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Chapitre II:
Essais de caractérisation des
matériaux

 Essai de traction
 Essai de dureté
 Essai de résilience

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SOMMAIRE CHAPITRE 2

INTRODUCTION : ________________________________________________ 31
1 ESSAI DE TRACTION : ________________________________________ 31
1.1 Objectifs de l’essai : ________________________________________________________ 31
1.2 Principe de l’essai : ________________________________________________________ 31
1.3 Eprouvette : _______________________________________________________________ 32
1.4 Exécution de l’essai : _______________________________________________________ 33
1.5 Exploitation des résultats de l’essai : __________________________________________ 34
1.5.1 Courbe brute de traction : _______________________________________________ 34
1.5.2 Courbe conventionnelle : ________________________________________________ 35
1.5.3 Courbe rationnelle de traction : ___________________________________________ 38
1.5.4 Energie de déformation : Tenacité _________________________________________ 39

1.6 Comportement en traction des matériaux : ____________________________________ 40

2 ESSAI DE DURETE ___________________________________________ 41


2.1 Objectif et principe de dureté : _______________________________________________ 41
2.2 Exécution de l’essai : _______________________________________________________ 41
2.3 Essai Brinell : _____________________________________________________________ 42
2.5 Essai Vickers :_____________________________________________________________ 43
2.6 Essai Rockwell : ___________________________________________________________ 43
2.7 Correspondance entre échelles de dureté : _____________________________________ 45
3 ESSAI DE RESILIENCE : _______________________________________ 46
3.1 Objectif et principe de l’essai : _______________________________________________ 46
3.2 Eprouvette : _______________________________________________________________ 46
3.3 Exécution de l’essai : _______________________________________________________ 47
4 TD CHAPITRE 2 : ____________________________________________ 48
4.1 Exercice 1 : _______________________________________________________________ 48
4.2 Exercice 2: ________________________________________________________________ 48
4.3 Exercice 3 : _______________________________________________________________ 50
4.4 Exercice 4: ________________________________________________________________ 52
4.5 Exercice 5 : _______________________________________________________________ 52

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Plan de cours

Objectifs généraux :

• Déterminer le comportement mécanique des matériaux pour mieux les utiliser.


• Concevoir des produits et des composantes avec des matériaux aux propriétés
connues pour éviter des déformations inacceptables et des ruptures suites à
plusieurs modes de sollicitations.

Objectifs spécifiques :

• S’habituer avec des essais normalisés


• Savoir les principes et les modes opératoires des essais de traction, de dureté et de
résilience
• Recenser les propriétés mécaniques associées à partir de valeurs expérimentales de
chaque essai.

Déroulement :

Le chapitre sera achevé durant 4 séances de 1h:30min chacune


• Première séance : l’essai de traction
• Deuxième séance : les essais de dureté et de résilience
• Deux séances : correction de travaux dirigés

Prérequis

• Mathématique appliqué à la mécanique

Evaluation

Réussir plus de 70% de l’application de synthèse et des TD proposés.

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Chapitre II: Essais de caractérisations


des matériaux

Introduction :
Le choix d’un matériau pour une application industrielle donnée demande une
connaissance et une compréhension de ses diverses caractéristiques mécaniques. A ce fait, la
caractérisation mécanique des matériaux se base sur l’observation de son comportement suite
aux différentes forces extérieures qui génèrent des contraintes et des déformations. Pour cela,
il est judicieux de savoir un certain nombre d’essais normalisés ; ces essais favorisent la
détermination de ces valeurs.
Le présent chapitre portera donc sur la représentation des caractéristiques mécaniques
usuelles indispensables pour les calculs de structures et de dimensionnement des pièces
mécaniques. On s’y adresse, ainsi, à décrire les manières expérimentales accédant la
caractérisation mécanique des matériaux : soient la résistance à la déformation estimée par les
essais de tirage (ou de traction) et de dureté ainsi que leur tenu au choc mécanique évaluer par
l’essai de résilience.
1 ESSAI DE TRACTION :

1.1 Objectifs de l’essai :

L’essai de traction (extension) est la méthode le plus couramment utilisée pour


déterminer le comportement mécanique d’un matériau soumis à une sollicitation progressive à
vitesse de chargement faible ou modérée. L’essai permet, en outre, l’étude et l’identification
des mécanismes physiques de déformation plastique. Cette dernière, gouverne le processus
majeur de mettre en forme un produit, par ou sans enlèvement de matière, des matériaux dans
la plus part des procédés de fabrication utilisés dans l’industrie.

