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Introduction à la stylistique.
Définition de la stylistique. Son objet d’étude.
On appelle «Stylistique» une branche de la linguistique qui étudie les principes du choix
et l’utilisation des moyens lexicaux, grammaticaux, phonétiques pour exprimer nos idées et
émotions dans les différentes sphères de la communication.
La stylistique étudie également les propriétés de chaque style fonctionnel, elle a pour
champ d’observation le domaine entier de la langue.
La stylistique est une science limitrophe, mixte, elle se base sur plusieurs sciences
philologiques (phonétique, grammaire, lexicologie et autres).
La stylistique concentre son attention sur les particularités du fonctionnement, de
l’emploi de ces éléments dans la parole; elle envisage leur conformité à une situation de la
communication. Elle s’occupe des problèmes du choix de la langue, de leur potentiel expressif
dans le contexte.
Trois aspects de la stylistique :
1) La stylistique linguistique ;
2) La stylistique de la parole ;
3) La stylistique littéraire .
La stylistique linguistique dont les fondements ont été jetés par Ch. Bally, étudie d’une
part, les propriétés expressives, émotionnelles et appréciatives des éléments linguistiques, d’autre
part, les particularités de chaque style fonctionnel qui se caractérise par l’originalité du
vocabulaire et syntaxe.
La stylistique de la parole étudie les textes concerts du point de vue de l’écart de leurs
éléments constitutifs de la norme grammaticale et effets expressifs de ces écarts.
La stylistique littéraire étudie, d’un point de vue esthétique, l’ensemble des moyens
d’expression typique à une œuvre littéraire, à un auteur, à un courant littéraire ou à toute une
époque.
Aperçu des théories du style des linguistes étrangers et russes.
Charles Bally (1864-1947) est considéré, à juste titre comme créateur de la stylistique
moderne. Sont connues ses trois oeuvres fondamentales :
« La vie de la langue» (1909) ; «Linguistique générale et linguistique française (1909),
suivi de «Précis de la stylistique française». Son traité de stylistique a apparu à l’époque où dans
la stylistique des langues romanes prédominaient les idées de K. Vosseler et de son disciple Leo
Spitser, chef de l’école nommée «La nouvelle stylistique». Selon la conception esthétique
Vosseler – Spitser, la stylistique est entièrement déterminée par les goûts individuels des grands
éсrivains. Ainsi les écrivains sont des maîtres non seulement de la stylistique, mais de toute la
langue en général.
Comme on voit, l’école néo-idéaliste Vosseler-Spiter construit sa théorie sans
distinguer telles catégories, comme «langue littéraire», et langue des Belles-Lettres.
Dans les oeuvres de Ch. Bally est née la stylistique comme théorie des puissances de
la langue d’après leur expressivité. Mais il a exclu la notion du style.
Selon Ch.Bally, la stylistique étudie les faits d’expression du langage organisé du
point de vue de leur contenu affectif. Bally a cherché et a donné un large panorama des éléments
affectifs au niveau de la phonétique, de la grammaire, du lexique, de la syntaxe.
D’après Charles Bruneau, la stylistique est une science des faits expressifs, il
s’intéresse plutôt à la stylistique littéraire. D’après lui, tout ce qui est dans le texte fait partie de
la stylistique, fait un ensemble.
D’après Riffaterre, il n’y a aucun caractère stylistique dans la langue, il y a seulement la
réalisation. La signification stylistique est un signe vide, dont la valeur n’apparaît que dans la
perception du lecteur.
Parmi d’autres linguistes qui s’occupent des problèmes du style on peut citer : Grévisse,
Marouseau, Cressot, dubois, Cohen, Sauvageot, Georgin, Guiraud, Пешковскмй А. М.,
Виноградов В.В., Хованская З.И, Долинин К.А., Степанов Ю.С.
Style officiel
Presque tous les documents communiqués, déсrets, circulaires, enquêtes judiciaires sont
rédigés en style officiel. Il est dépourvu de toute affectivité. La langue administrative sert à
exprimer avec un vocabulaire inexpressif les devoirs qui sont impliqués sur l’homme par la vie
sociale, à formuler les ordres, les défenses.
Style scientifique a toujours une zone d’emploi restreinte et un sujet à traiter bien
déterminé.
Le style des ouvrages politiques, philosophiques, philologiques, historiques se
rapproche du style des œuvres littéraires. Leurs auteurs emploient souvent les expressions
imaginées.
Style publiciste.
