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Tome I
Octobre 2019
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PLAN DU COURS
CHAP I. GENERALITES
CHAP II. LE BOIS
CHAP III. LES PIERRES NATURELLES
CHAP IV. LES GRANULATS
CHAP V. LES ARGILES ET PRODUITS CERAMIQUES
CHAP VI. LES MATIERES PLASTIQUES
CHAP VII. LES ISOLANTS THERMIQUES
CHAP VIII. LES MATERIAUX BITUMINEUX
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CHAPITRE I. GENERALITES
I.1. Introduction
Chez l’architecte, la détermination de la nature des matériaux ainsi que les techniques
de leur mise en œuvre occupent une place importante dans la conception et réalisation
des ouvrages.
Les formes sont conçues grâce à des matériaux. Les matériaux déterminent les formes.
L’imagination architecturale trouve dans le matériau son point de référence, donnant sens
et dimensions aux formes nées de l’esprit, les rendant concrètes. La présence du
matériau ne constitue pas seulement un fait physique ; participant à l’expression
architecturale, le matériau vibre de sa propre vie : il n’est plus pierre de carrière, arbre,
sable, ciment ou terre cuite, il est devenu un interprète de la composition.
L’ignorance des caractéristiques physiques et les moyens de mise en œuvre des
matériaux rend la projection abstraite, privée du soutien indispensable de la réalité ; cela
ne devient qu’un fait limité au dessin, au graphisme. Le matériau est l’élément qui rend
possible la réalisation de l’œuvre architecturale.
Le schéma suivant montre en bref l’intervention de la connaissance des matériaux dans
la vie pratique d’un Ingénieur civil ou architecte.
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Dans les premiers temps, l’être humain a d’abord utilisé au mieux les abris que la
nature pouvait lui offrir. Il a habité les cavernes, les grottes, et autres galeries
souterraines. Avec l’évolution de la société et pour s’adapter aux nouvelles conditions
naturelles, au début de l’époque de construction, l’homme a commencé à se faire des
constructions faites de terre ou abris sommaires faits d’herbes, de branchages ou de
pierre amoncelées.
Le développement de la vie sédentaire, l’environnement climatique, particulièrement le
froid, la pluie et le soleil, les besoins de sécurité et de confort, le développement du sens
de la propriété privée …, ont conduit l’homme à développer l’art de construire en fonction
des matériaux localement disponibles.
A ce stade technique et technologique, il n’existait pas à parler proprement d’une véritable
science des matériaux de construction. Il s’agissait principalement de s’appuyer sur
l’expérience personnelle et collective et d’utiliser au mieux les matériaux disponibles dans
l’environnement immédiat.
L’organisation de la cité, notamment le besoin des célébrations communautaires et de
l’administration publique, ont ensuite conduit à la création et à la construction des édifices
publics spacieux et relativement confortables. A ce stade, l’architecte – ingénieur s’était
trouvé devant une double exigence, à savoir :
- Choisir les meilleurs matériaux de construction,
- Assurer la bonne mise en œuvre de ces matériaux et la stabilité des constructions.
L’évolution récente de la science des matériaux l’oriente de plus en plus vers la création
ou production de nouveaux matériaux aux propriétés prédéterminées.
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2. Les matériaux de protection : qui sont destiné à garantir les premiers contre les
agents extérieurs (le vieillissement, les corrosions.) les agents atmosphériques, les
insectes etc.…
Exemples : Enduits, Peintures, Bitumes, etc.
A cette échelle, on peut relever que la structure meuble est non liée. Les particules
constituantes sont dispersées. La structure composite est faite soit de particules de
nature de formes différentes, agglomérées ou liées, soit des parties entièrement
différentes.
Exemple : le béton de ciment et le béton armé.
Les particules et les grains qui constituent un matériau peuvent avoir des formes
diverses.
On peut relever les formes suivantes au sein d’un échantillon :
- La forme ronde, arrondie, ovale, sphérique, etc.
- La forme anguleuse (avec des arêtes émoussées ou des arêtes vives)
- La forme cubique, tétraédrique ;
- La forme ramassée,
- La forme allongée ou plate,
EXERCICES
Exercice 1
Exercice 2
On connaît pour un sol
- Le poids volumique γ = 14KN/m3
- La teneur en eau ω = 40 %
- Le poids volumique des particules solides : γ = 27 kN/m3
Calculer :
a) Le poids volumique du sol sec γd.
b) Le degré de saturation Sr.
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D’une façon globale la chaleur qui arrive sur une face d’un matériau ou d’un corps sous
forme d’énergie incidente notée E se décompose en énergie réfléchie notée R, en énergie
absorbée notée A qui provoque l’augmentation de la température du corps et en énergie
transmise à travers le matériau notée T.
On écrit la relation :
E = R+A+T
On définit le pouvoir absorbant du matériel par le rapport :
a = A/E
Le coefficient « a » se détermine de la manière normalisée.
R : dépend de l’état de la surface du matériau
A : dépend de la nature du matériau
T : dépend de la conductibilité thermique ou du coefficient de conductivité du matériau
Le coefficient de conductivité thermique d’un matériau noté λ est la quantité de chaleur qui
traverse un mètre carré du matériau considéré sur un mètre d’épaisseur par heure et pour
une différence de température de 1°C entre les deux faces. λ s’exprime en W/m²/m°C ou
W/m°C.
La conductibilité d’un matériau est une valeur moyenne qui tient compte de tous les
éléments constitutifs du matériau, c’est-à-dire de ses trois phases.
