu pour projeter des jets ou pulvériser de l’eau
sous forme de fine gouttes à la surface du sol. (FAO, 2008).

III.2 Caractéristiques : parmi les caractéristiques de l’aspersion :

 Ne nécessite pas du nivellement de la surface irriguée ;

 Assure l’aération du sol (Oxygénation de l’eau)

 Elle exige une adaptation de la qualité microbiologique de l’eau ;

 Elle est pratiquée sur des parcelles à topographie irrégulière ;

Fig :

irrigation par aspersion                Source : Rieul , 2006

III.3 Les éléments d’une couverture asperseurs :

Les éléments d’une couverture d’asperseurs sont les suivant :

 La conduite principale ;

 L’antenne ou porte-rampes, aussi dénommée secondaire ;

 La rampe qui porte les organes d’aspersion, aussi dénommée

tertiaire ;

 Les asperseurs.
Figure : les éléments d’une installation de couverture d’asperseurs

                                                                                                        Source : irrifrance,

2006

III.3.1 La conduite principale :

            Relie la station de pompage ou la borne d’irrigation aux porte-rampes.

Enterrée, ou disposée en surface, la conduite a généralement un diamètre de 3 à

6 pouces

III.3.2 Le porte-rampe :

Est la canalisation qui relie le point d’alimentation en eau de la parcelle, aux

différentes rampes disposées sur celle-ci. Ils sont constitués d’éléments de

tuyaux rigides à raccord rapides, afin de faciliter leur manipulation. Leurs

caractéristiques les plus courantes sont indiquées ci-après.

Tableau : les caractéristiques les plus courantes des porte rampes


Matière  de tube Diamètre Pression nominale (bar) Longueur

80, 100 mm 16
Acier galvanisé 3m, 6m, 9
125, 150 mm 16

Aluminium (alliage) 3, 4, 5, 6 mm 14 3m, 6m, 9


 

Pvc (polychlorure de vinyle) 70,100 mm 6 3m, 6m, 9

  Source : Cemagref, 2006

III.3.3 Les rampes : 

Sont constituées de tuyaux rigides à raccords rapides. Elles portent des prises

qui permettent de brancher les asperseurs.

III.3.4 L’asperseur :

Est caractérisé par le diamètre de sa buse qui définit, pour une pression

déterminée, le débit de l’asperseur, la portée de jet et la répartition de l’eau

(pluviométrie) le long de jet. Il existe des asperseurs équipés d’une seule buse

(monobuse), et des asperseurs équipés de deux buses       (double buse) de

diamètre différent.

 Les monobuses comportent des buses de 4 × 4,8 mm, avec des

débits allant de 1,2 à 1,7 m3 /h sous une pression de l’ordre de 3,5

bars.

 Les dobles buses comportent des buses de 4 × 2,4 mm, 4,4 × 2,4

mm, 4,8 × 2,4 mm de diamètre pour des débits de l’ordre de 1,5

m3 /h, 1,7 m3/h ou 2,1 m3/h sous une pression de

3,5 bars    (Cemagref, 2006).

 
Fig : Asperseur Monobuse           

fig :  Asperseur double buse

III. 4  Avantage de l’aspersion :

 Elle s’adapte à n’importe quel type de terrain (accidenté, pente

nulle…etc) ;

 Elle peut être employée quelque soit la nature du sol si ce dernier

sera très perméable ;

 Elle permet une oxygénation de l’eau ;

 Elle présente une économie de l’eau, qui peut atteindre 50% ;

 Elle met à la disposition des exploitations des conditions d’arrosage

très souples, en région aride, l’aspersion permet une protection

antigel et fertilisante.

 III.5 Inconvénients de l’aspersion :

 Investissements initiaux élevés (manuel de la fao, 2008)


 Favorise l’apparition des problèmes phytosanitaires  en créant un

milieu propice aux champignons, insectes et autres maladies ;

 Développement des mauvaises herbes ;

 Elle favorise l’évaporation qui est d’autant plus intense que les

gouttelettes sont fines.

 Tassement progressif du sol ou érosion éventuel de celui-ci, le sol

ne s’adapte pas bien à de sols ayant une vitesse d’infiltration

inférieure à 3 mm/h ;

 Eau chargée provoque l’abrasion très rapide des buses d’aspersion.

 Un minimum de précaution doit être pris pour éviter le colmatage

surtout avec la buse de petit diamètre.

III.6 Indicateurs de performance des asperseurs

III.6.1  facteurs déterminant les performances d’un arroseur :

1. Buse: Le débit d’arroseur est directement lié au diamètre de la buse

dont il est équipé où le diamètre varie de 1 à 50 mm.

2. Pression : pour une même buse, le débit d’asperseur augmente

avec la pression ou la portée commence à augmenter puis diminue

avec la pression ;

3. Choix de l’arroseur: il dépend de plusieurs facteurs :

 Débit d’asperseur 
Où :

D : la dose en mm,

I : surface de l’implantation (du quadrillage) en (m2).

T : temps par position convenant le mieux à l’irrigation, la durée d’arrosage.

Q : le débit par arroseur en (m3 /h).

 Durée d’arrosage :

D : dose d’arrosage

P : Pluviométrie horaire en mm/h

TA : temps d’arrosage.

Q : débit de l’asperseur

A : écartement des asperseurs sur la sur les rampes

B : espacement entre les rampes.

1. D) L’uniformité de distribution UD :

En irrigation par aspersion, une mauvaise répartition, se traduit par des pertes

d’eau et du rendement, de ce fait, nous constatant que sur une même parcelle, il
y a des endroits gorgés d’eau (d’où asphyxie éventuelle des plantes) et d’autre

largement déficitaires (stress hydrique). L’homogénéité de des apports d’eau

n’est pas le seul facteur pour obtenir une bonne irrigation, on doit donc agir sur

le pilotage. La répartition de l’eau sous les asperseurs a été évaluée en

recueillant les hauteurs d’eau appliquée dans les récipients disposés suivant une

grille de 3 x 3 m d’après la norme ISO 7749 /2 dans une maille de 4 asperseurs.

Ces mesures ont servi pour le calcul d’uniformité de distribution (UD) qui est

largement utilisée comme indicateur de performance des systèmes d’irrigation. Il

varie, suivant les performances des systèmes d’irrigation, de 0 à 100 %, plus le

coefficient est proche de 100%, plus l’uniformité est bonne.

Avec :

Iq  : moyenne de la pluviométrie sur le quartile inférieur (mm /h).

Im  : Moyenne de la pluviométrie sur toute la surface (mm/h).

Le quartile inférieur représente le quart de la surface irriguée ayant reçu le

moins d’eau. De faibles valeurs de (UD) indiquent que des pertes par percolation

dues à une mauvaise uniformité peuvent être excessives si le déficit hydrique

doit être comblé sur l’ensemble de la parcelle irriguée. Ces pertes peuvent être

valablement estimée, en pourcentage, par :

PP (%) = 100 – Les hauteurs d’eau recueillies ont aussi permis la détermination

de la dose d’irrigation.

1. E) Coefficient d’uniformité CU.


Le coefficient d’uniformité de Christiansen (CU) est largement utilisé comme

indicateur de performance des systèmes d’irrigation.

Christiansen a proposé un coefficient d’uniformité (CU) s’appliquant à l’irrigation

par aspersion est basé sur la somme des écarts absolus à la moyenne des

diverses mesures. Il est calculé en utilisant l’équation suivante :

Avec :

N : nombre d’observations

: Hauteur d’eau au niveau du pluviomètre i (mm).

: Hauteur d’eau moyenne appliquée sur la zone arrosée (mm).

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