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REGLEMENT DES SERVICES DANS L’ARMEE

LA BASE DE LA DISCIPLINE :
La discipline faisant la force principale des armées, il importe que tout supérieur obtienne de
son subordonné une obéissance entière et une soumission de tous les instants.

Si l’intérêt du service demande que la discipline soit ferme, il veut en même temps qu’elle soit
paternelle, toute rigueur qui n’est pas nécessité, toute punition qui n’est pas déterminée par le
règlement ou qui ferait prononcer un sentiment outre que celui du devoir, tout acte, tout geste,
tout propos outrageant d’un supérieur à son subordonné sont formellement interdits.

Les membres de la hiérarchie militaire à quelque degré qu’ils soient placés, doivent traiter
leurs subordonnés avec bonté, être pour eux des guides bienveillants, leur porter tous l’intérêt
et leur témoigner leur égard dus à des compagnons d’arme qui assument avec eux la mission
de faire observer les lois de la république et de sauvegarder l’indépendance et l’honneur de la
patrie :

La discipline est d’autant plus facilement obtenue que les chefs ont pris plus d’ascendant sur
leur troupe par l’exemple qu’il leur donne, la confiance qu’inspire leur caractère et l’affection
que leur attire le souci constant des intérêts matériels et moraux des subordonnés.

Les chefs n’oublieront jamais que les ordres ne sont mieux exécutés que lorsque ceux qui les
reçoivent en ont compris le but et la portée.

La discipline militaire s’impose en toute en toute circonstance de temps et de lieu, elle est
stricte et rigoureuse dans les activités liées aux missions, celles qui mettent en péril la sécurité
du personnel et des installations ainsi que toutes celles qui constituent le service courant.

Elle est souple et bienveillante dans les activités relevant de la vie en collectivité et dans tout
ce qui se situé hors du service courant.

HIÉRARCHIE MILITAIRE :
Hiérarchie militaire et commandement : L’organisation de l’armée est fondée sur la
hiérarchie qui définit la place de chacun à son niveau de responsabilité par ordre de grade et
dans chaque grade par ordre d'ancienneté, à moins que des règles particulières n’en disposent
autrement. D'après la loi portant Statut Général et Particulier du Militaire en son Article 1/ la
hiérarchie militaire générale comprend les :

Les militaires de rang :


Soldat (matelot)
Caporal (brigadier ou quartier maitre de 2ème classe)
Caporal-chef (brigadier-chef ou quartier maitre de 1ère classe)

Les sous-officiers :

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Les sous-officiers subalternes :
Sergent (maréchal des logis ou second maitre)
Sergent-chef (maréchal des logis-chef ou maitre)
Les sous-officiers supérieurs :
Adjudant (1er maitre)
Adjudant-chef (maitre principal)
Adjudant-chef major

Les officiers :
Les officiers subalternes :
Aspirant
Sous-lieutenant (enseigne de vaisseau de 2ème classe)
Lieutenant (enseigne de vaisseau de 1ère classe)
Capitaine (lieutenant de vaisseau)

Les officiers supérieurs :


Commandant, chef de bataillon ou d’escadron (capitaine de corvette)
Lieutenant-colonel (capitaine de frégate)
Colonel (capitaine de vaisseau)

Les officiers généraux :


General de brigade : 2 étoiles (contre- amiral)
General de division : 3 étoiles (vice-amiral)
General de corps d’armées : 4 étoiles (vice-amiral d’escadre)
General d’armées : 5 étoiles (Amiral de flotte)

Grade Et Appellation
Les grades dans la hiérarchie militaire des différentes armées se présentent comme suit :
Tableau n° 1

Hiérarchie ARMEES
Armée de terre Armée de l’Air Armée de Mer HCGN

Matelot Elève gendarme


Militaire du Soldat 2 classe
ème

Caporal Soldat 2 ème


classe Quartier maître 2éme Gendarme
Rang
Caporal-chef Caporal, Caporal-chef classe Quartier maître 1er classe stagiaire

Sous- Maréchal des logis


Sergent Sergent
officiers Seconde Maître, Maître Maréchal des chefs
Sergent-chef Sergent-chef
subalternes
Adjudant Adjudant Adjudant
Sous- Adjudant-chef Adjudant-chef Premier Maître Adjudant-chef
officiers Major Major Maître principal Major Major

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Aspirant
Officier- Aspirant Aspirant Enseigne de vaisseau de Aspirant
Sous-lieutenant Sous-lieutenant 2ème classe Sous-lieutenant
subalterne
Lieutenant Lieutenant Enseigne vaisseau de Lieutenant
Capitaine Capitaine 1ère classe lieutenant de vaisseau Capitaine
Officier- Commandant Commandant ou Chef
Commandant Capitaine de corvette
Lieutenant-colonel d’Escadron
Lieutenant-colonel Capitaine de frégate
supérieur Colonel Lieutenant- colonel
Colonel Capitaine de vaisseau
Colonel
Officiers- Général de Brigade Général de Brigade Contre-amiral Général de Brigade

Généraux Aérienne Vice-amiral d'Escadron

LA GARDE
Définition et composition

Définition : La garde est une troupe placée en un lieu déterminé pour y assurer un service de
sécurité aux quels peut s’ajoute un service d'honneur ;

elle est logée dans un local appelé poste de garde.

La garde comporte un sous-officier chef de garde, un adjoint, le nombre d’hommes de rang


nécessaire et éventuellement un clairon.

La garde fournie : Soient des hommes en arme appelé sentinelles, pour assurer des missions
de protection et rendre éventuellement des honneurs ;
Soient des hommes sans armes appelé plantons pour des services divers ;
Soit, simultanément ou successivement ces hommes de ses deux (02) catégories (sentinelles et
des plantons).
Effectifs de la Garde : La composition des gardes est déterminée par le nombre sentinelles et
de planions à fournir. Sauf cas exceptionnelle, la durée totale fonctions comme : La sentinelle
ne doit pas dépassés 8 heures pour une garde de 24 heures.
En vue de réduire les effectifs des gardes, on ne doit faire emploi des sentinelles qu'en cas de
nécessité absolue et lorsqu’elles ne peuvent être remplacées par des plantons. Les gardes sont
en principe, relevée toutes les 24heures. Le service de gardes est réglé, de manière que les
hommes aient, autant que possible quelque jours de repos consécutifs. Si l’effectif ou la
nécessité d'un service extraordinaire oblige à s’écarter momentanément de la région militaire.