Il est déterminé de manière empirique et tient implicitement compte des phénomènes de
rayonnement, de convection, de conduction, de réflexion et d’absorption. Les matériaux
sont classés selon leur conductibilité thermique en :
• Isolants : les matériaux dont λ<0.10
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• Réfractaires : les matériaux dont λ<3 ce sont des matériaux résistant aux hautes
températures (sans se fondre)
c) Conductibilité acoustique
Le bruit (son) est un phénomène ondulatoire qui a besoin d’un support pour sa propagation.
Le milieu vecteur peut être un gaz, un fluide ou un solide donné. En tant que phénomène
ondulatoire, le son est défini par sa fréquence et par son intensité. Sur le plan physiologique
l’oreille humaine ne sait capter que les sons dont la fréquence est globalement comprise
entre 20 Hz et 16000 Hz. Ces sons se subdivisent en trois gammes qui constituent la trame
de base à l’instar des couleurs fondamentales que sont le bleu, le rouge et le jaune dans la
composition du spectre lumineux. On distingue globalement :
- Les sons graves compris entre 20 et 300Hz
- Les sons médians compris entre 300 et 1000Hz
- Les sons aigus compris entre 1000 et 16000Hz
On utilise donc comme unité comparative des niveaux sonores le décibel. Cette
unité permet de comparer la hauteur du son par rapport à un niveau de référence fixé à Io
= 10-12W/m²
Tout comme déjà vu pour l’énergie calorifique, l’énergie sonore incidente (Ei) qui arrive sur
une paroi se décompose en énergie réfléchie (Er), en énergie absorbée (Ea) et en énergie
transmise (Et)
Il faut aussi noter que les bruits aériens et les bruits d’impact ne se transmettent pas de la
même manière.
Il y a souvent intérêt à recourir aux parois composites.
10 Diamant
9 Corindon
8 Topaze
7 Quartz
6 Orthose
5 Apatite
4 Fluorine
3 Calcite
2 Gypse
1 Talc
La fragilité d’un matériau est une caractéristique mécanique qui exprime son inaptitude à
résister aux chocs. Il s’agit souvent d’apprécier l’évolution de la granulométrie après la
fragmentation du matériau dans les conditions normalisées. Les essais suivants sont
effectués pour la fragilité :
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2. Abrasivité
L’abrasivité d’un matériau est une caractéristique mécanique qui traduit la résistance à
l’usure par frottement de ce matériau. Il peut s’agir du frottement du matériau sur lui-même
ou par d’autres matériaux ou encore par des étalons. En pratique il s’agit d’apprécier
l’évolution de granulométrie après l’attrition du matériau dans les conditions normalisées.
Exemple :
3. La friabilité
La notion de friabilité n’est pas très différente de celle d’abrasibivité. La friabilité a trait à la
désagrégation du matériau sous des pressions faibles, en occurrence la pression des doigts
de la main.
Les matériaux fragiles, abrasifs et friables sont dits évolutifs
D’autres caractéristiques mécaniques existent encore comme la résistance à l’écrasement,
le coefficient de polissage, le coefficient de ductilité.
4. La résistance et la contrainte
Tout matériau soumis à une force mécanique extérieure se déforme. La déformation
entraine le déplacement des molécules ou des atomes de leur position d’équilibre. Le
déplacement induit l’apparition des forces de rappel qui s’opposent à la déformation et qui
tendent restaurer le matériau à sa forme originaire. On dit que le matériau résiste. Lorsque
l’effort exercé dépasse un certain seuil, il y a déformation irréversible ou plastique et à la
limite la rupture du matériau.
- Diamant 1000
- Carbure de silicium 450
- Tungstène 400
- Alumine 400
- Fibre de carbone 300
- Magnésie 250
- Acier 210
- Cuivre 125
- Titane 115
- Laiton, bronze 110
- Silice vitreuse 95
- Or 80
- Verre à vitre 70
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- Aluminium 70
- Béton 50
- Magnésium 45
- Bois aggloméré 7
- Polystyrène 2
- Polyamide 6-6 2
- Polypropylène 1.5
- Polyéthylène 0.7
- Caoutchoucs 0.1
5. Isotropie et Anisotropie
Les matériaux (corps) isotropes sont ceux pour lesquels le module d’élasticité est
indépendant de l’orientation de l’effort dans la masse.
Exemple : l’acier est un matériau isotrope alors que le bois est anisotrope.
6. Coefficient de Poisson
7. La viscosité
La viscosité est la propriété mécanique qu’ont les matériaux de s’opposer aux déformations
sous la sollicitation des forces extérieures. Dans ce sens, tous les matériaux sont visqueux.
8. La relaxation et fluage
x ,t
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Le bois ou matériaux de bois provient de l’arbre, ainsi pour obtenir ces matériaux, l’arbre
(bois) passe par différente étape entre autres :
2.4.1. Abattage de bois
La norme recommande que le bois soit abattu à l’âge de la maturité. Pour les différentes
essences par exemple : Peuplier 15 à 30 ans ; Hêtre 120 ans ; Pin 70 ans ; Sapin 100 ans
A quelle époque ?
D'octobre à février, époque où la sève ne coule plus, ce qui facilite débit et séchage. Le
sectionnement s'effectue à culée blanche ou noire, selon qu'il s'opère au collet ou dans
souche (le collet désigne la limite entre le tronc et la souche d'où partent les racines).
Bois abattu est ébranché : il est dit en grume. S'il est de grande longueur et de diamètre
relativement faible, c'est du bois de brin (vendu sous le nom d'écoperches pour
échafaudage par exemple). La grume est tronçonnée en billes ou tronçons de longueurs
variables suivant l'emplacement des premiers défauts et nœuds : ces découpes ont des
valeurs marchandes différentes (fig. 3) ...
Le bois peut être écorcé (bois pelard) ou non (bois gris) suivant sa destination, mais l'écorce
non enlevée entraîne des altérations (vermoulure, échauffure).