Dans nos jours on publie en France de nombreux journaux et revues aux diverses
tendances politiques. Les articles insérés dans ces journaux englobent tous les styles, y compris
la langue familière, la langue esthétique. L’unité du style est assurée par la fusion de deux
orientations principales: automatisation dans l’emploi des moyens linguistiques et leur
expressivité.
L’originalité du style des Belles-Lettres.
La fonction essentielle de ce style est la fonction esthétique, l’usage de tous les éléments
constituants ce style, vise à produire un effet, à impressionner les lecteurs.
La stylistique linguistique. La stylistique phonétique. Types de prononciation.
En français comme dans toute autre langue, il y a de différents types de la prononciation
et de l’intonation propre aux différents milieux sociaux. Ainsi on distingue la prononciation
familière, littéraire et théâtrale.
En plus, chaque individu se caractérise par sa manière de parler, qui découvre son
appartenance sociale.
La prononciation théâtrale se caractérise par le débit ralenti de la parole, par
l’abondance des liaisons et de [Ə].
La phonétique de la langue familière porte un caractère affectif très prononcé. La
prononciation expressive prédomine toujours sur la prononciation non-expressive.
Quelques particularités dans la prononciation du français courant.
Les voyelles :
- assimilation.
- аccent.
Substantif.
Les possibilités expressives se révèlent avant tout au niveau des substantifs animés qui
désignent les noms d’agent. Le genre masculin, étant une forme neutre, est moins expressif. La
valeur affective des noms féminins est beaucoup plus prononcée, surtout leurs formes suffixales.
Il est à noter quatre moyens de marquer le genre féminin de l’agent :
1) genre masculin pour les deux genres ;
2)la forme de l’article;
3)le mot -femme- devant le substantif;
4)le suffixe .
Catégorie du nombre du substantif
Les noms abstraits employés au pluriel peuvent transmettre plusieurs nuances
stylistiques;
a) celle d’idensité;
b) le caractère fréquent des événements, des actions répétées.
Le singulier, à son tour, peut remplacer le pluriel des substantifs. Dans ce cas , le
singulier sert à généraliser les choses.
Valeurs affectives de l’article.
L’article partitif:
1) La valeur principale, propre à cet article, celle de la quantité indéterminée d’une
notion, peut recevoir des nuances affectives : p.ex. dépréciative.
2) Cet article peut attribuer au nom une valeur de la non-prévision, du flou.
1) Comme règle générale, quand on veut souligner le caractère concret, matériel des
choses, on emploie l’article indéfini.
L’article défini, au contraire, attribue à l’énoncé une tonalité plus abstraite, sublime,
même généraliste.
L’article défini renforce la nuance pathétique de l’énoncé.
2) L’article défini sert à souligner l’unité d’une image, d’un passage, l’ensemble des
éléments de la narration, les liens indissolubilités du substantif avec le contexte.
L’article indéfini fait ressortir une appréciation inattendue des objets dans la
narration, accorde à l’énoncé une nuance de l’inconnu, de l’indéfini.
L’article défini réunit tous les éléments de l’énoncé dans un ensemble, l’article
indéfini, par contre, introduit dans la narration une impression de chaos, de désordre,
d’asymétrie.
L’emploi parallèle des articles défini/indéfini souligne davantage leur valeur
stylistique. Ainsi seuls substantifs qui portent tout l’accent logique dans le passage qui
constituent son noyau, reçoivent l’article indéfini
Omission de l’article.
Syntaxe affective.
L’ordre des mots dans une proposition affirmative.
L’ordre des mots est relativement fixé en français. Pourtant l’ordre classique de la phrase
française est très souvent renversé en français moderne. Pourtant ces changements dans la
structure de la proposition peuvent produire des effets stylistiques différents.
L’inversion du sujet. Le sujet peut occuper la position finale dans la phrase. Ainsi, il
devient son noyau sémantique, porte tout l’accent logique et émotionnel dans la proposition.
Cette position attire l’attention du lecteur et crée une certaine tension dans le contexte.
Les écrivains modernes pratiquent largement la disjonction des termes de la proposition,
dont les liens syntaxiques sont considérés comme très stables.
Avant-position (antéposition) des épithètes, d’habitude poste-posées.
Cette construction, considérée comme archaïque, accorde à la narration une tonalité
livresque, poétique, elle possède une valeur appréciative très prononcée.
Tous les changements de la structure de la phrase sont causés par l’influence de
l’émotion. Ainsi la langue parlée pratique largement:
1)La segmentation de la phrase.
2)La dislocation complète de la phrase.
3) L’émotion nécessite également la répétition de certains termes de la proposition, ainsi
que de la phrase toute entière.