(((((((( ICI )) Equipements de la Garde


La Tenue : la tenue de la garde est fixée par l’autorité qui prescrit sa mise sur pied. Elle est
normalement.
Quand le service amène à rendre des honneurs, on utilise la tenue qui, dans L’armée
considérée est utilisé pour les cérémonies et les prise d’armes ;
On utilise la tenue de campagne, éventuellement allégée pour les autres cas.

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L‘Armement Seule les gardes fournissent des sentinelles sont armées. L’armement est
individuel léger en service dans l’unité. L’emploi d’un armement collectif lourd ou des
grenades ne peut être autorisée que par le ministre de la défense nationale ou, en opération
extérieure par le commandant en chef du détachement.

Les Munitions : Les conditions générales de distribution sont fixées par le commandement
régional les instructions doivent normalement être spécifiés :
Si des cartouches doivent être remises aux sentinelles pour la garde des points sensibles ou
lors des menaces d’attaques ou de troubles ;
Dans la négative, à partir de quel moment ou et sur l’ordre de quelle autorité elle pourra l’être.
Les quantités de munitions à distribuées, les conditions d’attribution et de contrôle doivent
être minutieusement réglée ; le taux de dotation par arme ne peut être supérieur à celui qui est
prévu pour le maintien de l’ordre.

Le rôle du chef de poste : le Chef de poste est désigné pour vingt-quatre heures par le
commandant de l’unité élémentaire chargée de fournir le poste de garde.
Il ne peut s’absenter du local du poste et y prend ses repas. Lorsqu'une ronde lui est prescrite,
il faut momentanément tenir sa place par le grade de poste. Place sous les ordres du sous-
officier chef du service général, ou du sous-officier de permanence qui le remplace, il détient
et annote au fur et à mesure le cahier de poste sur lequel il mentionné les rondes, patrouilles et
tous les événements inhabituels, il présente ce document au chef du service général le matin
avant de début du travail et le vise à la fin son service.
Prise de consignes : Le chef de poste dispose d’un cahier de consignes permanentes qui
définissent. La composition du poste en personnel, armement, munitions, dispositif d’alerte.
Les conditions de l’emploi des moyens de défense dont il dispose. La conduite à tenir en cas
d’incident, en particulier en cas d’attaque du poste ou d’incursion dans le quartier. Les
mesures à prendre en cas d’incident.

Les heures de fermetures des accès du quartier, celles des différents locaux l’heur d’extinction
des lumières.
Il visse ce cahier et se fait donner si besoin est par le chef de la signalisation dont le poste est
doté. Après la vérification minutieuse des existants, il renferme lui-même le coffre où ils sont
tenus, et en conserve la clé sur lui pendant toute la durée de son service. Il prend également en
compte l’armement des personnels et grade y compris celui des renforts de nuit.
Il procède à la vérification du bon fonctionnement des signaux lumineux et optiques
provenant des zones de sensibles et des points névralgiques du quartier il contrôle la mise à
jour du plan d’occupation des locaux disciplinaires. Il vérifie la propriété des lieux et des
matériels du poste. En cas de litige, il est autorisé à exiger le maintien sur place, le chef du
poste descendant jusqu’à l’intervention du chef de service général.

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Cérémonial de Relève des Gardes :
La garde qui prend le service s’appelle “Garde montante’ celle qui la quitte “ Garde
descendante“ Le cérémonial de relève est le suivant :
Le chef de la garde descendent à l’heure fixée la dispose devant le poste de garde, en
ménageant à sa gauche ou à défaut, en face, l’espace suffisant pour la garde montante. Le cas
échéant, il lui fait mettre baïonnette au canon ou sabre à la main Le chef de la garde montante
conduit sa troupe à l’emplacement qui lui ait réservé et fait mettre de même. S’il y a lieu
baïonnette au canon ou sabre a la main. Les chefs des deux gardes après avoir mis leur
troupes au garde- à- vous s’avancent l’un vers l’autre et se saluent (du sabre éventuellement)
ou se présente réciproquement leurs armes. Ils mettent ensuite leur troupe au repos. Puis le
chef de la garde descendante passe le service et fait remise de matériels au chef de la garde
montante qui prend possession du poste de garde.
Un garde en arme de la garde monte ou, à défaut un homme du rang faisant fonction de garde,
va relever les sentinelles ou plantons avec un gradé ou un homme de rang faisant fonction de
garde de la garde descendante.

Dès que les sentinelles ou plantons ont été relevés, les chefs des deux gardes font prendre la
position du“ garde à vous“ (présenter l'arme ou porter le sabre). Le chef de la garde
descendante emmène ses hommes après avoir passés l’inspection des armes si les cartouches
ont été distribuées. Le chef de la garde montante fait entrer ses hommes au poste de garde.

Consigne des Gardes :


Consignes générales : les consignes générales sont celles qui s’appliquent à toutes les gardes.
Elles comprennent :
Devoirs généraux du chef de garde ;
Devoirs du chef de garde dans divers cas graves ;
Service des sentinelles ou plantons ;
Prescription relatives aux visites des gardes et aux rondes.
Consignes particulières : Les consignes particulières sont celles qui résultent de la situation
spéciale de la garde et de l’objet en vue duquel le service de garde a été établi : Elles sont
établies par l’autorité militaire responsable de la sécurité (chefs de corps ou d’établissement,
Commandant de points sensibles ou Commandant d’armes).

Rôle du gradé de poste (Caporal de relève) : Le gradé de poste assiste le chef de poste, le
supplée lorsqu’il effectue une ronde ou se repose la nuit, assure les relèves de sentinelles et
plantons et veille sur le punis.

