Improviser en public

Support de cours Environnement d’Entreprise 2010 – Patrick Monassier

Ils ne savaient pas que c’était impossible,

alors ils l’ont fait

Mark Twain (1835-1910)

Ecrivain et humoriste américain

Bibliographie et lecture conseillée :

1 - Nicole Segaud et Christian Segaud – L’Express Editions – Réussir ses interventions en public –
Nov. 2004 – ISBN 2-84343-243-X

INTRODUCTION :
L’improvisation ne s’improvise pas. Improviser se fait dans l’instant même !
Improviser, c’est simple : il faut quelques techniques
Sincérité, Spontanéité, Simplicité :

Sincérité : aller chercher au fond de vous l’émotion qui vous rapproche du public. Ce parler-vrai que
tout l’auditoire est en état d’attendre.

Spontanéité : Les mots doivent jaillir de vous, et être destinés véritablement au public.

Simplicité : ne faites jamais de longues improvisations. Faites court et le plus simple possible.

• L’art de la répartie :

Comment avoir de la répartie ?

L’art de la répartie passe d’abord par une certaine distance !
Il faut pouvoir quand on est attaqué verbalement ne pas s’impliquer personnellement et garder le
contrôle de ses émotions. On ne peut pas répondre si on est en colère, ému, piqué au vif.
Prendre de la distance, c’set aussi prendre son temps. Observer son adversaire pour mieux connaître
ses faiblesses et riposter là où ça fait mal.
Souriez, respirez et lâchez la phrase qui fera mouche….

Lady Astor : « Si vous étiez mon mari, je vous mettrai du poison dans votre thé »
Winston Churchill « Madame, si j’étais votre mari, je le boirais »

« Mon fils est toujours fourré dans les jupons de sa mère »

« Laissez-le, il s’y fera des relations »

• Improviser c’est prévoir :

Improviser nécessite une connaissance parfaite du thème que l’on traite.

Il faut-être capable de rebondir, de passer du coq à l’âne avec aisance et naturel.

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Improviser c’est prévoir : ayez toujours dans la poche deux ou trois thèmes que vous pouvez aborder
facilement sans risquer de vous faire surprendre.

Il faut que dans votre tête vous soyez prêt à prendre la

parole à l’improviste. Demandez-vous toujours : « Si on me
donnait la parole maintenant, qu’est-ce que je dirai ? »
Ne pas se laisser surprendre est la base de l’improvisation.

Faites l’exercice régulièrement, Au début vous aurez-peut-être du mal, mais très vite l’habitude
prendra le pas… et sans même y penser, vous saurez quoi dire à tout moment.

LES DANGERS DE L’IMPROVISATION :

• Ne pas aller jusqu’au bout :

Ce n’est pas commencer qui rend l’improvisation difficile, c’est pouvoir aller jusqu’au bout.
L’éloquence, c’est comme la flamme, pour durer elle a besoin de combustible.
Un seul moyen vous permettra de ne jamais vous retrouver à sec :

Ecoutez la salle, ses réactions, et réagissez en

conséquence. Eventuellement, posez des questions au
public, dialoguez avec lui.

• Survoler le sujet :

Il y a danger à être imprécis, à survoler le sujet, qui va dresser une situation à grands traits sans être
précis ni rigoureux. Vous ne pourrez pas maîtriser la situation si vous vous lancez dans le vide. Cela
se retournera contre-vous et vous serez crispé, nerveux.

Refusez de prendre la parole si vous ne vous sentez-pas capable d’improviser. Personne ne vous en
voudra. Si cela est possible, repoussez votre speech. « J’avais justement prévu de vous parler de ce
sujet la semaine prochaine, car j’attends encore quelques précisions… »

• Parler pour ne rien dire :

Ne vous lancez pas dans une improvisation si vous n’avez rien à dire d’intéressant, vous allez
ennuyer votre auditoire.