Il peut être débarrassé de son aubier, tout en gardant ses formes, c'est l'équarrissage qui
consiste à obtenir à la hache (ou à la scie) la plus grande section possible sans aubier. On
dit aussi blanchir, laver la grume.
2.4.3. Le Débitage du bois.
Tous visent à tirer de la grume un rendement maximum tout en ayant des produits de
retrait minimum.
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1. Débit théorique :
IL consiste à scier suivant des parallèles aux rayons médullaires ce débit radial serait
le meilleur s'il n'était peu rentable.
2. Débit en plot :
IL est effectué seulement sur bois de qualité destiné à la menuiserie, et avec la bille de
pied. Les feuillets, ou plateaux obtenus sont empilés après sciage pour reconstituer la
grume qui forme alors le plot ou boule.
3. Débit sur maille (ou débit hollandais) :
Il se fait par quartiers et rappelle le débit radial. Le bois obtenu travaille trois fois plus en
épaisseur que sur la largeur, le retrait tangentiel étant le plus important. La face de la
planche obtenue, orientée vers le cœur de l’arbre, forme avec 1es cernes un angle> 45 °
Lorsque l’angle est inférieur à 45°, mais sans qu'un même cerne apparaisse 2 fois sur
la face, le débit est dit sur faux- quartier.
4. Débit sur dosse ou débit tangentiel :
Lorsqu'il ne concerne que les couches périphériques de la grume, il donne des planches
qui conservent une section rectangulaire, mais s'il se poursuit jusqu'au cœur (débit fausse
dosse ou intermédiaire) les planches se voilent parce que le bois « tire à cœur ».
En effet les couches extérieures plus épaisses et plus hydratées se dessèchent plus vite
que les couches proches du cœur : de ce fait les faces supérieure et inférieure d'une même
planche ont des retraits différents, ce qui provoque le voilage. IL existe d’autres modes de
débit dérivés, plus moins complexes.
Utilisé, dans les échafauds, les étaiements, etc. Le bois doit résister à la Compression, à
la flexion. Le technicien doit savoir que ces taux de travail varient avec l’essence choisie, le
taux d'humidité (plus il est sec, plus il est résistant), le sens de travail des fibres (Les bois
travaille mal à la flexion, et résiste bien à la compression).
2.8.1. Altérations dues aux champignons, à des microorganismes, les causes sont
très nombreuses :
• Abattage en mauvaise ou l’emploi prématuré, avant dessévage
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• Mauvais stockage (au sol, en un lieu humide, non ventilés ou sans abris)
• La mise en œuvre sans suivre les règles d’art
2.8.2. Conséquences :
Elles sont diverses, mais se manifestent toujours :
• Par un changement de la coloration naturelle du bois,
• Par une modification plus ou moins profonde de sa composition chimique pouvant
conduire à la pourriture
• Changement de l’état physique, le bois devient spongieux, friable, se pulvérise en
surface ou intérieure,
• Le ramollissement de matière ligneuse
• Le tissu de soutien se désagrège
• La pourriture humide et changement de coloration
• La roulure : crée une véritable solution de continuité, partant de la culée, entre deux
couches concentriques qui n'adhèrent plus, d'où pénétration de l'humidité, résistance
affaiblie. Causes : fortes gelées, grands vents.
• Nœuds vicieux : jonction des branches avec le tronc qui durcit davantage si l'arbre est
ébranché après l'abattage ou sans précaution avant l’abattage : risque de pourriture aux
jonctions. Remède ; ébrancher en cours de croissance.
• Piqûre et vermoulure : trous et galeries creusés dans le bois par des insectes parfaits ou
leurs larves. On peut citer :
✓ Le bostryche attaque les épicéas sur pied, sous l'écorce, les rendant vulnérables aux
autres insectes,
✓ Le capricorne s'attaque aux résineux et parfois au chêne (charpentes),
✓ Les vrillettes pénètrent dans l'aubier des bois durs et de tous les bois tendres,
✓ Les termites s'installent dans les charpentes,
✓ Le lyctus attaque les parquets de bois feuillu (chêne), mais l'aubier seulement.
✓ Enfin, un mollusque marin, le taret, attaque les bois immergés, dans l'eau de mer, et seul
le teck lui résiste paraît-il.
• Le dessévage ou immersion dans l'eau suivie de séchage Seuls, les sels solubles sont
entraînés (matières amylacées et Albuminoïdes de la sève, matières avides d’eau qui
nourrissent les champignons).
• Les sels incrustants se déposent, gardant au bois sa résistance. Au bout de trois à quatre
mois, on procède au séchage naturel sous hangar. Ce dernier se fait plus rapidement et les
bois se conservent mieux.
• L'étuvage ou séchage par courants de vapeur humide à 60, 80 ou 100°. La sève dissoute
est entraînée par l'eau de condensation (séchage de poteaux verts, traverses S.N.C.F.),
qui coule toute noire. " L’inconvénient : le duramen s'en va, ce qui entraîne une diminution
de la résistance : mais le bois acquiert de la plasticité. Le dessévage peut être activé en
introduisant de l'acide acétique dans la vapeur, et cela permet d'opérer à une température
plus basse.
• Etuvage à l'air chaud vers 200° sous pression. Exemple : okoumé du Japon (pour
contreplaqué) séché à l'étuve à 1600 (débit 1,500 m3Jh). Sa densité passe, de 0,7 à 0,45.
• Des procédés onéreux, très peu utilisés. Séchage par le vide (qui aspire la sève) en
autoclave. Séchage par courants à haute fréquence réalisé par chauffage électrique. Ce
procédé est toutefois encore au stade expérimental.