1.2 Principe de l’essai :

Les éprouvettes du matériau testé , élaborer sous forme de barreau tubulaire ou


prismatique comportant une partie centrale calibrée à section constante S0 et longueur initiale
L0 jointe à chaque extrémité à deux têtes de section plus importante, sont immobilisées dans
une machine de traction. Sauf indications contraires, l’essai est réalisé à la température
environnante dans les limites comprises entre 10°C et 35°C.
Parmi les essais normalisés on trouve :
ASTM : American Society for Testing and Materials

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ISO : International Standardisation Organisation


ACNOR : Association Canadienne de Normalisation
BNQ : Bureau de Normalisation du Québec

Figure II.1 : éprouvette cylindrique pour les normes E 8 et E 8M de l’ASTM

1.3 Eprouvette :

La forme et les mesures des éprouvettes dépendent de celles des produites métalliques
dont on veut inspirer les caractéristiques mécaniques. L’échantillon est généralement obtenu
par un prélèvement d’un produit ou à partir d’une ébauche moulée. Néanmoins, les produits
de la section constante (profilés, barres, files, etc.), ainsi que les échantillons bruts de fonderie
peuvent être testé sans être usinées.
Les éprouvettes fabriquées doivent admettre un congé de raccordement entre les têtes de
fixation et la partie calibrée lorsqu’elles sont de dimensions différentes. Les mesures de ce
congé doivent être importantes et il est conseillé pour qu’elles soient définies dans la
spécification du matériau.
Pour les éprouvettes non façonnées (brutes fonderie) doivent admettre un congé de
raccordement entre les têtes de fixation et la partie calibrée. Les mesures de ce congé doivent
être assez importantes et il est préconisé pour qu’elles soient incitées dans la norme de
produit.

Figure II.2 : principe de l’essai de traction

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Figure II.3 : Dimension de l’éprouvette de traction

Figure II.4 : évolution de l’éprouvette en cours d’essai de traction

1.4 Exécution de l’essai :


La machine de l’essai de traction est constitue d’un bâti dur qui comporte une
travers fixe à laquelle est encastrée l’une des têtes de l’éprouvette ; l’autre extrémité de
l’éprouvette est immobilisée à une traverse mobile. La transmission du mouvement de la
traverse mobile est fournie soit par une commande hydraulique (vérins), soit par des vis sans
fin.

Figure II.5 : machine d’essai de traction

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1.5 Exploitation des résultats de l’essai :

1.5.1 Courbe brute de traction :


La charge F en (N) que supporte l’éprouvette est mesurée grâce à un
dynamomètre, et l’allongement en (mm) est mesurée par un extensomètre, ce qui permet le
traçage de la courbe brute de traction, F=f (Δl) , caractéristique de l’échantillon et de ces
propriétés géométriques.
L'essai s'arrête à l’instant de rupture de l'éprouvette.

Figure II.6 : courbe brute de traction

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1.5.2 Courbe conventionnelle :


Pour pouvoir utiliser les courbes brutes de traction, on doit les modifier pour que les
valeurs obtenues ne soient pas fonction que de matériau étudié et non de la géométrie de
l’échantillon. Pour ce faire, on ramène la charge F à la section initiale S0 de l’éprouvette en
vue d’obtenir la contrainte normale ou conventionnelle. Et on ramène l’allongement ( 1 ) à la

longueur initiale, l0, pour définir la déformation normale c, soient :

F
c = [Mpa ]
S0

∆𝑙
𝜀𝑐 =
𝑙0

Figure II.7 : Courbe conventionnelle de traction


La courbe conventionnelle est donc obtenue à partir d’enregistrement F-l effectué en
cours d’essai en rapportant la force à la section S0 pour raisonner en terme de contrainte,
et en rapportant l’allongement à la longueur l0 pour raisonner en termes d’allongement

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relatif. Pour aboutir ainsi à une propriété intrinsèque au matériau, indépendante des
mesures de l’éprouvette utilisée.
OA : est l’allongement élastique linéaire, qui est réversible.
A partir de A : déformation plastique permanente et une déformation élastique .
Re : est la limite d’élasticité apparente (MPa) :

soit :

Rp0,2 : est la limite conventionnelle d’élasticité correspondant à 0,2 % d’allongement


plastique; cette valeur nécessite souvent l’usage d’un extensomètre.