Phrase interrogative.
L’interrogation marquée uniquement par le ton (intonation) est actuellement la plus
répandue, surtout dans la conversation courante. De la langue parlée elle a pénétré dans les
Belles-Lettres et y apparaît comme construction de la forme par inversion et de la formule «est-
ce que». La question avec inversion reçoit de plus en plus une tonalité livresque, trop soignée.
Pour garder l’ordre direct des mots l’interrogation on recourt aux différents moyens de
marquer son caractère spécial:
1) Formules interrogatives (est-ce que, c’est que, n’est-ce pas, hein?)
2) Particule interrogative -tu ?
3) tour interrogatif avec «si»
4) Intonation.
Question rhétorique.
Il existe des phrases ayant en apparence tous les traits formels des propositions
interrogatives, mais qui ne servent pas de vérifier quoi que ce soit et qui n’exige aucune réponse.
Ce sont des questions dites «rhétoriques». Ces questions servent à nier de façon catégorique ce
qu’on semble demander.
Au cas où la question est négative, au contraire, on affirme avec force le fait
correspondant.
La question rhétorique renferme une forte expressivité pour plusieurs raisons :
1) le décalage entre la forme (interrogative) et le contenu (affirmatif) attire à elle
l’attention de l’interlocuteur ou du lecteur;
2) cette question crée l’illusion d’une conversation directe entre les locuteurs (ou
l’auteur et le lecteur).
Proposition exclamative.
Elles sont toujours affectives car elles sont destinées à traduire l’état émotionnel de
l’usager, et notamment, le haut degré de la tension intérieure.
Outre l’intonation ( dans la langue parlée) et le pont d’exclamation (la langue écrite) il
existe d’autres moyens grammaticaux et lexicaux qui représentent des signes formels
supplémentaires des propositions exclamatives. Ce sont :
1) L’inversion qui renforce l’effet emphatique de l’exclamation.
2) La segmentation.
3) Parmi les moyens lexicaux sont largement employés les interjections, les mots
exclamatifs et interrogatifs.
Les locutions phraséologiques neutres sont employées dans l’information, dans le style
neutre comme tout mot autonome.
Tout emploi des locutions à valeur affective est un emploi intentionnel. Les écrivains
emploient ces locutions le plus souvent sans rien y changer. Ils les font entrer dans les dialogues
et des monologues intérieurs.
Pourtant les écrivains peuvent produire des modifications suivantes :
1) Remplacer un élément du groupement phraséologique par son synonyme ou
antonyme.
2) Substituer un élément grammatical.
3) Concrétiser un phraséologisme par le développement de ses éléments.
4) Abréger un groupement phraséologique, mais l’élément omis est facilement
reconstitué dans le contexte.
5) Converger deux ou plusieurs locutions phraséologiques
6) L’écrivain peut faire une allusion, procédé qui consiste à rappeler seulement
l’image propre à une locution phraséologique.
Donc, toutes les transformations servent à ranimer l’image renfermée dans une locution
phraséologique, d’y attirer l’attention du lecteur et à atteindre, par conséquent, le maximum de
l’expressivité.
La synonymie, ses ressources expressives.
Définition, classification des synonymes.
On appelle «synonymes» les mots identiques par leurs invariantes, ctd, par leurs
signification principales, mais qui se distinguent par leur forme grammaticale et sonore, ainsi que
par leur effet affectif supplémentaire, leur couleur stylistique.
La stylistique s’intéresse aux suffixes qui renferment une nuance affective, appréciative.
On distingue d’habitude des classes de mots appréciatifs:
- les diminutifs et les augmentations d’une part,
- les laudatifs et les péjoratifs de l’autre.
Même à l’intérieur des diminutifs l’appréciation peut être positive ou négative.
Les suffixes laudatifs et péjoratifs expriment le plaisir ou le déplaisir, le louange ou le
blâme.
Les suffixes employés en argot sont surtout expressifs.
Dérivation préfixale.
Plusieurs préfixes ont une valeur affective. En premier lieu ce sont les préfixes
d’intensité: archi-; extra-; hyper-; super-; sur-; ultra-. Ils ajoutent au mot une nuance
hyperbolique, souvent ironique, satirique même.
Les préfixes séparables à valeur affective contribuent à l’évolution du style publiciste et
scientifique. Dans la presse d’aujourd’hui ces préfixes sont employés comme des mots
autonomes
Réduplication des mots.
Dérivation impropre.