En résumé

Connaître son sujet et faire court :

2 à 3 minutes : pas plus

LES METHODES DE L’IMPROVISATION THEATRALE :

L’improvisation théâtrale doit beaucoup à la commedia dell’arte. C’est un genre de théâtre populaire
italien apparu avec les premières troupes de comédie avec masque, en 1528

Signifiant littéralement : « théâtre interprété par des gens de l’art » ; autrement dit : des comédiens
professionnels - le terme est, de nos jours, utilisé dans de nombreuses langues, dont le français.

La méthode de Actors Studio, une école située à New York, a formé les plus grands : Marlon
Brando, James Dean ou encore Elizabeth Taylor…l'acteur doit puiser en lui-même émotions et

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affects. Ce processus laisse une totale liberté à l'acteur "free will" dans le moment, et donne
naissance à un jeu organique, toujours basé sur la vérité.

L’unique source d’inspiration d’un comédien, c’est lui-même, sa vie, la somme de ses expériences.
Nous la trouvons dans notre passé, dans notre mémoire.

Mettez votre vécu au service de votre improvisation : il est essentiel de laisser apparaître un côté
« humain ». avec sincérité, spontanéité et simplicité.

• Parler de soi, de son expérience, est à la portée de tout le monde. Vous n’avez pas besoin de
réfléchir, les mots viennent tous seuls.
• C’est un moyen efficace de faire sortir de son trac.
• En parlant de vous, d’un fait vécu, vous accrochez votre auditoire.
• Vous avez toutes les chances d’être sincère.

Allez chercher en vous-même votre source d’inspiration, osez dire ce que vous ressentez, parlez de
ce que vous avez appris…

• Stimulez votre imagination :

Imaginons que l’on vous demande de faire comme si vous « preniez un café »
Vous pouvez mimer simplement la prise du café… mais vous pouvez faire plus :

Avec la méthode

« Circonstances, Objectif, Obstacles »

Circonstances : C’est le matin l’après-midi, le milieu de la nuit – J’ai le temps de prendre mon café, je
dois faire vite…
Objectif : Je bois le café pour me réveiller, me dessoûler – Pour passer le temps en attendant un
rendez-vous…
Obstacles : Je suis en retard, les gens me bousculent – Je suis dans le train qui me déséquilibre…

Vous voyez ce que vous pouvez faire en plus ! Il ne s’agit plus de boire un café mais de faire
véritablement exister ce moment. Le public ne s’y trompera pas !

• Ajustez-vous à l’environnement et au public

Pour être prêt à prendre la parole et à improviser, il faut respecter ces règles simples :

Avant : Soyez attentif à ce qui se passe autour de vous, aiguisez votre sens de l’écoute et de
l’observation

Pendant : Alors que vous parlez, nourrissez-vous des réactions du public

Rebondissez sur les réactions du public – Inspirez vous d’un quelconque dérapage, d’un imprévu –
Intégrez à votre discours tout élément nouveau.

Toujours se nourrir de l’instant présent

Appuyez vous sur votre auditoire….

• Imposez vos règles

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Ne vous laissez pas dominer : imposez vos règles « Merci d’attendre la fin de mon discours pour me
poser cette question… Je reviendrai sur cette question plus tard… » Soyez ferme. C’est vous la
vedette.

Utilisez le « Je suis d’accord, mais… ». Cela évite les conflits - de dire « Non »

En résumé

Les différentes méthodes d’improvisation théâtrales :

Soyez votre source d’inspiration : mettez votre vécu

au service de votre improvisation

Circonstances, objectif, obstacles

Ajustez-vous à l’environnement, aiguisez votre sens

de l’écoute

Imposez vos règles

Je suis d’accord, mais… - Oui, mais…

LES TECHNIQUES DE L’IMPROVISATION :

Soyez concentré sur l’instant présent :

Observez les orateurs qui vous précèdent, écoutez leurs discours, voyez les réactions du public ou de
l’assistance…

Respirez… et souriez :
Inspirez bien avant de prendre la parole, cela aide à faire baisser le trac.
Souriez, cela donnera au public l’impression que vous êtes décontracté, détendu.