E : module de Young. En pratique, seule l’utilisation d’un dispositif extenso métrique très
précis permet d’exploiter la pente de la montée élastique pour la mesure de E.
Zone AB : c’est l’allongement élastique et l’allongement plastique réparti de l’éprouvette.
Rm : caractérise la résistance à la traction en (MPa)

Soit :

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Zone BC : correspond à l’apparition et à la progression d’une striction (réduction de section


localisée) dans les matériaux ductiles.
C : représente le point de la rupture de l’éprouvette.
On mesure ainsi la longueur entre repères Lu et la section minimale Su (ultimes)

Figure II.8 : changement de la section au cours de l’essai de traction

• le coefficient de Striction : Z%
:

• l’allongement après rupture (%) : A % :

Remarque :
La ductilité est la qualité des matériaux à être déformés de façon continue
(permanente) sans se rompre. Elle se mesure par:
- son allongement à la rupture (A%)
Ou par :
- la striction à la rupture (Z%)
A noter que :
• Si la valeur de Z est grande (Z>0.5 ou Z>50%) le matériau est dit ductile
• Si la valeur de Z est faible (Z>0.1 ou Z>10%) le matériau est dit semi fragile
• Pour les matériaux fragiles, la rupture se fait dans la zone élastique

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1.5.3 Courbe rationnelle de traction :


La courbe rationnelle est le dessin de la courbe de traction avec en ordonnées la
contrainte vraie, et comme abscisse la déformation rationnelle.
• Contrainte vraie v
Elle tient compte de la modification de section au cours de l’essai, elle correspond à la
charge rapportée à la section instantanée :

F
Soit : =
S
Sachant que le volume de la portion calibrée (de longueur utile) de l’éprouvette reste
constant en raison d’un déformation plastique homogène avec conservation du volume, on a :

Soit : S0 S0
S 0l0 = Sl = S( l0 + l) S= =
l 1+ e
1+
l0
Portant l’expression de la section dans la relation de la contrainte vraie, nous obtenons :

F
v = ( 1 + e) =  c( 1 + c )
S0

• Déformation rationnelle r :
L’allongement instantané est égal à l/l et, au même instant, l’allongement depuis le
début de l’essai est, en considérant des allongements infiniment petite dl :

Soit :

L’avantage de cette définition associée à la propriété d’additivité sera utile pour les
calculs de la plasticité.

La différence entre
 c et  r devient important au-delà de 20% de déformation.

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Figure 1.8 : courbe vraie de traction


La portion d'allure parabolique de la courbe vraie (rationnelle) peut être mise sous forme
mathématique.
L'expression la plus utilisée est la parabole généralisée d’expression :

σ0, k et n étant des constantes. Pour les aciers doux, on observe expérimentalement que σ0 est
nul, d'où l'emploi de la formule simplifiée :

Figure II.9 : courbes typiques rationnelles de traction

1.5.4 Energie de déformation : Tenacité

Elle peut être comme le travail nécessaire par unité de volume pour provoquer la
rupture. Dans le cas d’un test de traction uni axial, elle correspond à : La ténacité peut être
donc interpréter comme l’aire sous-tendue par la courbe vraie de traction jusqu’au point de
rupture.

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Figure II.10. Courbe ténacité d’un matériau

1.6 Comportement en traction des matériaux :

La figure II.11 représente schématiquement trois modes de courbes de la traction, qui


correspondent à trois comportements, fortement connus des matériaux.
a. Un comportement fragile : le matériau ne montre pas de domaine plastique, la rupture
se fait alors que les déformations sont purement élastiques.
Exemple : Le verre, la fonte grise, les céramiques, les polymères thermodurcissables ……
b. Un comportement ductile : existence de la déformation plastique permanente qui suit
la déformation élastique du matériau.
Exemple : la majorité des métaux et alliages et certains polymères thermoplastiques.
c. Un comportement élastique non linéaire : il n’ya pas une proportionnalité entre la
charge et la la déformation élastique (réversible).
Exemple : quelques polymères thermoplastiques et les élastomères.