I. La substantivation.
Les adjectifs devenus substantifs, reçoivent une autonomie grammaticale. Ainsi les
qualités et les propriétés, exprimées par l’adjectif en question, reçoivent un caractère
substantiel, or on distingue 3 types de conversation des adjectifs .
Les tropes. Définition des tropes, leurs types.
Métonymie.
Ce terme vient également du grec qui désigne «changement de nom». La métonymie est
basée sur l’association de deux idées liées entre elles par le rapport de contiguïté. La métonymie
applique à un objet le nom d’un autre objet qui sont liés par des rapports constants tels que:
1) contenant pour le contenu ;
2) signe pour chose signifiée.
3) la matière pour la chose fabriquée.
La synecdoque.
Elle correspond à un accroissement ou un rétrécissement du sens attribué à un mot. Or,
c’est par la synecdoque qu’on emploie :
- le genre pour l’espèce;
- le singulier pour le pluriel et vice versa;
- l’absrait pour le concret;
- la partie pour le tout.
Antonomase est considéré parfois comme une variété de métaphore. C’est l’emploi d’un
nom propre pour un nom commun;
-ou un nom commun pour un nom propre.
La personnification.
Elle représente une variété de métaphore. Le principe de la personnification se base sur la
tendance générale d’attribution à un objet inanimé ou à une notion abstraite les qualités et les
fonctions d’un être vivant.
Ironie.
L’ironie ou antiphrase c’est le procédé par lequel le sens réel d’un mot ou d’une phrase se
trouve à l’opposé du sens apparent.
La litote.
Elle ressemble à l’ironie dans la mesure où le locuteur donne un sens restrictif à un
énoncé tout désirant faire comprendre le sens plein.
Elles ont pour base la combinaison des mots qui servent à la caractérisation ( épithète,
comparaison, antithèse, périphrase).
Epithètes.
On distingue :
-épithètes de nature;
-épithètes de caractère;
- épithète de circonstance.
Au point de vue stylistique elles se subdivisent en :
1) epithets neutres ou qualificatifs;
2) épithètes à valeur affective (traditionnelles);
3) épithètes à valeur affective originale ou individuelles.
Les épithètes forment les procédés stylistiques suivants:
a) les épithètes métaphoriques;
b) les épithètes employés avec les substantifs autonymiques par leur sens fortement
un oxymore (antithèse intérieure) ;
c) les épithètes entrent dans les énumérations et contribuent à la formation d’un style
accumulatif;
d) les séries des épithètes synonymiques forment des gradations ascendantes et
descendantes.
Comparaison.
La comparaison consiste à marquer la ressemblance entre deux être, deux objets, deux
notions.
On distingue :
I. Comparaisons logiques ou concretes.
Elles marquent le ressemblance physique des objets, des personnes. Leur rôle se
réduit aux données exactes, aux appréciations objectives.
II. Comparaisons à valeur affective:
a) traditionnelles, usuelle, consacrées par l’usage;
b) originales (ou individuelle).
1. Словарь (глоссарий) основных терминов и понятий (включая индекс).
Аллегория - изображение отвлеченной идеи (понятия) посредством образа. смысл
аллегории, в отличие от многозначного символа, однозначен и отделен от образа; связь
между значением и образом устанавливается по сходству (лев - сила, власть или
царственность).
Анадиплосис - повтор одного или нескольких слов таким образом, что последнее слово
или фраза первой части отрезка речи повторяется в начале следующей части.
Анафора - повтор одних и тех же элементов в начале каждого параллельного ряда (стиха,
строфы, прозаического отрывка).
Зевгма (zeugma)- стилистическая фигура, состоящая в соединении двух слов (или двух
предложений), которые по содержанию не подходят друг к другу; употребляется для
создания комического эффекта; состоящая в подчинении одному члену предложения ряда
других, из которых по смыслу лишь один может быть ему подчинён.
Ирония (irony) - выражающее насмешку или лукавство иносказание, когда слово или
высказывание обретают в контексте речи значение, противоположное буквальному
смыслу или отрицающее его, ставящее под сомнение.
Сильная позиция (strong (salient) position) – такое место элемента в тексте, где он
психологически особенно заметен (начало или конец текста, заглавие, эпиграф и т.д.).
Синекдоха (synecdoche) - стилистический прием, вид метонимии, название частного
вместо общего и наоборот.
Стилистика - наука о языке и речи, изучающая языковые средства всех уровней с точки
зрения их экспрессивных возможностей и наиболее целесообразного и общественно
принятого их использования в зависимости от целей, условий и особенностей общения, а
также стилевую дифференциацию современного литературного языка и стилистическое
оформление различных жанров речи (типов текстов).