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•Donner aux dirigeants non plus des scénarios possibles, mais des décodages et des
schémas mentaux pour mieux gérer l'incertitude et la complexité.
- Ne pas sous-estimer l'adversaire et adopter une certaine forme d'humilité intellectuelle343
a) Le droit (comptable) OHADA et l'intelligence économique
On a pu dire que l'intelligence économique est la fille de la mondialisation et des nouvelles
technologies de l'information. Les activités scientifiques, techniques et technologiques ont
été intégrées dans la sphère des décisions stratégiques. L'OHADA elle-même est imprégnée
de l'évolution du commerce du xxi° siècle pour former un espace d'in-(égration juridique. Ses
techniques d'harmonisation visent l'uniformisation du système de comptabilité (des
entreprises) et des règles d'information financière pour ses 17 États partie. L'OHADA tient
éga-kement compte de la gestion informatique de la comptabilité. La conso-Nation et la
combinaison des comptes présentent une dimension stadegique indéniable pour les
entreprises portées par la communauta-notion de leurs résultats agrégés ou de
l'internationalisation de leurs
operations.
C'est sans doute aussi ce qui fait de la mondialisation, en tant que son expression, une
conquête des marchés et une confrontation des systèmes juridiques, les uns s'imposant en
dehors de leur espace nature%6 En symbiose avec la geopolitics anglaise, la géopolitique est
aussi une « stratégie territoriale des États, la recherche de l'adéquation entre territoire et
nationalité 7 ». La mondialisation apparaît donc comme une stratégie géopolitique déjà
décrite par Paul Valéry (Regards sur le monde actuel, 1931) et boostée par Bill Clinton et Al-
Gore (an-nées 1990) avec passerelle multilatérale OMC (1996). L'internationalisation des
échanges impose donc aux différents acteurs économiques d'adopter une démarche
anticipative (et non plus réactive) face aux changements de leur environnement.
D'autre part, une révolution numérique est en marche et est fondée sur l'information et la
connaissance. Les progrès scientifiques reposent sur une sédimentation des connaissances.
La révolution numérique a apporté l'augmentation croissante du volume des connaissances
au niveau mondial, assurant une intégration plus poussée des informations dans les
systèmes de prise de décision. Elle a aussi accéléré le phénomène de mondialisation vers la
globalisation. La globalisation est un phénomène radicalement nouveau, celui des échanges
économiques sans aucune contrainte des temps et des lieux, portant sur des biens sans
corporalité puisqu'il s'agit d'informations, à la suite du phénomène plus ancien de la
cosmographie, de l'enchaînement des parties du globe, de l'augmentation des flux
économiques, des ambitions nationales extra-territoriales, de l'abaissement des frontières et
contribue à l'accélération des échanges348 Nous disions autrefois que l'envers de
l'économie numérique prend à revers es souverainetés nationales. Sous le faste pla-nunire
de revolution industrielle et d'explosion des fux économiques, nombre de pauvreté
contraste avec la lumière de prospérité que projets.
le numérique mondial349
) La vocation du droit (comptable) OHADA
s'inscrit dans la réalité économique.
Claudine Guerrier parle d'« investissement immatériel » dont l'Afrique a besoin pour peser
50. Par rapport à un relatif intéret a la mondialisation et à des craintes y relatives, le retard
de développement des marchés africains a aussi pour cause le manque de maîtrise cogni-Ive
des technologies sous-jacentes S!. Il apparaît face à l'Occident les «deux variables
(investissement immatériel, expérience du marché) » qui ont déterminé le positionnement
des pays en voie de développement dans les négociations pour l'OMC et ailleurs 2.
Toutefois, 1' « Afrique change et est consciente de ses difficultés, mais aussi de ses atouts.
Elle montre les premiers signes d'une extraordinaire mutation. À la fois témoins et acteurs
de ce changement, les artistes nous offrent le visage d'une Afrique qui s'ouvre au monde et
entend désormais s'exprimer pleinement dans l'art comme dans le domaine économique 53
». Ce qui confirme que « savoir et prévoir sont des deux grandes raisons de
l'être ».
Dans cet ordre de chose, l'intelligence économique apparaît comme une politique publique,
voire une politique d'entreprise, qui consiste à implanter son concept (intelligence
économique) et à le mettre en œuvre dans le but de permettre l'emploi de demain, la
compétitivité et la per-(ormance de l'organisation. L'intelligence économique a pour piliers :
Renseignement (information), Défense (Protection) et Influence (Ac- tion). Le déplacement
des conflits sur le plan économique conduira né tomairement à la globalisation du concept
Défense. Les transfiers. de connaissances entre le savoir militaire et les entreprises ont été
symbo Ilisés par Gicorges Doriot, un ancien officier de l'armée française qui partit enseigner
à Harvard post-24 Grande Guerre, dans le nouveau de partement de management industriel.