Relève des Sentinelles Et Plantons : Aux heures prescrites, le gradé de poste relève les
sentinelles et les plantons dans les conditions réglementaires, il veille particulièrement à la
correction de leur attitude. Il assure que chacun d’eux connaît parfaitement ses consignes,
missions, signaux de reconnaissance, moyens d’alerte, il les rappelle au besoin et vérifie le
bon état de fonctionnement des matériels mis à sa disposition. Il est responsable du respect
des horaires de relève à l’encontre desquels aucun manquement ne saurait être tolère.

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Gradé de relève (Caporal de relève) : Lorsque c’est nécessaire, un second gradé peut être
adjoint au gradé de poste. Il prend le nom de gradé de relève et assure une partie des relèves
dans les mêmes conditions que le gradé de poste.

Services des Sentinelles et Plantons


Définition :
Le lieu où est placé une sentinelle ou (planton) s’appelle poste de garde.
Le temps pendant lequel elle ou (il) assure le service à son poste s’appelle faction.
Attitudes de Sentinelles et Plantons
Les sentinelles ou plantons doivent toujours conservés une attitude militaire ne parler à qui
que ce soit sans pour nécessité de service. Les sentinelles ne doivent pas s’éloigner de leur
guérite ou de l’emplacement fixé de plus de 30 pas, sans prescription spéciale.

Le service des plantons n’est pas obligatoirement soumissent a cette dernière règle. Ce service
est réglé par des consignes particulières qui fixe notamment l’emplacement à occuper, le
parcours à effectuer, la mission à accomplir ? Les plantons peuvent s’asseoir si leur consigne
ou les besoins de leur service le permettent et sont réservés de rendre les honneurs prévus par
le présent article. Ils peuvent, exceptionnellement être armés dans ce cas, ils portent l’arme à
la bretelle ou au ceinturon.

Rôle des sentinelles et plantons : Les sentinelle et plantons sont des hommes de rang
désignés pour vingt-quatre heures (24) avec le chef de poste.

Les sentinelles sont années et rendent les honneurs, les plantons n’ont pas d’armes et saluent
de jour, dans des conditions normales, seul un planton est placé à l’entrée du quartier. Le
planton (sentinelle) en fonction à l’entrée du quartier a pour mission d’arrêter reconnaître les
véhicules isolés et les personnes étrangères au corps.

Il vérifie si les visiteurs sont possesseurs d'une autorisation de pénétrer dans le quartier. Les
personnes non autorisées sont invitées à se présenter au chef de poste pour être accueillis et au
besoin, guidées par un homme de garde vers l'autorité, ou le service demandé.

Les personnes du corps doivent pouvoir présenter leur carte d’identité militaire et
éventuellement, tout document, justificatif de leur sortie.

Sentinelles et plantons doivent connaître et appliquer scrupuleusement les consignes


particulières relatives aux postes qu’ils occupent. Tout manquement à cet égard constitue une
faute grave. Ils doivent également connaître les procédures de sommation et de réponse, ainsi
que la conduite à tenir selon le comportement de l’individu ou du groupe interpellé.

Honneurs rendus par les sentinelles et plantons


Les plantons réglant la circulation automobile ne rendent aucun honneur sauf drapeau et
étendard dans la mesure où le service le permet.

Les sentinelles et les autres plantons rendent les honneurs


- En présentant l'arme (sauf si les conditions de port de celle-ci ne le permettent pas :
pistolet dans son étui, fusil à la bretelle) :

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- Aux drapeaux et étendard des Armées.
Aux autorités civiles et au corps constitués dans les conditions prévues par les textes
réglementaires en vigueurs.
Aux officiers et fonctionnaires de tout grade des divers corps et services des armées lorsqu’ils
sont en tenue.
Aux membres de l’ordre national de mérite porteur de la croix de l’ordre national de
mérite.
- Aux troupes en arme.
En prenant la position du “Garde-à-vous” :
- Aux emblèmes et aux autorités ci-dessus, si le port de leur armement ne permet pas de
Présenter l’arme ;
- Aux personnes décorées de la médaille militaire et portant leur médaille ;
- Aux convois funèbres
Contrairement au salut qui ne s’échange qu’à la première rencontre de la tournée. Les
honneurs sont rendus à chaque passage de l’autorité ayant droit aux honneurs. Les honneurs
ne rendent plus après la tombée de la nuit.

Pour rendre les honneurs, les sentinelles et plantons s’arrêtent, s'il n'y a lieu, font face du
même côté que leur guérite (ou s’il y a pas de guérite face à celui à qui, les honneurs sont
rendus) prennent la position prescrite lorsque la personne ou le symbole à qui les honneurs
sont dus est arrivé à six (6) pas d’eux et concernent cette position jusqu'à ce qu'ils aient été
dépassé de six (6) pas.

Pour rendre les honneurs à une troupe en arme, le mouvement de présenter l’arme ou le sabre
ou le salut est exécuté dans ses mêmes conditions devant le chef de la troupe seule, s’il ya
lieu, jusqu'à écoulement de la colonne.

Consigne des sentinelles et plantons


Les sentinelles et plantons reçoivent, au moment de prendre leur service des consignes
verbales aussi simples que possible.

Ils les transmettent de l’un à l’autre, au moment des relèves.


Ils ne répètent ces consignes ou n'en reçoivent de nouvelles qu’en présence du chef ou d'un
gradé ou militaire de grade faisant fonction de chef de garde. Ce dernier, responsable de
l’exactitude de la transmission, doit s’assurer en outre de la bonne compréhension des
consignes.
Façon d’Alerter
Les sentinelles et plantons doivent disposés d’un moyen de transmission rapide pour
communiquer avec le poste de garde :
Téléphone sonnerie, s’ils sont hors de portés de voix de celui-ci. Les sentinelles et plantons
qui aperçoivent un incendie, des faits alarmants etc.... Crient ; « A la garde ! » ou appellent
par les moyens mis à leur disposition. Le chef de garde se rend à cet appel ou y envoi un
gradé. Les hommes de garde en arme les accompagnent.
Conduite à tenir en cas d’insulte ou d’offense

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Toute sentinelle ou planton insulté offensé appel immédiatement le chef de garde ; l’insulteur
ou l’offenseur est appréhendé sur le champ.