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1) Par l'imprégnation chimique sous pression. C'est le moyen le plus rationnel, Il existe
de nombreux produits entre autres Citons la créosote, les phénols chlorés.
2.11.5 La dureté
Ces essais consistent à imprimer sur la face radiale d'une éprouvette, l'empreinte d'un
cylindre d'acier de rayon donné sous une charge donnée au moyen d'une machine de
compression et à mesurer la largeur de l'empreinte laissée sur la surface. Il faut aussi
signaler les essais de cisaillement sur des éprouvettes spéciales prélevées dans les
conditions définies sur le bois à essais
Remarque : Les bois utilisés en construction ont des défauts (nœuds, fentes, anomalie de
structure) qui influencent considérablement les valeurs de résistances des pièces. TI est
donc à priori difficile de fixer à l'avance la résistance de bois de construction.
Les méthodes générales d'étude et de calcul des bois sont celles qui résultent de la théorie
de la résistance des matériaux. On applique aux pièces de bois les méthodes et formules
classiques en faisant intervenir les valeurs de contraintes de sécurité prévues dans le cahier
de charge. On se contente de définir les contraintes admissibles.
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On distingue :
1) le contreplaqué ordinaire : destiné à des emplois ne nécessitant aucune tenue particulière
à l'humidité (travaux à l'intérieur).
2) le contreplaqué extérieur : pouvant résister à l'action prolongée de l'humidité ou de l'eau.
Exemple : le contreplaqué « coffrage » :
• Soit mince pour revêtement de surfaces planes ou cintrées contreplaqué courant),
• Soit épais pouvant résister à la poussée du béton (contre-plaqué de construction) et
comportant au moins cinq plis.
La densification résulte de deux opérations simultanées ; des placages de bois tendre très
secs, imprégnés à cœur d'une matière plastique monomère (résine thermodurcissable à,
base de phénol formol) très fluide, puis empilés en lits croisés, sont soumis à l'action de
presses puissantes et à celle d'une source de rayons gamma, pour polymériser la matière
plastique. C'est la technique de la bakélisation. '
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Le bois acquiert ainsi de nouvelles propriétés : densité accrue jusqu'à 1,4, phénomène de
retrait gonflement réduit de moitié, résistance mécanique accrue, dureté triplée, résistance
aux insectes, aux champignons, très élevée, malheureusement le et élevé.
Pourquoi faut-il rechercher les bois résineux qui poussent en terrains pauvres ?
Latté ; sipo ; résorcine ; Grume ; Bois de brin ; madrier ; basting ; travure ; Le mérule ;
3) Les gros blocs manutentionnés par derrick, par pont roulant, passent au tranchage,
opération visant à découper des blocs plus maniables suivant la nature de la roche après
on l’éclate à l’aide de coins de bois dur, matés et arrosés d’eau bouillante et vient ensuite
le sciage au fil hélicoïdal pour le gré ou du corindon, grâce à un châssis
4) Avec une méthode moderne le débitage donne directement des blocs à mettre à
l’œuvre nous citons le débitage automatique avec 8 ou 14 haveuses verticales des chaines.
Le délit désigne toute surface de la pierre autre que celles des lits
- En mouillant la pierre : les plans de stratification apparaissent grâce aux veines de
couleur diversement nuancés.
- En frappant la pierre au têtu : si la pierre s'écrase c'est que l’on frappe normalement à la
surface du lit ; si l'on obtient un éclat important, on a frappé dans la direction du lit. En
conséquence : il faudra poser la pierre stratifiée avec son lit de carrière normal aux
pressions et retenir que seule peut être place en délit, la pierre dure, compacte, homogène
au possible, dite pierre pleine.
La largeur de la rayure devient un critère important pour la classification des pierres et l'on
peut noter que les pierres les plus dures sont parmi les plus denses et les plus difficiles à
tailler : elles nécessitent l'emploi de la scie sans dents avec interposition d’eau de sable fin,
de poussière de grès, alors que les plus tendres sont débitables à sec avec la scie à dent.
Cet essai amène à la classification très générale suivant :
venant le pourcentage des vides varie énormément suivant le rangement des pierres dans
le camion.
Certains contrôles sur la qualité peuvent s'effectuer sur le chantier même, s'il y a doute pour
le praticien averti que doit être le chef de chantier qui réceptionne. S'il s'agit de pierre de
taille, prête à poser, il faut une confrontation sérieuse avec le calepin d'appareillage.
2) Une pierre gorgée d'eau perd le tiers de sa résistance,
3) La manutention, stockage : le moellon ordinaire, la meulière peuvent être directement
bennés à pied d’œuvre
4) Les traitements du parement sont à étudier selon l'ouvrage en Finitions,
3. Diorite : Ce sont des granites où le mica et le quartz sont complètement remplacés par
l'amphibole.
N.B. Les granites sont largement utilisés dans la construction pour les revêtements, les
planchers et les murs.
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4. Les Porphyres :
Ils se différencient des granites par absence des micas par cristallisation plus fine où
domine le feldspath, ou le quartz est rare. Ils sont plus durs que les granites, susceptibles
d'être bien polis. On les utilise en architecture pour l'ornementation (exemple le porphyre
vert, le porphyre rouge.)
5. Les basaltes.
Ce sont des roches volcaniques à base de feldspath, pyroxène et fer. Ils sont formés de
cristaux extrêmement petits, noyés dans une pâte noire amorphe et présentent une cassure
mâte, parfois luisante, adhérant mal ou mortier. Difficile à tailler, on obtient par sciage des
plaques de revêtement d'ossatures, des marches, des blocs de soubassement etc. ....