Figure II.11. Courbes conventionnelles pour quelques matériaux typiques en traction


uni axiale.

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2 ESSAI DE DURETE

2.1 Objectif et principe de dureté :

L’essai de dureté à pour objectif de déterminer la résistance superficielle des matériaux.


Il consiste à enfoncer un pénétrateur, dont les formes et les dimensions varient en fonction du
type d’essai, dans le métal à tester. La force est constante et on détermine la surface ou la
profondeur de l’empreinte laissée dans le matériau.
L’empreinte sera donc plus importante dans le cas ou le matériau sera mou.
Cet essai peut informer sur la résistance à l’usure par frottement, sur l’usinabilité
d’un matériau, l’homogénéité ainsi que sur le rendement des traitements thermiques de
durcissement.

2.2 Exécution de l’essai :

On emploi pour l’exécution de l’essai une machine qui est suffisamment rigide et stable.
L’essai doit être fait sans choc et vibrations, autrement les résultats sont erronés. L’éprouvette
doit être placée sur un support rigide du dispositif sans mouvement pendant l’action de
l’effort. Les essais les plus courants se font par pénétration, les essais les plus classiques sont
les essais Brinell, Vickers et Rockwell.

Figure II.12.a Machine manuelle d'essai de dureté


Rockwell

Figure II.12.b. Machine manuelle d'essai de dureté Vickers

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Figure II.12.c. Microduromètre Manuel, Semi-automatique


ou Automatique

2.3 Essai Brinell :

Principe de l’essai : Il consiste à imprimer dans le matériau à essayer une bille en acier ou en
carbures de tungstène de diamètre D sous une charge F, et à mesurer le diamètre d de
l’empreinte laissée sur la surface après enlèvement de la charge. La charge d’essai F(N) est
choisie dans une gamme normalisée adaptée à D et au matériau testé. La dureté est donnée
par le rapport de F (en Kg force à l’origine) à la surface de l’empreinte, exprimée sans
dimension :

HBS ou 0.102 * 2F
HBW =
D D -
( D2 - d2 )

Figure II.13 : principe de l’essai de dureté Brinell

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2.4 Avec :
- F= K x 9.81 x D²
K=30 pour les aciers,
K=2,5 – 5 ou 10 pour les aluminiums et ses alliages,
K=5 - 10, ou 30 pour le cuivre et ses alliages
- D= Diamètre de la bille en mm
- F = Charge d’essai en Newtons
- d = Diamètre de l’empreinte
2.5 Essai Vickers :

Il consiste à imprimer sur la surface de la pièce un pénétrateur en forme de pyramide


droite à base carrée d’angle au sommet de 136° sous une charge F et à mesurer la diagonale d
de l’empreinte laissée après suppression de la charge.

avec :
d= (d1+d2)/2

Figure II.14: mesure de la dureté Vickers

2.6 Essai Rockwell :

Principe de l’essai : dans ce cas le pénétrateur est une bielle en acier trempé, ou un
cône en diamant, et la charge d’essai peut prendre plusieurs valeurs. La dureté se calcule à
partir de la différence de profondeur de pénétration après application de la charge.
A noter que le pénétrateur est appliqué sur la surface de l’éprouvette avec une
précharge F0. Il descend alors à un niveau qui sert d’origine aux mesures de profondeur
ultérieures.

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Figure II.14 : Schéma des différentes étapes d’exécution d’un


Essai de dureté Rockwell C

o Une surcharge F1 est appliquée, pour atteindre la valeur de la force totale F ; le


pénétrateur descend.
o La surcharge est retirée, entraînant une légère remontée du pénétrateur à cause de la
disparition d’une partie élastique de la déformation.
o On mesure alors à l’aide d’un comparateur l’accroissement e de la profondeur de
pénétration, entre le début et la fin de l’essai sous précharge F0.