Prenez votre temps :

Cela vous permet de respirer, de préciser le contenu de votre intervention.
Si vous allez trop vite, cela se passera mal : ce que font la plus part des orateurs peu expérimentés –
ils se lèvent, ânonnent quelques phrases incompréhensibles et se rassoient aussitôt.

Respirez, souriez et parlez lentement : voilà un bon début

Par la suite, tout au long de votre allocution, faites des pauses – les temps de silence sont
importants. Le public ne vous en voudra pas, cela lui permettra de vous suivre sans effort.
Mais par-dessus tout, il confère une grande maitrise à celui ou celle qui les utilise

Faire des silences, en un mot, c’est faire « pro »

Faire des phrases simples et courtes

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Prévoyez votre conclusion :

Ayez toujours dans un coin de votre tête la conclusion, l’objectif à atteindre à la fin de votre
intervention. On a moins de pression et ça enlève du stress.

Si vous avez du mal à trouver une conclusion - une astuce : dialoguez avec vous-même, c'est-à-dire
posez tous haut les questions auxquelles vous répondez, bien sûr. Cela donne du rythme à
l’exposé…
« Merci de me donner la parole, En effet, pourquoi sommes-nous réunis ce soir ? Et bien pour deux
raisons. La première… »

« Nous » plutôt que « Vous » :

Cela permet de créer un lien avec l’auditoire et de partager les bonnes ou mauvaises nouvelles.

Prenez du plaisir – jouez sur l’humour :

L’enthousiasme est un facteur très important, ainsi que l’humour. Faire rire une salle en impro est une
méthode infaillible.

En résumé

Une bonne improvisation c’est :

Prendre son temps, ménager ses pauses.

Faire des phrases courtes, faire simple.
Prévoir une bonne chute.
… et surtout, croire en soi !

PARLER EN TOUTES CIRCONSTANCES

• Structurez votre discours en un minimum de temps :

Situation : Vous êtes pris au dépourvu

• Gardez votre calme

• Gagnez du temps, dialoguez avec vous-même
• Utilisez les questions/réponses à haute voix :
« Si j’avais su que je devais prendre la parole au cours de cette réunion, j’aurai
certainement préparé quelque chose. Mais en y réfléchissant bien, je suis ravi
d’intervenir à l’improviste. Vous savez pourquoi ? Eh bien … »

• Parlez ici et maintenant :

Cette technique – issue de l’improvisation théâtrale, très simple – marche à tous les
coups : Ici et maintenant, autrement dit, parlez de ce qui vous entoure :

De l’auditoire : que font-ils, qui sont-ils ?

Des circonstances : pourquoi somme nous réunis ?

Des orateurs précédents : soulignez une remarque, un point important,
montrez un désaccord, ajouter un point…

Du cadre : le lieu où vous êtes (entreprise, restaurant, salle…)

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Situation : Vous êtes mentalement prêt

Choisissez un angle – et un seul ! – et ne le lâchez plus : ce serait une erreur de vouloir trop en dire.
L’angle d’un sujet, c’est le regard qu’on porte dessus, le point de vue selon lequel on se place.

Pour vous aider à trouver un angle, posez-vous les questions :

Quoi de neuf et d’important dans ce que j’ai à dire ?

En quoi mes paroles sont-elles profitables au public ?

Qu’est-ce qui va intéresser mon auditoire ?

Quelle solution mon discours peut-il lui apporter ?

Si vous souhaitez intéresser votre auditoire :

Parlez au public présent dans la salle de ce qui l’intéresse le plus, c’est-à-dire lui-même.

