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UNIVERZITET U NIŠU

FILOZOFSKI FAKULTET
FRANCUSKI JEZIK I KNJIŽEVNOST
MARIJA LAZOVIĆ

Le compte rendu de l'ouvrage : Les locutions françaises


Pierre Guiraud, Paris : Presses universitaires de France, 1962, 122 p.

Pierre Guiraud est un linguiste français, né le 26 septembre 1912 à Sfax en Tunisie,


ainsi que l'auteur de l'ouvrage dont nous traitons - Les locutions françaises. Dans cette
recherche, l'auteur écrit à propos des expressions figées, autrement dit, les
phraséologismes. Il cite un grand nombre de locutions, explique leur sens et leur usage
dans la langue française. Il définit les locutions comme des expressions formées en
combinant des mots qui forment une unité syntaxique et lexicologique.
Cet ouvrage est composé de six chapitres, à la fin desquels se trouvent une
conclusion et un index alphabétique. L’auteur considère que les locutions se définissent
par trois caractères : unité de forme et de sens, écart de la norme grammaticale ou
lexicale, valeurs métaphoriques particulières et il dit que la locution conserve son sens et
son identité que sous sa forme figée. Un grand nombre de locutions est exposé à des
contaminations de sens, à des croisements de formes, à de fausses interprétations.
L'auteur présente également l'histoire de l'expression aux lecteurs, ainsi qu’une analyse
des modes de leurs formations.
Le premier chapitre nommé - l’héritage social, contient les locutions nées dans la
vie quotidienne, qui reflètent un certain milieu, certains modes de vie et nous pouvons
constater que toutes ces expressions attestent d'une grande richesse du français. Les
locutions basées sur l’expérience quotidienne varient peu d’un pays à l’autre. Aussi,
l’auteur nous présente les locutions tirées de la vie économique et sociale, comme : la
féodalité, l’Église, la chasse, l’équitation et la guerre, les jeux et les autres techniques.
Le deuxième chapitre présente l’héritage culturel, qui comprend : l’Antiquité
grecque et latine, la Bible, la littérature et l’histoire. Le langage reflète la vie, l’homme et
la société, mais sa source est aussi dans les livres. Beaucoup de locutions sont d’origine
littéraire, des créations des grands écrivains, ou elles appartiennent à la fable et au
folklore. Une source inépuisable d’exemples est la Bible. Quant à l’histoire, contrairement
à ce qu’on croit, elle nous a légué qu’un petit nombre d’expressions.
Dans le troisième chapitre, l’auteur nous présente l’héritage linguistique, où il
analyse le lexique et la grammaire. Beaucoup d’expressions se sont figées à partir du
moment où les choses qu’elles désignent ont disparu. Le lexique comprend : le
vocabulaire opérationnel, mots disparus et les formes marginales. La grammaire
comprend : l’emploie de l’article, les formes nominales du verbe, les emplois du verbe, les
constructions et l’emploi du neutre.
Dans le quatrième chapitre, nous nous familiarisons avec les formes stylistiques,
qui comprennent : la rhétorique, la métaphore, les valeurs de style et l’allitération. La
rhétorique est composée de l’hyperbole, qui consiste à exagérer sa pensée et un sentiment
très vif, de l’antiphrase, qui représente une forme affective du discours et elle exprime
l’ironie, de l’exclamation et l’ellipse. La métaphore comprend : la comparaison sous sa
forme la plus fruste, articulée sur l’adverbe comme, de l’amplification, qui prend souvent
la forme d’une hyperbole et la synonymie, la remétaphorisation de l’abstrait, qui est une
des fonctions essentielles du langage. Quand nous parlons des valeurs de style, cela
comprend les êtres et les choses dans leurs formes auxquels nous conférons en même
temps des valeurs plus ou moins implicites et inconscients. Et la dernière - l’allitération
est une figure de style qui consiste à répéter une même idée sous deux formes différentes.
Dans le cinquième chapitre nous nous familiarisons avec des accidents
linguistiques, parce que les locutions ont souvent des interprétations erronées. Donc,
l’auteur parle des pseudo-motivations, des croisements de formes et des contaminations
de sens. Le premier est fondé sur une confusion homonymique, ce qui veut dire qu’on
confond le sens ancien et le sens moderne du mot. La source de cela sont les archaïsmes
et les mots marginaux. Le croisement de formes comprend les mots de formes voisines
mais non identiques qui se confondent. Contaminations de sens sont un effet des
croisements de forme et des remotivations qui provoquent des évolutions du sens ou des
valeurs d’emplois.
Le dernier chapitre nous présente les jeux de langage ou les jeux de mots, qui
comprend : les jeux homonymiques, calembours onomastiques et les récurrences
littéraires.
Comme nous pouvons conclure, l'auteur a présenté dans ce travail les principales
causes de l'apparition des locutions. Et cet ouvrage représente une revue, une enquête sur
l'origine des expressions, qui s'adresse probablement aux linguistes, étudiants en langues
et à tous ceux qui s'intéressent aux expressions idiomatiques de la langue française.

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