On la rencontre dans les bancs de craie où elle forme des rognons. Elle est impropre à la
construction car le mortier n'y adhère pas.
b) La Meulière poreuse qui se présente sous deux sortes :
L'une légère, de densité inférieure à 1,3 t/m3 en vrac.
L'autre dense, densité comprise entre 1 t/m 3 et 1,3 tlm3 en vrac, dure, résistant aux fortes
pressions. Cette meulière se présente en blocs de couleur rouille et adhère très bien au
mortier.
4. L’ardoise : roche schisteuse (phyllade) datant de l'époque primaire, aux gisements très
profonds en général. C'est un matériau non poreux, non gélif, aussi résistant que le granit
a la compression, élastique, inattaquable par les agents atmosphériques et de teinte
permanente.
Emplois préférentiels de cette pierre très dure :
Matériau de couverture qui se prête à réaliser tous les accidents et formes de couverture :
Matériau de décoration, utilisé en revêtements horizontaux et verticaux tant à l'intérieur qu'à
l'extérieur sous forme de dalles, carreaux, plaquettes pierre à bâtir : le schiste ardoisier est
une excellente pierre porteuse, et peut servir également de parement à tout genre de
maçonnerie.
En conclusion, la pierre à bâtir est un matériau de choix qui demande du soin lors de la
taille, du transport, du déchargement, de la manutention et du stockage.
Questions de réflexion :
4.1 Généralités
Les granulats sont des matériaux grenus, de provenant naturelle ou artificielle destinés
notamment et avec l'utilisation d'un liant à la confection des bétons. Le « granulat »
remplace le mot « agrégat » qui est d'usage courant dans le bâtiment et dans la construction
où il y a le sens anglo- saxon « d'aggregate », matériaux destinés à être agrégés alors que
le sens courant en Français est « matériau qui a été agrégé »
Naturellement les granulats proviennent de la désagrégation des roches primitives par l'eau,
le vent, le gel, entraîne la formation de dépôts sédimentaires en couches meubles plus ou
moins épaisses d'éléments grossiers très variables, allant du sable fin aux blocs, et de
natures minéralogiques différentes.
D'une manière artificielle les granulats proviennent des fragments obtenus lors de
concassage et broyage en carrière, soit des magmas artificiels (laitier de hauts fourneaux
refroidis en fosse).
Ce terme « granulat » est étendu à des granules artificiels ou non utilisés dans la
construction, laitier granulés, mâchefer, déchets de briques, matériaux expansés, liège, des
granulats très durs (quartz, corindon) ou les granulats denses (barytine, magnétite).
La grave un mélange de granulats naturels ou artificiels, à granularité continue, de cailloux,
de graviers et de sable mélangé parfois en présence de particules plus fines. Il peut s'agir
d'élément roulés ou concassé
4.2. Classification
La classification se fait suivant leur provenance, leurs dimensions et leur nature
minéralogique.
a) D'après leur provenance c'est-à dire leur fabrication, On distingue :
• Les granulats naturels : utilisés directement sans aucun traitement mécanique. Il s'agit
de sables de rivière (sables, graviers, cailloux) ; de carrière (sables, graviers), de mer
(sable), de dunes (sable éolien). Ils sont caractérisés par des grains arrondis et polis.
• Les granulats d'origine industrielle provenant de concassage de roches dures, en général
quartzeux. Il s'agit de granit, quartzite, porphyre, basalte, calcaire éolithique dur. Ils sont
caractérisés par des grains à aspect argileux aux arêtes vives.
Catégories Appellation Classes granulaires Module « M »de Tamis et Tamis ouverture Passoires diamètre en
passoires des mailles mm
1 Moellons (matériaux de D >100
concassage) Galets
(matériaux roulés ou
blocs)
2 Pierres concassées Gros 50 49
(matériaux de
concassage) Cailloux Moyens 48 47 25 <D < 100
(matériaux
roulés) Petits 46 45
Petits 41 40 500
39 38
4 Gros 37 36 35 33 4,00 3,15 0,1 < D < 6,3
2,50 1,60
Moyens 32 27 26 1,25 1,00
20
Fins 0,080
5 Fines, fanes ou fillers Correspondant aux dimensions supérieures 0,1 mm D inférieure 0,1
La norme définit catégories de granulat dont trois intéressent tout particulièrement les bétons de construction : sables, gravillons (ou graviers),
cailloux chacune se subdivise en trois classes granulaires : gros, moyens et petits (fins).
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4.3 Extraction (Fabrication)
Parmi les impuretés qui accompagnent le granulat, nous signalons les boues
argileuses, les matières organiques (humus), les sulfates (traces gypseuses) les
pyrites. Les autres impuretés non admises sont : Bois, Charbon, Scories, Cendras,
Grains de schiste, Marne, Craie, Gypse, Module d'argile, Mica, Limon, Déchets
industriels, Coquillages, Sel marin (qui crée des efflorescences, sans danger
d'ailleurs).
Il faut donc exiger d'un granulat un certain degré de pureté. Pour cela il est nécessaire
de procéder à un contrôle rapide en prenant une poignée de granulat qu'on frotte
entre doigts. Les traces grises, colorées, laissées aux doigts dénotent la présence
des impuretés. Pour remédier à ces impuretés, on procède par un lavage à jet.
𝑃−𝑃′
× 100 Ne doit pas dépasser 2 % Pour les gravillons (bétons à résistance
𝑃
mécanique élevée, enduits)
On peut également procéder au test de M. L'Hermite par lavage et décantation. On
verse dans l'éprouvette graduée 1 Kg de sable sec et de l'eau salée à 30 g de Na Cli
ou 6 g de CaCl2 par litre.
