Vous êtes sur la page 1sur 3

Pour montrer que f est un produit scalaire sur E, nous devons v�rifier que les

propri�t�s suivantes sont satisfaites pour tous les polyn�mes P, Q et R dans E et


pour tout scalaire alpha :

Sym�trie : f(P, Q) = f(Q, P)


Lin�arit� � gauche : f(alpha * P + Q, R) = alpha * f(P, R) + f(Q, R)
Lin�arit� � droite : f(P, alpha * Q + R) = alpha * f(P, Q) + f(P, R)
D�fini-positivit� : f(P, P) > 0 pour tout polyn�me P non nul dans E, et f(0, 0) =
0.
V�rifions chacune de ces propri�t�s :

Sym�trie :
f(P, Q) = ??1
1
(1+t^2)P(t)Q(t)dt
= ??1
1
(1+t^2)Q(t)P(t)dt = f(Q, P), donc f est sym�trique.

Lin�arit� � gauche :
f(alpha * P + Q, R) = ??1
1
(1+t^2)(alpha * P(t) + Q(t))R(t)dt
= alpha * ??1
1
(1+t^2)P(t)R(t)dt + ??1
1
(1+t^2)Q(t)R(t)dt
= alpha * f(P, R) + f(Q, R), donc f est lin�aire � gauche.

Lin�arit� � droite :
f(P, alpha * Q + R) = ??1
1
(1+t^2)P(t)(alpha * Q(t) + R(t))dt
= alpha * ??1
1
(1+t^2)P(t)Q(t)dt + ??1
1
(1+t^2)P(t)R(t)dt
= alpha * f(P, Q) + f(P, R), donc f est lin�aire � droite.

D�fini-positivit� :
f(P, P) = ??1
1
(1+t^2)P(t)^2dt

0 pour tout polyn�me P non nul dans E car le terme (1+t^2) est positif pour tout t
dans l'intervalle [-1, 1], et donc le produit P(t)^2(1+t^2) est �galement positif
pour tout t. De plus, f(0, 0) = 0 car le produit P(t)Q(t) est nul pour tout t si
l'un des polyn�mes est nul.

Ainsi, nous avons montr� que f est bien un produit scalaire sur E.

Regeneb) Pour tout (n, p) ? {0, 1, 2}, on a :

f(en, ep) = ?-1^1 (1+t^2)en(t)ep(t)dt


= ?-1^1 (1+t^2)t^n t^p dt
= ?-1^1 (1+t^2)t^(n+p) dt

On peut calculer cette int�grale en d�veloppant (1+t^2) et en utilisant la formule


d'int�gration par partie :

f(en, ep) = ?-1^1 t^(n+p) dt + ?-1^1 t^(n+p+2) dt


= [t^(n+p+1)/(n+p+1)]^1_-1 + [t^(n+p+3)/(n+p+3)]^1_-1
= 0

Ainsi, si n et p sont diff�rents, f(en, ep) = 0, ce qui montre que la famille {e0,
e1, e2} est orthogonale. En revanche, si n = p, on a :

f(en, en) = ?-1^1 (1+t^2)t^(2n) dt


= (2n+1)/3

On en d�duit que la famille {e0, e1, e2} n'est pas orthogonale, car f(ei, ej) = 0
d�s que i ? j, mais f(ei, ei) ? 0 pour tout i.

rate response
Le proc�d� d'orthonormalisation de Schmidt permet de transformer une base
quelconque d'un espace vectoriel en une base orthonorm�e. On peut l'appliquer � la
base de F = Vect{e0, e1} pour obtenir une base orthonorm�e de F.

On commence par normaliser le premier vecteur e0 :


?0 = e0 / ||e0||, o� ||e0|| est la norme euclidienne de e0.

Calculons la norme de e0 :
||e0|| = sqrt(e0 . e0), o� "." est le produit scalaire standard de R3[X].
e0 . e0 = Z1_{-1} (e0(t))^2 dt = Z1_{-1} t^0 dt = [t]^1_{-1} = 2.
Ainsi, ||e0|| = sqrt(2).

D'o�, ?0 = e0 / sqrt(2) = 1/sqrt(2).

Ensuite, on projette e1 sur F1 = Vect{?0} :


proj{F1}(e1) = (e1 . ?0) / ||?0||^2 * ?0.

Calculons d'abord e1 . ?0 :
e1 . ?0 = Z1_{-1} (e1(t))^1 * ?0(t) dt = Z1_{-1} t dt = [t^2/2]_{-1} = 1/2 - (-1/2)
= 1.

Calculons maintenant ||?0||^2 :


||?0||^2 = ?0 . ?0 = Z1_{-1} (?0(t))^2 dt = Z1_{-1} 1/2 dt = [t/2]_{-1} = 1.

Ainsi, proj{F1}(e1) = (e1 . ?0) / ||?0||^2 * ?0 = 1/sqrt(2) * e1.

On peut alors calculer le deuxi�me vecteur orthonormal ?1 de F :


?1 = (e1 - proj{F1}(e1)) / ||e1 - proj{F1}(e1)||.

Calculons d'abord e1 - proj{F1}(e1) :


e1 - proj{F1}(e1) = e1 - 1/sqrt(2) * e1 = (sqrt(2) - 1)/sqrt(2) * e1.

Calculons maintenant ||e1 - proj{F1}(e1)|| :


||e1 - proj{F1}(e1)||^2 = (e1 - proj{F1}(e1)) . (e1 - proj{F1}(e1)) = e1 . e1 - 2 *
e1 . proj{F1}(e1) + proj{F1}(e1) . proj{F1}(e1).

Calculons d'abord proj{F1}(e1) . proj{F1}(e1) :


proj{F1}(e1) . proj{F1}(e1) = (e1 . ?0) / ||?0||^2 * ?0 . (e1 . ?0) / ||?0||^2 * ?0
= (1/sqrt(2))^2 * ?0 . ?0 = 1/2.
Calculons ensuite e1 . proj{F1}(e1) :
e1 . proj{F1}(e1) = e1 .

Vous aimerez peut-être aussi