• e (mm) est l’enfoncement rémanent.

• L’essai ROCKWELL HRC se fait avec un cône de diamant d’angle de 120° et un arrondi de 0,2mm. La

force à appliquer est de 1373N.

Soit :

- L’essai ROCKWELL HRB se fait avec une bille en acier trempé. La force appliquée est de 883 N. La

bille à un diamètre de 1,5875 mm.

Soit :

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2.7 Correspondance entre échelles de dureté :

La dureté est une caractéristique complexe, qui dépend à la fois de la résistance


élastique Re et du comportement plastique du matériau. Les techniques pour la mesurer
reposent sur des bases très différentes. Il ne peut donc exister que des correspondances
empiriques entre les différentes échelles, à n’utiliser qu’avec précautions ; la figure ci-dessous
en est un exemple. On y trouve également une autre correspondance très approximative :
HV = 0.3Rm [Mpa]

Figure II.15 : Correspondance empirique approximative entre différentes


Échelles de dureté et de résistance à la traction

Figure II.16 – Corrélation dureté et résistance à la traction

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3 ESSAI DE RESILIENCE :

3.1 Objectif et principe de l’essai :

La compréhension des caractéristiques mécaniques retenues de l’essai de traction peut


être insuffisante, cependant des ruptures peuvent être observées en dessous de la limite
élastique dans des conditions particulières qui rendent le matériau fragile. Les facteurs
fragilisant sont :
- Le tri axialité des contraintes ;
- L’abaissement de la température ;
- L’augmentation de la vélocité (vitesse) de déformation.
L'essai de résilience a pour but de déterminer la résistance d’un matériau à la rupture soumis à
un choc par l'intermédiaire de l'énergie de rupture.
On détermine pour cela l’énergie absorbée qui définit la résistance aux chocs du
matériau testé. Cette énergie qui est nécessaire pour produire la rupture de l’éprouvette, est
exprimée en joule par centimètre carré.

3.2 Eprouvette :

On utilise les éprouvettes dont les dimensions sont normalisées (figure 6.a et 6.b) et
dont la procédé de prélèvement est définie dans la norme du produit appropriée. Concernant
la forme d’entaille, les deux types des éprouvettes peuvent être utilisées : soit avec l’entaille
en U, soit avec l’entaille en V à 45°.

Figure II.17eprouvette pour essai de résilience

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3.3 Exécution de l’essai :

Le pendule vient frapper l'éprouvette, l’énergie cinétique est égale l'énergie potentielle qu'il
avait a son emplacement de départ :

W0= mgh0
avec : h0 la hauteur du pendule par rapport a sa position d'équilibre.
Apres la rupture, la pendule remonte.
Dans son point supérieur (hauteur h1), l'énergie cinétique restante s'est de nouveau
transformée en énergie potentielle :

W1=mgh1.
• L'énergie dépensée pour rompre l'éprouvette vaut alors :

W=mg (h0-h1)

Figure II.18: exécution de l’essai de résilience sur une éprouvette Charpy V.

Pour évaluer la résilience K on divisera encore W par l’aire de l'échantillon à l’ endroit de la


fissure.

énergie absorbée par la rupture ( J )


K =
Section au droit de l ' entaille (cm2 )
Note :
KCv ou KCu (Charpy + entaille V ou U).

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4 TD CHAPITRE 2 :

4.1 Exercice 1 :

Définir les termes suivants :

1. Isotropie :…………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

2. Homogénéité :………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

3. Plasticité :…………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

4. Ductilité :……………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

5. Malléabilité :………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………….

4.2 Exercice 2:

On réalise, à 20 ºC, un essai de traction sur une éprouvette d’aluminium dont la section
droite S0 est égale à 50 mm2 et dont la longueur initiale L0 est égale à 100 mm. On a
obtenu les résultats suivants :
E = 70 GPa Rm = 80 MPa
Taux d’allongement total juste avant la rupture : At = 35 %

1) Sachant qu’à la limite conventionnelle d’élasticité Re0,2 , la déformation totale εt


de
l’éprouvette est égale à 0,25 %, calculer la limite conventionnelle d’élasticité Re0,2 (en
MPa) de cet aluminium.
…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

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2) Représenter schématiquement la courbe de traction et indexer les principales valeurs


caractéristiques ?