Puis on agite et on laisse décanter pendant 30 ou 60 minutes. La hauteur de la
couche vaseuse qui se dépose au-dessus du sable ne doit pas dépasser 1 /14 de la
hauteur de la couche de sable pour les mortiers à maçonner.
b) Au laboratoire, on procède à un essai d'équivalence de sable (E.S)
On prélève 120 g de sable sec. On le lave dans une éprouvette (S = 8 cm 2, h = cm)
avec mélange d'eau distillée et d'une solution lavante de CaCI de glycérine
formaldéhyde. Après agitation, on laisse décanter pendant 20 minutes. Par définition
: E.S =. h^X 100 [%]
Jusqu'au jaune pâle convenable pour tous travaux. Jusqu'au jaune vif convenable
pour enduits fins. Jusqu'au orangé acceptable pour constructions grossières.
Jusqu'au rouge brun clair à foncé sable inacceptable.
4.6.3 Contrôle des sulfates.
On prélève 100 g de sable, on ajoute 200 cm 3 d'eau distillée pour laver le sable.
Après filtration, on ajoute quelques gouttes de HCI et on chauffe à 50°. On ajoute
quelques gouttes de BaCte. La présence d'un précipité blanc indique que le sable
renferme de sulfate. On tolère jusqu'à 1 %
La forme de la courbe renseigne sur les divers % des granulats élémentaires, sur le
manque ou l'abondance de l'un ou l'autre. En outre elle peut être contrôlée avec le
fuseau de spécification qui, formé de deux courbes limites indique la zone où se
situent les granulats adéquats pour réaliser l'ouvrage voulu.
D'où la possibilité de corriger éventuellement la composition granulométrique
2) Le maximum de vides pour un granulat est obtenu avec des grains de même
grosseur et anguleux.
On peut constater qu'un même poids de sable occupe U11 volume dit Térent selon
son degré d'humidité.
b) Conséquences
Si on ne tient pas compte de l'humidité du sable qu'on emploie, l'erreur porte sur le
poids d'eau de gâchage d'où diminution de résistance, accroissement du retrait el du
poids réel du sable avec comme conséquence un surdosage inutile de ciment.
En outre, un mortier trop fluide entraîne le risque de ségrégation et la fissuration
après durcissement.
c) Comment déterminer le taux d'humidité du sable livré sur le chantier ?
On tare une éprouvette graduée. Et on y verse une certaine quantité d'échantillon
humide. Puis peser : Soit Pl = 1.102 g. On note la hauteur hl du sable (soit 155 mm)
ou son volume VI (soit 880 cm3)
On vide ce sable dans une bassine et on l'assèche à l'alcool à brûler. On le reverse
sec dans l'éprouvette et on note le poids P2 (1022 g), la hauteur h2 (120 mm).
Le pourcentage d'humidité vaut 7,95 % en poids.
On mouille à refus jusqu'à l'arase et on note le poids P3 = 10277 g par exemple et
h3 = 115 mm
On détermine le coefficient de foisonnement de la manière suivante :
Le sable sec n'occupe plus qu'une hauteur de 120 mm au lieu de 155 mm. Le
coefficient de foisonnement est donc : 0,29 soit un foisonnement de 29 %
.
TRAVAIL PRATIQUE : Visite du laboratoire de l’office des routes pour effectuer
l’essai d’analyse granulométrique, tracer la courbe granulométrique à partir des
résultats trouvés et savoir les interpréter.
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L’argile est constituée par un silicate d’alumine hydrate kaolinite cristallisée 2SIO2-
A12032H2O sous forme de lamelle hexagonales très fins dont les dimensions sont
inférieures au micron. Elle se présente dans la nature sous forme d’argile proprement
dite et de kaolin. L’argile dans sa nature se présente en plusieurs teinte jaunâtre grise
ou même terre noire se trouve en masse très abondante dans un grand nombre de
terrains sédimentaire soit en couches stratifiées, soit en poche dans le calcaire. Elles
sont souvent mêlées à des impuretés. MICA BLANC, QUARTZ qui se trouve même
dans des variétés les plus pures argiles réfractaires
1. Fluidité et plasticité
La propriété essentielle de l'argile est d'absorber une grande quantité d’eau : 60 à 70
% de son poids (elle est avide d'eau : happe à la langue) pouvant se déformer sous
une pression continue et sans se fissurer (prendre des formes), s'étirer (ductile).
Ce qui nous amène à définir l'indice élasticité
Le taux de gonflement de l'argile, l'onctuosité de la pâte en dépendent, d'où
l'importance de ces deux composants.
Suivant le pourcentage d'eau, la pâte est dite dure ou molle et l'on a intérêt à travailler
une pâte aussi dure que possible afin de réduire le temps de séchage et le retrait.
2. La compressibilité et la perméabilité : l'examen des coefficients de
compressibilité et perméabilité permet de tirer une conclusion pratique sur le
tassement probable de la construction.
52
3. Le retrait : Séchée, l'argile se réduit à la main en poudre, elle est poreuse, tendre,
friable, happe à la langue, rude au toucher
En se desséchant, la pâte plastique subit un retrait important jusque 20 %. Il
faudra en tenir compte au cours du séchage et de la cuisson.
4. Séchée, puis cuite à température convenable, l'argile devient dure et indéformable
il ne subit plus de retrait.
5. Sa coloration est très variée : grise- noire - blanche - jaune - violette - verte. Cela
est dû à la présence oxyde divers ou de matières organiques,
Il existe :
- Les mouleuses à vide qui permettent d'utiliser des argiles à maigres en désaérant
la pâte ;
- Les mouleuses à vapeur, pour obtenir des pâtes plus plastiques avec minimum
d’eau : le produit sort chaud de la filière et sèche plus vite ; - Les mouleuses
verticales, pour réaliser les tuyaux de grandes dimensions.
