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Investiguer et faites un résumé sur

1. La stylistique au fondement de l’étude de la langue

La stylistique de la langue que Pierre Guiraud appelait la stylistique de l'expression, part de Charles
Bally, et est représentée par les critiques francophones. Pour eux, le problème central qui se pose est
celui de l'expression, entendue comme l'action de manifester la pensée par le langage. L'étude de
l'expression se situe entre la linguistique, d'une part, et la psychologie, la sociologie, l'histoire, d'autre
part, dans la mesure où la pensée concerne toutes ces sciences.

La stylistique de l'expression est basée sur la synonymie, sur la possibilité de choisir entre des
synonymes pour exprimer une notion, puisqu'il existe de nombreuses manières d'exprimer une même
idée. C'est un style DESCRIPTIF qui est lié à l'étude des significations.

Bally définit le langage comme un système de moyens d'expression à un système de symboles vocaux
destinés à communiquer ou simplement manifester ce qui se passe en nous, nos pensées L'étude des
aspects affectifs et sentimentaux du langage, dont traite la stylistique, consiste en une phase
préparatoire, qui consiste en la délimitation et l'identification des faits expressifs, et une phase
constructive, dans laquelle ils sont pris en considération.

Ø Les caractères affectifs des faits expressifs préalablement délimités.

Ø Les moyens employés par le langage pour les produire.

Ø Les relations réciproques qui existent entre ces événements.

Ø L'ensemble du système expressif dont ces éléments font partie.

La stylistique est ainsi une description synchronique (« à une époque donnée ») des procédures dont
dispose chaque locuteur pour exprimer ses affections ; le linguiste doit faire une typologie des «
modalités expressives », qui seront décrites à la fois du point de vue de la source (« les sujets parlants
») et par la nature des effets induits sur l'interlocuteur après réception du message.

Tant que toutes les langues du passé et du présent ne sont pas étudiées, la STYLISTIQUE
GÉNÉRALE est considérée comme une discipline impossible, de sorte que seules la STYLISTIQUE
IDOMATIQUE et la STYLISTIQUE INDIVIDUELLE peuvent être abordées.
2. La stylistique et Le FLE

La stylistique semble ainsi ˆetre une approche fructueuse des textes litt´eraires en classe de langue,
puisqu’elle permettrait de d´epasser le conflit entre enseignement/apprentissage de la langue et
enseignement/apprentissage de la litt´erature. Pourtant, dans son article de synth`ese sur « the role of
literature in instructed foreign language learning and tea- ching »17 qui inclut une section sur la
stylistique, Amos Paran souligne `a propos d’articles sur la stylistique dans l’enseignement d’une
langue ´etrang`ere que :

Ces consid´erations nous am`enent `a ´etablir une diff´erence entre didactique de la sty-listique en
FLM et en FLE. Les ´etudiants fran¸cais maˆıtrisent en g´en´eral bien la langue fran¸caise, et peuvent
donc ˆetre imm´ediatement sensibles `a certains effets du texte (par exemple l’ironie), mˆeme s’ils ne
sont pas conscients du fonctionnement mˆeme qui en est `a l’origine. Pour des apprenants en FLE, des
probl`emes de vocabulaire ou de syntaxe peuvent les empˆecher de bien saisir le sens du texte, ou plus
subtilement les connotations qui sont attach´ees `a certains mots et qui orientent le sens g´en´eral. Le
travail sur le vo-cabulaire, sa polys´emie et ses connotations doit donc repr´esenter un pan important
de l’analyse stylistique en classe de FLE, alors que ce travail peut ˆetre secondaire en classe de FLM.
De plus, on sait que le lecteur r´eel ne correspond jamais au Lecteur Mod`ele appel´e par le texte

3. Le pourquoi on enseigne la littérature

La question semble absurde tant la r´eponse est ´evidente, c’est que « le langage est l’ˆetre de la litt
´erature », pour reprendre une expression de Roland Barthes (1984, p.14). Roman Jakobson ajouterait
que la fonction premi`ere du texte litt´eraire est la fonction po´etique et que la langue et son
fonctionnement constituent donc l’objet mˆeme de la litt´erature, tandis que les autres discours sont g
´en´eralement centr´es sur un r´ef´erent qui leur est ext´erieur. D`es lors, langue et litt´erature vont de
pair, puisque l’une est l’incar- nation de l’autre.

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