Parlez-lui des questions qu’il se pose

Parlez-lui de tout ce qui le préoccupe

Apprenez-lui quelque chose

Plan passe-partout

Commencer toujours l’exposé par les faits.

Contexte 1 - Voici la situation
Pourquoi et comment en est-on arrivé là ?

2 - Quelles en sont les Donner ensuite deux ou trois exemples en

Problématique
conséquences commençant par le plus important

Donner enfin la solution que vous jugez la plus

3 - Comment résoudre le
Recommandations efficace.
problème
Demandez à votre auditoire d’agir.

L’introduction - le départ de votre intervention est primordial !

Faites court. Allez à l’essentiel, ne prenez pas de gants… Elle sert à accrocher l’auditoire
Choisissez une formule affirmative ou interrogative, apostrophez votre auditoire
Avec une introduction réussie, vous serez plus détendu pour poursuivre.

Le développement entraîne votre public là où vous souhaitez l’emmener.

Cette partie sert à convaincre, à séduire votre auditoire.
Ici, vous pouvez évoquer les conséquences (positives ou non) de votre introduction.

La conclusion est capitale : c’est là que vous laissez votre auditoire – il faut le laisser sur une bonne
impression. C’est la résolution du problème. Il faut systématiquement finir vos prises de parole en
appelant à l’action. – les bienfaits de cette action

Simplifier/Grossir/Répéter :

Simplifier : Faites simple, réduisez le nombre d’idées que vous voulez développer à deux ou trois
(au-delà, le public est perdu). C’est en simplifiant votre discours que vous séduirez votre auditoire.

Grossir : Une idée, pour qu’elle soit parfaitement comprise, doit être amplifiée, embellie. Cela permet
au public de comprendre plus rapidement, plus globalement.

Répéter : N’hésitez pas à répéter vos idées principales :

Introduction : dites ce que vous allez dire
Développement : dites-le
Conclusions : dites ce que vous avez dit
… comme dans les pub !

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L’ART DE LA PERSUASION :

La rhétorique - La rhétorique (ce nom provient du nom latin rhetorica, provenant du nom grec
rhêtorikê, se traduisant par « technique, art oratoire », désignant au sens propre « l'art de bien parler
», provenant du nom rhêtôr, se traduisant par « orateur »), est l'art ou la technique de persuader,
généralement au moyen du langage.

On enseignait au temps des Grecs et des Romains :

- Dire ce qu’il a à dire : le « quoi »
- Le dire au bon moment : le « quand »
- Le dire d’une certaine façon : le « comment »

Face à ces trois objectifs, tout orateur, pour convaincre son auditoire, doit orienter son discours autour
de 3 axes :
- Prouver ce qu’on avance
- Charmer et émouvoir son public
- Le faire agir d’une façon ou d’une autre

Parler à la Tête – la raison

Parler au Cœur – l’émotion
Parler aux « tripes » – l’action

Attention : vous pouvez avoir préparé votre intervention et quelques secondes avant, on vous
demande de changer le sujet – Ne paniquez pas ! Adaptez vous tout simplement

En impro, il faut pourvoir jongler sans cesse !!!

- Adapter son discours en temps réel :

Nous avons déjà abordé les méthodes :

• Ecoute, coup d’œil et silences
• Ralentir sa parole
• Ne pas tout dire, simplifier
• Réfléchir à haute voix
• Dialoguer avec vous-même et avec l’auditoire

TROUVER LES BONNES REPONSES :

Répondre à une question, c’est aussi improviser !

• Vous n’aviez pas prévu cette question – vous n’avez pas envie d’y répondre ou – pire – vous
n’avez pas de réponse
• Vous ne savez pas avec exactitude ce que votre interlocuteur a dans la tête, quel est son état
d’esprit : amical, malveillant, hostile…
• La réponse que vous devez faire doit être claire et intelligible
• Il faut répondre, quelque soient les circonstances

N’oubliez pas ! Le patron, c’est Vous. Vous ne devez pas vous laisser dominer par une question.