(((((((( ICI )) Reconnaissance par les Sentinelles et Plantons


1) Définition : On appelle « mot d’ordre » l'ensemble de deux mots secrets qui doivent être
échangés entre d’une part, les sentinelles, plantons ou hommes de ronde et d’autre part, l’isolé
ou le groupe qui approche.
Le premier de ces mots est le mot de sommation, par lequel les sentinelles, plantons ou
hommes de ronde interrogent l’isolé u le groupe de personne à reconnaître ;

2) Echange des mots d’ordre.


L’échange des mots d’ordre est exécuté dans les conditions défini ci-après :
La nuit, lorsque le chef et les gradés de la garde s'approchent de la sentinelle, celle-ci
prononce le mot (halte là !) ; les gradés énoncent en réponse d'attente leur grade et leur nom.
Si l’obscurité ne permet pas l’identification à vue, la sentinelle prononce le mot de sommation
dès que l’isolé ou le chef de groupe s’est immobilisé à la suite du second cri de « Halte »
3) Non Reconnaissance de la Personne arrêtée
De jour comme de nuit, au cas où la personne arrêtée ne trouve pas en mesure de répondre par
le mot de passe, la sentinelle appelle le chef de garde et tient en respect la personne suspecte
jusqu’à l’arrivé de ce dernier. Le chef de garde procède alors, sous le couvert d’un élément de
protection, à l’identification de cette personne et vérifie les motifs qu’elle invoque pour
justifier sa présence sur les lieux.

Action de la sentinelle Action et réponse de l’isolé ou du groupe interpellé

a) « Halte » : qui est (où va) là ? a) l’isolé (ou le groupe) interpellé s’arrête et donne
une réponse d’attente qui peut être « ami, allié »

b) «avancer au ralliement» (ou le b) l’isolé (ou le chef de groupe avance sans répondre
chef avance au ralliement lorsqu’il
s’agit d’un groupe

c) « Halte » (la sentinelle arrête c) l’isolé (ou le chef de groupe s’arrête sans
ainsi la personne interpellée à une répondre
distance permettant l’identification à
vue de cette personne et échancre à
voix basse de la sommation et du
mot de passe)

d) la sentinelle dit à voix basse le d) en réponse, l’isolé (ou le chef de groupe) donne le
mot de sommation (demandé) mot de passe (réponse)

e) s’il y a lieu, le reste du groupe est e) le chef de groupe, ou un subordonné désigné par
appelé à avancer par la sentinelle ses soins, demeure auprès de la jusqu’à

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l’identification des autres membres du groupe

DEVOIR ET RESPONSABILITE DU MILITAIRE


1. Devoirs et Responsabilités du subordonné

L’obéissance aux ordres est le premier devoir du subordonné.


Tout chef détient de la loi l’autorité dont il est investi.
L’obéissance due à out chef investi d’une autorité par ses subordonnés, n’est autre qu’un acte
de soumission à la loi, expression de la volonté nationale.
Mais si le subordonné doit de l’obéissance à ses chefs, il faut aussi qu’il ait en eux une
confiance absolue : il n’hésite donc pas à leur donner conseil, même pour des questions
d’ordre privé.
Toutefois, celui qui exécute un ordre prescrivant d’accomplir un acte dont l’illégalité est
flagrante, acte portant notamment atteinte à la vie, à l’intégrité, à la liberté des personnes ou
au droit de propriété, engage pleinement sa responsabilité disciplinaire et pénale.
Cette dernière s’apprécie selon des règles du droit pénal.
Spécialement, les causes d’irresponsabilité, telle la contrainte, peuvent exonérer le
subordonné de toute responsabilité.
Le subordonné qui refuse d’exécuter un ordre dont le caractère illégal n’est pas démontré est
fautif. Il encourt une sanction indépendamment des poursuites qui peuvent engagées en son
encontre pour refus d’obéissance. Dans ce dernier cas, la demande de punition ou de poursuite
est transmise dans le plus bref délai au ministre ou à l’autorité déléguée par lui pour statuer
en dernier ressort sur le caractère légal ou non de l’ordre inexécuté et prononcé ou mettre en
œuvre les sanctions disciplinaires ou judiciaires éventuellement encourues.
Le dossier de punition transmit au ministre ou à l’autorité déléguée par lui comprend.
-Un rapport rédigé par l’autorité ayant donné l’ordre, en explicitant le libellé ainsi que les
conditions dans lesquelles il a été donné.
-Un compte rendu du militaire en cause faisant l’état de sa réponse et expliquant les
raisons de son refus.
-Une demande de punition revêtue de l’avis des autorités hiérarchiques.
Le militaire peut être placé en « instance de punition » pour refus d’obéissance.

2. Devoir du militaire envers lui-même et ses camarades


Tout militaire doit accepter courage et humeur les fatigues et les travaux du métier, qui lui
sont imposés pour lui préparer à remplir un jour utilement son devoir envers la patrie.
Le soldat, plus que tout autre, par ce qu’il vit en contact permanent avec des camarades doit
être propre, prendre soin de sa personne et ses effets. Il doit avoir le respect absolu des objets
appartenant à l’état.
Se souvenant qu’il sera appelé un jour à fonder une famille, il se garde de tout ce qui pourrait
nuire à sa santé, en particulier des maladies vénériennes de l’ivresse qui conduit à
l’alcoolisme. Vis-vis de ses camarades il se montre serviable, le dévouement mutuel étant la
base de la vie commune. S’abstenant de toute brimade et de tout acte de brutalité envers les
jeunes soldats, il les aide de ses conseils pour leur faciliter les débuts de militaire et n’exige
d’eux aucune rémunération, celle-ci étant contraire aux principes de la bonne camaraderie. Il
éviter enfin, avec soin, tout propos qui pourrait blesser les convictions ou sentiments intimes
de ceux qui vivent avec lui, ou amener des rixes qui sont toujours réprimés avec sévérité.

