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3/ il faut créer le contexte, c'est les contexte en gestation que voient les poètes
Voici ce qu'en dit Bateson (1977-Vers une écologie de l'esprit)
"Mais qu'en est-il du «renforcement» au Niveau III (chez le dauphin comme chez l'homme) ?
Si, comme je l'ai laissé entendre précédemment, l'être vivant est amené au Niveau III par des
«contradictions» engendrées au Niveau II, nous pouvons nous attendre à ce que ce soit la
résolution de ces contradictions qui constitue le renforcement positif au Niveau III. Cette
résolution peut prendre plusieurs formes.
Parvenir au Niveau III peut être dangereux et nombreux sont ceux qui tombent en cours de
route. La psychiatrie les désigne souvent par le terme de psychotiques; bon nombre d'entre
eux se trouvent incapables d'employer le pronom de la première personne.
Pour d'autres, plus heureux, la résolution des contradictions peut correspondre à
l'effondrement d'une bonne partie de ce qu'ils ont appris au Niveau II, révélant une simplicité
où la faim conduit immédiatement au manger et le soi identifié n'a plus la charge d'organiser
le comportement: ce sont les innocents incorruptibles de ce monde.
A d'autres encore, plus créatifs, la résolution des contradictions révèle un monde où l'identité
personnelle se fond avec tous les processus relationnels, en une vaste écologie ou esthétique
d'interaction cosmique. Que certains d'entre eux survivent, cela peut paraître plutôt
miraculeux; c'est peut-être le fait de se laisser absorber par les petits détails de la vie qui les
sauve du flot dévastateur de ce sentiment océanique. Chaque détail de l'univers est perçu
comme proposant une vue de l'ensemble. C'est sans doute pour ceux-ci que Blake a écrit son
fameux conseil, dans «Augures de l'Innocence»:
Voir le monde dans un grain de sable, Et un ciel dans une fleur sauvage, Tenir l'infini
dans le creux de ta main, Et l'éternité dans une heure."
Ces trois niveaux ont inspiré Favereau (1982 - le RCB entre deux paradigmes), repris par
Ribaut (1994- Les enjeux identitaires du rayonnement par l'information : le cas du Japon)
"1/L'efficience adaptative vaut pour des décisions réversibles, c'est-à-dire pour des choix dans
un domaine de choix qui n'engagent pas l'avenir autrement que par leurs résultats, ces
résultats s'appréciant en termes de coûts et de bénéfices. Dans ce contexte, le choix d'un projet
relève d'une efficience qui peut être qualifiée d'adaptative, car elle résulte bien d'une meilleure
adaptation de l'organisation à son environnement.
2/ L'efficience structurelle vaut pour les décisions irréversibles : il s'agit d'un choix de
domaine de choix, en ce sens qu'après la décision, l'ensemble des possibilités est durablement
affecté, et ce, indépendamment des résultats. Les critères retenus pour évaluer les coûts et
bénéfices deviennent moins aisément quantifiables : ce sont par exemple les critères autour
desquels s'établit un consensus pour juger la stratégie de croissance d'une firme ou la
trajectoire historique d'une collectivité. L'efficience est qualifiée de structurelle car elle résulte
d'une articulation différente entre l'organisation et son environnement. L'organisation prend
du poids dans la dynamique d'ensemble de l'environnement. Par exemple, la hausse de la
productivité du travail dans les firmes est le détour qu'empruntent les individus pour élever
leur niveau de vie.
3/Enfin, l'efficience patrimoniale vaut pour les décisions identitaires. Elle touche de près aux
questions d'identité individuelle et /ou collective. Un domaine de domaines de choix est une
façon abstraite, mais opératoire, de caractériser l'identité (individuelle ou collective) d'un
agent (individu ou collectivité).
Les gains d'efficience recherchés à travers les trois types de décision, résultent de formes
d'apprentissage organisationnel différentes :