Quelques conseils avant de commencer :

Règle d’or : Prenez votre temps !

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Puis il y a des choix stratégiques à faire :
• Parler à la tête : jouer avec les chiffres, les preuves…
• Parler au cœur : jouer sur les sentiments, la bienveillance…
• Parler aux tripes : jouer sur la capacité à se relever, à se battre….

Parlez la langue de votre contradicteur

Reformulez ou répétez la question… pour avoir le temps de réfléchir :

Les avantages sont aussi nombreux :
• Vous vérifiez d’abord que vous avez bien compris la question – si ce n’est pas le cas, on
arrête
• Vous vous imprégniez de la question – ce sera plus facile pour vous d’y répondre
• Vous prenez à votre compte les mots de la personne – vous pourrez facilement donc
habilement orienter votre réponse dans le sens qui convient
• Vous entrez dans le jeu de la personne – il se sentira pris en considération
• Vous maintenez le suspens avant de répondre – l’auditoire vous écoute mieux
• Et bien évidemment, vous gagnez du temps pour préparer votre réponse

Si j’ai bien compris, votre question repose donc sur…

Vous me demandez si….
En fait, vous voulez savoir si …
Votre question est très intéressante, je vais la reformuler pour que tout le monde la comprenne
bien…

Si vous n’avez pas de réponse à donner, que c’est une question piège pour vous, jouez un peu plus
avec la question pour trouver un bon angle de réponse :
Je vous remercie de me poser cette question, car je me suis toujours intéressé aux différents
problèmes de…
C’est une bonne question. Mais vous oubliez de préciser telle chose. ou telle autre…C’est
pourquoi j’élargirai votre propos en vous répondant…
Votre question me touche particulièrement car il y a deux mois…
Question inattendue, mais vous faites bien de me la poser, surtout si on la voit sous l’angle
de….

Ce n’est pas compliqué :

• Cherchez ce qui vous intéresse dans la question, son
côté ludique, trouvez l’angle qui vous permettra de
répondre au mieux
• Reprenez la question à votre compte, expliquez là,
donnez votre interprétation…Vous êtes déjà en train
d’improviser
• La réponse viendra d’elle-même !

Esquivez pour repartir :

Il y a des questions auxquelles vous ne voulez pas répondre !

Reformuler ne sert à rien, alors … esquivez !

Le but ici est de « recadrer » la question, c'est-à-dire lui faire dire ce qui n’a jamais été dit, puis
l’amener là où vous le souhaitez :

Vous me demander si… je pense qu’il faut poser la question autrement…

Vous avez raison de poser cette question, mais vous oubliez…
Je ne répondrai pas à votre question, et je vais vous dire pourquoi…

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 Je comprends ce que vous voulez dire, mais je dois d’abord ajouter…

Votre interlocuteur est content, vous avez simplement décalé sa question

Autre méthode toute aussi efficace : répondre à la question par une autre question et à partir de là
deux routes s’offrent à vous :
• La première : répondre à votre question, et à elle seule bien entendu !
• La seconde : vous n’ajoutez rien, vous continuez simplement votre discours ou passez à une
autre question de l’auditoire

Et vous, êtes vous certain de vouloir…

Laissez-moi d’abord-vous demander si…
Je ne crois pas que votre question intéresse l’auditoire. En revanche, vous auriez pu me poser
celle-ci….

Entrons maintenant dans la structure de votre réponse :

STRUCTURE ET SINCERITE

Faites court : La réponse doit être simple et rapide. Ne dépassez jamais plus de 2 minutes. C’est
déjà énorme ! Si vous faites trop long, vous ennuierez l’auditoire et donnerez l’impression d’être
confus.

Structurez votre réponse : Soyez en phase avec votre public. Vous pouvez utiliser le plan en 3
points vu plus haut : La situation, Le contexte, La résolution.