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3. Dignité professionnelle et esprit de corps.
La haute mission incombant à l’armée impose de tous ceux qui ont l’honneur de porter
l’uniforme une correction de tenue extérieure, une attitude, en toute occasion, ne permettant
de donner prise, ni à un soupçon, ni à une critique, tous les actes d’un militaire doivent
s’inspirer de la haute conception qu’il a de sa dignité professionnelle, cette belle servitude est
la rançon du respect qui l’entoure.
En outre, le militaire ne doit pas oublier que sur son uniforme, se trouve inscrit le numéro
d’un régime, le sein, et que tout ce qu’il accomplit, en bien et en mal, est mis au compte du
corps dont il fait partie. Fier à juste titre de ce numéro parce que mieux que d’autres, il
connait l’héroïsme de ceux qui l’ont porté dans le passé. Il doit tout faire pour rester digne de
ces anciens.
L’esprit du corps qui suscite en campagne les plus beaux actes de bravoure individuels et
collectifs, doit en temps de paix, être une source d’émulation saine et honnête entre les unités
par suite, être soigneusement cultivé. Il y’a lieu, toutefois, de ne pas oublier que les autres
armes et les autres corps ont, eux aussi un passé glorieux qui commande la considération.
C’est par esprit de corps que le soldat, livré à lui-même, évitera tout acte pouvant nuire à son
régiment et s’attachera, au contraire, à en rechausser la réputation de personnes étrangères à
l’armée dans l’enceinte des bâtiments.

LE PORT DE L’UNIFORME

Généralités :
Le port de l’uniforme est une prérogative de l’état militaire. Il est obligatoire pour l’exécution
de service. Des dérogations à cette règle peuvent être accordées par des instructions
ministérielles ou sur ordre du commandement. L’obligation de revêtir la tenue militaire
s’applique aux personnels prenant leurs repas à l’ordinaire, ceux faisant parti des activités du
corps. Le port de l’uniforme est interdite aux militaires qui assistent à des réunions privées ou
publiques n’ayant pas à caractère officiel.
L’instruction relative aux tenues et uniformes de l’armée définit la nature et la position des
tenues à porter dans des différentes circonstances de la vie militaire.
L’uniforme ne doit pas comporter que des effets règlementaires.
Il est interdit de garder les mains dans les poches.
Le port de l’uniforme est interdit :
-aux officiers et sous-officier radiés des cadres par mesure disciplinaires ou placés en non
activité par retrait d’emploi.
- à des militaires qui assistent à des réunions.

Surveillance de la tenue :
La surveillance de la tenue est une prérogative permanente à tous les échelons de la
hiérarchie.
Tenue des isolés et des militaires de passage dans une garnison :
Pour les isolés, le port de mentaux ou de l’imperméable correspondant à la tenue portée est,
en fonction des conditions atmosphériques laissé à l’initiative des intéressés.
Les militaires de passage dans une garnison ne sont pas astreints de porter la tenue fixée par le
commandant d’arme sous réserve que leur tenue soit règlementaire.
Par militaire de passage dans une garnison, il convient d’entendre les militaires y séjournant
pour quelque raison que ce soit, pour une durée inférieure ou égale à 48heures.
Marques Extérieurs de Respect :
Tout militaire doit, en toute circonstance de temps et de lieu, en dehors du service comme
dans le service, des marques extérieures de respect à ses supérieurs.

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Le subordonné parle à son supérieur avec déférence, le supérieur s’adresse au subordonné
avec correction ; le tutoiement est interdit dans les relations officielles.
Lorsqu’un supérieur arrive devant une troupe placée sous ses ordres, l’officier ou le gradé qui
commande cette troupe se présente, indique l’unité à laquelle appartient la troupe, rend
compte de sa situation et de son effectif, expose le travail en cours et prend les ordres de chef.

Attitude des Militaires A l’extérieur :


A l’extérieur des enceintes militaires, les militaires doivent conserver une tenue et une attitude
correcte et ne jamais se donner en spectacle. Il leur est interdit de déboutonner leurs
vêtements, de mettre les mains dans les poches, de lire en circulant et de fumer la pipe.
Il est interdit aux militaires de se livrer en uniforme, au cours d’une permission, à des travaux
d’une profession civile.
Tout sous-officier ou militaire de rang, lorsqu’il est à l’extérieur, doit être porteur d’une carte
d’identité indiquant son nom, prénom et matricule, le numéro de son corps, et de son unité.
Cette carte d’identité porte la signature du commandant d’unité et le cachet du chef de corps,
ainsi que le signalement du titulaire.
Il doit pouvoir être présenté à toute demande d’un supérieur.

Visite des Officiers et des Sous-officiers dans les locaux


Lorsqu’un officier supérieur ou le chef de corps entre dans un local occupé par la troupe, le
militaire qui l’aperçoit le premier commande «A vos rang, fixe ».
Lorsqu’il s’agit d’un officier subalterne, le commandement est « fixe » ; s’il s’agit d’un sous-
officier, le commandement est « garde-à-vous ».
Les occupants du local se lèvent, gardent le silence et l’immobilité jusqu’à ce que le visiteur
ait commandé « repos ». A sa sortie le commandement est « garde-à-vous ».
Si le visiteur désir expressément que les occupants continue à vaguer à ses occupations, il se
découvre avant de pénétrer dans le local et aucun commandement n’est prononcé, ni à son
entée ni à sa sortie.
Lorsqu’une autorité visite un lieu où la continuité du travail est de rigueur, par exemple un
d’opération, aucun commandement n’est prononcé : le personnel continue à assurer ses
fonctions.
Remarque : Dans les halls, couloirs de bâtiment, vérandas et hangars sans murs, le
commandement est « garde-à-vous ».