Cette deuxième expérience li permit de créer la notion de capital risque. Cette notion est le
pilier du succès économique de la Silicon Valley, dont l'industrie du numérique surplombe
aujourd'hui les superpuissances bancaires et pétrolières du monde de l'entreprise 54
C'est bien l'illustration que l'intelligence économique est l'ensemble des actions de
recherche, de traitement, de diffusion et de protection de l'information utiles aux différents
acteurs économiques, dans un système stratégique global de décision et d'action.
L'intelligence économique, c'est l'information recoupée, traitée, ciblée pour pouvoir éclairer
les décisions. « Pour prendre les décisions économiques opti-males, il faut comprendre la
réalité dans laquelle elles s'appliquent » (Henri Martre). C'est ce qui est dit en anglais :
Knowledge is what you can put into action, le savoir est ce que vous pouvez mettre en
action.
Il s'agit aussi:
EX: Maxia , perprie par la
? de la détection des zones d'ignorance (points aveugles par où tech. ds
peut venir la rupture stratégique);
concu
des nouveaux entrants (mieux acheter bon marché une « start-up » innovante que de payer
cher une société plus grosse; de la bonne compréhension des schémas mentaux des
partenaires et des concurrents (allant jusqu'à la constitution des profils psychologiques);
ede l'identification de tout ce qui se passe et de tout ce qui se fait;
e de la détection des signaux faibles, la recherche de l'information utile, apportant une aide
aux décisions à caractère stratégique pour l'entreprise.
a) L'activité de veille
Il faut d'abord comprendre son environnement pour agir. L'activité de veille permet d'y
parvenir. Elle sert à comprendre la dynamique d'évolution des marchés. Elle permet une
redoutable capacité à anticiper l'avenir. Elle permet surtout d'explorer les opportunités et de
prévenir les menaces, mais également d'analyser les mouvements des acteurs économiques,
qu'il s'agisse de s'en prémunir ou d'en tirer avan-tage. La comptabilité sert à présenter une
image fidèle de l'entreprise, qui s'avère utile pour le suivi des aspects internes (facteurs de
produc-tion, forces, faiblesses) et externes (marché, opportunité, menace) de l'entité. La
vision juste de l'environnement vient de l'analyse approfondie des signaux faibles. L'activité
de veille fait partie de l'intelligence économique. Cette dernière est le fruit de l'économie de
la connais-sance. « Elle confère un avantage compétitif à qui la maîtrise et sait donc
transformer la bonne information en action avant les concur-rents... protéger son
patrimoine.... et mettre en œuvre des stratégies d'influence » (Stéphane Rosenwald).
Napoléon disait déjà que « se faire battre est excusable; se faire surprendre est
impardonnable ». La veille technologique est l'éveil de la veille. C'est l'art de repérer,
collecter, traiter, stocker des informations et des signaux pertinents (faibles, forts) qui vont
irriguer l'entreprise à tous les niveaux de rentabilité, permettre d'orienter le futur (technolo-
gique, commercial...) et également de protéger le présent et l'avenir face aux attaques de la
concurrence.
L'activité de veiller permet de suivre les évolutions susceptibles d'influer sur le devenir de
son métier. Elle vise à savoir écouter et regarder pour repérer toutes les innovations utiles
assurant l'aide aux développements techniques indispensables à l'entreprise face à la
concurrence mondiale. En somme, l'activité de veille (juridique, économique et/ou
technologique) est le moyen pour l'entreprise de faire émerger les éléments stratégiques de
la masse d'information disponible aujourd'hui. Il ne s'agit ni d'espionnage industriel, ni de
réalisation d'un état de l'art purement spéculatif dans un domaine restreint. Il s'agit de
suivre les évolutions susceptibles d'influer sur le devenir de son mê-Hier. C'est savoir écouter
et regarder pour repérer toutes les innovations Utiles assurant l'aide aux développements
techniques indispensables à l'entreprise face à la concurrence mondiale.
Pourquoi mener une analyse stratégique en partant des données comptables ? C'est pour se
faire une juste appréciation de la performance d'entreprise. La stratégie désigne
communément la science de l'action. Elle est au service des actions coordonnées en fonction
des informations utiles en vue d'étayer le processus décisionnel ou les ac-tions, liées à la
défense ou à la performance d'une entreprise. Sous cet angle, la comptabilité devient un
creuset d'information capitale sur la santé financière d'une entreprise, sur ses capacités
d'investissement, sur sa rentabilité, etc. Les chiffres et les postes de comptabilité deviennent
des informations stratégiques. Elles apparaissent de plus haute impor tance dans le cadre
des prises des décisions ayant un impact crucial sur la vie de l'entreprise ou plus largement
dans la vie des affaires.