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Anorexie mentale :

définition et causes
17 janvier 2023

Qu’est-ce que l'anorexie


mentale ?

L'anorexie mentale fait partie avec la


boulimie et l'hyperphagie boulimique des
troubles des conduites alimentaires.

Les troubles des conduites alimentaires


(TCA) sont caractérisés par des
comportements alimentaires différents de
ceux habituellement adoptés par les
personnes vivant dans le même
environnement. Ces troubles sont
importants et durables et ont des
répercussions psychologiques et
physiques.

L'anorexie mentale se caractérise par


une restriction des apports alimentaires
durant plusieurs mois, voire plusieurs
années, conduisant à une perte
importante de poids associée à un certain
"plaisir de maigrir" et une peur intense de
prendre du poids. La personne souffrant
d'anorexie mentale a le sentiment d'être
toujours en surpoids et cherche à maigrir
par tous les moyens. Cela passe :

notamment par le contrôle des


calories de tous les aliments
consommés,
et également par une pratique
souvent intense d'activité
physique qui génère chez
la personne des émotions
positives et participe à
l'amaigrissement.

La personne a une perception perturbée


de l'image de son corps et ne reconnaît
pas la gravité de sa maigreur.

L'anorexie mentale peut être associée à


des conduites boulimiques.

Cette obsession de la perte de poids sous


l’influence de facteurs psycho–
comportementaux fait de l'anorexie
mentale une maladie relevant d’une prise
en charge spécifique.

Ne pas confondre anorexie


mentale et perte d'appétit

L'anorexie mentale est à distinguer de


l’anorexie qui est une simple perte de
l’appétit, plus ou moins temporaire,
pouvant être consécutive à une maladie
ou un état anxiogène.

Quelle est la fréquence de


l'anorexie ?

L'anorexie mentale est une maladie


relativement rare (entre 0,9 et 1,5 % des
femmes et 0,2 à 0,3 % des hommes).

Elle touche en majorité les filles (au moins


80 % des cas). Les pics d'apparition de la
maladie se situent entre 13–14 ans et 16–
17 ans. Toutefois, l'anorexie mentale peut
apparaître dans l'enfance ou à l'âge
adulte. Des troubles des conduites
alimentaires sont parfois observés chez
les nourrissons.

Lire la fiche pratique Les origines


multifactorielles de l’anorexie mentale de
l’enfant

L’anorexie affecte toutes les catégories


sociales. 

Au moins 20 % des anorexiques


présenteraient des conduites
boulimiques associées avec des
comportements compensatoires sous
forme de vomissements.

Populations à risque d'anorexie


mentale

Il existe des personnes plus susceptibles


de souffrir d’anorexie mentale :

les adolescentes au moment de


l'apparition des modifications
corporelles de la puberté ;
les jeunes femmes après un régime
restrictif suivi en raison d'un
surpoids ;
les mannequins ;
les danseurs et sportifs, notamment
de compétition ;
les personnes qui présentent des
maladies, impliquant un régime
alimentaire pouvant être un facteur
déclencahant (diabète de type I,
hypercholestérolémie familiale...)

Quels sont les facteurs


favorisant l'anorexie ?

Le comportement alimentaire dépend


de facteurs génétiques et psychologiques
individuels, mais il est également
influencé par des facteurs
environnementaux, familiaux et
socioculturels.

Les troubles des conduites


alimentaires conduisant à l'anorexie
sont donc la résultante de facteurs
multiples.

Anorexie : facteurs familiaux et


génétiques

La fréquence de l'anorexie mentale est


plus élevée chez les apparentés au
premier degré de femmes anorexiques
(parents, fratrie, enfants). Plusieurs gènes
de susceptibilité situés sur des
chromosomes différents seraient
concernés.

Les familles ont longtemps été accusées


d'être responsables de l'anorexie de leur
adolescent en rapport avec des
dysfonctionnements relationnels.
Toutefois, dans les années 1980, des
études ont montré qu'il n'en était rien. En
revanche, la vie familiale est
profondément perturbée par la présence
d’une personne ayant des troubles des
conduites alimentaires. La façon dont la
famille va réagir et se mobiliser, avec
l'aide de l'équipe médicale, est très
importante. L'accompagnement familial
est une nécessité.

Facteurs biologiques 

Les modifications neurologiques et


métaboliques (facteurs endocriniens) des
systèmes de régulation de l’appétit
peuvent influer sur les troubles des
conduites alimentaires et leur chronicité.

Profils psychologiques et traits de
personnalité plus fréquents chez
les personnes anorexiques

Épisodes dépressifs, troubles de la


personnalité, baisse de l’estime de soi,
perfectionnisme sont plus souvent
présents chez les personnes présentant
des troubles des conduites alimentaires.

Facteurs socioculturels : quel rôle


dans la survenue de l'anorexie ?

Leur rôle est difficile à mettre en


évidence. Plusieurs études ont montré
que les troubles des
conduites alimentaires étaient plus
fréquents dans certains milieux où le
corps idéalisé est au centre de l’activité
professionnelle (danseurs, mannequins,
sportifs de haut niveau…)

Des événements de vie vécus


difficilement (séparation, deuil,
changement du corps à la puberté…) sont
fréquemment retrouvés avant le
déclenchement des troubles alimentaires
et pourraient marquer le point de départ
de l’anorexie mentale chez certain(e)s
patient(e)s.

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