Manière de se Présenter à un Supérieur :

Un militaire qui se présente à un supérieur pour lui faire une communication verbale prend la
position du « garde à vous », salue et fait la communication dont il est chargé.
S’il porte le fusil ou le sabre, il rend les honneurs dus à la personne à laquelle il s’adresse,
puis repose l’arme.
Le porteur d’un pli ou d’une communication verbale répète toujours avant son départ, les
instructions ou les ordres qui lui ont étés donnés.
Un militaire interpellé par un supérieur se porte vivement à sa rencontre et se met à sa
disposition.
Un militaire qui se présente chez un supérieur, salue, puis se découvre.
Dans un échange de poignée de main, l’initiative vient toujours du plus élevé en grade.
*Militaire S’adressant à un supérieur :
Il adopte les appellations définies par le présent règlement.
*Militaire s’adressant à un subordonné :
Le supérieur appelle le subordonné par son grade, en ajoutant le nom s’il le juge à propos.

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Le militaire de la défense, le grand chancelier de l’ordre national, les gouverneurs
militaires, les personnels n’ayant aucune assimilation avec les grades de l’armée sont appelés
par leur titre précédé des mots « monsieur le… »

LES SANCTIONS
Dans l’armée, il existe deux (2) formes de sanction :
Les Sanctions positives (récompense)
Les Sanctions négatives (punitions)
Les récompenses et les punitions ont pour but de renforcer les moyens que la discipline et
l’éducation militaire donnent aux supérieurs pour agir sur leurs subordonnés.
Les Récompenses :
Les récompenses permettent au supérieur de témoigner sa satisfaction et de stimuler le zèle.
Nature des récompenses :
Les militaires sont récompensés suivant leur mérite :
a) Par les citations à l’ordre, pour l’accomplissement d’un acte de courage ou de dévouement
b) Par les félicitations verbales, les témoignages de satisfaction écrite, les mentions au bulletin
officiel pour la valeur de leur travail et le zèle déployé dans l’accomplissement de certains
devoirs professionnels.
c) Par les félicitations verbales, pour leur esprit de discipline et l’ensemble de leurs services.
En outre, ils peuvent être récompensé par :
- Les permissions de toute nature et, en particulier, celles que la loi permet d'accorder en
sus du taux légal en faveur des militaires accomplissant leur service actif pour reconnaître leur
manière de servir
- Les nominations à l’emploi de 1ère classe ;
- L’avancement et les décorations ;
- Les certificats de bonne conduite.
Les Permissions
- Les permissions comprennent :
- Les permissions non permanentes
- Les permissions permanentes
- Les permissions ne consistent jamais un droit.
- Les conditions dans lesquelles elles sont demandées, accordées et remises aux
intéressés doivent être minutieusement par le chef de corps et faire l’objet d’un contrôle
vigilant de façon et à éviter les abus, les erreurs et les retards.
- Les permissions ne peuvent être accordées à des militaires employés par l’autorité qui
les utilise que dans les limites de temps pendant lequel ces militaires sont à sa disposition.
- Les permissions de ces militaires pour une durée plus longue sont accordées par les
autorités qualifiées à cet effet ; toutefois, le chef de service employeur est invité à donner, au
préalable, son avis, dont il doit être tenu compte dans toute la mesure possible.

Permissions non permanentes


Les officiers, sous-officiers et hommes du rang ayant accompli la durée légale du service
peuvent bénéficier de permission faisant mutation, c’est-à-dire de 48 heures et au-dessus, en
principe jusqu’à concurrence de 30 jours par an ; compte tenu de la manière de service et des
nécessités de service.

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Ils peuvent en outre, obtenir des permissions de 24 ou 36 heures qui ne font pas mutation.
Les militaires appelés, accomplissant leur service légal, et les militaires engagés pendant leurs
premières années de service, peuvent en outre obtenir des permissions de 24 heures ou 36
heures à l’occasion des dimanches et des jours fériés. Ces permissions ne viennent pas en
diminution des 30 jours de droit, elles ne font mutation qu’on point de vue de l’alimentation.
En principe, la permission dite de 24 heures commence après les exercices de service ou
inspection de fin de semaine. Les conditions dans lesquelles sont accordées les permissions
faisant mutation et, le cas échéant, leurs prolongations, font l’objet des dispositions suivantes :
- Toutes les demandes de permission ou de prolongation de permission doivent être
motivées et adressées par la voie hiérarchique à l’autorité qui a la qualité de l’accorder ;
- Les militaires en permissions doivent être porteurs du titre les autorisant à s’absenter.
Les sous-officiers et hommes du rang doivent en outre, être pourvus de leur carte d’identité
militaire.
- Le séjour à l’hôpital au cours d’un congé ou d’une permission, compte dans la durée
du titre d’absence. L’intéressé doit, à l’expiration de son congé ou de sa permission, rejoindre
son corps ou sa formation à moins qu’il n’obtienne une prolongation de congé ou de
permission que l’autorité militaire demeure libre d’accorder ou de refuser.
- Les permissions de nuit doivent considérées comme une faveur qui n’est que très
rarement accordée aux militaires, à l’exception toutefois, des militaires mariés ; ces militaires
eux-mêmes, ne s’auraient considérer comme un droit la faveur dont ils sont l’objet, faveur qui
peut toujours leur être retirée par le chef de corps.

Permission permanente
Sont autorisés à titre permanent, à rentrer après l’appel du soir.
A toute heure, les adjudants, les adjudants-chefs ainsi que les adjudants-chefs
A 00 heures, les sous-officiers subalternes ainsi que les militaires du rang décorés
A 22 heures, les caporaux-chefs servant pendant la durée légale.
Toutefois, les officiers commandant de région et les officiers supérieurs chef de corps
peuvent, dans la mesure où ils le jugent utile, étendre aux hommes de troupe le droit de rentrer
après l’appel du soir.