3) Calculez l’énergie élastique Wel en (kJ/m3) emmagasinée dans l’aluminium lorsque


sa limite conventionnelle d’élasticité Re0,2 est atteinte.

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

4) Calculer l’énergie élastique Wel en (kJ/m3) emmagasinée dans l’aluminium

lorsque sa résistance à la traction Rm est atteinte?

………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

5) Si l’on suppose que la rupture de cet aluminium se produit lorsque sa résistance à


la traction Rm est atteinte (pas de striction), calculer l’allongement permanent de
l’aluminium Af (en %) après sa rupture.
………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

6) Calculer la déformation élastique εe (en %) que subit l’aluminium lorsqu’il est


soumis à une contrainte de 60 MPa.

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………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

7) Si, après avoir atteint cette contrainte de 60 MPa au cours de l’essai de traction,
on décharge l’éprouvette et que l’on reprenne l’essai de traction, quelle sera la
nouvelle courbe de traction ?

8) Quel nom donne-t-on à ce phénomène ? donner son intérêt sur les procédés de
mise en forme des matériaux ?
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………

4.3 Exercice 3 : Essai de traction

On dispose dans ce premier exercice des données expérimentales issues d’un essai de
traction unidirectionnelle exercé sur un alliage industriel destiné pour l’industrie de
carrosserie automobiles en vue d’extraire ses caractéristiques mécaniques.

1. Tracer la courbe conventionnelle sur la figure 1 ci-dessous décrivant l’évolution


des contraintes en fonction des déformations.
2. Déduire et illustrer graphiquement sur la courbe de la figure 1 les caractéristiques
mécaniques suivantes tout en précisant, notamment, leurs unités:
• Limite d’élasticité. Re
:………………………………………………………………........................................

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• Résistance maximale à la traction. Rm


:…………………………………………………………………………………………
• Limite conventionnelle d’élasticité. Re0.2
:…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………

• Module d’élasticité. E :
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………

• Allongement à la rupture. A%

:…………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………

3. Définir la ténacité d’un matériau, et Calculer l’énergie élastique Wel en (kJ/m3)

emmagasinée dans l’acier lorsque sa résistance à la traction Rm est atteinte?

………………………………………………………………………………………………

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… ……………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………….

4.4 Exercice 4:

On donne les courbes de traction de trois matériaux différents, indiquez :


a) Le matériau le plus ductile
………………………………………………………….…………
b) Le matériau fragile
…………………………………………………………………….…
c) Le matériau le plus rigide
………………………………………………………………..……
d) Le matériau le plus résistant
…………………………………………………………………………

R
A
B

4.5 Exercice 5 :

On réalise un essai de traction sur une éprouvette cylindrique (L0=100mm et S0=113mm2)


d’acier C60 à l’état recuit. Le plan de cette éprouvette est donné à la figure ci-dessus.
Les vues générales et agrandies de la courbe brute de traction F = f(l) sont
données en annexe 1.

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a) Quelle est la valeur du module d’Young E (en MPa) de l’acier C60 ?


………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………

b) Quelle est la limite apparente d’élasticité Re (en MPa) de l’acier C60 ?


………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
c) Définir la limite conventionnelle d’élasticité Rp0,2 (ou aussi Re0,2 ) puis
déterminer sa valeur (en MPa) de l’acier C60 ?
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………

d) Quelle est la résistance à la traction Rm (en MPa) de l’acier C60 ?


………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………

e) Quelle est la valeur de l’allongement Ar ( %) après rupture de l’éprouvette ?


………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………...
f) A partir de la courbe de traction du document annexe, compléter le
tableau suivant :
Δl(mm) F (N) εc(%) σc (MPa) εr (%) σr (MPa)

g) Calculer l’énergie élastique Wel en (kJ/m3) emmagasinée dans l’acier lorsque sa


résistance à la traction Rm est atteinte?
…………………………. ………………………………………………… …….
…………………..……………………….…………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………

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Annexe 1

Courbe de traction de l’acier C60

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