La situation : vous allez l’exposer (brièvement) et gagner du temps pour répondre, vous vérifiez la
question et vous vous conciliez le public.

Les conséquences : un ou deux maximums, vous montrez à l’auditoire que vous maîtrisez le sujet

Votre recommandation : vous apportez une solution.

Par exemple : Voici le problème…. Deux solutions sont possibles…. Je pense que la meilleure
solution est …..

Enthousiasme, sincérité et conviction :

Allez de l’avant, soyez enthousiaste ! Pour être sincère, soyez vous-même, n’ayez pas peur de
montrer vos émotions. Conviction : laissez vos complexes au vestiaire.

Donnez de la vie à vos paroles !

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PREPARER VOS INTERVENTIONS :

N’apprenez pas votre discours par cœur, c’est le plus sûr moyen de se planter !

Faites vous un scénario !

Prenez votre discours et extrayez les mots clés, ceux qui sont importants, qui reflètent le message
prioritaire

Sélectionner cinq mots au maximum !

• L’introduction : le mot qui donne le ton, l’idée directrice
• Le développement : 3 mots qui reprennent les arguments
• La conclusion : le mot permet de conclure

Répétez votre intervention avant plusieurs fois !

Libérez-vous : gestes, attitudes, regard…

Les fiches :

Ecrivez votre discours de la première à la dernière ligne

• Notez dans la marge les mots clé
• Réécrivez ces mots sur vos fiches
• Toujours noir sur blanc, pas de couleur
• Pas de recto-verso, n’utilisez qu’un seul côté de la fiche
• Numérotez les fiches, au cas où elles tomberaient pendant votre discours
• Gardez un espace vierge, en bas de vos fiches, pour ajouter quelque chose au dernier
moment : un chiffre, une histoire, un exemple
• Fiches de 105x148 recommandées

Trous de mémoire :

Comment réagir ?
Ne pas paniquer ! Si cela arrive :
• Reformulez immédiatement ce que vous venez de dire, avec des mots, un ton, un rythme
différent. En général, cela réenclenche le processus de mémorisation.
• Sinon, faites n’importe quoi avec le public pour gagner du temps
• Ou alors jouez sur l’honnêteté et l’humour : faites participer le public.

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ASTUCES ET EXERCICES : TRUCS ET ASTUCES DES ACTEURS

Bouger pour éviter le trac :

Levez-vous, respirez, déplacez-vous…

Bouche sèche :

Boire ne sert à rien - Forcez vous à saliver :

• Se mordre la langue (mais pas trop fort !)
• Ancrage : Ouvrez votre réfrigérateur et couper un quartier de citron, croquez dedans, vous
salivez… remémorez vous cet instant, vous saliverez immédiatement

Mémorisez plus vite et mieux :

Si vous avez un discours ou un rôle assez long à mémoriser : lisez-les en les jouant, en ajoutant les
gestes et les intonations. Vous mémorisez beaucoup mieux le texte avec un meilleur jeu.
Répétez ainsi jusqu’à avoir acquis le texte par cœur

Apprenez les deux ou trois premières phrases debout, les 2 ou 3 suivantes assis, les 2 ou 3 suivantes
couché… etc. ou alors dans différents pièces de votre appartement. Vous apprendrez les textes longs
ainsi plus facilement !

Gérez votre transpiration :

Un quart d’heure avant de prendre la parole, absorbez une cuiller à café de sel !
Quand vous improvisez, utilisez la technique de l’ancrage – situation zen : vacances par exemple…

Concentrez-vous facilement :
• Soyez centré sur vous
• Soyez ici
• Soyez dans l’instant présent
• Focalisez-vous sur votre respiration avant de prendre la parole
• « Je sais improviser, je suis le meilleur… »

• Unité de personne, de lieu, de temps : Moi, ici et maintenant

• Respirer
• « Je sais improviser, je suis le meilleur »

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