LES PUNITIONS :
Les punitions redressent la conduite, combattent la négligence et réprime l'oubli du devoir
Classification des fautes :
Les actes rentrant dans les catégories ci-après sont réputés fautes et sont punis suivant leur
gravité :
- Manque de respect aux autorités et aux supérieurs hiérarchiques:
- Manifestation publique, sous quelque formes que ce soit d’opinion pouvant porter
préjudice aux intérêts du pays ; compromettre la discipline ou créent la difficulté aux autorités
- Tentative de dissimulation d’identité en cas de faute, pour se soustraire à la
responsabilité de ses actes ;
- Divulgation de renseignements confidentiels ou secrets ;
- Oubli de la dignité professionnelle, ivresse, rixe, brimade ;
- Infraction aux règlements militaires, aux consignes, aux ordres reçus ;
- Inertie, paresse, mauvaise volonté, négligence dans le service ;
- L’inobservation des règles de police ;

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- Port illégal d’insigne, d’uniforme ou d’effet non réglementaire ;
- En outre chez tout supérieur vis-à-vis d’un subordonné l’acte de faiblesse, abus
d’autorité, propos injurieux, injustice commise.
certaines de ces fautes dans les cas déterminés par le code la justice militaire peuvent
entraîner la comparution des militaires qui les commettent devant le tribunal militaire ; elle
compte des sanctions pénales.
LE PIQUET
On entend par piquet un détachement ou groupe d’homme en uniforme chargé d’intervenir
pour une mission quelconque. C’est pourquoi au niveau de toutes les garnisons un certain
effectif peut être maintenu disponible au sein de son unité de servir éventuellement ou la lutte
contre les calamités sous appellation de piquet la durée est en principe 24h.

Le commandant d’arme peut exceptionnellement décider qu’un piquet devra être tenu prêt à
intervenir en permanence, il repartir alors ce service doit être réduit au minimum entre les
troupes de la garnison et prend le cas échéant toute disposition pour assurer le transport
rapide du piquet.

Ÿ Consignes des troupes dans les casernes :


Lorsque les circonstances exigent, le commandant d’arme peut consigner les troupes dans
leurs casernements, il prescrit les mesures nécessaires en ce qui concernent les militaires
logés en ville, il rend compte à l’autorité dont il relève, lors des cas absolus nécessites, les
troupes ne peuvent pas sans l’autorisation de cette autorité être consigné plus de 24h.
Ÿ Piquet d’honneur :
Les piquets d’honneurs sont des détachements constitués spécialement pour rendre des
honneurs des pieds fermes à une personne ou un symbole. Leur service ne dure que le temps
nécessaire à l’accomplissement de cette mission sauf ordre contraire, il ne rend l’honneur
qu’à la personne ou le symbole qui fait l’objet de leur service.

LES PATROUILLEURS

I) Définition :
Les patrouilles sont des détachements qui ont pour mission :
-De faire respecter par les militaires rencontrés en ville l’ordre et la discipline
-Ou d’assurer une sécurité mobile.

II) Exécution de service :


La patouilles parcoure, en silence l’itinéraire qui leur a été fixer, elles ne peuvent s’en écartés
lorsqu’elle entendue dans les rues voisines des bruits de natures alarmantes ou aperçoive une
incendie, où sont appelés à apporter secourt à la population.
Dans le premier cas, le patrouille se porte vers le lieu d’où porte des bruits, son chef se
conforme aux prescriptions contenu dans l’article huit (8) relative au maintien de l’ordre
public.

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Dans le second cas, la patrouille se porte vers le lieu de l’incendie, son chef alerte les sapeurs-
pompiers, la gendarmerie ou la police par le moyen le plus rapide il prend ses dispositions
pour assurer le bon ordre et facilité le premier secourt. La patrouille se retire dès que sa
présence n’est plus indispensable.

III) Contrôle des militaires :


Lorsque la patrouille rencontre dans les rues des militaires qui troublent l’ordre public, elle les
appréhende, elle agisse de même vis-à-vis des hommes de rang, qui après l’appel du soir, ne
sont pas titulaire d’une autorisation d’absence. Les uns et les autres sont amenés au poste de
garde le plus proche, pour être conduite devant l’autorité désigné dans casernes.

IV) Reconnaissance des patrouilles :


Sauf disposition particulière prise pour raison de sécurité, les patrouilles ne se font reconnaitre
par les sentinelles et plantons.
Toutefois, si sur leur itinéraire, les chefs de patouille remarque les sentinelles et plantons en
défaut, ils préviennent, ou font prévenir le chef de garde intéressé. Lorsque,
exceptionnellement, les patrouilles ont à se faire reconnaitre, leur chef précède comme, il est
prévu à l’article 42. Lorsque les patrouilles n’ont pas réussis d’ordres spéciaux, celle qui se
rencontre ne se reconnaisse pas entre elle, dans les circonstances particulières et, spécialement
quand les armes sont approvisionnés qu’en cas de trouble, en état de trouble ou en état de
siège. Les patrouilles se reconnaissent entre elles conformément aux ordres donnés par
l’autorité militaire.

SERVICE DE SEMAINE
Un service de semaine fonctionne par unité élémentaire, sous le contrôle de l’adjudant
d’unité. Il est le correspondant du service général du corps. Le service de semaine des unités
élémentaires a les missions suivantes :
-Faire respecter la discipline ;
-Assurer, à l’intérieur de l’unité, l’exécution de détails du service courant et, sous le
contrôle de l’adjudant d’unité et du sous-officier administratif, la transmission des ordres du
commandant d’unité aux officiers et gradés ;
-Transmettre, lorsque l’unité est de semaine, aux sections les ordres relatifs aux activités
prescrites par le service général du corps. Il peut recevoir directement les ordres, soit l’officier
de permanence, soit l’adjudant-chef du service général ou du sous-officier de permanence.
Le service de semaine de l’unité élémentaire comprend :
-Le sous-officier de semaine désigné à tour de rôle parmi les sergents de l’unité. Ces
personnels couchent au quartier et y prennent leur repas, ils ne quittent leur unité que pour les
besoins du service et de l’instruction, à laquelle ils participent dans toute la mesure possible

Rôle du Sous-Officier de Semaine


Le sous-officier de semaine est auxiliaire immédiat du l’adjudant de l’unité qu’il supplée en
cas d’absence. Il a sous ses ordres le caporal-chef ou caporal de semaine.
1. Devoir Généraux :
Le sous-officier de semaine s’assure de la propriété des locaux communs et des aires
imparties à son unité à l’intérieur du casernement, tache pour laquelle il demande à l’adjudant

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d’unité la désignation des personnels nécessaires. Il commande les services ordonnés par
celui-ci.
Il rend compte à l’adjudant d’unité, ou l’officier de semaine, des évènements de la nuit, des
maladies et de tous les faits portés à sa connaissance : rixes, cas divers, fautes graves. Face à
un évènement grave, si dans son unité aucun de ses supérieurs n’est présent, il demande
immédiatement l’intervention de l’officier de permanence.
Ilo assure, en temps utile, la transmission des ordres reçus à tous les gradés de l’unité, y
compris éventuellement à ceux habitant en ville. Il détient à cet effet le cahier d’adresse et le
plan de ramassage des cadres en cas d’alerte.
Le sous-officier de semaine veille à l’observation des règles de sécurité dans les locaux de
l’unité : armureries, dépôt de carburant ou d’ingrédients. Etc.
Il est responsable de la disponibilité du personnel assurant le service d’intervention et
d’assistance. Dès l’alerte, il rassemble au plus vite les éléments désignés, les dirige sur le
point prévu et les présente à l’officier de permanence.