5.4.5. Séchage.
Il a pour d'éliminer lentement l'eau de façonnage sans déformer le produit et que
celui-ci puisse être manutentionné. Empilé dans les fours.
C'est une opération délicate car il faut éviter les gerçures, le voilage, il s'agit
d'interrompre le séchage au-dessous de la limite de tension que peut supporter la
pâte (limite de plasticité) et cette limite varie avec la structure de l'argile de l'argile, la
finesse de pâte, sa cohésion, son mode de façonnage, d'où les difficultés pour
assurer un séchage homogène et la recherche de procédés divers on utilise :
1. Séchage naturel pratique pour les briques pleines sous des hangars légers en
plein vent, et pour les briques creuse et les tuiles dans des séchoirs placés au-dessus
du four. Mais ce procédé est long et irrégulier.
2. Séchage artificiel : il est très rationnel grâce au conditionnement de l'air utilisé, à
l'évaporation et réglage de l'hygrométrie de l'air et de la ventilation. Le séchage est
régulier et homogène.
5.4.6. Cuisson
Pendant la cuisson qui est progressive, l'eau de constitution est évacuée. Les
éléments marneux perdent le gaz carbonique ; silice, alumine, oxydes divers
réagissent se combinent (formation de silicates). On obtient un matériau nouveau :
une poterie, une terre cuite plus ou moins poreuse, plus ou moins vitrifiée, suivant la
température de cuisson et la durée de la cuisson.
Le produit a subi un retrait prévisible.
5.5. PRODUITS COMMERCIAUX.
5.5.1. Briques et blocs
5.5.1.1 Briques pleines et perforées
1. Briques pleines : briques non perforées, ni percée de canaux dont le format
courant est 6 x II x 22.
Elles comprennent :
Les briques ordinaires de forme et d'aspect plus ou moins rustiques, destinées à être
enduits (NF P 133303 et 305)
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Caractéristiques dimensionnelles
TYPE HAUTEUR LARGEUR LONGUEUR POIDS
(EN MM) (EN MM) (EN MM) UNITAIRE
MOYENNE
Briques pleines ou 40 105 220 1,8 Kg
perforées 55 105 220 2,0 Kg
60 105 220 2,3 à 2,5 Kg
55 105 220
40 50 220
Mulots (ou dozot) 55 50 220
pleins ou perforés à 60 55 220
5,1 0 et 21 trous 60 60 220
Tolérances dimensionnelles brique pour maçonnerie apparente ; plus ou moins 3 0 ;
;) sur longueur et largeur ; plus moins 3 mm sur la hauteur.
Caractéristiques mécaniques
On distingue les briques à résistances garantie (briques de parement) classé en 3
catégories et les briques ordinaires dont la résistance n’est pas garantie. La
résistance à l’écrasement exprimée en bars est rapportée à la section brute.
Modes de cuisson ont évolué depuis l’empilage des produits en plein air sous forme
de meules et le four intermittent à chambre et foyer multiples
56
1. Four Hoffman.
- C'est vers 1850 qu'est apparu ce four continu à feu mobile. C'est une galerie voutée
annulaire ou en zigzag dans laquelle le feu se déplace de 20m par jour.il est alimente
en charbon granule par l’extrados de la voute perforée d’origines appelées puits de
chauffe.
Type C Nombre de
rangées d’alvéoles
1 2 3 4 5 6 et plus
E 3à7 6 à 13 10à 19 13 à 25 20 à 30 20 à 32,5
H 11 à 14 11 à 40 10 à 25 11 à 25 11 à 25 15 à 30
L 20 à 60 20 à 60 20 à 60 20 à 60 20 à 60 20 à 60
Tolérance admise sur les dimensions de fabrications plus ou moins 3 %.
Caractéristiques mécaniques
On les classe d'après leur résistance moyenne à l'écrasement ou résistance
nominale reportée à la surface brute de la brique en 4 catégories.
a) Bloc B2
- Hauteur 105 et 130 mm
- Largeur 180, 220, 250, 275 mm
- Longueur 250 et 280 mm
b) Types dérivé :
- Hauteur : 185 mm
- Largeur : 180,225,250,275,300 mm
- Longueur : 225, 250 et 280 mm
Ils possèdent une gamme étendue de couleurs franches et nettes, dans les tons unis
porphyres, marbrés, nuages. Ils sont utilisés comme revêtement de sols. Dimensions
: 10 x 100 mm, 125 x 125 mm, épaisseur 8 et II mm.
Eléments de 2 x 2 cm, minces, épaisseurs 3 et 5 mm livrés, collés sur papier, en
panneaux prêts à poser
5.5.9.2. Carreaux de demi-gros
Ces carreaux sont obtenus par cuisson d'une pâte composée de terres naturelles,
parfois de laitiers et de colorants minéraux. Ils résistent à l'usure, mais se tâchent
facilement. Ils sont utilisés comme revêtement de sols. Dimension : 100 x 100 mm,
125 x 125 mm, 140 x 140mm et 160 x 160 mm, épaisseur 9 et II mm. Spécifications
techniques de carreaux de sols
6.1. DEFINITION :
Ce sont les matériaux effectivement noirs (ou brun foncés) riches en hydrogène
(mélanges d'hydrocarbures lourds) naturels ou obtenus en général par distillation de
matières organiques. Ces matériaux étaient connus depuis l'antiquité surtout comme
liants, les briques de la tour de Babel étaient hourdées en bitume.