2. Responsabilité Particulière :
*Appels et contrôles des absents :
Sauf ordres contraires du commandement, seul l’appel du matin est obligatoire. Il permet de
contrôler la présence du personnel au début du travail, et de recenser ceux qui peuvent, pour
un motif quelconque, y participer. A cet effet les chefs de chambre notent les indisponibles et
les absents avant le rassemblement et en donnent les noms au sous-officier de semaine.
Celui-ci rassemble les renseignements pour l’ensemble de l’unité et les remet à l’adjudant de
l’unité chargé d’établir la situation de prise d’armes quotidiennes.
L’appel du soir est rendu pour les seuls éléments d’intervention.
Le chef de l’élément d’intervention effectue au moins un exercice d’alerte à une heure fixée
par le chef corps ; au cours de celui-ci, il vérifie la présence effective du personnel désigné.
Dans les autres unités, le contrôle des absents et des présents est une responsabilité laissée à
l’initiative des chefs de corps.
Le personnel est libre de quitter le quartier après le repas du soir, sauf motif particuliers
(service, consigne, punition, maladie…)
L’heure limite de retour au quartier est normalement, une heure du matin, toutefois le chef de
corps peut la modifier en fonction des activités ou des circonstances.

Rassemblement :
Chaque jour, le sous-officier de semaine rassemble l’unité à l’heure prescrite pour la lecture
de la décision (ou rapport) et la présente à l’adjudant d’unité.
Il est également responsable de tous les rassemblements de personnel commandé de service
ou présenté aux revues de catégorises. Il s’assure de la présence de tout l’effectif convoqué,
du respect de l’horaire et de la correction de la tenue.

Malades :
Le sous-officier de semaine porte les noms des malades consultants sur le cahier de visite et y
fait figurer les renseignements demandés par le médecin-chef.
A l’heure prescrite, il dirige les intéressés sur l’infirmerie et y fait porter le cahier de visite
qu’il présente à l’adjudant d’unité dès que le médecin-chef l’a retourné à l’unité.
Au cours de la journée, il passe dans les chambres où se trouvent les hommes au repos et rend
compte de ses observations à l’adjudant d’unité.

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Repas
Le sous-officier de semaine assiste personnellement aux repas des hommes de l’unité. Il fait
connaitre à l’ordinaire le nombre de ceux qui sont retenus par un service et s’assure que les
rations correspondantes sont mises de côté et conservées chaudes. Il s’assure que les postes
de gardes et les différents personnels de l’unité employés à l’extérieur ont étés servis.
Il rend compte immédiatement au capitaine de semaine de tout fait normal concernant les
repas.
Courrier personnel :
Le sous-officier de semaine reçoit du vaguemestre les envois postaux destinés aux militaires
de l’unité et les remet dès que possible à leurs destinateurs. Il avise les intéressés de l’arrivée
des mandats et lettres ou des colis recommandés en leur indiquant les heures auxquelles il est
possible de les retirer.
Il donne au vaguemestre, par écrit toutes les indications utiles pour faire suivre le courrier des
personnels absents de l’unité.
Lorsqu’un télégramme est adressé à un homme ou cadre de l’unité, le sous-officier de
semaine le remet au commandant d’unité.

Rôle du Gradé de Semaine


Le gradé de semaine, caporal ou caporal-chef, est sous les ordres de sous-officier de semaine
qu’il seconde dans tous les détails de son service et qu’il remplace en cas de d’absence.
Sauf disposition contraire du commandant d’unité, il assure directement les responsabilités
suivantes :
-Réveil : de l’unité à l’heure prescrite et réveil individuel des cadres pour les départs ou
service de nuit ;
-Travaux : rassemblement du personnel et direction des travaux à l’intérieur de l’unité ;
-Punis : présentation des punis de l’unité au sous-officier de permanence lors des appels.
Le Poste de Garde
Mission, moyens (voir 3ème partie/ titre 4/chapitre 1)
Dans les établissements militaires, caserne ou quartier, un poste de sécurité (ou de garde) est
mis en place. Sa mission essentielle est d’assurer la protection et la sécurité immédiate des
installations
Le poste est relevé quotidiennement.
Il est tenu par des effectifs aussi petits réduits que possible, qui est renforcés de nuit pour la
sécurité des points névralgiques, et en cas de nécessités, part des ̎piquet ̎ qui peuvent être
rapidement rassemblés pour faire face à une situation grave.
Le poste de sécurité est placé sous l’autorité du chef de service général ou du sous-officier de
permanence. Le chef de corps fixe les consignes et la composition du poste et des piquets qui
comportes en principe, un sous-officier, un gradé et le nombre d’hommes du rang strictement
nécessaire.
Lorsque plusieurs corps occupent un même quartier, le service est assuré par un seul corps
selon un tour arrêté par l’officier le plus élevé en grade. Il peut alors être prescrit aux autres
corps de détacher des personnels. Le commandant d’armes peut prescrire des dispositions
spéciales relatives aux consignes. Il également prescrire la fourniture des sentinelles, des
plantons et de piquets au titre des sévices de garnison. (Voir 3 ème partie/titre 1 et 2/article 1 à
15) dans ce cas, il établit la partie des consignes qui s’y rapporte.

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