6.3.2. Asphaltes.
1. Origine : ce sont des roches sédimentaires, calcaires ou siliceuses, grès, arkoses,
imprégnées de bitume naturel (7 à 18 %),
On trouve de l'asphalte en France, en Suisse, en Italie, en Syrie. La roche poreuse a
absorbé le pétrole des couches inférieures, qui avait été poussé vers la surface par
une pression de gaz. Au contact de l'air, diverses transformations chimiques se
produisirent (polymérisation, oxygénation notamment)
2. Extraction : la roche extraite à l'explosif soit à ciel ouvert, soit en galeries
souterraines est broyée, pulvérisée, déshydratée. On obtient une poudre brun
chocolat, de granulométrie très variée qui subit divers traitements suivant l'emploi.
On ne stocke pas l’asphalte ; on l'extrait et on l'apprête au fur et à mesure des
besoins. On peut fabriquer le l'asphalte factice à partir de calcaire pulvérisé qu'on
imprègne de 15 à 20 % de bitume.
3. Propriétés : l'asphalte ne vieillit pas. L'asphalte lorsqu'elle provient d'une roche
calcaire ne craint pas la chaux, mais craint le ciment et les acides, sauf après addition
d'arkose bitumineuse broyée~ C'est un bon isolant thermique. Les fiIIers retiennent
les huiles par absorption et de ce fait empêchent le vieillissement du bitume et
retardent la pénétration de la chaleur reçues en surface d'où le rôle d'isolant, et
d'étanchéité, en outre incombustible.
Insoluble dans l'éther de pétrole, il se dissout dans le sulfure de carbone et se ramollit
sous l'action de la chaleur à partir de 50 O. La roche asphaltite a une densité
apparente de 2 environs
On peut considérer l'asphalte comme un bitume fillerisé naturellement par des
éléments très fins de calcaire ou de grès.
6.3.3 Goudrons
1. Origine des goudrons de houille : ce sont des produits fabriqués de composition
chimique très complexe : mélange de carbures d'hydrogène (benzols, phénols,
anthracène) et de carbone en fines particules. On les obtient :
Soit par distillation rapide du charbon (houille) à 1.1 00° C : c'est un sous-produit de
la fabrication du gaz d'éclairage, encore appelé coaltar ou coltal. Soit par distillation
lente du charbon à 800°C, dans les usines de coke métal urique, Soit par
carbonisation du charbon à 650° e, dits goudrons de basses températures.
2. Propriétés : c'est un liquide noir brillant, plus ou moins visqueux, insoluble dans
l’eau : chauffé à 80°, il déborde des récipients et s'enflamme. Il est attaqué
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6.3.4. Brais
Il s'agit d'hydrocarbures et dérivés obtenus par évaporation partielle ou par distillation
fractionnée des pétroles, des goudrons, ou autres matières organiques. On obtient
des résidus noirs ou bruns foncés, pâteux, visqueux. Ainsi tes plus utilisés sont: Le
brai de pétrole
Les brais de goudron de houille (d » 1,25) dur ou mou, renferment outre le bitume,
une forte proportion de carbone libre.
0n peut encore citer le brai de goudron de lignite, le brai de stéarine, d'huile de coton,
etc. Pour être utilisables, on les fluidifie avec de l'huile d’arsenic.
En poutre, le point d'imprégnation sera celui du bitume mou sans filler et de point de
ramollissement compris entre 40 et 60°C ; la masse d'enrobage peut contenir des
fillers internes ; son point de ramollissement sera entre 70 et 90°C.
a). Définition : il s'agit d'un carton feutré (laine, coton ou jute mélangés) imprégné de
bitume mou sans filler ou de brai, de goudron de houille ou encore du ciment
volcanique composé à base de brai mou de houille de haute température additionné
de soufre, résines et d'huiles lourdes. Il est très fluide, et passe à travers les fissures.
C'est le feutre imprégné de bitume ou goudronné.
Si on recouvre sur les deux races une couche de bitume ou de brai de goudron
calandré, fillerisé ou non, on obtient : le feutre bitumé ou goudronné surfacé (point de
ramollissement 80° à 100°c).
En outre la face supérieure de ces feuilles peut être protégée soit d'un sablage
minéral interne, soit d'un écran métallique : Cu, Al, gaufré et de très faible épaisseur
(6 à 81100 de mm). Exemple : Le Rubéroid « Ruberalu ».
1. Les bitumes mous fluides : il s'agit de bitumes raffinés, naturels ou artificiels, dont
on accroît la viscosité par adjonction :
Soit de solvants, produits plus légers provenant de la distillation du pétrole, soit de
fondants (ou flux) : huiles de goudron,
Soit de goudrons de houille. Cette fluidification facilite leur mise en œuvre sur le
chantier : malaxage avec les granulats, épandage à froid. On distingue en générai :
a) Le cut-back : on incorpore au bitume un diluant qui le rend fluide à la température
ambiante, et qui s'évapore ensuite plus ou moins rapidement suivant sa nature :
kérosène, white spirit, pétrole, huile de goudron.
b) Le road-oil : incorpore au bitume un produit moins volatil que les précédents
(gaz oïl, fuel oil) ce qui en rend le durcissement plus lent.
c) Le fascicule 24 du Ministère de l'Equipement, classe les bitumes employés dans
la construction des chaussées, en fonction de leur viscosité en 21 qualités, groupées
en 5 catégories. A savoir :
Cinq qualités de bitumes purs, Cinq qualités de bitumes fluidifiés courants, à solvants
pétroliers, Cinq qualités de bitumes fluidifiés à séchage rapide, à solvants pétroliers,
cinq qualités de bitumes fluxés, c'est-à-dire fluidifiés aux huiles de goudron de houille,
trois qualités de bitume-goudron, fluidifiés avec au moins 5 % de goudron de houille.
Avec les mastics d'asphalte provenant des arkoses bitumineuses on réalise des
dallages antiacides pour les sols industriels.